Tour de France 2023 - Chronique Cyrille Guimard : "Jonas Vingegaard ou Tadej Pogacar ? Personne ne sait ou à moins de le faire à l'affect !"

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La Chronique Cyrille Guimard sur Cyclism'Actu à l'occasion de la 2e et dernière journée de repos sur ce Tour de France et avant la 3e et dernière semaine décisive entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard sur cette 110e Grande Boucle !

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Transcript
00:00 *musique*
00:11 Je veux un nom, Fogatcher ou Vingegaard.
00:14 Tu n'en auras pas.
00:16 Ah. Tu veux pas m'en donner ou tu ne peux pas ?
00:19 Non non non, je ne sais pas.
00:21 Et personne sait.
00:23 *musique*
00:25 Alors on peut le faire à la fête, je préfère...
00:27 *rire*
00:29 Je préfère Fogatcher ou je préfère Vingegaard.
00:33 Oui, on peut toujours le faire à la fête.
00:35 Mais sur la réalité du terrain,
00:37 il n'y a personne, personne qui peut dire.
00:41 Ou alors ils sont trop forts.
00:43 *musique*
00:57 Bonjour Cyril Guimard.
00:59 Donc du coup, deux semaines de Tour de France déjà qui sont passées.
01:03 De superbes semaines.
01:05 La première semaine avait été déjà excellente.
01:07 Et la deuxième semaine, ça a été un vrai feu d'artifice.
01:09 Les six étapes ont été formidables.
01:13 Oui, on s'attendait à un beau tour.
01:17 Même s'il reste encore une semaine.
01:19 De toute façon, ce tour est un tour réussi.
01:25 Je pense que à partir d'aujourd'hui, avec le Contre-la-Monte, jusqu'aux Champs-Elysées,
01:31 on va peut-être avoir encore quelques beaux duels,
01:35 quelques belles passes d'armes.
01:37 Je crois qu'il ne le devra d'ailleurs en être autrement.
01:41 Dans la mesure où, quoi qu'il arrive, le Contre-la-Monte,
01:45 même s'il est exigeant et trop court,
01:49 faire des écarts définitifs entre les deux protagonistes,
01:55 sur 22 kilomètres, bon, allez, au maximum,
01:59 tu pourrais avoir, on va dire 20 secondes,
02:03 dans un sens d'ailleurs, ou dans l'autre.
02:05 Ce qui fait que la course, elle sera encore à déterminer.
02:13 Elle ne sera pas fixée, elle ne sera pas figée.
02:17 Il y aura une montagne derrière pour rectifier les tirs éventuellement.
02:21 C'est un tour très plaisant avec, comme je dis,
02:27 deux super champions qui varient les plaisirs d'ailleurs,
02:33 en termes de stratégie.
02:37 Ce qu'on ne peut pas savoir, c'est lequel des deux est le plus fort.
02:41 Certains jours, on peut dire c'est Paul,
02:44 et puis un quart d'heure après, on va dire non, c'est Pierre.
02:46 Finalement, aujourd'hui, on ne sait rien.
02:50 Et toi, quel est ton avis sur ce duel,
02:53 d'après ce que tu vois sur ton petit écran ?
02:57 Est-ce que tu as un penchant pour l'un, pour l'autre,
03:00 quand tu vois ce qui se passe, quand tu vois la dynamique ?
03:04 Alors, il y a deux volets.
03:06 Il y a le volet supporter, le volet, on va dire,
03:13 où on regarde plus l'image que la réalité du terrain,
03:18 la réalité des chiffres.
03:22 Certains vont dire c'est Pogacar qui…
03:25 parce qu'ils aiment mieux Pogacar que Vingegaard,
03:29 ou inversement, là, on est complètement dans des positionnements
03:35 liés à l'affect, liés à la personnalité.
03:39 Les deux coureurs, on met aussi les deux équipes.
03:42 Chacune étant totalement différente,
03:45 ayant des personnalités entre les images différentes.
03:51 Mais on a tous les ingrédients pour faire que ce match
03:56 soit un match absolument extraordinaire.
03:59 Et il l'a déjà été.
04:01 Dans le Jouplan, à un moment, je me suis posé la question
04:05 en disant est-ce que là, on ne va pas être en train
04:08 de revivre Antti et Poulidor sur le puits de Dôme ?
04:12 Et puis les motos sont chargées d'arrêter le problème.
04:17 Là, ce n'était pas bien.
04:19 Mais dans la descente, ça a presque été pire.
04:23 Quand tu vois les coureurs qui reviennent de l'arrière
04:27 sur les deux zones de tête et qui sont obligés
04:30 de se frayer un passage et de slalomer entre les motos
04:33 en pleine descente.
04:35 Je vous avais dit qu'elle était dangereuse.
04:37 Vous savez que vous faites les risques.
04:39 Mais bon, on les multiplie.
04:42 C'est-à-dire que plus on parle de sécurité,
04:44 plus on crée d'autres problèmes.
04:48 Mais bon, c'est vrai que l'attaque de Pogacar
04:52 nous a privés d'un petit match au moins jusqu'au sommet.
04:56 Et s'il y a eu des écarts en haut,
04:58 peut-être une descente à tombeau ouvert.
05:01 Mais on ne le saura pas.
05:02 On ne refait pas l'histoire.
05:05 Mais ils sont trop proches l'un de l'autre.
05:10 Et en même temps, quand on sait très bien
05:13 que d'un jour à l'autre, on n'a pas obligatoirement
05:17 la même carburation, chez eux, elle ne varie pas beaucoup.
05:21 Mais je pense que certains jours,
05:23 Wingard avait l'avantage ou aurait pu le prendre.
05:29 Et puis le lendemain, c'était dans l'autre sens,
05:31 comme les stratégies d'équipe ont varié d'un jour sur l'autre.
05:35 Un jour, c'est Pogacar qui prend la main.
05:38 Le lendemain, c'est Wingard au niveau du contrôle de la course.
05:42 On a aussi des stratégies qui sont très différentes.
05:46 Dans certaines, on a du mal à comprendre,
05:48 comme celle du Tourmalet et le Cotteret,
05:52 où on roule devant et on roule derrière pour la jumbo.
05:56 À la sortie, ils ont été punis.
06:01 Mais ça fait quand même la beauté de ce tour.
06:05 C'est extraordinaire.
06:07 Et comme le jeu ne demande que faute, qui fera la faute ?
06:11 Et justement, je voulais revenir sur un épisode avec toi.
06:16 Ça s'est passé hier dans la montée finale,
06:18 dans les derniers kilomètres, quand Pogacar laisse partir
06:21 ou ne suit pas Damiets.
06:23 Est-ce que Wingard n'a pas fait une erreur à ce moment-là
06:26 en n'essayant pas d'attaquer ?
06:28 On le sentait très bien, peut-être mieux que Pogacar.
06:31 Est-ce qu'il aurait dû au moins essayer une fois ?
06:33 De toute façon, là, on était dans une grande partie de poker.
06:41 Et comme le poker, c'est mentir,
06:46 une grande partie de poker menteur.
06:51 Qui était le mieux des deux ?
06:54 On ne le saura jamais, puisque Wingard n'a pas enclenché.
07:02 Le pouvait-il ?
07:04 Ou craignait-il trop de se faire contrer ?
07:08 C'est très amusant, cette montée du Betex hier.
07:17 Le fait même d'ailleurs que Pogacar, d'un seul coup,
07:21 se laisse décrocher.
07:24 Non seulement il se laisse décrocher,
07:27 fait partir Yates,
07:30 et en plus, il est attendu par son équipier qui est à l'avant.
07:39 Et l'équipier n'attend pas Pogacar,
07:41 il repart avec Yates.
07:47 Là, il y a vraiment plein d'inconnus dans cette pose d'armes
07:55 qui a duré, on va dire, 3 minutes.
07:58 Mais on ne peut rien en tirer.
08:00 Je suis désolé, on ne peut absolument rien tirer de ça.
08:05 C'est extraordinaire.
08:07 Ils sont séparés par 10 secondes après deux semaines de cours.
08:12 C'est un écart infime qui s'est resserré jour après jour
08:15 et qui maintenant est plutôt stable depuis l'entrée dans les Alpes.
08:19 Il reste une dernière semaine.
08:22 Il y a trois rendez-vous super importants.
08:24 Le contre la montre de demain, l'étape de la Losse de mercredi
08:27 et l'étape dans les Vosges samedi.
08:30 Pour toi, quelle étape sera la plus décisive ?
08:37 C'est toujours celle du lendemain pour l'instant.
08:44 Je ne sais pas, honnêtement.
08:46 Je ne sais pas et je pense que demain, sur le contre la montre,
08:53 les directeurs sportifs ou les managers,
09:00 je pense qu'ils vont avoir tous les deux, dans les deux clans,
09:06 la bouche sèche pendant les trois heures qui vont précéder.
09:10 Et puis après, on verra après l'arrivée,
09:14 qui a un grand sourire, qui ne l'a pas.
09:17 Ils auront peut-être d'ailleurs tous les deux le sourire.
09:20 Mais c'est vrai que quand vous êtes dans la voiture
09:24 et que vous allez suivre votre coureur,
09:29 le stress sera absolument presque invivable.
09:38 Sachant que vous aussi derrière, s'il y a le moindre problème,
09:42 vous n'avez pas le droit à la faute.
09:44 Appelez-vous Roglic dans la planche des belles-filles contre la montre,
09:50 qui a perdu un petit peu de temps, entre autres, sur le changement de vélo,
09:56 qui a peut-être aussi un peu déconcentré Roglic.
10:01 Mais bon, il n'était pas top.
10:03 Mais tout ça, les mécanos sont un peu tendus aussi.
10:08 Je vois beaucoup, parce que c'est eux qui préparent les vélos.
10:11 Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais personne n'en parle.
10:14 Mais pratiquement, chaque équipe a au moins, par étape,
10:23 deux à trois sauts de chaîne, des problèmes de dérailleur.
10:27 On nous dit que les vélos avaient fait du progrès,
10:29 à tel point qu'on se dit même qu'il y a même des vélos qui font rouler plus vite.
10:33 Sans moteur, ça me paraît difficile.
10:36 Mais il y a quand même des vélos qui font perdre.
10:38 Et le nombre de sauts de chaîne, ça veut dire qu'il y a quelques ingénieurs
10:43 qui se sont marché dessus.
10:45 Et qui nous expliquent quand même que ce sont les meilleurs vélos.
10:48 Donc derrière Pogacar et Ligneau-Garde, il y a quand même une course.
10:53 Une course qui va un petit peu mordique.
10:56 Elle intéresse qui ?
10:58 Elle s'intéresse un petit peu quand même.
11:01 Il y a trois, on va dire.
11:03 En fait, il y a deux équipes qui sont impliquées sur le classement général
11:08 pour la gagne du tour.
11:10 Après, c'est qui sera deux, qui sera trois, je veux dire,
11:14 qui sera quatre, qui sera cinq, qui sera six.
11:17 Il y a du monde derrière.
11:19 Mais si on regarde bien le classement général,
11:22 on se rend compte que vous avez deux heureux dans les quatre premiers.
11:31 Et les jumbeaux, il y a Ligneau-Garde.
11:38 Et derrière, vous avez encore du monde.
11:41 Encore que cette cuss est tombée, ce qui va garder son niveau.
11:46 Mais bon, quand on est six premiers, vous avez quatre coureurs
11:50 des deux équipes phares de Stourt de France.
11:53 Il n'y a pas beaucoup de place pour les autres.
11:57 Il y a trois coureurs qui se détachent quand même pour la troisième place.
12:00 Carlos Rodriguez, Adam Yates et Jane Lay.
12:02 Jane Lay est sur la pente descendante depuis sa chute de samedi.
12:05 Qui tu vois ?
12:07 Je pense qu'il ne faut pas compter Adam Yates et cette cuss.
12:12 Parce que leur rôle, ce n'est pas de faire trois.
12:15 C'est que Vingegaard ou Bogachar gagnent.
12:18 Donc à un moment, ils vont peut-être être obligés de se faire exploser.
12:23 Voir, ils vont exploser tout court sans avoir besoin d'autre chose.
12:28 S'ils arrivent à aller chercher la troisième place,
12:32 c'est les circonstances de course qui vont les amener.
12:35 Sinon, vous avez Inlet, Payot, Bilbao, Simon Yates.
12:41 Après, on retombe quand même à neuf ou dix minutes pour les Français.
12:48 David Goddoux et Guillaume Martin vont venir chercher une troisième place.
12:52 Ça me paraît compliqué.
12:55 Il y a toujours des miracles, il paraît.
12:58 Moi, je n'en ai encore jamais vu.
13:00 Justement, les Français, on va en parler.
13:04 David Goddoux, qu'est-ce que tu as pensé de sa deuxième semaine ?
13:07 Très étonnant. Tu as eu de grosses difficultés dans les débuts de chaque étape.
13:12 Et puis, on a l'impression qu'il y a quelque chose qui se débloque chez lui au fil des kilomètres.
13:17 Il est vraiment très étonnant sur ce 2023.
13:20 Oui, très étonnant.
13:23 Pourtant, aujourd'hui, on a les outils pour maîtriser les programmes d'entraînement et de préparation.
13:33 Il semble qu'il va y avoir des bugs de temps en temps.
13:37 Parce que là, concernant David,
13:43 il est quand même sur des problèmes qui touchent le fonctionnement et le rendement de son organisme.
13:51 Il ne pouvait pas être lâché dans le premier col et pour un peu être prêt à attaquer dans le dernier.
13:57 Donc, il y a des choses qui ne fonctionnent pas normalement.
14:07 On parle beaucoup sur les programmes qui auraient été ratés de tout temps,
14:20 quels que soient les entraînements modernes.
14:23 Parce qu'on fait toujours d'un entraînement moderne le jour où on le fait.
14:29 Dix ans après, on vous disait que c'était un entraînement moderne.
14:33 Maintenant, ce n'est plus un entraînement moderne.
14:35 Dix ans après, vous n'avez rien compris.
14:38 Je suis quand même très étonné parce que le problème n'est pas seulement au niveau de David Goddu,
14:46 mais aussi au niveau de Valentin Madouas,
14:50 qui n'arrive pas à déclencher malgré les motivations et le championnat de France qu'il a fait.
14:57 C'est le même entraîneur pour les deux.
14:59 On peut se poser des questions.
15:01 Il y a peut-être des remises en cause à ce sujet-là et peut-être à d'autres.
15:05 Juste derrière David Goddu, il y a Guillaume Martin qui fait une belle remontée dans son style,
15:11 en prenant les échappées, en se battant quand il est repris.
15:14 Il fait encore du Guillaume Martin sur ce Tour 2020.
15:17 Oui, Guillaume Martin, c'est un petit peu le moteur diesel
15:25 qui ne peut jamais rouler très vite et suivre les très grands.
15:29 Mais le moteur marche toujours.
15:32 Il marche aussi bien le 15e jour que le 8e.
15:37 Et là, sur cette deuxième semaine, j'ai presque envie de dire que ce n'est pas lui qui a pris un cran,
15:43 c'est tout le monde qui en a perdu un.
15:46 Et lui, il revient dans le jeu.
15:49 Je pense qu'il est aussi à l'aise dans ce genre de course qui ne lui demande pas trop de pression.
15:59 Ça marche, ça marche, ça ne marche pas, tant pis, je repartirai demain.
16:02 Et comme je le disais tout à l'heure, son moteur, il tourne toujours.
16:05 Et ça va l'amener vraisemblablement dans le top 10 à Paris.
16:13 Oui, encore que si on prend le contre la montre, il va perdre du temps
16:18 parce que c'est pas son...
16:20 Comme je dis, il roulait très vite, son moteur, il ne sait pas trop faire.
16:24 Rouler longtemps et tous les jours, oui.
16:26 Il perdra un peu de temps, mais David ne va pas en prendre de main non plus.
16:29 Fédix Gall, je ne sais pas.
16:32 Une chose est certaine, c'est peut-être le Français qui a le plus de chances de venir dans le top 10.
16:38 On va peut-être en avoir un dans le top 10.
16:41 Et concernant Thibaut Pinot, on a l'impression que c'est un peu copié-collé de 2022.
16:46 Il est très actif, on ne peut pas le reprocher de ne pas être actif.
16:49 Il va dans les coups, mais à chaque fois, ce n'est pas le meilleur de l'échapper,
16:52 comme tu le soulignais.
16:54 Déjà l'an dernier, il prend les coups, il est dans l'échapper.
16:57 Mais il n'est jamais le meilleur de l'échapper, puisque celui qui va gagner,
17:01 si on prend l'étape d'hier, c'est le meilleur qui va gagner.
17:06 Et le sentiment que j'ai peut-être plus que l'an dernier,
17:11 c'est qu'il est relativement bien dans la première partie.
17:15 Ce qui est un peu l'inverse de Godud.
17:19 J'ai l'impression que la dernière heure ou la dernière demi-heure, il s'éteint.
17:29 D'un seul coup, il a une sorte d'épuisement glycogénique,
17:33 les forces l'abandonnent et après, il n'a plus que la capacité
17:37 à suivre les différents rythmes, mais pas ceux des premiers.
17:41 Est-ce qu'il ne perdrait pas le Giro ?
17:45 Est-ce qu'il ne perdrait pas les efforts du Giro ?
17:48 Non, pas du tout.
17:50 Je crois que le problème, c'est que tous les jours,
17:56 il veut prendre le bon coup, tous les jours, il le prend.
18:00 Et tous les jours, il s'épuise un peu plus.
18:03 C'est-à-dire qu'on cible des étapes, et à ce moment-là,
18:07 il a eu chance d'arriver très frais.
18:10 Pourquoi, pas hier, mais hier avant-hier et le jour d'avant,
18:14 pourquoi il ne finit pas avec Philipsen ?
18:19 Dans l'autobus ?
18:22 Oui, dans l'autobus, oui.
18:25 Pendant deux jours, il recharge les batteries,
18:29 il refait ses réserves de glycogène.
18:32 Il a la tête, pendant deux jours, il a pu regarder les paysages,
18:38 puisque la vitesse où ça monte, ça va.
18:41 Et puis, la troisième étape, tu y vas.
18:44 Mais là, tu y vas avec d'autres atouts.
18:47 Il y allait tous les jours, faire un footing tous les jours, t'es mort.
18:51 Bon, ça va, aujourd'hui, il va être peinard, demain aussi.
18:57 Après, à lui de ne pas se rater, il a deux étapes.
19:01 Il y a un petit peu de temps où il les rate.
19:04 Mais bon, l'étape de la loule, je ne suis pas sûr que ce sera pour les baroudeurs.
19:10 Et dans le registre, je vais dans tous les coups et je saute sur tout ce qui bouge,
19:14 il y a Julien Lafellipe aussi ?
19:16 Donc c'est peut-être encore plus exacerbé, parce que là,
19:19 il fait tellement d'efforts en début d'étape que c'est normal qu'il saute.
19:23 Oui, mais bon, là, on est dans le vélo un peu fanfant la tulipe.
19:30 Mais pas Julien Lafellipe.
19:36 C'est n'importe quoi.
19:38 Bon, n'importe quoi.
19:40 Et désolé pour Julien, mais ce n'est pas sa course, ça c'est bien.
19:45 Et après, on arrête de dire, j'ai donné mon maximum, j'ai donné tout ce que j'avais.
19:50 Je me suis même fait plaisir.
19:53 Ah, c'était bien, je recommencerai demain.
19:56 Finalement, ce soir, je vais bouffer un kilo et demi de belles viandes rouges,
20:01 des belles entrecôtes.
20:03 Oui, c'est fun, c'est bien, mais c'est pas…
20:07 N'oublions pas que c'est le leader d'équipe.
20:10 Il n'est pas le quatrième leader sur ce Tour de France de son équipe
20:13 où tu peux jouer ce genre de personnage.
20:19 Mais non, moi, je trouve que ce n'est pas bien.
20:22 Je trouve que ce n'est pas bien et je me demande ce que font…
20:26 Je ne sais pas, il a les oreillettes comme les autres.
20:28 Il paraît que ça sert à quelque chose, les oreillettes.
20:31 C'est peut-être de lui dire, Julien, qu'est-ce que tu fais à l'avant ?
20:36 Il reste plus de 100 bornes.
20:40 Tu pars à deux avec Luksenko.
20:42 Tu prends 40 secondes, tu restes là pendant des bornes et des bornes
20:46 sur un groupe de 25 coureurs derrière
20:50 dans les mecs qui vont t'enrhumer dans 15 kilomètres.
20:55 Tu devrais être déçu à l'arrivée, mais même pas à l'arrivée, tu es content.
20:58 Là, je ne comprends pas.
21:00 Désolé, Julien, mais là, je ne comprends pas.
21:04 Je ne sais pas ce que disent tes coachs,
21:07 mais il y a peut-être un moment, il faudra te canaliser.
21:13 Et pour finir, je veux un nom. Fogatscher ou Vingegaard ?
21:17 Tu n'en auras pas.
21:20 Tu ne veux pas m'en donner ou tu ne peux pas ?
21:22 Non, je ne sais pas. Et personne ne sait.
21:27 Alors on peut le faire à l'affect, je préfère Fogatscher ou je préfère Vingegaard.
21:35 Oui, on peut toujours le faire à l'affect,
21:38 mais sur la réalité du terrain, il n'y a personne qui peut dire.
21:44 Voilà, ils sont... trop forts.
21:46 !

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