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Vendredi 23 juin 2023, BE SMART reçoit Carmen Castellucci (Responsable de la section féminine, Rugby club Drancy) et Raí Souza Vieira de Oliveira (cofondateur, Gol de Letra)

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00:00 (Générique)
00:05 Et aujourd'hui on parle d'inclusion par le sport avec les trophées de l'inclusion par le sport qui ont été décernés la semaine dernière par l'équipe et l'agence pour l'éducation par le sport.
00:14 J'ai la chance de recevoir sur ce plateau De Lorea, RAI, ancien footballeur évidemment, cofondateur de Gol d'Eletra, et Carmen Castellucci qui est coach de rugby club de Drancy, la section féminine.
00:25 Vous êtes également joueuse internationale de rugby. Bonjour à tous les deux.
00:29 Bonjour.
00:30 D'abord je vais commencer par vous Carmen, vous êtes lauréate dans la catégorie jeunes.
00:36 Je ne sais pas quel âge vous avez mais c'est impressionnant de voir une joueuse internationale qui, dès son plus jeune âge presque, prend déjà un engagement envers la génération qui suit.
00:49 Qu'est-ce qui a motivé ça chez vous ?
00:51 Moi j'ai 20 ans.
00:53 Vous avez 20 ans ?
00:55 Oui et franchement pour moi je pense que le développement social lié à l'esport ça a toujours été ma passion et quelque chose qui m'a poussée vers l'avant toujours.
01:06 Et je pense que surtout dans le rugby féminin il y a beaucoup à développer et donc je pense que c'est bien d'avoir le plus de monde possible engagé.
01:16 Nous en tant que joueuse on a une grande parole à porter pour motiver les filles et pour essayer de les faire avancer pour qu'elles aillent dans les meilleures conditions de nous.
01:27 Raï, vous avez reçu le trophée d'honneur pour vos actions à côté de Gol d'Eletra.
01:33 C'est une fondation que vous avez créée je crois en 1998 avec Leonardo, autre international brésilien qui a évolué lui aussi au PSG.
01:39 Quelle était l'origine de ce projet ? J'entends beaucoup dans ce que dit Carmen finalement qu'il y a une espèce de rôle modèle aussi des joueurs ou des sportifs quels qu'ils soient.
01:48 Est-ce que c'est quelque chose dans lequel vous vous inscrivez aujourd'hui ?
01:51 Moi je suis déjà un peu plus âgé qu'elle.
01:54 Un tout petit peu.
01:55 J'ai continué à marier le projet, j'avais 35 ans, 34, 35, c'était jeune, elle est beaucoup plus jeune.
02:02 Mais c'est vrai que j'ai juste déjà avant de répondre de féliciter Carmen parce que je crois que ça nous rend plus optimistes pour l'avenir, pour le futur, pour la vie, pour la planète.
02:13 Quand on voit des jeunes comme elle, je donne un exemple chez les hommes, le foot Vinicius Junior, qui est quelqu'un qui est très engagé, qui a déjà un projet au Brésil, qui a 22, 23 ans aussi.
02:27 C'est vrai que les jeunes qui commencent déjà, c'est plus sensible déjà depuis jeune, ça devient aussi des exemples pour les nouvelles générations qui arrivent et ça nous donne des espoirs pour les plus âgés.
02:42 Bon, on a démarré le projet, c'était en 98, 99.
02:48 C'est un projet parce qu'au Brésil, c'est la différence d'opportunité dans la vie.
02:55 C'est un pays très injuste, c'est un pays riche, mais on l'a provoqué un peu partout, la majorité de la population.
03:01 Pour moi, ça a toujours été une question parce que moi j'ai côtoyé des joueurs qui avaient des origines très humbles, pauvres, et qui avaient beaucoup de potentiel, d'intelligence, mais qui n'avaient pas eu d'opportunité.
03:16 Avant de finir la carrière, je voulais monter des centres dans des quartiers difficiles pour montrer, donner des opportunités aux gens, surtout dans le sport, dont le sport attire.
03:26 Il y a ce pouvoir de mobilisation, de communication, de mobilisation envers des nouvelles générations.
03:33 Pour moi, c'était pas que le foot, on a eu cette expérience au rugby au Brésil, mais il y a le basket, le volley, tout ça.
03:40 Mais c'est surtout le sport pour l'éducation au départ, pour les plus petits, l'éducation, les valeurs, et petit à petit, le sport aussi pour l'accessoire social.
03:51 On utilise le sport pour les attirer, et après on fait la formation vers l'emploi à côté, s'ils veulent devenir dans le sport, rester dans le sport,
04:00 s'ils veulent devenir des éducateurs sportifs, des joueurs, mais même s'ils s'intéressent pas pour devenir un pro dans le sport, on fait d'autres formations.
04:09 Aujourd'hui c'est 5000 enfants et jeunes, on a commencé avec 100 enfants et jeunes, aujourd'hui c'est 5000,
04:16 et pendant plus de 20 ans, il y a plus de 30 000 enfants et jeunes qui sont passés, plus en famille, dans le quartier.
04:22 Donc c'est un travail des quartiers, qu'on utilise le sport, on dit pour l'insertion sociale, mais aussi pour le développement social du quartier.
04:30 Qu'est-ce que ça apporte le sport dans la vie d'un jeune ? Vous évoquez les valeurs, mais dans la construction c'est quoi ?
04:36 C'est le collectif, le fait d'être avec les autres, et c'est ça qui favorise finalement l'insertion sociale ?
04:40 C'est ce côté qu'on appelle au Brésil la socialisation.
04:44 Et quand on est ensemble, on commence à échanger, on se met ensemble pour s'amuser, pour faire du sport, et quand on est ensemble,
04:54 on commence à dire "bon, notre quartier, on peut améliorer ça, on peut..."
04:57 Donc on essaie aussi de stimuler l'esprit critique, parce que c'est pas le sport pour le sport, pour le divertissement, mais c'est le sport aussi pour...
05:06 Dès qu'ils sont ensemble, c'est ce côté de la socialisation.
05:12 Après aussi, quand on dit les valeurs, la discipline, le fait des stratégies pour arriver à un but commun.
05:22 Donc il y a plein de choses dans le sport qu'on peut utiliser pour aider dans le développement humain de chaque enfant, et aussi collectif.
05:32 Et on travaille beaucoup avec les écoles publiques aussi, dont les écoles dans les quartiers difficiles sont vraiment les écoles publiques à bas niveau.
05:41 Donc aussi on utilise le sport pour que les enfants restent à l'école, et aussi pour que...
05:48 On voit souvent le sport, il est vu comme quelque chose, une matière à côté.
05:55 Il y a le sport, mais le sport ça peut être un support pour l'autre, complémentaire avec les autres matières.
06:04 Donc il faut aussi que c'est un peu systématisé, on prend des préjugés par rapport au sport.
06:11 Si tu fais du sport, c'est pour ça que tu penses, soit tu fais du sport.
06:16 Et non, il y a tellement de choses dans le sport, quand on parle des Jeux Olympiques, on parle des géopolitiques, on parle de géographie, on parle de l'histoire, on parle d'économie, du sport.
06:27 Donc il faut aussi qu'on utilise tout ce pouvoir, ce pouvoir de mobilisation, mais aussi ce pouvoir d'avoir ce côté transversal avec les autres matières
06:40 pour donner support à le développement complet, plus large, d'être humain.
06:45 Carmen, vous vous adressez plutôt à des jeunes filles.
06:49 Quelles sont les actions que vous menez à leur côté et comment ça se passe au quotidien ?
06:53 Pour nous, c'était très important d'aller directement dans leur collège et lycée.
06:58 Et notre action, cette année, on n'a pas eu l'opportunité de faire tout ce qu'on voulait.
07:05 Ce sera pour l'année prochaine.
07:06 En gros, on a été là-bas avec moi et d'autres copines internationales de l'équipe de France, aux Pays-Bas ou en Espagne, qui jouent aussi à Bobigny avec moi.
07:19 On a été dans leur classe, c'était hors sportif, c'était vraiment raconter l'histoire du rugby féminin.
07:27 Les bases, depuis le début, franchement, les premiers matchs de rugby féminin, ça a été 140 ans après les premiers matchs de rugby masculin.
07:36 Des petites choses comme ça, qu'on a développées jusqu'à aujourd'hui, la finale de la Coupe du Monde.
07:44 Il y avait 45 000 spectateurs à Nouvelle-Zélande l'année dernière.
07:48 Des choses comme ça, tu les racontes à les filles et elles voient que c'est quelque chose de grand.
07:54 À côté, on a raconté nos parcours.
07:58 Parce que nous, on est joueuses internationales, on voyage beaucoup, mais aussi le rugby n'est pas professionnel.
08:04 On leur dit qu'on a des études à côté, qu'on a des travails à côté, qu'on a une vie comme elles peuvent avoir.
08:11 Et que ce n'est pas quelque chose de loin, vraiment inaccessible.
08:16 Et après aussi, je pense que la chose qui a beaucoup touché, c'est à Bobigny, avoir une équipe en elite une, avec des centres nationaux qui viennent dans les 93.
08:28 Et qui viennent des mêmes collèges où elles viennent.
08:31 Et raconter qu'elles ont été dans leur lycée, qu'elles ont commencé le rugby à la UNSS à 14 ans.
08:37 Et que maintenant, elles sont joueuses de l'équipe des France, olympiques.
08:43 Je pense que ça, quand tu leur racontes vraiment ton histoire, et que ça se rassemble à celle d'elles.
08:50 Je pense que c'est quelque chose qui touche plus que quelqu'un qui vient de l'extérieur et qui dit "Voilà, vous pouvez aller loin".
08:59 Et du coup, je pense que c'était un peu la plus importante partie de ces projets-là.
09:07 C'était leur donner un envie plus que rester à la maison.
09:11 Parce que franchement, les filles dans les 93, dans ces départements, aussi dans les QPV, des dranciers.
09:18 Dans leur maison, culturellement, c'est pas forcément évident faire un sport de combat.
09:23 Comme le rugby, avec les stéréotypes d'agressivité.
09:26 "C'est pas un sport pour les filles, tu vas devenir un mec".
09:30 Quelque chose comme ça.
09:32 Et franchement, après, on leur raconte que c'est pas du tout comme ça.
09:35 Et qu'on s'amuse, qu'on retrouve une famille dans le club.
09:38 Et que le club nous aide aussi à réussir et à nous développer en tant que femmes aussi, et pas que le sport.
09:45 Et je pense que leur donner, c'est moyen différent.
09:49 Leur donner un endroit où s'est développé, je pense que c'était très important.
09:56 Et du coup, je pense que c'est grâce à ça qu'on a réussi et que ces projets ont eu de très bons résultats.
10:06 Je pense que pour la première année, pour un club contraint de si faire quelque chose qui est pour les filles,
10:12 c'était compliqué au début, mais ils ont vu que les filles ont envie, qu'elles sont là et qu'elles veulent faire du sport.
10:19 Et du coup, c'est grâce à ça que je pense qu'il y a beaucoup de chemin à parcourir encore.
10:26 Mais oui.
10:28 Quand on parle des filles, juste un déclic, comment se faire du sport, c'est déjà une révolution.
10:34 Dans certains quartiers, ou culture, c'est énorme.
10:39 J'ai pensé au foot féminin il y a quelques années, mais aussi il y a plein de choses encore devant elle.
10:45 Mais on commence à voir des étapes, c'est parce qu'il y a des gens qui sont servis comme référence.
10:53 Carmen, elle parle des excellents résultats qu'elle a eu sur une toute petite période.
10:58 Finalement, vous savez 25 ans que la fondation existe.
11:01 Je crois que le taux de personnes qui ont réussi à s'insérer dans la société après être passées par Golgletra, c'est 70%.
11:08 Qu'est-ce qui explique un tel taux de réussite ?
11:11 On dit toujours qu'on essaie de passer un peu.
11:14 Quand je dis "on", moi j'ai beaucoup appris aussi avec les pédagogues, les éducateurs.
11:18 Ça n'a pas sorti de toute ma tête, mais après c'est des pros qui ont appris.
11:25 Ce domaine de l'éducation est devenu très admissitatif de ses métiers.
11:31 Mais c'est aussi de donner le plaisir d'apprendre.
11:36 Déjà dans des quartiers comme ça, comme Carmen a dit,
11:42 elles croient qu'elles ne sont pas capables de faire du sport, qu'elles n'ont pas le droit de faire du sport.
11:46 Et dans des quartiers comme ça, à l'école on a des échecs, on dit "on n'est pas capables, on ne va jamais réussir".
11:53 Et après, parfois pour des activités, aussi on fait à côté du sport, il y a du théâtre,
11:59 des choses qui ont du plaisir aussi, mais tu es en train d'apprendre des choses en même temps.
12:04 Donc c'est de montrer ces plaisirs, et enseigner ces plaisirs d'apprendre,
12:10 qu'on peut avoir du plaisir aussi à apprendre et de grandir, c'est déjà quelque chose qui change la vie.
12:16 Et une fois qu'on a ça, et qu'on a des outils, il y a des bons éducateurs, des bons coachs aussi,
12:22 de là ça commence à avoir une formation qui t'aide à être prêt à développer n'importe quel métier.
12:30 Et dans des quartiers comme ça, 70% des réussites c'est énorme.
12:34 Quand on parle de ça, c'est déjà non seulement des boulots, mais c'est des gens aussi qui après,
12:40 ils ont eu presque 25 ans, il y a des générations qui sont déjà passées,
12:45 50% des collaborateurs de Godelestra aujourd'hui sont des jeunes qui ont passé dans nos centres,
12:50 qui ont fait des études, qui sont revenus pour travailler.
12:53 Ça montre aussi ce résultat. Mais c'est des gens aussi qui ont à côté leur famille,
13:00 qui ont pu gagner plus que leurs parents, donc il y a un impact économique aussi.
13:06 Donc il y a plein de résultats. Il y a aussi un résultat, moi j'adore raconter une histoire,
13:11 des résultats qu'on n'arrive pas à mesurer.
13:13 Une fois on a organisé une course, on a participé à une course des 50 mètres,
13:19 il y avait plusieurs associations, des écoles, et il y a une fille qui avait 14 ans à peine, 13 ans,
13:26 elle fait la course à 50 mètres, elle arrive en deuxième place,
13:30 elle commence à pleurer, elle embrasse l'entraîneur, il commence à pleurer, pleurer, pleurer,
13:36 et elle était en deuxième. Il y avait tous les 2-3 bus qui sont de chez nous,
13:41 qui sont venus pour participer, mais aussi pour la supporter.
13:46 Et donc le coach, il lui demande "Pourquoi tu pleures ? Tu pleures parce que t'es déçu,
13:52 parce que t'es arrivé en deuxième et t'as pas gagné, ou parce que t'es content parce que t'es en deuxième ?"
13:55 Et au bout des 5 minutes qu'elle a pu se récupérer, elle a dit "Jamais dans ma vie,
14:01 il y a eu autant de monde qui me supportait."
14:04 Comment tu peux mesurer l'impact de ça dans sa vie pour toujours ?
14:08 Ça c'est le sport, les valeurs du sport.
14:10 Quand on entend cette histoire et les réussites que vous racontez,
14:13 finalement on se dit "Mais pourquoi vous ne vous essemez pas à l'international
14:16 pour faire plein de gold et letras partout dans le monde ?"
14:18 Vous y avez pensé j'imagine ?
14:20 Oui, oui, Jean-Philippe qui me...
14:23 C'est vrai qu'aujourd'hui on a une expérience d'essai mages au Guinée-Bissau, en Afrique.
14:28 On a beaucoup essaimé au Brésil, donc il y en a 2 centres propres,
14:33 il y en a 15 autres régions, des partenaires qui nous demandaient
14:36 "Est-ce qu'il faut faire un centre dans le Nord, dans le Nord-Arnès, dans d'autres régions ?"
14:40 Je dis "On n'a pas les moyens, mais on a monté au moins une structure qui va sur place,
14:44 qui détecte une association locale, et on fait la formation, et on passe le savoir,
14:49 on fait les essais mages de notre méthodologie, on forme les profs,
14:53 pour faire la même chose qu'on fait à São Paulo, Rio, donc au Brésil, 15.
14:56 Il y en a une, qui est le gouvernement brésilien qui nous a invités,
14:59 on était reconnus par le UNESCO, tout ça,
15:01 qui est une opération, une coopération avec le Guinée-Bissau, qui parle portugais aussi.
15:06 C'est vrai.
15:07 Donc on l'a fait, ça a très bien marché, on était là-bas il y a un mois de mai.
15:12 Et donc ça commence, j'ai cette expérience qu'il y en a au Brésil,
15:17 on peut essayer, avec mes contacts en Europe, et surtout en France, pourquoi pas,
15:23 on fait beaucoup de projets d'échange, des jeunes, des éducateurs,
15:27 donc il y a toujours des jeunes français qui viennent, qui ont les accueils,
15:30 des jeunes brésiliens qui viennent passer trois semaines ici,
15:32 c'est une expérience qui change leur vie aussi.
15:36 Et donc on échange surtout avec l'association esport dans la ville,
15:42 c'est une association importante ici.
15:44 Et maintenant on commence, puisque je suis plus souvent ici,
15:47 pendant les Jeux Olympiques, je vais plus souvent ici,
15:50 peut-être qu'on va en plus d'échanger ces expériences,
15:54 aussi d'avoir un projet sur place, pourquoi pas, c'est une ambition pour le futur.
15:58 Et sur les Jeux Olympiques, vous avez des projets ici en France ?
16:02 On a un projet, surtout avec la ville de Saint-Ouen,
16:05 en plus du projet qu'on fait tous les ans d'échange,
16:07 on va faire un projet esport culture du Brésil à Saint-Ouen,
16:12 parce que Saint-Ouen, c'est pas loin, c'est chez vous,
16:16 Saint-Ouen, il y a le village olympique, c'est qui va être pas loin,
16:21 et ils vont aussi accueillir les délégations brésiliennes,
16:26 beaucoup du sport, et aussi la confédération brésilienne va être installée là-bas.
16:32 Et nous on va faire pendant 3 mois, Gaudreau-Létrain,
16:35 plus une autre association culturelle, qui s'appelle Jeungada,
16:39 on va faire des démonstrations de culture brésilienne,
16:42 et aussi des échanges avec la culture brésilienne,
16:45 pendant 4 mois avant les Jeux Olympiques,
16:48 avant et pendant les Jeux Olympiques, donc on va avoir un espace,
16:51 on essaie d'avoir un espace pour avoir du spectacle,
16:56 aussi des forums du sport pour les sessions sociales,
17:00 plusieurs activités, d'amener nos expériences,
17:03 aussi échanger avec nos expériences de France et ailleurs.
17:07 Et aussi on espère, pendant un an, d'ici aux Jeux Olympiques,
17:11 avec les écoles de Saint-Ouen, construire un carnaval franco-brésilien,
17:17 qui va être présenté juste avant les Jeux Olympiques.
17:20 Carmen, justement il y a des grandes échéances sportives,
17:23 il y a effectivement les Jeux Olympiques, je crois que le rugby a 7,
17:25 si je ne dis pas de bêtises, il est au JO,
17:27 il y a évidemment la Coupe du Monde de Rugby en France,
17:30 à partir du mois d'octobre, ou quelque chose comme ça,
17:33 alors évidemment là c'est masculin,
17:35 mais est-ce que vous pensez que ce rayonnement du sport,
17:37 ces grands temps forts, ça va venir servir un peu la cause que vous défendez ?
17:41 Je pense que, surtout en France, maintenant grâce à la Coupe du Monde aussi,
17:45 il y a plein de formations que la Fédération met en place,
17:48 et du coup il y a beaucoup de sections,
17:52 moi je connais celles qui sont un peu dans l'île de France,
17:55 on a beaucoup de sections dans les quartiers,
17:57 avec des écoles primaires et des collèges,
17:59 qui sont dans les cadres de la Coupe du Monde,
18:03 il y a des formations qui s'appellent Campus 2023,
18:06 qui forment des autres emplois,
18:10 mais grâce à voilà, pour propulser cette Coupe du Monde,
18:16 du coup je pense que j'ai ressenti cet impact, surtout à Paris.
18:21 Ray, quelles sont vos ambitions pour Golden Letters à terme ?
18:26 Maintenant, c'est de continuer ce projet de CMH,
18:30 pourquoi pas à l'international,
18:33 mais pour l'instant on voit qu'il y a beaucoup de choses à...
18:37 Oui, c'est un grand pays par rapport à Golden Letters.
18:39 C'est un grand pays, et aussi une chose qui s'est déjà passée,
18:43 c'est qu'il y a certains projets,
18:45 on a eu beaucoup de bons résultats,
18:48 entre sport, éducation et formation,
18:51 qui deviennent des politiques publiques.
18:55 Moi, aujourd'hui, je vais faire un master à Sciences Po,
18:59 des politiques publiques, c'est un peu ça pour m'aider,
19:02 comment on peut utiliser cette expérience d'une association,
19:05 d'un quartier, pour aider une ville aussi à mettre en place
19:09 une action comme ça.
19:11 Et passer à l'échelle, surtout en territoire local.
19:13 Exactement, exactement.
19:15 On a eu déjà un projet de formation d'éducateurs sportifs,
19:19 qui nous, dans l'association, on l'appelait
19:21 des formations de moniteurs sportifs,
19:23 ce n'était pas officiel, il n'y avait pas de diplôme officiel,
19:26 mais on faisait une formation pour qu'ils soient
19:28 un immerteur du quartier, on peut dire.
19:30 Et le gouvernement de São Paulo a tellement apprécié
19:34 ce projet qu'ils ont pris cette méthodologie,
19:37 ont adapté pour une politique publique.
19:40 Et aujourd'hui, il y a une école, il y a plusieurs écoles,
19:43 qui ont la formation d'éducateurs sportifs
19:45 dans la même méthodologie que nous.
19:47 Et donc c'est l'État qui fait, ce n'est pas nous,
19:49 mais ils ont s'inspiré dans notre méthodologie.
19:51 Donc c'est quelque chose qui est aussi une ambition.
19:55 On inspire aussi d'autres sportistes,
19:58 donc il y a plusieurs sportistes qui s'inspirent à Roda Letra,
20:02 mais aussi d'inspirer des villes qui en ont besoin.
20:06 Au Brésil, il y a beaucoup de villes qui peuvent utiliser ça.
20:09 Au bénéfice du sport, il est beaucoup plus important,
20:13 dans le sens pour organiser un bon éducateur,
20:18 des matières, un espace.
20:21 Mais quand on compare à d'autres activités
20:24 qui en ont besoin, des matériels, plein de choses,
20:27 c'est beaucoup moins coûteux, surtout quand on voit
20:30 l'impact qu'il peut avoir.
20:32 Donc je crois que les villes peuvent voir ça de cette façon,
20:36 surtout au Brésil, où l'éducation aussi,
20:39 il y a encore beaucoup de choses à faire,
20:41 utiliser encore plus de sport pour rattraper ce retard.
20:44 Merci beaucoup à tous les deux pour vos témoignages.
20:47 - Merci.

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