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00:00 Je peux bouger comme ça quand je réponds aux questions ?
00:01 Je peux faire ça ?
00:02 - Oui, ça va, ça va.
00:03 - Comment est venue l'idée d'ouvrir avec une parodie des Marseillais ?
00:08 - Honnêtement, cette idée, c'était encore une fois,
00:10 c'était pendant le Covid, quand on écrivait le projet.
00:12 On s'est dit, et si on prenait tout le monde à contre-pied
00:14 pendant les cinq premières minutes du film ?
00:16 On faisait comme si les dégains d'eux, c'était une télé-réalité.
00:19 Et du coup, on a trouvé plein de vannes, on a trouvé ça marrant.
00:21 Et on s'est dit, tant qu'à faire pour crédibiliser le programme,
00:24 on va appeler des vrais candidats de télé-réalité.
00:27 Et ensuite, il y a Maïva, Greg, Bagat, tout ça.
00:31 Ça se fait naturellement, on les a passés, on les a appelés,
00:33 ils étaient contents, ils sont venus.
00:35 - Tu regardes la télé-réalité ?
00:36 - Je regarde la télé-réalité, bien sûr.
00:38 Et même les gens qui disent "ouais, moi, je regarde pas",
00:41 sachez qu'au fond d'eux, ils regardent la télé-réalité, c'est des gros mythos.
00:44 Moi, je dis "je regarde la télé-réalité", mais je ne tournerai pas dedans
00:49 parce que déjà, je n'ai pas des abdos, je n'ai pas le profil.
00:52 Même si je voulais, je pense que ça aurait été mort pour moi.
00:55 - Quel genre de candidat aurais-tu été ?
00:57 - J'aurais été le petit suceur un peu, qui se colle un peu avec tout le monde,
01:00 histoire de passer un bon moment, ne pas trop rentrer dans les clashs, et voilà.
01:04 - Comment s'est fait le choix des guests dans le film ?
01:06 - Honnêtement, le choix des guests, il s'est fait ultra naturellement,
01:09 que ce soit pour les rappeurs, les candidats télé,
01:13 franchement, tout le monde, ça se fait naturellement
01:16 et ça va se ressentir dans le film, qu'on n'a pas mis des guests pour mettre des guests.
01:20 Chacun est à sa place et ça se voit.
01:22 - Le rappeur Fianso a accepté tout de suite ?
01:24 - Fianso, il n'avait pas le choix, on l'a menacé de retourner dans les dégains d'eux.
01:28 Non, franchement, c'est cool, il a joué le jeu, ça s'est super bien passé
01:32 et il joue le méchant dans le film.
01:34 Donc, je vais vous laisser regarder.
01:36 - On te confond souvent avec ton personnage ?
01:38 - Mais ce n'est même pas que ça m'arrive.
01:40 Moi, les gens, quand ils me regardent, ils rigolent en fait, ils ne me prennent pas au sérieux.
01:43 Par exemple, je vais aller acheter une baguette, bonjour, et la personne, elle va se mettre à sourire.
01:47 C'est gênant pour moi, de bon matin ou quoi, mais c'est la vie.
01:50 C'est la vie que j'ai décidé de mener.
01:52 - Ça vanne beaucoup sur les mères. Elle en pense quoi, la tienne ?
01:55 - Cette question est très belle, parce que mes parents, ils n'ont jamais vu les dégains.
01:58 Tant mieux, hein ? Parce qu'elle prend cher.
02:01 Ma mère, elle a appris que je faisais des dégains.
02:04 En prenant le métro, il y avait les affiches des saisons.
02:07 Ouais, on a une pudeur.
02:09 Je ne vais pas lui dire coucou, maman, je vais au tournage.
02:11 Elle ne connaît pas trop ce que c'est, tu vois.
02:13 Et après, au fur et à mesure, les voisines, tu connais, dans les cités, les darons arabes,
02:18 "Ah, tu as vu, ton fils, il fait ça, nanana."
02:20 Et elle a appris ça, comme ça.
02:21 Au début, elle ne prenait pas ça vraiment au sérieux.
02:24 Et maintenant, elle est contente.
02:25 - Avec Karim Djibli, vous fixez des limites ?
02:27 - Généralement, ce n'est pas nous qui fixons les limites.
02:30 Nous, on va toujours loin.
02:31 Et après, c'est soit la prod qui nous dit "Non, ça, on ne peut pas le faire."
02:35 Soit le réalisateur, il dit "Coupez, là, vous êtes allés trop loin."
02:38 Mais si la prod et le réalisateur y valident,
02:41 ça peut être coupé au montage par le distributeur.
02:43 C'est déjà arrivé.