Violences policières : le RN Jean-Philippe Tanguy veut "une présomption de confiance dans nos forces de l'ordre"

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Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, était vendredi 21 juillet l’invité du 8h30 franceinfo.

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00:00 quatre policiers de la BAC de Marseille sont mis en examen, l'un d'entre eux est même en détention provisoire.
00:04 Ils sont tous soupçonnés de violences en réunion, accusés par un jeune homme de 21-22 ans qui est toujours à l'hôpital.
00:10 Il les accuse de l'avoir passé à tabac pendant les émeutes.
00:14 C'était à Marseille, lui dit qu'il n'avait rien à voir avec les violences.
00:18 Est-ce que vous avez été choqué par ces images qui tournent beaucoup,
00:21 d'une haie d'honneur hier de policiers qui ont applaudi leur collègue qui sortait de garde à vue et qui allait donc être mis en examen ?
00:28 Il faut différencier deux choses. Il y a une procédure judiciaire, ce qui prouve d'ailleurs qu'en France,
00:33 policiers et gendarmes, s'il y a des soupçons d'abus ou de mauvais comportements, la justice fonctionne et la procédure suit son cours.
00:41 Après, le fait qu'il y ait une solidarité de corps de nos policiers et de nos forces de l'ordre qui vivent un enfer au quotidien,
00:48 c'est tout à fait normal, ça existe dans tous les corps de métier qui sont exposés.
00:52 Quand ils viennent applaudir des gens qui sortent de garde à vue.
00:54 Ni vous ni moi ne savons ce qui s'est passé. Les policiers de Bachnor, en particulier à Marseille,
01:00 vivent quand même une situation extrêmement compliquée. Il y a une présomption naturellement de confiance.
01:06 Il y a aussi des mises en examen. Un des policiers qui est en détention provisoire, certes on ne sait pas ce qu'il s'est passé,
01:12 mais c'est quoi le symbole ? Ils sont quand même accusés d'avoir passé un jeune homme à tabac,
01:16 cette personne est encore hospitalisée. Est-ce que c'est nécessaire d'applaudir ces policiers ?
01:21 C'est une solidarité de corps qui est tout à fait naturelle, madame Lambret, une fois plus.
01:25 La situation que vivent les forces de l'ordre à Marseille depuis des années est extrêmement tendue.
01:30 Les forces de l'ordre comptent de nombreuses victimes, malheureusement, des mères et des pères de famille dans leur rang.
01:35 Et c'est normal qu'il y ait cette solidarité de corps. La justice ensuite passera, une enquête sera faite.
01:41 Et moi ce que je trouve quand même un peu inquiétant dans notre pays, c'est qu'il n'y a jamais de présomption d'innocence dans notre pays.
01:47 Ces gens ne se rendent pas compte de ce qu'ils font, c'est ce que déclare l'avocat du jeune homme sur France Info en parlant des policiers.
01:53 Ils ne se rendent pas compte de l'image que ça renvoie à la société française, le fait d'applaudir des policiers mis en cause.
01:59 Non mais moi l'image que je voudrais c'est qu'on ait une présomption de confiance dans nos forces de l'ordre.
02:04 Moi je n'ai aucune raison de croire qu'a priori ces personnes sont coupables. C'est à la justice de le dire.
02:09 Et de la même manière, d'ailleurs je vous ferai quand même remarquer que l'attitude générale du Rassemblement National,
02:12 ce qui est assez rare dans le paysage politique, c'est de considérer la présomption d'innocence.
02:16 Et je pense que tous les hommes politiques devraient se tenir à cette discipline, sauf quand il y a des flaques grand élit, ce qui n'est pas le cas ici.

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