Le Mignon est-il condamné à se retrouver à sec chaque été ? Non, assurent plusieurs associations de défense de l'environnement, révoltées par le manque d'eau cet été dans cette petite rivière qui chemine entre Deux-Sèvres et Charente-Maritime pour se jeter dans le Marais poitevin. Et pourtant, les conditions météo clémentes n'ont rien à voir avec la sécheresse de l'an dernier. Aucun seuil de restriction à l'irrigation n'est d'ailleurs franchi sur le Mignon. L'irrigation, c'est ce qui pêche pour les militants écolo (Apieee, Nature environnement 17, collectif Bassines non merci !) qui mettent en cause les prélèvements généreux accordés aux agriculteurs irrigants.
Du côté de la préfecture des Deux-Sèvres, on précise que ces assecs ne sont pas généralisés sur le Mignon. L'eau continue notamment de couler dans le secteur concerné par la première réserve de substitution construite par la Coop de l'eau, la célèbre SEV 17. Ce qui peut laisser espérer un impact positif de cet ouvrage sur le débit du Mignon, en évitant de pomper directement dans la nappe phréatique. Pour la préfecture, la généralisation de ce type d'ouvrages va permettre de soutenir le débit du Mignon et d'autres rivières.
Du côté de la préfecture des Deux-Sèvres, on précise que ces assecs ne sont pas généralisés sur le Mignon. L'eau continue notamment de couler dans le secteur concerné par la première réserve de substitution construite par la Coop de l'eau, la célèbre SEV 17. Ce qui peut laisser espérer un impact positif de cet ouvrage sur le débit du Mignon, en évitant de pomper directement dans la nappe phréatique. Pour la préfecture, la généralisation de ce type d'ouvrages va permettre de soutenir le débit du Mignon et d'autres rivières.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Quand l'Etat autorise des prélèvements bien supérieurs à ce que peut fournir cette nappe phréatique,
00:06 on voit le toit de la nappe qui descend et on voit les sources se tarir,
00:10 on voit donc les ruisseaux qui s'assèchent et la rivière qui n'est plus alimentée.
00:15 [Musique]
00:33 Qu'est-ce que c'est que cette pancarte Jean-Jacques Guillet ?
00:35 Alors cette pancarte est une pancarte qui était ici sur cette rivière,
00:39 je pense que ça a dû se passer dans les années 80.
00:42 C'était une rivière de première catégorie et c'était la réserve,
00:45 c'est-à-dire qu'on n'avait pas le droit de pêcher.
00:47 Et ça signifie, première catégorie, qu'on a une eau de qualité toute l'année,
00:51 on a une eau fraîche, on a du poisson et des migrations,
00:55 on a par exemple de la truite fariaud qui se reproduit d'elle-même ici,
01:00 on n'a pas besoin d'en lâcher.
01:01 Et là, il n'y a plus d'eau du tout ?
01:03 Là, c'est une évidence, il n'y a plus d'eau du tout.
01:06 Mais le problème, c'est que depuis des années,
01:09 c'est toujours un peu plus longtemps, de plus en plus tôt en saison.
01:13 Quand l'État autorise des prélèvements bien supérieurs à ce que peut fournir cette nappe phréatique,
01:28 on voit le toit de la nappe qui descend et on voit les sources se tarir,
01:32 on voit donc les ruisseaux qui s'assèchent et la rivière qui n'est plus alimentée.
01:37 L'État ayant autorisé des prélèvements supérieurs à ce que peut fournir le milieu,
01:42 pour arriver à se couvrir,
01:44 il a mis des seuils d'alerte qui sont largement placés trop bas.
01:49 C'est tromper les gens.
01:52 [Musique]
01:55 Il y a de l'eau, David Paya ?
02:20 Oui, certes, il n'y a pas 2 mètres d'eau,
02:23 mais le Mignon, ici, à proximité du village de Malais,
02:27 court et c'est assez exceptionnel.
02:31 Ici, dans cette zone, il n'y a plus aucun prélèvement d'eau en forage d'été,
02:35 puisque l'eau pour irrigation est stockée dans une réserve de substitution.
02:39 Là, on observe que l'état de la rivière est tout à fait correct à cet endroit-là.
02:44 Et on espère que c'est grâce à la réserve ?
02:46 On espère, oui, effectivement, on va continuer à mener des observations dans les prochaines années.
02:51 C'est souhaitable que les prochaines réserves qui vont être construites
02:55 aient, on espère, le même effet que sur cette zone-là.
02:59 [Musique]
03:02 [Musique]
03:05 Tout a été fait depuis un demi-siècle pour évacuer l'eau
03:23 le plus vite possible du 1er janvier au 31 décembre.
03:26 On a défoncé avec de l'argent public et des pelleteuses,
03:29 on a enlevé de 60 à 80 cm de pierre et d'argile
03:35 au fond de la rivière, sur le lit initial de la rivière,
03:39 de façon à pouvoir drainer de chaque côté.
03:42 [Musique]
03:45 [Musique]
03:48 [Musique]
03:51 [Musique]
03:54 [Musique]
03:57 [Musique]
04:00 [SILENCE]