Déjà en vue samedi, Victor Lafay a concrétisé dimanche en piégeant les favoris dans le dernier kilomètre de la 2e étape, à Saint-Sébastien.
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00:00 Je réalise pas encore vraiment mais c'est vraiment génial.
00:04 Tout le monde qui me tombe dessus, quand je vais passer la ligne, j'y croyais pas.
00:07 Je me dis "mais y'a vraiment personne devant moi là ?"
00:09 Et c'est un truc de fou.
00:11 Hier j'étais pas très content à l'arrivée de mon résultat avec les jambes que j'avais.
00:15 Aujourd'hui j'avais une moins bonne jambe mais je suis content du résultat.
00:18 Vous avez raconté qu'hier soir, en chambre, vous avez commencé à en parler
00:21 et qu'il y a un moment où vous vous êtes dit "à quoi on joue si c'est passé dans votre tête ?"
00:25 Non, hier soir c'est vrai qu'Anthony me disait "t'as fait un truc de fou"
00:29 et j'étais là "ouais mais bon quand même, ça fait chier, pourquoi je sais pas aller ?"
00:34 On s'est refait le film.
00:36 Si on m'avait dit ça dans la dernière boss, j'y croyais pas
00:41 parce que je me suis accroché à la mort pour basculer la dernière montée.
00:44 C'était un peu trop long.
00:47 Au final je me suis dit "allez, accroche-toi, accroche-toi, accroche-toi"
00:50 et je passe la descente.
00:52 La petite boss à la fin, je me suis dit "bon, cette fois-ci j'attends, j'attends, j'attends"
00:56 et je me suis dit "bon, maintenant j'y vais".
00:59 Vous avez eu la Glofidis, la première victoire sur le Tour de France depuis 2008, depuis 15 ans.
01:03 C'est énorme.
01:04 Je pense que ça va faire vraiment beaucoup de bien à l'équipe.
01:07 Mine de rien, quand on se dit "ça fait 10 ans, 15 ans",
01:10 moi ça fait 5 ans que je suis dans l'équipe, donc au début ça faisait 10 ans,
01:13 je pense que c'est quelque chose qui pèse un petit peu et ça met un peu la pression au mec.
01:17 Maintenant cette pression, ça va l'enlever et j'espère vraiment que ça va nous aider à en gagner d'autres.
01:24 On a vraiment une équipe très forte ici.
01:26 Guillaume, je pense qu'il va faire un très joli top 10,
01:29 Brian, il peut carrément aller en chercher une.
01:31 Et après, voilà, on verra, mais je pense qu'on peut encore faire de très belles choses sur ce Tour.
01:37 J'ai eu beaucoup de galères, je pense qu'après ça arrive aussi à d'autres.
01:52 Je crois que ça tombe toujours sur la même personne.
01:54 Il y en a qui n'ont jamais rien et puis il y en a qui ont toujours des galères.
01:57 Mais je sais à chaque fois me remettre dedans, rebondir.
02:00 C'est vrai que le Covid et ma non-participation au Giro ont été un vrai coup dur.
02:04 En plus, à ce moment-là, je me suis séparé avec ma copine, ce n'était pas forcément simple.
02:08 J'ai gardé le cap, je me suis dit qu'il y avait les championnats.
02:13 Vraiment, c'était une course contre la monde pour être en forme pour les championnats.
02:17 Ça ne l'a pas fait sur les championnats, j'étais un peu déçu,
02:19 mais maintenant ça le fait sur le Tour, limite c'est encore mieux.
02:22 Quel était ton défi à ce début de saison ?
02:25 À ce début de saison, j'ai senti que chaque année je suis de plus en plus solide.
02:29 Et là, à ce début de saison, je sens que chaque course, je suis présent,
02:33 que les jambes sont là de jour en jour.
02:36 Souvent, j'avais un jour bien, l'autre jour sans.
02:38 Et maintenant, je suis beaucoup plus régulier.
02:40 Et puis, mine de rien, je vois aussi qu'à l'entraînement, ça va de mieux en mieux.
02:44 Je gagne 5-10 % chaque année.
02:46 C'est un truc de fou, si je continue comme ça, je vais aller sur la lune.
02:49 Non, c'est une blague.
02:51 Dernière question, s'il vous plaît.
02:53 On va dire que c'est bonus, je pense que je vais le perdre demain si Watt fait le sprint.
02:57 Mais bon, c'est pas encore sûr, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
03:00 Si je peux le garder encore un petit peu, c'est vraiment top.