Tour de France 2023 - Marc Madiot : "Se relever pour jouer les étapes derrière, c'est un aveu de faiblesse pour moi"

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Le manager de la Groupama-FDJ, Marc Madiot, à l'arrivée de la 13e étape de ce Tour de France ce vendredi 14 juillet au sommet du Col le Grand Colombier.
Transcript
00:00 On a terminé une course de côte.
00:06 Bogacar va plus vite que Vingegaard, c'est clair.
00:12 Donc je pense que demain on va avoir du spectacle dans Jouppelanne.
00:17 Et la ville s'est accrochée.
00:20 Ouais, ouais, on est pas mal.
00:22 Il nous manque un petit cran pour être encore mieux.
00:26 J'ai regardé les classements, j'ai trois coureurs dans les 21e du général.
00:30 On est bien, mais il nous manque un cran pour jouer au-dessus.
00:37 Ils sont plus forts que nous.
00:40 Quand t'es battu, t'es battu.
00:45 On va se battre jusqu'au bout.
00:53 C'est un peu comme les 24 heures du Mans.
00:55 Il y a une course d'endurance.
00:57 Il peut y avoir de la casse devant.
00:59 On peut aussi casser, mais il peut y avoir de la casse devant.
01:01 Donc on va voir ce qui se passe.
01:03 Et encore une fois, il y a des grosses étapes qui nous attendent avec des enchaînements.
01:08 Donc ça va encore bouger les lignes.
01:11 Ça fait beaucoup de courage de vendre à l'eau.
01:14 C'est pas ça le plus énorme.
01:16 Au delà de la classe, mais voir qu'il casse et qu'il y a encore 7 ou 8 heures devant lui.
01:20 Encore une fois, on est dans une course par étape à l'usure.
01:25 On fera les comptes à Paris.
01:27 C'est pas possible pour toi de faire un ordre d'avis de lâcher du temps volontairement ?
01:32 Lâcher du temps, c'est un aveu de faiblesse.
01:36 Quand on est coureur, on se bat avec les moyens qu'on a en permanence.
01:41 Nous, on essaie de progresser dans le domaine des courses par étape avec nos coureurs.
01:45 C'est pas pour lâcher du temps.
01:47 Non, non, ça c'est pas la philosophie maison.
01:51 Si il y a une étape, ce sera à la pédale ?
01:54 Oui, mais il ne faut pas tomber dans la facilité si on veut progresser.
02:02 Peut-être qu'il y aura une grosse bagarre ?
02:05 Je n'en sais rien.
02:07 Le principe de l'étape est quand même trop plus...
02:10 Il va y avoir du mouvement, des coups qui vont sortir.
02:13 Donc on va essayer d'être dans ces coups-là.
02:15 C'est une bonne surprise parce qu'il a chuté hier.
02:20 C'est qu'il a plutôt pas trop mal récupéré.
02:23 Il fallait tenter de se relever.
02:26 Piatto avait l'air fort quand même.
02:28 Non, mais c'est bien, c'est bien.
02:30 Ça va lui redonner le moral.
02:32 Vous restez sur l'objectif général ?
02:36 Oui, parce que ça m'énerve un peu quand on dit qu'il faut se relever.
02:40 Je suis désolé, on est coureur.
02:42 Mais si on essaie de construire une équipe pour les classements généraux des grandes courses
02:47 et se relever pour aller faire les étapes derrière, pour moi c'est un aveu de faiblesse.
02:51 Je suis désolé.
02:53 Si on veut progresser, c'est dans la douleur, ce n'est pas dans la facilité.
02:57 En dernier on a fini 4e.
02:59 Cette année on est un peu plus loin pour le moment.
03:01 Mais il faut continuer à se battre dans cette direction-là.
03:04 Il faut garder cette culture-là dans l'équipe.
03:06 On a eu du mal à la mettre en place.
03:08 On a eu du temps.
03:10 Je ne veux surtout pas sortir de ça.
03:12 Ce serait un aveu de faiblesse de le faire.
03:16 Qu'est-ce qui te laisse croire que ça peut se jouer toujours une course 5 ?
03:20 Parce que c'est une course de 3 semaines, parce qu'elle est difficile,
03:24 parce qu'il y a encore beaucoup de montagne à passer.
03:27 La vérité d'un jour n'est pas forcément celle du lendemain.
03:30 Et encore une fois, quand on est coureur, on a un dossard dans le dos, c'est jamais fini.
03:34 Il faut toujours se battre, même quand les apparences peuvent paraître contraires.
03:39 Est-ce que demain, après une journée comme celle-ci, on a ressenti une sensation ?
03:44 Pour nous ?
03:46 On a eu une montée sèche, avec deux coureurs qui ont une jambe au-dessus de tout le monde.
03:52 Et un qui semble avoir une demi-jambe de plus que l'autre.
03:56 Est-ce qu'il y a de la guerre contre le monde de guerre ?
03:58 Est-ce qu'elle peut se faire à l'isure ou elle peut se jouer sur un petit connage de nuit, dimanche ?
04:02 Elle peut se jouer partout, mais je pense que mentalement, Bogacar a pris un petit ascendant.
04:08 Mais il prend un ascendant sur des sprints de 500 mètres.
04:11 Il va falloir voir comment il va enchaîner l'école sur une étape de montagne avec des enchaînements.
04:17 Ça aussi, c'est un peu différent. On va voir ce qui se passe déjà demain.
04:22 Sous-titrage ST' 501
04:24 [Musique]

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