L'ancien maire PCF de Vénissieux témoigne après les émeutes d'il y a quelques jours : «La France est peut-être au bord de la rupture. Il y a une forme de lâcheté qui existe depuis 20 ans, 30 ans».
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00:00 La différence c'est que le problème, c'est plus un problème de banlieue, c'est le problème de la France.
00:07 Donc déjà ça c'est une autre échelle, c'est l'échelle du pays qui est concernée.
00:13 Donc pour moi la différence c'est que j'ai vécu en direct les trois semaines des meutes de 2005,
00:20 mais je suis ébahi de comprendre qu'on n'a même pas tiré les leçons politiques de ce qui s'est passé en 2005.
00:29 C'est ça la vérité.
00:31 Et moi j'ai écrit un livre en 2007 où je parle des ghettos de la République
00:39 et pour l'essentiel toutes les questions qu'on se pose aujourd'hui elles sont contenues dans mon livre.
00:44 La différence de 2007 c'est que les questions qui se posent aujourd'hui elles se sont aggravées potentiellement,
00:52 elles sont sorties des quartiers populaires, elles touchent à des degrés différents la France dans son entité.
00:59 Et voilà, si vous voulez, moi je réagis aujourd'hui pour dire que la France,
01:05 elle est peut-être au bord de la rupture et je pense qu'il faut considérer qu'il y a une forme de lâcheté,
01:16 de déni qui existe depuis 20 ans, 30 ans et qu'aujourd'hui il faut se réveiller.
01:24 Ce n'est pas en hystérisant le débat qu'on va se réveiller, mais c'est en parlant vrai.
01:30 Et je pense que c'est le sens de ma conférence de presse.
01:34 J'ai fait exprès de m'adresser directement à Macron et à Fabien Roussel.
01:43 Je leur demande aujourd'hui de fendre l'armure parce que pour Macron c'est un échec.
01:52 Mais j'ai bien conscience que l'échec de Macron il commence avant Macron,
01:56 il commence avec les précédents présidents.
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