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Le maire de Troyes, François Baroin, et la préfète de l'Aube, Cécile Dindar, ont réagi aux évènements de cette nuit dans l'Aube. Images : Benoit Soilly / Réalisation : Mattéo Clochard

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Transcription
00:00 Les événements de cette nuit à Troyes ne font pas de référence dans l'histoire de la ville.
00:04 Même en 2005, pour avoir connu cette période où la violence générée par un frais de dimension nationale
00:11 n'avait pas eu un tel impact, une telle violence, une telle dégradation, les dégâts sont considérables.
00:16 La chambre de la ville, la maison des Sénats que vous voyez derrière moi,
00:19 qui était une œuvre collective des habitants du quartier,
00:22 qui était pris de discussion et qui avait pour objectif de désenclaver, d'ouvrir ce quartier,
00:26 les gens s'étaient appropriés, est totalement destruite, on la repoussera, un engagement c'est sûr.
00:32 Mais je pense évidemment aux habitants du quartier, je pense aux parents,
00:39 et je lance évidemment sur la base de ce qu'on est né de par couvoir au niveau national un appel solennel et calme.
00:46 La justice c'est pas la vengeance.
00:49 On ne peut pas se retrouver dans la situation dans les heures, dans les jours, dans les semaines qui viennent
00:54 d'un affrontement profond, permanent, partout en France, y compris à Troyes.
00:58 Je lance un appel solennel et calme, je lance un appel aux parents également.
01:02 A l'évidence, les dizaines de personnes qui ont commis ces actes,
01:06 sont pour une grande majorité des mineurs, qui se mettent en danger, qui se mettent en risque.
01:12 Je ne souhaite pas évidemment que les parents puissent, ou les mamans responsables,
01:15 ou les papas responsables, puissent engager le dialogue avec leur famille
01:21 pour faire comprendre que ça ne sert à rien de détruire les bâtiments publics.
01:26 Il faut toujours penser à l'instant d'après.
01:28 L'instant d'après c'est ce spectacle de désolation, c'est cette douleur pour la vie de quartier,
01:32 c'est cette ambiance qui est dégradée, c'est cette interrogation globale.
01:35 Et il faut qu'on soit très attentifs.
01:38 C'est d'abord un message de compassion pour les habitants du quartier,
01:41 c'est un message de fermeté, on ne laissera pas déraper la situation sur le camp.
01:46 On ne la laissera pas, parce que c'est pas possible.
01:49 Parce que ce sont des bâtiments publics, parce que c'est l'argent du contribuable,
01:52 parce que c'est la vie de quartier, parce que c'est la vie collective,
01:55 parce que c'est la concorde, parce que c'est un état d'esprit de démocratie.
01:58 On a le droit de dire sur les accords, on a le droit de crier sa colère,
02:01 on a le droit d'exprimer sa douleur, on a le droit d'être solidaires,
02:03 et de couper un million d'œil lié aux événements de l'enfer.
02:06 Et on n'a pas le droit de tout confondre et de basculer dans un événement de rare violence
02:10 qui est inévitable sur la ville de Troyes,
02:12 et pour laquelle nous avons évidemment des préoccupations pour les heures et les jours qui viennent.
02:17 Nous avons pris, j'ai tenu un certain nombre de réunions ce matin avec mon équipe municipale,
02:21 en lien tout à l'heure avec Mme la préfète, Mme la procureure,
02:23 leur a donné une certaine nombre de décisions.
02:26 Les agendas, au moment du public territorial de la ville, sont traumatisés,
02:29 donc nous prenons des décisions de fermeture partielle ou définitive,
02:33 en ajustant en fonction des heures qui viennent la fermeture des services publics.
02:37 Nous avons organisé également la protection la plus sensible possible
02:40 à ce qui incarne les institutions.
02:42 Parce que l'évidence, c'est ça qui est toujours divisée,
02:43 parce qu'il y a une ordonnance de violences que rien ne justifie,
02:47 et que rien ne peut excuser,
02:49 et qu'au moment, personne ne peut évidemment accepter.
02:53 Nous allons prendre aussi des décisions pour ce week-end
02:56 de ne pas tenir par exemple la fête au quartier des Champolles.
02:59 Elle n'est pas compatible avec ce qui vient de se dérouler,
03:03 et nous ajusterons, et je ne dis pas en régulier,
03:06 mais au plus vite, une marquerelle qui tenira en tête, je ne vous y aimerai pas beaucoup,
03:11 en charge de la sécurité, pour avoir une organisation qui n'est pas en danger.
03:16 Évidemment, les forces publiques, dans des risques de déversage,
03:19 qui permettent de tenir le quartier.
03:22 J'ai bien entendu l'appel au calme.
03:23 Est-ce que vous craignez que ça se prolonge,
03:26 que ça reprenne une autre forme dans d'autres lieux ?
03:29 Par rapport aux émeutes de 2005,
03:32 à l'époque, il y avait déjà les médias en groupe,
03:33 mais il n'y avait pas de réseaux sociaux.
03:35 Le temps de la danse entre un événement du côté de Paris,
03:39 encore mieux parisien, et un événement en province,
03:42 ça nous aurait permis de nous préparer, d'anticiper,
03:44 là, en moins de 24 heures, cet événement de l'état juif,
03:47 de la neige, et cet événement qui embrasse la France entière.
03:51 Une ville comme Troyes, ce n'est pas une ville relativement paisible,
03:56 même s'il y a des tensions, même s'il y a des difficultés,
03:58 même s'il y a des points de vies qui n'étaient pas tout le stup.
04:01 Il y a un travail qui est effectué avec la justice,
04:04 la sécurité que j'ai obtenue la semaine dernière,
04:06 un point de place avec Grenoble 2 sur le fait que
04:09 le usage d'armes à peu était de tout en tout banalisé,
04:11 qu'on ne pourrait pas accepter la banalisation,
04:13 là, c'est un phénomène hors norme.
04:15 Je veux fort que le pouvoir et le gouvernement en place
04:19 puissent échapper dans les jours qui viennent
04:20 à la mise en place d'un état d'urgence.
04:23 J'ai participé aux travaux du gouvernement de l'époque,
04:25 en 2005, où l'état d'urgence avait été décrété,
04:27 ça avait été un sujet, on avait exhumé un texte
04:30 qui est un mouvement qui avait basculé dans une zone
04:34 qui était la gare d'Algérie.
04:36 J'ai du mal à imaginer qu'on puisse le faire,
04:38 j'ai du mal à imaginer que les jours qui viennent
04:40 soient plus paisibles.
04:42 Je l'espère profondément, c'est peut-être possible
04:45 si tout le monde s'y met.
04:47 Si toutes les familles qui ont leurs enfants mineurs
04:50 n'allez pas dans la rue passer 29 heures,
04:52 essayez d'être responsables, n'écoutez pas les copains,
04:55 tenez-vous à distance des réseaux sociaux,
04:57 ne croyez pas forcément en tout ce que l'on vous dit.
04:59 Et puis, je disais, la justice, ce n'est pas la vengeance.
05:02 Et dans un état de droit, c'est la force du droit,
05:05 et non le droit de la force qui doit leur permettre.
05:08 La force de la justice est à déconcilier,
05:10 la justice, elle sera rendue.
05:12 Le droit de la force, c'est la loi du confort,
05:14 c'est la loi de la jungle, et ça, on ne peut pas le dénoncer.
05:17 Et moi, comme l'un de trois responsables de la justice
05:19 de la République, je suis l'autorité de Mme la préfète,
05:21 qui a la responsabilité de l'ordre public,
05:23 au côté de Mme la procureure de la République,
05:25 qui a la responsabilité de l'autorité judiciaire
05:27 de la République, on ne laissera rien passer.
05:29 Ces actes-là, ils seront punis, ils le perdront,
05:34 les enquêtes seront menées, et à un moment ou à un autre,
05:37 les responsables seront confrontés.
05:39 -M. le maire, pouvez-vous dire un mot sur le point du jour,
05:41 dont vous menez l'espace de la Porte Saint-Jacques ?
05:43 -L'espace de la Porte Saint-Jacques,
05:44 c'est comme cette maison des Sénates,
05:46 c'est exactement la même philosophie,
05:47 ça a été travaillé avec la population,
05:49 les gens qui l'étaient appropriée,
05:50 voir le nombre de fêtes, de familles,
05:51 de fêtes collectives, de fêtes de quartier
05:53 qui s'y sont tenues, c'est désolant.
05:55 Là, c'est un coftel molotov par une fenêtre
05:58 qui a détruit tout un bureau et qui, ensuite,
06:01 par la contamination du feu, a détruit
06:04 une arche de bar sous-bâtiment.
06:06 Celui-là est peut-être sauvable, il y a un haut travail,
06:08 il va falloir défendre et le protéger.
06:09 Et puis, on a beaucoup de bâtiments publics
06:12 qu'on va devoir défendre et protéger.
06:13 C'est pour ça que cet appel au calme est valable,
06:15 évidemment, pour les Sénats.
06:16 Au point du jour, il va bouffer les quartiers
06:18 à fond, il va être à la porte d'agglomération.
06:20 -C'est aussi une mairie annexe qui est touchée
06:22 au point du jour, c'est très symbolique.
06:24 Celui-ci est symbolique, vous avez raison,
06:27 sur les services publics.
06:28 Il faut vraiment penser à la seconde à près,
06:31 il faut vraiment se mettre dans la situation
06:32 d'éviront, de faire des dégâts.
06:34 Et ça ne sert à rien de casser.
06:35 Ça sert à rien de la compassion, bien sûr,
06:37 mais de la fermeté, de la réconciliation de tous.
06:40 -Merci.
06:41 -D'abord, on va dire ma peine,
06:43 et je vais arrêter avec les habitants
06:45 des quartiers concernés.
06:47 Salut à leurs civils, ce sont beaucoup d'entre eux
06:51 qui s'est manifesté, notamment,
06:53 par des signalements très précoces et très nombreux
06:56 auprès des forces de police et des services de secours
07:00 toute cette nuit, qui ont été très précieux
07:04 pour orienter l'action des forces.
07:07 Bien entendu, nous montons en puissance
07:10 en termes de moyens déployés.
07:12 Je vais vous saluer, outre l'engagement,
07:14 le calme et le professionnalisme des services
07:18 de la police nationale, comme des policiers municipaux
07:20 sont obligés, le soutien apporté par la gendarmerie,
07:25 le groupe de gendarmerie départementale,
07:27 dès l'année passée, qui va se prolonger
07:30 et monter en puissance cette nuit.
07:33 En termes de mesures pour revenir
07:38 le plus rapidement possible au calme,
07:40 j'ai pris ce jour et pour les jours qui viennent
07:44 un arrêté qui vient d'être publié
07:47 pour interdire différents sujets qui se posent,
07:55 notamment en termes d'artifices.
07:57 On a vu cette nuit des usages à défaut référentes
08:04 qui sont sur un prix inacceptable.
08:06 Et en termes de soutien,
08:11 de transport, d'usages d'artifices.
08:15 En termes de mesures pour revenir
08:18 le plus rapidement possible au calme,

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