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PREMIER LEAGUE – Dans le choc de Premier League dimanche, c'est Liverpool qui a réussi le gros coup en dominant Manchester City (1-0). Un redressement bienvenu pour les Reds, portés par un Anfield de gala. Dans Tour d'Europe, Philippe Auclair débriefe ce match avec Cyril Morin. Retrouvez l'intégralité de l'émission en podcast (Real : H.Hiault / Q.Guichard).

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Transcription
00:00 Ce qui nous réunit et ce qui réussit surtout à Liverpool, c'est Anfield.
00:05 Philippe, avec ce choc entre Liverpool et Manchester City, cette victoire de Liverpool
00:12 sur un but qu'on vous conseille d'aller voir parce que à l'heure du football moderne où
00:15 il faut relancer forcément cours, la passe d'Alisson très directe vers Moussala a été
00:21 très efficace.
00:22 On va peut-être commencer par parler de Liverpool si tu veux bien Philippe.
00:26 On en avait déjà touché un mot dans Tour d'Europe cette saison.
00:30 Tu nous avais dit qu'il n'y avait pas de péril en la demeure pour Liverpool et qu'il
00:33 ne fallait pas s'inquiéter, que cette équipe retrouverait à un moment un rythme collectif
00:37 suffisant, que les blessés allaient revenir et que la crise n'allait pas être durable
00:42 à Liverpool.
00:43 Finalement, le match de dimanche a fini par te donner raison presque.
00:47 Oui, je ne pense pas qu'ils soient entrés sur le terrain dans l'idée on va donner raison
00:52 à Philippe, mais je n'étais pas le seul à avoir ce point de vue.
00:57 Je pense par exemple à quelqu'un comme Jimmy Carragher que je connais bien et qui connaît
01:01 Liverpool dix mille fois mieux que nous tous, avait exactement la même opinion.
01:05 C'est une équipe qui depuis le début de la saison avait été secouée par des blessures
01:11 qui touchaient des joueurs vraiment importants.
01:13 Thiago Alcantara, je continue de penser que dans ce rôle, je ne sais pas, c'est un 6-8-10.
01:20 Il est absolument extraordinaire, axial.
01:23 Parce que sinon il y a Kevin De Bruyne, mais De Bruyne joue plus au plus excentré.
01:27 Mais je ne vois pas vraiment qui est aussi bon et aussi complet que Thiago Alcantara
01:31 quand il est bien évidemment en bonne condition physique, ce qui n'est pas assez souvent.
01:34 Donc il aura manqué Diogo Jota, qui au passage est vilainement blessé après ce match contre
01:41 Manchester City.
01:42 Il leur manquait également, il y a des joueurs qui étaient en méforme.
01:45 Alors pas Alisson.
01:46 Quand on parle de relance, au passage, c'est une passe d'aise pour Mohamed Salah.
01:50 C'est un petit peu comme les passes d'Ederson.
01:53 Ce sont des gardiens qui ont simplement cette capacité de pouvoir faire des dégagements
01:58 qui sont en fait des passes de 50-60 mètres parfaitement dosées dans la course de leurs
02:03 attaquants.
02:04 C'est une arme très puissante.
02:06 Et au passage, que Liverpool utilise beaucoup.
02:09 Je ne sais pas si tu as remarqué Cyril, le nombre de longs ballons qu'ils ont utilisé.
02:13 Oui, mais souvent c'est sur Luis Dias.
02:15 Quand Luis Dias est aligné, c'est vrai qu'il y a beaucoup de relances longues vers son
02:19 côté, mais quand il y a des drags, de toute façon, avec des dragsters comme Salah et
02:22 comme Luis Dias, c'est forcément efficace.
02:25 Oui, et c'est une façon également de pouvoir briser l'emprise sur l'espace qu'ont des
02:34 équipes comme Manchester City, qui sont admirablement organisées pour ça, qui savent jouer de
02:39 zone en zone.
02:40 Et dans ce cas là, le long ballon, ça peut être le ballon qui fracasse le système.
02:44 Mais bref, en l'occurrence, donc, il leur manquait des joueurs.
02:48 Il y avait beaucoup de joueurs qui n'étaient pas au top de leur forme, mais on a vu Mo Salah
02:51 qui revenait petit à petit.
02:52 Clairement.
02:53 Le coup du chapeau le plus rapide de l'histoire de la première ligue contre Rangers.
02:59 Alors, ce n'était que Rangers, mais ça met en confiance.
03:01 Là, il a été absolument magnifique.
03:03 Absolument magnifique.
03:04 On a retrouvé également le Virgil van Dijk des grands jours.
03:08 Oui, et le retour de Jo Gomez n'est pas anodin, je pense aussi.
03:10 Le fait, je pense que c'est un homme très fier.
03:15 Il le porte magnifiquement, je trouve.
03:18 Comme un impérateur.
03:19 Et il s'était dit avant ce match, non, non, non, Erling Haaland in the pocket.
03:25 Et Haaland a eu deux, trois occasions, mais des occasions qui n'étaient franchement pas
03:30 fantastiques.
03:31 Les deux coups de tête qu'il a mis où il était trop excentré.
03:35 Le ballon n'arrivait pas exactement comme il le voulait.
03:37 Il a été plutôt bon, mais ce qui s'est passé, c'est que Liverpool, tout simplement, a retrouvé
03:41 sa furia, sa vista.
03:44 Dans le foot, dans le jeu même, on ne peut pas dire que Liverpool a été supérieur
03:49 à Manchester City.
03:50 Non, c'est l'inverse qui est vrai.
03:51 Manchester City a été supérieur dans le jeu.
03:53 On regarde au niveau de la possession du ballon, mais également de l'utilisation du ballon.
03:57 Il y a pas mal de moments où Liverpool, c'était assez compliqué, on va dire, pour retrouver
04:01 pied dans cette rencontre.
04:02 Et comme le disait, je pense très justement Jamie Carragher, ce qui s'est passé, c'est
04:06 qu'on était un petit peu dans le contexte d'un match de coupe entre une équipe qui
04:10 est favorite et une autre qui a de grandes qualités, mais qui doit trouver quelque chose
04:14 de plus pour arriver à rivaliser.
04:17 Et là, ce quelque chose de plus, c'était Public Danfield, qui était fantastique.
04:21 Ça a été également, je pense, l'état d'esprit des joueurs.
04:24 Et du coup, ils ont trouvé ces 2-3% en plus dans les duels en particulier, qui leur ont
04:29 permis de mettre en danger régulièrement cette équipe de City.
04:34 Et pour moi, ils montrent un petit peu comment jouer contre City ici.
04:39 C'est à dire que ceux qui le calculent trop, qui s'imaginent que c'est en faisant ceci,
04:43 cela, en se disposant tactiquement de telle façon que non, il y a une grande partie de
04:51 pour contrer City, il faut la passion, il faut des contacts et puis surtout beaucoup
04:59 de courage.
05:00 Il faut beaucoup, beaucoup de courage.
05:01 Et puis ça aide quand on a un Mo Salah également dans ce type de forme.
05:04 Clairement.
05:05 Et puis, dans le cas d'Handfield, Philippe, je te coupe.
05:08 On est sur un bilan de Manchester City assez incroyable à Handfield.
05:12 Une seule petite victoire sur les 17 matchs passés et un Guardiola qui a même été
05:19 excédé par le public des Reds.
05:22 Ça aussi, tu parlais de la méthode pour faire tomber Manchester City.
05:27 Là aussi, avoir un public au rendez-vous dans les grandes affiches, ça peut jouer.
05:31 Ça joue énormément, ça joue surtout quand Handfield est une arène un petit peu paradoxale.
05:39 La plupart du temps, quand on va à Handfield, c'est un stade qui est en fait très calme.
05:45 Oui.
05:46 Il y a très peu de bruit.
05:47 Alors, bien évidemment, on a au début du match et à la fin du match le fameux "You
05:52 never walk alone".
05:53 Certes, mais entre les deux, "You never walk alone", si Liverpool est dans une position
05:59 dominante, ce qui a été le cas les quatre, cinq dernières années, c'est un stade très
06:04 calme qui se retrouve.
06:05 Mais quand il se retrouve, c'est extraordinaire.
06:07 Ça explose et c'est un vrai semblable.
06:09 Et ça a été le cas contre Manchester City à de nombreuses occasions.
06:12 Je me souviens, j'ai eu la chance inouïe d'être à ce fameux Liverpool Manchester
06:16 City en Ligue des champions il y a quelques années de ça.
06:20 Et très honnêtement, oui, on était tous, on avait des frissons, quels que soient les
06:26 clubs que nous supportions.
06:27 C'était extraordinaire.
06:28 Et on a retrouvé cette ambiance là.
06:30 Et en l'occurrence, Guardiola, quand il s'est adressé, bon, qui était un très, très
06:34 mauvais perdant, mais ça, c'est pas une nouvelle.
06:36 Ils le sont tous de toute façon.
06:38 Quand il s'est retourné vers le puits d'Anfield pour faire ses grands gestes, etc.
06:41 C'est ironique.
06:42 En fait, c'était plus parce qu'il pensait, il n'avait peut être pas complètement
06:46 tort que l'atmosphère était telle que cela avait une influence sur l'arbitrage.
06:51 Parce que là, c'est une chose, je t'ai dit, je pense qu'on s'en est parlé, j'allais
06:58 dire hors antenne avant, mais je crois qu'il y a vraiment un truc dont il faudrait qu'on
07:01 parle, c'est la diversité des arbitrages en Europe.
07:03 Je crois qu'on était, avec l'introduction de Lavard, on était de se diriger vers une
07:08 normalisation, une harmonisation, quelque sorte des critères de jugement pour les arbitres.
07:13 Eh bien là, moi, je vois en ce moment l'inverse qui se produit, à savoir une divergence accrue
07:19 entre la façon dont les arbitres anglais appliquent les lois du jeu, comparé à ce
07:23 qu'on a vu dans le Classico en Espagne ce week-end et dans le classique en Ligue 1 hier
07:30 soir.
07:31 Et là, très honnêtement, on a laissé jouer, mais on a laissé jouer des choses qui, à
07:37 la limite, seraient punies par des cartons dans d'autres championnats.
07:39 Et c'est ça qui a contribué d'ailleurs énormément à l'atmosphère de ce match.
07:45 On se retrouvait finalement dans un match des années 80-90 pour ce qui était de l'arbitrage,
07:49 mais dans les années 2020 pour ce qui était du rythme et de la technique.
07:52 Donc, c'est un mélange absolument parfait.
07:54 Pour le spectateur neutre, c'est un pied pas possible.
07:56 Et pour Liverpool, je dirais que c'était le meilleur contexte possible.
08:00 Pas pour Manchester City.
08:01 [Générique]

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