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Transcription
00:00 Bonjour Stanislas Poyer, vous êtes journaliste basé à Niamey,
00:04 notamment pour Le Figaro et Radio France.
00:06 Merci d'intervenir sur France 24.
00:08 Vous êtes près de la Radio Nationale à Niamey.
00:11 D'abord, est-ce que vous pouvez nous décrire la situation dans la capitale du Niger ?
00:15 Bonjour à vous.
00:18 L'ambiance ici à Niamey, elle est assez paradoxale,
00:24 puisque à la fois la vie continue de suivre en son cours.
00:28 Chacun va qu'à ses occupations.
00:30 Et de l'autre côté, on voit dans certains points chauds de la capitale
00:34 des rassemblements importants de forces armées,
00:37 notamment à la Radio Nationale, notamment la Télévision Nationale,
00:41 qui osent avoir du palais présidentiel.
00:44 Donc c'est assez paradoxal cette ambiance,
00:46 qui est un petit peu sur deux pieds.
00:52 A noter aussi qu'il y a eu un rassemblement à Niamey
00:56 de partisans de Mohamed Basoum pour exiger de la part de la société civile
01:02 pour exiger sa libération.
01:04 Donc voilà, c'est une atmosphère très contrastée
01:07 à laquelle on fait face ici à Niamey.
01:10 On nous indique aussi de la présence de militaires
01:12 autour de sites emblématiques comme la Radio Nationale
01:17 ou la Télévision d'État. Est-ce que vous le confirmez ?
01:19 Oui, bien sûr, c'est ce que je vous disais auparavant.
01:24 Il semble que des forces armées aient été rapatriées dans la capitale
01:30 lorsque la nouvelle de la tentative du coup d'État s'est propagée.
01:38 Donc j'ai pu constater la présence d'importantes forces de sécurité
01:44 à plusieurs coins de la capitale, vous l'avez dit,
01:46 la Télévision Nationale, la Radio Nationale,
01:49 donc c'est des pick-up avec des forces de l'antiterrorisme,
01:53 notamment, qui sont reconnaissables par leur uniforme,
01:57 très lourdement armées, donc il y avait des lances-roquettes,
01:59 il y avait des mitrailleuses lourdes, très tendues aussi,
02:03 qui étaient très tendues sur ces points-là.
02:07 Mais dans le reste de la capitale, ces forces,
02:10 elles sont assez difficilement visibles.
02:13 Donc voilà, c'est assez paradoxal.
02:15 Il y a des endroits où on sent que la situation est tendue
02:19 et pour le reste de la ville, la situation est très calme
02:21 et chacun va qu'à ses occupations.
02:22 Parce qu'il est vrai, en fait, que la situation, finalement,
02:25 se concentrerait à l'intérieur et autour du palais présidentiel de Niamey,
02:31 avec donc ces membres, ces éléments de la garde présidentielle
02:36 qui retiennent le président Basoum maintenant depuis tôt ce matin.
02:40 D'abord, est-ce qu'on sait combien ils sont ?
02:42 Et est-ce que vous avez des informations, vous,
02:44 sur un éventuel recours de la force contre ces mutas ?
02:49 On ne sait pas exactement combien ils sont,
02:51 puisqu'on ne sait même pas si ça concerne toute la garde présidentielle.
02:56 Ce que l'on sait pour l'instant,
02:58 c'est que ce mouvement semble peiner à faire tâche d'huile.
03:02 Il semble, je parle au conditionnel évidemment,
03:05 puisque ce sont des événements qui sont en cours,
03:08 la garde présidentielle semble ne pas réussir à rassembler
03:12 autour d'elle d'autres unités.
03:14 Il semble que les autres forces de l'armée restent loyales
03:18 au président Basoum, tout cela étant conditionnel.
03:22 Il semble aussi que les négociations aient été rompues
03:26 entre d'un côté la garde présidentielle et le pouvoir.
03:30 Et il semble aussi, je parle toujours au conditionnel,
03:33 que l'ordre de l'assaut ait été donné.
03:36 Je ne peux pas vous dire si cela a commencé,
03:39 je n'ai aucun élément pour le prouver.
03:41 J'ai essayé de me renseigner,
03:42 il semble que personne n'a entendu le coup de feu
03:45 autour du palais présidentiel.
03:47 Mais selon des informations, il semblerait que l'ordre
03:50 ait été donné de donner l'assaut contre la garde présidentielle
03:54 pour libérer le palais de ses occupants.
03:58 Pour l'instant, on n'a pas de confirmation effectivement.
04:01 Est-ce que vous savez sur quoi portent ces négociations
04:03 à l'intérieur du palais, ce face-à-face, ils portent sur quoi ?
04:08 Encore une fois, c'est très difficile à dire.
04:10 Il y a des informations très contradictoires
04:12 qui ont circulé tout au long de la journée.
04:14 D'abord, on parlait, et la présidence axait sa communication là-dessus,
04:18 sur des revendications salariales,
04:21 des revendications aux retraites, des choses comme ça.
04:25 Il y a eu une première communication assez minimaliste, disons.
04:34 Puis, on a eu aussi des éléments beaucoup plus graves
04:37 sur une tentative de coup d'État,
04:39 mot qui a ensuite été assumé par la présidence,
04:43 avec des éléments comme quoi il y aurait une exigence
04:50 au retrait du président Basu.
04:53 Mais encore une fois, ce que je vous dis,
04:54 ce sont des hypothèses, des choses qu'on entend,
04:57 des rumeurs qu'on entend,
04:58 mais les éléments sont en cours
05:00 et rien n'est pour l'heure certain à sens.
05:03 Stanislas Pouillet, une dernière question
05:04 peut-être sur la médiation de Patrice Talon.
05:07 Est-ce que ça vous évoque quelque chose ?
05:08 Est-ce que ça vous étonne que le président béninois
05:12 se rende à Niamey ?
05:14 On sait quoi des relations entre les deux pays ?
05:18 On sait que les relations entre les deux pays,
05:20 elles sont plutôt bonnes.
05:21 Il y a eu le Bénin et le pays par lequel transitent
05:26 beaucoup des exportations et des importations du Niger.
05:31 Donc, ça ne m'étonne pas vraiment que le président Talon
05:32 se propose pour faire une médiation,
05:34 après, à voir ce que ça va donner.
05:38 Il y a beaucoup de rumeurs sur des médiations
05:39 qui ont été menées tout au long de la journée
05:42 par l'ancien président Issa Oumou, par d'autres personnes.
05:45 À voir ce que cela va donner.
05:49 C'est du direct, c'est de l'instant présent.
05:51 Et c'est la dernière minute, effectivement.
05:53 C'est difficile de donner des éléments précis
05:57 et un petit peu de profondeur sur ce qui se passe.
06:01 En tout cas, merci pour vos éléments factuels
06:04 et puis les éléments de contexte qui nous permettent
06:07 de comprendre ce qui est en train de se passer au Niger,
06:10 même si c'est vrai qu'on n'a rien d'officiel.
06:11 En tout cas, merci, Stanislas Poyer,
06:14 pour votre intervention sur France 24.
06:16 Je rappelle que vous êtes le correspondant du Figaro
06:18 et de Radio France.
06:20 C'est vrai que tout s'écrit au conditionnel.

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