Eddy De Pretto : "Je savais que j'allais y arriver"

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Les jolis conseils d'@eddydepretto, président du jury du @prixjosephine, aux artistes en herbe    Le #prixjosephine des artistes récompense la qualité de la production musicale.  Avec @telerama et @passcultureofficiel, il lance cette année le Prix Joséphine 18/20 ans.  Son jury, composé de 11 jeunes, choisira son album préféré qui sera récompensé lors du MaMA Music & Convention.   Pour faire partie du Jury 18/20 ans, rdv sur le #PassCulture ou le site Riffx.

Transcript

00:00 J'avais pas envie d'être juste un chanteur comme ça, léger.

00:04 Je voulais raconter quelque chose sur la société,

00:06 dépeindre quelque chose qui ne me convenait pas.

00:08 Alors pendant mes 18 et 20 ans, j'étais un petit qui rêvait d'aller en école de musique.

00:14 J'étais au lycée, je ne me plaisais pas trop dans le cadre scolaire.

00:18 Et je pensais qu'une chose c'était faire une école et me professionnaliser

00:22 en tant que musicien, artiste et même dans le théâtre.

00:25 Donc j'étais en train de saouler ma mère à dire

00:30 « il faut absolument que je puisse faire une école de musique pour que je puisse en vivre ».

00:37 Et ma mère était là « oui, oui c'est ça, oui ».

00:40 Ce qui j'écoutais au lycée, je ne me rappelle plus, il y a quoi en 2008 ?

00:43 Ah j'écoutais, comment ça s'appelle, Wildcat là ?

00:48 « Oh baby, baby, it's a wild world ».

00:53 Cat Stevens, Wild World, qui était une chanson que j'adorais,

00:57 que je découvrais dans une série qui s'appelait Skins.

01:00 Pour moi c'était le summum, le climax de la vie que je voulais mener.

01:06 J'étais dans cette envie de teufer et de me retrouver là-dedans.

01:11 Et je découvrais aussi, ça y est, ça me revient.

01:14 L'époque me revient, c'est un peu comme un film.

01:17 Je me retrouvais là-dedans et je découvrais aussi, ça y est, ça me revient.

01:22 L'époque me revient, je découvrais aussi Adele.

01:25 Ça a été pour moi une grosse, grosse, grosse, grosse découverte.

01:28 J'étais même allé pour son premier album, « A Merton Glory », à 19, 19.

01:33 J'étais allé à la Seagal, La Voix, où j'étais au troisième rang.

01:37 Le conseil que je donnerais, c'est toujours un peu les mêmes.

01:39 Déjà, il y a un gros truc de confiance en soi interne.

01:44 Moi, depuis petit, je savais que je voulais faire ça et que j'allais y arriver,

01:47 dans tous les sens du terme.

01:48 Si je ne passais pas par la grande porte, je passerais par la petite.

01:51 Et si je ne passais pas par la petite, c'était par la cheminée, le trou, la lamine,

01:54 tous les canaux possibles.

01:56 Donc, je savais que j'avais un objectif et qu'il était sûr et certain d'être épanoui, d'être abouti.

02:02 Mais le plus important, c'est d'établir son message, ce qu'on veut dire, comment on veut le dire.

02:10 Beaucoup de fois, on m'a proposé des télés crochés, type Star Academy, Nouvelle Star.

02:18 Et toujours, j'ai refusé quand j'avais 18-20 ans,

02:21 parce que je trouvais que je n'étais pas suffisamment mûr,

02:26 ou en tout cas que mon message n'était pas suffisamment en moi pour le porter et pour le dire pleinement.

02:34 Je n'avais pas envie d'être juste un chanteur comme ça, léger.

02:39 Je voulais raconter quelque chose sur la société, dépeindre quelque chose qui ne me convenait pas.

02:44 Et donc, pour ça, il faut de l'âge, il faut du temps,

02:48 il faut définir tous les contours de son message, de ce qu'on est, comment on vit dans la société.

02:53 Et ça, il faut prendre énormément de temps.

02:55 Le pire conseil, c'est que tu n'es pas dans les clous, arrête.

03:00 Ce n'est pas ça qu'on cherche quand tu es chanteur.

03:04 Il faut représenter un archétype que je n'étais pas.

03:08 C'est vrai qu'on me l'a souvent beaucoup dit, mes parents les premiers,

03:12 parce que je n'étais pas dans les clous, je n'avais pas le physique d'un Matt Pokora, par exemple,

03:18 ou en tout cas de Popstar.

03:21 Et donc, tout le monde me disait que ce n'était pas le bon chemin.

03:24 Les choses ont vraiment changé aujourd'hui.

03:27 On est dans une autre génération qui accepte, et tant mieux, d'autres visages pour parler et chanter.

03:33 Les tribunes sont multiples et c'est un gros avantage dans notre génération.

03:38 La chose qui me rend le plus fier aujourd'hui, ce n'est même pas un trophée,

03:41 c'est les messages de ma mère qui me disent enfin qu'elle est fière de moi.

03:44 Après des années où elle ne l'a jamais vue et elle ne m'a jamais trop soutenu,

03:47 et aujourd'hui de voir qu'elle est fière de moi et qu'elle m'envoie des messages pour me féliciter,

03:52 c'est vraiment un gros, gros, gros trophée qui dépasse les victoires.

03:58 Voilà.

03:59 [Musique]

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