Dans ce numéro, découvrons les visages des excellentes arbitres, celles qui font la fierté du sport féminin dans un milieu d'hommes.
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00:00 Ce 23 mai 2021, Corey Sonia écrit l'histoire en devenant la première femme au sifflet
00:16 d'un match des hommes dans le championnat de ligue du football ivoirien.
00:19 Aujourd'hui, les gens me voient comme l'aide de vencier.
00:30 Quand je joue, il y a d'autres qui viennent me regarder pour voir ma manière de jouer.
00:38 Donc, maintenant j'ai la pression.
00:39 Ce n'est plus la zone André d'avant.
00:42 À chaque fois que je joue un match, c'est comme si j'avais la pression parce que les
00:46 gens viennent me regarder pour copier sur moi.
00:50 Depuis, plusieurs ont suivi ses empreintes.
00:52 Aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui s'intéressent.
00:55 Aujourd'hui, il y a au moins 5 dames officielles de la Ligue 1.
01:01 Avant, on ne pouvait même pas trouver une dame.
01:03 Aujourd'hui, il y a 5.
01:04 Et en Ligue 2, il y a au moins 8, je crois, qui font la Ligue 2 des 3.
01:09 Donc aujourd'hui, je peux dire que c'est vraiment un message fort.
01:12 Entre rumeurs, clichés et interrogations, elles font face à des situations récurrentes,
01:18 souvent difficiles, quand il s'agit de diriger un match plein de testostérone.
01:23 Je peux dire que les femmes sont confrontées à plusieurs problèmes.
01:28 Elles sont jugées sans les connaître.
01:30 Il y a trop de préjugés autour des femmes dans le milieu du football.
01:33 Je sors déjà des tunnels sans même avoir pris le drapeau pour entrer sur le terrain.
01:38 Il y a déjà ce jugement intérieur des gens qui me regardent, qui me jugent sans m'avoir
01:45 fait souhaiter.
01:46 Et je trouve ça vraiment blessant.
01:48 Avec le développement du football et tout ça, je ne pensais pas que ces choses pouvaient
01:53 arriver.
01:54 Mais jusqu'à présent, ça existe encore.
01:57 C'est vraiment dommage.
01:58 Sur les jeux, ils savent très bien ce qu'ils doivent faire, ce qu'ils ne doivent pas faire.
02:03 Il y a des lois de jeu qu'ils doivent respecter.
02:07 Il y a des règlements qui sont bien établis.
02:10 Ils savent très bien que s'ils font des fautes ou s'ils posent des actes, ils peuvent
02:14 être expulsés.
02:15 Ils sont plus ou moins réservés et tranquilles dans le jeu.
02:23 Par contre, le public n'a pas de loi.
02:25 Il n'y a rien.
02:26 Chacun fait ce qu'il veut.
02:27 Il n'y a pas de sécurité.
02:28 Il se démerde à faire de son mieux.
02:31 Mais bon, je crois bien que c'est plus le public.
02:34 Au niveau des hommes, déjà, ils connaissent bien les lois de jeu.
02:38 Ils se déplacent facilement.
02:40 Nous aussi, on est obligés de se donner à 200 % pour suivre le rythme du match.
02:45 Face à cette réalité, elle s'appuie naturellement sur des moments d'accomplissement et bien
02:50 d'autres.
02:51 Après le match, je me suis sentie à l'aise parce qu'à la fin du match, les dirigeants
02:56 sont venus me saluer.
02:57 Les équipes sont venues me saluer.
02:58 C'est en fait, j'ai eu confiance en moi.
03:01 Les patrons qui étaient là aussi sont venus me féliciter.
03:05 Après tout, c'est maintenant que j'étais satisfaite du match.
03:09 Je pense que c'est pour ça que je me fais aimer ce métier.
03:12 Il y a la découverte.
03:13 La rencontre de nouvelles personnes.
03:14 Et puis, lorsque je suis au été, lorsque je prends une bonne décision, je suis satisfaite
03:20 moi-même.
03:21 Il y a cette joie intérieure là.
03:23 Tout ça me fait aimer ce métier que je fais.
03:26 Aujourd'hui, l'habitant, c'est comme une passion pour moi.
03:28 Je ne me vois pas faire un autre métier que l'habitrage.
03:31 Après avoir brillé sur toutes les pelouses, naturelles, synthétiques, hybrides, tant
03:37 au niveau national qu'international, les dames en noir savent parfaitement appliquer
03:42 les rudiments.
03:43 C'est ensemble qu'ils font le match.
03:44 Seulement que les rôles sont partagés.
03:46 La beat, c'est lui qui est le maître du jeu, en griffe.
03:50 Mais les décisions se prennent ensemble.
03:52 Il faut être calme.
03:54 Il faut être poli et écoutant aussi envers le joueur.
03:56 Parce que c'est vrai que les joueurs viennent, ils essaient de crier, tout, mais il faut
04:00 que la beat soit calme pour échanger.
04:02 En même temps, dans les échanges, il faudrait que la beat soit polie, écoutoire envers
04:06 ses ennemis.
04:07 Si ce sont des hommes qui sont sur le match, vous allez les voir en train de se tirailler,
04:12 se chamailler.
04:13 C'est vrai, certains habitent, arrivent à sortir le grand jeu, mais d'autres n'arrivent
04:18 pas.
04:19 Mais avec les dames, c'est un peu plus facile parce que naturellement, on arrive à les
04:22 calmer.
04:23 Il y a aussi la condition physique, parce qu'il faut être très physique pour pouvoir
04:27 lutter un match, surtout un match des hommes.
04:30 Il y a aussi la personnalité.
04:32 C'est pas seulement au niveau de l'assistant, au niveau de la beat aussi.
04:37 Il faut une bonne personnalité, et puis savoir s'exprimer, et savoir parler aux joueurs
04:43 également.
04:44 Tout ça fait partie des qualités pour tenir ces réunions-ci.
04:48 En plein développement du football féminin en général, le corps arbitral compte profiter
04:53 de cette exposition pour renouveler sa ressource humaine.
04:57 Aujourd'hui, les femmes ont leur place, ont leur mot à dire dans l'arbitrage.
05:01 Elles ont leur place.
05:02 C'est pas fétiche.
05:04 C'est le travail, et puis on avance.
05:07 Parce que nous, on a travaillé longtemps.
05:09 J'ai travaillé longtemps avant d'arriver là.
05:12 L'arbitrage, nous, c'est nous.
05:13 Aujourd'hui, ça fait plus de 22 ans que je suis dedans.
05:16 Je n'ai pas de problème de passé, c'est l'arbitrage qui m'a fait.
05:19 Je les encourage à venir à l'arbitrage, à traiter ce métier, parce que c'est une
05:23 vraie passion.
05:24 Et surtout, il faut qu'elles soient courageuses, parce que comme tout métier, il y a des difficultés.
05:30 Il faut qu'elles soient courageuses et qu'elles viennent par passion.
05:33 Et je pense qu'avec ça, elles pourront évoluer rapidement.
05:37 [Musique]