• il y a 2 ans
Transcription
00:00 Je suis Laurence Bost, peintre.
00:02 Je ne dessinais pas, je ne peignais pas.
00:06 Et puis un jour, j'ai eu vraiment très envie d'essayer la peinture à l'huile.
00:10 J'avais enfin trouvé ce pour quoi j'étais faite depuis 35 ans.
00:13 Je ne connaissais pas ce milieu.
00:16 Moi, j'allais au musée.
00:17 Et donc, pour moi, c'était quelque chose de totalement extérieur à moi.
00:20 Je ne m'imaginais pas que je pouvais être de l'autre côté du chevalet.
00:22 Et donc, je me suis dit, ça va être comme tout.
00:24 Je vais travailler très dur.
00:26 Et en travaillant très dur, c'est un peu comme un artisan.
00:29 En travaillant très dur, ça va marcher.
00:30 Si je devais définir mes toiles, ce seraient des instants heureux
00:36 avec énormément de lumière,
00:37 parce que pour moi, la lumière, c'est la vie et de la douceur.
00:40 Ce qui me touche, c'est l'être humain, c'est la fragilité de l'être humain,
00:44 c'est sa joie, c'est sa peine,
00:46 c'est toute la manière dont il appréhende la vie
00:48 et la manière dont il se relève.
00:50 Là, je vous parle d'atmosphère.
00:55 Si je vous parlais de technique, ce serait des peintures très contrastées.
00:59 Là, ça va correspondre aussi à mon caractère très entier,
01:01 c'est-à-dire beaucoup d'ombre et de lumière,
01:04 parce que l'un fait vivre l'autre.
01:06 Généralement, il n'y a pas plus de trois couleurs dans mes toiles,
01:12 parce qu'il ne faut pas non plus que la couleur étouffe le sujet,
01:16 mais en même temps, c'est ce qui fait circuler le regard,
01:19 et puis surtout, en fait, des couleurs très franches.
01:21 L'émotion, je l'ai en voyant le sujet.
01:23 C'est-à-dire, je vais voir mes enfants, un paysage, des objets,
01:28 et eux me racontent quelque chose.
01:30 Avec l'enfant, c'est extraordinaire,
01:32 parce qu'il y a cet émerveillement qui est là, ce calme, cette joie.
01:36 Et souvent, d'ailleurs, soit dans le sujet, il y a déjà une histoire,
01:40 soit, dans le sujet, il y a une histoire,
01:42 et c'est un peu comme si on avait un film,
01:45 et on a un film qui est un peu comme un film,
01:47 et on a un film qui est un peu comme un film,
01:49 dans le sujet, il y a déjà une histoire,
01:51 soit, en fait, on imagine une histoire par rapport à un lieu.
01:55 Par exemple, dans ce tableau, il n'y a personne,
01:59 mais il y a cette porte qui s'ouvre, cette lumière derrière,
02:02 et on se dit, "Ah, qu'est-ce qu'il va y avoir derrière cette porte ?"
02:06 Un tableau réussi, c'est un tableau qui sort très vite.
02:12 Si je sors couvert de peinture, j'ai fait une croûte.
02:15 Si je sors propre, généralement, la peinture est réussie.
02:19 Parce que j'ai une technique de peinture à la prima.
02:21 Il faut que le premier coup de pinceau soit le seul et l'unique.
02:24 Du coup, comme il y a cette immédiateté, il y a aussi cette force,
02:26 il y a aussi cette vérité qui est là.
02:29 Ça, c'est très, très important.
02:31 Sous-titrage ST' 501
02:33 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:36 [Musique]