Emmanuel Macron a commencé ce lundi une visite de 3 jours à Marseille, deux après le lancement du plan "Marseille en grand". Pour le premier jour de son déplacement, le président de la République insiste sur les thématiques sécuritaires.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 primaire, on a mis dans nos écoles,
00:02 et ça c'est déjà en cours, la demi-heure de sport,
00:05 c'est la meilleure politique de prévention.
00:06 Et qu'est-ce qu'on est en train de faire pour ça ?
00:09 On fait à Marseille ce qu'on ne fait dans aucune ville en France,
00:12 on rénove les écoles, on en a 182 dans le programme.
00:16 Maintenant, il faut qu'on accélère, on le sait tous ensemble.
00:18 Non, mais attendez, on a mis en place,
00:21 maintenant on va le développer, l'exploiter,
00:23 on est aux côtés de la commune.
00:24 Alors moi, je me suis engagé il y a deux ans,
00:29 là, à la rentrée, il y aura déjà les premières qui sortent,
00:32 il y a un délai incomplétible de travaux,
00:33 mais de là où je suis, je pouvais difficilement faire beaucoup plus.
00:37 Et non, ce n'est pas des promesses, moi, madame.
00:39 D'abord, un, on ne le fait pour aucune autre commune en France,
00:43 deux, je vous l'ai dit il y a deux ans,
00:46 je viens vous rendre compte, et je vous dis où on en est,
00:48 je veux que ça aille plus vite,
00:50 et on en a 182 dans le programme, les 182, j'irai au bout.
00:55 Et je vous le dis les yeux dans les yeux.
00:57 Et je viens rendre compte, et c'est pour ça que,
00:58 quand c'est fait un peu, je dis vous n'êtes pas juste,
01:02 c'est fait un peu, non mais c'est vrai,
01:03 elle est dans le programme, et elle est pour quand ?
01:06 Donc vous allez la voir, simplement,
01:10 il y a des délais d'études, ensuite il y a les travaux qu'il
01:14 faut faire et il faut aller au bout.
01:15 Mais ça, on s'engage et donc on va refaire les écoles.
01:17 Non, mais attendez, je vais vous dire sincèrement,
01:21 non mais vous êtes en colère, vous êtes en colère,
01:25 vous en avez marre.
01:28 Moi, je suis là devant vous, vous n'avez jamais vu un président
01:31 qui est venu pour la deuxième fois trois jours devant vous.
01:33 Donc moi, je partage votre indignation.
01:35 Mais non, mais moi, je ne prends pas les engueulades
01:40 pour toutes les décennies passées.
01:42 Donc je veux bien prendre les engueulades,
01:44 quand on me dit, il y a deux ans, vous nous avez dit qu'il y
01:46 aurait 100 s'il n'y a pas 100.
01:47 Pardon, mais sur la sécurité, j'avais donné des chiffres précis,
01:50 tout y est.
01:51 Sur les transports, j'avais donné des montants d'investissement,
01:54 tout y est.
01:55 Et après, les calendriers, je veux que ça aille plus vite,
01:57 on ne le fait pas tout seul.
01:58 Avec le maire, maintenant, on est complètement calé
02:01 et on développe l'agenda, on y sera.
02:04 Donc c'est bon.
02:06 Mais non, mais moi, je partage votre colère,
02:08 mais cette colère, cette colère, elle doit être positive.
02:11 Non, mais c'est trop, parce que pendant des décennies,
02:14 pourquoi ça n'a pas bougé ?
02:15 Parce qu'on est venu vous voir, on a dit, on partage votre colère,
02:18 mais c'est un autre qui fait le boulot.
02:19 Moi, de là où je suis, je ne peux pas vous dire que
02:21 c'est un autre qui fait le boulot.
02:22 Je vais vous dire, on va tous bosser ensemble.
02:25 Mais il y a un moment donné, cette colère,
02:26 il faut que vous la convertissiez en projet,
02:28 il faut qu'on la convertisse en projet.
02:29 Sinon, dès que je suis parti, on repart comme en 40,
02:32 tout le monde dit "ce n'est pas moi, c'est l'autre",
02:34 tout le monde se divise, tout le monde se tire la bourre,
02:37 et après, on vient vous voir, on vous aime bien,
02:38 vous êtes en colère, vous avez raison.
02:40 C'est trop facile.
02:41 Ça fait des décennies qu'on vous dit "c'est bien, vous êtes en colère".
02:44 C'est dur, vous vivez une vie difficile.
02:46 Votre colère, elle est justifiée,
02:49 mais la colère, elle ne suffit pas.
02:52 On doit régler les causes profondes.
02:54 Moi, c'est pour ça que je suis devant vous.
02:55 Donc...
02:57 Mais c'est vrai !
02:59 Donc maintenant, on enchaîne.