7 Minutes Chrono avec Cécile Cukierman

TL7 - Télévision Loire 7

La Sénatrice de la Loire brigue un 3è mandat. Cécile Cukierman, sénatrice communiste du département, annonce qu'elle repart en campagne. Elle vient expliquer ce qui motive cette candidature sur le plateau de 7 Minutes Chrono sur TL7.

Transcript

00:00 [Musique]

00:13 Bonjour à tous, bienvenue. 7 minutes chrono chaque jour, la parole aux personnalités du département.

00:18 Il y a un nouveau candidat dans la course au sénatorial du 23 septembre prochain,

00:21 une candidate en l'occurrence, c'est Cécile Cukerman, sénatrice sortante de la Loire.

00:25 Cécile Cukerman, bonjour.

00:26 Bonjour.

00:27 Vous êtes sénatrice communiste de la Loire depuis 2011 et vous avez annoncé il y a peu que vous briguiez

00:31 un troisième mandat au Sénat.

00:33 Qu'est-ce qui a motivé la volonté de repartir pour un troisième mandat ?

00:37 Je crois en tout premier lieu d'abord les échanges au quotidien avec les élus locaux

00:41 et qui m'ont fait savoir qu'ils souhaitaient aussi que je demeure et que je reste sénatrice.

00:46 En second lieu, et je crois qu'il faut pouvoir le dire en politique aussi,

00:50 le plaisir dans ce mandat à pouvoir à la fois articuler les débats nationaux, les réalités locales,

00:56 j'ai envie de vous dire de faire remonter la réalité ligérienne à Paris,

01:00 tout comme de pouvoir réfléchir à construire la loi en fonction de nos réalités locales.

01:05 Et donc je crois en tout cas cette envie et cette disponibilité

01:08 que je remets effectivement devant les électeurs de notre département.

01:12 Il n'y a pas de lassitude après deux mandats au Sénat ?

01:15 Non, parce que je crois d'abord que ce sont des mandats très divers,

01:18 confrontés à travers tout le travail sénatorial, qu'il soit un travail très législatif

01:24 ou de missions, de rapports qui permettent de diversifier ce travail,

01:29 je dirais parisien en tout cas à Paris.

01:31 Et puis en même temps une réalité qui au quotidien évolue dans notre département

01:35 avec des élus, des maires, des équipes municipales qui se renouvellent,

01:38 des réalités auxquelles nous sommes confrontés,

01:41 des défis nouveaux qui s'accélèrent et auxquels on doit répondre.

01:45 Et je crois qu'au contraire, avoir finalement cette expérience

01:49 est aussi gage de pouvoir mieux mettre encore à profit ces dernières années.

01:54 Alors on sait qu'un sénateur est au plus près des collectivités locales, des maires,

01:58 notamment quelles sont les attentes des maires d'après vous en 2023 ?

02:01 Que faut-il leur dire quand on fait campagne ?

02:04 Je crois qu'il faut finalement rester ce que l'on est

02:07 et finalement le rôle d'un sénateur demeure avant tout pour les élus,

02:11 ce besoin de proximité, ce besoin parfois d'explications, de conseils.

02:15 Et moi je crois en tout cas qu'une des utilités que nous avons,

02:20 c'est d'avoir la vision des 323 communes de notre département,

02:24 les plus rurales, les plus urbaines,

02:26 et parfois des élus qui sont confrontés aux mêmes problématiques

02:29 et que nous pouvons mettre en réseau.

02:31 Et donc du coup conseiller avec un peu cette boîte à outils

02:34 que nous construisons au fur et à mesure de nos visites et de nos déplacements.

02:39 On s'est vu régulièrement dans cette émission,

02:41 on a pointé des problématiques diverses et variées qui touchaient les communes,

02:44 le manque de moyens, l'isolement du maire.

02:47 Aujourd'hui, les maires vont bien dans le département ?

02:50 D'abord je crois qu'il y a des vraies difficultés chez les élus,

02:52 comme dans toute la population,

02:54 la question de l'engagement est effectivement posée.

02:57 Il y a quand même la plus grande partie de nos élus qui vont bien,

03:00 qui je crois font de belles choses,

03:01 de belles choses au service de leur population, au service de leur territoire,

03:04 qu'il y a besoin bien évidemment de soutenir, d'accompagner,

03:07 que nous avons des défis qui sont ceux de notre société d'aujourd'hui,

03:10 qui vont être ceux de la réduction, de l'artificialisation des sols,

03:14 qui sont ceux dans notre département de la requalification de friches,

03:18 parfois même de vieilles friches dans nos territoires,

03:21 pour redonner du souffle et aménager ce territoire pour les décennies qui viennent,

03:25 pour que ce soit en tout cas un territoire équilibré,

03:28 où ils fassent bon vivre et où ils fassent bien, bon travailler.

03:31 Il va falloir accompagner les communes aussi dans la résilience

03:33 qui va forcément devoir se mettre en place,

03:35 en termes d'économie d'énergie, l'eau,

03:37 vous en parliez, le maintien des zones naturelles.

03:42 Il y a des vrais défis qui se présentent pour la sénatrice que vous êtes ?

03:46 Oui, je crois qu'il y a un vrai défi.

03:47 Tout d'abord c'est cet accompagnement des élus,

03:49 mais plus largement de leur population également,

03:52 et d'un accompagnement qui ne sera jamais bien évidemment de ma part directif,

03:56 mais qui est en tout cas d'un accompagnement parce que nous avons,

03:57 je crois, tous la même visée, le même objectif,

04:00 qui est d'éviter demain l'opposition des territoires entre eux

04:03 et la fracture des territoires.

04:05 Et ce serait ce qu'il y a de pire dans un département comme le nôtre,

04:08 qui est à la fois très urbain et très rural,

04:10 ce serait finalement d'accroître ces divisions,

04:12 alors que nous avons besoin plus que jamais pour réussir

04:15 et pour réussir au service des populations,

04:18 que chacun donne le meilleur de soi-même.

04:20 – Je voudrais qu'on parle d'étiquette politique,

04:21 c'est celui de Guillermin, vous êtes vous-même communiste,

04:25 pas de nom concernant votre liste, il faut cinq candidats,

04:28 où en êtes-vous aujourd'hui ?

04:29 Est-ce que ce sera une liste 100% communiste ?

04:32 Vous avez dit que non.

04:33 – Non, je vais faire comme j'ai fait en 2017.

04:35 – Est-ce que l'étiquette compte pour des sénatoriens ?

04:38 – Je ne pense pas, et en même temps je ne l'ai jamais cachée,

04:40 donc je n'ai pas à mentir aux gens, et je crois en mon engagement,

04:44 et je crois qu'en démocratie nous avons besoin d'engagement politique,

04:47 il peut être d'ailleurs parfois divers,

04:49 mais c'est dans la confrontation saine de cette diversité

04:52 que nous construisons l'intérêt général.

04:54 En revanche, je l'avais fait en 2017, je veux le faire cette année,

04:57 je me laisse effectivement ce début d'été pour pouvoir construire une liste,

05:01 une liste qui soit finalement à l'image de cette diversité,

05:04 et de démontrer cette capacité à pouvoir travailler ensemble,

05:07 et à construire, à générer de l'intérêt général.

05:10 Vous savez, je crois que nous sommes dans une période

05:12 où plus que jamais nous avons toutes et tous besoin de commun,

05:15 ce commun il ne se décrète pas, il doit se construire,

05:17 et en tout cas c'est aussi à cela que j'ai envie d'être utile.

05:20 – Aujourd'hui, comment est-ce que vous analysez la politique

05:25 de manière générale à Saint-Etienne, dans la Loire, quel est le climat ?

05:28 On entend dire que les élus souffrent d'agressions de plus en plus fréquentes,

05:33 on a des problématiques à Saint-Etienne avec des scandales,

05:35 comment est-ce que vous jugez le climat politique et ambiant ?

05:38 – Vous savez, je crois que la politique, même si je sais que pour beaucoup,

05:42 ils pensent que c'est une bulle à part, la politique elle fait société,

05:45 elle aide dans la société, donc elle est le reflet aussi de cette société,

05:48 dans une société où on le voit, et puis la sortie du confinement n'a pas aidé,

05:53 donc je crois qu'il y a aujourd'hui des phénomènes de violence,

05:56 d'agressivité qui s'expriment en tout cas beaucoup plus avant,

05:59 et dont effectivement les élus sont les premières victimes,

06:02 parce qu'ils sont aux premières loges de ce contact entre la décision,

06:07 l'explication de la décision et la population,

06:10 donc il faut les protéger, il faut les préserver,

06:12 non pas en les coupant du monde, mais en tout cas en rappelant que,

06:15 si aujourd'hui nous sommes en démocratie, si aujourd'hui nous faisons république,

06:19 c'est parce qu'il y a au quotidien des femmes et des hommes qui sont élus,

06:23 des femmes et des hommes qui consacrent du temps, de l'énergie,

06:26 pour pouvoir générer cette démocratie.

06:29 – On a l'impression que les Français en sont peu conscients de ça,

06:31 de l'engagement de l'élu.

06:32 – Oui, certainement, parce que quand tout va bien, on n'en prend pas conscience,

06:35 peut-être que quand les choses se dégradent,

06:36 on en prend un peu plus conscience,

06:38 et qu'il est aussi de notre responsabilité de le rappeler autant que de besoin.

06:41 – Merci beaucoup Cécile Kucarman,

06:43 sénatrice, donc communiste de la Loire depuis 2011,

06:45 et qui brigue donc un troisième mandat.

06:48 Les élections sénatoriales auront lieu le 23 septembre,

06:50 je rappelle, ce sont les grands électeurs qui votent uniquement.

06:53 Merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain,

06:55 même heure sur TL7, à demain.

06:57 [Musique]

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