La rébellion de Wagner, «une sorte de mascarade», pour l'écrivain russo-ukrainien Vladimir Fédorovski

  • l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr

Retrouvez "Le grand rendez-vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-grand-rendez-vous
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 On a envie de vous demander comment vous, qui connaissez évidemment très bien cette histoire,
00:04 et puis de l'intérieur ce qu'il en est,
00:06 comment vous avez vécu ce basculement soudain, ce coup de théâtre si singulier ?
00:11 Vous savez, je vous rappelle que j'étais porte-parole de la résistance au Pouche de Moscou de 91,
00:20 alors je connaissais comment se prépare le coup d'État.
00:24 Vous avez utilisé le mot qu'il fallait, c'est une sorte de mascarade.
00:29 Évidemment, Prégozhin n'avait aucune chance d'aller jusqu'à Moscou.
00:34 Il aurait été stoppé par l'aviation, mais dans le bain de sang.
00:39 Je suis légèrement plus nuancé que vous, invité.
00:43 Je pense que dans cette affaire, Poutine ne sort pas nécessairement affaibli.
00:51 Vous comprenez, les Russes, ils se prouvent une sorte de soulagement.
00:56 Aujourd'hui, la guerre civile, ils craignent la guerre civile et la destabilisation,
01:02 peut arriver à leur pays.
01:05 Évidemment, beaucoup de choses vont défendre de l'évolution militaire,
01:10 qui est très contradictoire aujourd'hui.
01:12 J'aurais pu vous donner mes scénarii, mais ils sont tous apocalyptiques,
01:18 et je ne voudrais pas vraiment vous gâcher le dimanche avec mes scénarii.
01:25 Donc, en définitive, ça dépendra de la situation militaire.
01:29 Sur le plan géopolitique, en revanche, hier, je tiens à vous souligner
01:34 que les Américains ont été très prudents.
01:37 Le mot qui revient aujourd'hui, vraiment la première ligne,
01:42 je pense qu'ils vont discuter ça au sommet de l'OTAN,
01:46 c'est « comment éviter la déstabilisation de la Russie ? ».
01:50 Et sur ce plan-là, c'est un revers à la fois de « mainstream »,
01:55 vous connaissez comment ça c'est dans les médias,
01:57 ils vous ont raconté les spécialistes de Covid qui sont devenus spécialistes de l'Ukraine,
02:02 ils vous ont raconté beaucoup de n'importe quoi,
02:05 mais d'autre part, c'est un revers aussi pour les néoconservateurs américains,
02:09 ou autour de Biden, qui ont misé sur le départ de Poutine,
02:17 sur la déstabilisation de la Russie,
02:20 et il faut féliciter que Biden a pris hier une solution très sage et très prudente.
02:26 C'est un nouveau élément à prendre en compte pour l'umbregléo-géopolitique
02:31 qui nous attend en perspective de…
02:34 C'est important ce que vous dites, Vladimir Fédorovski,
02:38 vous dites que les Américains, d'ailleurs à l'épreuve des faits,
02:43 finalement vont se contenter du maintien, de la stabilité de Poutine,
02:49 évidemment au lieu d'avoir, comme l'ont dit nos invités,
02:52 l'enfant terrible au sens sanglant du terme de Poutine,
02:56 c'est qui est Prigojine.
02:58 Prigojine, vous savez, c'est un vrai perdant dans cette affaire.
03:02 Vous savez, dans le système Poutine, mais c'était prévisible,
03:05 il devait être évancé, il sera exfiltré en Biélorussie,
03:10 et je ne donne pas un copec sur son avenir.
03:14 Tout ce qu'on nous a raconté sur la présentation
03:17 qu'il sera une sorte d'Eltsine de temps moderne, c'est n'importe quoi,
03:20 puisque lui, il n'est pas Eltsine que j'ai bien connu,
03:23 et certainement, Poutine n'est pas Gorbatchev.
03:27 D'ailleurs, je vous signale que,
03:29 pourquoi les Russes sont si sensibles à cette gestion de la crise ?
03:35 Parce qu'ils se souviennent très bien
03:37 quand Eltsine, dans la situation onologue,
03:40 il a chargé la mitraillette, il a tué 1 500 personnes,
03:45 personne en Occident n'a parlé de ça en 1993,
03:49 et finalement, il a rangé l'affaire dans le bain de sang.
03:53 Le bain de sang, c'était évité cette fois-ci.
03:56 Mais je pense que, franchement,
03:58 la position de prudence du président Joe Biden,
04:02 dont je félicite, je pense que ça peut inaugurer
04:07 une sorte de nouvelle possibilité sur le plan diplomatique.
04:12 Ce n'est pas demain la veille.
04:13 Je vous dis en attendant, ce qui nous attend,
04:15 c'est l'escalade sans précédent,
04:17 parce que la situation sur place,
04:19 contrairement à ce qu'on vous raconte,
04:20 est très contradictoire.

Recommandée