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JFK la preuve irréfutable

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00:00:00 Manche et ses magazines.
00:00:02 C'est à Dallas, au Texas, que naît l'un des mystères les plus controversés de notre époque.
00:00:21 Mystère qui déclenchera une tempête de critiques et de théories du complot.
00:00:27 On ne sent pas la poudre noire à moins d'être face au vent.
00:00:30 J'ai d'abord pensé qu'il avait fait feu.
00:00:35 Un homme poursuivra la vérité pendant 25 ans.
00:00:55 Un deuxième enquêteur veut maintenant résoudre ce meurtre.
00:00:57 Quand on va sur les lieux d'un crime et qu'on se rend compte qu'il y a des témoins,
00:01:01 on peut être certain qu'ils nous permettront de résoudre l'affaire.
00:01:05 Qui a assassiné le président John F. Kennedy ?
00:01:09 Ces deux experts ont-ils découvert une preuve irréfutable qui était juste sous nos yeux pendant toutes ces années ?
00:01:19 Les grandes lignes de l'assassinat le plus célèbre de l'histoire sont simples.
00:01:23 Le président visite Dallas lors de la campagne électorale.
00:01:31 Le soleil brille, les gens sont accueillants, et le toit de la limousine présidentielle est baissé.
00:01:44 À midi trente, des coups de feu sont tirés.
00:01:47 Le président John F. Kennedy est mortellement blessé, et John Conley, le gouverneur du Texas, est gravement blessé.
00:02:09 Les deux hommes sont transportés à l'hôpital Parkland.
00:02:14 Trente minutes plus tard, le président Kennedy est déclaré mort.
00:02:20 Quarante-cinq minutes après le meurtre, le présumé meurtrier, Lee Harvey Oswald,
00:02:28 tue un policier avant d'être arrêté dans un cinéma de Dallas.
00:02:32 Le corps du président Kennedy est emporté au bureau de la police.
00:02:37 Le corps du président Kennedy est envoyé à Washington afin qu'une autopsie y soit pratiquée.
00:02:42 Le vice-président Lyndon Johnson fait le serment d'entrée en fonction à bord de l'avion.
00:02:49 Deux jours plus tard, Jack Roby, le propriétaire d'une boîte de nuit de Dallas,
00:02:54 tue Lee Harvey Oswald dans un stationnement souterrain.
00:03:03 Le lendemain, le président Kennedy est enterré au cimetière national d'Arlington.
00:03:07 La liste des faits incontestables prend fin pour laisser place aux mystères qui entourent les événements.
00:03:13 L'idée selon laquelle Lee Harvey Oswald était impliqué dans un plus vaste complot est très répandue.
00:03:20 Alors, le président Lyndon Johnson affecte Earl Warren, le juge en chef de la Cour suprême, à l'enquête.
00:03:29 Depuis six mois, la commission Warren entend 552 témoins au cours de séances à huis clos.
00:03:33 La commission présente un rapport de 888 pages qu'elle rend accessible au public.
00:03:39 50 ans plus tard, le meurtre du président Kennedy est toujours entouré de mystères
00:03:46 et fait encore l'objet de théories du complot.
00:03:49 Une majorité d'Américains croient encore que Lee Harvey Oswald n'a pas agi seul.
00:03:55 Comment un crime commis devant des centaines de témoins, filmé par 30 personnes différentes
00:03:59 et vu par des millions de téléspectateurs, peut-il être à la fois l'assassinat le plus documenté
00:04:04 et le mystère le plus entier ?
00:04:07 De nombreuses personnes ont tenté de répondre à cette question,
00:04:10 mais peu d'entre elles avaient autant d'expérience en résolution de crimes que Colin McLaren.
00:04:14 Après avoir travaillé au sein d'un service de police d'Australie pendant plus de 18 ans,
00:04:18 cet ancien enquêteur fait une découverte étonnante en menant sa propre enquête sur la mort de John F. Kennedy.
00:04:25 J'ai appris qu'aucun autre enquêteur n'avait tenté d'élucider cette affaire non résolue
00:04:29 en faisant une analyse médico-légale de toutes les preuves et en revoyant tous les témoignages.
00:04:33 J'ai voulu être le premier à le faire.
00:04:36 Colin McLaren est l'un des agents d'infiltration les plus reconnus d'Australie.
00:04:40 Au cours des années 80 et 90, il participe à la réalisation d'une des plus importantes opérations d'infiltration de l'histoire du pays.
00:04:47 Cette opération permet d'arrêter onze gros bonnets de la mafia.
00:04:51 Son expérience d'agent d'infiltration lui a appris à résoudre des crimes de l'intérieur.
00:04:55 Il arrive donc à voir des choses que d'autres enquêteurs ne remarqueraient pas.
00:04:59 Colin McLaren décide de consacrer son attention à l'un des crimes les plus célèbres de l'histoire.
00:05:04 Pour mener mon enquête, je devais absolument voir le lieu du crime.
00:05:09 Une fois sur place, j'ai eu l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps.
00:05:13 J'ai vu le dépôt de livres, la fenêtre du sixième étage, le pont d'étagement et la petite colline.
00:05:20 Tout était là.
00:05:21 Quand on tourne sur Elm Street, la dernière route empruntée par le cortège, on descend une pente prononcée en tournant vers la gauche.
00:05:28 La route serpente la colline.
00:05:31 Il est donc difficile de viser une cible mobile à plusieurs reprises sur un tel terrain.
00:05:36 J'ai regardé la fenêtre du sixième étage du dépôt de livres,
00:05:41 et je n'ai pas compris pourquoi deux douzaines d'agents des services secrets n'avaient pas vu un homme avec une arme.
00:05:49 J'ai réussi à trouver des témoins qui avaient vu un homme avec un fusil à cette fenêtre,
00:05:52 alors que les agents ne l'ont jamais vu.
00:05:55 Je me suis rendu au sixième étage du dépôt de livres, et c'était étrange.
00:06:01 Même si j'ai déjà été enquêteur et que j'ai déjà vu plusieurs scènes de crimes,
00:06:05 c'était intimidant parce que c'est le Graal de toutes les scènes de crimes.
00:06:09 C'est le lieu du crime non résolu le plus connu du monde.
00:06:13 J'ai pu y entrer, et ça m'a permis de mieux comprendre cette histoire, même si ça a aussi été plutôt troublant.
00:06:19 Cette visite m'a beaucoup aidé.
00:06:21 La cachette d'Anzuard était beaucoup plus petite que ce que j'avais imaginé en regardant différentes photographies.
00:06:30 Il n'avait que quelques boîtes de carton sur lesquelles s'appuyer pour tenir et recharger sa grosse arme de la Deuxième Guerre mondiale,
00:06:39 et viser sa cible.
00:06:42 Et il ne faut pas oublier un facteur important, l'adrénaline et la pression.
00:06:46 Il a dû être nerveux lorsqu'il a vu le président.
00:06:49 Ce qui m'intrigue le plus dans cette affaire, c'est que même si 50 ans se sont écoulés,
00:06:58 et même si une majorité d'Américains rejettent les conclusions de la commission Warren,
00:07:02 ces conclusions sont officielles, et le rapport soutient qu'un seul cinglé,
00:07:06 Lee Harvey Oswald, a-t-il été le premier à le voir ?
00:07:10 Lee Harvey Oswald a tiré trois projectiles en moins de six secondes et a tué John F. Kennedy.
00:07:15 Puis Jack Ruby a tué Oswald.
00:07:18 Il n'y aurait pas eu de complot et les deux hommes auraient agi seuls.
00:07:22 Carlin sait qu'il n'est pas le premier à mettre en doute les conclusions de la commission Warren.
00:07:28 En 1967, CBS les a mises à l'épreuve.
00:07:35 La nouvelle de CBS a construit un chemin de tower et de target
00:07:37 qui correspondait exactement aux hautes et à la distance de Dealey Plaza.
00:07:41 Le target, un silhouette d'un FBI standard,
00:07:44 a été déplacé par un moteur électrique à 11 km/h,
00:07:47 à environ la vitesse de la limousine présidentielle.
00:07:50 11 marquements de volontaires ont pris des tournées,
00:07:52 tirant des clips de trois balles par un à l'objectif de déplacement.
00:07:55 Le reportage de la CBS traite un point important.
00:07:58 Les journalistes veulent savoir s'il est possible de tirer trois projectiles en moins de 5,6 secondes
00:08:03 avec un vieux fusil à verrou Manley Carcano, arme de Lee Harvey Oswald.
00:08:07 C'est un drôle de choix d'armes pour faire ce qu'il voulait faire.
00:08:11 Je dois avouer que Lee Harvey Oswald avait une arme terrible et bonne pour la poubelle.
00:08:15 Elle était incroyablement lourde et avait tendance à se coincer.
00:08:19 Son viseur n'était même pas ajusté.
00:08:21 La crédibilité des conclusions de la commission Warren repose sur ce test.
00:08:32 Ce spécialiste s'appelle Howard Donohue.
00:08:34 Il doit faire le test trois fois avant de réussir.
00:08:37 Mais grâce à lui, CBS conclut que tirer trois projectiles sur la cible en moins de 5,6 secondes est plausible.
00:08:43 Un excellent spécialiste des armes a fait le test, mais il ne l'a réussi que la troisième fois.
00:08:48 Il a eu la chance de s'exercer alors que Lee Harvey Oswald en était à sa première fois.
00:08:53 Il a pris son arme et a tiré sans pouvoir s'exercer pour cette situation.
00:08:59 Évidemment, il était sous l'effet de l'adrénaline et sous pression et il devait être effrayé.
00:09:02 Je ne peux pas croire qu'il ait réussi à atteindre sa cible trois fois en si peu de temps.
00:09:07 Howard Donohue ne le croit pas non plus.
00:09:10 Cet expert en balistique obtient le meilleur résultat au test.
00:09:14 Il décide de mener sa propre enquête sur l'assassinat de Kennedy, qui se transformera par la suite en obsession.
00:09:20 L'enquête de Donohue est derrière la nouvelle enquête médico-légale de Colin McLaren.
00:09:28 Howard Donohue était un expert en balistique.
00:09:30 S'il n'avait pas fait ce qu'il a fait, je ne serais pas ici.
00:09:33 Les résultats du test de la CBS font naître le doute chez Howard Donohue.
00:09:40 Ce dernier ne croit pas que Lee Harvey Oswald a pu tirer trois coups de feu en 5,6 secondes.
00:09:45 Et ce doute tenace se transforme en obsession.
00:09:48 Pendant 25 ans, Donohue fera tout pour révéler la vérité sur l'assassinat de John F. Kennedy.
00:09:55 Il a commencé ses recherches. Il trouvait des incohérences qu'il ne comprenait pas, mais il tenait absolument à les comprendre.
00:10:02 Howard Donohue est un pilote de bombardier hautement décoré durant la Deuxième Guerre mondiale.
00:10:07 Il naît dans le nord-ouest de l'État de New York et grandit à Baltimore, dans le Maryland, où il vit jusqu'à sa mort en 1999.
00:10:13 Mon père a été entouré d'armes toute sa vie.
00:10:16 Il a reçu sa première carabine de calibre 22 à 11 ans et après ça, il a toujours eu une arme.
00:10:22 Enfant, Colleen Donohue est exposée à l'enthousiasme de son père pour les armes et son obsession pour l'assassinat de John F. Kennedy.
00:10:28 Il chassait et pêchait beaucoup. Il aimait les activités de plein air.
00:10:33 Plus âgé, il est devenu tireur expert et armurier.
00:10:37 Il a ouvert une armurerie et a été témoin expert lors de différents procès.
00:10:44 Après la diffusion du reportage de la CBS, un populaire magazine pour hommes de l'époque lui demande d'écrire un article à propos des conclusions de la commission Warren.
00:10:52 Il a été approché par le magazine True, un des plus grands magazines pour hommes des États-Unis durant les années 60.
00:10:59 Il y était question de plein air, de chasse, de pêche et de voyage en nature.
00:11:04 On lui a demandé d'écrire un article à propos du test de la CBS et de la commission Warren.
00:11:11 Il devait prouver la véracité des conclusions. Howard a accepté.
00:11:16 Bonnard Menninger est un journaliste du Kansas qui a suivi les recherches d'Howard Donohue à propos de ce qui s'est passé à Dallas.
00:11:24 Il devait se concentrer sur les preuves matérielles sans se soucier des différentes théories du complot.
00:11:33 Il devait analyser l'épreuve balistique, la trajectoire des projectiles, les blessures qu'ils ont causées et il devait faire ses conclusions.
00:11:42 Howard Donohue analyse d'abord l'épreuve balistique.
00:11:46 La commission Warren a établi Caswell a tiré trois coups de feu et que la première balle, surnommée la balle unique, a traversé le cou de Kennedy, blessant ainsi le président et le gouverneur John Conley.
00:11:56 La deuxième balle a raté la cible.
00:12:00 Puis la troisième a atteint John F. Kennedy à la tête et a causé sa mort.
00:12:04 Howard Donohue analyse les trois coups de feu et commence par le premier, qui est probablement le plus controversé.
00:12:12 La commission permet de découvrir que le projectile a atteint le bas du cou du président, à la droite de sa colonne vertébrale.
00:12:20 Il est ensuite ressorti par la gorge, tout juste sous la pomme d'Adam, et a atteint le gouverneur sous son aisselle droite.
00:12:27 Il a fracturé dix centimètres de sa cinquième côte et est ressorti sous son mamelon droit pour traverser son poignet droit et se loger à deux centimètres de profondeur dans sa cuisse gauche.
00:12:37 Plusieurs détracteurs de la commission Warren affirment que la position des deux hommes dans la limousine présidentielle invalide la théorie de la balle unique.
00:12:48 Ils trouvent absurde qu'une balle qui traverse le côté droit du corps du président puisse percer sa gorge et faire un virage serré vers la droite pour atteindre l'extrême droite du dos du gouverneur Connolly.
00:12:59 Au départ, Howard Donohue croit aussi que la théorie de la balle unique est improbable.
00:13:04 Mais il découvre que John Connolly et sa femme, Nellie, étaient assis sur des strapontins.
00:13:12 Ces deux sièges n'étaient pas directement devant les sièges du président et de sa femme, Jackie.
00:13:18 Ils étaient plus au centre de la voiture et ils étaient situés plus bas que la banquette arrière.
00:13:23 Le gouverneur Connolly était donc assis plus bas et plus au centre du véhicule qu'il semblait l'être.
00:13:29 Donohue fait des calculs en plaçant Connolly au bon endroit et en tournant son corps, il obtient la trajectoire exacte de la balle.
00:13:37 La trajectoire qui semblait déviée de manière impossible est maintenant plus claire.
00:13:46 Howard Donohue fait une découverte incroyable.
00:13:48 Il prouve que la théorie de la balle unique avancée par la commission Warren est exacte, même si la trajectoire tracée était complètement erronée.
00:13:56 Une autre incohérence dans les conclusions de la commission continue de dérouter l'enquêteur amateur.
00:14:03 Des sceptiques affirment que la balle qui a atteint Kennedy et Connolly était en trop bonne condition pour avoir traversé le corps de deux hommes.
00:14:12 Une balle a été trouvée à l'hôpital Parkland et on a supposé qu'elle avait été retirée de la cuisse du gouverneur Connolly.
00:14:18 La balle a été trouvée sur une civière et elle était plus ou moins intacte.
00:14:23 Les sceptiques se sont demandé comment une balle qui avait traversé deux hommes et fait autant de dommages pouvait être en si bon état.
00:14:31 Howard Donohue est allé aux archives nationales à Washington.
00:14:37 Il a observé la balle avec une loupe de diamantère et selon lui, elle n'était plus en si bon état. Elle était déformée.
00:14:43 Certaines personnes croyaient que la balle était en parfait état, mais c'était faux.
00:14:49 C'est une autre preuve qui confirme la véracité de la théorie de la balle unique.
00:14:54 Mais cette balle a-t-elle été tirée par le fusil d'Oswald ?
00:14:58 Robert Frazier, un expert en armes à feu du FBI, répond à cette question devant la commission Warren.
00:15:05 Monsieur Frazier, voici la preuve 399. Il s'agit d'une balle trouvée à l'hôpital Parkland après le meurtre. L'aviez-vous déjà vue ?
00:15:14 Oui, monsieur. On me l'a apportée au laboratoire du FBI le 22 novembre.
00:15:20 L'avez-vous examinée pour savoir si elle a été tirée par la preuve 139, le fusil carcano de Lee Harvey Oswald ?
00:15:26 Oui, monsieur.
00:15:28 C'était votre conclusion ?
00:15:30 Oui. La preuve 399 a été tirée par le fusil 139.
00:15:34 Le test du FBI a démontré que les marques présentes sur la balle correspondaient à l'intérieur de la chambre du fusil de Lee Harvey Oswald. C'est aussi précis que les empreintes digitales.
00:15:43 Ça exclut tout autre fusil ?
00:15:45 Oui, monsieur.
00:15:47 Arlen Specter, le conseiller juridique adjoint de la commission Warren, aurait élaboré la théorie de la balle unique.
00:15:53 Avez-vous entendu les tirs ?
00:15:55 Plusieurs détracteurs du rapport croient que Specter aurait posé des questions qui lui ont permis de corroborer sa théorie.
00:16:03 Howard Donahue croit effectivement qu'une seule balle a atteint les deux hommes.
00:16:06 Mais il se demande si ce coup de feu était bien le premier tiré.
00:16:10 Les allocutions publiques du gouverneur John Connolly le font douter de plus belle.
00:16:17 Je suis convaincu, sans aucun doute, que je n'ai pas été attiré par le premier tir.
00:16:22 Je sais que j'ai entendu le premier tir.
00:16:25 Je me suis tourné à ma droite pour voir ce qui se passait.
00:16:29 En ne voyant rien, je me suis tourné à ma gauche.
00:16:32 Et j'ai été attiré par un deuxième tir.
00:16:35 Le troisième tir a attiré le président, mais ne m'a pas attiré.
00:16:40 Comme je l'ai dit avant, cette témoignage a été présenté à la commission Warren.
00:16:45 Ils ont choisi de ne pas agir avec mon interprétation et mon souvenir de ce qui s'est passé.
00:16:52 Howard Donahue découvre que le témoignage de Roy Kellerman, un agent des services secrets,
00:16:58 contredit aussi l'ordre des tirs établi par la commission.
00:17:01 Roy Kellerman était assis à l'avant de la limousine présidentielle,
00:17:05 et il a entendu quelque chose après le premier coup de feu.
00:17:08 J'ai entendu une détonation.
00:17:11 On aurait dit le pop d'un pétard.
00:17:14 Je me suis tourné vers la droite pour voir ce qui s'était passé.
00:17:17 J'ai entendu une voix à l'arrière, et je suis certain que c'était celle du président,
00:17:22 qui disait « Mon Dieu, je suis touché ».
00:17:25 Je l'ai regardé, et il tenait sa main comme ça.
00:17:28 Sa main droite était devant son cou ?
00:17:30 Oui, monsieur.
00:17:32 Comment le président a-t-il pu faire ça si la balle a bien traversé sa gorge et sa trachée,
00:17:36 comme on le mentionne dans le rapport de la commission ?
00:17:38 Et si la première balle n'a pas atteint le président, qu'a-t-elle touchée ?
00:17:43 Pourquoi ont-ils dit que la première balle avait atteint l'arrière du cou de John F. Kennedy ?
00:17:47 Plusieurs témoins affirment avoir vu la première balle toucher le sol et faire un ricochet.
00:17:54 Virgie Richley travaillait au dépôt de livres.
00:17:58 Lors de son témoignage devant la commission Warren,
00:18:01 elle a affirmé avoir vu une balle rebondir sur la chaussée.
00:18:04 Vous étiez directement en face du dépôt de livres scolaire ?
00:18:08 Oui.
00:18:10 Qu'avez-vous vu ?
00:18:12 Le président est passé devant nous et on a entendu un bruit.
00:18:16 J'ai cru que c'était des pétards parce que j'ai vu quelque chose au sol.
00:18:21 À quoi ressemblait cette chose ?
00:18:23 Comme j'ai dit, je croyais que c'était un pétard.
00:18:26 J'ai vu des étincelles.
00:18:29 Un fragment de la balle qui a ricoché au sol a-t-il pu toucher le président Kennedy et lui faire dire
00:18:37 « Mon Dieu, je suis touché » avant qu'il ne soit atteint par la deuxième balle ?
00:18:42 Howard Donahue croit que oui et est d'avis que la commission Warren a inversé l'ordre des deux tirs.
00:18:48 Plus il faisait des recherches, et plus il trouvait des incohérences.
00:18:54 Il se posait de plus en plus de questions et il ne pouvait plus s'arrêter.
00:18:59 Au cours de son enquête médico-légale sur l'assassinat de John F. Kennedy,
00:19:05 l'enquêteur Colin McLaren a examiné les preuves qu'Howard Donahue,
00:19:10 un expert en balistique, a examiné 40 ans plus tôt.
00:19:13 Donahue est d'avis que la théorie de la balle unique de la commission Warren est vraie,
00:19:17 mais que le rapport contient une erreur de trajectoire.
00:19:20 Il croit aussi que l'ordre des coups a été inversé.
00:19:24 Il pousse son enquête plus loin et analyse maintenant la balle mortelle que le président Kennedy a reçue à la tête.
00:19:36 Le docteur James Humes est l'anatomo-pathologiste en chef de l'hôpital naval de Bethesda.
00:19:41 Il procède à l'autopsie du président seulement quelques heures après le meurtre.
00:19:45 Il témoigne devant la commission Warren et y décrit les dommages causés par la troisième balle.
00:19:52 Une troisième blessure a été observée lors de l'autopsie.
00:19:56 Elle se trouvait sur le côté supérieur droit du crâne.
00:19:59 La blessure touchait le cuir chevelu et le crâne.
00:20:04 De la substance cérébrale en est sortie.
00:20:06 Selon le témoignage du docteur Humes, la blessure avait une longueur de 10 à 12 centimètres.
00:20:12 Elle s'étendait de l'arrière de l'oreille du président à la naissance de ses cheveux.
00:20:16 Cette importante blessure est un mystère.
00:20:19 Une balle a traversé le corps de deux hommes et a été retrouvée en un morceau,
00:20:23 alors que la balle qui a atteint la tête du président a explosé pour se transformer en pluie de plomb.
00:20:28 Pourquoi les deux projecteurs se sont-ils comportés si différemment ?
00:20:33 J'aimerais faire des observations en lien avec les radiographies.
00:20:36 On y voit de menus fragments d'une matière radio-opaque.
00:20:40 Ces fragments se sont dispersés dans la substance cérébrale.
00:20:46 Docteur Humes, combien de fragments avez-vous observés sur les radiographies ?
00:20:50 Entre 30 et 40 fragments minuscules.
00:20:54 Une balle blindée ne fait pas ça.
00:20:59 Un tel résultat est plutôt associé aux balles désintégrantes qui sont conçues pour exploser au moment de l'impact.
00:21:04 Si Oswald a tiré ses deux projectiles, pourquoi y a-t-il une telle différence ?
00:21:08 Et pourquoi aurait-il utilisé deux balles différentes ?
00:21:11 Mon père était un expert en balistique, alors il savait qu'il était impossible qu'un tir traverse la victime
00:21:16 et qu'un deuxième explose sous la force de l'impact.
00:21:19 Avec la même arme et les mêmes munitions, c'est impossible.
00:21:23 Mais tout le monde semblait fermer les yeux sur ce fait.
00:21:27 Il n'en était jamais question.
00:21:29 Pour mon père, c'était une omission flagrante et il a compris que c'était la clé du mystère.
00:21:33 McLaren veut voir comment se comportent deux projectiles différents.
00:21:36 Il observe d'abord le tir d'une balle blindée identique à celle qu'a utilisée Oswald avec son fusil Mannlicher Carcano.
00:21:42 C'est une balle blindée, une Carcano de 6,5 mm.
00:21:47 Elle a été conçue pour la guerre et pour traverser les cibles.
00:21:51 Elle traversait les corps des soldats, ce qui faisait en sorte qu'ils pouvaient être soignés et renvoyés à la maison.
00:21:56 Ils ne faisaient plus la guerre sans pour autant être tués.
00:22:00 Prêt à tirer ?
00:22:04 Feu !
00:22:07 Ça l'a traversée.
00:22:12 Carleen, vous pouvez voir une traversée typique des balles blindées.
00:22:22 Elle a fait un trou très précis.
00:22:26 Voici une balle désintégrante à pointes creuses de calibre 223.
00:22:29 Cette balle est conçue pour exploser au moment de l'impact.
00:22:32 Les résultats sont dévastateurs.
00:22:35 Tirez, Minot. Protégez vos yeux et vos oreilles.
00:22:39 Prêt à tirer ?
00:22:49 Donahue conclut que la balle ayant causé la blessure mortelle au président Kennedy n'a pas pu être causée par les munitions utilisées par Oswald.
00:22:55 Il s'intéresse maintenant à la taille de l'orifice d'entrée dans le crâne.
00:22:59 La blessure à la partie postérieure droite était de la taille mentionnée plus tôt.
00:23:06 Elle mesurait 15 mm sur 6 mm.
00:23:16 La balle se serait enfoncée de 15 mm avant de se fragmenter.
00:23:19 Howard a discuté avec un anatomopathologiste qui lui a dit que l'orifice d'entrée d'une blessure par balle au crâne a toujours un diamètre légèrement plus grand que celui de la balle.
00:23:28 Mais les balles Carcano d'Oswald avaient un diamètre de 6,5 mm.
00:23:33 Si cette blessure a été infligée par une balle de Carcano, le diamètre de l'orifice d'entrée devrait être de 6,5 mm et plus.
00:23:45 Comme l'orifice d'entrée a un diamètre de seulement 6 mm,
00:23:49 il est impossible que la blessure par balle au crâne du président ait été infligée par un projectile Carcano de 6,5 mm de diamètre.
00:23:57 Encore une fois, Howard a trouvé une incohérence de preuve à laquelle personne d'autre n'accordait d'attention, même si elle était importante.
00:24:08 Donahue juge que la blessure mortelle a été causée par une balle désintégrante tirée par une autre arme.
00:24:14 Alors, pourquoi trois douilles vides de balles Carcano ont-elles été retrouvées à l'endroit où Lee Harvey Oswald a tiré?
00:24:20 Les défenseurs de la théorie du tireur isolé mentionnent toujours les trois douilles vides retrouvées dans la cachette d'Oswald.
00:24:26 L'une d'elles a été retrouvée loin des deux autres.
00:24:29 Howard Donahue avait une excellente explication pour ça.
00:24:32 La douille était bosselée, donc elle a dû être utilisée comme bouchon d'obturation du magasin.
00:24:37 Pouvez-vous nous montrer comment ça fonctionne?
00:24:38 Bien sûr.
00:24:40 Il sert à éviter l'entrée d'humidité et de particules dans la chambre de l'arme.
00:24:43 Les preuves trouvées sur le lieu du crime permettent de supposer qu'Oswald a peut-être éjecté cette douille avant de prendre position à la fenêtre.
00:24:51 Cet élément prouverait qu'Oswald n'a tiré que deux coups de feu.
00:24:55 Si la blessure fatale à la tête n'a pas été infligée par le fusil de Lee Harvey Oswald, d'où venait ce projectile?
00:25:03 Donahue revoit la trajectoire de la balle pour tenter de répondre à cette question.
00:25:07 Le rapport de la commission Warren mentionne que la trajectoire de la balle suivait une pente d'un angle d'un peu moins de 16 degrés.
00:25:13 De la fenêtre du dépôt de livres, la trajectoire de la balle a adopté un angle descendant de 16 degrés et un angle latéral de 6 degrés de droite à gauche, par rapport à la ligne médiane de la voiture.
00:25:28 Même si le point d'entrée de la balle et la position d'Oswald étaient alignés, l'hypothèse de cette trajectoire de droite à gauche laisse présumer que le point de sortie aurait dû se trouver du côté gauche de son visage, dans son front ou sur son nez, et non pas dans le haut de son crâne du côté droit.
00:25:48 Howard Donahue décide de faire ses propres tests. Il utilise les résultats de l'autopsie présentés à la commission pour déterminer les points d'entrée et de sortie du projectile.
00:26:15 Il perce le point de sortie et espère retracer la trajectoire jusqu'à la source.
00:26:34 Donahue glisse une tige de bois dans le crâne pour aligner la trajectoire en respectant la position de la tête du président lorsqu'il a reçu la troisième balle. Il conclut que le coup de feu a bien été tiré derrière John F. Kennedy, mais qu'il provenait d'un point beaucoup moins élevé que la fenêtre du sixième étage du dépôt de livres.
00:26:51 Howard Donahue n'arrivait pas à y croire. Il était certain qu'il était impossible qu'une balle tirée du sixième étage ait suivi une telle trajectoire et causé la blessure fatale à la tête du président Kennedy.
00:27:05 Le point d'entrée de la balle, déterminé par le médecin légiste, et le point de sortie ne concordaient pas avec la trajectoire de la balle.
00:27:17 Howard Donahue a impliqué des principes de balistique pour conclure, hors de tout doute, que la commission Warren a fait une erreur. Il est convaincu qu'il y avait un deuxième tireur à Daly Plaza.
00:27:27 Howard Donahue a analysé la blessure fatale à la tête de John F. Kennedy. Il croit maintenant qu'un deuxième tireur est responsable du coup de feu fatal.
00:27:39 Aujourd'hui, la troisième balle n'a pas été tirée du sixième étage du dépôt de livres. Et, il n'y a qu'une explication possible, le coup de feu a été tiré à l'arrière-gauche du président.
00:27:49 Toujours à la recherche de la vérité, il rencontre Russell Fisher, le médecin légiste en chef du Maryland. Le secrétaire à la justice demande à Fisher de réexaminer l'autopsie du président.
00:28:04 Le médecin légiste révèle de nouvelles informations surprenantes à propos de la blessure mortelle à la tête.
00:28:09 Le docteur Fisher lui a dit que le point d'entrée avait été mal positionné.
00:28:22 Le rapport d'autopsie de Bethesda mentionne que le point d'entrée était sur la protubérance occipitale, la bosse qu'on a tous à l'arrière du crâne, mais l'équipe du docteur Fisher a découvert qu'il était dix centimètres plus haut et à deux centimètres à droite de la ligne médiane.
00:28:35 Les médecins qui ont procédé à l'autopsie ont dû déplacer l'emplacement du point d'entrée. Il n'y a pas d'autre explication.
00:28:44 Armé de cette nouvelle information, Howard Donahue peut maintenant retracer la trajectoire du coup de feu fatal en partant du point d'entrée exact.
00:28:52 Il fait une découverte stupéfiante.
00:29:06 Il a revu ses croquis et il a tracé une ligne qui se rendait jusqu'au siège arrière gauche de la voiture qui suivait la limousine présidentielle.
00:29:15 À son bord, il y avait plusieurs agents des services secrets.
00:29:20 Je me tiens à l'endroit exact où John F. Kennedy a reçu la balle qui a causé sa mort.
00:29:26 Avec de nouvelles informations et de nouvelles photographies, Howard Donahue a fait une découverte sensationnelle qui nous permet de comprendre ce cas.
00:29:34 Il a suivi la trajectoire de la balle en partant du point d'entrée et a constaté qu'elle n'avait pas été tirée de la fenêtre du sixième étage du dépôt de livres,
00:29:41 mais d'un point moins élevé, plus loin, derrière moi, où se trouvait la voiture des services secrets.
00:29:47 Howard Donahue écrit aux services secrets pour obtenir le nom des agents qui se trouvaient à bord de la voiture, le type d'arme qu'ils avaient et le calibre de ces dernières.
00:30:00 Les services secrets lui répondent qu'ils ne révèlent pas le type d'arme qu'ils utilisent, excepté les revolvers de calibre 38 qu'ont tous les agents.
00:30:06 Ils ajoutent que leurs agents n'ont tiré aucun coup de feu le jour de l'assassinat.
00:30:11 Donahue analyse le rapport de la commission Warren avec un regard d'expert en balistique, alors que Colin McLaren le fait avec un regard d'enquêteur.
00:30:21 Il y découvre des preuves de coups de feu dans la rue.
00:30:26 Des témoins ont senti l'odeur de la poudre noire dans la rue peu après les coups de feu.
00:30:31 Earl Brown, un patrouilleur de Dallas, est sur un pont ferroviaire qui chevauche la route sur laquelle roule le cortège présidentiel pour se rendre à l'hôpital Parkland.
00:30:40 J'ai entendu des coups de feu et j'ai senti la poudre noire.
00:30:43 C'est vrai ?
00:30:45 Je l'ai senti quelques minutes après les coups de feu. Je crois que c'était de la poudre.
00:30:53 Ce jour-là, le vent soufflait à 25 km/h en direction du dépôt de livres.
00:30:59 Si le patrouilleur a senti l'odeur de poudre, c'est parce qu'elle s'est déplacée vers lui lorsque le cortège est passé sous le pont.
00:31:06 Et c'est exactement ce qu'il a dit devant la commission.
00:31:09 Le maire de Dallas, Earl Cabell, et sa femme Elizabeth, sont assis dans une décapotable, quatre voitures derrière celle du président.
00:31:17 Je me suis tournée et j'ai dit « Earl, c'était un coup de feu ». Après, j'ai tout de suite entendu deux autres coups de feu.
00:31:25 Vous vous souvenez d'autre chose ?
00:31:27 J'ai senti une odeur de poudre noire.
00:31:31 Le 22 novembre 1963, le vent soufflait du sud-ouest à 25 km/h.
00:31:40 Connaître ce détail m'a beaucoup aidé lors de mon analyse des lieux du crime.
00:31:45 Je savais aussi que les gens qui faisaient partie du cortège, et qui étaient donc au niveau du sol, étaient certains d'avoir senti une odeur de poudre.
00:31:53 Cette odeur ne pouvait pas provenir de la fenêtre du sixième étage, puisque le vent soufflait vers Lee Harvey Rosewald.
00:32:02 Pour McLaren, le témoignage de ceux qui ont senti une odeur de poudre noire est la preuve de la présence d'un deuxième tireur.
00:32:10 Un de ces témoins était le sénateur Ralph Yarborough, qui se trouvait à bord de la même décapotable que le vice-président Lyndon Johnson, tout juste derrière la voiture conduite par les agents des services secrets.
00:32:20 Le sénateur est un ancien combattant qui a plus de 50 ans d'expérience avec les armes à feu.
00:32:25 J'ai chassé toute ma vie et j'ai utilisé toutes sortes d'armes dans l'armée. Je sais qu'un fusil a tiré et qu'il y a eu trois tirs.
00:32:34 Deux secondes plus tard, j'ai senti une odeur de poudre noire. Et j'ai trouvé ça étrange parce que je connais bien les armes.
00:32:41 Je n'aurais pas pu sentir la poudre d'une arme située aussi loin.
00:32:47 On ne sent pas la poudre noire à moins d'être face au vent, qui vous souffle dans le visage.
00:32:54 La trajectoire du troisième tir mène à la voiture des agents des services secrets.
00:33:01 Les directions de l'agence affirment qu'aucun agent n'a tiré ce jour-là, mais dix témoins disent avoir senti une odeur de poudre noire dans la rue.
00:33:08 J'ai senti une odeur de poudre noire.
00:33:11 Si une deuxième arme a tiré, qui était le tireur ?
00:33:15 Colin McLaren, un ancien enquêteur, mène sa propre enquête.
00:33:19 Il découvre qu'à la suite de l'assassinat, des policiers ont interrogé des témoins à Dilly Plaza.
00:33:25 Quand on a déjà travaillé sur plusieurs enquêtes, on sait que le meilleur moyen de résoudre un crime est de questionner les témoins.
00:33:31 Il ne faut pas regarder trop loin. On doit se concentrer sur le sol et le niveau de la rue et interroger les témoins.
00:33:36 Ils nous permettront de résoudre l'affaire.
00:33:39 Le shérif Bill Decker est une légende du service de police de Dallas.
00:33:44 Il est l'un de ceux qui a permis d'arrêter Bonnie et Clyde, les célèbres voleurs de banques des années 30.
00:33:50 Il est un pur texan, non conformiste, et il mène son équipe d'enquêteurs d'élite à sa manière.
00:33:55 Après l'assassinat du président, il demande à ses hommes de parcourir Elm Street et Dilly Plaza pour y trouver des témoins.
00:34:01 Plusieurs douzaines de personnes sont interrogées et certaines d'entre elles affirment avoir été témoins des coups de feu.
00:34:06 Quand on va sur les lieux d'un crime et qu'on se rend compte qu'il y a des témoins, on peut être certain qu'ils nous permettront de résoudre l'affaire.
00:34:13 On doit les questionner tout de suite et leur faire signer des déclarations.
00:34:19 Le bureau du shérif de Dallas a trouvé les meilleurs témoins.
00:34:22 Ils ont vu quelque chose et ils étaient prêts à faire des déclarations le jour même, donc avant d'être influencés par des influences extérieures.
00:34:29 Pour Colin McLaren, les témoignages sont la clé qui lui permettra de résoudre le crime le plus célèbre de l'histoire.
00:34:35 J'ai entendu au moins deux tirs.
00:34:37 Hugh Betzner, 22 ans, se tenait près du cortège présidentiel et a pris des photos.
00:34:42 J'ai aussi vu un homme dans la voiture du président ou dans la suivante sortir ce qui semblait être un fusil.
00:34:48 Hugh Betzner n'est pas le seul à avoir vu une arme sur les lieux.
00:34:53 Colin McLaren découvre qu'ils sont plusieurs à dire la même chose.
00:34:56 Le sénateur Ralph Yarborough faisait partie du cortège présidentiel et il affirme avoir vu un agent des services secrets sortir un fusil.
00:35:03 J'ai entendu trois tirs, pas plus.
00:35:07 Ils semblaient venir de l'arrière droite.
00:35:10 Des agents des services secrets ont regardé vers l'arrière droite dans la direction d'où semblait provenir l'explosion.
00:35:17 Un des agents assis dans la voiture devant nous a sorti un fusil et il a regardé vers l'arrière.
00:35:24 Colin McLaren se demande pourquoi la présence d'un fusil à quatre mètres du président n'a pas fait l'objet d'une enquête.
00:35:30 Il creuse donc la question.
00:35:32 Le maire de Dallas, Earl Cabell, était assis quatre voitures derrière celles du président.
00:35:38 Décrivez ce que vous avez vu ou entendu, s'il vous plaît.
00:35:43 J'ai entendu les coups de feu.
00:35:46 Il y avait une plus longue pause entre les deux premiers tirs qu'entre le deuxième et le troisième.
00:35:51 Vous ne saviez pas qui avait été touché ?
00:35:54 Non, on ne le savait pas.
00:35:57 Mais on savait qu'il y avait de la confusion dans la limousine et du mouvement.
00:36:03 Les agents des services secrets ont couru vers la voiture.
00:36:07 Un des agents a sorti une mitraillette de nulle part.
00:36:15 Il semblait regarder vers le haut du dépôt de livres.
00:36:18 Tous ces témoins ont vu un fusil sur le lieu du crime.
00:36:22 Alors pourquoi les services secrets n'ont-ils pas mentionné sa présence dans la lettre qu'ils ont écrit à Howard Donahue ?
00:36:28 Même Winston Lawson, un agent des services secrets, affirme avoir vu un collègue sortir un fusil.
00:36:33 Après les détonations, j'ai vu un agent se lever en tenant une arme automatique.
00:36:41 Je n'ai pas encore pensé qu'il avait tiré, car je n'avais pas encore vu d'autre arme.
00:36:46 Qui est cet agent ?
00:36:49 Howard Donahue comprend maintenant que le deuxième tireur était juste devant ses yeux tout ce temps.
00:36:56 Il était dans la voiture qui suivait la limousine présidentielle.
00:37:00 Une seule caméra a capté une image de cet agent alors qu'il tenait un fusil d'assaut.
00:37:07 Son nom a été mentionné plusieurs fois lors des audiences de la commission Warren.
00:37:11 Howard Donahue a trouvé un passage dans lequel un témoin disait avoir vu l'agent Hickey pointer son fusil AR-15 dans toutes les directions de Daly Plaza.
00:37:22 Howard a été très surpris de découvrir ce passage.
00:37:29 L'agent Winston Lawson était dans la voiture qui précédait celle du président.
00:37:35 Il a fait une déclaration sous serment dans laquelle il décrit ce qu'il a vu.
00:37:38 L'agent Hickey s'est levé dans la voiture d'escorte avec une arme automatique.
00:37:42 J'ai d'abord pensé qu'il avait fait feu.
00:37:46 D'autres témoignages faits lors de la commission Warren permettent à Howard Donahue d'identifier l'arme.
00:37:53 Il s'agirait d'un fusil AR-15.
00:37:58 L'AR-15 tirait le type de munition qui, selon Donahue, avait atteint Kennedy à la tête pour ensuite éclater et provoquer sa mort.
00:38:07 Howard Donahue a épluché le rapport de la commission Warren et il a découvert que onze témoins avaient vu un AR-15 dans les mains de George Hickey.
00:38:16 Deux ont confirmé l'avoir vu au moment du troisième tir.
00:38:20 Avez-vous entendu des tirs?
00:38:22 Oui, monsieur.
00:38:23 Combien?
00:38:24 Trois tirs.
00:38:26 La voiture du président s'est approchée.
00:38:28 Je l'ai vu passer sous moi et j'ai aussi vu un agent à l'arrière.
00:38:33 Il avait une arme dans les mains. On aurait dit une mitrailleuse.
00:38:38 Le président était penché vers l'avant.
00:38:43 Howard Donahue croit enfin avoir identifié le deuxième tireur.
00:38:48 Il décide de publier sa découverte controversée.
00:38:53 Au printemps 1977, il a été approché par un journaliste du Baltimore Sun pour qu'il écrive un article en deux parties dans l'édition du Dimanche.
00:39:02 Dans l'article, Donahue révèle sa théorie inédite.
00:39:07 Mais il ne mentionne pas que George Hickey serait le deuxième tireur.
00:39:11 C'était la première fois en plusieurs années que tous les exemplaires de l'édition du Dimanche du Baltimore Sun se vendaient.
00:39:17 Ça a attiré l'attention puis ça a été oublié rapidement.
00:39:23 Howard Donahue croyait que sa théorie allait attirer beaucoup d'attention, mais ça n'a pas été le cas.
00:39:30 Howard Donahue, un expert en balistique, croit avoir réussi à prouver que les deux projectiles qui ont atteint le président John F. Kennedy ne provenaient pas de la même arme.
00:39:41 Selon lui, George Hickey, un agent des services secrets qui se trouvait à bord d'une voiture d'escorte, est le deuxième tireur.
00:39:49 Comparant l'épreuve médico-légale et des témoignages de témoins visuels, Colin McLaren en arrive à la même conclusion que lui.
00:39:55 Il revoit ensuite le comportement des agents des services secrets à l'hôpital Parkland.
00:39:59 Selon les témoignages, ça a été le chaos à l'hôpital Parkland.
00:40:15 La voiture de commandement, la limousine présidentielle et la voiture d'escorte des services secrets arrivent à l'hôpital à 12h36, six minutes après les trois coups de feu.
00:40:23 Le sénateur Ralph Yarborough faisait partie du cortège.
00:40:29 Je suis allé dans la voiture. Mme Kennedy était toujours là, sur le siège, en bas de la voiture, avec sa tête plongée, en couverture de son mari, sa sang qui s'éloignait de son pied, sur ses vêtements, et en lui disant deux fois « ils ont tué mon mari, ils ont tué mon mari ». C'est le moment le plus tragique de ma vie.
00:40:49 Go, go, go !
00:41:10 L'agent des services secrets, George E. Key, toujours en possession de son AR-15, reçoit l'ordre de protéger le vice-président à l'hôpital.
00:41:18 [Musique]
00:41:45 Roy Kellerman, un agent des services secrets, appelle Washington.
00:41:49 Après avoir caché le vice-président Johnson en lieu sûr, l'agent E. Key rapporte le fusil AR-15 dans la voiture d'escorte. Un des assistants du président lui demande alors de trouver un prêtre.
00:42:12 Un prêtre a été ordonné. Des suppliants d'urgence sont aussi en train de s'accrocher au hôpital.
00:42:16 Juste un instant, juste un instant, nous avons un bulletin qui vient. Nous nous transformons directement dans le hôpital de Barstow et nous allons parler avec le directeur Bill Hampton.
00:42:24 Le président des Etats-Unis est mort. Le président Kennedy a été assassiné. Il est officiel maintenant. Le président est mort. Les femmes ici sont choquées. Ils ont faim.
00:42:37 [Musique]
00:42:48 Il reste seulement une seule phrase pour décrire cette période de grève et beaucoup d'autre chose.
00:42:54 [Musique]
00:43:22 La loi du Texas exige qu'une autopsie soit pratiquée avant qu'un corps soit envoyé dans un autre état. Le docteur Earl Rose est le médecin légiste du comté de Dallas.
00:43:31 Il connaît bien la loi et il tient à protéger toutes les preuves du crime. Mais l'agent Roy Killerman tient à ce que le corps de John F. Kennedy soit envoyé à l'hôpital du président près de Washington.
00:43:42 [Musique]
00:44:09 Le médecin personnel du président, l'amiral George Berkeley, argumente aussi avec le docteur Rose.
00:44:15 [Musique]
00:44:40 [Musique]
00:44:46 Les agents des services secrets escortent le corps du président de l'hôpital Parkland jusqu'à Air Force One. Dans l'avion, Lyndon Baines Johnson est assermenté et devient président.
00:44:58 [Musique]
00:45:04 J'ai été surpris de constater à quel point les services secrets se sont empressés de sortir le corps du président de la ville de Dallas.
00:45:10 Ont-ils réagi sous l'effet de la panique? Ou ont-ils voulu cacher ce qui s'était produit plus tôt à Dealey Plaza?
00:45:20 Pour découvrir ce qui a motivé les actions des agents des services secrets, Colin McLaren revoit leurs déplacements jusqu'à l'assassinat.
00:45:28 [Musique]
00:45:32 John F. Kennedy et son entourage parcourent Dallas et les agents des services secrets ont pour mission de protéger le président et la première dame coûte que coûte.
00:45:44 Au cours de la dernière année seulement, le président Kennedy a effectué 83 voyages. L'équipe qui assure sa protection a l'habitude de faire des heures supplémentaires tous les mois.
00:45:55 Au cours de la visite du Texas, cette équipe fait des doubles quarts. Les trois derniers jours ont été pénibles et les prochains jours le seront tout autant.
00:46:05 La veille de l'assassinat du président, plusieurs agents sortent en ville. Ils forment une bande tissée serrée, mais ils ont malheureusement de longues journées de travail.
00:46:14 Ils passent beaucoup de temps loin de la maison et sont constamment sous pression. Les crises cardiaques, l'alcoolisme et les suicides font partie des risques du métier.
00:46:26 Les agents des services secrets ont surveillé John F. Kennedy jusqu'aux environnements de minuit, heure à laquelle il s'est couché.
00:46:35 Étrangement, ils ont ensuite fait la tournée des barres. Le rapport de la commission Warren mentionne qu'ils ont été vus en compagnie de femmes très légèrement vêtues.
00:46:44 Ils ont bu jusqu'à 5 heures, puis ils sont rentrés à l'hôtel afin de se préparer pour le début de leur quart à 7 heures.
00:46:50 Leur tournée des barres a dû avoir des effets néfastes sur leur comportement.
00:46:58 Ils devaient avoir la gueule de bois, du moins ils n'étaient pas au sommet de leur forme.
00:47:03 Lorsqu'il est questionné par le juge en chef Warren, James Rowley, le directeur des services secrets, défend ses agents.
00:47:10 Des gens ont vu un homme armé d'un fusil dans l'édifice d'où les coups de feu ont été tirés.
00:47:16 Vous ne croyez pas qu'un homme qui s'est couché à une heure raisonnable et qui n'a pas bu la veille serait plus alerte pour remarquer quelque chose que s'il s'était couché à 3, 4 ou 5 heures du matin ?
00:47:31 Oui, il le serait.
00:47:34 Mais parfois, un agent rentre à 1h30 et doit se réveiller à 3h30 ou 4h00 pour commencer son quart à 5 heures.
00:47:49 Et il peut travailler jusqu'à 1h00 ou 2h00 du matin.
00:47:54 Vous ne croyez pas qu'ils auraient été plus alertes s'ils n'avaient pas fait ça ?
00:47:59 Oui, oui monsieur.
00:48:01 Mais je ne crois pas qu'ils auraient pu empêcher ce meurtre.
00:48:05 L'agent George Hickey occupe un poste de chauffeur.
00:48:09 À Dallas, il prépare les voitures des membres du cortège.
00:48:13 À l'époque, George Hickey avait 40 ans et il n'avait été engagé par les services secrets que 4 mois avant le drame de Dealie Plaza.
00:48:20 Il travaillait dans le garage, donc il polissait les voitures, il vérifiait l'huile et le liquide de refroidissement et préparait les voitures pour le cortège présidentiel.
00:48:31 George Hickey n'a pas fait la tournée des bars la veille.
00:48:35 C'est probablement pour ça qu'il a eu une tâche différente, puisqu'il n'était que chauffeur.
00:48:41 On lui a confié l'AR-15 et le rôle de tireur dans la voiture d'escorte, même s'il n'avait jamais fait ça.
00:48:51 Dans les jours qui suivent l'assassinat, les agents des services secrets reçoivent l'ordre d'écrire leur déclaration à propos des événements du 22 novembre.
00:48:59 George Hickey le fait aussi.
00:49:01 La dernière balle semblait l'avoir touchée à la tête et ça a émis un son. Il est tombé vers l'avant et vers la gauche.
00:49:10 Après le dernier tir, j'ai pris l'AR-15 sur le plancher de la voiture.
00:49:15 Je l'ai chargé et armé et je me suis levé dans la voiture pour observer autour.
00:49:21 À ce moment-là, on est passé sous le pont d'étagement et on a quitté les lieux.
00:49:30 J'ai gardé l'AR-15 prêt à tirer sur le chemin de l'hôpital.
00:49:35 La version des faits de George Hickey est intéressante parce qu'il affirme avoir pris l'AR-15 au moment où la voiture passait sous le pont d'étagement.
00:49:44 Mais onze témoins ont déclaré qu'il a pris l'arme quand le troisième coup de feu a été tiré, donc lorsqu'il était sur Dealey Plaza.
00:49:55 Et le plus intéressant est que des onze témoins, sept sont des agents des services secrets.
00:50:01 Un autre témoin a une version bien différente de celle de l'agent Hickey.
00:50:06 Sam Holland se trouvait sur le pont d'étagement lorsque les coups de feu ont été tirés.
00:50:11 Il signe une déclaration sous serment au bureau du shérif de Dallas.
00:50:16 Ouais, après le premier coup, l'agent des services secrets s'est levé avec une mitrailleuse, puis il est retombé sur son siège.
00:50:28 Devant la commission Warren, l'agent Roy Killerman confirme que l'arme est utilisée dans tout cortège présidentiel.
00:50:35 On a un AR-15 dans son étui.
00:50:39 On le cache, il reste sur le plancher, mais il est prêt à tirer.
00:50:44 Prêt à tirer signifie que l'arme est chargée et armée, qu'il y a une balle dans la chambre et que le cran de sûreté est enclenché.
00:50:52 George Hickey n'aurait eu qu'à retirer le cran de sûreté, viser et tirer.
00:50:58 Mais ce n'est pas ce qu'affirme l'agent Hickey dans sa déclaration écrite.
00:51:02 Je me suis penché et j'ai pris l'AR-15. Je l'ai chargé et armé et je me suis levé dans la voiture pour observer autour.
00:51:10 Pourquoi George Hickey dit-il avoir chargé et armé l'AR-15?
00:51:14 Roy Killerman prétend que l'arme était prête à tirer.
00:51:17 Earl Warren questionne le directeur des services secrets, James Rowley, à propos de l'utilisation de fusils d'assaut dans les cortèges présidentiels.
00:51:24 Voilà ce que je me demande.
00:51:27 Les voitures du cortège avancent et les agents scrutent les édifices environnants, n'est-ce pas?
00:51:33 Oui, monsieur.
00:51:34 Il y a une mitrailleuse dans une voiture?
00:51:37 Non.
00:51:38 Le juge Warren sait que cette réponse est fausse.
00:51:41 Pour des raisons de sécurité, j'aimerais...
00:51:44 James Rowley esquive la question.
00:51:46 Je ne sais pas.
00:51:48 Mais les rapports révèlent qu'ils ont une arme.
00:51:51 On a des armes, de nouvelles armes.
00:51:54 L'AR-15 était l'arme la plus récente de l'arsenal des services secrets, mais elle a été retirée après les événements.
00:52:02 L'agent des services secrets, George Hickey, admet avoir tenu un puissant fusil d'assaut lorsque les coups de feu ont été tirés à Dallas, le 22 novembre 1963.
00:52:15 Après le dernier tir, je me suis penché et j'ai pris l'AR-15.
00:52:20 Mais des témoins contredit sa version des faits.
00:52:23 Onze témoins ont déclaré qu'il a pris l'arme quand le troisième coup de feu a été tiré.
00:52:29 Si le coup de feu fatal a été tiré par George Hickey, le comportement des agents des services secrets devient plus intrigant.
00:52:36 Pourquoi ont-ils interdit qu'une autopsie soit pratiquée à l'hôpital Parkland de Dallas?
00:52:42 Air Force One atterrit à la base aérienne d'Andrews à 17h58.
00:52:47 Les rues sont fermées pour accélérer le transfert du corps à l'hôpital naval de Bethesda, situé à 45 kilomètres de là.
00:52:55 George Berkeley, le médecin personnel du président, est le directeur de l'hôpital naval de Bethesda.
00:53:02 Il demande à James Humes, l'anatomopathologiste en chef de l'hôpital, de procéder à l'autopsie.
00:53:10 James Humes et son équipe savent que leur travail sera d'une grande importance pour l'enquête criminelle qui permettra d'arrêter l'assassin.
00:53:18 J. Edgar Hoover demande à deux agents du FBI de rester avec le corps jusqu'à l'embaumement.
00:53:24 James Siebert et Francis O'Neill savent que leur patron souhaite avoir un rapport détaillé de tout ce qui se passera dans la salle d'autopsie.
00:53:33 Les enquêteurs médicaux doivent noter tous les échantillons prélevés et faire une liste de toutes les preuves.
00:53:40 Habituellement, les autopsies sont pratiquées par de petites équipes, mais ce n'est pas une autopsie comme les autres.
00:53:47 Il y avait environ 30 personnes dans la salle d'autopsie.
00:53:51 Il y avait des représentants de l'armée, de la marine, de l'armée de l'air, du FBI,
00:53:56 et il y avait les techniciens et les anatomopathologistes qui travaillaient dans cette salle pleine pour produire un important rapport.
00:54:03 Tout le monde parlait en même temps, et le Dr. Humes a plus tard dit qu'il aurait aimé jeter tout le monde dehors.
00:54:09 C'était comme une opération du cerveau au milieu d'un spectacle de cirque.
00:54:15 Trente ans après l'assassinat de John F. Kennedy,
00:54:19 le gouvernement de Bill Clinton forme l'Assassination Records Review Board afin de publier des éléments en lien avec la mort du président.
00:54:27 La commission fait aussi des entrevues à propos de l'autopsie.
00:54:30 Colin McLaren a ainsi accès à des informations vitales qui n'étaient pas encore déclassifiées dans les années 70,
00:54:36 au moment où Howard Donahue menait son enquête.
00:54:39 Au début des années 90, la plupart des Américains croient toujours que la vérité sur la mort de John F. Kennedy n'a pas encore été révélée.
00:54:46 Cette croyance est de plus en plus partagée après la sortie du film JFK d'Oliver Stone.
00:54:51 Le Congrès adopte le Records Act et met en place l'ARRB.
00:54:56 En 1995, l'ARRB a demandé aux diverses agences gouvernementales de lui fournir tous leurs rapports en lien avec le voyage du président Kennedy à Dallas.
00:55:07 Elles devaient inspecter toutes les preuves.
00:55:10 Malheureusement, les services secrets ont détruit tous leurs rapports une semaine plus tôt.
00:55:14 Pourquoi ont-ils fait ça?
00:55:17 Les services secrets ont-ils quelque chose à cacher?
00:55:20 Colin McLaren remarque que les pratiques judiciaires n'ont pas été bien appliquées.
00:55:24 Les vêtements de l'agent des services secrets, Roy Culluman, sont couverts de la matière cérébrale de John F. Kennedy.
00:55:30 Les vêtements des agents auraient dû être gardés avec les autres preuves.
00:55:33 Ils ont été témoins de l'un des plus importants crimes de l'histoire.
00:55:36 Ils auraient dû être traités comme des témoins et ils n'auraient jamais dû être présents lors de l'autopsie.
00:55:41 Malgré le chaos qui règne dans la salle d'autopsie, l'anatomopathologiste constate qu'une balle a pénétré le bas du cou du président, tout juste à la hauteur des épaules.
00:55:51 La blessure au cou de Kennedy était très précise.
00:55:55 Le diamètre de l'orifice d'entrée était de 7 millimètres, ce qui concorde avec une balle blindée de 6,5 millimètres de diamètre.
00:56:02 Le gouverneur Conley est hospitalisé à l'hôpital Parkland de Dallas pour une blessure aussi nette que celle du président.
00:56:09 Le Dr. Humes, vous devriez prendre ça.
00:56:12 Les gens présents dans la salle d'autopsie de l'hôpital de Bethesda apprennent qu'une balle blindée d'un diamètre de 6,5 millimètres a été trouvée sur la civière du gouverneur Conley.
00:56:24 Le Dr. Humes et son équipe savent maintenant où est le projectile qui leur manquait.
00:56:29 La blessure à la tête du président John F. Kennedy est complètement différente.
00:56:33 La balle qui l'a causée a atteint l'arrière de la tête du président et a infligé une blessure d'un diamètre de 130 millimètres.
00:56:40 Le Dr. Humes conclut que cette blessure a été causée par l'explosion du projectile.
00:56:45 L'hémisphère gauche a été détruit par la force explosive du projectile au moment de l'impact.
00:56:51 Pas besoin d'un neuropathologiste pour comprendre que le cerveau a explosé.
00:56:57 Vous souvenez-vous avoir vu ou observé des objets radio-opaques sur les radiographies?
00:57:05 Oui, dans le crâne.
00:57:07 Il y avait de petits fragments d'une matière radio-opaque. On a cru qu'il s'agissait de fragments de balles.
00:57:13 Ils étaient fins et faits d'une matière granuleuse. Ces fragments ont presque atteint le frontal.
00:57:22 Gérald Koster, un technicien en radiologie, suit les directives du Dr. Humes.
00:57:27 Koster prend une radiographie et l'apporte à son laboratoire photographique pour le temps de pause.
00:57:43 Il revient ensuite la montrer à l'anatomo-pathologiste.
00:57:47 Gérald Koster affirme que les gens argumentaient dans la salle d'autopsie et que des médecins y ont été victimes d'intimidation.
00:57:55 Le niveau de commotion était astronomique et les décibels étaient au maximum. On devait parfois crier.
00:58:01 John Ebersole, le supérieur de Gérald Koster, donne une consigne particulière à son employé.
00:58:09 Quand vous a-t-on demandé de ne pas parler de l'autopsie pour la première fois?
00:58:13 À la morgue.
00:58:15 D'accord, à la morgue. C'était la nuit du 22 novembre?
00:58:18 Cette nuit-là.
00:58:19 D'accord. Qui vous a demandé de ne rien dire?
00:58:22 Le Dr. Ebersole. Il a été très clair. Je ne pouvais pas en parler.
00:58:26 Essayez de nous résumer ce qu'il a dit du mieux que vous le pouvez.
00:58:31 Pas un mot.
00:58:33 D'accord. C'est assez clair.
00:58:39 L'ancien enquêteur Colin McLaren a découvert des témoignages qui supportent la théorie d'Howard Donahue,
00:58:44 qui croyait que l'agent des services secrets, George E. Key, a tiré une balle dans la tête du président John F. Kennedy.
00:58:50 L'expert a révélé des preuves étonnantes d'une tentative de camouflage des services secrets.
00:58:55 Colin McLaren a maintenant accès à des rapports déclassifiés qui lui indiquent à quel point les services secrets ont nuit au bon déroulement de l'autopsie.
00:59:02 John Stringer dirigeait les photographes et il devait garder la maîtrise de la situation.
00:59:07 Ce qu'il a vu était complètement fou. Les gens parlaient très fort et il s'est même fait pousser.
00:59:12 John Stringer prend de nombreuses photographies et la majorité d'entre elles sont de la blessure à la tête du président.
00:59:19 Un jeune photographe du nom de Ford Reby travaille avec lui.
00:59:22 Reby affirme avoir pris une centaine de photographies sur huit ou neuf rouleaux de pellicule.
00:59:27 Ces rouleaux contiennent des preuves cruciales.
00:59:30 Vous avez terminé un premier rouleau de 35 mm. Qu'en avez-vous fait ?
00:59:35 Je l'ai sorti de l'appareil et je l'ai donné à un agent des services secrets.
00:59:39 Avez-vous revu ce film après ?
00:59:41 Non.
00:59:42 Selon vous, est-ce que M. Stringer et vous avez quitté la salle d'autopsie avec des films exposés ?
00:59:50 Non. On ne pouvait pas les garder.
00:59:53 On avait une ou deux cartouches. Elles n'étaient pas exposées, mais ils les ont gardées.
01:00:00 J'avais même un film 35 mm non utilisé dans ma poche et ils l'ont pris.
01:00:07 Ils ont pris tous nos films.
01:00:09 Le rapport du FBI mentionne que 22 rouleaux de pellicule couleur et 18 rouleaux de pellicule noir et blanc ont été pris.
01:00:18 Ils ont été confiés aux services secrets.
01:00:21 Frank O'Neill, un agent du FBI, se souvient avoir donné les films à Roy Kellerman.
01:00:25 Plus tard, O'Neill a témoigné et affirmé que le directeur des services secrets lui avait promis de remettre une copie de chaque photographie au FBI, mais il ne l'a jamais fait.
01:00:34 La chaîne de possession s'arrête à l'agent Kellerman.
01:00:37 Reeby n'a jamais pu voir les photos qu'il a prises.
01:00:40 Devant l'ARB, il a dit qu'il croyait qu'ils avaient disparu même s'il avait entendu des témoignages à leur propos.
01:00:47 Il n'a jamais pu trouver ces photographies et il a affirmé que les agents des services secrets et d'autres personnes présentes dans la salle se mêlaient de son travail.
01:00:55 Il y avait un général et un civil, le médecin de John Kennedy.
01:01:03 Est-ce que ce général et ce civil donnaient des ordres au Dr. Ebersole?
01:01:08 Oui, absolument.
01:01:10 Quel genre d'ordre lui donnait-il?
01:01:13 Il disait que la famille Kennedy souhaitait que l'autopsie s'arrête là.
01:01:17 Laissez-moi vous expliquer.
01:01:30 L'autopsie devait être faite, mais sa qualité n'était pas importante. Elle devait juste figurer dans un rapport.
01:01:37 On devait noter les faits et les oublier.
01:01:40 Le Dr. Humes complète l'autopsie, mais il n'est pas satisfait du résultat.
01:01:45 Son travail est interrompu par toute la commotion qu'il y a en salle d'autopsie.
01:01:49 Il dépose le cerveau du président dans un contenant en acier inoxydable afin de l'examiner plus tard, mais ne le reverra jamais.
01:01:57 Les échantillons des lames d'anatomopathologie récoltées par le Dr. Humes ont été confiées aux services secrets et le médecin ne les a plus jamais revues.
01:02:06 Le médecin a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:09 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:12 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:15 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:18 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:21 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:24 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:02:27 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
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01:02:42 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
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01:03:00 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
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01:03:42 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:03:45 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:03:48 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:03:51 Il a donc décidé de les garder pour la prochaine fois.
01:03:54 Le docteur Ebersole vous a-t-il demandé de coller les fragments aux os après son retour de la Maison Blanche?
01:04:02 Pouvez-vous me répondre avec certitude?
01:04:04 Absolument. Dès son arrivée, c'est la première chose qu'il a dite.
01:04:08 Je veux une radiographie des os et collez-y ces fragments de métal.
01:04:12 On a demandé à Gerald Koster de falsifier une radiographie.
01:04:16 Il a fait ce que son patron lui a demandé.
01:04:19 Mais il l'a regretté pour le restant de ses jours.
01:04:22 C'était très sérieux.
01:04:24 J'ai signé l'ordre de non-divulgation et on m'a dit que si je révélais des détails,
01:04:29 je passerais un mauvais quart d'heure et que je finirais mes jours en prison.
01:04:33 Quelques jours plus tard, les photographes Lord Reby et John Strenor sont approchés par un agent des services secrets.
01:04:40 Vous avez parlé d'une loi du silence.
01:04:43 Ils ont dit que l'information était classifiée sous le National Security Act.
01:04:48 On a dû tout lire et signer.
01:04:50 Et si on en parlait, on serait traduit en cours martial.
01:04:55 Les rouleaux de pellicules de John Strenor ont été saisis par des agents des services secrets dans la salle d'autopsie.
01:05:01 Ils doivent aussi signer un ordre de non-divulgation.
01:05:04 Tous ceux qui étaient présents dans la salle d'autopsie ont été forcés de signer un ordre de non-divulgation.
01:05:09 Selon l'enquêteur Kellen McLaren, l'enquête de la commission Warren sur l'assassinat de John F. Kennedy soulève plus de questions que de réponses.
01:05:19 Mes découvertes à propos des événements de Dealey Plaza, du déroulement de l'autopsie et du passage à l'hôpital Parkland m'ont fait comprendre que je devais revoir le rapport de la commission Warren pour voir si j'avais laissé passer quelque chose.
01:05:31 Et c'était le cas.
01:05:33 Kellen McLaren relit le rapport de la commission Warren avec attention et remarque que des témoins importants de l'autopsie n'ont jamais été appelés à témoigner.
01:05:41 Il est d'avis que des preuves cruciales ont été ignorées.
01:05:44 Les notes comprises James Seabert et Frances O'Neill lors de l'autopsie ont été ignorées.
01:05:49 Le conseiller juridique adjoint Arlen Specter rencontre les deux agents du FBI et leur demande s'ils ont pris des notes dans la salle d'autopsie.
01:05:57 Les agents lui disent qu'ils ont bien pris des notes et que Roy Killerman, un agent des services secrets, a gardé toutes les photographies et les radiographies en leur promettant de les mettre à la disposition du FBI en cas de besoin.
01:06:10 Mais presque toutes ces preuves n'ont jamais été revues.
01:06:14 Est-ce que des agents du FBI ou des services secrets ont pris des notes?
01:06:19 Oui. Seabert et O'Neill. On aurait dit qu'ils écrivaient un livre. Ils écrivaient tout.
01:06:25 Ce n'est pas ce que rapporte Arlen Specter.
01:06:29 Arlen Specter a écrit un mémo dans lequel il affirme que Seabert et O'Neill n'ont pas pris de notes durant l'autopsie.
01:06:36 Est-ce qu'il y a eu malentendu ou a-t-il menti délibérément?
01:06:39 Seabert et O'Neill n'ont jamais été appelés à témoigner à la commission Warren. Pourquoi?
01:06:46 Deux mois après le début des audiences de la commission, le technicien en radiographie, Gerald Koster, a une rencontre préliminaire avec Arlen Specter.
01:06:56 Il est presque certain que les observations qu'a faites Koster lors de l'autopsie et son histoire de radiographie falsifiée pour les services secrets auraient été des preuves explosives à la commission Warren.
01:07:06 Koster raconte sa version des faits à Specter et il attend sa citation à comparaitre, mais Specter ne l'appellera jamais.
01:07:12 Le sénateur Ralph Yarborough a aussi hâte de témoigner devant la commission Warren. Le 22 novembre, il était assis directement à l'arrière de George Hickey.
01:07:20 Un agent assis dans la voiture devant nous a sorti un fusil. Il a regardé vers l'arrière. J'ai senti une odeur de poudre noire qui nous a suivis jusqu'à l'hôpital.
01:07:33 Durant les réunions directives de la commission, le juge en chef Warren a demandé à ce que Ralph W. Yarborough soit appelé à témoigner, mais il ne l'a jamais fait.
01:07:42 Personne ne sait pourquoi la demande du juge Warren n'a pas été respectée. Même s'il en était président, il ne semblait pas toujours avoir le contrôle de cette commission.
01:07:50 Colin McLaren croit que la commission a volontairement refusé de rencontrer d'importants témoins visuels.
01:07:54 On ne sait pas si Alan Spector a rencontré les agents qui étaient à bord de la voiture d'escorte. Un seul d'entre eux a témoigné devant la commission.
01:08:03 Selon les points de vue, c'est une grande négligence ou un élément révélateur.
01:08:09 Après neuf mois d'enquête, la commission Warren se noie sous les documents.
01:08:15 Sans analystes criminels et sans programme informatique, il est possible que des preuves soient oubliées.
01:08:22 Mais son expérience en tant qu'enquêteur et les bases de données modernes dont il dispose permettent à Colin McLaren de découvrir que les témoignages de plusieurs témoins n'ont pas été analysés, du moins jusqu'à maintenant.
01:08:35 Si un analyste avait révisé les témoignages, il aurait remarqué à quel point les trois tirs et l'odeur de poudre noire étaient mentionnés souvent, particulièrement par ceux qui se trouvaient près de la voiture du président.
01:08:47 Il aurait lié les témoignages des individus qui ont vu un agent des services secrets se lever avec un fusil et retomber vers l'arrière.
01:08:55 Malheureusement, ces détails n'ont pas été remarqués par les membres de la commission Warren. Ces derniers ne voulaient pas vraiment connaître la vérité.
01:09:05 Colin McLaren analyse minutieusement le rapport de la commission Warren et découvre que les membres de l'équipe ne souhaitent pas découvrir la vérité à tout prix.
01:09:15 Selon lui, il n'y a pas d'autres explications pour l'exclusion des déclarations de nombreux témoins visuels qui ont fait des déclarations au bureau du shérif de Dallas.
01:09:23 Les deux hommes assis à l'avant se sont levés. Après le deuxième tir, ils sont tombés et la voiture est partie.
01:09:30 Est-ce que Marvin Faye Chisholm parlait de la voiture d'escorte lorsqu'elle dit avoir vu deux hommes se lever et retomber vers l'arrière ?
01:09:37 On ne saura jamais. On ne lui a jamais demandé de témoigner.
01:09:42 J'ai vu un éclairage quand l'homme s'est levé puis est assis dans la voiture.
01:09:47 L'éclairage aurait pu être la détonation de la R-15, des résidus de tir ou bien d'autres choses. Mais personne ne l'a demandé.
01:09:55 J'ai aussi vu un homme dans la voiture du président ou dans la suivante sortir, ce qui semblait être un fusil.
01:10:00 Monsieur Betzner a pris trois photographies qui ont été saisies et mises sous scèle par les enquêteurs de l'équipe du shérif Decker.
01:10:07 Mais cet homme n'a jamais témoigné à la commission et ses photos n'y ont pas été montrées.
01:10:12 Jean Hill est une spectatrice qui n'était qu'à six mètres de la voiture du président lorsqu'il a été assassiné.
01:10:19 J'ai vu le président toucher sa poitrine et tomber vers l'avant. Je crois avoir vu des hommes en civil tirer des coups de feu.
01:10:25 Jean Hill a été appelée à témoigner à la commission Warren. Elle a mentionné avoir vu des agents tirer des coups de feu.
01:10:33 Arlen Specter n'a pas insisté. Il ne lui a jamais demandé pourquoi elle a pensé ça. Il a changé de sujet.
01:10:40 Pourquoi ne voulait-il pas savoir ce qu'elle voulait dire en mentionnant que des agents tiraient des coups de feu ?
01:10:46 Le shérif Decker était dans la voiture de commandement et il s'est tourné vers la voiture d'escorte.
01:10:50 Ses observations auraient pu être très importantes pour la commission Warren, mais il n'y a jamais été convoqué.
01:10:55 Certains témoignages ont volontairement été laissés de côté, et c'est particulièrement le cas de ceux des membres du cortège.
01:11:03 Derrière la voiture de commandement, il y avait une douzaine de voitures et onze d'entre elles roulaient avec le toit descendu.
01:11:10 À bord, il y avait des membres de la presse et des dignitaires qui regardaient tous vers l'avant.
01:11:16 La commission Warren ne les a pas tous convoqués. Elle n'en a appelé que six, et de ces six personnes, quatre ont senti de la poudre noire dans la rue.
01:11:24 Pourquoi la commission ne les a pas tous appelés ?
01:11:27 Pour Colin McLaren, le rapport de la commission Warren est un document incomplet.
01:11:32 Des témoignes n'y ont pas été convoqués pour faire leur témoignage.
01:11:35 Des questions importantes n'ont pas été posées, et des preuves ont été ignorées.
01:11:39 McLaren conclut que le gouvernement américain tente de cacher que George Hickey, un agent des services secrets, a tiré le coup de feu fatal.
01:11:46 Mais pourquoi a-t-il tiré sur le président ?
01:11:49 Howard Donahue, un expert en balistique, croyait savoir pourquoi.
01:11:54 Est-ce qu'il y avait une conspiration pour tuer John F. Kennedy ?
01:11:57 Howard ne pensait pas ça.
01:11:59 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'enfer.
01:12:04 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'enfer.
01:12:08 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'enfer.
01:12:12 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'enfer.
01:12:16 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'entrée dans le visage du président et il n'y avait pas d'orifice de sortie à l'arrière.
01:12:25 Il a montré que le coup n'a pas été tiré de la colline parce qu'il n'y avait pas d'orifice d'entrée dans le visage du président et il n'y avait pas d'orifice de sortie à l'arrière.
01:12:32 Il n'a pas été tiré du pont d'étagement parce que douze personnes s'y trouvaient.
01:12:35 Je crois qu'Howard a prouvé que Lee Harvey Oswald n'a pas tiré le coup fatal et que c'est plutôt l'agent Hickey qui a tiré, accidentellement, de la voiture d'escorte.
01:12:44 Il a essayé de faire son travail.
01:12:47 Il avait probablement vu Oswald et il comptait sûrement riposter par le feu.
01:12:53 Mais le destin en a décidé autrement.
01:12:56 C'est triste. C'est triste pour lui et pour le pays.
01:13:05 C'est une tragédie.
01:13:08 Qu'est-ce que ça ferait de dire qu'un agent de service secret a tiré un coup de feu et a tué le président?
01:13:14 Parce que ça ferait éviter le grand mystère national et ça serait une simple explication de la très complexe question qui dévore tous les Américains.
01:13:22 C'est pour ça que nous avons produit le livre «Mortal Error».
01:13:27 25 ans après le début de l'enquête d'Howard Donahue, Bonnard Menninger découvre sa théorie controversée.
01:13:34 Il écrit un livre à propos de la conclusion scientifique et provoquante de l'expert en balistique.
01:13:39 «Mortal Error» est publié par St. Martin's Press en 1992.
01:13:45 Dans le livre, on peut lire que George Hickey est le deuxième tireur qui a accidentellement tué le président.
01:13:51 Quand Howard et moi nous sommes investis dans ce projet, j'ai tout de suite envoyé une lettre par courrier recommandée à George Hickey.
01:13:59 Mais il ne m'a jamais répondu.
01:14:02 À la fin de l'écriture du livre, je lui ai écrit à nouveau pour lui dire qu'il devait vraiment me répondre.
01:14:12 Parce que le livre allait bientôt sortir.
01:14:16 La maison d'édition lui a écrit aussi, mais n'a eu aucune réponse.
01:14:22 George Hickey a signé les reçus de courrier recommandé, ce qui prouve qu'il a bien reçu les lettres, mais il n'a jamais répondu.
01:14:29 J'ai fortement réagi à la lecture du livre «Mortal Error».
01:14:32 C'est l'un des livres sur des faits vécus le mieux écrit que j'ai lu.
01:14:36 L'analyse balistique est remarquable, sans faille et très bien expliquée.
01:14:40 C'est ce livre qui m'a donné envie de me joindre à Howard Donahue pour faire avancer son enquête.
01:14:45 Mais «Mortal Error» dort sur les tablettes et ne provoque aucun tollé.
01:14:50 Le livre est rapidement oublié.
01:14:53 Il était déçu qu'aussi peu de copies aient été vendues.
01:14:56 Les gens s'intéressaient plus à l'homme au parapluie, aux balles de glace et à la colline.
01:15:01 Ils s'intéressaient plus aux mystères, alors que la théorie de mon père était basée sur des analyses balistiques et des calculs mathématiques.
01:15:09 Elle était moins séduisante.
01:15:12 Trois ans après la publication de «Mortal Error»,
01:15:15 George A.K. dépose quatre poursuites contre Howard Donahue, Bonner-Menninger et St. Martin's Press.
01:15:22 Personne ne sait pourquoi il a attendu si longtemps.
01:15:25 Si j'avais été si choqué d'apprendre qu'on m'accusait d'avoir utilisé un AR-15 et d'avoir accidentellement tué le président des États-Unis,
01:15:31 j'aurais réagi tout de suite. Mais il a attendu plus de deux ans.
01:15:35 C'est un détail intéressant.
01:15:38 La poursuite a été rejetée à cause de la loi de la prescription.
01:15:42 Il avait attendu trop longtemps. Le juge a rejeté la poursuite.
01:15:47 En 1996, une édition de poche de «Mortal Error» est publiée.
01:15:51 George A.K. dépose une nouvelle poursuite. En 1998, la poursuite est réglée à l'amiable.
01:15:56 Peu importe à quel point une allégation est frivole, il faut y répondre.
01:16:01 Ça a duré très longtemps.
01:16:03 Mon père et Sainte-Martin's Press ont perdu beaucoup d'argent et de temps.
01:16:08 Ils ont pris une décision d'affaires. Ils avaient perdu beaucoup d'argent et ont demandé à des avocats de régler ça.
01:16:17 S'il y avait eu un procès, toute la procédure aurait été exposée.
01:16:21 Le dossier de l'AR-15, les rapports d'incident et les documents des services secrets sur le cadre de travail de l'équipe en fonction auraient été publiés,
01:16:28 ce qui aurait été dévastateur pour les services secrets et George A.K.
01:16:33 Howard a continué de chercher des partisans de sa théorie et du livre.
01:16:41 Il a continué de chercher des preuves, mais on peut dire que c'était la fin de son aventure.
01:16:49 Howard Donahue meurt un an plus tard et sa théorie tombe presque dans l'oubli.
01:16:57 Pendant 25 ans, Howard Donahue a tenté de faire éclater la vérité.
01:17:01 C'est ce qui a poussé Colin McLaren à mener sa propre enquête sur ce grand mystère.
01:17:05 Il voulait prouver que Donahue avait raison.
01:17:07 Les hommes sont d'accord pour dire que le troisième coup de feu, celui qui a tué John F. Kennedy, est le résultat d'un tragique accident.
01:17:13 Je crois vraiment que c'est ce qui s'est produit.
01:17:16 Trois coups sont tirés.
01:17:20 Le premier, tiré par Lee Harvey Oswald, rate la cible, mais un fragment du projectile atteint le président, qui dit « Mon Dieu, je suis touché ».
01:17:30 L'agent George A.K. entend le coup de feu et se tourne vers la fenêtre du sixième étage du dépôt de livres.
01:17:36 Oswald tire à nouveau.
01:17:38 La deuxième balle atteint le dos du président et ressort à l'avant de son coup avant de traverser la poitrine du gouverneur Conley.
01:17:47 Hickey prend la AR-15 pour riposter par le feu et retire le crant de sûreté.
01:17:51 Au moment où la voiture d'escorte accélère brusquement, Hickey perd l'équilibre et appuie accidentellement sur la détente.
01:17:57 La voiture présidentielle fonce vers l'hôpital Parkland et la grande opération de dissimulation commence.
01:18:03 Ce raisonnement médico-légal est appuyé par des déclarations de témoins visuels précédemment ignorées.
01:18:11 J'ai vu le président toucher sa poitrine et tomber vers l'avant.
01:18:16 Je crois avoir vu des hommes en civil tirer des coups de feu.
01:18:19 Après le premier coup, l'agent des services secrets s'est levé avec une mitrailleuse.
01:18:25 Howard Donahue et Colin McLaren découvrent que onze personnes confirment avoir vu le fusil d'assaut dans les mains de George Hickey au moment où le troisième coup de feu a été tiré.
01:18:35 Sur ces onze personnes, sept sont des agents des services secrets.
01:18:39 McLaren et Donahue trouvent aussi les témoignages de dix personnes qui affirment avoir senti de la poudre noire dans la rue lorsque les coups de feu ont été tirés.
01:18:47 On ne sent pas la poudre noire à moins d'être face au vent qui vous souffle dans le visage.
01:18:53 Pour Colin McLaren, le comportement des agents des services secrets à l'hôpital Parkland prouve qu'ils savaient qu'un de leurs collègues avait tué John F. Kennedy.
01:19:01 Des témoins affirment avoir été menacés physiquement et verbalement pour qu'une autopsie ne soit pas pratiquée.
01:19:07 Ce manquement laisse croire qu'ils ont voulu étouffer l'affaire.
01:19:10 L'autopsie pratiquée à l'hôpital de Bethesda est aussi suspecte.
01:19:20 La salle d'autopsie est bondée et les agents des services secrets interrompent constamment le processus.
01:19:28 L'autopsie faite à la hâte, les photographies perdues, les radiographies falsifiées et le cerveau disparu de l'un des hommes les plus célèbres de l'histoire sont tous des éléments qui pointent vers le complot.
01:19:39 Et si on en parlait, on serait traduit en cours martial.
01:19:44 Et la commission Warren ne convoque pas tous les témoins, n'entend pas tous les témoignages, laisse des questions sans réponse et ne prend pas toutes les preuves en considération.
01:19:54 McLaren croit que la commission Warren savait que les autorités avaient un tireur maintenant mort, ce qui était à leur avantage.
01:20:00 Elle avait l'arme du crime et un examen médico-légal qui confirmaient la théorie avancée. Affaire classée.
01:20:06 George Hickey n'a jamais témoigné et n'a jamais été contre-interrogé à propos de sa déclaration.
01:20:13 Il n'a jamais parlé de l'assassinat en public.
01:20:16 Il est décédé en 2005.
01:20:21 Je crois que si mon père pouvait parler à George Hickey, il lui dirait qu'il est désolé qu'il ait vécu tout ça.
01:20:28 Mon père en est arrivé à cette conclusion en analysant des faits et des preuves avec ses connaissances en balistique.
01:20:36 Malheureusement, tout pointait vers M. Hickey, mais il n'a jamais eu l'intention de lui faire porter le chapeau du méchant ou le dénigrer de quelque manière que ce soit.
01:20:46 Il éprouvait de la sympathie pour lui.
01:20:49 C'est tragique que la vie de John F. Kennedy ait pris fin de cette manière.
01:20:54 C'est comme s'il continuait à mourir année après année parce qu'il ne repose pas encore en paix.
01:21:02 J'admirais beaucoup cet homme et pour honorer sa mémoire, j'aimerais que le mystère soit enfin résolu, une fois pour toutes.
01:21:14 [Musique]
01:21:19 On n'essaie pas de comprendre la vraie cause de la mort de John F. Kennedy pour ternir la réputation d'un individu ou d'une organisation.
01:21:26 On cherche la vérité et on veut donner une réponse définitive aux Américains.
01:21:31 Cette réponse n'est pas complexe.
01:21:33 Il y a eu un tragique accident combiné à une tentative de meurtre.
01:21:38 Les gens doivent accepter la preuve irréfutable pour enfin fermer la porte sur le crime le plus controversé de l'histoire.
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