Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00 William Tej, Georges Fenech, Elisabeth Lévy, Thomas Bonnet, voilà le quoi-tu-heure pour
00:05 l'heure des pros ce soir.
00:06 Il s'appelait Enzo, il avait 15 ans, vivait dans le village de Malherbe dans l'Eure,
00:11 a été tué samedi dans la différence politique et médiatique, tué sous les yeux de sa petite
00:16 copine.
00:17 L'auteur présumé du coup de couteau mortel a été mis en examen pour homicide volontaire.
00:22 Une marche blanche aura lieu demain au village.
00:26 C'est un village de 1500 habitants.
00:28 Cette marche blanche aura lieu à 17h30 demain.
00:32 Et on sera d'ailleurs en direct dans l'heure des pros demain matin avec le maire de ce
00:37 village, un village qui est évidemment traumatisé.
00:40 Les précisions à Mauré-Muco.
00:42 Le petit village de la M à Malherbe, habituellement si tranquille, est sous le choc après la
00:46 mort d'Enzo, cet adolescent de 15 ans, tué samedi dernier d'un coup de couteau mortel.
00:51 Cet adolescent avait croisé la roue de deux autres adolescents qui étaient à bord d'une
00:55 voiturette sans permis et pour un mauvais regard, c'est ce qu'indique le parquet, il
01:00 aurait été agressé et aurait reçu un coup de couteau au thorax qui aurait d'ailleurs
01:05 entraîné son décès rapidement après, malgré l'arrivée des secours.
01:09 Le parquet d'Evreux indique que les deux adolescents mis en cause ont été interpellés.
01:15 L'un est âgé de 15 ans.
01:16 Il est soupçonné d'avoir tué, d'avoir porté le coup de couteau.
01:20 Il est poursuivi et a été mis en examen pour homicide volontaire.
01:24 Le parquet d'Evreux a demandé son placement en détention provisoire.
01:26 Quant au deuxième adolescent, lui, il est poursuivi pour violence délictuelle et non
01:32 assistance à personne en danger.
01:34 Il est âgé de 16 ans et le parquet a demandé son contrôle judiciaire.
01:39 Et puis du côté de la victime, une cagnotte a été ouverte en soutien à la famille d'Enzo,
01:44 notamment pour payer les frais de justice.
01:46 Et une marche blanche doit se tenir demain, mercredi, en soutien à la famille.
01:51 Je vous donne les propos du maire Serge Marais, qui sera en direct avec nous demain, je le
01:55 répète, à 9 heures.
01:57 Pour mes administrés, c'est le désarroi, l'incompréhension d'avoir porté un coup
02:00 de couteau pour un simple regard.
02:02 C'est ce que j'ai pu entendre depuis samedi soir.
02:06 C'est vraiment désolant.
02:07 Alors il y a l'ultra-violence, bien sûr.
02:09 Il y a l'ultra-violence juvénile.
02:11 Et puis il y a ce silence, ce silence médiatique.
02:14 Ça s'est passé samedi et la marche blanche aura lieu demain.
02:19 Et très peu malheureusement de médias traite ce sujet.
02:22 Pourquoi aujourd'hui on parle peu ou pas d'Enzo alors qu'on a pu traiter d'autres
02:28 faits en considérant que les autres faits, ces autres drames étaient des faits de société
02:32 et celui-là on va le considérer comme un fait d'hiver ?
02:36 Parce que c'est terrible, j'ai le sentiment qu'on en arrive.
02:40 J'ose le dire, aujourd'hui il y a une forme de banalisation de ce genre de crime.
02:45 On en parle moins parce qu'il y en a de manière répétée.
02:50 Je ne suis pas venu avec la liste mais j'aurais pu le faire, de tous ces crimes commis par
02:53 des jeunes de 14 et 15 ans dans l'année qui a procédé.
02:57 Et souvenez-vous, les règlements de comptes à la Kalachnikov, par des jeunes de 15 ans
03:01 à Marseille notamment.
03:02 Donc bien sûr que ce sont des crimes qu'on ne peut absolument pas banaliser.
03:06 Sauf que ça ne provoque plus une réaction parce qu'aujourd'hui malheureusement il
03:11 y en a toute une succession de ces crimes.
03:13 Et ce qui moi m'interpelle c'est que ce genre de crime, je ne les connaissais pas
03:19 lorsque j'étais en fonction et spécialisé pour les mineurs.
03:22 Il y avait des actes de délinquance, mais je dirais de moyenne délinquance.
03:27 Là ce sont des crimes à la Kalachnikov plutôt déjà de banditisme.
03:32 Et donc ça doit nous interroger sur le traitement de la délinquance juvénile.
03:36 Alors d'abord il faut prendre évidemment, être très prudent puisque on ne connaît,
03:42 comme vous l'avez dit, on en a pas…
03:43 Moi je découvre cette affaire aujourd'hui, Eliott, donc on ne connaît pas tout.
03:48 Mais peut-être il est possible qu'on n'en parle pas parce que ce n'est pas la bonne
03:52 victime si vous voulez, parce que ce n'est pas la victime qu'on aime pleurer.
03:56 Il est possible que ce soit ça pour un certain nombre de médias si vous voulez.
04:00 – J'entends.
04:01 – Et vous avez compris ce que je voulais dire.
04:03 Mais la deuxième chose là, c'est pas à cause de la banalisation, moi je ne crois pas.
04:09 Et la deuxième chose si vous voulez, c'est qu'on a affaire à une génération qui n'a
04:12 qu'un mot à la bouche.
04:13 C'est donc, alors ce n'est pas toute la génération, c'est une partie de cette
04:17 génération que Barbara Lefebvre a appelée la génération "J'ai le droit" et qui
04:23 en permanence demande, avec d'ailleurs l'appui d'un certain nombre d'institutions, de
04:27 médias etc., qu'on la respecte.
04:29 Ils ne demandent pas s'ils sont respectables, s'ils se comportent de façon respectable,
04:33 mais ils estiment qu'on leur doit quelque chose.
04:36 On leur doit quelque chose et on leur a toujours manqué.
04:39 La société leur doit quelque chose et il y a une intolérance qui a été notée à
04:45 plusieurs reprises, je crois que vous l'avez déjà reçue Eliott ou vous l'avez déjà
04:48 eu en visio par le docteur Maurice Berger par exemple et par beaucoup d'autres.
04:52 – Assez souvent, bien sûr.
04:53 – Une intolérance à la frustration, c'est-à-dire, et c'est pour ça, moi je pense à cette
04:57 affaire de respect à cause du regard si vous voulez.
04:59 Vous savez que le regard, je te regarde dans les yeux, je te fais baisser les yeux, c'est
05:03 maintenant une manière de contrôler son territoire, de dire c'est moi ici le patron.
05:07 – C'est moi le boss, mais ce qui est terrifiant…
05:10 – Ce sont des hypothèses.
05:11 – Mais regardez, il y a une semaine, Philippe, ou une dizaine de jours, Philippe, 72 ans,
05:16 qui demande à trois jeunes de faire moins de bruit, qui est tabassé, qui décède des
05:20 suites de ce lynchage.
05:22 Encore une fois, ça passe en 24 heures.
05:24 – Et que font des gamins de 15 ans avec des couteaux maintenant ?
05:26 – Personne n'en parle.
05:27 Et encore une fois, là aussi c'est une question judiciaire, c'est-à-dire que ces
05:29 deux individus, est-ce qu'ils sont derrière les barreaux en attendant ?
05:32 – Vous avez entendu ?
05:33 – Sous contrôle judiciaire, bien évidemment que j'ai entendu.
05:34 – Il y en a qui sont sous contrôle judiciaire.
05:35 – Fais-moi bien, alors, quasi judiciaire.
05:36 – Alors justement, pour l'instant, selon nos confrères et selon les premiers éléments,
05:43 il s'avérait qu'ils n'étaient pas connus des services de police.
05:45 – Moi je pense que la première chose qu'on voit, c'est qu'en fait, il y a différents
05:49 types de victimes.
05:50 Et on voit bien que la gauche a changé de prolétariat, c'est-à-dire qu'avant,
05:53 il y avait le prolétariat qui était l'ouvrier blanc, la classe moyenne populaire blanche.
05:56 Mais désormais, cette France est désormais invisibilisée.
05:59 C'est ce qu'on a vu lors des Gilets jaunes, c'est pour ça qu'ils avaient mis un Gilet
06:02 jaune.
06:03 Vous avez toute une partie de la France qui souffre, dont on ne veut pas entendre les
06:05 mots, dont on ne veut pas entendre les problèmes.
06:06 Ensuite après, pourquoi est-ce que, la question que vous posez, c'est pourquoi est-ce qu'on
06:09 n'en parle pas ? Tout simplement parce que si vous commencez à en parler, vous révélez
06:12 le véritable problème de la société.
06:14 – Et c'est quoi le vrai problème ?
06:15 – En fait, on souffre d'ultra-violence, premièrement, et deuxième point, d'une
06:18 barbarisation, tout simplement.
06:19 Alors qu'avant, vous avez des altercations, lorsque vous ne donniez pas une cigarette,
06:22 des altercations verbales.
06:23 Maintenant, tout de suite, des jeunes sortent un couteau.
06:25 On est une société ultra-violente et de plus en plus barbare.
06:28 Mais si vous commencez à en parler et vous commencez à avoir, vous aurez toute une partie
06:31 des médias qui dites et qui donnent la phrase magique, vous faites le jeu de l'extrême
06:35 droite, vous faites le jeu du rassemblement national et vous permettez à l'extrême
06:37 droite de gagner des voix.
06:38 Or, le véritable problème de notre société, c'est qu'on ne qualifie pas les mots.
06:41 On refuse de voir, on refuse de décrire le réel pour pouvoir y répondre pleinement.
06:45 Et en cachant cette misère que je ne saurais voir, finalement, on alimente la défiance,
06:51 on le populise et je pense que ça pose un véritable problème.
06:54 Je ne comprends pas ce que vous dites, vous ne le dites pas assez clairement.
06:57 Bah si, moi c'est très clair.
06:58 Moi, je n'ai pas compris.
06:59 Il y a des gens qui ne veulent pas parler de l'ensauvagement de la société, tout simplement.
07:03 C'est de droite, c'est populiste de parler de ça.
07:07 Un jeune de 15 ans, qu'il soit blanc, noir, métis, c'est toujours un jeune de 15 ans
07:12 qui a perdu la vie.
07:13 Ce n'est pas parce que c'est quelqu'un de bien d'ici, etc.
07:16 Mais ce n'est pas ça qu'il a dit.
07:18 Rassurez-moi, d'accord.
07:19 Vous n'avez pas compris.
07:20 Non, j'avais pas compris.
07:21 Vous avez l'esprit encore plus mal tourné que moi.
07:24 Un peu.
07:25 Eric Ciotti qui a réagi.
07:27 Et c'est ça aussi qui est terrifiant.
07:28 Ce sont les réactions politiques qui sont extrêmement faibles.
07:31 Il y en a très peu.
07:32 Très peu.
07:33 Mais c'est ouf.
07:34 Enzo avait 15 ans.
07:35 Il a été tué pour un simple regard.
07:36 Il est mort dans l'indifférence.
07:38 Les Français mesurent chaque jour l'ensauvagement de notre société.
07:41 Je pense à ses parents plongés dans l'horreur.
07:45 Je crois que Nicolas Dupont-Aignan a également réagi.
07:48 Mais je ne peux pas vous en donner plus de réactions politiques.
07:50 C'est quand même dingue.
07:51 C'est quand même dingue de se dire ça.
07:53 C'est quand même dingue de se dire que quand Eric Ciotti parle d'ensauvagement
07:56 et que le ministre de l'Intérieur en parlait il y a deux ans,
07:59 il avait été cloué au pilori.
08:01 Par Eric Dupont-Moretti.
08:02 Mais bien évidemment.
08:03 Eric Dupont-Moretti qui parlait de sentiments d'insécurité.
08:06 On voit aujourd'hui jusqu'où nous mène ce simple sentiment de se dire
08:09 mais c'est qu'un fantasme.
08:10 Le nombre d'attaques au couteau par an.
08:12 On terminera là-dessus.
08:13 Le nombre d'attaques, je crois que c'est autour de 44 000 attaques au couteau par an.
08:17 Ce qui fait environ 130 ou 140 par jour.
08:20 C'est là qu'on voit qu'effectivement il y a un ensauvagement,
08:24 une barbarie qu'on ne connaissait pas.
08:26 Comment ces membres de 15 ans ont des couteaux ?
08:27 C'est ça que je veux...
08:28 Vous plaisantez.
08:29 C'est facile à explorer.
08:30 Non mais comment, pourquoi ?
08:31 Pourquoi ?
08:32 Des gamins de 15 ans qui se baladent avec des couteaux, c'est normal maintenant ?
08:36 Écoutez, c'est terrifiant.
08:37 Et on sera donc avec le maire de cette petite ville, 1500 habitants.
08:43 C'est dans l'heure.
08:44 Je l'ai dit dès le début.
08:45 Pardon, excusez-moi.
08:46 Mais ce n'est pas grave.
08:48 Et donc on sera avec le maire à 9h demain matin.
08:50 Et je pense que voilà, c'est des sujets qu'on ne doit pas mettre sous la table.
08:54 On ne doit pas considérer...
08:56 Moi je le vois...
08:57 Vous imaginez très bien comment ça se passe dans une rédaction.
08:59 C'est un fait divers.
09:00 Qu'est-ce que vous voulez dire de plus ?
09:01 Il y a un chanteur qui a fait une très belle chanson.
09:02 C'est triste mais qu'est-ce que vous voulez dire de plus ?
09:04 Il faut en parler.
09:05 La chanson de Calogéro.
09:06 Je ne suis pas sûr qu'il faille chanter.
09:08 Plus jamais, plus jamais, à Grenoble, il y avait eu aussi un crime comme ça.
09:12 Ah tiens, je me rappelle.
09:13 Pas la chanson mais le crime.
09:14 La police qui poursuit sa fronde et la mobilisation dans plusieurs grandes villes.
09:20 Il y avait une liste non exhaustive, notamment sur les réseaux sociaux, vous savez, les
09:23 comptes de policiers.
09:24 Parce que c'est Marseille mais c'est également Nice, c'est Menton, c'est également Île-de-France,
09:29 dans les Alpes-Maritimes bien sûr.
09:31 Le patron de la police nationale, Frédéric Vaud, estime que de manière générale, un
09:35 policier n'a rien à faire en détention provisoire.
09:38 Après Emmanuel Macron hier, c'est Elisabeth Borne qui a répondu aujourd'hui.
09:43 On va écouter la Première ministre qui est évidemment sur la même ligne que le chef
09:47 de l'État.
09:48 Moi j'apporte évidemment tout mon soutien, mes remerciements aux policiers qui ont été
09:54 très mobilisés toutes ces dernières semaines et puis les mois précédents à l'occasion
10:01 des mouvements sociaux et ces dernières semaines à l'occasion des violences urbaines.
10:04 Je pense qu'il faut que chacun ait conscience de la difficulté de leur mission.
10:08 Ils ont pu faire face à des violences très fortes tout au long de ces émeutes urbaines.
10:13 Ensuite, il y a une décision de justice et il faut que la justice puisse aussi faire
10:18 son travail sereinement.
10:19 La Première ministre prise de volée par Jean-Luc Mélenchon.
10:21 Ils avaient ouvertement poussé vers la sortie le général De Villiers, chef d'état-major
10:25 des armées en 24 heures.
10:27 Là, elle apporte son soutien à des factieux.
10:30 La peur est mauvaise, conseillère.
10:33 Je me tourne un peu vers vous, Thomas Bonnet.
10:34 Je rappelle que vous êtes journaliste politique à CNews.
10:36 C'est vrai qu'il y a un malaise du côté du gouvernement, de la chef et du chef de
10:41 l'État.
10:42 C'est-à-dire qu'il y a un en même temps.
10:43 En même temps, on soutient la police et en même temps, il faut que la justice, tout
10:47 le monde, personne n'est au-dessus de la loi.
10:49 C'est très bien résumé dans les propos d'Emmanuel Macron hier.
10:52 Je comprends l'émotion, mais nul en République n'est au-dessus de la loi.
10:55 On sent vraiment que l'exécutif marche sur des œufs sur cette affaire.
10:59 Ils ne veulent pas qu'un mot soit mal interprété dans les rangs de la police.
11:03 La parole qu'on attend maintenant, c'est celle de Gérald Darmanin, le ministre de
11:06 l'Intérieur, qui est toujours silencieux sur cette affaire précisément.
11:09 Il est en Nouvelle-Calédonie d'ailleurs avec le président de la République.
11:13 On imagine qu'il va s'exprimer dans les heures qui viennent.
11:16 Ce n'est pas sûr.
11:17 Alors, tant qu'il reste au plus près du chef de l'État, la coutume normalement, c'est
11:22 que le ministre ne parle pas.
11:24 Pas en déplacement.
11:25 Pas en déplacement.
11:26 Il va rentrer d'ici la fin de la semaine.
11:27 Il rentrera dès la fin de la semaine.
11:28 Et puis, j'imagine qu'il sera sollicité, bien sûr.
11:30 Si je posais une question à mon collègue, est-ce qu'il est un instant envisageable que
11:34 M. Vaud ait pris la parole sans la balle de Gérald Darmanin ?
11:37 Non.
11:38 Non.
11:39 L'entretien a au moins été validé par son directeur de cabinet, Aminima.
11:42 Je voulais vous le faire écouter un peu plus tard, mais on a posé la question à Elisabeth
11:45 Borne cet après-midi, c'est-à-dire que le cabinet et Place Beauvau a double-checké
11:52 en quelque sorte cet entretien de Frédéric Vaud.
11:55 Donc forcément, Beauvau était au courant, savait que Frédéric Vaud allait lâcher
12:00 en quelque sorte cette bombe politique.
12:02 Je n'en doutais pas, mais ça me paraît grave.
12:03 Eh bien écoutez Elisabeth Borne qui a un peu botté en touche.
12:06 Est-ce que Gérald Darmanin a bien fait de valider cet interview du DGPN ?
12:10 Je ne vais pas rentrer dans les procédures de validation des interviews du DGPN.
12:15 Moi je vous dis à la fois hommage aux policiers, reconnaissance de la difficulté de leur mission
12:21 et nécessité que la justice puisse faire son travail sereinement.
12:25 Alors je vais refaire le lancement.
12:26 Elle n'a pas un peu botté en touche, elle a complètement botté en touche.
12:29 Elle a pris le ballon, elle l'a balancé dans les tribunes.
12:32 Qu'est-ce qu'elle aurait pu dire de plus ?
12:33 Elle n'allait pas quand même désavouer le ministre de l'Intérieur.
12:36 Moi je pense qu'elle aurait dû soutenir le ministre de l'Intérieur.
12:39 Vous allez me dire qu'il y a l'indépendance de la justice.
12:41 Seulement, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ne se sont pas foulés de l'indépendance de la justice
12:45 et de ne pas intervenir dans une enquête en cours lorsqu'ils ont qualifié une faute inexclusable
12:49 et injustifiable lors du décès de Nael.
12:52 Donc ça veut dire qu'en fait l'exécutif, quand vous parlez d'en même temps,
12:54 ce n'est pas vraiment en même temps.
12:56 C'est-à-dire que dès que la faute incombe à un policier, il lâche le policier.
12:59 Ce n'est pas en même temps entre le policier et la justice.
13:03 C'est plutôt qu'ils ne veulent pas se froisser avec Gérald Darmanin
13:05 pour ne pas que Darmanin quitte le ministère de l'Intérieur
13:07 parce que c'est un des seuls ministres qui est compétent.
13:09 Donc au final, on veut garder Darmanin et en même temps plaire à la police
13:11 parce qu'on a besoin de la police en cas de prochaines émeutes.
13:13 L'autre point que je vois, c'est qu'il faut se poser comme question,
13:16 et c'est la question qui est posée à Georges,
13:18 c'est pourquoi est-ce que les magistrats s'insurgent lorsqu'un membre de l'exécutif
13:22 intervient dans une enquête judiciaire, en tout cas donne une opinion le membre de l'ADGPN,
13:26 et par contre ils n'interviennent pas lorsque c'est Elisabeth Borne
13:29 qui parle d'une décision judiciaire, notamment en parlant du policier qui a déclenché le mandat de Nelles,
13:34 ou de la France insoumise, ou du président de la République.
13:36 Donc en fait, c'est uniquement dans un sens, quand ça accable le policier,
13:38 c'est très bien qu'on accable le policier, et quand on n'accable pas le policier,
13:41 eh bien forcément, il faut se rebeller.
13:43 Georges a dit que c'était impossible que Darmanin ait validé les propos de M. Vaud dimanche soir.
13:49 Ça devait être le premier Georges.
13:50 Je ne vous dis pas qu'il m'a envoyé ce message, Georges Fenech.
13:52 Écoutez, si effectivement le DGPN n'avait pas l'aval de son ministre, il n'aurait pas tenu 24 heures.
14:01 Je pense qu'effectivement, il y a là une position mûrement réfléchie et politique.
14:07 Ce qui m'amène à avoir cette lecture d'une dissension,
14:10 au minimum dissension au sein du gouvernement,
14:12 entre d'un côté Dupond-Moretti, la première ministre et le président de la République,
14:16 et de l'autre côté, un peu cavalier seul, Gérald Darmanin qui marche territoire.
14:20 - On joue l'ambiance après, on est à J+4 du remaniement.
14:23 - Alors est-ce qu'il s'agit d'une réponse du berger à la bergère ?
14:27 Ce n'est pas impossible, Georges ?
14:29 - Je conviens tout à fait, puisqu'on a déjà eu la discussion hier,
14:34 qu'effectivement, sur le principe de la séparation des pouvoirs et tout ça,
14:38 mon cher Georges, comme un excellent juriste que vous êtes,
14:43 vous avez raison, mais néanmoins, je pense que vous n'avez pas raison pour autant.
14:48 Philippe Béziers a fait un papier sur Causer qui s'appelait "La police a tort mais vive la police".
14:53 Et je pense qu'au-delà des bisbilles intergouvernementales,
14:58 ces gens ont aujourd'hui peur de voir la police craquer.
15:02 - Élisabeth, ce matin, Philippe Consaluc, il nous a donc regardés,
15:05 il disait "c'est impossible que Gérald Darmanin ait validé l'interview,
15:08 ou que Beauvais l'ait validée", alors que ça a été fact-checké, double fact-checké.
15:12 - Écoutez, moi j'ai publié des interviews...
15:14 - Surtout que Laurent Nunez a confirmé.
15:16 - J'ai publié des interviews de ministres, et je recevais les copies,
15:21 avec des corrections complètement débiles d'ailleurs, du cabinet de Bordeaux.
15:24 - Oh, c'est pas beau ce mot débile.
15:26 - Pardon ? Des corrections, pardonnez-moi, si vous voulez,
15:28 on essayait de corriger mes questions, donc là, c'est olé.
15:31 Pardon, mais ces gens-là, il y a quelqu'un qui l'a vu en haut lieu, c'est sûr.
15:37 Mais je pense qu'aujourd'hui, il y a une situation,
15:39 et c'est pour ça que je crois que, Georges, il faut,
15:42 on ne peut pas simplement, on n'est pas simplement dans le monde merveilleux du droit.
15:46 On n'est pas simplement dans le monde merveilleux des lois.
15:48 On est dans un monde politique, dans un moment extrêmement tendu.
15:52 - Vous me faites un mauvais procès, Elisabeth.
15:54 - Pardon, je vais terminer, j'ai vu beaucoup de policiers...
15:56 - Vous me faites un mauvais procès, là.
15:58 - Non, mais je vous dis...
16:00 - Je ne suis pas d'un bisounours dans le monde du droit.
16:02 - Mais je n'ai pas dit que vous étiez un bisounours.
16:04 - Je défends toujours sur ces plateaux la police et les forces de l'ordre,
16:08 qui sont effectivement maltraitées, je le dis bien par la justice,
16:12 dans la mesure où, par exemple, lorsqu'ils sont agressés eux-mêmes,
16:14 ou victimes eux-mêmes, on voit bien les sanctions, rappel à la loi, simplement, etc.
16:18 - Mais je vous dis...
16:19 - Parce qu'il y a un a priori idéologique, mais lorsqu'il y a ici une affaire
16:23 dont vous ne connaissez pas, l'étonnant, les aboutissants,
16:25 avec un blessé, un gravement blessé...
16:27 - Non mais c'est bien, j'étais en train de parler, vous avez réussi à tout récupérer,
16:29 et à m'interrompre...
16:30 - Eh bien justement, on avance parce qu'on tourne en rond avec eux deux.
16:33 Fabien Van Amerlick, le secrétaire général d'Alliance,
16:36 vous savez, c'était celui qui, il y a trois ans, avait dit
16:39 "le problème de la police, c'est la justice".
16:41 On va vous inviter de Florian Tardif dans Punchline,
16:43 écouter sa réaction cet après-midi.
16:45 - Ils en sont là parce qu'ils sont usés psychologiquement,
16:49 ils sont usés physiquement, ils n'en peuvent plus,
16:52 et maintenant, en plus, ils ont la peur au ventre.
16:54 Donc, ils sont tous dans une situation délicate,
16:57 où ils n'arrivent plus à mener à bien leurs missions quotidiennes,
17:01 donc ils préfèrent s'arrêter, afin de pouvoir se ressourcer,
17:05 et faire en sorte, peut-être de repartir dans l'avance,
17:08 si un jour, tant soit peu, la justice, de son côté,
17:11 fait un effort et considère un peu plus les policiers.
17:14 Le président Macron dit qu'on n'a pas à être au-dessus des lois,
17:17 je crois qu'aucun policier n'a dit qu'on devait être au-dessus des lois,
17:20 et aucun syndicaliste policier ne l'a dit aussi.
17:22 Par contre, bien entendu, il ne faut pas être en-dessous des lois,
17:25 et c'est le ressenti du policier aujourd'hui,
17:27 par rapport à certaines décisions qui sont prises.
17:29 - Il y a deux notions importantes dans cette déclaration,
17:32 c'est un, la peur qui a changé de compte,
17:34 donc c'est désormais les policiers qui ont peur
17:36 quand ils interviennent au William,
17:38 et ensuite les policiers qui ont la sensation d'être en-dessous des lois,
17:42 alors qu'il n'y a pas le même pied d'égalité.
17:44 - Moi je pense que les policiers sont des sous-citoyens
17:46 qui ont une justice d'exception à charge contre eux.
17:49 Je vais prendre un exemple,
17:50 vous avez environ minimum 10 000 émeutiers qui ont sémis dans les rues,
17:54 il y a à peu près 4000 personnes qui ont été interpellées,
17:56 seulement 700 personnes ont bénéficié d'une condamnation
17:59 et d'une détention provisoire, d'une comparution immédiate.
18:02 Lorsque vous avez un problème d'un policier qui commet un méfait éventuel,
18:05 il y a combien de comparutions immédiates,
18:07 il y a combien de détentions provisoires
18:08 et il y a combien de policiers condamnés ?
18:09 Vous êtes quasiment à 100%.
18:10 Donc c'est-à-dire que lorsque vous êtes émeutier, vous pillez, vous volez,
18:13 vous n'êtes pas sûr d'être condamné.
18:14 Lorsque vous êtes policier, vous commettez un méfait,
18:15 vous êtes sûr d'être condamné.
18:16 Moi je pense que les policiers ont une justice d'arrédiction à charge,
18:19 je pense qu'il n'y a pas des violences policières,
18:21 mais des violences antipolicières,
18:23 et lorsque vous venez sur le terrain quand vous êtes policier,
18:25 vous avez la peur au ventre parce qu'en cas d'exaction,
18:27 votre carrière, votre femme et votre famille, vous êtes mis à charge
18:30 et condamnés par le tribunal judiciaire.
18:31 Raphaël Balland, président des procureurs de la République,
18:34 qui parle lui d'un besoin d'exemplarité,
18:37 qui fait la leçon en quelque sorte aux policiers, on écoute.
18:39 Pourquoi il y a une telle protection de nos forces de l'ordre,
18:42 en dehors même de la nécessité de les protéger physiquement ?
18:46 C'est parce qu'aussi, ils ont un devoir,
18:48 comme les magistrats, comme toute autorité publique,
18:50 ils ont un devoir d'exemplarité dans la fonction qu'ils exercent.
18:53 Parce qu'ils sont les serviteurs de la loi, tout comme nous,
18:56 et quelque part, ils incarnent même cette loi.
18:58 D'où la nécessité absolue d'avoir un comportement exemplaire
19:01 pour chacun d'entre nous.
19:02 Et si certains parmi nous fautent, il est bien normal
19:05 qu'ils rendent des comptes aussi à la justice.
19:07 Alors là, je ne suis pas vraiment d'accord avec lui,
19:08 parce que cette exemplarité, quand vous avez un juge
19:11 qui décide de relâcher un individu,
19:13 qui a fracassé à coup de marteau un pauvre garçon,
19:18 et que si cet individu refait le même coup quelques jours plus tard,
19:22 même s'il a été placé sous contrôle judiciaire,
19:24 plutôt qu'en détention provisoire.
19:26 Est-ce qu'on va aller voir le juge en lui disant
19:27 "écoutez, là, vous avez peut-être fauté,
19:29 et vous allez devoir répondre de vos actes".
19:31 - Je suis désolé de vous contredire, mais là, ça n'a rien à voir.
19:34 Quand vous avez une décision prise, une décision de justice
19:37 qui effectivement a des conséquences désastreuses,
19:39 et ces conséquences n'ont pas été voulues,
19:41 c'est une décision qui engage peut-être la responsabilité professionnelle,
19:44 mais pas pénale.
19:45 Là, on est dans une affaire qui est une affaire pénale, vous comprenez ?
19:49 Et moi, encore une fois, j'assiste beaucoup
19:51 sur la présomption d'innocence.
19:52 Si le juge l'a mis en détention, c'est parce qu'on a vu les motivations,
19:56 il estime qu'il y a un risque de concertation frauduleuse
19:59 avec les témoins, les policiers, etc.
20:01 - Les amicats peuvent parler entre eux.
20:02 - Ce qu'on peut espérer, parce que ce n'est pas une sanction à la détention provisoire,
20:06 ce qu'on peut espérer, c'est qu'elle soit levée le plus rapidement possible
20:08 avec un contrôle judiciaire.
20:10 - Ça va être très vite. Je peux très vite ?
20:12 Le problème, c'est pourquoi on les met en détention provisoire très souvent,
20:15 c'est parce qu'on a peur de les meutes.
20:17 On les met en détention, pas dans certains cas.
20:20 La deuxième chose, mais on n'a pas le temps d'en parler,
20:23 la question, je vous rappelle que le rôle d'un policier,
20:26 c'est quand même quand il le faut d'exercer la force.
20:28 Or, c'est devenu suspect.
20:30 Mais pour que force reste à la loi, il faut qu'il y ait force.
20:33 - Mais vous avez raison. La publicité, on revient dans un instant.
20:36 Vous avez remarqué, William, Antoine, faites attention.
20:39 Thomas, pardon, faites attention.
20:42 Il bouffe le micro, pardonnez-moi d'être vulgaire.
20:45 Mais attention, il mange le micro, c'est-à-dire qu'il faut se battre
20:48 pour prendre la parole.
20:50 - Mais vous êtes incroyable.
20:52 - Du doigt, Elisabeth, comme ça, vous faites ça, Georges ?
20:56 Une amie, comme ça, vous...
20:58 - Je l'apprécie beaucoup. - En plus, je me demande si c'est pas sexiste.
21:01 - Je suis déçu. Est-ce que vous avez un micro cravate peut-être ?
21:04 Je vais vous soupçonner peut-être un peu plus tard de sexisme.
21:07 Allez, la pub, on revient dans un instant.
21:09 20h30, le point sur l'information, Adrien Fontenot.
21:14 Bonsoir, Adrien.
21:17 Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, déjà condamnés à la prison à vie en 2022 à Paris
21:21 pour les attentats du 13 novembre 2015, ont été déclarés coupables d'assassinat
21:25 dans un contexte terroriste ce mardi à Bruxelles.
21:28 Ils étaient jugés au procès sur les attentats djihadistes
21:30 commis il y a plus de 7 ans dans la capitale belge.
21:33 Ces attaques suicides avaient fait 32 morts le 22 mars 2016.
21:36 Les suites de l'affaire Emile, après la disparition du garçon de 2 ans et demi,
21:40 les recherches ont repris ce mardi.
21:42 Des équipes synophiles spécialisées dans la détection de restes humains
21:45 ainsi que des drones ont été déployés au Vernet.
21:48 Emile a été aperçu pour la dernière fois le samedi 8 juillet
21:51 dans la petite commune des Alpes-de-Haute-Provence.
21:53 Et puis, record de chaleur pour la Méditerranée.
21:56 Un centre de recherche maritime espagnol a relevé une température médiane quotidienne
22:00 de 28,71 degrés en surface.
22:03 C'est la plus haute température journalière connue depuis 1982.
22:06 Et l'analyse des données, le précédent record était de 28,25 degrés
22:10 et datait du 23 août 2003.
22:13 On poursuit l'heure des pros de ce soir avec énormément de réactions,
22:17 notamment sur les réseaux sociaux.
22:19 Par exemple, une personne qui m'interpelle avec ce titre.
22:21 "Quand un enfant de 12 ans frappé à coup de marteau,
22:23 l'agresseur présumé remis en liberté sous contrôle judiciaire."
22:27 C'est ça qui fait dégoupiller les policiers aujourd'hui
22:30 et qui décident de se mobiliser.
22:32 Parce qu'ils n'ont pas le droit de faire grève, vous l'avez bien compris.
22:34 Mais qu'ils se mobilisent en disant "ralbol, ralbol".
22:37 Si tout le monde est sur le même pied d'égalité, d'accord.
22:40 Mais aujourd'hui, pourquoi cet individu ?
22:42 Ça n'existe pas la responsabilité des juges.
22:44 Je ne demande pas la responsabilité des juges.
22:46 Non, mais il faudrait qu'elle soit instituée.
22:48 Ah bah attendez, vous vous plaisantez, Georges, là ?
22:50 Ah non, faudrait le faire.
22:52 Attendez, vous plaisantez, mais si je vous ai dit ça juste avant la pub,
22:54 vous m'avez dit "ça n'a rien à voir".
22:56 Non, ça n'a rien à voir, mais c'est une question de la responsabilité,
22:58 vous avez raison.
22:59 On le demande depuis la commission d'outre-eau,
23:01 il y a eu des textes, ça a été censuré par le Conseil constitutionnel,
23:04 ça fait hurler les juges quand on parle responsabilité des juges
23:07 parce qu'ils se disent "atteinte à mon indépendance".
23:09 C'est tout douilleux.
23:11 Si on veut être indépendant, il faut être responsable.
23:14 Est-ce que vous voulez qu'on avance et qu'on parle un tout petit peu,
23:17 puisqu'on n'avait pas passé la séquence hier de politique,
23:19 le président de la République, mais c'est lié en quelque sorte.
23:22 Vous avez une potentielle friction entre le ministre de l'Intérieur
23:25 et le président de la République.
23:27 Bon, ah si, quand même.
23:29 Je pense que du côté de l'Elysée, on n'apprécie pas forcément
23:34 qu'il y ait eu un feu vert du côté de Beauvau pour cette déclaration.
23:38 Ça les arrange, parce que ça calme la police aussi.
23:40 Non, ça les excite.
23:42 Vous avez l'impression que la situation s'est faite en les exclure ?
23:44 En tous les cas, il pouvait y avoir une sorte de laissez-faire.
23:47 Dans le même temps, à Nouméa, il est interpellé,
23:51 et sur Édouard Philippe, vous savez qu'Emmanuel Macron
23:54 cherche son successeur peut-être,
23:56 il a eu quelques mots pour Édouard Philippe.
23:58 2018, 2023, 2027, peut-être que monsieur Édouard Philippe vous en relâchera.
24:05 Merci bien.
24:07 Et il y aura en tout cas une suite dans ce qu'on a.
24:11 Et que celles et ceux qui m'ont accompagné depuis maintenant six ans
24:16 puissent prendre le relais.
24:18 Il a bien fait à mes côtés.
24:20 C'est un ami bien.
24:22 C'est un ami, dit Emmanuel Macron à propos d'Édouard Philippe.
24:26 Alors qu'on sait que les relations entre les deux sont pour le moins tendues,
24:30 elles sont courtoises mais lointaines,
24:32 disait lui-même Édouard Philippe au début de l'année.
24:35 Je crois que ça veut à peu près tout dire.
24:37 Ce qui est assez drôle, c'est qu'Édouard Philippe fait tout ce qu'il peut
24:40 pour s'éloigner d'Emmanuel Macron.
24:42 Il crée son propre parti.
24:43 On voit même qu'il prend sa distance sur l'immigration.
24:45 Vous avez vu qu'il a remis en cause l'accord entre la France et l'Algérie
24:48 sur le regroupement familial.
24:50 Et là, Emmanuel Macron le ramène à lui,
24:52 le ramène dans le bilan de la Macronique,
24:54 et donc aussi celui d'Édouard Philippe.
24:56 Et on sait que pour succéder à un président de la République,
25:00 il faut mieux s'en éloigner le plus possible.
25:02 Donc il lui savonne la planche.
25:04 C'est la traduction d'Élisabeth Lévy.
25:06 En revanche, Édouard Philippe, on l'a peu entendu sur les émeutes par exemple.
25:09 Édouard Philippe n'a aucun intérêt à parler.
25:11 Plus il parlera, plus il baissera dans les sondages.
25:13 Là, le soutien de Macron, c'est un peu comme la corde qui soutient le pendu.
25:16 Macron qu'il soutient, ça lui fait perdre des voix,
25:19 ça lui fait perdre des points dans les intentions de vote à Édouard Philippe.
25:21 Ça c'est le premier point.
25:22 Le deuxième point, c'est qu'en fait, quand il dit "c'est un ami",
25:24 c'est un peu lorsque vous voulez séduire une nana
25:26 et que vous demandez un conseil à quelqu'un et qu'il vous dit "ah, qu'est-ce qu'elle pense de toi ?
25:29 Ah bah, il a l'air gentil".
25:31 C'est à peu près les mêmes conseils qu'il lui donne.
25:33 Évidemment, c'est à peu près ça qu'il lui donne quand il dit "c'est un ami, c'est quelqu'un de bien".
25:36 C'est pas un véritable compliment.
25:37 Il a pas dit "c'est un homme d'État, il est compétent comme gestionnaire,
25:39 il m'a bien servi comme Premier ministre".
25:41 Il dit "c'est ce", donc il l'enveloppe en plus dans le lien.
25:43 Emmanuel Macron n'était pas, en tout cas, au courant de l'article.
25:47 Pour faire le lien avec notre précédente conversation,
25:49 je rappelle quand même que c'est le parti d'Édouard Philippe,
25:52 c'est-à-dire même en espèce horror-bergé,
25:54 qui avait déposé une proposition de loi pour retenir les peines planchées
25:59 pour tous ceux qui attaquent la police
26:01 et que la partie de la majorité du Président l'avait rejetée.
26:05 Donc on voit bien encore un sujet, si vous voulez.
26:07 Non ? Vous êtes pas ?
26:08 Non mais j'avais oublié, je dis encore un mot, mais pardon.
26:10 Vous voyez qu'il y a déjà aussi...
26:11 Je voulais juste dire que c'était intéressant.
26:12 Il y avait une friction aussi.
26:14 Autre réaction, il n'y a plus de capitaine sur le bateau et dans le bateau France.
26:18 C'est intéressant.
26:19 Il a dit ça, c'est de la réduction.
26:21 Non, pas du tout, c'est des réactions sur les réseaux sociaux.
26:24 C'est juste très attentif à ce qu'on peut dire pour voir un peu...
26:27 Vous avez beaucoup parlé selon les...
26:29 Mal parlé ?
26:30 Non, pas du tout. Très bien, mais vous êtes deux, je ne comprends pas.
26:33 Je vais parler encore davantage.
26:35 Avec grand plaisir.
26:36 Est-ce que vous voulez qu'on parle quand même des émeutes ?
26:40 Et pourquoi les émeutes ?
26:41 Parce que j'ai l'impression qu'on essaye de balayer le sujet très rapidement
26:44 et que vous avez des maires qui sont en difficulté,
26:46 qui sont inquiets pour la rentrée en se disant
26:48 "mais attendez, comment je vais faire pour reconstruire les établissements ?"
26:51 Et puis vous avez des commerçants, des encadrants de centres
26:54 qui, là aussi, s'alertent.
26:56 Ça se passe à Amiens, c'est un centre pour employés
27:00 qui a été réduit en cendres lors des violences urbaines.
27:03 Et ils doivent retrouver 500...
27:05 Enfin, ils ont 500 000 euros à débourser pour reconstruire.
27:09 L'association permettait à plus de 90 familles en difficulté d'avoir un emploi,
27:13 un salaire et des perspectives.
27:15 Et ils ont lancé justement un appel aux dons.
27:17 Aminata Dem nous explique tout.
27:19 Les salariés qui ont besoin de se poser...
27:22 Une mise en scène comme un cri du cœur de ces employés du centre de réinsertion d'Amiens.
27:28 Les employés, comme figés dans le temps,
27:31 prennent la pause devant leurs locaux, complètement ravagés.
27:35 Synapse pour moi c'était une famille.
27:38 Une famille où il y avait de la joie de vivre
27:40 et où on a réalisé de beaux projets.
27:43 Les ateliers de couture, d'ébénisterie ou encore de tapisserie
27:47 ont été entièrement réduits en cendres,
27:49 mettant ainsi une centaine de salariés en insertion au chômage technique.
27:54 Huit années de travail parti en fumée.
27:56 Et surtout, mes premières pensées, c'était mes collègues.
28:00 Lorsqu'ils sont arrivés, je crois que ça a été un peu le drame
28:04 de voir l'ensemble de mes collègues tomber en larmes.
28:09 Pour aider à la reconstruction des locaux,
28:12 une cagnotte a été mise en place.
28:14 Près de 8000 euros ont été récoltés en seulement 25 jours,
28:18 même si on est loin du compte.
28:21 Rien que l'association, on est à 548 000 euros de pertes.
28:25 Les responsables seraient huit jeunes du même quartier,
28:27 âgés de 13 à 17 ans.
28:29 Une enquête est en cours.
28:31 Ils n'avaient pas d'objectif, c'était simplement de vandaliser.
28:33 Ils n'ont pas, à mon avis, réfléchi à l'impact.
28:37 Pour l'heure, un local provisoire a été trouvé.
28:40 Certaines sections pourront donc reprendre leurs activités
28:43 d'ici la mi-septembre.
28:45 C'est terrible. Vous imaginez ?
28:48 548 000 euros à débourser.
28:50 Alors vraiment, sur le temps court, à court terme,
28:53 il faut évidemment régler.
28:55 Ça va être vous, vous, ça va être au contribuable aussi.
28:58 Bien évidemment, moi aussi.
29:00 Mais en revanche, je pense aux familles des 7-8 jeunes
29:03 qui ont dévasté ce lieu.
29:05 On leur dit quoi ?
29:06 Ce n'est pas à eux de régler aussi la facture.
29:07 Je suis d'accord, mais au-delà même de cela,
29:10 la bêtise crasse qu'il y a à détruire des écoles,
29:14 des lieux publics, des lieux de réinsertion,
29:18 il n'y a pas plus, comment dire, utile.
29:21 Vraiment, ces gens-là font du bien aux autres.
29:25 Et vous savez ce que j'entends autour de moi,
29:27 de beaucoup de gens ?
29:28 Ils disent "c'est foutu, la France est foutue,
29:31 on n'arrivera plus maintenant avec des gens
29:35 qui font de telles choses".
29:37 Ça veut dire que l'ensauvagement est allé si loin
29:42 que beaucoup de gens ont ce sentiment
29:44 qu'on n'arrivera pas à reprendre le terrain.
29:46 Et je vous aboue, je le partage parfois.
29:48 Moi, je ne suis pas d'accord.
29:50 Vous êtes jeune et optimiste, merci.
29:52 Dans le pire des cas, il y a 100 000 émeutiers.
29:54 Et moi, je ne vois pas pourquoi ce serait à 100 000 émeutiers
29:56 d'imposer leur loi à 67 millions de personnes.
29:59 Pourquoi est-ce qu'on ne foutrait pas ces 100 000 personnes,
30:01 comme les autres, qui n'arrêtent pas de foutre le bordel
30:03 d'un pays en prison ou dans des centres de détention, etc. ?
30:06 Si elles ont commis, si, évidemment, elles ont commis.
30:08 Pourquoi je ne sais pas, mais ce que je sais,
30:10 c'est qu'on le fait pas.
30:11 On le fait pas et je ne crois pas qu'on le fera demain.
30:13 Ce n'est pas la minorité qui fout le bordel en France.
30:15 Pourquoi vous parlez des 100 000 émeutiers ?
30:17 Parce qu'il y a 3,5 millions de crimes et délits
30:20 commis par enfants.
30:21 Oui, mais là, on n'arrive pas à s'en mettre.
30:23 Ce que je veux savoir, c'est qui doit régler, Georges ?
30:25 Qui doit régler la note ?
30:27 Vous avez raison, il y a une loi d'urgence
30:29 qui a été votée pour aider.
30:31 Il n'y a rien pour casseur-payeur là-dedans.
30:33 Mais alors, lorsqu'il y aura les procès devant le tribunal
30:35 pour enfants, notamment, ou devant le tribunal
30:37 pour enfants, les parents seront appelés
30:39 comme civilement responsables.
30:41 Et j'espère, et je pense, que les tribunaux
30:43 vont condamner les parents à payer
30:45 des dommages à intérêt aux collectivités locales.
30:47 D'accord, ils sont solvables.
30:48 Encore faut-il qu'ils soient solvables.
30:50 Mais attendez, je vais vous dire.
30:51 Il y avait 7 ou 8 jeunes du même quartier
30:54 qui ont brûlé ce lieu-là.
30:56 Ils ont été arrêtés ce soir ?
30:57 Ok, 548 000 euros.
30:59 Vous le divisez par 7 ou par 8,
31:01 on est autour de 68 000 euros.
31:03 Eh bien, ils payent.
31:04 Vous avez raison.
31:05 Pardonnez-moi, à court terme, l'appel aux dons
31:07 et j'espère que ça va aider
31:09 et que cette association va pouvoir se reconstruire.
31:11 Mais je ne vois pas pourquoi ces gens-là ne...
31:13 Attends, attends.
31:14 La question est, le fera-t-on ?
31:16 Eh bien, non, on ne fera pas.
31:17 Bien évidemment, parce qu'on a, comme dirait ma grand-mère,
31:19 on a le truieau maître à zéro.
31:21 L'ordre, l'ordre, l'ordre.
31:22 Et ça va continuer.
31:23 C'est les paroles, c'est les belles paroles.
31:25 Bon, avançons un tout petit peu.
31:27 L'image du jour, c'est ce drame en Grèce.
31:29 Un avion, je ne sais pas, on change complètement de sujet.
31:32 Un avion bombardier d'eau,
31:34 et vous allez voir les images, c'est écrasé.
31:36 Les deux pilotes sont morts.
31:38 Les images sont absolument saisissantes.
31:40 Au sud de l'île de Baie,
31:42 à 2h d'Athènes.
31:44 Un crash qui a été capté par une chaîne de télévision grecque.
31:47 On a demandé d'ailleurs l'expertise d'un ancien pilote de Canadair
31:50 d'expliquer ce drame au micro de Célia Gruyère.
31:53 Écoutez.
31:55 Avant de larguer sur un feu,
31:57 tous les pilotes de Canadair font ce qu'on appelle un 360,
31:59 c'est-à-dire qu'ils font un tour complet
32:01 pour voir un peu l'aérologie,
32:03 pour regarder un peu comment se comporte le sol,
32:05 et essayer d'avoir une idée franche du relief
32:07 pour savoir comment se présenter au mieux
32:09 et avoir tous les obstacles potentiels en vue
32:11 avant de se présenter pour larguer de l'eau.
32:13 On est en contact radio avec les pompiers au sol
32:15 qui, eux également, nous donnent des obstacles potentiels
32:17 qu'on ne verrait peut-être pas d'en haut.
32:19 Mais le but, c'est avant de se présenter,
32:21 c'est bien un aperçu global de l'ensemble du feu
32:24 de façon à pouvoir faire une passe la plus sécuritaire possible.
32:26 Les images laissent à penser tout de suite
32:28 à une erreur de pilotage,
32:30 mais on n'est pas du tout dans l'avion,
32:32 on ne sait pas ce qui se passe,
32:34 on ne sait pas s'ils n'ont pas eu un problème moteur,
32:36 on ne sait pas s'il n'y a pas eu des courants d'air ascendant, descendant,
32:38 qui ont souvent lieu à proximité des feux
32:40 et qui les ont peut-être déstabilisés.
32:42 Ce qui est sûr, c'est que l'aile droite
32:44 a touché un arbuste ou le sol,
32:46 le ballonnet a été arraché.
32:48 Le ballonnet, c'est ce qui nous permet de flotter sur l'eau
32:50 lorsqu'on s'arrête sur l'eau avec les Canadaires.
32:52 Et au niveau de ce ballonnet, il y a des tueteries hydrauliques
32:54 qui passent et qui nous empêchent,
32:56 si jamais ce ballonnet est arraché,
32:58 de piloter l'avion.
33:00 L'avion s'est retrouvé en l'air en étant complètement pilotable.
33:02 Le président de la République a réagi sur les réseaux sociaux,
33:05 engagé contre les flammes.
33:07 Un Canadair grec s'est écrasé sur l'île de Baie.
33:09 Nos pensées accompagnent leurs proches de l'équipage,
33:11 leurs camarades et le peuple grec.
33:13 Soutien aux héros qui en Grèce, en France,
33:15 partout, luttent chaque été au péril de leur vie
33:18 face aux incendies.
33:20 Il n'y a évidemment pas de débat sur ce sujet.
33:23 Juste rendre hommage à ces soldats du feu,
33:25 partout en Europe, mais également en Afrique du Nord,
33:28 en Tunisie et en Algérie,
33:30 où les incendies sont extrêmement violents.
33:32 Dans cette situation qui est anxiogène,
33:34 disons-le, parce qu'on voit bien que la situation empire,
33:37 ces incendies se multiplient,
33:39 ces méga-feux, vous les avez donc, je le disais,
33:41 en Grèce, en Italie, pour l'instant en France...
33:45 Il y a deux ans, rappelez-vous.
33:46 Non, ce n'est pas il y a deux ans, c'est l'année dernière,
33:48 Georges, l'année dernière, bien sûr,
33:50 mais donc la Tunisie, l'Algérie.
33:51 Bon, il y a une situation qui est anxiogène.
33:53 Et vous avez des responsables politiques
33:56 qui vont rajouter de la peur à la peur.
34:00 Et souvent... Ah oui, complètement.
34:02 Excusez-moi, et Sandrine Rousseau,
34:04 son tweet, c'est juste n'importe quoi, il faut le dire.
34:06 "La consommation de viande est une des causes
34:09 de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce,
34:11 Chine, Arizona et partout.
34:13 Se prendre en photo tout sourire avec un morceau
34:15 de viande aujourd'hui, c'est cracher à la vicule
34:17 de celles et ceux qui fuient.
34:19 Breul meurt de chaleur."
34:21 Mais comment peut-elle dire quelque chose de mal ?
34:23 Moi, je trouve qu'elle ne rajoute pas de la peur à la peur.
34:25 Elle met du ridicule, et à la limite,
34:27 c'est juste pour détendre, au moins,
34:29 ça détend l'atmosphère tellement c'est bête.
34:31 Si vous voulez, ça me paraît tellement bête.
34:33 Mais vous pensez que tout le monde se dit
34:35 c'est complètement stupide ce qu'elle dit ?
34:37 Ah bah non, elle est diabète.
34:39 Je pense que 30% de la population est d'accord.
34:42 Ben présentez-moi une personne qui trouve ça intelligent.
34:46 Je l'attends.
34:48 Ces électeurs, hein ?
34:50 Non, je ne crois pas que ces électeurs approuvent absolument
34:52 tout ce qu'elle dit.
34:54 Je pense que certains considèrent qu'il y a
34:57 effectivement un lien entre les deux.
34:59 Et que le lien qu'elle tisse,
35:01 c'est comme le tweet qu'elle avait fait.
35:03 "Il fait 60°C en Espagne."
35:05 Elle avait dit "il fait 60°C en Espagne"
35:07 alors qu'elle avait confondu "sol" et non "air"
35:10 alors qu'il y a 20°C de différence.
35:12 Je vous propose un moratoire sur les tweets de Mme Rousseau.
35:14 C'est pas la seule, parce que même au sein de la NUPES,
35:16 il y en a qui font d'autres raccourcis.
35:18 J'ai recherché, il y a un certain Rodrigo Arenas,
35:20 député NUPES de Paris, qui a dit, hein, ces mots,
35:22 "à chaque Paris-Marseille en jet,
35:24 l'océan grimpe de quelques centimètres."
35:26 Mais c'est drôle !
35:28 Il a même fait des follies aux destinations du Chili
35:30 à plusieurs reprises au cours de l'année.
35:32 Non, moi ça me fait pas rire du tout.
35:34 Mme Rousseau, c'est vrai, c'est vraiment terrifiant.
35:36 Il y a des mots qui oublient que, par exemple,
35:38 un smartphone, vous savez qu'un smartphone,
35:40 il met plus de CO2 qu'une bonne viande de bœuf.
35:42 Regardez, un smartphone,
35:44 produire un smartphone,
35:46 c'est consommer 4 repas avec du bœuf
35:48 et fabriquer 5 t-shirts.
35:50 Regardez, vous avez la graphique.
35:52 Mais non, moi je l'ai pas.
35:54 Voilà ce qu'on pouvait dire.
35:56 En revanche, avançons un peu, il nous reste 5 minutes.
35:58 Est-ce que vous voulez juste une image en Norvège,
36:00 vu qu'on parle de l'extrême gauche ?
36:02 Je sais pas si vous avez vu cette affaire.
36:04 Mox Nes, excusez-moi si je prononce écorche,
36:06 député et leader de la gauche extrême,
36:08 quitte la tête de son parti.
36:10 Regardez les images,
36:12 il vole une paire de lunettes
36:14 dans un duty-free de l'aéroport d'Oslo.
36:16 Il a écopé d'une amende de 3000 euros et 250 euros.
36:18 Et il s'en est excusé.
36:20 J'ai fait une grosse erreur
36:22 et j'ai encore aggravé les choses
36:24 par la façon dont j'ai géré cela ensuite.
36:26 Je suis vraiment désolé et je tiens à présenter mes excuses.
36:28 Donc il quitte la tête du parti.
36:30 En revanche, il reste député.
36:32 Ça ne vous fait penser à personne ?
36:34 C'est-à-dire qu'on est condamné,
36:36 mais finalement, on reste député.
36:38 On oublie.
36:40 Je sais que ça vous dérange.
36:42 - Non, mais pour le coup,
36:44 c'est la séparation des pouvoirs.
36:46 C'est-à-dire que vous avez été élu,
36:48 il a démissionné de son poste de député.
36:50 - Non, il est resté député.
36:52 - La décence pourrait effectivement
36:54 le pousser à démissionner aussi
36:56 de son poste de député.
36:58 Mais par ailleurs, ce sont les électeurs qui décident.
37:00 - Alors, on me dit qu'en Norvège,
37:02 on ne peut pas renoncer à un mandat.
37:04 Vous voyez ?
37:06 Alors je retire ce que j'ai dit.
37:08 - Et moi aussi !
37:10 - Retirons tout et passons à un autre sujet.
37:12 On est quasiment à un an des Jeux olympiques.
37:14 Est-ce que vous avez vu ?
37:16 Ce n'est pas la flamme qu'on a découvert aujourd'hui,
37:18 c'est la torche olympique.
37:20 Regardez cette torche olympique.
37:22 Il y avait en plus une star,
37:24 Usain Bolt, qui était avec Tony Estanguet
37:26 pour découvrir la torche olympique.
37:28 - Il y a eu trois préparations et un seul prototype
37:30 pour son designer, Mathieu Lehanner.
37:32 C'est drôle ce qu'il a dit.
37:34 Trois axes ont été explorés.
37:36 L'égalité à travers une symétrie
37:38 entre le bas et le haut de la torche.
37:40 La ville de Paris et sa relation à la Seine
37:42 avec des effets d'ondes, de relief
37:44 et de vibrations sur le milieu de la torche.
37:46 L'apaisement avec des courbes, douces et arrondies.
37:48 Pour rappeler que cette torche
37:50 qui est amenée à être transmise
37:52 est avant tout un signe de générosité.
37:54 - Vous faites très bien, vraiment.
37:56 J'essaie de mettre un peu la forme.
37:58 - Ce qui va nous arriver avec les JO,
38:00 ce que j'entends et ce que je lis partout,
38:02 c'est que ça risque d'être un désastre.
38:04 On est en retard surtout.
38:06 - On est même en retard sur la sécurité.
38:08 Pour sécuriser les Jeux olympiques,
38:10 on pense à mettre l'armée.
38:12 Voyez cela avec Kylian Salé.
38:14 - Le gouvernement veut éviter le même chaos
38:16 que lors de la finale de la Ligue des champions de football
38:18 en 2022.
38:20 Pour cela, 10 000 forces sentinelles
38:22 seront déployées lors de la cérémonie d'ouverture
38:24 à Paris. Concernant la suite de la compétition,
38:26 il manque encore des agents de sécurité privés.
38:28 Sur les 22 000 nécessaires,
38:30 seul un quart des effectifs
38:32 a déjà été recruté.
38:34 Le secteur fait face à une crise massive
38:36 de recrutement. Le gouvernement
38:38 n'exclut donc pas d'avoir recours à l'armée.
38:40 Des discussions existent déjà entre Gérald Darmanin,
38:42 le ministre de l'Intérieur,
38:44 et Sébastien Lecornu, le ministre des armées.
38:46 Oui, mais avoir recours aux militaires
38:48 ou aux policiers engendre des coûts supplémentaires.
38:50 Et la Cour des comptes surveille de près
38:52 les dépenses. Elle appelle l'État
38:54 à anticiper le déficit lié aux Jeux olympiques.
38:56 Pour rappel, selon Gérald Darmanin,
38:58 le budget de la sécurité publique
39:00 des JO s'élève à 200 millions d'euros.
39:02 L'armée pour sécuriser les Jeux olympiques.
39:04 Est-ce que vous avez un problème
39:06 d'attractivité professionnelle
39:08 pour les agents de sécurité privés
39:10 qui sont très, très mal payés, déjà ?
39:12 Et en plus, il faut les former.
39:14 Et donc, les grandes sociétés
39:16 d'agents privés, de sécurité privée,
39:18 ils ne peuvent pas prendre sur leurs clients
39:20 les grandes surfaces, etc.
39:22 et les mettre ailleurs. Ils sont obligés
39:24 de respecter leurs contrats. Et on leur demande
39:26 de recruter. Mais recruter comment,
39:28 avec des salaires pareils ? C'est un agent de sécurité privée,
39:30 c'est à peine le SMIC, hein,
39:32 avec tout ce que ça veut dire.
39:34 Vous avez entendu que le déficit
39:36 est déjà annoncé. Tout le monde
39:38 se moquait de moi, il y a trois ans,
39:40 quand j'ai dit "ça va être un désastre financier
39:42 sur tous les plans, vous allez voir,
39:44 on va payer pendant des années".
39:46 Pour les JO, quels qu'ils soient, que ce soit le nombre,
39:48 évidemment... Non, c'est pas un déficit,
39:50 c'est-à-dire que vous avez un budget et vous prolongez un peu.
39:52 Je crois que ça ne vaut plus d'un demi milliard pour l'instant.
39:54 Quand je dis déficit, vous allez voir que le compte réduable
39:56 va payer.
39:58 On verra cela. Est-ce que vous voulez qu'on termine
40:00 par une belle image ? C'est l'image
40:02 du jour. L'image de courage, de bravoure.
40:04 Mathieu Larteau, qui est un confrère
40:06 qui travaille à France Télévision, vous savez, c'est la voix
40:08 de la rugby, du rugby
40:10 et du 152 France.
40:12 Il poursuit sa rééducation, vous le voyez à l'image,
40:14 ce sont les premières images après avoir été amputé
40:16 de la jambe droite après un
40:18 cancer du genou.
40:20 La bonne nouvelle, c'est qu'il a
40:22 confirmé qu'il couvrira la Coupe du Monde de rugby
40:24 à la rentrée. Il s'est quasiment
40:26 acté, il y a des choses à régler au niveau de la médecine du travail,
40:28 mais je serai présent. Déjà, je serai là
40:30 et debout au match d'ouverture du 152 France
40:32 face à la Nouvelle-Zélande, puis à commenter
40:34 des matchs. On verra où on en sera,
40:36 mais j'irai au stade en marchant, ou alors avec des
40:38 béquilles, ou en fauteuil. Voilà pour
40:40 l'image de... Oui, voilà. Bravo !
40:42 On pense à Mathieu Larteau.
40:44 Bien sûr !
40:46 Donne l'exemple, jeunesse. Et bravo aussi à la médecine,
40:48 parce qu'il marche, quand on le voit marcher,
40:50 c'est quand même... Évidemment.
40:52 C'est quasiment terminé,
40:54 et puisqu'on parle de ces gens qui luttent contre le cancer,
40:56 permettez-moi d'adresser
40:58 un petit message à Elodie Poyade,
41:00 qui était une journaliste de
41:02 CITélé, avec qui
41:04 j'ai travaillé, qui travaille à BFM Lyon,
41:06 et qui lutte
41:08 contre le cancer, qui l'a annoncé sur les réseaux sociaux
41:10 hier. Eh ben, nous associons
41:12 un bon message. On pense tendrement à
41:14 elle.
41:16 C'est terminé, je vous remercie.
41:18 Vous avez vu comme c'est allé vite ?
41:20 Ça a filé à toute vitesse.
41:22 Non, je dis rien.
41:24 Merci Thomas Bonnet. C'était
41:26 le baptême du feu dans l'Or des Pros ? Le baptême du feu dans l'Or des Pros, tout à fait.
41:28 Bon, ben écoutez, vous êtes parfaits.
41:30 William T, c'était le baptême du feu dans l'Or des Pros ?
41:32 Bon, vous avez été parfaits.
41:34 C'était le baptême du feu pour... Je ne vois pas, non.
41:36 Bon, merci d'être avec nous,
41:38 évidemment, Elisabeth, bien sûr.
41:40 C'est un plaisir de vous avoir.
41:42 Nicolas Bayet, à la réalisation, à la vision,
41:44 Pascal Choup, Anatole Ausson,
41:46 ont aidé à préparer cette émission.
41:48 Benjamin Naud, Marouane Saïr,
41:50 et également Maxime Legay.
41:52 Merci à tous, on se retrouve demain matin, et dans un instant,
41:54 c'est Nelly Denac pour
41:56 Soir Info.
41:58 merci à bientôt !