Le Martyre de sainte Catherine de Simon Vouet : Une œuvre majeure rejoint le Musée des Beaux-Arts

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Les Musées de la Ville de Strasbourg ont pu acquérir en 2019 une œuvre rare de Simon Vouet, venue enrichir les collections du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg  : Le Martyre de sainte Catherine.  L’histoire mouvementée de ce tableau explique en grande partie son état de conservation qui a nécessité une très importante restauration. Celle-ci s’est déroulée de l’été 2019 jusqu’en janvier 2023 dans les ateliers du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France C2RMF à Versailles. Ce tableau présente toutes les qualités recherchées par un musée : la qualité, le format, l’importance historique.

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00:00 [Musique]

00:13 Simon Vouet est un peintre français, né à Paris en 1590.

00:17 Fils de peintre, il se rendra à Rome dès l'année 1613,

00:21 où il connaîtra rapidement un vif succès.

00:23 Le Martyr de Sainte-Catherine, œuvre de la période romaine du peintre,

00:26 laisse apparaître l'influence de deux des styles majeurs qui s'épanouissent alors dans la cité,

00:31 le Caravagisme et le Baroque.

00:34 Le Caravagisme se retrouve dans la présence physique du modèle,

00:38 très incarnée, sans aucune idéalisation superflue.

00:41 Il y a également le travail de la lumière, tout en clair-obscur.

00:45 On peut noter aussi l'ange placé au-dessus de Sainte-Catherine,

00:48 qui est une référence directe à une œuvre de Caravage, le Martyr de Saint-Mathieu.

00:53 Le style Baroque, quant à lui, se retrouve dans le mouvement,

00:56 mais aussi dans les couleurs chaudes, notamment le drapé jaune,

01:00 qui recouvre une partie du corps de Sainte-Catherine.

01:02 Sainte-Catherine serait née en 294 après Jésus-Christ, à Alexandrie, en Égypte.

01:07 Elle est très cultivée, vive d'esprit, mais également très pieuse.

01:11 Lors de sa rencontre avec l'empereur Maximin II,

01:13 il l'oppose à un collège de 50 philosophes chargés de la convaincre.

01:18 Les 50 philosophes sont convertis par Catherine.

01:20 Toujours plus impressionnés, l'empereur propose le mariage à Catherine,

01:23 mais celle-ci lui oppose sa foi et même son mariage mystique avec le Christ.

01:27 Maximin décide alors de la condamner aux supplices de la roue.

01:30 Un ange va briser la roue, mais Maximin finira par la faire décapiter.

01:35 Dans le tableau, le lien entre Catherine et l'ange est rendu tangible par le regard qu'ils échangent.

01:44 L'ange tend également à Catherine la palme du martyre.

01:48 Probablement réalisé en 1622 pour le cardinal de la Vallette,

01:51 l'œuvre avait connu une transposition,

01:53 c'est-à-dire qu'on avait retiré la toile d'origine pour la remplacer par une neuve.

01:57 La couche picturale était devenue très sombre, au point qu'on ne voyait plus certains détails.

02:01 Il a fallu retirer les vernis oxydés, ainsi que certains repeints anciens,

02:05 pour pouvoir retrouver l'harmonie colorée du tableau.

02:08 Enfin, grâce à l'imagerie scientifique et notamment la réflectographie infrarouge,

02:12 on a pu redécouvrir certains détails, comme la signature et la date du tableau.

02:17 Son acquisition a été possible grâce au financement de la Société des Amis des Arts et des Musées,

02:22 de moitié avec le Fonds du Patrimoine du ministère de la Culture.

02:25 On connaît aujourd'hui 440 œuvres de Simon Voué.

02:28 144 appartiennent à sa période romaine et 296 à sa période parisienne.

02:33 Ce sont donc ces deux facettes de l'artiste que nous vous invitons à venir découvrir

02:37 dans les salles du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

02:40 Sous-titrage Société Radio-Canada

02:52 [SILENCE]

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