L'essayiste Céline Pina réagit sur le thème de l'écologie : «Ce qu'on peut voir, c'est qu'il s'agit de préparer les enfants à un monde qui se durcit».
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00:00 Il y a aussi une autre question
00:00 qu'on peut se poser, finalement.
00:02 Lorsque le gouvernement, lorsque
00:03 Elisabeth Borne aborde
00:05 de ce sujet, il y a une façon,
00:07 finalement, d'imposer une
00:09 forme de pensée sur la question
00:11 de l'écologie.
00:12 Est-ce qu'aujourd'hui, ça veut
00:14 dire clairement qu'on n'a plus le
00:15 droit, on n'a pas le droit
00:17 de ne plus être écolo, on n'a plus
00:18 le droit de ne pas être écolo ?
00:19 En tout cas, ça peut être...
00:21 Perçu de cette façon-là.
00:22 Ça peut être perçu comme ça.
00:23 Normalement, le rôle de l'école,
00:25 ce n'est pas de former
00:27 idéologiquement des personnes,
00:28 c'est de leur donner suffisamment
00:30 d'atouts, de matières et
00:32 de compétences pour qu'elles
00:33 puissent se poser un certain
00:35 nombre de questions, aller chercher
00:37 des réponses, les résoudre et
00:39 se positionner ensuite,
00:40 politiquement ou dans leur sphère
00:42 ou dans la sphère d'action qu'elles
00:43 choisissent.
00:44 Là, ce qu'on voit, c'est
00:46 effectivement une tentative
00:48 d'idéologiser les choses.
00:50 Après, ce qu'on peut voir aussi,
00:51 c'est qu'il s'agit de préparer les
00:53 enfants à un monde qui
00:55 se durcit, à un monde
00:57 dans lequel on anticipe
00:58 une grande violence.
00:59 Il y a la violence de la guerre,
01:01 mais il y a la violence du climat
01:02 avec tout ce qui l'engendre.
01:03 Autrement dit, les questions qui
01:05 se posent sur est-ce qu'on peut
01:06 arriver à nourrir 8 milliards
01:08 d'êtres humains ?
01:09 Est-ce que ces problèmes
01:09 climatiques ne vont pas engendrer
01:11 des déplacements de population
01:13 difficiles à gérer ?
01:14 Le problème, c'est qu'en fait,
01:15 on fait tout ça d'une façon
01:18 assez cuculapraline et en fait,
01:20 tout l'arrière-champ, qui est un
01:21 arrière-champ assez sombre,
01:23 lui, est quasiment nié.
01:26 Le problème, c'est qu'en fait,
01:27 si on veut vraiment regarder
01:29 ça en face, la question,
01:31 c'est que ce ne sont peut-être pas
01:32 les enfants qui sont en première
01:33 ligne, c'est peut-être nous.
01:34 Et nous, on a peut-être tendance
01:36 à ce... Moi, ce que j'entends
01:38 quand je vois Elisabeth Bird
01:39 faire ça, c'est des politiques
01:41 qui se lavent les mains des
01:43 questions environnementales et
01:44 qui se disent de toute façon,
01:46 ce sont nos enfants qui auront
01:47 à les gérer.
01:47 [Musique]