[#Déclaration] Déclaration de Maitre Gael Nze, consultant Juridique de Serge Olivier Nzikoue

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[#Déclaration] Déclaration de Maitre Gael Nze, consultant Juridique de Serge Olivier Nzikoue

Maître Gaël Nze consultant juridique du 1er enquêteur technique d'aviation assermenté Gabonais Serge Olivier Nzikoue.
Recruté par le président Ali Bongo Ondimba comme capitaine dans ce corps d'élites de l'armée gabonaise, Serge Olivier Nzikoue est illégalement radié des effectifs et affecté au ministère des Transports avant que ses émoluments lui soient coupés.

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Transcription
00:00 Bonjour, je suis Maître Gaël Zeéama, consultant juridique de M. Ndziko et Serge Olivier,
00:09 au 1er enquêteur technique d'aviation gabonais à Sermonté.
00:13 Donc c'est pour moi un réel plaisir de venir répondre, sinon à portée de la lumière,
00:19 sur certains faits qui lui sont reprochés et qui le préjudicient.
00:24 Alors je vais commencer par vous présenter cette arêtée qui m'amuse et qui ne cesse de m'amuser,
00:31 une arêtée présidentielle. Alors on n'a jamais vu ça à part au Gabon, qu'un président arrête.
00:37 Ce que l'on sait juridiquement c'est qu'un président décrète, la plupart du temps, sinon dans la majorité des cas.
00:43 Alors c'est quoi le problème de cette arêtée présidentielle ? Vous allez rire avec moi, c'est quoi son problème ?
00:49 Le problème c'est qu'il y a un décret qui est d'abord sorti, engageant M. Serge Olivier Ndziko
00:55 en qualité d'officier de police judiciaire à compétence spéciale.
01:01 Alors par un engagement, le président de la République, son Excellence Ali Ben Bongo Ndiba,
01:07 avait engagé M. Serge Olivier Ndziko dans la garde républicaine.
01:12 Mais nous sommes étonnés, du moins pour ma part, je suis étonné en tant que juriste, que un acte soit pris pour engager quelqu'un
01:20 et qu'un autre acte soit pris pour le démettre de ses fonctions. Je dis comment c'est impossible.
01:26 Il y a là un problème de parallélisme de forme. Ce que le droit exige, que ce soit au Gabon ou partout ailleurs,
01:32 c'est que l'acte par lequel vous avez été engagé, qui vous confère cet endroit, soit le même acte,
01:38 pris par la même autorité, pour vous démettre également de vos fonctions ou alors vous arracher vos droits
01:45 qui vous ont été conférés d'une certaine manière. Alors cet acte-là, dans cet arrêté, je disais, présidentiel,
01:52 est tout à fait faux. Du moins, ce qu'on nous prouve le contraire, que c'est vrai. Mais sinon, je ne pense pas
01:58 qu'il y aurait un juriste, même pas le meilleur du monde, qui viendra nous prouver qu'un président peut arrêter.
02:03 Donc ce tact-là est faux et dit que M. Serge Olivier doit cesser d'exercer ses fonctions, n'est que pure machination
02:11 et très mal pensée et très mal mise en musique. Alors vous avez ici le même Serge Olivier par une attestation
02:23 de prise de service qui a été mise à la disposition du ministère du Transport après la gratte républicaine.
02:31 Et là-bas, il exerce en tant qu'officier de police judiciaire à compétence spéciale. Et il y a eu une note de service,
02:41 semble-t-il, qui aurait été prise, disant que M. Serge Olivier ne pouvait plus exercer au sein de ce ministère.
02:53 Alors, étant donné que cet acte est entaché de plusieurs irrégularités, pour ne pas dire qu'il est faux en lui-même,
03:01 ça veut donc dire que M. Serge Olivier doit garder ses fonctions. Et le ministre de la Défense à l'époque, M. Piga,
03:08 s'étant rendu compte de cette erreur administrative, a décidé, pour essayer de sauver les meubles,
03:16 d'envoyer M. Serge Olivier Ndikwe en détachement auprès du ministère du Transport. Et vous le voyez ici,
03:24 on parle de preuve à l'appui, il y a une attestation de présence au poste signée par le ministre de l'époque, Estelle Ondo.
03:32 Donc vous voyez que, d'une certaine manière, au Gabon, il y a des choses qui se passent et on ne comprend pas
03:38 pourquoi M. Serge Olivier est non seulement privé de son salaire à la garde républicaine et encore d'autres émoluments.
03:46 Ça vraiment, on a besoin de comprendre ce qui se passe. On espère qu'un jour ou l'autre, les hautes autorités auront l'amabilité
03:53 d'apporter à ces derniers des éclairages. Mais je crois, je mets quiconque le veut au défi, qu'on sera tous dans l'incapacité
04:03 de lui donner des preuves de pourquoi son salaire est coupé et pourquoi il ne bénéficie pas des autres émoluments.
04:11 Alors son conseil, M. Meilleur, avait adressé, parce qu'il a commencé à rencontrer plusieurs difficultés dans l'administration
04:20 gabonaise et notamment au ministère du Transport. Il a adressé une demande d'intervention à Mme la secrétaire générale
04:26 du ministère du Transport, chef de l'administration. Je vais me donner la peine de vous lire cette demande d'intervention.
04:36 Alors, affaire M. Ndikwe Serge Olivier, compte état gabonais, spécialement au ministère du Transport.
04:44 Objet, demande d'intervention. Madame la secrétaire générale, par la présente, M. Ndikwe Serge Olivier sollicite
04:51 votre intervention urgente pour les faits suivants. En effet, il a été interpellé et gardé à vue du samedi 10 au mardi 13 juin 2023
05:04 par l'unité de la direction générale des recherches, donc on l'appelle Généralement Gabon, DGR, pour des faits supposés
05:11 d'usurpation du titre et sur la base d'une dénonciation écrite et signée par, et comme disant, Guy Patrick,
05:17 sans tenir compte de la procédure en matière administrative. Je vais commenter cette partie.
05:24 Vous savez, en matière administrative, lorsqu'il y a un problème qui est posé, normalement, n'importe qui ne se lève pas
05:36 pour dénoncer un problème au sein de l'administration. On a des autorités compétentes. Nous, nous sommes là avec
05:45 le secrétaire général. Si on a constaté un délit aussi grave qu'une usurpation de titre au sein d'une administration
05:54 aussi importante que le ministère du Transport, à mon avis, je pense que c'est le chef, le patron de l'administration
06:02 qui devrait saisir ce problème, pas M. Ndikwe Patrick qui est venu saisir je ne sais quelle juridiction
06:10 pour l'usurpation de titre. Nous allons y revenir. Il poursuit en disant « Permettez-moi de présenter mon client,
06:18 M. Ndikwe Serge-Olivier, né le 8 avril 1979 à Iguama, province de Langounier. Premier Gabonais à avoir bénéficié
06:28 d'une bourse de pilotage pour l'Afrique du Sud et l'Éthiopie, doublé d'une fonction simulateur Boeing 737 NG
06:37 du centre Paname à Miami, USA. Détenteur d'une licence de pilote professionnel d'aviation de la prestigieuse
06:44 Ethiopian Airlines Aviation Académique, donc première académie d'aviation africaine, il faut bien le retenir.
06:51 Aux USA, premier bureau mondial, premier Gabonais certifié du Bureau d'enquête sur les incidents et accidents
07:00 d'aviation d'Angleterre en juillet 2022. Il est également premier Gabonais diplômé en boîte noire des AONF,
07:08 premier Gabonais à avoir prêté serment sur les incidents et accidents d'aviation au tribunal de première instance
07:14 de Libreville, détenteur de la 4 0001, officier de police judiciaire à compétence spéciale. Premier Gabonais
07:22 et premier de l'espace CEMAC représentant l'Asie. Étant un agent régulièrement recruté, seule une faute
07:31 professionnelle peut faire l'objet de poursuites après que le premier responsable de l'entité administrative
07:38 ait constaté la faute. S'ensuit une demande d'explication. Si elle est répétée, fera l'objet d'une dénonciation
07:49 auprès du ministère des Transports et du secrétariat général du ministère des Transports, chef de l'administration,
07:55 qui peut traduire l'agent en cause devant le conseil de discipline et peut décider à la fin de l'auditionner,
08:03 initier une action judiciaire si nécessaire par l'intermédiaire du secrétariat ou du secrétaire général du ministère
08:10 des Transports, chef de l'administration, contre l'indélicat. Or, ce procédu n'a pas été initié par l'autorité compétente.
08:18 Vu la Constitution, vu la Convention relative à l'aviation civile internationale signée à Chicago, le 7 décembre 1944,
08:27 ensemble l'acte d'adhésion irrelative signé à Libreville le 18 janvier 1962, vu le décret numéro 00-235-BA-PL-BA-MTL du 4 octobre 2018,
08:42 portant réorganisation du bureau d'enquête sur les incidents et accidents d'aviation, l'article 14 dispose que
08:50 les enquêteurs techniques bénéficient d'un statut particulier le garantissant l'indépendance nécessaire conformément aux dispositions des textes en vigueur.
09:01 L'article 15 du même décret dispose que, avant leur entrée en fonction, les enquêteurs techniques désignés à l'article 14
09:11 et ci-dessus prêtent devant le tribunal du lieu de leur affectation le serment suivant.
09:18 « Je jure de fidèlement remplir mes fonctions, d'observer en tous les devoirs qu'elles m'imposent, respecter strictement les lois de la République gabonaise
09:31 pour exercer les pouvoirs qui me sont conférés dans le but de suivre l'application ou constater la violation du Code de l'Aviation civile
09:39 et des textes qui en découlent pour son application, de toutes les conventions internationales relatives à l'aviation civile auxquelles la République gabonaise est ou sera partie.
09:52 Je jure d'agir et de me conduire toujours loyalement dans l'exercice de mes fonctions d'enquêteurs techniques.
10:00 Conformément aux exigences de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale, filiale de l'Organisation des Nations Unies et de l'ONU né tributaire d'un État,
10:11 il est incontestable que les exigences et recommandations en matière de la sécurité aérienne et la mise en conformité aux règles et standards internationaux sont supras aux décisions des États membres.
10:25 A l'aut decret n°00235/PR/MTL du 4 octobre 2018 portant réorganisation du Bureau d'enquête sur les incidents et accidents d'aviation
10:37 et au départ à la retraite des fonctions des trois agences sur quatre que compte le Bureau d'enquête des incidents et accidents d'aviation,
10:46 M. Serge-Olivier Ndikwe, enquêteur technique d'aviation assermenté au Bureau d'enquête des incidents et accidents d'aviation au ministère des Transports,
10:55 s'est retrouvé seul agent et pour garantir la continuité du service.
11:00 Conformément aux articles 12, 15 et 16 du décret, il a exercé entre autres au poste de directeur du bureau susmentionné au vu et au su de toutes les autorités étatiques.
11:14 Il ne l'a jamais fait dans l'illégalité.
11:18 Contre toute attente et en violation du décret susmentionné, en date du 22 juin 2021, l'ancien ministre Brice Constant Payat a pris une note de service
11:33 en nommant M. Guy Patrick Ekom Edzan, ne répondant pas aux critères comme nouveau directeur intermédiaire du bureau que nous venons de citer.
11:45 Le tribunal administratif a été saisi afin d'annulation de la dite note de service et le conseil d'État également saisi pour la régularisation de la situation administrative des agents du BIA,
11:59 qui a été conformément à la Convention relative à l'aviation civile internationale signée à Chicago le 7 décembre 1944,
12:06 ensemble l'acte d'adhésion i-relative signé à Libreville le 18 janvier 1976 et l'article 16 du décret.
12:15 C'est du fait de ces deux procédures pendantes qu'il a été interpellé une fois de plus par la DGR.
12:22 Et qu'on vient de vous signaler, Madame la Secrétaire Générale, tant que les procédures sont pendantes devant les juridictions administratives compétentes,
12:30 ne sont pas vidées et les décisions ne sont pas devenues définitives et exécutoires,
12:36 tout autre procédure postérieure relativement à la situation administrative ayant le même objet,
12:42 ou un lien connexe à une cause déjà pendante devant une juridiction, doivent être sursis se conformément à la loi.
12:51 De ce qui précède, il a informé par courrier en date du 10 mai 2023 et reçu le 11 mai 2023,
12:59 M. le Premier ministre, chef du gouvernement, chef de l'administration gabonaise,
13:04 le 25 mai de la même année des correspondances au ministre des Transports et le procureur de la République.
13:12 C'est pourquoi, conformément au décret n°00235/PR/MTL du 4 octobre 2018, portant réorganisation du bureau d'enquête sur les incidents et accidents d'aviation,
13:26 mon client sollicite votre intervention urgente à faire de ce soir à toutes les procédures contre M. Serge-Olivier Ndikwe,
13:34 jusqu'à droit connu des mérites de saisine antérieures. Quant aux suites et toutes les diligences que vous accomplirez dans le dossier de cette affaire,
13:43 croyez-moi, Mme la Secrétaire Générale, l'hommage de mon profond respect.
13:48 A la suite de ce que l'on vient de lire, je tiens quand même à préciser quelque chose au peuple gabonais.
13:55 C'est que les directeurs du bureau d'enquête d'incidents et d'accidents d'aviation sont nommés en Conseil des ministres.
14:06 Mais il y a un fait étonnant. Vous voyez cet acte-là ? C'est une note de service signée par le ministre des Transports de l'époque.
14:14 Si vous regardez, si vous faites bien attention à cette note, elle est entachée de plusieurs irrégularités.
14:21 Comme je viens d'abord de le dire, c'est que les directeurs du bureau que je viens de citer sont nommés en Conseil des ministres.
14:28 Or là, c'est par une note de service que M. Guy-Patrick Ekomzon est nommé en qualité de directeur du bureau d'enquête d'incidents et d'accidents d'aviation.
14:40 Quelque chose qui ne devrait pas se faire. Et la série "Sul au gâteau", c'est qu'il est nommé jusqu'à nouvel ordre.
14:48 Où est-ce qu'on a vu ça ? Quand on assume l'intérim, c'est jusqu'à un certain fait ou une certaine date. Mais de là jusqu'à nouvel ordre, on veut bien comprendre.
14:56 Je n'ai pas envie de critiquer les secrétaires qui ont saisi cette note, mais vous voyez, le monsieur s'appelle Brice Constant Payat.
15:04 Or, je vous dis comment ce n'est plus la même personne lorsqu'on parle de Brice Contant Payat.
15:11 Je ne veux pas accuser les secrétaires du ministère des Transports. Je n'ai rien contre eux.
15:16 Or, vous revenez ici. Il y a un ordre de mission qui a été signé par les hautes autorités de la République.
15:24 Que dit cet ordre de mission ?
15:27 Ordre de mission. Le président de la République gabonaise, chef de l'État, prescrit à...
15:33 On parle du président de la République, chef de l'État.
15:36 Il prescrit à monsieur Serge-Olivier Ndzikwe, représentant Bureau enquête incident et accident d'aviation du ministère des Transports, de l'équipement des infrastructures et de l'habitat, de se rendre en Éthiopie, à Disabéba.
15:51 Donc vous voyez que cet acte est contre-signé par le chef de l'administration gabonaise, le Premier ministre et d'autres hauts fonctionnaires du Gabon.
16:01 Ce qui donne la légitimité et qui donne même une reconnaissance de ses compétences à monsieur Serge-Olivier Ndzikwe, que c'est lui qui devrait exercer ses fonctions.
16:12 Et l'autre qui a été nommé par note de service, il n'a aucune compétence en matière juridique.
16:21 Parce que sa nomination d'abord ne respecte pas les procédures.
16:25 Et si c'est le ministre des Transports qui a pris cette note de service pour le nommer, vous voyez qu'il y a des patrons au-dessus du ministre des Transports.
16:36 Je cite d'abord son chef, qui est le Premier ministre, et celui qui est au-dessus même de son chef, le président de la République.
16:44 Vous voyez que les choses vont de soi et je vous laisse, chers compatriotes, tirer des conclusions logiques par rapport à ce flou administratif.
16:52 Alors, chers compatriotes, je vous présente cette autre note de mission.
16:56 C'est sur la base de ce document-là que monsieur Guy Patrinkzun s'est permis de saisir le parquet de la République pour dénoncer l'usurpation des titres à l'encontre de monsieur Serge-Olivier Ndzikwe.
17:12 Alors, qu'est-ce qui se passe ? Je vous ai montré ce premier ordre de mission qui a été signé par le président de la République, le Premier ministre.
17:20 Et vous voyez que monsieur Serge Ndzikwe-Olivier a signalé à la hiérarchie que vu que le bureau d'enquête n'a pas de directeur en ce moment,
17:32 et vu qu'il a été désigné comme représentant, assurant ainsi l'intérim, il a donc signalé à la hiérarchie qu'il va continuer à exercer, à représenter,
17:45 en tant que besoin se fera, le bureau d'enquête au niveau du Gabon et à l'international.
17:51 Et en agissant ainsi, il a pu signer un ordre de mission où il devait se rendre en Italie.
17:58 Et on ne sait pas pour quelles raisons, quelqu'un qui n'appartient même pas au corps,
18:03 quelqu'un qui n'a aucune compétence en la matière et qui veut s'imposer, je ne sais pas si c'est parce qu'il y a des francs qu'il faut réclamer dans ce sens-là,
18:10 il vient et il dit qu'il y a usurpation des titres.
18:14 Quelqu'un qui n'appartient même pas au corps et qui a été nommé par un acte inférieur légalement à une décision prise par le président de la République.
18:24 Donc il y a des choses qui se passent dans notre pays et on a du mal à comprendre.
18:29 Et M. Serge-Olivier Ndikwe s'est permis également de saisir, il a joué son rôle,
18:36 et c'est son devoir de saisir le procureur de la République, de saisir les autorités compétentes,
18:42 lorsqu'il constate des infractions, lorsqu'il constate des irrégularités au niveau de son service.
18:49 Et c'est ce qu'il a fait. Nous pouvons lire les articles 14 et combinés 15 du décret 00235.
18:58 L'article 14 nous dit que les enquêteurs techniques bénéficient d'un statut particulier
19:03 le garantissant l'indépendance nécessaire conformément aux dispositions des textes en vigueur.
19:09 Le garantissant l'indépendance nécessaire. Il faut bien souligner cette partie.
19:15 Et dans l'article 15, il nous revient de lire ceci.
19:20 Avant de leur entrée en fonction, les enquêteurs techniques désignés à l'article 14 et ci-dessus
19:26 prêtent devant le tribunal du lieu de leur affectation, en l'occurrence le tribunal de première instance Libreville,
19:33 le serment suivant. Je jure de fidèlement remplir mes fonctions, d'observer en tout les droits qu'elles m'imposent
19:43 et d'apporter mon concours à la justice avec diligence et probité.
19:49 De respecter strictement les lois de la République gabonaise pour exercer les pouvoirs qui me sont conférés
19:56 dans le but de suiver l'application ou constater la violation du Code de la Version Civile et des textes
20:04 qui en découlent pour son application.
20:07 De toutes les conventions internationales relatives à la version civile auxquelles la République gabonaise est ou sera partie.
20:17 Je jure d'agir et de me conduire toujours loyalement dans l'exercice de mes fonctions d'enquête technique.
20:24 Chers compatriotes, la faute pour M. Ndikwe, je le crois, la faute aurait été, et son détracteur aurait pu aller sur cette base-là,
20:35 si M. Ndikwe Senge-Olivier n'aurait pas agi conformément aux serments qu'il avait prêtés.
20:41 Or, son serment l'oblige, lorsque il constate des insuffisances, lorsqu'il constate des irrégularités, lorsqu'il constate des infractions,
20:52 de dénoncer cela. Et c'est ce qu'il a régulièrement fait.
20:56 Aurait-il été une faute pour lui d'agir et de se conformer à la loi gabonaise ?
21:02 Ou alors, il faudrait nous dire s'il faudrait que tous les gabonais se mettent dans la violation pure et simple du droit,
21:10 et alors dans quoi on sera invité à se retrouver. Cela, je l'ignore.
21:14 Vous voyez que le monsieur, loin de le défendre, nous sommes pour la justice, nous sommes pour le droit,
21:20 et c'est toujours de ce côté que moi, personnellement, je me rangerai.
21:24 Vous voyez, voilà sa carte professionnelle.
21:26 Et ici, c'est la carte d'officier de police judiciaire à compétence spéciale, matricule numéro 0001.
21:35 Voyez-vous que ce monsieur, il a le privilège, et c'est peut-être pour cela qu'on l'envie,
21:42 il a le privilège d'être premier en tout, pour ne pas dire unique.
21:46 Et cette carte-là lui confère le droit, pour ne pas dire l'obligation même,
21:52 lorsque besoin se fait sentir, lorsqu'infraction est constatée, lorsque la loi est violée,
21:58 lorsque les conventions sont violées, de jouer son rôle.
22:02 Dénoncer devant le procureur de la République, dénoncer devant les autorités compétentes,
22:07 toutes ces irrégularités observées.
22:10 Alors vous voyez que sur sa carte, carte d'officier de police judiciaire à compétence spéciale,
22:15 il y a un logo là. C'est lui dire que cette carte-là a également un caractère diplomatique.
22:22 Ça a un caractère diplomatique. Et qu'est-ce que ça veut dire ?
22:25 Parce qu'il est placé sous la tutelle directe de l'ONU, l'Organisation Nationale des Nations Unies.
22:29 Donc vu le décret 200.00235, il est dit ici, vu la constitution,
22:37 vu la convention relative à l'aviation civile internationale signée à Chicago,
22:41 le 7 décembre 1944, ensemble avec l'acte d'adhésion irrelative signé à Libreville le 18 janvier 1962.
22:52 C'est sur la base de ces conventions-là que M. Serge Olivier, en tant qu'officier de police judiciaire à compétence spéciale,
23:03 se place d'une certaine manière au-dessus même des autres OPJ.
23:07 Parce que les conventions internationales, il faut quand même le rappeler, je ne sais pas s'ils ont des conseils juridiques.
23:15 Il leur faut parfois consulter leurs conseils juridiques, parce que les traités sont placés au-dessus des normes nationales.
23:24 Il faut le rappeler à qui veut l'entendre. Et on ne peut pas venir poursuivre quelqu'un
23:30 parce qu'il agit dans le respect et conformément à un traité international qui lui confère ses pleins pouvoirs.
23:38 Pour finir, vous voyez qu'outre le fait que nos autorités judiciaires et autres soient tenues par les conventions internationales,
23:47 vous voyez également ce procès verbal de prestation de serment.
23:51 Il a été signé par le président du tribunal de première instance de Libreville,
23:55 il a été signé par le greffier correctionnel, il a été signé par le procureur de la République.
24:01 Donc on lui donnait ici le pouvoir d'agir conformément à ses fonctions.
24:05 Et c'est ce qu'il a fait. Et moi je me sentirais mal, si non confus, que le procureur se condamne,
24:14 je préfère dire ça comme ça, se condamne, qu'il ait donné à quelqu'un l'autorisation d'agir de cette façon,
24:19 et lorsque la personne va agir de cette façon-là, on l'interpelle.
24:23 Vraiment, il faudrait que les autorités gabonaises, qu'elles soient politiques, administratives ou judiciaires,
24:30 prennent leurs responsabilités pour mettre à la place ce qu'il faut, les hommes et les femmes qu'il faut.
24:36 Nous ne voulons plus retomber dans des situations d'Einstein-Miracle, où des signataires de je ne sais quelle convention ou quoi,
24:44 n'avaient aucune compétence, vraiment aucune compétence à la matière pour signer ces actes-là.
24:50 Et malheureusement, M. Serge-Olivier Ndikwe est poursuivi ici, parce qu'il revendique sa place d'être là où il doit être, là où il devait être.
25:04 Alors il faudrait que dans notre pays, les gens prennent leurs responsabilités, et qu'on arrête, pour le bien de notre État,
25:13 pour le bien de notre chère nation, de mettre des personnes qui ont juste pris part à un séminaire à Libreville,
25:21 de formation en bureau d'enquête d'incidents d'aviation, à Libreville, et puis revendiquer la paternité ou encore la compétence
25:32 de pouvoir assumer des choses aussi techniques, je dis aussi techniques, à la place des gens qui ont été aux États-Unis,
25:39 qui ont sacrifié des nuits, qui ont sacrifié des jours, pour pouvoir suivre une formation de qualité.
25:46 Une formation de qualité. J'ai du mal à comprendre comment quelqu'un qui est respecté sur le plan international,
25:54 quelqu'un qui est indispensable dans certains secteurs à l'international, soit humilié de la sorte au Gabon.
26:01 C'est vraiment écœurant. D'autant plus que, à son actif, M. Serge-Olivier Ndikwe a réussi à faire recruter 11 Gabonaises à Ethiopian Airlines.
26:15 Il a réussi à permettre à 13 Gabonaises de suivre une formation en Afrique du Sud.
26:23 Il est même allé jusqu'à négocier des subventions à l'international pour le bureau d'enquête du Gabon.
26:30 Est-ce parce qu'aujourd'hui, au Gabon, le bureau d'enquête a défendu que des griffes sortent maintenant de partout
26:39 pour essayer d'accaparer cette place-là ? Nous voulons encore le dire, M. le Président, chef de la République,
26:46 vous êtes notre père à tous, vous connaissez les mérites de tout un chacun.
26:51 C'est vous qui avez fait venir M. Serge-Olivier Ndikwe au Gabon. Vous connaissez ses compétences.
26:57 Mettez les personnes qu'il faut à la place qu'il faut pour éviter d'autres extérimistes. Je vous remercie.
27:05 Merci.
27:07 Sous-titrage Société Radio-Canada
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