• l’année dernière
« Nous avons travaillé conjointement avec le ministère de l’intérieur [...] les stories publiées sur la map, à la fin, c’était des gens qui se plaignaient des émeutes et des conséquences des émeutes » : cette phrase de Sarah Bouchahoua, responsable des affaires publiques France de Snapchat, en a énervé plus d’un. Le gouvernement, main dans la main avec le réseau social, aurait censuré les images des émeutes ?
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, la réponse n’est pas simple, mais elle ne satisfera certainement pas les militants des libertés publiques. Bien sûr, Snapchat a sa propre politique de modération : sa « map », une carte libre d’accès ou chacun peut consulter les « stories », donc les vidéos géolocalisées, d’anonymes du monde entier, est filtrée. La pornographie, la violence, les actes illégaux sont censés en être totalement exclus.

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Transcription
00:00 Snapchat a-t-il manipulé sa map ?
00:02 Plein de gens se posent la question après cette phrase
00:04 prononcée par une représentante de la plateforme.
00:07 Nous avons travaillé conjointement avec le ministère de l'Intérieur
00:09 et les différentes autorités.
00:11 Et pour le coup, l'ensemble des stories qui étaient publiées sur la map,
00:13 c'était vraiment des utilisateurs de Snapchat à la fin
00:16 qui se plaignaient justement des émeutes et des conséquences des émeutes.
00:18 Alors déjà, ce qu'on peut dire, c'est que Snap n'a pas désactivé sa map
00:22 comme il l'a fait par exemple en Ukraine par mesure de sécurité.
00:25 Oui, mais les contenus,
00:26 est-ce qu'ils ont été censurés pour faire plaisir au gouvernement ?
00:29 Si on regarde les conditions d'utilisation de la plateforme
00:32 et si vous avez déjà utilisé Snap,
00:34 vous savez que le contenu qui n'est pas privé est de toute façon très modéré.
00:38 La violence, la pornographie, les actes illégaux en général,
00:41 tout ça normalement ne doit pas se retrouver sur la map.
00:44 Mais dans le cas des émeutes, c'est plus compliqué.
00:46 Bien sûr, beaucoup des vidéos diffusées étaient de nature à être filtrées,
00:50 mais le gouvernement est aussi intervenu en demandant à la plateforme
00:54 d'aller au-delà de ses responsabilités normales dans la suppression de contenu.
00:58 Depuis plusieurs années, les autorités cherchent à mieux
01:00 et surtout à plus réguler le contenu qui circule sur les réseaux sociaux.
01:04 Du coup, on peut dire que le gouvernement a instauré un rapport de force.
01:07 Soit vous vous autorégulez, soit c'est la loi qui va le faire.
01:11 Alors, on ne peut pas dire jusqu'à quel point la pression du gouvernement
01:14 a influencé Snapchat, qui de toute façon modère toujours sa map.
01:17 Mais au minimum, on peut dire que le gouvernement a poussé Snap
01:20 à appliquer ses conditions d'utilisation
01:23 avec la plus grande sévérité au moment des émeutes.
01:25 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
01:27 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
01:29 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
01:31 [SILENCE]

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