Le plan d’arrachage enclenché le 6 juin en Gironde suit son cours et les vignerons volontaires avaient jusqu’au 17 juillet pour se déclarer. L’objectif est d’éliminer 9300 hectares de vignes au final, soit plus de 8% des surfaces du plus grand département viticole du pays (108.000 ha). Et ce avec une prime de 6 000 €/ha versé aux vignerons.
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00:00 Au milieu de ces 40 hectares de propriété,
00:03 Denis Lecour constate les dégâts.
00:05 Cette année, 20% de ces vignes ont été attaquées
00:08 par une maladie destructrice appelée mildiou.
00:11 - C'est du jamais vu, jamais, jamais, jamais.
00:14 Une ampleur pareille, c'est jamais vu.
00:17 On a eu de la grêle, de la gelée, maintenant,
00:20 c'est le miliou, donc là, maintenant,
00:22 il faut stopper l'hémorragie.
00:24 - Lassé par ces différents phénomènes,
00:26 il va donc arracher 9 hectares de vignes
00:28 grâce à un plan sanitaire organisé par l'Etat.
00:31 En échange, il recevra 6500 euros par hectare détruit.
00:34 Un crève-cœur, mais c'est pour lui la seule solution.
00:37 - J'ai acheté des vignes à 35, 40 000 euros quand même,
00:41 et je vais les arracher pour rien.
00:44 On a vidé toutes nos économies pour renflouer les comptes en banque.
00:48 Bon, on tient le coup, mais là, on est arrivé au bout.
00:51 - Au total, 1000 dossiers ont été déposés auprès de l'Etat
00:54 et du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.
00:57 - C'est un constat, la consommation de vin en France
01:00 a fortement baissé ces dernières années.
01:02 On était à 150 litres de vin par an et par habitant en 1950.
01:06 On était à 40 litres l'année dernière.
01:08 Il faut adapter l'offre au marché.
01:10 Les gens boivent moins, mais boivent mieux.
01:12 Donc, il faut qu'on adapte nos surfaces de production.
01:14 - 9300 hectares vont être arrachés.
01:17 C'est plus de 8% du vignoble bordelais.