La guerre civile d'Espagne en couleur
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00:30 19 mai 1939
00:32 Les troupes de Franco marchent triomphantes dans Madrid.
00:37 Le leader de la Nouvelle Espagne célèbre en grande pompe sa victoire et a droit à tous les honneurs.
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00:51 L'artillerie, les chars de combat et 120 000 soldats défilent pendant 5 heures sur le Paseo de la Castellana qui deviendra l'avenue du généralissime.
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01:07 L'Espagne franquiste est victorieuse.
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01:12 L'Espagne vaincue, celle qui s'est battue pour la République, se prépare quant à elle à l'exil et marche vers la frontière française.
01:19 Un demi-million d'Espagnols quittent leur pays sans savoir ce qui les attend de l'autre côté de la frontière.
01:26 La majeure partie d'entre eux finiront dans des camps de réfugiés où ils connaîtront des conditions de vie déplorables.
01:32 Et ils ne reviendront jamais en Espagne.
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01:44 C'est ainsi que se terminent 3 ans de guerre civile durant lesquels les Espagnols se sont affrontés dans une lutte fratricide.
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01:58 Plus de 100 000 combattants sont morts sur le front et presque 200 000 civils ont été tués.
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02:07 Et c'est sans compter les victimes des attaques menées contre les villes et les villages dont on ne connaîtra jamais le nombre exact.
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02:17 L'écrivain François de Saint-Exupéry a écrit "Une guerre civile ce n'est point une guerre mais une maladie, l'ennemi est intérieur."
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02:27 Comment l'Espagne en est-elle arrivée là ?
02:30 Qu'est-ce qui a déclenché cette guerre entre deux camps opposés ?
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02:41 Pour le comprendre, il faut remonter aux racines du conflit, au début du XXème siècle.
02:46 À l'époque, en comparaison des autres pays d'Europe, l'Espagne souffre d'un grand retard économique.
02:53 La majeure partie de la population vit de l'agriculture.
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03:00 Dans le sud et le centre du pays, les terres sont aux mains d'une poignée de riches propriétaires.
03:04 Les paysans qui travaillent pour eux subsistent à peine et vivent dans la misère.
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03:12 La Catalogne et le Pays Basque sont les seules provinces industrialisées.
03:16 Dans ces régions, des milliers d'émigrants fuyant la faim quittent les campagnes pour la ville, dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure.
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03:26 Le roi Alphonse XIII est à la tête du pays, mais il ne se soucie pas des difficultés que rencontre son peuple.
03:31 Son règne est soutenu par un régime parlementaire, ne devant sa survie qu'à la fraude électorale.
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03:41 La plupart de ses membres sont de grands propriétaires terriens ou sont issus de la grande bourgeoisie.
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03:49 L'Église catholique est le deuxième pilier de la monarchie.
03:52 Le haut clergé a depuis longtemps pris parti pour les classes dominantes.
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03:59 L'armée soutient elle aussi le roi.
04:01 Les militaires espagnols sont conservateurs et se considèrent comme les gardiens de la patrie.
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04:14 Mais ils vivent dans un monde bien différent de celui des civils.
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04:21 Malgré la répression, le mouvement ouvrier prend chaque jour un peu plus d'ampleur.
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04:27 Une partie des ouvriers est affiliée à des syndicats liés au parti socialiste.
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04:34 Mais la plupart d'entre eux s'approprient la devise anarchiste, et scandent "ni Dieu, ni État, ni patron".
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04:44 Pour la petite bourgeoisie, la République est devenue le seul espoir de pouvoir réformer le pays.
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04:51 En Catalogne et aux Pays Basques, le mécontentement de la population ne fait qu'exacerber le régionalisme et les mouvements séparatistes.
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05:00 Face à cette situation, certains pensent que seule une main de fer pourrait rétablir la stabilité dans le pays.
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05:07 Si bien qu'en 1923, le capitaine général de Catalogne, Miguel Primo de Rivera, organise un coup d'État et installe une dictature.
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05:17 Cette dictature a très peu de résistance, et bénéficie du soutien du roi Alphonse XIII.
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05:25 Sa dictature connaîtra son moment de gloire en 1925.
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05:32 Cette année-là, l'armée espagnole écrase les rebelles anticolonialistes au Maroc.
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05:41 Cette victoire renforce le prestige des militaires, qui s'était déjà illustré lors des guerres coloniales.
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05:48 Certains d'entre eux apparaissent sur ces images.
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05:53 Goded, Mola, Sanroro.
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05:58 Parmi eux, un colonel de 33 ans, dont la bravoure au combat lui vaudra de devenir le général le plus jeune d'Europe.
06:04 Un certain, Francisco Franco.
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06:14 Mais la dictature ne connaîtra pas d'autres succès notables.
06:17 Sa gestion économique est catastrophique. L'opposition gronde.
06:21 Les soutiens de Primo dérivera l'abandon, et il démissionne en 1930.
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06:28 Sa chute marquera aussi la fin de la monarchie d'Alphonse XIII.
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06:33 Les élections municipales se tiennent le 12 mai 1931.
06:36 Le parti républicain en ressort victorieux dans la majorité des villes.
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06:46 La République est proclamée deux jours plus tard.
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06:53 Dans les grandes villes, les républicains manifestent leur joie dans la rue.
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06:59 Ils défilent en chantant la marseillaise, l'hymne de la liberté.
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07:05 Dans les mairies, le drapeau de la Seconde République vient remplacer celui aux couleurs nationales rouge et or.
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07:15 Le roi ne dispose plus d'aucun appui. Il préfère partir en exil.
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07:22 Dans la lettre qu'il remet au président du conseil, il affirme
07:25 "Je préfère résolument m'écarter afin d'éviter une guerre civile fratricide entre compatriotes."
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07:34 Le gouvernement provisoire du nouveau régime s'organise autour d'une coalition de républicains et de partisans de la gauche modérée.
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07:42 Le conservateur Niseto Alcalá Zamora est nommé président.
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07:49 Mais le leader de centre-gauche, Manuel Asana, est l'homme fort de ce gouvernement.
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07:58 Les membres de ce dernier se veulent plus réformistes que révolutionnaires.
08:02 Leur objectif est de taille, moderniser le pays le plus vite possible.
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08:09 Ils veulent réformer l'agriculture et améliorer les conditions de travail des ouvriers.
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08:15 Ils comptent aussi opérer la séparation de l'État et de l'Église, développer le modèle de l'école laïque,
08:20 restructurer l'armée et enfin donner son autonomie à la Catalogne.
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08:29 Mais l'Espagne, encore très traditionnelle, n'est pas prête pour de tels changements.
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08:35 Les catholiques royalistes s'érigent contre la République.
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08:42 Les syndicalistes anarchistes de la Confédération nationale du travail et de la Fédération anarchique ibérique
08:48 trouvent que la réforme agraire se fait attendre et s'impatientent.
08:51 Les grèves se succèdent.
08:54 Les manifestants occupent des exploitations agricoles et incendient des Églises.
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09:02 Le gouvernement d'Assania ne durera que deux ans.
09:06 De nouvelles élections ont lieu en novembre 1933.
09:11 Les femmes pourront voter pour la première fois.
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09:18 Le centre droit dirigé par le républicain Alejandro Leroux remporte ses élections.
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09:26 Le nouveau gouvernement interrompt la plupart des projets initiés par les républicains.
09:31 Les partisans de gauche se sentent trahis.
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09:37 En octobre 1934, les socialistes appellent à la grève générale.
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09:44 Une fusillade se produit à Madrid, mais le mouvement est rapidement maîtrisé.
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09:52 En Catalogne, le gouvernement autonome proclame la création de l'État catalan.
09:58 Mais c'est un échec.
10:00 Le président Luis Compans et ses conseillers finissent en prison.
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10:10 Dans les Asturies, des milliers de mineurs armés s'entraînent à des Églises et à des postes de la garde civile.
10:16 Ils prennent d'assaut des usines d'armement et occupent le centre-ville d'Obiedo.
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10:24 Le gouvernement envoie l'armée pour étouffer l'insurrection.
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10:29 À la tête des troupes coloniales, Francisco Franco dirige une répression sanglante qui durera plus de 15 jours.
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10:39 Elle se solde par la mort de presque 2000 personnes, syndicalistes et soldats confondus.
10:44 Les militaires procèdent à plus de 30 000 arrestations.
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10:49 La gauche est furieuse et la droite est scandalisée.
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10:54 Les incidents d'octobre 1934 marquent un point de non-retour.
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11:03 C'est dans ce climat de tension qu'ont lieu les élections de février 1936.
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11:10 Les parties de gauche s'unissent pour former le Front populaire.
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11:16 La droite se présente comme seule garante des valeurs religieuses et familiales,
11:20 mais aussi de l'ordre et de la prospérité.
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11:24 Le leader catholique, José María Gil Robles, utilise d'ailleurs sur ses affiches une esthétique qui n'est pas sans rappeler celle du fascisme italien.
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11:32 Une autre organisation fasciste s'en inspire directement et ouvertement, la Falange.
11:37 Son fondateur n'est autre que José Antonio Primo de Rivera, le fils de l'ancien dictateur.
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11:44 Ses images sont les seules que l'on possède de lui.
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11:58 A l'époque, la Falange n'est encore qu'un groupe minoritaire, mais il jouera bientôt un rôle fondamental.
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12:13 Février 1936.
12:15 Le Front populaire remporte les élections de justesse.
12:18 Il doit en grande partie sa victoire au vote anarchiste.
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12:25 Quelques heures après la proclamation de cette victoire,
12:28 les militants de gauche libèrent les détenus incarcérés lors de la révolution de 1934.
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12:38 Les partisans de droite sont terrorisés.
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12:45 La violence augmente.
12:47 Les falangistes et les ouvriers de gauche s'affrontent dans les rues.
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12:53 En avril et juillet 1936, les attentats font près de 100 morts parmi les militants de gauche et de droite.
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13:03 Les discours des politiques ne font qu'exacerber les tensions.
13:07 C'est notamment le cas du socialiste Largo Caballero, qui affirme
13:12 « La classe ouvrière doit prendre le pouvoir. Elle doit faire la révolution. »
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13:19 Tandis que le gouvernement du Front populaire tente de reprendre les réformes initiées en 1931,
13:24 la droite renonce à prendre le pouvoir par les urnes.
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13:31 Le leader de la droite royaliste déclare
13:34 « Comme serait fou tout soldat qui ne serait pas prêt à se dresser contre l'anarchie,
13:38 si c'était cela qui était nécessaire. »
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13:47 Dans les rangs de l'armée, un soulèvement se prépare.
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13:53 Pour tenter de l'étouffer, le gouvernement éloigne de Madrid les militaires soupçonnés de conspirer.
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14:03 Emilio Mola, le cerveau du complot, envoie en secret des instructions à ses troupes.
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14:09 Il écrit notamment « Toutes les garnisons doivent entrer en action simultanément
14:14 et le mouvement doit être d'une grande violence. L'hésitation ne mène qu'à l'échec. »
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14:22 Depuis les Canaries, Franco hésite encore à se joindre au projet insurrectionnel.
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14:30 Au juillet 1936, des militants d'extrême droite assassinent José Castillo,
14:35 un lieutenant des forces d'assaut républicaines et membre du Parti Socialiste.
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14:44 La réaction de ses compagnons d'armes ne se fait pas attendre.
14:48 Ils se rendent dès le lendemain chez le leader monarchiste de l'opposition
14:51 et le tuent d'une balle dans la tête.
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15:00 Cet assassinat sera un catalyseur et va rallier tous ceux qui souhaitent en finir avec le Front populaire,
15:05 les royalistes, les phalangistes et les catholiques de droite.
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15:15 Le coup d'État commence à prendre forme.
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15:19 Molla fixe la date de l'insurrection au 18 juillet.
15:22 Elle doit commencer au Maroc puis se poursuivre dans la péninsule ibérique.
15:26 Franco accepte finalement de se joindre au mouvement.
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15:33 Mais la conspiration est découverte et le coup d'État est avancé à l'après-midi du 17 juillet.
15:38 Le soulèvement commence à Melilla, la ville la plus importante de la colonie espagnole.
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15:47 Les rebelles profitent de l'effet de surprise et étouffent dans l'œuf toute forme de résistance.
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15:56 Le même jour, Tétouan tombe aux mains des militaires
15:59 et le général Yagoué s'empare de Ceuta sans rencontrer aucune résistance.
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16:07 Le lendemain, Franco embarque à bord d'un dragon rapide à l'aéroport de Las Palmas
16:11 pour rejoindre le Maroc et prendre la tête des troupes pouchistes.
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16:21 Pendant ce temps à Madrid, c'est le chaos au sein du gouvernement républicain
16:25 qui ne tarde pas à prendre toute la mesure de ce soulèvement.
16:29 Santiago Cazares Quiroga, le président du conseil, se retrouve pris de court.
16:33 Il avait jusque-là sous-estimé le risque de coup d'État.
16:38 Il était même allé jusqu'à plaisanter sur le sujet en proclamant
16:41 "Si l'armée se soulève, j'irai me coucher".
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16:48 Les syndicats demandent à ceux que l'on distribue des armes
16:51 pour que la population puisse faire face à l'insurrection.
16:54 Le gouvernement refuse d'en arriver là.
16:57 Les milices parviennent toutefois à se procurer des armes.
17:00 Elles bénéficient de l'aide d'un capitaine à la retraite, Urbano Orade de la Torre.
17:05 Il précise
17:07 "J'ai distribué les fusils parmi ceux qui avaient la carte d'un parti de gauche.
17:11 Je ne savais pas qui ils étaient. C'étaient peut-être des bandits ou des assassins.
17:15 Mais vu les circonstances, il fallait armer le peuple."
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17:21 Le 18 juillet, le soulèvement gagne la péninsule.
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17:27 À Séville, c'est le général Gonzalo Caypo de Llano qui est à la tête des opérations.
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17:34 Il est accompagné de quelques gradés et d'une poignée de soldats.
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17:40 Ils prennent rapidement possession des principaux édifices publics de la ville.
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17:46 Pour les militaires, Séville est une ville d'une grande importance stratégique.
17:50 C'est là qu'arriveront les troupes de l'armée d'Afrique.
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17:56 Ils doivent aussi prendre le contrôle de la flotte.
17:59 La majeure partie des officiers de la marine soutient l'insurrection.
18:03 Mais un événement inattendu va changer le cours des événements.
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18:11 À Madrid, au ministère de la Marine, le télégraphiste Banramin Balboa
18:15 intercepte par hasard le message de Franco destiné aux militaires insurgés d'Afrique.
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18:22 Il alerte immédiatement le gouvernement.
18:24 Les équipages neutralisent les officiels putschistes.
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18:31 La République parvient à garder le contrôle de la plus grande partie des forces de la marine.
18:35 Après ce revers, Franco n'a pas d'autre choix que de demander l'aide de l'aviation allemande
18:40 pour faire venir ses hommes stationnés au Maroc.
18:43 Cette opération sans précédent est d'une importance capitale pour les insurgés.
18:48 Sans ce pont aérien, le succès du soulèvement semble largement compromis.
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18:56 Les putschistes sont conscients de l'importance de bénéficier de l'aide de l'Allemagne nazie
19:00 et de l'Italie fasciste.
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19:04 Franco va tout faire pour l'obtenir.
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19:09 Il devient ainsi le principal interlocuteur d'Hitler et de Mussolini.
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19:16 Le soir du 19 juillet, le chef du gouvernement, Casares Quiroga,
19:20 prend enfin les choses très au sérieux.
19:22 Totalement dépassé par les événements, il démissionne.
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19:28 Hassania, président de la République depuis le mois de mai,
19:31 désigne le modéré Diego Martinez Varejo pour lui succéder.
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19:36 Il le charge de former un gouvernement d'unité nationale
19:39 et de négocier un accord de paix avec les insurgés.
19:42 Il s'y a tel, mais voyant qu'il est impossible d'arriver à un consensus,
19:46 il démissionne à son tour, 12 heures après sa nomination.
19:50 Dans l'urgence, Hassania tente de trouver une solution
19:53 et nomme pour lui succéder son fidèle collaborateur, José Riral.
19:57 Ce dernier forme un gouvernement de républicains modérés
20:00 et prend trois décisions importantes.
20:03 Il arme les ouvriers, il demande l'aide militaire de la France
20:07 et il dissout l'armée qui vient de trahir la République.
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20:16 Le 19 juillet, le coup d'État continue.
20:19 Le général Emiliano Molla coordonne le soulèvement à Pamplune.
20:23 En Avar, la majeure partie de la population est partisane du karlisme,
20:28 un mouvement politique monarchiste, conservateur et ultra-catholique.
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20:36 Les membres de sa milice paramilitaire, les Requetés,
20:39 se mettent immédiatement en action.
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20:44 L'insurrection est également un succès à Burgos.
20:47 Selon une aristocrate royaliste, la comtesse d'Eva Ielliano,
20:50 ici, même les pierres sont nationalistes.
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20:56 La ville deviendra le siège du commandement poutchiste.
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21:03 À Madrid, un groupe de gradés se soulève dans la caserne de la Montagna,
21:07 à l'ouest de la ville.
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21:10 Le général nationaliste, Roi Kim Van Rool,
21:13 ordonne à ses troupes de se replier au lieu de les déployer dans la ville.
21:16 Ils se retrouvent immédiatement assiégés.
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21:23 Le même jour à Barcelone, des miliciens dont une majorité d'anarchistes
21:26 de la Confédération Nationale du Travail,
21:28 commencent à monter des barricades.
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21:32 Ils affrontent les militaires poutchistes qui avancent depuis leur caserne,
21:35 hors de la ville, et tentent de marcher vers le centre de la capitale catalane.
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21:42 Le gouvernement catalan a refusé de leur distribuer des armes.
21:46 Mais les miliciens s'en procurent eux-mêmes en pillant des navires de la marine
21:49 et des casernes.
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21:57 Comme en témoignent ces images, les Barcelonais ont pris spontanément les armes
22:00 pour défendre la République.
22:03 [Musique]
22:04 Un jeune homme entend des coups de feu et saute du tramway en plein centre-ville.
22:09 Il raconte, "J'ai cherché un camarade.
22:12 Je lui ai demandé de me prêter son arme
22:14 et je lui ai dit d'aller chercher de la dynamite."
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22:20 Les militaires insurgés de Barcelone se rendent aux premières heures du 20 juillet.
22:24 [Musique]
22:28 Après cet échec, le général Manuel Goded, l'un des leaders de l'insurrection,
22:32 est placé en détention, puis emprisonné à bord du bateau prison Uruguay.
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22:40 Il sera jugé et fusillé quelques jours plus tard.
22:43 [Musique]
22:51 Les habitants descendent dans les rues pour fêter leur victoire
22:54 et laisser éclater leur joie.
22:56 Le peuple a pris le pouvoir.
22:59 Durant les dix mois de la guerre civile,
23:01 les syndicats se substituent à la Generalitat Republicana
23:04 et contrôlent la Catalogne.
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23:09 Une fois les nationalistes vaincus à Barcelone,
23:11 les colonnes de militiaux partent pour le front en Aragon.
23:14 Leur armement est de mauvaise qualité.
23:16 Ils le chargent dans des véhicules blindés de fortune,
23:19 aux couleurs républicaines et couverts de slogans politiques.
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23:26 Ils se laissent porter par leur enthousiasme débordant
23:29 et partent sans même penser à leur approvisionnement.
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23:40 Les milices de la CNT, la Confédération Nationale du Travail,
23:43 et de la FAI, la Fédération Anarchiste Ibérique,
23:46 occupent la frange ouest d'Aragon.
23:48 Ils y implantent un communisme libertaire.
23:51 Ils lutteront davantage pour la révolution sociale
23:53 que pour gagner la guerre.
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24:04 Les militiaux républicains avancent sur l'Aragon.
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24:11 Le leader anarchiste, Buenaventura Durruti,
24:14 est à la tête d'une de leurs colonnes.
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24:20 Des militaires nationalistes et des requêtés arrivés de Navarre
24:23 stoppent leur avancée et les empêchent d'entrer dans Saragosse.
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24:30 Les anarchistes échouent également à prendre possession
24:32 des deux autres grandes villes de la province,
24:34 Huesca et Teruel.
24:36 Ils manquent d'armes.
24:38 Depuis Madrid, les communistes reprochent à la CNT et à la FAI
24:43 l'incompétence et l'indiscipline de leurs troupes.
24:46 Les conflits au sein des colonnes républicaines se multiplient.
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24:53 Sur le front de l'Aragon, la situation s'enlise
24:55 et restera bloquée pendant un an.
24:58 Les anarchistes ne parviennent à mener que quelques opérations
25:01 aux alentours de petits villages, comme Far-Leyte.
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25:08 La République décide d'installer un aérodrome à 80 km de Saragosse,
25:12 près du village de Sarignas, pour tenter d'appuyer l'infanterie
25:15 par des bombardements aériens.
25:17 En vain.
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25:21 L'escadrille la plus célèbre de la région est celle des Ailes Rouges,
25:24 baptisée ainsi à cause des bandes rouges peintes sur les ailes des avions.
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25:31 La majeure partie des forces aériennes sont restées fidèles à la République.
25:35 Mais il leur faudra attendre l'arrivée des Russes
25:37 pour pouvoir voler avec des appareils modernes.
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25:48 À Madrid, la caserne de la Montagna tombe aux mains des républicains
25:51 le 20 juillet en milieu de journée, après plusieurs heures de siège.
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25:58 Dans les moments qui précèdent l'assaut, c'est la confusion la plus totale.
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26:04 Certains militaires font mine de se rendre,
26:06 mais des coups de feu sont tirés sur les miliciens républicains
26:09 qui laissent alors éclater leur colère.
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26:19 Un témoin de la scène raconte,
26:21 "Ils ont commencé à tirer de tous les côtés.
26:24 Les hommes tombaient comme des mouches."
26:26 [Musique]
26:29 Parmi les 145 officiels de la caserne, 98 trouvent la mort.
26:34 [Musique]
26:40 Le même jour au Portugal, un avion s'écrase à l'aérodrome d'Estoril
26:44 avec à son bord le général Sanjuro.
26:46 Il meurt sur le coup.
26:48 [Musique]
26:52 Il avait été désigné pour assurer le commandement du mouvement d'insurrection.
26:56 [Musique]
26:58 Après sa mort, les militaires rebelles installent à Burgos
27:01 une jeunte de défense nationale.
27:03 [Musique]
27:05 Elle est présidée par les généraux Molla et Miguel Cabanellas.
27:09 [Musique]
27:11 Franco n'est pas encore à leur côté.
27:13 À l'époque, quasiment personne ne voit en lui le futur leader du mouvement.
27:17 [Musique]
27:22 Les rebelles veulent en finir.
27:24 Madrid devient alors leur cible principale.
27:26 [Musique]
27:29 Le général Molla envoie des troupes pour prendre la capitale.
27:33 Plusieurs colonnes prennent position dans le massif de Guadarrama.
27:36 [Musique]
27:39 C'est le premier affrontement entre les deux camps
27:41 qui a lieu sur un terrain montagneux.
27:43 [Musique]
27:50 Mais après quelques jours, les militaires se retrouvent sans munitions
27:53 et doivent stopper leur offensive.
27:55 [Musique]
28:02 L'objectif du coup d'État était de renverser rapidement la République.
28:05 Mais c'est un échec.
28:07 [Musique]
28:10 L'effet de surprise et sa grande violence n'ont pas eu l'effet escompté par Molla.
28:14 [Musique]
28:19 De son côté, la République n'est pas parvenue à enrayer totalement la rébellion.
28:24 Les deux adversaires ont conscience que ce qui a commencé comme un coup d'État
28:29 s'est transformé en une véritable guerre civile.
28:32 [Musique]
28:35 Le conflit dessine une nouvelle carte du pays.
28:38 [Musique]
28:40 Le soulèvement s'est soldé par une victoire des nationalistes au Maroc
28:43 et dans certaines grandes villes du pays,
28:45 comme Séville, Saragosse, Bayadolid et Bourgogne.
28:49 Mais aussi à l'ouest et au centre de l'Andalousie,
28:52 en Vieilles-Castilles, en Galice, en Navarre, dans les îles Canaries et les Baleares.
28:57 La République conserve quant à elle les deux tiers du pays
29:00 et les principales grandes villes industrielles.
29:02 Madrid, Barcelone, Bilbao et Valence sont toujours sous son contrôle.
29:06 Les rebelles disposent de meilleurs troupes armées.
29:10 Ils peuvent compter sur l'appui des 40 000 hommes de l'armée africaine,
29:14 formés de militaires professionnels de la Légion
29:17 et de Marocains des forces régulières indigènes.
29:20 Ils ont tous l'expérience du combat.
29:24 [Musique]
29:28 Quant à l'armée républicaine, elle est totalement désorganisée.
29:32 Dans ses rangs se mêlent des milices populaires
29:34 et des troupes dirigées par des officiers
29:36 incapables de leur imposer la moindre discipline.
29:43 De plus, les rebelles bénéficient d'une aide extérieure.
29:46 Hitler et Mussolini soutiennent Franco.
29:51 La République ne recevra jamais les armes qu'elle a demandées à la France.
29:57 Et la perspective d'une Espagne communiste sous influence stalinienne
30:01 effraie le gouvernement conservateur de Londres.
30:06 Pourtant, l'Union soviétique n'a l'intention d'exercer aucune mainmise sur le pays.
30:13 Staline préfère rester prudent.
30:15 Il se sait isolé au milieu des puissances européennes.
30:21 Tout le monde craint que le conflit n'enflamme toute l'Europe.
30:24 Le traumatisme de la Première Guerre mondiale est encore très présent.
30:30 Un comité national de non-intervention est créé à Londres.
30:35 Les pays signataires du pacte de non-intervention
30:38 sont chargés d'empêcher la livraison d'armes en Espagne.
30:42 Pour beaucoup, la création de ce comité signe l'arrêt de mort de la République.
30:49 Mussolini et Hitler ne respecteront jamais l'embargo.
30:57 En Espagne, les combats s'intensifient.
30:59 Entre juillet et août 1936,
31:02 les troupes rebelles remontent de l'Andalousie vers le nord du pays.
31:09 Les militaires des forces régulières indigènes et de la Légion
31:12 sèment la terreur parmi les Républicains.
31:18 La prise de Madrid reste leur principal objectif.
31:21 Le plus rapide pour atteindre la capitale espagnole
31:23 serait de passer par le centre de la péninsule
31:26 et le défilé de Despeña Perros.
31:29 Mais Franco décide de faire passer ses troupes par l'Extrémadur.
31:33 C'est l'option la moins risquée,
31:35 et elle lui permet de récupérer au passage l'armée nationaliste du nord.
31:41 Grâce aux ponts aériens mis en place par Hitler,
31:44 les rebelles bénéficient de l'appui des troupes venues d'Afrique.
31:49 Ces soldats professionnels ne rencontrent que très peu de résistance.
31:53 Les paysans et les syndicalistes sont mal armés
31:56 et fuient dès les premiers coups de feu.
32:06 Le 10 août, les troupes du général Yagoué prennent possession de Mérida.
32:10 Elles arrivent à Badarros deux jours plus tard.
32:28 Le 14, les rebelles s'emparent de la ville.
32:33 La prise de Badarros est particulièrement sanglante.
32:39 Ces images ont été filmées par des journalistes français.
32:43 Elles témoignent de la barbarie des militaires envers leurs adversaires.
32:50 Durant cette même nuit, ils vont mener une répression féroce contre les républicains
32:54 et massacrer plus de 1000 personnes.
33:04 Pendant que Franco remonte vers le nord,
33:06 le général Molla se lance à l'assaut du pays basque.
33:12 Il veut d'abord prendre Iroun, situé à la frontière française.
33:17 Parmi ces hommes, on distingue les berets rouges des militiains karlistes.
33:28 Les milices syndicalistes et du parti nationaliste basque sont chargés de défendre la ville.
33:38 Avant le début des combats, les autorités républicaines font évacuer la population par tous les moyens.
33:48 Ce sont les premiers exilés de la guerre civile.
34:02 Le 5 septembre 1936, les rebelles prennent possession d'Iroun.
34:06 Mais avant de rendre les armes, les miliciens républicains ont réduit en cendres une grande partie de la ville.
34:19 Après Iroun, la plupart des villages de la province de Gipouskoua tombent à leur tour.
34:25 Les troupes de Molla entrent dans Saint-Sébastien le 13 septembre et rencontrent peu de résistance.
34:35 Les combats dans le nord vont avoir des répercussions jusqu'à l'autre extrémité de la péninsule ibérique.
34:41 Les républicains bloquent le détroit de Gibraltar pour empêcher les troupes franquistes de passer.
34:48 L'envoi d'une grande partie de la flotte républicaine dans la mer Cantabrique pour acheminer des armes et des munitions aux combattants du nord va jouer en leur faveur.
34:59 Les rebelles envoient un convoi de plus de 2000 soldats et de membres de la Légion avec des munitions et de l'artillerie pour lui faire traverser le détroit.
35:12 Après un affrontement avec deux navires républicains, le convoi réussit finalement à passer.
35:21 Les insurgés continuent d'avancer. Ils sont déjà à moins de 100 km de Madrid.
35:27 Mais Franco va prendre tout le monde par surprise. Au lieu de continuer à marcher vers la capitale, il dévie de trajectoire pour aller à Tolède.
35:37 Depuis le début de l'insurrection, une garnison retranchée dans l'Alcazar de Tolède résiste au siège des milices républicaines.
35:46 Cet épisode de la guerre restera dans l'histoire comme un véritable moment d'héroïsme.
36:01 Le 27 septembre 1936, les renforts arrivés à Talaberra libèrent les assiégés.
36:11 Sur ces images, on voit Franco aux côtés du grand héros de cet épisode, le colonel Moscardo, au milieu des ruines de l'Alcazar.
36:20 Cette manœuvre de Franco est une bouffée d'air pour ses ennemis. La République en profite pour renforcer la défense de Madrid.
36:28 L'Alcazar n'était pas d'une grande importance stratégique. Mais cet épisode servira à la propagande nationaliste et va propulser Franco au rang de leader des rebelles.
36:38 Le 30 septembre 1936, un décret de la Jeune de Défense Nationale le nomme général en chef des armées, chef du gouvernement et de l'État.
36:46 Tout du moins, pour le temps de la guerre.
36:54 Franco est accueilli à Burgos avec tous les honneurs et une cérémonie d'investiture légitime son nouveau statut de chef d'État.
37:03 Il devient dès lors officiellement le leader militaire et politique de l'Espagne nationaliste.
37:12 Dans son discours d'investiture, il promet du feu dans tous les foyers et du pain pour tous les Espagnols.
37:22 Pendant ce temps-là à Madrid, le chef du gouvernement, José Riral, démissionne. La pression des milices, des syndicats et des partis de gauche est trop forte.
37:32 Il cède sa place au socialiste Francisco Largo Caballero. Il est à la tête de la section la plus radicale du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, ou PSOE. Certains le surnomment d'ailleurs le Lénine Espagnol.
37:49 Son premier objectif est de structurer les troupes.
37:56 L'armée républicaine est principalement composée de groupes de miliciens désorganisés, indisciplinés et mal armés.
38:06 Ils tentent de remédier à cette situation en créant l'armée populaire.
38:14 Elle intègre des unités militaires conventionnelles aux milices, qui sont désormais sous le commandement de militaires professionnels.
38:24 Elle incorpore aussi dans ses rangs des officiers et des conseillers soviétiques, ainsi que des brigades internationales, à partir d'octobre 1936.
38:35 Ces brigades sont constituées de volontaires étrangers, venus en Espagne pour combattre le fascisme.
38:43 Leurs défilés dans les villes redonneront de l'espoir aux partisans républicains. Mais leur rôle sera plus symbolique que réellement significatif.
38:52 La République a besoin d'une aide concrète. Elle manque d'armes et de munitions.
38:59 Elle commence à recevoir de l'armement des soviétiques.
39:05 La politique de non-intervention des autres démocraties a laissé la voie libre aux communistes.
39:14 Durant les premiers mois de la guerre, un autre drame se joue loin du front. L'arrière-garde est le théâtre d'une répression sanglante.
39:28 Dans le camp républicain, la confusion au sein des autorités locales favorise les représailles et les persécutions contre les ennemis de la République.
39:37 Des patrouilles de militias assassinent des militants de droite, des prêtres ou des patrons.
39:44 Le plus souvent, ils sont arrêtés puis fusillés contre un mur ou dans un champ, sans aucun jugement.
39:58 Dans le camp des rebelles, l'épuration commence.
40:04 Elle vise aussi bien des dirigeants républicains que de simples sympathisants de gauche.
40:09 Les auteurs de ces crimes sont en général des membres des phalanges ou des requêtés.
40:15 Ils disposent du soutien des autorités gouvernementales, bien décidées à bâtir une nouvelle Espagne.
40:22 Le capitaine Gonzalo de Aguilera, le porte-parole du général Molla, déclare à la presse étrangère, "On doit tuer, tuer et tuer encore".
40:33 Au cours de cette guerre, près de 200 000 civils seront assassinés.
40:38 50 000 dans la zone républicaine et 150 000 dans celle des rebelles.
40:49 Chaque camp a ses martyrs. Le 15 août 1936, le poète Federico Garcia Lorca, fervent républicain, est assassiné dans un champ près de Grenade.
41:05 Le leader de la phalange, José Antonio Primo de Rivera, est quant à lui jugé et exécuté le 20 novembre dans la prison d'Alicante.
41:17 Franco lance l'assaut sur Madrid.
41:23 Les rebelles sont convaincus qu'ils prendront facilement le contrôle de la ville.
41:28 Franco a d'ailleurs déjà préparé son entrée triomphale par le Paseo de la Castellana.
41:37 Les troupes commandées par le général Ballera avancent vers la capitale.
41:44 En novembre, le gouvernement républicain n'a plus d'autre choix que de fuir la ville. Largo et ses ministres s'installent à Valence.
41:56 Madrid reste sous le contrôle d'une jeune de défense nationale dirigée par le général Miarra.
42:02 Miarra est un militaire conservateur, mais il joue désormais un rôle fondamental dans l'armée républicaine.
42:14 Son chef d'état-major, le colonel Bichente Rorro, sera le principal stratège militaire de la République.
42:26 Les madrilènes se préparent à l'arrivée des rebelles.
42:31 Le général Mola tente de les intimider. Il prétend avoir non seulement quatre colonnes prêtes à entrer en action, mais aussi une cinquième colonne de civils cachées dans la ville.
42:44 L'armée de Franco étant aux portes de Madrid, la menace de cette cinquième colonne mine le moral des troupes et provoque une véritable chasse aux sorcières.
42:53 Début novembre, 2000 prisonniers partisans de droite sont fusillés aux alentours de la capitale, à Paracueyos de Jarama.
43:10 En fin d'après-midi, le 5 novembre, 15 000 soldats de l'armée franquiste sont en poste et attendent de recevoir des instructions.
43:19 Le lendemain, rebelles et républicains se mettent en position.
43:26 Tout est prêt.
43:30 Et le 8 novembre à l'aube, les franquistes se lancent à l'assaut de Madrid.
43:59 Le 7 novembre, les franquistes se lancent à l'assaut de Madrid.