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Bertrand Piccard, président et fondateur de la fondation Solar Impulse, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Il plaide pour une écologie enthousiasmante et qui fédère.

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Transcription
00:00 8h13 sur Europe 1, bonjour Bertrand Piccard.
00:07 Bonjour Dimitri.
00:08 Bienvenue sur Europe 1, vous êtes explorateur, psychiatre, pionnier des technologies propres,
00:12 président de la fondation Solar Impulse.
00:14 Vous êtes Bertrand Piccard avec André Borschberg, nous n'oublions pas, le premier homme à
00:18 avoir fait le tour du monde en avion sans carburant, simplement grâce à l'énergie
00:22 solaire, c'était en 2017.
00:23 On va parler aviation avec vous, mais une question d'abord Bertrand Piccard sur ce qui
00:28 fait l'actualité depuis 4 jours, la tragédie du Titan, ce petit sous-marin qui a visiblement
00:33 implosé sous la pression de l'eau lorsqu'il descendait vers l'épave du Titanic.
00:38 On pense évidemment aux victimes.
00:40 Votre réaction Bertrand Piccard, de fils d'océanographe, d'explorateur, vous avez
00:45 navigué vous aussi dans les fonds marins je crois.
00:47 Alors mon père m'a pris plusieurs fois avec lui dans ses sous-marins, en tout il en a
00:50 construit 5, y compris le Batiscaf qui est descendu au fond de la fosse des Mariannes
00:55 en 1960, et j'ai toujours vu mon père m'expliquer toutes les mesures de sécurité qu'il y avait
01:01 sur ses sous-marins, et visiblement il n'y avait pas du tout ces mesures de sécurité
01:05 là sur ce petit sous-marin Titan.
01:08 C'est un sous-marin qui était visiblement mal conçu, mal construit, mal entretenu.
01:13 Donc ça fait beaucoup d'erreurs.
01:14 Est-ce qu'à l'époque de Solar Impulse, peut-être dans un milieu moins hostile, les
01:19 aires, enfin davantage maîtrisées par les hommes que les fonds marins, je crois qu'il
01:23 n'y avait pas plus hostile l'espace peut-être, est-ce que vous avez fait vous des concessions
01:27 à la sécurité au nom de l'innovation, au nom des pionniers ?
01:31 Alors on ne pouvait pas, parce que l'avion devait être certifié.
01:34 Quand j'ai fait le tour du monde en ballon avec Breitling Orbit Air 3, le ballon était
01:38 certifié aussi.
01:39 Donc c'était une constante négociation avec les autorités aéronautiques, et c'est
01:44 toujours eux qui gagnaient sur la sécurité, ça je peux vous dire.
01:47 Qu'est-ce que vous pensez de ce genre d'expédition, ce tourisme, à les pionniers, élitistes
01:52 aussi, au fond des océans, à destination du Titanic, évidemment un aimant potentiel
01:57 à tourisme.
01:58 Vous savez, l'épave du Titanic c'est mythique, c'est une histoire légendaire,
02:04 c'est un des films qui a fait le plus de recettes dans l'histoire du cinéma.
02:08 Il faut voir que quand on vit dans une société qui est très normative, où les gens doivent
02:17 finalement abandonner pas mal de responsabilités personnelles au profit de règles très bien
02:21 établies, il y en a qui ont envie d'être des explorateurs, d'être des pionniers,
02:25 de prendre de la responsabilité personnelle, de prendre un peu plus de risques, sortir
02:29 de leur zone de confort, et je comprends très bien.
02:31 Alors maintenant c'est vrai que là c'est élitiste parce qu'à 250 000 dollars la plongée,
02:36 on peut peut-être faire quelque chose d'un peu plus ouvert au public, mais je comprends
02:43 que ceux qui ont les moyens aillent faire des choses comme ça.
02:45 Mais il faut choisir son engin de manière à remonter en sous-marin, le but c'est pas
02:50 de descendre, c'est de remonter, comme le disait toujours mon père.
02:52 - Bertrand Piccard, votre combat aujourd'hui c'est l'environnement.
02:55 Vous abordez très différemment de l'écologie politique de gauche qu'on entend le plus
03:00 souvent, particulièrement en France.
03:02 Vous avez été récompensé lundi à la cérémonie des lions à Cannes.
03:05 C'est une cérémonie qui récompense chaque année les meilleures campagnes de publicité
03:08 et de communication.
03:09 Vous avez reçu avec Solar Impulse, votre fondation, un lion d'or pour la campagne du prêt-à-voter.
03:15 Vous étiez venu présenter sur Europe 1 au septembre dernier au micro de Sonia Mabrouk
03:18 d'ailleurs qui nous écoute.
03:20 Est-ce que vous pouvez rappeler aux auditeurs d'Europe 1 Bertrand Piccard ce qu'est le prêt-à-voter ?
03:24 - En fait, ce qui est extraordinaire c'est qu'il y a eu deux lions d'or, deux lions
03:28 d'argent, deux lions de bronze.
03:30 - Oui, c'est vrai, j'ai donné qu'une récompense de 86.
03:31 - Mais ce qui est extraordinaire, c'est que comme les Oscars à Hollywood ou les Césars
03:36 aussi pour les films, c'est une campagne qui a été montée par Publicis.
03:39 Elle a été offerte par Publicis à ma fondation, donc c'est extraordinaire qu'elle soit aussi
03:43 bien récompensée.
03:45 Et ça visait à amener aux parlementaires et aux sénateurs des recommandations législatives
03:52 pour débloquer des solutions qui protègent l'environnement, qui n'arrivaient pas à
03:57 faire leur chemin à cause de vieux règlements ou de vieilles réglementations.
04:01 - Et prêt-à-voter, c'est-à-dire en fait la mesure, voilà, elle est écrite ?
04:05 - Elle est écrite par des juristes.
04:07 - C'est du lobbying vert en fait.
04:08 - Pardon ?
04:09 - C'est du lobbying vert.
04:10 - Moi j'aime mieux dire de l'advocacy, parce que le lobbying c'est souvent quand on veut
04:14 promouvoir des choses pour soi-même et là c'est vraiment promouvoir quelque chose pour
04:18 la collectivité.
04:19 Alors il y a deux, non il y a trois des recommandations qui ont été reprises dans la loi de promotion
04:26 des énergies renouvelables l'année passée, mais il y a maintenant plusieurs de ces recommandations
04:33 qui sont prises pour la loi sur l'industrie verte.
04:36 - Dans la législation française.
04:38 - Dans la législation française.
04:39 Donc ce prêt-à-voter continue son chemin.
04:42 Alors par exemple la gestion de l'énergie en temps réel, c'est fondamental.
04:47 Quand vous voyez en temps réel ce qui se passe, statistiquement vous baissez de 20%
04:51 vos besoins énergétiques.
04:52 - Alors attendez, on parlait ici même sur Europe 1 hier matin avec Nicolas Bouzou de
04:55 l'imposition des thermostats dans tous les logements en France en 2027 et Nicolas Bouzou
05:00 se désolait, il disait "Oh là là, encore une norme supplémentaire".
05:03 C'est vous finalement, c'est à cause de vous Bertrand Piccard.
05:06 - Mais vous savez il y a des normes qui embêtent tout le monde et des normes qui vont aider
05:10 tout le monde.
05:11 La gestion de l'énergie en temps réel, c'est quelque chose qui permet d'économiser énormément
05:16 d'énergie, de prendre conscience de ce qu'on gaspille.
05:20 - C'est un mal pour un bien si je vous comprends.
05:21 - C'est un bien pour un bien.
05:22 Et puis il y a une deuxième chose aussi, c'est la valorisation de la chaleur perdue.
05:27 Alors on peut dire que c'est une norme de plus, mais c'est une norme de plus qui permet
05:32 de récupérer de la chaleur dans les data centers pour chauffer une ville, dans les
05:37 cheminées d'usines pour pouvoir redonner de l'énergie à l'usine.
05:40 C'est 20 à 40% d'économie sur les factures énergétiques.
05:45 Donc pour l'environnement, c'est aussi pour l'économie.
05:49 Et puis dans les marchés publics, aujourd'hui vous valorisez ce qui est le moins cher, même
05:55 si sur 10 ans c'est beaucoup plus cher parce que vous utilisez plus d'énergie.
05:58 - Et combien d'entreprises françaises sont désoles parce que des marchés leur échappent
06:01 à cause de ça ?
06:02 - Exactement.
06:03 Et ça c'est une des propositions qui a été retenue par le ministre de l'économie et
06:07 par le ministre de l'industrie pour ce nouveau projet de loi sur l'industrie verte.
06:12 Et c'est extraordinaire.
06:13 Vous savez, on peut hurler, se coller la main sur les routes, jeter de la sauce tomate sur
06:20 les tableaux, mais ça ne fait pas beaucoup bouger les choses.
06:23 Je vois que Bruno Le Maire et Roland Escur font beaucoup plus bouger les choses avec
06:28 des changements législatifs.
06:29 Et ça, ça me réjouit énormément.
06:30 - Tiens, justement, quand vous regardez l'actuel poussé radical dans les mouvements écologistes,
06:35 en France, on a eu cette semaine, par exemple, la dissolution de cette nébuleuse d'associations
06:41 d'individus, les soulèvements de la terre.
06:42 Ils ont réagi par la bravade, persuadés que la cause est tellement juste qu'il faut
06:47 leur passer certains débordements, certaines transgressions avec la légalité.
06:52 Comment vous regardez ça, vous Bertrand Piccard ?
06:54 - C'est vrai que la cause est juste.
06:56 Tout à fait.
06:57 Maintenant, le moyen doit permettre de rassembler le plus de consensus possible, le plus d'efforts
07:05 possibles communs.
07:06 Et ça, c'est ce qui ne se fait pas.
07:08 Je vois au sein de la gauche des clivages qui sont en train de se faire entre ceux qui
07:14 discréditent la cause écologique et ceux qui la promeuvent.
07:17 Et on voit bien qu'on ne va pas pouvoir continuer à se battre les uns contre les autres et
07:24 croire qu'on va protéger l'environnement.
07:26 On doit arriver à réconcilier tous les efforts.
07:30 Et pour ça, on a besoin des solutions des industries.
07:33 On a besoin des finances des financiers.
07:36 On a besoin des solutions des scientifiques.
07:39 On a besoin des activistes écologistes qui font prendre conscience et qui poussent à
07:45 bouger.
07:46 On a besoin de tout le monde.
07:47 Si on ne prend qu'un seul, ça ne marche pas.
07:48 - Mais ce n'est pas un peu angélique comme vision des choses, Bertrand Piccard.
07:51 On voit bien les antagonismes.
07:54 Regardez les citoyens.
07:55 Est-ce qu'on arrive à les embarquer dans l'écologie ?
07:57 Parce que pour eux, en pratique, pour le citoyen, l'écologie aujourd'hui, c'est des interdictions
08:02 qui s'empilent.
08:03 C'est des voitures qu'il faut changer.
08:05 C'est du logement de plus en plus cher.
08:07 Bref, c'est que des sacrifices.
08:08 Vous ne la sentez pas venir la fatigue écologique ?
08:10 - Alors, si vous présentez l'écologie comme ça ou que les gens comprennent l'écologie
08:15 comme ça, bien sûr qu'ils vont détester l'écologie.
08:17 Et c'est ce qui se passe depuis 50 ans.
08:19 Un narratif d'écologie chère, rébarbative, sacrificielle pour l'économie, pour le confort,
08:27 pour la mobilité, etc.
08:28 Et les gens ne veulent pas ça.
08:30 Les gens, ils veulent un narratif écologique enthousiasmant, fédérateur, créateur d'emploi,
08:36 qui améliore le pouvoir d'achat et qui développe l'économie.
08:38 Et ça, aujourd'hui, avec les solutions comme celles qu'on a trouvées avec la fondation
08:44 Solar Impulse, comme celles qu'on va exposer à la Cité des sciences dans une exposition
08:49 à partir du 20 septembre en réponse à l'urgence climatique, eh bien aujourd'hui, c'est possible
08:54 parce que les solutions existent pour le faire.
08:56 Et ce n'est pas des solutions high tech qui n'existent pas aujourd'hui et qu'on va inventer
09:01 dans le futur.
09:02 On ne va rien avoir besoin d'attendre.
09:04 Avec la fondation Solar Impulse, on a 1515 solutions qui existent aujourd'hui, qui sont
09:11 issues du bon sens, qui sont de la technique et pas de la haute technologie.
09:14 Mais il faut qu'elles fassent leur chemin vers le marché.
09:18 Il faut que tout le monde puisse les utiliser.
09:19 Il faut que les ménages les plus modestes et même parfois les gens les plus pauvres
09:23 puissent diminuer leurs factures en baissant le gaspillage.
09:26 Et ça, il y a plein de systèmes qui existent et c'est ces systèmes là qu'il faut mettre
09:30 en place.
09:31 - Alors d'ailleurs, très concrètement, vous vous êtes rendu au Bourget cette semaine
09:34 pour le Paris Air Show.
09:35 On sait que vous aimez passionnément les avions, mais je vous imagine parfois un peu,
09:40 ça doit être un peu contrariant pour vous de voir que l'aviation, on dit souvent d'elle
09:44 que c'est elle qui boira la dernière goutte de pétrole qui restera sur terre.
09:48 Est-ce que vous croyez vous à l'avion vert ? J'ai vu fleurir toute la semaine l'expression
09:53 "le Bourget, c'est le salon de l'illusion, l'avion vert n'existera jamais".
09:56 Est-ce que vous pensez que c'est malheureusement vrai ?
09:58 - Alors, il y a beaucoup de gens qui avaient prouvé scientifiquement avant 1903 qu'un
10:02 plus lourd que l'air ne volerait jamais.
10:04 Et ça a été totalement démenti avec les frères Wright et leur premier avion.
10:08 Les spécialistes m'avaient prouvé que Solar Impulse ne volerait jamais, qu'il n'y aurait
10:12 jamais assez d'énergie pour faire voler un avion solaire jour et nuit.
10:15 - Et c'est vrai, vous avez prouvé le contraire.
10:16 - Et bien on l'a fait.
10:17 Il faut arrêter de croire que la science peut être totalement prédictive.
10:21 La science, elle se base sur les connaissances d'aujourd'hui.
10:24 Il faut de la disruption pour pouvoir faire autrement et de l'innovation, mais sans naïveté.
10:30 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'aviation a incontestablement commis des erreurs en
10:36 voulant rester en dehors des accords de Paris, en faisant du low cost qui pousse les gens
10:41 à voler, pas parce qu'ils veulent aller quelque part, mais parce que c'est pas cher.
10:45 Et ça, c'est inadmissible.
10:47 Et moi, je me bats là contre.
10:48 Je me bats contre le fait que le kérosène soit pas taxé, que les billets d'avion soient
10:52 pas taxés, mais je me bats aussi contre le fait qu'on prend l'aviation comme un bouc
10:57 émissaire alors que c'est 2,5 à 3% des émissions de CO2, à peu près autant que
11:03 digital et que dans le digital.
11:06 Vous pouvez diviser par deux l'énergie gaspillée dans le streaming en téléchargeant ce que
11:13 vous voulez regarder au lieu de le voir en streaming.
11:15 Les gens ne le savent pas.
11:17 Ça fait 50% d'économies de CO2.
11:19 Alors, on attaque l'aviation et pendant ce temps, on ne fait pas le reste.
11:22 Alors, faisons tout, faisons l'aviation, mais faisons le reste aussi.
11:25 Vous avez vu la proposition de Jean-Marc Jancovici qui dit "l'idéal, ce serait pas plus de
11:29 4 vols, pas plus de 4 fois d'avion dans la vie".
11:32 Vous en pensez quoi, Bertrand Piccard ?
11:35 Je pense que de présenter la protection de l'environnement comme ça, c'est la meilleure
11:40 manière de vous mettre beaucoup de gens contre l'écologie.
11:43 Et on revient à ce qu'on avait dit tout à l'heure.
11:45 Ça devient une écologie qui ne donne pas envie.
11:48 C'est une écologie de la tristesse.
11:50 Moi, je ne veux pas ça.
11:51 Moi, je veux une écologie qui soit enthousiasmante et qui crée l'adhésion.
11:55 Mais on peut faire de l'écologie, vous pensez, sans renoncement, sans concession sur notre
12:00 niveau de vie, Bertrand Piccard.
12:01 Parce que vous savez, j'entends des économistes dire finalement "l'avenir, c'est la stagflation.
12:06 Tout sera plus cher parce que décarboner coûte une fortune et il y aura moins de croissance".
12:10 Donc finalement, tout ça aura un coût élevé quand même.
12:14 Parce que ceux qui pensent ça se basent sur le paradigme actuel qui couple la croissance
12:22 économique avec la consommation d'énergie et donc les émissions de CO2.
12:27 On a les solutions techniques aujourd'hui pour faire l'inverse.
12:30 On a les solutions techniques pour découpler cela et avoir un développement économique
12:38 bien meilleur axé sur la qualité de l'efficience, donc sur la lutte contre le gaspillage.
12:43 Et toutes ces solutions qui permettent d'être plus économes en énergie, de baisser les
12:48 besoins énergétiques, vont créer plus de croissance que le gaspillage.
12:52 Le gaspillage coûte très cher et c'est la compte qu'il faut lutter contre toutes
12:56 les solutions qui existent aujourd'hui.
12:58 En fait, c'est un changement de paradigme qu'il faut faire et dans tout changement
13:02 de paradigme, vous avez ceux qui sont accrochés au passé et qui croient qu'on ne peut rien
13:05 changer et puis ceux qui voient qu'on peut changer.
13:07 Alors, il y a déjà 20% de décarbonation qu'on peut faire aujourd'hui dans l'aviation
13:12 avec des moyens techniques qui ne sont pas utilisés.
13:14 Donc, on a besoin, par exemple, des approches en descente constante.
13:18 Sur un jumbo jet, c'est une tonne de kérosène économisée à chaque atterrissage.
13:24 Ça ne se fait toujours pas parce que ça modifie les habitudes des contrôleurs aériens.
13:28 Eh bien, faisons ça ! Et là, on a besoin des activistes qui vont pousser à ce que
13:33 ça se fasse.
13:34 Mais moi, j'aimerais des activistes qui crient "solution, solution" au lieu de "problème,
13:37 problème".
13:38 Pour les 80% qu'on n'arrive pas encore à résoudre aujourd'hui, il faut une taxation
13:43 du kérosène, il faut de la compensation carbone et puis il faut de l'innovation parce
13:47 que Airbus annonce un avion à hydrogène pour 2035.
13:51 Je vous promets qu'ils y arriveront.
13:52 Merci beaucoup Bertrand Piccard.
13:55 Des solutions pratiques à coup zéro, ça existe.
13:58 Et félicitations encore pour vos six lions décrochés à Cannes avec Solar Impulse pour
14:03 votre prêt à voter.
14:04 Toutes ces propositions, elles sont à retrouver d'ailleurs sur le site internet de la Fondation
14:08 Solar Impulse et sur votre site internet à vous aussi Bertrand Piccard.
14:11 Merci d'être venu nous voir sur Europe 1.
14:13 Bonne journée à vous.
14:14 Il faut parler de l'écologie de manière positive.
14:15 Regrettez-moi, on vient de le faire pendant un quart d'heure.
14:17 Restez avec nous sur Europe 1 dans un instant.

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