Amine Elbahi, juriste, sur l'accident dans les Yvelines : «On entend toujours les coupables, leurs avocats défendre leurs droits, mais beaucoup moins les victimes, la souffrance des familles»
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00:00 qui suivent vraiment les événements.
00:01 On a vu M. Palmade, notamment à des soirées.
00:05 Moi, je me place quand même du côté des victimes
00:08 et je me demande comment on peut laisser quelqu'un
00:13 qui est à l'origine de la mort,
00:16 de la mort d'individus, de personnes,
00:18 comment on peut le laisser en liberté ?
00:21 Voyez-vous, s'agissant des Yvelines,
00:24 mon regard ne sera pas neutre.
00:27 Je crois l'avoir dit en début d'émission,
00:32 j'ai effectivement des amis proches
00:34 qui ont perdu eux-mêmes, des proches,
00:36 dans cet accident et mon regard ne sera pas objectif.
00:40 Simplement, je voudrais vous dire,
00:44 dans la plupart de ces accidents routiers,
00:47 qu'on entend toujours les coupables,
00:51 on entend souvent leurs avocats défendre leurs droits
00:53 et je crois que c'est aussi ce qui constitue
00:55 le fondement même de l'état de droit,
00:57 mais on entend beaucoup moins les victimes,
01:00 on entend beaucoup moins la souffrance de ces familles.
01:02 On entend aussi beaucoup moins le jeu
01:05 qui peut y avoir derrière
01:07 et j'entends par là à la fois la célérité de la justice,
01:11 vous avez des instructions qui durent parfois plusieurs années,
01:14 et la question également des indemnisations,
01:17 avec ce jeu assez vicieux des assureurs
01:20 qui vont tout faire pour vous indemniser le moins possible,
01:24 avec ces indemnisations rabées,
01:26 avec ce sentiment que vous avez aussi des familles
01:28 qui sont totalement dévalorisées aujourd'hui,
01:30 et aussi, et il faut le dire,
01:33 des victimes qui se sentent totalement
01:37 laissées au banc de la société.
01:40 Moi, je crois sincèrement qu'aujourd'hui,
01:43 d'abord nous sommes dans le chagrin, dans l'émotion,
01:44 je présente mes plus sincères condoléances
01:47 aux personnes proches qui sont concernées par ces accidents
01:51 et je voudrais sincèrement témoigner
01:55 du mal-être de ces familles et de la nécessité,
01:59 en tout cas provisoirement, de mettre en prison directement
02:02 les personnes qui sont à l'origine de la mort d'autrui.
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