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Fils de Lilian et neveu de Guy, Didier Cambérabéro est le digne descendant des « Lutins de la Voulte », deux frères qui ont fait rêver l'Ardèche et la France dans les années 1960 et 1970. Plus qu'un « fils de », Didier Cambérabéro s'est taillé un prénom dans le rugby français et un joli palmarès, avec une Coupe de France, un tournoi des 5 Nations et une finale de Coupe du monde. Retour en images, avec des archives de l'INA, sur la carrière de cet ancien rugbyman né à Valence.

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Sport
Transcription
00:00 - Flexion ! - Gros Mardèche !
00:02 - Lié ! - Terre de rugby !
00:04 - Jeu !
00:05 Dans la famille Cambera-Berraud, je voudrais le fils, Didier.
00:11 Neveu de Lilian, fils aîné de Guy,
00:13 deux joueurs de rugby qui ont fait la gloire du club de la Voulte et du XV de France,
00:17 Didier, né en 1961, est un enfant de la balle.
00:21 - Alors tu mets bien ton ballon droit, tu regardes, tu comptes bien tes pas.
00:25 Didier Cambera-Berraud et son frère Gilles ont tous deux joué, comme leur père,
00:28 au club Mardèche de la Voulte.
00:30 Mais à la différence de son petit frère, Didier aura une carrière internationale.
00:34 - Pour le fils, professeur adjoint d'éducation physique,
00:36 1982, c'est l'entrée dans la vie.
00:38 Dans la vie professionnelle, mais aussi dans la vie d'un joueur international.
00:42 Des choix maintenant s'imposent à lui,
00:44 le travail, le club, l'équipe de France,
00:47 mais à 22 ans, ce n'est rien.
00:49 - Le plus important, c'est d'abord de s'amuser,
00:50 une fois qu'on s'amuse, on s'amuse partout.
00:52 À la Voulte, c'est un peu plus difficile, je pense,
00:55 parce qu'on tombe contre des grosses équipes, en équipe de France.
00:58 On est un peu facilités parce qu'on a des bons joueurs à côté de soi.
01:03 Mais le principal, c'est de s'amuser.
01:04 Comme son père Gilles, Didier est un demi d'ouverture.
01:07 Il a des qualités qui collent avec le rugby des années 80
01:10 et que n'avait pas son père.
01:11 - Didier, en plus de ce que j'avais moi, c'est qu'il est physique.
01:15 Et le physique, évidemment, lui permet de faire des choses
01:17 que moi, je ne pouvais pas faire.
01:18 - Didier, on compare toujours le fils à son père.
01:21 Est-ce que vous avez envie d'avoir un jeu à vous qu'on dise,
01:23 c'est la façon de jouer de Didier Cambira-Berraud ?
01:25 - Bien sûr, parce qu'avant, quand on venait me voir jouer,
01:28 on venait voir l'image de mon père.
01:30 On venait voir jouer son jeu à lui.
01:32 J'espère que maintenant, on viendra voir jouer le mien.
01:34 Le point fort de Didier Cambira-Berraud, c'est son pied droit.
01:37 L'art des choix est un buteur précieux
01:39 qui a une méthode particulière pour travailler.
01:41 - J'avais un bon entraîneur en ayant mon père.
01:43 Et depuis que je suis minime, je joue au pied,
01:45 je m'entraîne facilement une fois par semaine.
01:47 Au moins une fois par semaine, sinon plus à l'intersaison.
01:51 Ça, c'est évident.
01:53 Parce que je fais un peu de sophrologie pour le mental.
01:55 Quand on est dans cette position-là,
01:57 je crois que le plus important, c'est d'oublier tout ce qui se passe autour.
01:59 Quand on joue à domicile, c'est facile parce qu'on n'entend rien.
02:01 Quand on joue à l'extérieur, on se fait siffler.
02:04 Quand on est dans cette position, c'est les poteaux et le ballon au milieu.
02:07 Et rien de ce qui se passe autour.
02:09 Cette capacité de concentration et sa précision au pied
02:11 lui permettront de devenir l'un des meilleurs marqueurs français de tous les temps.
02:15 Avec l'équipe nationale, le buteur art des choix totalise 36 sélections
02:19 entre 1982 et 1993,
02:22 avec à son tableau de chasse une victoire dans le tournoi des cinq nations en 1983.
02:26 Côté club, pendant une vingtaine d'années,
02:28 il joue successivement pour La Voulte, Béziers, Nîmes, Grenoble puis Perpignan.
02:33 Après une longue carrière en tant que joueur,
02:35 le demi-d'ouverture art des choix entraînera diverses équipes pendant une dizaine d'années.
02:39 En parallèle, pour gagner sa croûte,
02:41 Didier Camberra-Berraud devient agent immobilier.
02:44 En 1988, j'avais déjà 27 ans, deux enfants.
02:47 Je savais que le sport de haut niveau allait durer, mais jusqu'à quand ?
02:50 Et quand j'ai pris mes renseignements au prix du rectorat et du ministère,
02:54 personne n'a été capable de me dire, lorsque je ne serai plus sportif de haut niveau,
02:58 lorsque je ne jouerai plus en équipe de France,
03:01 quel est devenu mon poste.
03:03 Et j'ai compris qu'il se pourrait que je devais remonter sur Paris.
03:07 Donc j'ai dit que ce n'était plus possible.
03:08 Donc j'ai préféré arrêter en 1988, assez tôt,
03:12 pour me refaire une reconversion déjà pendant que je jouais,
03:15 pour qu'en fin de carrière, je puisse avoir un boulot.
03:17 Aujourd'hui jeune retraité, Didier Camberra-Berraud est au panthéon du rugby français
03:22 pour avoir contribué de manière décisive à l'un des plus beaux essais du XV de France,
03:26 surnommé l'essai du siècle en 1991,
03:29 contre les Anglais, chez eux, à Twickenham,
03:31 avec à la conclusion à compatriotes, le dromois Philippe Saint-André.
03:34 [Musique]

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