• l’année dernière
Jean Messiha, organisateur de la cagnotte pour le policier auteur du tir mortel sur Nahel était l'invité de BFMTV. La famille de l'adolescent a déposé plainte contre le polémiste d'extrême droite pour escroquerie en bande organisée et recel de cette infraction. La cagnotte, dont le montant a dépassé 1,6 million d'euros, a depuis été clôturée.

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Transcription
00:00 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:02 Pourquoi avez-vous décidé de fermer votre cagnotte la nuit dernière ?
00:06 Parce que c'était en accord avec la famille.
00:08 Voilà, on a ouvert ça dans un élan pour aider une famille en souffrance
00:13 suite à l'arrestation et à l'emprisonnement d'un fonctionnaire de police
00:17 qui, je le rappelle, est toujours présumé innocent.
00:20 La famille n'ayant obtenu aucune aide de personne,
00:24 j'ai voulu lui donner un coup de main, sachant que, comme vous le savez, un policier...
00:27 Avec son accord ?
00:27 Avec son accord.
00:28 Lorsque vous avez ouvert la cagnotte, vous aviez demandé l'accord de la famille ?
00:31 Je suis obligé, puisque de toute façon, comme la famille, en tout cas son épouse,
00:35 est bénéficiaire unique et final de cette cagnotte,
00:38 je ne vois pas comment j'aurais pu ne pas obtenir son accord.
00:40 Donc elle aurait pu refuser, si vous voulez, ce qu'elle n'a pas fait.
00:43 Et si elle avait refusé, vous n'auriez pas poursuivi la cagnotte ?
00:46 Évidemment, moi en fait, je n'ai aucun intérêt à cette histoire.
00:49 Moi, c'est vraiment un cri du cœur, un cri du cœur que je n'ai pas été le seul à avoir.
00:54 Vous avez vu, on est près de 100 000 à avoir donné à cette cagnotte,
00:57 donc ça a suscité un vrai tsunami de générosité.
01:01 Vous avez donné, vous aussi ?
01:02 Oui, bien sûr.
01:03 Combien ?
01:04 Vous êtes bien indiscret.
01:06 Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, il faut lire les évangiles.
01:09 Vous ne voulez pas dire combien vous avez donné ?
01:10 Non.
01:11 Certains ont donné jusqu'à 2 000 euros, 3 000 euros.
01:13 Grand bien leur face, c'est très bien.
01:14 C'est très bien, l'exemple entraîne, vous savez.
01:17 Mais vous fermez la cagnotte parce qu'il y a des plaintes,
01:20 il y a notamment cette plainte de l'avocat et de la famille de Nahel ?
01:22 Pas du tout.
01:23 La décision de fermeture de la cagnotte a été prise avant-hier,
01:27 parce qu'elle atteint quand même une somme confortable
01:30 et en accord avec la famille, on avait décidé de toute façon de la clôturer à minuit,
01:33 parce que de toute façon, il ne vous a pas échappé
01:35 qu'on n'ait pas laissé aller la cagnotte pendant des ad vitam aeternam.
01:39 Donc il y a bien un moment où il faut la terminer, la clôturer.
01:43 Alors nous sommes aussi avec le député Arthur Delaporte.
01:46 Bonsoir.
01:48 Vous êtes, et vous n'êtes pas le seul, parce que je crois que Mathilde Panot aussi s'associait.
01:51 Elle a suivi.
01:53 Vous avez saisi la procure à la Public de Paris pour obtenir la fermeture de la cagnotte.
01:56 Bon, elle est fermée cette cagnotte.
01:58 Mais pourquoi vous vouliez fermer cette cagnotte ?
02:00 En fait, je voulais qu'elle soit fermée, mais aussi annulée,
02:02 parce que je considérais qu'il y avait des éléments qui permettaient de dire
02:06 que cette cagnotte n'avait pas lieu d'être qu'elle provétait
02:09 à un certain nombre de faits qui pouvaient faire qu'elle était illégale.
02:11 Parce que voilà, moi, je vois M. Messia en face de moi,
02:14 il n'a aucun intérêt dans cette cagnotte.
02:17 Il a un intérêt certain, c'est un intérêt politique.
02:19 C'est un intérêt finalement de perpétuer le chaos.
02:21 Mais je ne sais pas la légalité, ça.
02:24 Non, parce qu'il y a quelque chose qui s'appelle la loi qui interdit
02:28 les troubles à l'ordre public.
02:31 Et il y a déjà des cagnottes qui ont été fermées sur ce motif,
02:33 sur ce qui inciterait par exemple à la haine et à la violence.
02:36 Et cette cagnotte, elle incite à la haine et à la violence.
02:40 Parce que quand on dit "soutien à ce policier qui a fait son travail",
02:43 c'est ce que dit la cagnotte, c'est ce que dit la description de la cagnotte.
02:46 Et la justice, quand elle interprète une cagnotte,
02:48 elle n'interprète pas que le titre "soutien à la famille",
02:50 c'est "soutien au policier qui a fait son travail".
02:53 Et donc ça veut dire que "faire son travail",
02:55 c'est finalement ce qui est reproché à ce policier,
02:57 c'est d'avoir abattu un jeune d'une balle dans la tête.
03:00 Ça, c'est ce qui s'est passé l'année dernière, c'est factuel.
03:03 Et finalement dire "faire son travail" quand on est policier,
03:05 c'est tuer des jeunes, c'est inciter à la haine, c'est inciter à la violence.
03:08 Et pour moi, c'est une erreur.
03:08 C'est ça qu'on vous reproche, c'est "faire son travail".
03:10 Alors que le policier en question aujourd'hui,
03:12 il est poursuivi pour homicide volontaire, présumé innocent,
03:14 mais il est en détention provisoire.
03:16 Est-ce que ce qui s'est passé là était dans l'exercice de ses fonctions ?
03:20 Donc il faisait son travail, c'est à la justice après de voir si effectivement...
03:24 Laissez-moi finir.
03:26 Si effectivement, ce policier a commis une faute
03:30 dans le cadre de l'exercice de ses fonctions ou pas à ce stade.
03:33 Et vous, qui ne cessez d'en appeler à l'état de droit pour toutes les causes
03:37 les plus étrangères à la France, même les plus ennemies à la France parfois,
03:41 vous devriez être respectueux de l'état de droit,
03:43 dont la présomption d'innocence est l'un des fondements.
03:49 Donc vous êtes un député, si je dois vous rappeler à cette évidence,
03:52 c'est un peu problématique.
03:53 Vous êtes dans une démarche politique ?
03:54 Mais je ne suis pas dans une démarche politique
03:56 puisque je n'ai plus aucun engagement politique depuis maintenant presque deux ans.
03:59 Je n'ai pas de démarche politique.
04:01 Et c'est pas parce que j'ai eu des engagements politiques passés
04:06 que je ne suis pas aujourd'hui un citoyen qui est capable de nous aider.
04:10 Qui incite à la haine ?
04:12 Au départ, encore une fois, c'est pour soutenir une famille.
04:15 Il n'y a pas de trouble à l'ordre public.
04:17 Je m'étonne que ceux qui m'accusent d'attenter à l'ordre public
04:20 n'aient rien trouvé à redire aux déclarations incendiaires
04:23 du président de la République qualifiant ce geste d'inescusable
04:26 et qui pour le coup a jeté de l'huile sur le feu.
04:28 Monsieur Messia, juste, je vais relire ce qui est écrit dans le texte de La Cagnotte.
04:32 Pour la famille du policier de Nanterre, Florian M.
04:34 qui a fait son travail et qui paie aujourd'hui le prix fort.
04:38 Ne nous dites pas que c'est simplement un constat factuel
04:40 d'un policier qui faisait son travail.
04:42 Quand on dit "il fait son travail et il paie aujourd'hui le prix fort",
04:45 l'idée derrière tout cela, c'est que la détention provisoire, elle est injuste.
04:48 Qu'il n'aurait qu'au fond, il a fait usage de son arme
04:53 dans le cadre de la légitime défense.
04:55 C'est le sous-entendu du texte de La Cagnotte.
04:58 Vous savez pourquoi j'écris ça ?
04:59 Il paie aujourd'hui le prix fort.
04:59 Oui, parce que j'ai l'impression, si vous voulez,
05:01 que pour tenter d'acheter ou d'éviter l'embrasement de la France,
05:07 le système politique au sommet duquel le président de la République
05:11 a jeté un véritable halalie sur ce policier.
05:15 Lorsque le président de la République,
05:16 avant même qu'on ne sache quoi que ce soit sur cette affaire,
05:19 dit que le geste est inexcusable,
05:20 qu'ensuite le procureur le jette en prison et l'accuse,
05:24 tenez-vous bien domicile volontaire,
05:26 alors que rien à ce stade ne permet de dire que c'est un homicide ?
05:29 Il est mis en examen.
05:31 Vous savez très bien que les choses peuvent ensuite être
05:33 requalifiées en cours de procédure.
05:34 Mais monsieur, on est d'accord.
05:35 Donc c'est bien une cagnotte qui est en soutien de la famille,
05:40 mais aussi de ce qu'a fait le policier d'une certaine manière ?
05:43 Non, non, non, non, la cagnotte, elle est en soutien de la famille.
05:47 Effectivement, c'est la famille et l'épouse du policier
05:50 qui en bénéficient en dernière instance.
05:52 Vous avez cité la cagnotte,
05:55 parce que ça aussi, je l'entends sur votre antenne depuis ce matin
05:57 et sur d'autres antennes, la cagnotte pour le boxeur
06:00 qui avait effectivement frappé des forces de l'ordre,
06:02 ça n'a rien à voir.
06:03 Là, la cagnotte, elle n'est ni faite pour payer les dommages et intérêts.
06:08 Non, non, non, non, non.
06:09 Vous, votre démarche est politique en revanche.
06:12 Pourquoi vous jetez et vous attisez la haine et vous stigmatisez
06:16 la famille d'un policier qui a un état de service irréprochable ?
06:19 Et quand on vous parle des 15 mentions au fichier
06:22 des antécédents judiciaires de Nahel, vous l'évacuez.
06:24 Mais vous venez de dire l'inverse en fait.
06:27 Vous venez de dire vous-même, j'ai fait cette cagnotte
06:29 parce que le gouvernement jette, fait la la-li
06:32 contre ce policier.
06:33 Pourquoi vous n'assumez pas que vous créez une cagnotte
06:38 pour défendre ce policier ?
06:40 Est-ce parce que vous craignez que la justice in fine
06:42 retire l'argent ?
06:43 Ce n'est pas cela, c'est que quand ce policier est accusé
06:47 avant même d'avoir été condamné par un tribunal,
06:51 l'instance qui morfle, passez-moi l'expression, le plus,
06:55 c'est la famille derrière.
06:56 Vous savez, qu'est-ce que suite à cela,
06:58 l'adresse de l'épouse de ce policier qui a un petit enfant
07:02 et qui ne travaille pas a été dénoncée sur les réseaux sociaux.
07:06 Ils ont été obligés de déménager avec des frais d'hôtel.
07:08 Vous auriez pu l'intituler cagnotte pour la famille, point.
07:11 En fait, monsieur Messia, vous mélangez tout.
07:13 En fait, vous mélangez un soutien pour la famille,
07:15 vous cherchez à attirer finalement des bons sentiments,
07:17 une forme de compassion.
07:18 Et évidemment que personne ne va dire que cette famille
07:21 n'endure pas des souffrances depuis le début de la semaine,
07:24 notamment quand on voit un père, un compagnon qui est accusé
07:28 et qui a tué quelqu'un.
07:29 Je veux dire, les vidéos, elles l'attestent, c'est factuel.
07:30 Alors derrière, la justice dira quelles étaient les conditions,
07:33 si c'était légitime ou non.
07:35 Mais tout atteste qu'il a tué une personne avec son arme de service,
07:39 alors qu'il était en service.
07:40 Vous pouvez nier les faits,
07:43 vous pouvez, mais sauf que ce que je vous dis,
07:45 c'est qu'on a une prélimination d'innocence.
07:47 Je ne sais même pas finir ma phrase.
07:49 Il y a différents éléments qui peuvent être mis en cause.
07:52 Il y a d'une certaine manière la question des troubles à l'ordre public,
07:56 donc excusez-moi, je peux quand même en préciser une.
07:58 Il y a un deuxième élément quand même,
08:00 qui est que cette cagnotte, elle pourrait servir à financer
08:02 les frais de justice d'une personne qui peut être condamnée.
08:05 Et ça, c'est un deuxième motif d'invalidation.
08:07 C'est l'État qui prend en charge l'avocat du...
08:10 Et ça, il peut y avoir une commission par l'État.
08:12 Monsieur Delaporte, moi j'ai une question à vous poser, monsieur Delaporte.
08:16 On n'a pas obligé, il y a 60 000 donateurs, c'est ça à peu près ?
08:19 On n'a pas obligé...
08:20 On est à peu près à 100 000, Manon.
08:21 On n'a pas obligé 100 000 Français à donner de l'argent sur ces cagnottes ?
08:24 C'est ça qui me gêne en fait.
08:25 Est-ce que ce n'est pas ça qui vous gêne finalement ?
08:27 C'est qu'il y a 100 000 Français qui ont décidé,
08:30 et pour certains d'entre eux, c'est quand même beaucoup d'argent,
08:33 d'apporter un soutien à la famille, peut-être aux forces de l'ordre
08:37 d'une manière générale, puisqu'il y a eu les émeutes ensuite,
08:41 après la mort de Naël.
08:41 Est-ce que ce n'est pas ça qui vous gêne le plus ?
08:43 Au-delà de la personnalité de monsieur Messiaen.
08:45 Il y a quelque chose qui me gêne.
08:46 A votre avis, quel message veulent envoyer les Français ?
08:48 J'entends. Il y a quelque chose qui me gêne.
08:50 C'est évidemment que des Français tombent dans le panneau
08:53 d'un polémiste d'extrême droite qui est bien connu.
08:57 Quel message ces Français veulent envoyer ?
08:59 À côté de ça, sur les Français qui soutiennent les forces de l'ordre.
09:05 Moi, j'en connais énormément qui sont choqués par ce qui se passe.
09:08 Parce que finalement, ça voudrait dire que pour soutenir les forces de l'ordre,
09:11 il faut mettre de l'argent dans les cagnottes.
09:13 C'est 60 000 Français ? Ce sont 60 000 Français d'extrême droite ?
09:16 La réponse est je ne sais pas. Je ne les connais pas.
09:19 Je ne sais pas qui est derrière cette cagnotte.
09:20 Ça peut être évidemment très massivement des gens d'extrême droite,
09:23 puisque ce sont les réseaux d'extrême droite qui me tombent dessus
09:25 depuis hier soir, depuis que j'ai fait ce signalement.
09:27 Je peux vous dire que des appels à la haine, des incitations au meurtre,
09:31 des gens qui m'écrivent "vous le paierez très cher, espèce de saloperie".
09:34 Ce genre de choses, je le reçois en continu depuis hier.
09:36 Donc vous voyez, finalement, ces réseaux d'extrême droite
09:39 qui m'attaquent depuis hier,
09:41 évidemment, c'est des gens qui ont participé à la cagnotte.
09:43 Derrière, est-ce qu'il n'y a pas des Français qui se sont fait berner ?
09:45 Parce que oui, tout le monde veut soutenir la police.
09:46 Moi, je crois dans la police républicaine,
09:48 mais je veux que la police républicaine ait de façon de travailler.
09:50 Et je crois dans la justice de mon pays.
09:51 Et je veux que la justice ait de façon de travailler.
09:52 Jean Messia, même question.
09:54 Pourquoi les gens ont donné ?
09:56 Je pense que les gens ont donné parce que si vous voulez...
09:59 Si la cagnotte s'était arrêtée à 2 ou 3 000 euros,
10:02 est-ce que vous m'auriez invité ce soir ?
10:04 Non.
10:05 Pourquoi vous m'invitez ce soir ?
10:06 Parce qu'elle a atteint 1 600 000 euros.
10:08 Exactement. Donc il y a un symbole.
10:10 Et au lieu de passer vos temps à criminaliser,
10:13 à culpabiliser ceux qui ont donné à cette cagnotte
10:16 pour soutenir une famille de policiers,
10:17 on ferait mieux quand même de s'intéresser
10:21 au symbole qu'il y a derrière cela.
10:24 Je pense qu'il y a eu une France
10:26 qui s'est déchaînée dans une forme d'insurrection
10:28 pendant 5 jours,
10:30 qui a cramé des bâtiments publics.
10:33 Plus de 1 000 policiers et gendarmes ont été blessés.
10:35 Vous n'en parlez pas, ça ne vous intéresse pas ?
10:37 Parce que c'était des policiers et gendarmes.
10:39 Par contre, si une racaille s'était cassée un ongle,
10:43 on vous aurait entendu hurler à l'Assemblée nationale.
10:45 Vous voyez ? C'est ça le 2.2.
10:47 Là, ce n'est pas quelqu'un qui s'est cassé un ongle,
10:49 c'est un jeune homme de 17 ans qui a perdu la vie.
10:51 Donc ce n'est quand même pas la même chose.
10:52 Oui, mais non mais attendez.
10:53 Vous parlez de symbole,
10:55 mais il y a beaucoup de gens quand même
10:56 qui sont choqués par le symbole.
10:58 Parce que finalement, il y a une semaine,
11:01 la mort d'un jeune homme,
11:02 et celui qui a tué ce jeune homme,
11:04 ce policier présumé innocent,
11:06 se retrouve, lui et sa famille,
11:08 avec 1 600 000 euros.
11:10 Ils se retrouvent millionnaires en une semaine.
11:12 Est-ce que vous pouvez quand même imaginer
11:14 que ça peut sembler assez indécent dans le contexte actuel ?
11:17 Arrêtez de parler de jeune homme.
11:19 Et j'entends même certains disent
11:20 "un ange parti trop tôt".
11:22 Non, je dis jeune homme, c'est une racaille d'il y a 17 ans.
11:24 Moi, je connais beaucoup de jeunes hommes qui ont 17 ans
11:27 et qui ne se comportent pas
11:29 et qui n'ont pas les antécédents.
11:32 C'est pas ma question.
11:34 Parce qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
11:35 On ne va pas refaire l'histoire.
11:37 Une semaine après, la famille de ce policier
11:38 est millionnaire.
11:39 Mais est-ce que vous et moi, si on avait été dans ce véhicule,
11:40 on serait morts ?
11:42 Une semaine après...
11:42 Non, parce que vous obtempérez aux forces de l'ordre.
11:44 Répondez à ma question, Jean-Messiaen.
11:44 Une semaine après, cette famille de policiers est millionnaire.
11:48 Cette famille m'a fait savoir que l'argent,
11:51 elle va évidemment le donner à d'autres causes policières
11:54 également de soutien aux forces de l'ordre.
11:57 Après, elle en fait ce qu'elle veut.
11:58 Donc la famille ne va pas garder cet argent pour elle ?
12:00 Pas tout.
12:02 Voilà.
12:03 Combien ?
12:03 C'est tout ce que je peux vous dire.
12:04 Non, mais je ne rentre pas.
12:05 Mais moi, ce n'est pas mon argent.
12:06 Si vous voulez, moi, je ne gagne rien à cette histoire.
12:08 Et là, cet argent, il est où aujourd'hui ?
12:09 Il est dans la famille.
12:11 Et c'est à eux de décider ce qu'ils vont faire.
12:13 Il est sur le compte de la famille.
12:14 Voilà. Et la famille m'a fait savoir qu'effectivement,
12:16 ils allaient le partager avec des fonds de soutien,
12:19 avec un fonds de soutien qui va se créer
12:21 pour justement soutenir les familles des forces de l'ordre
12:24 qui peuvent être dans la tourmente en pareilles circonstances.
12:27 Encore une fois, vous dites que tout le monde est scandalisé,
12:30 tout le monde est mal à l'aise.
12:31 Je n'ai pas dit.
12:31 Certains sont choqués.
12:33 Votre monte peut-être est scandalisée, oui,
12:35 parce que vous n'imaginez pas.
12:37 Votre monde à vous est scandalisé.
12:38 Parce que vous, en fait, vous savez,
12:41 vous savez, je vais vous dire quelque chose.
12:43 Je pense que l'élan de générosité...
12:45 Ne laissez pas finir.
12:46 En fait, qu'est-ce qui se passe derrière cette cagnotte ?
12:49 C'est qu'il y a d'un côté une France qui a cassé,
12:52 qui a agressé, qui a incendié,
12:55 et une autre France qui est interdite depuis des années
12:57 d'exprimer des émotions en ce qui la concerne.
13:00 Et donc là, effectivement, c'est quoi ?
13:03 C'est un cri, un cri des Français pour demander de l'ordre,
13:07 une supplique pour demander de l'ordre et un cri d'amour
13:10 pour leurs forces de l'ordre qui sont les derniers remparts
13:13 contre la chianlie que vous incarnez, monsieur.
13:15 Vous vous rendez compte, monsieur ?
13:17 Admettons qu'il y ait une partie de la France qui soit en colère,
13:19 mais comment on fait un ordre des priorités ?
13:21 Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas des cagnottes dans ces cas-là ?
13:23 Je ne sais pas, moi, pour des élus qui ont été agressés,
13:25 pour les commerçants qui ont été vandalisés.
13:27 Ils méritent moins que la famille des policiers.
13:29 Mais Madame Attalaya, moi, je ne suis pas la Croix-Rouge.
13:30 Vous avez choisi encore une.
13:32 Chacun s'engage pour les causes.
13:35 Vous croyez que ceux qui s'engagent pour l'amicale des cyclistes,
13:38 ils vont aussi s'engager pour les blessés de guerre ?
13:40 Non mais attendez, Jean-Michel, pour rebondir sur la question
13:43 que vous posez, Olivier, sur ce qui peut choquer, sur le montant,
13:45 il faut aussi dire que la cagnotte en faveur de la famille du jeune Naël tué
13:50 a recueilli quatre fois moins d'argent que celle-ci.
13:53 C'est ça aussi qui peut choquer.
13:54 On a quelqu'un qui est mort, un jeune garçon de 17 ans qui est mort.
13:59 On a un policier qui est mis en examen pour homicide volontaire.
14:01 Et on a une famille de policiers qui réunit quatre fois plus d'argent
14:04 que la cagnotte pour la famille de celui qui est mort.
14:07 Vous me croyez que là aussi, ça peut s'interpeller ?
14:09 Oui, mais ça, si vous voulez, c'est un argument d'ordre moral et psychologique.
14:12 Je comprends si vous voulez.
14:13 C'est important la morale.
14:14 D'accord, mais ce n'est pas juridique.
14:15 Non, mais je ne me place pas sur le terrain juridique.
14:17 Je me place sur le terrain de la morale et de la perception.
14:19 Oui, mais attendez, est-ce que moi ou un des 100 000 donateurs
14:23 qui ont participé à ma cagnotte a porté plainte contre la cagnotte de Naël ?
14:28 Vous avez donné pour la cagnotte pour la famille du jeune Naël ?
14:30 Mais je n'ai pas à donner pour...
14:31 Est-ce que la famille de Naël a donné pour ma cagnotte ?
14:34 En fait, moi, si je peux me permettre,
14:36 là, on est dans quelque chose qui est de l'ordre de l'indécence
14:38 parce qu'on n'a pas à monétiser les souffrances.
14:40 Mais qui a parlé de ça ?
14:42 Mais bien sûr que non !
14:43 Vous dites...
14:45 Vous avez donné pour la cagnotte du policier ?
14:46 Moi, je n'ai donné ni à l'un ni à l'autre parce que je crois dans la République.
14:49 Et je crois que la République, c'est la République qui fait la justice
14:52 et c'est la justice qui décide ce que vaut une peine.
14:54 C'est ce qu'on appelle la justice civile.
14:56 Quand il y a un préjudice, il donne lieu à une réparation.
14:58 Et s'il y a un préjudice, à la fin, il y a une réparation.
15:02 Est-ce que je peux vous poser une question ?
15:03 Est-ce que je peux vous poser juste une question en tant que citoyen
15:05 qui s'adresse à un des représentants de la nation ?
15:08 Si la cagnotte de Naël avait dépassé celle de la famille du policier,
15:11 est-ce que vous auriez porté plainte ?
15:12 Ce n'est pas le sujet.
15:13 Répondez à la question. Est-ce que vous auriez porté plainte ?
15:15 Oui, bien sûr.
15:16 Alors moi, je n'ai pas porté plainte.
15:17 Non, vous avez de mauvaises points et vous savez très bien pourquoi.
15:19 Parce que la famille de Naël et tous les gens
15:23 qui ont participé aux insurrections font partie de vos vaches sacrées,
15:26 victimaires, devant lesquelles vous vous agenouillez depuis 40 ans.
15:30 D'accord ? C'est pour ça que vous n'auriez pas porté plainte.
15:32 Vous portez plainte parce que là,
15:34 il s'agit d'une souffrance qui est trop française,
15:36 une émotion qui est trop française.
15:38 C'est pour ça que ça vous gêne.
15:38 Vous voulez dire quoi ça, trop française ?
15:40 Vous voulez dire quoi, trop française ?
15:41 Les forces de l'ordre dans certains quartiers,
15:44 dans les zones justement qui se sont soulevées,
15:46 sont les derniers représentants de la France dans ces quartiers.
15:49 Le jeune Naël était français ?
15:50 Non, mais, non, excusez-moi.
15:52 Il n'était pas français, Naël.
15:53 Il était français administrativement,
15:54 mais quand on voit, si vous voulez, à travers les insurrections,
15:56 des drapeaux français qui sont brûlés,
15:58 des édifices publics qui sont brûlés…
16:00 Mais attendez, Naël n'a pas brûlé des édifices publics.
16:02 Le jeune Naël, il était français.
16:04 Il était français.
16:04 Comme vous et moi.
16:05 Il était français administrativement, c'est tout.
16:07 Je pense qu'il y a eu…
16:08 Vous voulez dire quoi, administrativement ?
16:09 Je vais vous dire, il y a eu…
16:10 Ben vous, attendez, depuis ce qui se passe depuis 5 jours,
16:13 qu'est-ce que ça interroge ?
16:14 Ça interroge, on l'a beaucoup dit,
16:16 évidemment, notre politique migratoire complètement folle,
16:18 mais il y a un point dont on n'en a pas parlé.
16:20 C'est la politique de naturalisation de ces 40 dernières années
16:23 qui a été tout aussi folle.
16:25 Moi, je connais des gens, qui sont d'ailleurs d'origine égyptienne comme moi,
16:28 à qui on a accordé la nationalité française
16:31 alors qu'ils ne savaient pas parler un mot de français.
16:33 Alors, je ne vous parle même pas…
16:34 Ce n'est pas le cas de Yanis.
16:35 Attendez, je ne vous parle même pas de l'allégeance à la France.
16:37 Qu'est-ce que je veux dire par là ?
16:38 C'est que normalement, l'attribution de la nationalité française,
16:41 pas à Naël, mais à ses parents.
16:43 Mais à ses parents.
16:43 Ce n'est pas le cas de ce jeune homme, de Naël.
16:46 Non, mais excusez-moi,
16:48 vous voyez très bien à travers l'explosion qui se passe dans nos cités,
16:52 il y a évidemment un étage social,
16:54 il y a évidemment un étage économique, etc.
16:57 Mais il y a aussi un étage identitaire évident.
17:00 Quand on dit qu'il y a des drapeaux français qui ont été brûlés,
17:02 je m'entends dire, ah oui, mais c'est des gens qui sont déracinés,
17:05 qui ne savent plus où ils habitent, ils sont perdus.
17:07 Je veux bien le croire.
17:07 Mais combien de drapeaux algériens vous avez vu brûlés ?
17:09 Ou de drapeaux palestiniens ?
17:11 Aucun.
17:11 Il n'y a que des drapeaux français, bizarrement, qui ont brûlé.
17:14 En fait, je ne comprends pas parce que Naël n'a pas brûlé des drapeaux.
17:17 Ça n'a rien à voir.
17:19 Naël était français ?
17:20 Il a juste enfreint à 15 reprises la loi, d'accord ?
17:25 Trafic d'hospitaux.
17:27 Personne d'autre que vous n'a fait un lien avec l'immigration ?
17:29 Vous avez utilisé des fichiers de police.
17:31 Et par ailleurs, si je peux me permettre, l'enjeu, c'est un jeune...
17:35 Monsieur Messiah, le problème, c'est qu'ici, on a un jeune qui est mort
17:38 et vous faites comme si cette situation n'existait pas
17:40 et vous faites comme si le policier avait fait son travail en tuant ce jeune.
17:43 Et vous venez à l'instant de vous livrer à des diatribes à caractère raciste.
17:47 Pas du tout.
17:49 C'est naufrant.
17:50 Vous avez d'ailleurs été suspendu de Twitter pour cette raison-là.
17:52 Oui, à cause d'une direction qui avait la couleur, votre couleur politique.
17:55 Et j'ai été rétabli par une direction plus normale.
17:58 Vous avez, vous aussi, été condamné par la justice
18:00 parce que vous aviez insulté un préfet, un représentant de l'ISRA.
18:03 Vous êtes socialiste, non ?
18:04 Vous voulez qu'on prend de la liste des condamnés socialistes ?
18:06 Laissez-moi finir, Monsieur Messiah.
18:08 Je pense qu'on en a pour la soirée, des condamnations socialistes.
18:11 Je serai discret sur la question.
18:13 Vous avez insulté des représentants de l'État,
18:14 ceux qui dirigent aujourd'hui nos policiers.
18:16 Vous insultez finalement également la justice.
18:19 Vous voulez vous substituer à l'État et vous dites finalement
18:22 que la République n'a pas lieu d'être et que la justice n'a pas mesure à être.
18:25 Si on attaque le syndicat de la magistrature, ce n'est pas la justice.
18:27 Alors je sais, votre justice à vous, mais ce n'est pas la justice pour moi.
18:29 Et vous dites aujourd'hui que dans ces quartiers,
18:31 comme vous avez dit tout à l'heure, les gens ne sont pas français.
18:33 C'est ce que vous avez dit.
18:34 Les gens ont une haine identitaire à cause de gens comme vous
18:37 qui les ont biberonné à la haine de la France.
18:39 C'est une cagnotte qui instrumentalise, qui joue sur les passions,
18:42 qui veut en disant cela, vous stigmatiser et vous attiser la haine.
18:48 Jean-Méssia, pardon, mais Naël n'a pas été tué parce qu'il avait la haine de la France
18:52 ou parce qu'il avait brûlé les drapeaux.
18:53 Je ne vois pas le lien que vous faites.
18:55 Vous pouvez parler peut-être des émeutiers, mais si on parle de Naël,
18:57 ça n'a rien à voir.
18:58 Il est français.
19:00 Peut-être qu'il avait commis un délit avec cette voiture,
19:03 mais il n'avait pas commis ce délit parce qu'il serait immigré.
19:07 Il est connu.
19:09 C'est là où je ne vois pas le lien.
19:11 Il y a à peu près 22 000 refus d'obtempérer par an en France.
19:19 Je veux qu'on fasse des statistiques ethniques pour savoir le profit.
19:24 Parce que les socialistes veulent des statistiques ethniques
19:26 pour montrer les discriminations et le racisme de la France.
19:29 Très bien, mais moi, je veux des statistiques ethniques
19:31 pour voir le profil de ceux qui commettent des actes.
19:32 D'ailleurs, s'ils le refusent, c'est parce qu'ils savent très bien
19:34 que ça va être aussi appliqué au délit et au crime.
19:36 Et là, ils vont être mal.
19:38 Donc moi, je crois qu'effectivement, il y a certaines immigrations,
19:41 même le ministre de l'Intérieur l'a reconnu,
19:43 il y a certaines immigrations qui sont surreprésentées
19:46 dans la délinquance et la criminalité.
19:48 Allez visiter une prison et il faut juste voir ce que vos yeux voient.
19:52 Ce n'est pas compliqué.
19:52 Vous faites une confusion totale entre français, immigrés.
19:55 Non, c'est vous qui êtes dans cette confusion-là,
19:56 parce que pour vous, tout le monde peut être français.
19:58 N'importe qui, venant de n'importe où,
19:59 se comportant n'importe comment.
20:01 Il y a des gens qui, comme vous, peuvent devenir français.
20:03 Monsieur, la République est française.
20:05 Parce que si vous ne dites qu'Europe publique,
20:06 ça peut être une République islamique, aussi une République populaire.
20:08 Mais Jean Messiah, si par exemple, en sortant de ce studio,
20:11 vous commettez un excès de vitesse, je ne dirais pas,
20:14 c'est un immigré et ces immigrés roulent trop vite.
20:17 Je dirais, c'est Jean Messiah qui a commis un excès de vitesse.
20:20 Oui, mais si la police m'intime l'ordre de m'arrêter
20:23 et que je fonce pour forcer le barrage et que la police…
20:26 Mais ce n'est pas parce que vous êtes d'origine égyptienne que vous allez faire ça.
20:28 Vous vous sentez parce que vous aurez envie d'échapper à ce moment-là à la police.
20:31 Oui, mais là, vous inversez…
20:32 D'abord, moi, je ne suis jamais dans ce cas-là, donc vous non plus d'ailleurs, je suppose.
20:35 Vous êtes exemplaire, tant mieux pour vous.
20:37 Mais vous aussi, je suppose et j'espère.
20:39 Mais en tout cas, dans le profil, c'est juste un constat.
20:42 Voilà, vous tirez des plans sur la comète en parlant de vous et de moi.
20:45 Mais prenez le constat de ce qui existe déjà.
20:48 Demandez aux policiers qui sont sur le terrain
20:50 quel est le profil des gens qu'ils arrêtent pour ce genre d'infraction.
20:54 Enfin, ce n'est quand même pas croyable de nier le réel à ce moment-là.
20:56 Question de Benjamin Duhamel sur la caillotte, précisément.
20:58 Oui, juste parce que tout à l'heure, vous avez, comment dire,
21:00 écarté un peu rapidement ce que vous alliez faire de l'argent, ce qui allait…
21:04 Ce n'est pas moi qui vais faire, attention.
21:05 Non, mais juste parce qu'il y a un sujet de transparence.
21:07 Je ne suis pas à la cabinet de courte durée.
21:08 Non, mais attendez, attendez.
21:09 Jean-Bessia, il y a un sujet de transparence parce que, comme vous l'avez dit,
21:11 il y a quoi, 100 000 donateurs.
21:12 Donc, peut-être que certains de ceux-là nous regardent
21:14 et veulent savoir où va aller l'argent.
21:15 Donc, première question, quand vous ouvrez cette caignotte,
21:18 vous mettez votre RIP, c'est-à-dire que l'argent va aller
21:21 directement sur votre contenant ?
21:22 Pas du tout.
21:22 Ah non ?
21:23 Alors, donc, ça va où alors l'argent ?
21:25 Non, mais attendez, vous êtes à la pointe de l'information
21:27 et je pense que vous avez fait quand même votre petite enquête
21:30 pour savoir comment fonctionne une plateforme.
21:32 Ou alors, l'estime que j'ai pour vous, je la garderai bien sûr,
21:35 mais je vous dirai de travailler un peu plus.
21:36 Alors, donc, l'argent, les 1 636 200 euros, où va-t-il ?
21:40 Où vont-ils dans leur premier temps ?
21:41 Quand vous ouvrez une caignotte, il y a d'abord un contrôle préalable.
21:46 Donc, l'épouse de ce policier a été obligée de me fournir ses coordonnées
21:51 ainsi que la copie de sa pièce d'identité.
21:53 Je suis d'ailleurs en contact avec elle comme je suis en contact avec son avocat.
21:56 Moi, je suis juste l'initiateur de la caignotte.
22:00 Moi, rien ne transite par moi.
22:02 Une fois que la pièce d'identité et les coordonnées introduites
22:07 par le bénéficiaire final lui-même ont été enregistrées dans la caignotte,
22:12 la plateforme contrôle toutes les informations, les valide ou non.
22:16 Là, en l'occurrence, ils ont été validés et la caignotte est ainsi lancée.
22:20 La caignotte est à votre nom ?
22:21 La caignotte, je suis juste le nom de celui qui l'a créée.
22:23 Donc, pas un euro ne transite par vous ?
22:25 Pas un euro ne transite par moi.
22:27 Et ensuite, quand vous dites des associations,
22:29 encore une fois, pour ceux qui ont cotisé,
22:31 ils ont sans doute envie de savoir où va aller cet argent.
22:34 Qu'est-ce qui va être utilisé pour la famille, pour donner des fonds à l'association ?
22:39 Je pense qu'aujourd'hui, il y a nombre de familles de policiers et de gendarmes
22:43 dans la tourmente à cause des vicissitudes professionnelles de leur mari,
22:49 de leur compagne ou de leur femme,
22:52 en fonction du genre de la personne, du policier.
22:57 Et donc, nous allons créer un fonds, nous réfléchissons à créer un fonds
23:00 en appui aux familles qui sont dans des situations…
23:03 Ça, ce n'était pas prévu aujourd'hui, parce qu'au départ, c'était pour la famille de ce policier.
23:06 Non, je l'ai précisé, j'ai dit "et pour les forces de l'ordre".
23:08 C'est précisé dans la carte de…
23:08 En fait, vous êtes dépassé par le succès de votre caignotte,
23:10 vous n'avez plus de quoi faire de l'argent, en fait.
23:12 Je vais vous parler honnêtement.
23:14 Moi, au départ, quand j'ai lancé cette caignotte, c'était vraiment un cri du cœur.
23:17 Je me suis mis à la place de cette famille.
23:19 On a vu quel était votre cœur.
23:21 Non, non, mais vous savez…
23:22 Attendez, il termine.
23:23 Le cœur est anatomiquement au milieu, contrairement à ce qu'on croit, et pas à gauche.
23:28 D'accord ? Donc, il peut être à droite ou à gauche.
23:30 Bon, ça, c'est la première chose.
23:31 La deuxième chose, c'est que cette caignotte, c'est vraiment…
23:34 a été créée par un élan du cœur que j'ai eu,
23:36 et j'ai été suivi, parce qu'en fait, la démarche, ce qui gêne, encore une fois,
23:40 c'est cet élan, ce tsunami de générosité qui vient de toute la France.
23:44 Je vais vous dire…
23:45 Vous avez voulu faire un coup politique.
23:46 Vous pouvez nous expliquer que c'est une sorte de sincérité totalement altruiste,
23:51 dénuée du moindre intérêt politique.
23:53 On aura un peu de mal à vous croire.
23:54 Je vous remercie de la haute idée que vous avez de ma personne, en pensant que…
23:58 Vous avez fait de la politique, vous avez été au Rassemblement national,
24:01 vous avez été porte-parole de l'exémen pendant la campagne présidentielle.
24:04 Tel un austradamus, j'ai pu prévoir à l'avance,
24:06 la caignotte aurait pu faire 300 euros.
24:08 Et j'aurais eu l'idée de…
24:09 Justement, puisqu'elle a rencontré un succès inespéré…
24:12 Mais c'est ça, en fait, nous sommes là pour parler de cela et uniquement de cela.
24:15 Mais d'accord, mais je vous fais une proposition, puisque le policier en question,
24:18 et c'est son avocat, qui l'a dit, présente ses excuses.
24:22 Visiblement, il est effondré par ce qui se passe et la mort de ce jeune homme,
24:26 et il a présenté ses excuses à la famille,
24:29 est-ce que pour un geste d'apaisement,
24:31 on pourrait y reverser une partie de cet argent à la famille de Nahel ?
24:35 Parce que finalement, il y a deux familles qui sont touchées par cette histoire.
24:38 Non mais attendez, à supposer que dans le départ,
24:41 il y ait eu une villéité d'aller en ce sens,
24:43 c'est certainement pas avec la plainte qui vient d'être déposée contre moi
24:47 et indirectement par M. Boussereau, dont il faut rappeler,
24:52 parce que je ne l'entends pas, dont il faut rappeler qu'il fut le défenseur du gang des barbares,
24:56 qui a assassiné Ilhan Alimi, il a défendu Youssouf Oufana, entre autres.
25:02 Il n'est pas le droit d'attaquer un avocat comme ça.
25:04 Mais attendez, il m'attaque, excusez-moi, ça ne vous a pas choqué qu'il m'attaque ?
25:07 Il n'a pas le droit de m'attaquer, moi je n'ai pas le droit de me répondre.
25:09 Vous pouvez être la République, c'est un avocat, tout le monde a le droit à la justice.
25:11 Ça démonte, si vous voulez, les villéités totalitaires.
25:13 Tout le monde a le droit à la justice, tout le monde a le droit à un avocat.
25:15 Et tout le monde a le droit à une réponse, monsieur, nous sommes en démocratie.
25:17 Alors, est-ce que vous allez porter plainte ?
25:19 Oui, oui, je ne dépose pas.
25:20 Attendez, parce que M. Boussereau porte plainte pour plusieurs motifs,
25:23 mais notamment pour escroqueries en bande organisée.
25:25 C'est ça. Je crois que demain, il va faire une action au tribunal pénal international
25:31 pour crime contre l'humanité à mon encontre.
25:33 Vous allez quand même porter plainte ?
25:35 Moi, je vais porter plainte, parce que dans le sillage de la plainte,
25:37 il a eu un certain nombre de déclarations, je suis en lien avec mon avocat,
25:40 il a eu un certain nombre de déclarations diffamatoires sur lesquelles je vais l'attaquer.
25:47 Vous savez, M. Boussereau, ce qu'on peut dire, c'est qu'il a un rapport pour le moins incestuel
25:52 ou incestueux avec la vérité, qui a d'ailleurs été dénoncé par Linda Kabbab sur ses plateaux ce matin,
25:57 accusant et mentant sur un certain nombre d'éléments concernant les forces de l'ordre.
26:01 C'est un peu la bouillère, excusez-moi.
26:03 Jean-Méssia, est-ce que vous avez quand même un peu de compassion,
26:07 et je ne parle pas de l'avocat de la famille de Nahel, mais pour la mère ou la grand-mère de Nahel,
26:12 qui ont perdu un enfant et un petit-fils ?
26:16 Au départ, j'avais évidemment de la compassion, mais vous savez, quand on a de la compassion
26:20 et qu'on est en deuil et qu'on est dans le deuil et la tristesse,
26:24 on ne porte pas plainte sur des motifs farfelus pour remettre une pièce dans la machine
26:29 et attiser à nouveau la haine et la colère.
26:31 Je rappelle que la mère de Nahel ne fait qu'attaquer la mère du policier,
26:35 qui est bien sûr dans un autre état, mais qui souffre aussi également de cette situation.
26:39 Donc quand on allume une mèche, si vous voulez, c'est très difficile de maintenir la compassion initiale.
26:45 Merci Jean-Messia d'avoir accepté notre invitation ce soir dans BFM Story.

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