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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Merci à vous Jean-Marc.
00:00:03 Bonjour et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:05 Avec cette information à l'instant, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a donc acté de la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre.
00:00:13 Ça s'est passé en Conseil des ministres.
00:00:15 Gérald Darmanin qui affirme qu'aucune cause ne justifie des violences contre les forces de l'ordre.
00:00:20 Il pointe des éléments radicaux et la complaisance des élus de la NUPES.
00:00:23 Et justement, pour ces élus, beaucoup de réaction à l'instant.
00:00:27 Ils dénoncent de leur côté une dérive autoritaire.
00:00:30 Après l'agression ultra-violente à Bordeaux, la polémique s'est concentrée sur ceux qui instrumentaliseraient ce fait de société.
00:00:39 Mais on a presque oublié la réalité de ce qu'a montré la vidéo, les faits bien sûr et la réalité de cette agression.
00:00:46 On va en parler ainsi que du profil de l'agresseur qui, comme vous le voyez, a été transféré en psychiatrie.
00:00:51 Et puis nous suivons sur CNews cette course contre la montre dans les profondeurs.
00:00:55 Imaginez donc ce huis clos terrible dans un tout petit sous-marin,
00:00:59 ce submersible, une sorte de tube par 4000 mètres sous les mers pour aller dans la zone du naufrage titanique.
00:01:04 Il reste de l'oxygène jusqu'à demain, 13h dans le meilleur des cas.
00:01:09 Ils sont 5 dans cet engin dont le français Paul-Henri Narjolet.
00:01:12 Terrifiant car même s'il reste de l'espoir avec les bruits, entendu l'angoisse prédomine.
00:01:17 Et tout d'abord, le journal. Bonjour à vous, Michael Dorian.
00:01:20 Bonjour Sonia, bonjour à tous. Vous en parliez le temps presse pour retrouver le sous-marin disparu au large de l'Amérique du Nord.
00:01:27 Il reste environ 24h au sauveteur. Pour tenter d'y arriver, ce petit sous-marin touristique nommé Titan a disparu depuis dimanche
00:01:34 avec 5 personnes à son bord, dont un célèbre spécialiste français du Titanic.
00:01:38 Les dernières informations de notre correspondante aux Etats-Unis, Elisabeth Guedel.
00:01:44 Les gardes-côtes américains confirment que des bruits particuliers ont été entendus sous l'eau lors des recherches hier.
00:01:51 Des coups répétés régulièrement comme des claquements toutes les 30 minutes.
00:01:55 On ne sait pas exactement combien de temps ça a duré dans la journée, mais ça a duré au moins 4h
00:02:00 puisque c'est un avion canadien qui participe aux opérations de recherche qui a d'abord repéré ces claquements réguliers.
00:02:07 Et ça a été confirmé 4h plus tard par des balises sonar installées dans la zone de recherche.
00:02:12 La régularité de ces claquements fait dire aux secours qu'il s'agit de coups donnés par des humains, qu'il ne s'agit pas de bruit au hasard.
00:02:20 D'autres bruits ont été entendus, mais encore une fois les recherches se focalisent sur ces claquements réguliers.
00:02:25 C'est la course contre la montre, on sait que les réserves d'oxygène s'amenuisent au fil des heures.
00:02:30 L'urgence c'est bien de repérer ce petit sous-marin, de le remonter à la surface et de libérer les 5 hommes qui se trouvent à bord,
00:02:37 dont un Français, un Paul-Henri Narjolet, un spécialiste de l'épave du Titanic.
00:02:42 Elisabeth Guédel correspondante CNews à New York.
00:02:46 La dissolution des soulèvements de la Terre prononcée en Conseil des ministres tout à l'heure,
00:02:51 une annonce faite par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:02:54 Le collectif dénonce une décision très politique et lors de son compte-rendu,
00:02:58 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a justifié justement cette décision.
00:03:03 On l'écoute.
00:03:05 On peut manifester, on peut revendiquer, on peut appeler à changer la loi.
00:03:11 C'est une liberté constitutionnelle, nous la respectons.
00:03:15 Mais la meilleure manière de respecter cette liberté constitutionnelle,
00:03:18 c'est aussi d'être capable de redéfinir ensemble, en tant que citoyen,
00:03:22 et c'est le rôle des pouvoirs publics que de le faire,
00:03:24 ce qui relève de ces comportements de militantisme, qui ont toute leur place dans la société,
00:03:29 et ce qui relève, a contrario, des comportements violents.
00:03:33 Cette tentation qui reviendrait à légitimer le recours à la violence,
00:03:37 pour une idée, pour un combat, cette tentation-là, nous devons la combattre.
00:03:42 Dans l'État de droit, dans la société française, le recours à la violence n'est jamais légitime.
00:03:48 Près de 450 migrants ont été évacués hier de la place du Palais-Royal à Paris.
00:03:54 Ils manifestaient devant le Conseil d'État pour réclamer des solutions d'hébergement.
00:03:58 Une opération organisée par plusieurs associations.
00:04:01 Des tensions ont éclaté avec les forces de l'ordre.
00:04:04 Et puis dans l'actualité, également, nouvelle nuit d'orage en France.
00:04:08 Plusieurs départements ont été touchés, et notamment Le Cher, où il y a eu d'importants dégâts.
00:04:13 Regardez ces images d'arbres à terre ou encore de toitures arrachées.
00:04:16 Images tournées dans la commune de Preuilly.
00:04:19 80 à 90% des bâtiments du village ont été impactés.
00:04:23 Écoutez le témoignage de ces sinistrés.
00:04:26 Honnêtement, peut-être en 10, 15 minutes de temps, c'est arrivé très vite.
00:04:30 On n'a pas eu le temps d'un abat, un vent, mais violent, d'une violence inouïe.
00:04:36 On ne voyait plus rien, c'était tout blanc, une grêle qui s'est abattue,
00:04:40 comme on peut le constater, toutes les vignes sont hachées.
00:04:44 Troisième jour d'orage consécutif, donc, ce mercredi.
00:04:47 Météo France a placé en vigilance Orange 10 départements sur une diagonale
00:04:51 allant du sud-ouest au centre.
00:04:53 Vous le voyez parmi les départements concernés, Le Cher, une fois de plus,
00:04:57 vers la Dordogne ou encore la Haute-Vienne.
00:05:00 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:05:02 L'actualité continue, bien sûr.
00:05:03 Vous retrouvez tout de suite Sonia Mabrouk et ses invités pour Midi News.
00:05:06 Avec autour de la table, merci à vous, Michael, Olivier d'Artigolle.
00:05:09 Bonjour à vous, merci d'être là.
00:05:11 Nous avons également Élisabeth Lévy qui nous accompagne.
00:05:13 Merci également, Kevin Bossuet.
00:05:15 Bonjour Sonia.
00:05:16 Et des nôtres, nous accueillons Jérôme Jiménez, porte-parole EDF Unisapolis.
00:05:19 Bonjour à vous, Jérôme Jiménez.
00:05:21 Le docteur Jean Dorido est avec nous.
00:05:23 Bonjour docteur, psychologue, auteur aussi de ce podcast.
00:05:26 À l'origine de ce podcast, histoire criminelle en Ile-de-France,
00:05:29 sur la scène de crime.
00:05:32 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:05:34 Nous parlerons évidemment de ce huis clos terrible.
00:05:37 Je dis fascinant aussi, parce que fascinant par le côté, évidemment,
00:05:40 à la fois tragique et prenant de cette course contre la montre,
00:05:43 dans les profondeurs, nous en parlerons.
00:05:45 Mais tout d'abord, l'actualité politique,
00:05:47 c'est cette dissolution qui vient d'être actée par le ministre de l'Intérieur,
00:05:50 Gérald Darmanin, en Conseil des ministres.
00:05:53 Le ministre avait prévenu, aucune cause ne justifie des violences
00:05:57 contre les forces de l'ordre.
00:05:59 Terminés les soulèvements de la terre, terminés jusqu'à quand, Elisabeth Lévy ?
00:06:03 Moi, je pense, je suis assez contre cette dissolution,
00:06:06 comme contre toutes les autres d'ailleurs.
00:06:08 On parlera de l'efficacité, je suppose que là-dessus,
00:06:11 tout le monde pourra plus ou moins s'accorder,
00:06:13 ce que ça ne sert pas à grand-chose.
00:06:15 Mais je suis contre sur le principe.
00:06:17 C'est-à-dire, pour moi, c'est une arme de faible.
00:06:19 D'abord, c'est incohérent, parce que ce n'est pas une association
00:06:22 qui commet des violences, ce sont des individus
00:06:24 qu'on ne condamne pas ou pas assez.
00:06:26 Donc, commençons déjà par là.
00:06:28 Dès qu'il y en a un qui jette un caillou sur un policier
00:06:31 et qui prenne une vraie peine, ça oui.
00:06:34 Mais je pense qu'il faut attenter aux libertés le moins possible.
00:06:39 D'accord, mais à côté de vous, Jérôme Giménez.
00:06:41 Moi, je dévole la liberté de tout le monde.
00:06:43 Jérôme Giménez qui voit ses camarades forces de l'ordre,
00:06:45 depuis aussi gendarme, on l'a vu à Sainte-Solène,
00:06:48 ou encore sur le chantier Lyon-Turin,
00:06:50 il y a des projectiles qui volent et ses appels à manifester,
00:06:52 alors que c'est interdit.
00:06:54 Est-ce que vous dites quand même que c'est un premier pas ?
00:06:56 Nous, écoutez, notre position est très claire.
00:06:58 On souscrit pleinement à ce qui a été dit par Elémo,
00:07:01 que vous avez du ministre de l'Intérieur,
00:07:03 à savoir qu'aucune cause ne doit être le fait d'affrontements
00:07:07 et de violences aussi brutales que les événements
00:07:10 qu'on a connus à Sainte-Solène.
00:07:11 Et quand les policiers et gendarmes,
00:07:13 je vous rappelle notamment, beaucoup de gendarmes
00:07:15 ont ramassé une pluie et que ça a été un déferlement de violences sur eux,
00:07:18 j'entends très bien que pour certaines libertés,
00:07:21 le fait de dissoudre un collectif, cela vous gêne,
00:07:23 mais dans une autre société qui est de plus en plus violente,
00:07:27 est-ce qu'aujourd'hui, on ne doit pas passer par des actes aussi importants ?
00:07:30 Moi, pour nous, c'est tout à fait logique.
00:07:32 Mais est-ce qu'il le faut moins ?
00:07:33 Est-ce qu'il y aura moins d'antibes ?
00:07:34 Attendez, on va voir.
00:07:36 Mais si le ministre de l'Intérieur n'aurait pas fait ça,
00:07:38 qu'est-ce qu'on aurait entendu ?
00:07:40 Regardez la faiblesse, où est l'autorité ?
00:07:42 Où est le côté régalien ?
00:07:44 Mais l'autorité, c'est de la fausse autorité, vraiment.
00:07:46 C'est de la poudre aux yeux.
00:07:48 On va tous vous écouter.
00:07:49 Kévin Ponsuet.
00:07:50 Elizabeth, je suis d'accord avec vous.
00:07:52 Il y a de l'affichage politique.
00:07:54 Je suis d'accord avec vous.
00:07:56 Les conséquences seront minimes sur la lutte contre l'écologie radicale.
00:08:01 Mais dans une société, il est important qu'il y ait des symboles.
00:08:04 Et le fait que M. Darmanin dise que les souverainements de la terre,
00:08:08 qui s'en prennent constamment à nos policiers,
00:08:10 qui défendent une écologie radicale contre les valeurs de la République
00:08:14 et contre les valeurs de l'État français,
00:08:16 il est important qu'il dise que ce n'est plus possible.
00:08:18 Vous avez dit "symbole".
00:08:19 Vous savez qu'au sein de ce collectif, les soulèvements de la terre,
00:08:21 il y a au moins une cinquantaine, une centaine d'associations,
00:08:24 dont Attaque, etc.
00:08:25 Bref, c'est un mouvement gazeux.
00:08:27 Donc la question, après l'acte d'autorité,
00:08:29 est quels éléments concrets ?
00:08:31 Il est arrivé au ministre de l'Intérieur, par le passé,
00:08:34 de faire un affichage et des annonces politiques
00:08:36 qui n'ont pas été sécurisées sur le plan juridique,
00:08:39 notamment avec les décisions du Conseil d'État,
00:08:41 dans les semaines ou les mois qui en suffisent.
00:08:43 Et là, il y a eu une opération de communication politique.
00:08:47 Mais il s'agit, le soulèvement de la terre n'est ni une association,
00:08:51 ni une ONG.
00:08:53 C'est protéiforme selon l'initiative
00:08:55 et ça change en termes de participants.
00:08:57 Et donc je pense qu'il y a un vrai risque sur le plan juridique.
00:09:01 La seconde chose, c'est que, est-ce qu'on aurait voulu
00:09:04 dissoudre le mouvement social parce qu'il y avait des violents
00:09:07 en début de cortège avec les black lives ?
00:09:09 Non, mais non, mais non.
00:09:10 Mais qu'est-ce qui s'est passé à Saint-Solide, Olivier ?
00:09:12 Non, non, non, dans ces militants qui défendent une certaine idée
00:09:16 de l'écologie, c'est une minorité qui agit de manière violente
00:09:21 et inacceptable.
00:09:23 La majorité n'agit pas de la sorte.
00:09:26 Mais de quelle majorité vous parlez ?
00:09:28 Nous, on a vu ce qui s'est passé à Saint-Solide.
00:09:30 Ceux qui sont dans les associations que vous avez citées, par exemple.
00:09:33 Attaque, la Confédération Paysanne, je les connais bien.
00:09:36 Je vous assure que ce n'est pas des violents.
00:09:38 Mais quand ils sont présents dans un lieu où un rassemblement
00:09:40 est interdit, ce n'est pas grave.
00:09:42 La loi, ça n'existe plus.
00:09:44 Je suis pour la réponse de la police-justice.
00:09:46 Que les personnes qui sont des violents et qui s'attaquent
00:09:49 notamment aux forces de l'ordre et même à un appareil productif
00:09:52 ou à une installation, soient interpellées et jugées.
00:09:56 Olivier Véran, pardonnez-moi, ça va vous intéresser.
00:09:58 Qu'a dit le porte-parole du gouvernement ?
00:10:00 Regardez ce qui s'est passé par rapport à Saint-Solide.
00:10:02 On a tous vécu, on a commenté ces images.
00:10:04 Écoutons-le.
00:10:06 Quand vous organisez une manifestation interdite,
00:10:08 c'était le cas à Saint-Solide,
00:10:10 où vous avez plus d'un millier de personnes,
00:10:12 y compris qui viennent de l'étranger,
00:10:14 un millier d'étrangers qui viennent de l'Europe de l'Est
00:10:16 notamment, munis de barres de fer,
00:10:18 de bidons d'essence, de boules de pétanque
00:10:20 et qui cherchent à tuer des policiers et des gendarmes,
00:10:22 qui mettent le feu à des véhicules.
00:10:24 Lorsque vous avez des gens qui, sous couvert de manifestations,
00:10:26 viennent en réalité détruire des exploitations agricoles.
00:10:30 Et lorsque vous avez, semaine après semaine,
00:10:32 des manifestations qui, bien qu'interdites
00:10:34 pour des raisons de sécurité publique,
00:10:36 sont tenues, parfois même en présence d'élus
00:10:38 qui portent une écharpe tricolore.
00:10:40 Ce n'est pas leur rôle, ce n'est pas leur mission.
00:10:42 C'est même contraire au mandat qui leur a été donné par les Français.
00:10:45 Là, on bascule dans quelque chose qui est totalement différent.
00:10:48 Là, il a raison. Parfois, on a l'impression
00:10:50 quand même dans les têtes, docteur, si je puis dire,
00:10:54 on marche à l'envers. On dirait qu'il y a une inversion totale
00:10:56 des valeurs et qu'on doit l'accepter.
00:10:58 Oui, typiquement, c'est un fait que l'une des premières choses
00:11:01 qu'on apprend en psychologie clinique,
00:11:03 c'est l'importance du cadre, l'importance de la règle.
00:11:05 Et bien sûr, j'entends bien les propos d'Elisabeth Livy
00:11:08 sur les individus qui commettent des infractions.
00:11:11 Toutefois, la psychologie sociale nous apprend
00:11:14 à quel point le groupe social est extrêmement important.
00:11:18 Et même les mots, on a le même problème
00:11:21 avec les dérives sectaires, si vous voulez.
00:11:23 Même les mots, leur importance. Le fait, aujourd'hui,
00:11:25 qu'une personne ne puisse pas revendiquer l'expression
00:11:28 "soulèvement de la terre", symboliquement,
00:11:31 en termes d'imaginaire, ça a quelque chose d'important.
00:11:34 Le fait de faire l'apologie de la violence, c'est interdit.
00:11:37 Oui, mais il y a une autre chose qui est importante, quand même.
00:11:39 Par qui fait l'apologie de la violence ?
00:11:40 Pardonnez-moi, on peut vous répondre.
00:11:41 Encore une fois, je suis pour des...
00:11:43 Moi, contrairement à Olivier, je n'ai aucune sympathie pour ces gens.
00:11:45 Je pense que c'est des autos qui racontent à peu près n'importe quoi
00:11:48 et toute la panoplie de l'extrême gauchiste sur leur site,
00:11:51 c'est assez rigolo, franchement.
00:11:52 Donc, je défends leur liberté, vraiment, ça me fait mal, si vous voulez.
00:11:56 Mais, je crois que la République et la démocratie
00:12:00 sont, par définition, les régimes qui admettent
00:12:02 et savent combattre leur propre contradiction,
00:12:05 leur propre contestation.
00:12:07 Mais vous, vous n'êtes pas que la pluie de projectiles,
00:12:09 installés confortablement ici.
00:12:11 Encore une fois, si c'était susceptible d'arrêter les choses,
00:12:15 je serais pour, mais je n'y crois pas à un instant.
00:12:17 Ça participe, cette méthode.
00:12:18 C'est comme si vous commenciez par l'arme nucléaire
00:12:20 avant d'avoir simplement pris votre calache.
00:12:23 Si !
00:12:24 Je ne sais pas si...
00:12:25 Féroncez les gens, féroncez les actes.
00:12:28 Jérôme Giménez.
00:12:29 On a des centaines de personnes, des centaines.
00:12:31 Les minorités, je veux bien en vendre.
00:12:33 Mais là, on parle de centaines de personnes.
00:12:34 Vous vous rappelez de ces images qui ont été scandaleuses ?
00:12:36 Des centaines de personnes qui sont surprises aux forces de l'ordre.
00:12:39 On nous parle constamment qu'on est dans une société
00:12:41 de plus en plus violente et qu'il faut rétablir l'autorité de l'État.
00:12:44 Moi, je pense que ça ne passe pas par des décisions et par des faits.
00:12:47 Vous savez ce qu'on va faire ?
00:12:48 Si ça va mieux dans un mois, je vous rendrai justices.
00:12:51 Ce n'est pas dans un mois, on va se retrouver dans quelques minutes
00:12:53 pour les soulevants de la terre.
00:12:54 Mais je voudrais qu'on évoque quand même cette course contre la montre.
00:12:57 Imaginez donc un instant 6,5 mètres de longueur et moins de 3 mètres de diamètre.
00:13:01 Une réserve d'oxygène de 96 heures, il se déplace à environ 3 nœuds
00:13:06 grâce à trois propulseurs.
00:13:08 Ce submersible titan est-il dangereux ?
00:13:11 C'est la polémique qui est en train de monter.
00:13:13 C'est-à-dire, était-il suffisamment fiable, solide,
00:13:16 pour finalement aller à ces profondeurs ?
00:13:18 On parle de 4000 mètres pour aller explorer
00:13:21 ou continuer de voir l'épave du Titanic.
00:13:24 En tous les cas, la polémique monte,
00:13:25 d'autant qu'un ancien salarié de l'Ocean Gate,
00:13:27 qui est à l'origine de cet engin, a été licencié
00:13:30 il y a quelque temps après avoir dénoncé la dangerosité de ce petit sous-marin.
00:13:34 L'Ocean Gate aujourd'hui se défend
00:13:36 et parle de plus de 50 plongées de tests, finalement, qui ont été réalisées.
00:13:41 Nous sommes en direct, et je l'en remercie, avec Michel Lourds,
00:13:44 qui est ancien directeur du département des recherches archéologiques,
00:13:47 subaquatiques et sous-marines à Marseille.
00:13:50 Michel Lourds est également aussi un ami de M. Narjolet.
00:13:53 Je rappelle que dans ce petit équipage,
00:13:56 parmi ces cinq hommes, il y a ce Français dont nous parlons.
00:13:59 Et je voudrais quand même commencer par cela, Michel Lourds,
00:14:01 parce que c'est important de dire que Paul-Henri Narjolet a dédié sa vie
00:14:04 à la recherche sous-marine, qu'il a été pilote de sous-marins.
00:14:07 C'est un familier véritablement des fouilles sous-marines.
00:14:11 Je voulais dire, s'il y a une personne qui sait se comporter,
00:14:14 même si on ne peut pas maîtriser avec ce niveau d'angoisse
00:14:17 ce qui doit se passer dans ce huis clos,
00:14:19 mais qui sait se comporter dans ces situations peut-être extrêmes,
00:14:22 c'est bien lui, même s'il est monté avec beaucoup de doute,
00:14:25 c'est quand même quelqu'un qui n'est pas tête en l'air,
00:14:28 comme parfois on peut l'entendre ces dernières heures.
00:14:31 Oui, alors bonjour à tous et à toutes.
00:14:34 Là, je pense qu'il faut cesser ces bruits de couloirs mal assimilés.
00:14:38 Un tel a dit. Non, le sous-marin, je pense, n'était pas dangereux,
00:14:41 sinon Paul-Henri ne serait pas monté à bord
00:14:44 et surtout n'y aurait pas amené des touristes,
00:14:47 c'est-à-dire des gens pas du tout expérimentés dans le monde de la plongée très profonde.
00:14:51 C'est un type extraordinairement qualifié,
00:14:54 c'est probablement un des meilleurs,
00:14:57 le meilleur spécialiste au monde pour ces petits sous-marins d'intervention et d'exploration.
00:15:01 Effectivement, vous l'avez rappelé, il est plongeur autonome,
00:15:04 il a commencé dans les plongeurs des mineurs de la Marine nationale,
00:15:07 je l'ai connu moi-même il y a une quarantaine d'années, officier de la Marine,
00:15:10 et il a consacré sa vie à ce type de submersible.
00:15:14 Il a été le patron des sous-marins comme le Nautile d'Ifremer,
00:15:17 patron des sous-marins d'une filiale de Canal+,
00:15:20 et d'un peu plus des sous-marins Juliet Jim qui étaient des sous-marins à 1000 mètres.
00:15:23 Moi, j'ai beaucoup travaillé avec Paul-Henri,
00:15:26 j'ai beaucoup échangé avec lui, et quand j'avais besoin d'un conseil,
00:15:29 et encore là, juste avant cette mission, j'ai eu l'occasion de travailler avec lui en visio,
00:15:33 parce qu'il vit aux États-Unis,
00:15:35 et c'était pour discuter d'intervention sur une épave à très grande profondeur,
00:15:38 et je sollicitais ses conseils et son expertise.
00:15:41 C'est quelqu'un d'extrêmement brillant, très sûr de lui,
00:15:45 courageux certes, mais absolument pas fou,
00:15:48 et s'il est monté dans cette machine, c'est qu'il avait confiance pour monter dans cette machine.
00:15:52 C'est important ce que vous dites, voilà pourquoi aussi, peut-être, M. Lourds,
00:15:55 les bruits réguliers qui ont été entendus sont peut-être de son fait,
00:16:00 c'est-à-dire voilà un homme aguerri, spécialiste comme vous le dites,
00:16:04 qui sait qu'il faut envoyer des bruits différents, des bruits que peut émettre la faune,
00:16:08 ou je ne sais pas, peut-être une épave également,
00:16:11 donc des bruits réguliers, probablement d'un être humain, probablement les siens,
00:16:16 c'est peut-être ça, j'allais dire l'infime espoir auquel on se raccroche aujourd'hui.
00:16:20 Pas l'infime espoir, l'espoir tout court, si la machine n'a pas implosé,
00:16:26 si elle n'est pas coincée au fond dans des conditions où il serait difficile,
00:16:29 dans les temps qu'il nous reste de la ramener à la surface et d'en sauver l'équipage,
00:16:35 honnêtement il y a un espoir, et effectivement ce matin, je me suis levé très tôt,
00:16:39 j'ai été recueillir les informations qui provenaient des Etats-Unis et du Canada,
00:16:44 le fait qu'on ait recueilli un son, et un son régulier,
00:16:48 c'est-à-dire pas un son lié à de la faune ou à des craquements d'une épave,
00:16:52 parce que le Titanic n'est pas né guère loin,
00:16:55 mais un bruit régulier, rythmé toutes les 30 minutes,
00:16:58 ça j'ai considéré que c'était une information qui était importante,
00:17:01 parce que Paul Henry est exactement le type de personnage
00:17:05 qui est capable de calmer d'abord les gens qui l'entourent,
00:17:08 parce que le calme est extrêmement important,
00:17:10 c'est plus facile à dire à terre, vous me le direz, qu'à l'intérieur de cette boîte en plein eau,
00:17:15 mais d'être capable de les calmer par son assurance, par la confiance qu'il inspire,
00:17:19 par son expérience, puis de dire on va s'organiser,
00:17:22 évitons les mouvements, évitons de bouger de trop,
00:17:25 évitons de parler parce qu'il faut économiser l'air,
00:17:27 c'est la dent la plus précieuse dans l'instant, et puis on va se signaler,
00:17:31 il se doute qu'on va tenter de retrouver le sous-marin,
00:17:35 donc il va falloir émettre des sons pour qu'on le détecte grâce à des sonars,
00:17:39 qu'on détecte cette anomalie acoustique qui est un son rythmé et régulier,
00:17:44 et parce qu'il est régulier, on comprend qu'il est d'origine anthropique,
00:17:47 c'est probablement un humain qui l'aimait en tapant,
00:17:50 et en prenant un rythme régulier toutes les 30 minutes.
00:17:53 Oui, je reconnais que ce matin, moi j'ai absolument gardé espoir depuis le premier jour,
00:17:58 c'est évidemment une situation dangereuse aujourd'hui, très risquée,
00:18:03 le temps nous est compté, et en même temps,
00:18:06 on a la chance d'avoir à bord, la chance si j'ose dire pour nous tous,
00:18:10 quelqu'un d'aussi expérimenté que Paul-Henri Narjolet,
00:18:14 comme un ami récemment je disais, si je devais être pris dans une boîte comme ça un jour,
00:18:18 je voudrais que ce soit avec Paul-Henri,
00:18:20 parce que c'est le type en qui j'aurais suffisamment confiance.
00:18:23 Avec une question, monsieur Lourds, avec une question quand même,
00:18:27 vous avez raison, l'espoir, et tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie,
00:18:30 mais est-ce qu'on connaît la profondeur de ce signal, toute la question est là,
00:18:34 vous avez bien dit que c'est une course contre la montre,
00:18:36 c'est-à-dire qu'il faudra ensuite identifier le lieu de ce signal,
00:18:39 organiser le sauvetage, ce sont des opérations très longues,
00:18:43 il reste ce temps terrible, on est en train de grainer une course de la montre
00:18:47 qui est macabre, il n'y a pas d'autre mot, c'est-à-dire qu'il reste ces heures,
00:18:53 avant demain, 13h, et là encore on est dans les meilleures conditions,
00:18:56 c'est-à-dire qu'on parle de cette réserve d'oxygène,
00:18:59 j'allais dire comme si toutes les conditions étaient normales,
00:19:01 sauf que là on est dans un micro d'une angoisse certainement terrible,
00:19:05 et qui a certainement malheureusement des scènes de stress, d'angoisse,
00:19:09 on ne va pas les qualifier davantage.
00:19:11 Non, d'autant que ça ne sert à rien de les imaginer,
00:19:14 il y a effectivement à bord des touristes,
00:19:16 donc des passagers qui sont beaucoup moins expérimentés au domaine de la mer,
00:19:20 et de cette claustration à grande profondeur,
00:19:24 mais en même temps je vous dis, il y a des gens qui sont expérimentés,
00:19:27 et ça le calme de l'un permet parfois de ramener le calme chez l'autre,
00:19:30 et effectivement le temps est compté,
00:19:32 et pour l'instant dans les informations qui nous sont parvenues,
00:19:35 personne ne dit d'où venait le signal,
00:19:37 il n'a pas été géolocalisé pour dire si c'était un signal qui venait du grand fond,
00:19:41 ou si c'est un signal de surface,
00:19:43 parce que légitimement on pouvait s'attendre à ce que le sous-marin,
00:19:46 ils ont généralement, tous ces sous-marins, les robots,
00:19:48 une flottabilité légèrement positive,
00:19:50 de telle sorte qu'en cas de black-out absolu,
00:19:52 plus d'énergie, plus de communication, plus de moyens, pas de motorisation,
00:19:56 qu'ils remontent tout doucement à la surface.
00:19:58 Alors il y a une autre information qui n'a pas été confirmée,
00:20:01 c'est qu'un pilote canadien aurait observé une tache blanche
00:20:07 à la surface de l'océan qui pourrait être le sous-marin.
00:20:10 Là on serait presque dans une logique,
00:20:12 le sous-marin remonte tout doucement,
00:20:14 de la profondeur d'immersion où il était au moment du crash,
00:20:17 il remonte tout doucement, il se trouve à la surface,
00:20:19 puis on émet des sons de façon à ce que les capteurs immergés
00:20:22 puissent entendre ce mouvement qui est celui d'un humain qui tape,
00:20:25 et qui tape régulièrement.
00:20:27 Et vous n'allez pas taper de manière répétée, frénétiquement,
00:20:29 toute la journée.
00:20:30 Ça c'est de la consommation d'air inutile.
00:20:33 Donc tout ça, si on le met bout à bout, il y a peut-être du sens.
00:20:36 On ne peut pas ergoter et discuter à l'infini
00:20:39 sur des informations qui restent parcellaires,
00:20:41 mais en tout cas, les informations recueillies,
00:20:43 je reste confiant, si le sous-marin n'a pas implosé,
00:20:46 s'il n'est pas coincé, mais pourquoi le serait-il,
00:20:50 je pense que oui, il reste une chance,
00:20:52 et tant qu'il y aura cette chance, moi j'y crois.
00:20:55 Et vous avez entièrement raison, on va conclure avec vous
00:20:58 sur cette note d'espoir.
00:21:00 Merci, et aussi de rappeler quand même, j'allais dire,
00:21:03 les tenants et aboutissants de ce voyage.
00:21:05 Pourquoi ce professionnel de la mer et des fonds sous-marins
00:21:08 a voulu faire ça ?
00:21:10 Ce n'est pas du tout un projet tête en l'air,
00:21:12 et tout cela a été bien réfléchi.
00:21:14 Merci M. Lourd, et on espère évidemment retrouver cet équipage,
00:21:17 dont votre ami.
00:21:19 On va continuer à évoquer cette actualité.
00:21:21 Alors, c'est compliqué de réagir, parce que vous voyez,
00:21:24 on a un peu l'impression que ça pourrait être formidable
00:21:28 si c'était un scénario de film, si ce n'était pas la réalité.
00:21:31 Malheureusement, c'est la réalité.
00:21:33 Mais je vais vous dire, même dans un scénario de film,
00:21:35 qui aurait imaginé un tel scénario ?
00:21:37 C'est-à-dire qu'un équipage qui va voir l'épave du Titanic
00:21:40 et qui se retrouve pris au pied, c'est terrible.
00:21:43 Justement, pour moi, ça ressemble le plus,
00:21:45 c'est la vérité de la fiction, si vous voulez,
00:21:47 parce que ça peut, au contraire, ça aurait pu sortir
00:21:50 du cerveau d'un scénariste, et le pire,
00:21:52 c'est qu'on serait allé le voir.
00:21:54 Si vous voulez, là, une attention.
00:21:56 Le témoignage qu'on vient d'écouter est important,
00:21:58 parce qu'il s'est dit des choses diverses et variées
00:22:00 depuis quelques heures, notamment le fait
00:22:02 que ce spécialiste ne serait jamais hésité à monter
00:22:06 dans ce submersible.
00:22:08 Il semblerait que ce ne soit pas le cas,
00:22:10 qu'il était assuré de sa décision.
00:22:12 Et puis, aussi, le fait de dire, c'est la personne
00:22:16 la plus à même d'avoir le comportement adapté
00:22:18 pour aider les recherches et les secours.
00:22:21 Ce sont des éléments positifs dans un contexte
00:22:25 qui est dramatique.
00:22:27 - On va continuer à en parler.
00:22:30 Ce n'est pas une question, quand on dit fascinant,
00:22:34 fascinant dans ce décompte.
00:22:36 Je trouve que c'est horrible de faire une sorte
00:22:38 de course à la montre, parce que ce sont des heures
00:22:40 qui disparaissent des minutes, et donc autant d'oxygène.
00:22:43 - Oui, et puis on a du mal à imaginer
00:22:45 quel est le comportement humain de ces cinq personnes.
00:22:49 C'est 1,40 m sur 2,50 m.
00:22:51 On voit comment ils sont placés.
00:22:53 - On souhaite évidemment que ça se termine bien.
00:22:56 Les propos de M. Lourds étaient quand même très rassurants.
00:22:59 Et si ça se termine bien, c'est sûr qu'il y aura
00:23:02 une série sur le sujet, parce qu'il y a une dramaturgie
00:23:06 absolument inouïe.
00:23:07 - Avant la série, il y aura peut-être un procès,
00:23:09 parce que vous voyez aussi ce qui est en train de se passer
00:23:11 avec le concepteur de cet engin, dont apparemment,
00:23:14 il y a eu quand même quelques alertes.
00:23:16 - Il faut faire attention, parce que là, personne ne sait.
00:23:18 - Bien sûr.
00:23:19 - Ce qui est fascinant aussi, c'est que ces gens ne vont pas
00:23:22 dans ce sous-marin, si vous voulez, par passion du pouvoir,
00:23:25 de la guerre, que sais-je encore, ou simplement par patriotisme,
00:23:29 comme l'avaient fait les marins soviétiques, rappelez-vous,
00:23:33 russes, soviétiques, je ne me rappelle plus à quelle date c'était.
00:23:36 Ils y vont par soif de connaissance.
00:23:38 - Mais oui.
00:23:39 - Et ça, je trouve cette espèce de passion humaine,
00:23:42 de savoir, si vous voulez, de prendre des risques
00:23:44 pour savoir, c'est Christophe Colomb qui prend son bateau
00:23:47 pour aller voir.
00:23:48 - On va continuer à en parler.
00:23:50 Je vous soumettrai des extraits tout à l'heure,
00:23:52 vraiment restez avec nous, passionnants,
00:23:54 y compris de M. Narje, sa passion véritablement
00:23:57 de cette faune sous-marine, des épaves, etc.
00:24:00 C'est un milieu parfois qu'on ne connaît pas,
00:24:02 vous verrez comment tout cela fonctionne.
00:24:04 Comment ça fonctionne, une dissolution d'un collectif ?
00:24:07 Écoutons le porte-parole Olivier Véran,
00:24:09 une courte pause après ce sonneur, et on se retrouve pour le débat.
00:24:12 - Le ministre de l'Intérieur a présenté un décret
00:24:16 qui propose la dissolution du groupement des soulèvements de la terre.
00:24:20 Ce n'est pas la liberté d'expression,
00:24:23 ni la liberté de manifestation qui est en question.
00:24:26 Ce n'est pas davantage des idées qui sont sanctionnées,
00:24:29 c'est le recours répété à la violence
00:24:32 contre des biens, contre des personnes,
00:24:35 qui a été renouvelé à plusieurs occasions ces dernières semaines.
00:24:38 Défendre ces idées, sensibiliser, se mobiliser pour changer la loi,
00:24:43 oui, mais dans le respect de l'état de droit,
00:24:46 pas en sabotant, pas en dégradant, pas en appelant,
00:24:50 voire en organisant la violence.
00:24:52 Le recours à la violence n'est pas légitime dans un état de droit.
00:24:55 Et c'est bien cela qui est sanctionné.
00:24:57 - L'actualité fascinante et, j'allais dire, terrifiante,
00:25:03 on ne dit pas tragique, il y a toujours de l'espoir
00:25:05 de retrouver ce sous-marin, sous-soubmarin,
00:25:08 ce sous-soubmarin submersible,
00:25:10 on va en parler notamment dans les titres avec vous,
00:25:12 Somaïa Labidi, CNews Info.
00:25:14 - Assassinat de Chayna, pas d'appel,
00:25:19 l'accusé définitivement condamné,
00:25:21 ni le ministère public, ni l'ex-petite amie
00:25:23 n'ont interjeté appel de la décision de justice.
00:25:26 Le jeune homme est donc bien condamné à 18 ans de réclusion
00:25:30 pour avoir attiré Chayna, alors âgé de 15 ans,
00:25:33 probablement enceinte de lui dans un cabanon,
00:25:35 pour la poignarder puis la brûler vive en 2019 à Creil.
00:25:39 CFDT, Laurent Berger cède la place à Marylise Léon,
00:25:43 âgée de 46 ans, elle était depuis 2018
00:25:46 la numéro 2 du syndicat, elle devient donc
00:25:48 la deuxième femme à prendre la tête de la Confédération
00:25:51 après Nicole Nota qui l'a dirigée de 1992 à 2002.
00:25:56 C'est quelqu'un de bien, qui a du caractère,
00:25:58 qui ne va pas se laisser bouffer tous les matins,
00:26:00 affirme Laurent Berger.
00:26:02 Et puis les Etats-Unis annoncent 1,3 milliard de dollars
00:26:06 d'aide pour l'économie ukrainienne,
00:26:08 une enveloppe principalement destinée
00:26:10 aux infrastructures essentielles du pays.
00:26:12 L'annonce a été faite par le secrétaire d'Etat américain
00:26:15 Anthony Blinken lors de la conférence internationale
00:26:18 pour la reconstruction de l'Ukraine à Londres.
00:26:21 "Tant que la Russie continuera de détruire,
00:26:23 nous serons là pour aider l'Ukraine à reconstruire,
00:26:26 reconstruire les vies, reconstruire son pays,
00:26:28 reconstruire son avenir", a-t-il déclaré.
00:26:31 Merci Somaya Dissolution, actée des soulèvements de la terre.
00:26:36 Tout à l'heure, on conseille des ministres énormément de réactions
00:26:39 en partie de la gauche, de la nupes, des écologistes
00:26:42 qui affirment que ce sont des idées qui ont été sanctionnées.
00:26:45 Mais c'est la vraie question.
00:26:46 Est-ce que ce sont des idées qui ont été sanctionnées
00:26:48 ou est-ce que ce sont, j'allais dire,
00:26:50 un appel à la violence et des éco-terroristes
00:26:53 comme les a qualifiés Gérald Darmanin ?
00:26:55 On va l'écouter, le ministre de l'Intérieur,
00:26:57 hier à l'Assemblée, qui parlait de cette dissolution
00:26:59 qui est donc actée désormais.
00:27:01 Grâce au travail de nos services de renseignement
00:27:04 et grâce aux autorités italiennes que je voudrais ici remercier,
00:27:07 une centaine d'éléments radicaux venus d'Italie
00:27:10 ont pu être bloqués à la frontière.
00:27:12 Et malgré cela, malheureusement,
00:27:14 deux jours d'affrontement,
00:27:16 une autoroute occupée, une voie ferrée coupée
00:27:19 et de nombreux personnels des services publics
00:27:22 qui sont effectivement devant la haine et la violence.
00:27:26 Alors oui, à la demande du président de la République
00:27:28 et de la Première ministre,
00:27:30 demain matin, je présenterai au Conseil des ministres
00:27:33 le décret de dissolution des soulèvements de la terre.
00:27:35 C'est un sujet important, attention.
00:27:38 Soit on a sanctionné des idées, et dans ce cas-là,
00:27:40 on peut être contre ces idées.
00:27:41 Oui, mais pardonnez-moi, c'est ce que certains disent.
00:27:43 Non mais je vous pardonne tout à fait.
00:27:45 Ou alors, on estime que c'est une forme de terrorisme
00:27:48 parce qu'il y a un appel à la violence.
00:27:49 Est-ce que cet appel à la violence, il est matérialisé ?
00:27:51 Il est écrit noir sur blanc ?
00:27:53 Il faudrait lire pour ça, il y a un abécédaire qui est sorti.
00:27:57 Après, Sainte-Soligne, un abécédaire qui est sorti
00:28:00 avec 40 contributions de personnes se revendiquant
00:28:04 comme soutenant ce collectif sur le soulèvement de la terre.
00:28:06 Ça fait 185 pages, donc là, il faudrait lire attentivement.
00:28:10 Et on peut imaginer que nos gouvernants,
00:28:13 en l'occurrence le ministre de l'Intérieur,
00:28:15 a pris le temps de lire et de faire lire ces pages
00:28:18 pour prendre une décision d'une telle gravité.
00:28:20 Merci de le dire.
00:28:21 Et est-ce que cela tient comme élément devant le Conseil d'État ?
00:28:24 Je n'ai pas tout lu, mais ce que j'ai vu,
00:28:25 ce n'est jamais très explicite.
00:28:26 On comprend, il y a cette phraseologie révolutionnaire,
00:28:29 absurde, si vous voulez.
00:28:31 Mais, excusez-moi, vous allez sur le site de l'UNEF,
00:28:33 vous allez lire des trucs qui ne sont pas sur le capitalisme
00:28:36 qu'il faut abattre.
00:28:37 Vous n'abattrez pas le capitalisme.
00:28:39 Non, non, parce que là, il y a des appels…
00:28:40 Mais c'est celui du Medef sur les fonds de pension.
00:28:41 Ben voilà. Non, non, mais attendez, soyons concrets.
00:28:43 S'il y a des appels à saboter, à aller aussi détruire
00:28:46 des terres agricoles, des plantes, des plantations, etc.,
00:28:50 là, vous rentrez dans des dégradations, des formes de violence.
00:28:53 Ce sont des appels locaux, je pense.
00:28:55 C'est ce que disait Olivier tout à l'heure sur la structure
00:28:58 de ce mouvement.
00:28:59 Jamais la même.
00:29:00 Ce n'est pas une association.
00:29:01 C'est-à-dire qu'en termes administratifs et juridiques,
00:29:04 je ne suis pas sûre que son existence soit très claire.
00:29:07 Donc, ce n'est pas une association,
00:29:09 ce sont des mobilisations par Internet, souvent.
00:29:12 Ecoutez-moi.
00:29:13 Qui va accepter aujourd'hui, qui, je veux dire,
00:29:15 à part ceux qui participent, que Saint-Solène se reproduise ?
00:29:18 Parce que ce qui s'est passé sur le chantier Lyon-Turin,
00:29:20 avec une douzaine de gendarmes blessés, se reproduise-t-il ?
00:29:23 Vous avez raison, Sonia, mais la question…
00:29:24 Qu'est-ce qu'on reprocherait à M. Darmanin
00:29:27 s'il ne faisait rien ?
00:29:29 On l'a vu à Saint-Solène.
00:29:30 Ce sont des hordes de barbas qui s'en prennent à la police,
00:29:34 qui sont là pour casser.
00:29:35 Et quand j'entends ce procès politique,
00:29:37 on s'en prendrait à l'écologie politique.
00:29:39 Mais ces gens utilisent l'écologie politique
00:29:42 pour légitimer des actions violentes.
00:29:44 Regardez ce que font les Allemands.
00:29:46 Les Allemands ont le même problème avec l'écologie radicale.
00:29:48 Il y a des procédures qui sont lancées contre des militants,
00:29:51 notamment contre ceux qui s'en sont pris
00:29:53 à un oléoduc en Bavière,
00:29:55 ou contre une personne qui avait lancé une camionne sur Internet
00:29:58 pour récolter des fonds, pour faire de la désobéissance civile.
00:30:01 Mais où ça s'arrête ?
00:30:02 Pardonnez-moi, attendez, demain…
00:30:04 Attendez, demain, où ça s'arrête, Olivier Dertugol ?
00:30:07 Est-ce que demain, si on n'est pas d'accord
00:30:09 avec un certain collectif ou un certain mouvement,
00:30:11 on va dire écoutez, des solutions ?
00:30:13 Jusqu'où ça va, ça c'est une vraie question,
00:30:15 mais j'aimerais répondre à Kévin.
00:30:16 Bien évidemment, les personnes qui incendient
00:30:19 des cars de police, qui se comportent
00:30:21 comme ils se sont comportés à Saint-Solène,
00:30:23 doivent être inquiétées et jugées très sévèrement.
00:30:26 Mais est-ce que tu ne crois pas que ça peut être aussi
00:30:28 une aggravation de la crise politique,
00:30:30 la crise d'autorité, si l'annonce politique
00:30:32 faite aujourd'hui est retoquée après
00:30:34 sur le plan juridique, comme on a connu sur d'autres affaires ?
00:30:36 Est-ce que ça ne participe pas ?
00:30:38 Ça c'est le risque de la politique.
00:30:40 Si on n'a pas un gouvernement d'amateurs,
00:30:42 il faut véritablement que tout soit sécurisé.
00:30:45 Et on sait très bien…
00:30:46 Mais vu que ça a traîné, ils ont étudié.
00:30:48 Vous savez aussi qu'il y a un débat sérieux
00:30:50 au sein même de l'exécutif,
00:30:51 qu'Elisabeth Borne ne souhaitait pas cette décision,
00:30:54 pour les raisons que j'explique.
00:30:56 Mais sinon, il fait pleurer l'Etat.
00:30:58 Faire de la politique, c'est prendre des risques.
00:31:01 Olivier, on ne peut pas laisser ce genre de gens
00:31:03 s'en prendre à des politiques de l'Etat.
00:31:05 Je pense que ça n'aura aucun effet.
00:31:08 Le symbole est important.
00:31:11 Pardon quand même de rappeler l'importance de la règle.
00:31:13 Ce que vous décrivez, monsieur D'Artigolle,
00:31:15 on peut dire en même temps que c'est souhaitable,
00:31:17 dans un Etat de droit, chacun fait son job.
00:31:19 Il y a un ministre de l'Intérieur qui est dans son rôle,
00:31:22 pleinement, en décrétant cette dissolution.
00:31:26 Et puis si d'aventure, il s'avère que tout ça n'est pas fidèle
00:31:29 à nos règles et à nos lois,
00:31:31 eh bien ce sera retoqué.
00:31:32 Et tout ça est plutôt rassurant,
00:31:34 parce que tout se passe conformément à la règle.
00:31:37 Mais excusez-moi justement pas.
00:31:39 Parce qu'en fait, c'est complètement,
00:31:41 encore une fois, c'est du théâtre.
00:31:43 Parce que la règle, ce serait de sanctionner.
00:31:45 D'abord, ce serait que les manifestations interdites
00:31:47 n'aient pas lieu, elles ont lieu.
00:31:49 Ce serait de sanctionner chaque personne
00:31:52 qui commet une déprédation.
00:31:54 Or, depuis tout à l'heure, vous faites comme si
00:31:57 vous n'aviez pas entendu, là quand même,
00:31:59 une question importante, peut-être pas la seule,
00:32:01 qui est à quoi ça servira.
00:32:03 Et beaucoup d'éléments nous disent que même si elle est validée,
00:32:07 regardez ce qui s'est passé avec le CCIF.
00:32:09 C'est simple.
00:32:10 Est-ce que ça a rendu moins nuisible ?
00:32:13 Mais la politique est affaire de symbole.
00:32:15 C'est ainsi.
00:32:17 Même si ça ne sert à rien, le ministre ou de l'Inter...
00:32:19 Le symbole du moins puissant, si vous voulez.
00:32:21 Mais pour le policier qui est installé à côté de vous,
00:32:23 Jérôme Jiménez, il vous dit "Nous, on attendait ça.
00:32:25 On a marre de recevoir sur la tête ces projectiles."
00:32:28 D'une partie, il est vrai, de ceux qui sont présents,
00:32:30 sur ces ZAD, en tous les cas, ils veulent les transformer ainsi.
00:32:34 Sur l'Imane et Kouissens, vous avez le souvenir
00:32:36 que l'État est sorti renforcé de ce qui s'est passé ?
00:32:39 Mais il a raison !
00:32:41 Une procédure qui aboutit en notre dedans...
00:32:43 Monsieur, vous pouvez s'exprimer ? Jérôme Jiménez.
00:32:45 Mais je crois qu'en fait aussi, il y a aussi...
00:32:47 Tout à l'heure, Olivier parlait dans une manifestation,
00:32:49 s'il y a des débordements, est-ce que ça se passerait de la sorte ?
00:32:52 Je vous rappelle que quand il y a des débordements...
00:32:54 Au moins, ce ne sont pas des débordements, c'est des actes inadmissibles.
00:32:56 Là, c'est... Exactement.
00:32:58 Mais les premiers qui seront pointés du doigt
00:33:00 et qui devront répondre de soucis dans le cortège,
00:33:03 c'est les organisations syndicales,
00:33:05 notamment avec les services d'ordre, etc.
00:33:07 Là, on était sur un rassemblement interdit,
00:33:09 des centaines de personnes organisées, des...
00:33:12 Des élus locaux, des personnes étaient là,
00:33:17 ont cautionné directement, indirectement, par les réseaux sociaux,
00:33:21 tout ce qui s'est passé.
00:33:23 Donc, bien évidemment, c'est insupportable.
00:33:25 Et cela va dans le sens de rétablir l'autocertification.
00:33:27 Mais est-ce que vous savez que ces élus qui sont sains
00:33:29 de leur écharpe tricolore, pour la plupart,
00:33:31 mettent sur le même plan la violence,
00:33:33 le monopole de la violence légitime de la police
00:33:35 et une violence de ses manifestants ?
00:33:37 Après, écoutez, il ne faut plus s'étonner
00:33:40 qu'aujourd'hui, il y ait des risques
00:33:42 dans une manifestation pour son intégrité physique, etc.
00:33:45 Il n'y a pas de règles qui sont respectées.
00:33:47 - Je me battrai bec et rond pour le droit de dire des âneries.
00:33:50 - J'ai compris. - Pardon.
00:33:52 - Ils ont le droit de dire ces âneries.
00:33:54 Ils sont élus, on ne va pas les désélirer.
00:33:56 - C'est pour ça que c'est mon plus fidèle soutien sur le plateau.
00:33:58 - Oui. - Pardon, Elisabeth Pellis,
00:34:00 c'est un fait quand même en termes de psychologie,
00:34:02 de la radicalisation. - Ah, alors ça, ça...
00:34:04 - Il y a quand même, aujourd'hui, une urgence climatique
00:34:06 qui est réelle, qui crée une anxiété énorme,
00:34:08 et c'est Solène Nitzin qui le rappelle très bien
00:34:10 dans l'archipel du Goulag, pour qu'un individu
00:34:12 puisse commettre des atrocités,
00:34:14 il faut qu'il ait la conviction de faire le bien.
00:34:16 - Mais Jean-Claude Dorideau, si au nom d'une cause,
00:34:18 elle est juste, fut-elle la plus, je veux dire,
00:34:20 la plus importante, si on peut faire une hiérarchie des causes,
00:34:23 alors on dit, tout est possible, y compris à vous.
00:34:26 - Non, précisément, c'est précisément ce que je veux dire,
00:34:29 qu'il y a un vrai risque, aujourd'hui, d'avoir des groupes
00:34:31 de plus en plus radicaux, de plus en plus violents,
00:34:34 s'apparentant de plus en plus à des espèces
00:34:36 de sectes terroristes, prônant le terrorisme,
00:34:39 et il me semble plutôt rassurant que l'exécutif
00:34:43 fasse quand même le nécessaire pour tuer dans l'ordre.
00:34:46 - Vous n'êtes pas d'accord.
00:34:48 - Je vous donne, très bonne fois, rendez-vous dans quelques mois,
00:34:51 et si cette mesure a produit des effets positifs,
00:34:54 je le reconnaîtrai. C'est un peu le sujet,
00:34:56 pardonnez-moi de m'intéresser aux conséquences.
00:34:58 - S'ils étaient vivants, s'ils restaient vivants,
00:35:01 je veux dire, pas au-delà de la réserve d'oxygène,
00:35:04 mais si, évidemment, ils poussaient les limites,
00:35:07 ce qu'on souhaite, en tous les cas, les spécialistes
00:35:09 et les experts en recherche sous-marine affirment
00:35:11 qu'ils ne seraient pas montés dans ce petit sous-marin,
00:35:14 et surtout pour aller jusqu'à de telles profondeurs,
00:35:16 on rappelle, Atlantique Nord, 4000 m de profondeur,
00:35:19 et que le Français, Paul-Henri Nargelé,
00:35:22 savait ce qu'il faisait, parce que là,
00:35:24 c'est ce qui est en train de ressortir comme débat.
00:35:26 Donc on va rappeler les faits sur l'éventuelle solidité
00:35:29 ou pas de ce submersible. On rappelle que c'est
00:35:32 un engin exigu qui est en fibre de carbone.
00:35:36 Que savons-nous, justement, sur cet engin ?
00:35:38 Tout cela est résumé par Sarah Fenzary.
00:35:40 - Après de longues heures d'incertitude,
00:35:44 l'espoir de retrouver le Titan est de nouveau permis.
00:35:47 Des signes probables de vie ont été détectés
00:35:50 par les sauveteurs à la recherche du sous-marin
00:35:52 disparu depuis dimanche, et surtout des 5 personnes
00:35:55 à son bord. Deux indices distincts, des cognements
00:35:59 ont été captés sous l'eau pendant les opérations
00:36:01 de recherche dans l'Atlantique, entendues toutes les 30 minutes.
00:36:05 - L'aéronef canadien P3 a détecté des bruits sous-marins
00:36:08 dans la zone de recherche. En conséquence,
00:36:10 les opérations du ROV ont été déplacées pour tenter
00:36:13 d'explorer l'origine des bruits.
00:36:15 - Le deuxième, la localisation d'un objet blanc
00:36:17 et rectangulaire inconnu dans l'eau.
00:36:19 Même si les secouristes arrivent à localiser l'appareil
00:36:22 dans les prochaines heures, la tâche serait extrêmement délicate,
00:36:25 voire même quasi impossible.
00:36:29 - Les chances de les retrouver en vie au cœur d'une épave
00:36:32 totalement en ruine d'ici 36 heures sont pratiquement impossibles.
00:36:36 - Après la fastidieuse phase de recherche,
00:36:40 les équipes vont devoir s'atteler à la délicate remontée
00:36:43 de l'appareil. Et pour ce faire, les secouristes pourraient
00:36:46 utiliser le robot envoyé par la France pour la troisième étape.
00:36:49 Celui-ci servirait à tendre un câble reliant le Titan
00:36:52 à un bateau, qui par la suite pourrait tracter
00:36:55 le sous-marin et ses passagers.
00:36:57 Les forces armées américaines épaulées par le Canada
00:37:00 et la France espèrent sauver les cinq personnes à bord
00:37:03 qui n'ont plus que quelques heures d'oxygène en réserve.
00:37:06 - Le plus important, c'est le temps qui est essentiel
00:37:10 pour retrouver ces personnes. Mais il y a un débat
00:37:13 qui est monté depuis quelques heures sur le fait
00:37:16 que le Français qui fait partie de cet équipage
00:37:19 avait des doutes, qu'il avait émis des doutes importants,
00:37:22 conséquents sur cet engin. On va écouter son attaché
00:37:25 de presse et son ami. Ce sont tous des spécialistes
00:37:28 des fonds sous-marins. Écoutons-le au sujet
00:37:31 des inquiétudes vis-à-vis de l'engin.
00:37:34 - Ce que je sais, c'est que Paul-Henri, avec toute son expérience,
00:37:38 son âge et tout ce qu'il a déjà vécu et traversé,
00:37:41 ne se serait jamais embarqué dans le sous-marin s'il n'avait pas
00:37:44 eu des garanties de sécurité et de sûreté, au moins
00:37:47 pour ses passagers. Parce que lui, souvent mis en danger,
00:37:50 c'est d'ailleurs ce qu'il raconte dans son bouquin,
00:37:53 plusieurs fois il s'est retrouvé dans des situations d'urgence,
00:37:56 Paul-Henri Narjolet. Donc tout me laisse à penser,
00:37:59 notamment que peut-être l'issue peut être heureuse.
00:38:02 On parlait de ses coups tout à l'heure. J'espère que c'est un bon présage.
00:38:05 - Bien. Et on va à présent écouter un plongeur,
00:38:08 spécialiste de ces recherches, là encore,
00:38:11 ami de Paul-Henri Narjolet, qui est Christian Pétron.
00:38:14 Et lui, il évoque les inquiétudes sur cet engin.
00:38:17 - La seule chose qui m'attriste, c'est que, bon,
00:38:22 moi j'avais un ami d'enfance dans cette affaire,
00:38:25 et il m'avait parlé, il y a 4 ou 5 mois,
00:38:31 il m'avait parlé de cette expédition dont il n'était pas vraiment,
00:38:37 vraiment emballé, et surtout de la nouvelle technologie
00:38:40 de ce sous-marin sur laquelle il se posait beaucoup de questions.
00:38:43 Voilà.
00:38:49 - Il y a des choses un peu, pour le moins, contradictoires.
00:38:52 On va écouter à présent Paul-Henri Narjolet,
00:38:55 qui lui-même parlait il y a quelques temps de sa passion,
00:38:58 passion autour de l'épave du Titanic.
00:39:01 C'est lui qui a remonté en partie certains objets également du Titanic.
00:39:04 Il avait une véritable fascination pour cette histoire,
00:39:07 pour cette épave, pour cette tragédie également.
00:39:10 Écoutons-le.
00:39:13 - Une grande émotion, puisque on attendait ça depuis longtemps,
00:39:16 on travaillait sur ce projet depuis plus d'un an,
00:39:19 et évidemment, le jour où on arrive et qu'on voit pour la première fois l'épave,
00:39:22 on se dit ça y est, maintenant ça commence vraiment,
00:39:25 le rêve devient réalité,
00:39:28 et on a eu une grande émotion au moment où on est arrivé sur la partie avant du Titanic.
00:39:31 - C'est l'étrave que vous avez vue en premier ?
00:39:37 - Tout à fait, oui, et en plus, il se trouve que l'étrave est de loin
00:39:40 la plus belle partie, c'est la partie la mieux conservée
00:39:43 et la plus spectaculaire de l'épave.
00:39:46 - Alors vous allez présenter votre travail ce soir, ce sont des photos,
00:39:49 mais également des vidéos inédites.
00:39:52 - Oui, tout à fait, ce sont des images, au départ,
00:39:55 ce sont des images que j'avais choisies
00:39:58 parce que je les trouvais, elles me plaisaient,
00:40:01 et un ami a fait, un réalisateur a fait un montage,
00:40:04 le film m'était destiné,
00:40:07 et puis bon, je l'ai montré à plusieurs personnes, et tout le monde m'a dit
00:40:10 qu'il devait le montrer plus, plus, plus, donc c'est comme ça que ça s'est fait.
00:40:13 C'est un film qui est très rapide,
00:40:16 il y a beaucoup d'images, donc ça va très vite,
00:40:19 mais ça a beaucoup de valeur
00:40:22 parce que c'est des images qui me plaisaient,
00:40:25 et en plus, ce sont des images rares,
00:40:28 dont beaucoup n'ont jamais été vues, je veux dire quasiment par personne,
00:40:31 parce que même les équipes du Nautil,
00:40:34 avec qui on travaillait, il y en a beaucoup qui ne les avaient même jamais vues.
00:40:37 - Et s'il fallait choisir une image parmi ces images rares,
00:40:40 laquelle choisiriez-vous ?
00:40:43 - Pour moi, la plus belle image,
00:40:46 c'est vraiment l'image de la plage à vent,
00:40:49 où on voit les chaînes des encres, on voit les treuils qui sont encore brillants,
00:40:52 on peut lire, et on le verra ce soir dans les images,
00:40:55 on peut lire l'endroit où il est fabriqué,
00:40:58 c'est vraiment très représentatif de l'épave,
00:41:01 et ça reste spectaculaire, moi, chaque fois que j'ai des images,
00:41:04 je les ai enregistrées en les regardant.
00:41:07 - Pourquoi, à votre avis, le naufrage du Titanic passionne toujours autant les gens ?
00:41:10 Certes, il y a eu le film de James Cameron, qui a fait pour beaucoup,
00:41:13 qui a que connu un succès mondial, mais encore aujourd'hui,
00:41:16 et même avant la sortie du film, les gens sont passionnés par cette histoire.
00:41:19 - Si vous voulez, il y a le nom du bateau,
00:41:22 déjà le fait qu'il s'appelle le Titanic, titanesque,
00:41:25 c'était un bateau immense, c'était son premier voyage,
00:41:28 il y avait beaucoup de gens célèbres à bord,
00:41:31 c'était un moment assez extraordinaire, de survivants,
00:41:34 de passagers qui ont malheureusement disparu à ce moment-là,
00:41:37 donc le Titanic est une épave qui rassemble beaucoup d'éléments différents,
00:41:40 qui passionnent les gens,
00:41:43 d'ailleurs, c'est une passion pour l'histoire maritime,
00:41:46 pour l'histoire humaine, pour le problème juridique que pose l'épave.
00:41:49 - Et les fouilles continuent encore sur le Titanic ?
00:41:52 - Alors, bon, elles se sont ralenties et arrêtées depuis 2004,
00:41:55 actuellement, mais il est toujours envisagé d'y retourner,
00:41:58 parce qu'on a toujours des choses à y faire,
00:42:01 et j'espère qu'on y retournera avant le centenaire,
00:42:04 c'est-à-dire avant 2012.
00:42:07 - Voilà, c'était il y a quelques années,
00:42:10 cet homme avec quatre autres individus est aujourd'hui coincé dans cet engin,
00:42:13 avec des recherches évidemment qui se poursuivent
00:42:16 et qui se poursuivront jusqu'au moment où malheureusement
00:42:19 il n'y aura plus cette réserve d'oxygène disponible.
00:42:22 On va écouter l'amiral américain, il s'agit de John W. Mauger,
00:42:25 qui coordonne les recherches côté US.
00:42:28 Il explique le temps restant à cet équipage
00:42:31 et surtout la nature des recherches déployées pour identifier déjà l'engin.
00:42:34 - Le navire a été conçu pour 96 heures d'autonomie
00:42:40 en cas d'urgence à bord.
00:42:43 Et nous utilisons donc ce temps en faisant le meilleur usage possible
00:42:46 de chaque instant pour localiser le navire.
00:42:53 - Je vois que vous regardez tous comme c'est incroyable,
00:42:56 comme c'est saisissant, comme ça renvoie à énormément de choses.
00:42:59 On se demande tous évidemment, d'abord,
00:43:02 on ne serait pas jamais monté déjà,
00:43:05 mais on se demande tous comment l'être humain peut réagir
00:43:08 dans de telles conditions extrêmes.
00:43:11 Vous imaginez la promiscuité, c'est même plus une promiscuité là.
00:43:14 - Ils sont assis les uns à côté des autres.
00:43:17 - C'est quand même un goutte à goutte si vous voulez,
00:43:20 dans le sens du supplice, vous avez le sablier.
00:43:23 Alors eux, ils doivent savoir combien de temps il leur reste.
00:43:26 - Ils doivent se taire pour économiser l'oxygène.
00:43:29 - En plus, vous avez raison, ils ne peuvent même pas parler
00:43:32 pour se donner du courage.
00:43:35 - Un vrai débat est en cours aussi pour savoir si de telles expéditions,
00:43:38 quelle que soit la sûreté de l'engin,
00:43:41 sont encore possibles à de telles profondeurs.
00:43:44 Est-ce que des êtres humains peuvent aller à de telles profondeurs
00:43:47 avec un engin ? C'est le débat qui est en cours notamment aux Etats-Unis.
00:43:50 Je l'ai écouté hier sur la chaîne CNN, on disait que ce n'est pas possible.
00:43:53 - Un sous-marin militaire, ça va à combien ?
00:43:56 - Là, on est dans d'autres structures.
00:43:59 - Mais là, nous parlons d'engins qui sont de taille réduite.
00:44:02 - Il y a des personnes dont c'est le métier, on se souvient
00:44:05 des sous-mariniers russes qui sont morts dans le cours,
00:44:08 c'était absolument affreux.
00:44:11 Là, c'est vraiment la question de cette nouvelle forme de tourisme.
00:44:14 On a le cas avec l'espace, là, c'est typiquement le cas.
00:44:17 C'est un voyage touristique, ce ne sont pas des professionnels,
00:44:20 des personnes qui sont entraînées, qui sont aguerries
00:44:23 et qui sont lucides sur le risque encouru.
00:44:26 On est dans vraiment un voyage touristique, 250 000 dollars la place.
00:44:29 Il y a des personnes richissimes à bord, évidemment, à ce prix-là.
00:44:32 Et c'est vraiment cette question-là que ça pose.
00:44:35 On a Jeff Bezos aujourd'hui, ultra milliardaire,
00:44:38 Elon Musk, qui envoie des fusées avec des touristes
00:44:41 à bord, on parle déjà du tourisme lunaire.
00:44:44 Et ça, c'est une vraie question, parce que, bien sûr,
00:44:47 il y a une tradition du secours en mer depuis toujours.
00:44:50 Toutefois, là, c'est vrai que c'est un souci quand on a affaire
00:44:53 à des touristes, ce ne sont pas des professionnels.
00:44:56 - Oui, d'accord, mais il ne faudrait pas sombrer non plus
00:44:59 dans une forme de populisme. J'écoutais ce matin
00:45:02 Laurent Berger qui nous disait qu'on en faisait beaucoup
00:45:05 sur ce sous-marin et ce Titanic, alors qu'il y avait 500 migrants
00:45:08 qui étaient morts la semaine dernière en Méditerranée.
00:45:11 Donc, attention quand même. Heureusement qu'on essaye
00:45:14 de les secourir et quand on voit les personnes qui sont à bord,
00:45:17 notamment cette personne qui est passionnée par le Titanic,
00:45:20 qui est là pour améliorer ses connaissances, je pense
00:45:23 qu'il faut faire attention à ce que l'on raconte
00:45:26 et ce que les hommes politiques ou certains représentants syndicaux racontent.
00:45:29 - Évidemment, comme si l'aventure humaine se mesurait
00:45:32 au nombre de têtes, s'il vous voulait, il y a quelque chose.
00:45:35 - Évidemment, quand je dis fasciné, fasciné et effrayé,
00:45:38 je crois que c'est la même racine.
00:45:41 Il y a une dimension de peur dans la fascination
00:45:44 et bien sûr, on attend tous, en fait, regardez,
00:45:47 depuis tout à l'heure, on en a parlé pendant la pub,
00:45:50 on est complètement, et je pense que beaucoup de gens sont comme nous
00:45:53 en réalité dans le monde entier.
00:45:56 - Exactement, et c'est suivi évidemment de partout.
00:45:59 - Ça rappelle aussi que la mer est un univers hostile.
00:46:02 - Imaginez que cela arrive dans l'espace,
00:46:05 imaginez qu'il faille organiser une expédition avec le temps
00:46:08 imparti pour cela, pour aller sur la Lune.
00:46:11 Je crois que c'est peut-être plus facile d'aller sur la Lune
00:46:14 aujourd'hui que d'aller à de telles profondeurs,
00:46:17 à 4000 mètres à côté de l'épave du Titanic.
00:46:20 On va continuer à en parler, vous écouterez d'autres réactions
00:46:23 parce que ce qui monte aussi, c'est est-ce que cet individu,
00:46:26 enfin ce passionné, connaissait véritablement les risques ?
00:46:29 Est-ce qu'il savait véritablement les limites de cet engin ?
00:46:32 On va continuer à en parler et puis nous allons revenir
00:46:35 évidemment après l'agression ultra-violente à Bordeaux
00:46:38 sur un autre débat, alors là c'est assez incroyable.
00:46:41 On s'est focalisé sur l'instrumentalisation,
00:46:44 la supposée instrumentalisation,
00:46:47 oubliant presque Jérôme Givenez les faits.
00:46:50 - Oubliant les faits et les victimes.
00:46:53 - Les victimes, bien sûr.
00:46:56 - On va en parler, à tout de suite.
00:46:59 La suite de Midi News, vos débats, nous suivons,
00:47:05 vous le savez, cette course contre la monde dans les profondeurs
00:47:08 avec ce submersible. Nous allons parler dans quelques instants
00:47:11 également des suites de l'agression ultra-violente à Bordeaux
00:47:14 mais tout d'abord, Michael Dallier, en ce journal,
00:47:17 vous nous parlez de ce gendarme blessé à Carpentras.
00:47:20 - Absolument, bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:23 Michael, lors d'une opération, il tentait d'arrêter un homme
00:47:26 soupçonné dans une affaire de pédopornographie.
00:47:29 Le procureur de Carpentras précise que dans un premier temps,
00:47:32 son pronostic vital était engagé mais que depuis, son état
00:47:35 s'est stabilisé. L'auteur des tirs a été tué lors d'une riposte
00:47:38 des gendarmes. La dissolution des soulèvements
00:47:41 de la terre prononcée aujourd'hui en Conseil des ministres,
00:47:44 une annonce faite ce matin par le ministre de l'Intérieur,
00:47:47 Gérald Darmanin. Le collectif dénonce une décision très politique,
00:47:50 une décision que le porte-parole du gouvernement a clarifiée
00:47:53 les précisions devant le palais de l'Elysée avec Thomas Bonnet.
00:47:56 - Pour justifier le décret de dissolution du groupement
00:47:59 des soulèvements de la terre, Olivier Véran se défend
00:48:02 de toute censure idéologique. Défendre ses idées,
00:48:05 oui, dit-il, mais dans le respect de l'état de droit,
00:48:08 pas en sabotant. Le recours à la violence n'est pas légitime
00:48:11 et c'est cela qui est sanctionné. Alors, on se souvient
00:48:14 que la dissolution avait déjà été proposée au mois de mars dernier
00:48:17 par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, après les événements
00:48:20 de Seine-Solyne, mais la procédure a patiné, une procédure
00:48:23 qui s'est donc accélérée ces derniers jours, sans doute suite
00:48:26 aux récents événements, que ce soit le sabotage d'une exploitation
00:48:29 agricole ou encore les violences en marge de la manifestation
00:48:32 contre la ligne ferroviaire Lyon-Thurin.
00:48:35 Le gouvernement qui assure avoir réuni un dossier avec suffisamment
00:48:38 de preuves et d'éléments à charge pour justifier cette dissolution,
00:48:41 mais on sait que les soulèvements de la terre comptent, eux,
00:48:44 devant la justice.
00:48:47 Thomas Bonnet devant le palais de l'Elysée. Les images sont signées.
00:48:50 Jean-Laurent Constantini pour CNews. Retour à présent sur l'évacuation
00:48:53 de près de 450 migrants hier de la place du Palais Royal à Paris.
00:48:56 Des migrants qui plus tôt dans la journée avaient quitté
00:48:59 l'école des affectés qu'ils occupaient, rue Erlanger,
00:49:02 dans le 16e arrondissement, pour rejoindre le Conseil d'État.
00:49:05 Les détails, rue Erlanger, justement, avec Augustin Donadieu.
00:49:08 La rue Erlanger dans le 16e arrondissement de Paris
00:49:11 a retrouvé son calme.
00:49:14 Plus de 650 migrants occupaient illégalement
00:49:17 l'établissement scolaire des affectés, juste derrière moi.
00:49:20 Ils espéraient une prise en charge par l'État.
00:49:23 Hier soir, 450 migrants se sont déplacés devant le Conseil d'État
00:49:26 pour demander une mise à l'abri d'urgence par l'État,
00:49:29 mais également un dialogue immédiat avec les autorités
00:49:32 après que leur statut de mineur isolé
00:49:35 se soit vu refusé par l'Aide sociale à l'enfance.
00:49:38 Ici, dans le 16e arrondissement,
00:49:41 les avis des habitants sont mitigés.
00:49:44 Il y a ceux qui sont soulagés de voir ces migrants
00:49:47 quitter le quartier, puisque certains troublaient
00:49:50 la tranquillité de ce quartier.
00:49:53 Et il y a d'autres habitants qui regrettent qu'aucune solution
00:49:56 viable ne soit trouvée et que, finalement, le problème
00:49:59 ne fait que se déplacer.
00:50:02 - De jeunes radicalisés soupçonnés de projeter des actions violentes
00:50:05 à Paris, ils sont soupçonnés d'associations de malfaiteurs
00:50:08 en relation avec une entreprise terroriste criminelle.
00:50:11 Ils ont été placés en détention provisoire.
00:50:14 Les précisions d'Augustin Donadieu.
00:50:17 - Il y a des choses surprenantes dans le profil de ces deux jeunes
00:50:20 terroristes présumés. Ils sont français, ce n'est pas une nouveauté
00:50:23 dans les profils des terroristes, mais ils sont surtout très jeunes.
00:50:26 L'un est un adolescent âgé de 17 ans,
00:50:29 l'autre a seulement 21 ans.
00:50:32 Et autre point intéressant, c'est leur situation sociale.
00:50:35 L'un d'eux est étudiant en droit à Paris,
00:50:38 décrit comme un élève brillant. L'autre est un lycéen
00:50:41 à Valoris, une ville moyenne des Alpes-Maritimes.
00:50:44 Ce ne sont donc pas des personnes en dérive totale
00:50:47 qui seraient dénuées d'éducation.
00:50:50 En revanche, on peut dire qu'ils ont le profil typique
00:50:53 du loup solitaire puisqu'ils n'avaient aucune relation
00:50:56 ni avec Daesh ni avec la zone irako-syrienne.
00:50:59 Ils se seraient en quelque sorte auto-radicalisés
00:51:02 tout seuls via les réseaux sociaux, en connexion
00:51:05 avec d'autres jeunes gens d'Europe dont certains
00:51:08 ont d'ailleurs été interpellés.
00:51:11 Et il s'agissait donc bien d'Amaury Bucaud
00:51:14 du service Police-Justice de CNews. Enfin, Farrell Williams
00:51:17 a illuminé le Pont-Neuf hier soir à Paris.
00:51:20 1750 invités dont Rihanna, Beyoncé ou encore
00:51:23 Jay-Z étaient présents pour assister à son premier
00:51:26 défilé événement en tant que créateur pour Louis Vuitton
00:51:29 au premier jour de la Fashion Week. Vous le voyez
00:51:32 sur ces images, Farrell Williams et son costume camouflage.
00:51:35 Évidemment, tout est une question de goût. Nous laisserons
00:51:38 les téléspectateurs seuls juges sur cette question.
00:51:41 - C'est bien dit, je vous remercie.
00:51:44 - J'avais pas d'avis sur la question, donc ça facilite les choses.
00:51:47 Merci à vous pour la suite de Midi News. Nous sommes toujours
00:51:50 avec Olivier Dartigolle, avec le docteur Jean Dorido,
00:51:53 avec le docteur Rom Jiménez, Elisabeth Lévy, avec Kevin Bossuet.
00:51:56 Bien sûr, nous allons revenir sur les suites
00:51:59 de l'agression ultra-violente à Bordeaux.
00:52:02 On répète à chaque fois que nos pensées, et là,
00:52:05 fort heureusement, pour la grand-mère, il n'y a pas de pronostic
00:52:08 vital qui est engagé. Pour la petite-fille, ce sont des blessures,
00:52:11 des échymoses. Il y a évidemment le choc psychologique qui est essentiel.
00:52:14 Donc les pensées d'abord aux victimes et à leur famille.
00:52:17 Et il est vrai qu'après cette agression ultra-violente,
00:52:20 la polémique s'est assez rapidement concentrée sur ceux
00:52:23 qui instrumentalisent, qui sont allés trop vite parfois,
00:52:26 qui ont surréagi à ce qui s'est passé.
00:52:29 Mais en même temps, on a presque oublié l'effet, la réalité
00:52:32 d'une agression qui a été captée, sanctuarisée
00:52:35 par les images de la vidéo. Revenons sur le fait
00:52:38 avec Sandra Chiombo.
00:52:41 - La violente agression d'une septuagénaire et de sa petite-fille
00:52:44 ce lundi à Bordeaux plane encore dans l'esprit des habitants.
00:52:47 Choqué, il dénonce une insécurité ambiante dans la ville.
00:52:50 - Les amis plutôt par le passé pouvaient sortir en ville
00:52:53 sans avoir peur. Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:52:56 il y a quand même 2-3 interrogations qui se posent.
00:52:59 - Vers la gare Saint-Jean, etc., parfois il y a des moments
00:53:02 où on ne se sent pas forcément en sécurité.
00:53:05 La police est moins présente, c'est à un étage sur Bordeaux.
00:53:08 - Ce commerçant du quartier des Chartrons en a fait les frais.
00:53:11 Il a été cambriolé en octobre 2022 avant l'ouverture de sa boutique.
00:53:14 - Voilà ce qui a été fait. Cambriolage.
00:53:17 On ne veut pas se faire recambrioler une autre fois.
00:53:20 On a dû faire appel à des spécialistes de la sécurité
00:53:23 qui nous ont conseillé d'obturer les bâtons, finalement.
00:53:26 Donc que les fenêtres ne puissent pas s'ouvrir,
00:53:29 que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur.
00:53:32 - Certains habitants pointent du doigt la politique menée par le maire de Bordeaux.
00:53:35 - Je me rappelle de Juppé qui était très bien.
00:53:38 Et les changements de politique, depuis, je ne les ai pas vus.
00:53:41 C'est une sensation des effectifs de police que je n'ai pas forcément ressentie.
00:53:44 - Pierre Urmic, le maire de Bordeaux, évoque des réponses compliquées
00:53:47 à apporter en termes de sécurité.
00:53:50 Mais il assure y travailler avec les maires d'autres grandes villes.
00:53:53 - On peut débattre du débat sur la récupération et l'instrumentalisation.
00:53:56 Mais j'imagine que pour le policier que vous êtes,
00:53:59 Jérôme Gemenez, l'important c'est les faits.
00:54:02 Et les faits, on les voit. Ils ont été filmés.
00:54:05 - Les faits, on les voit. Ils ont été filmés. Je vais avoir deux mots.
00:54:08 Bien évidemment, on s'associe aux victimes.
00:54:11 On pense à cette petite fille, à cette mamie.
00:54:14 C'est scandaleux d'être victime de tels actes sur la voie publique.
00:54:17 Moi, je voudrais rendre hommage aux policiers, notamment aux policiers de Bordeaux.
00:54:20 Pourquoi ? C'est un équipage de police secours qui est intervenu
00:54:23 en primo-intervenant très rapidement.
00:54:26 On sécurise, on exploite cette vidéo du visiophone.
00:54:29 On fait venir un équipage de la BAC.
00:54:32 La BAC qui est parfois décriée.
00:54:35 Aujourd'hui, on n'entend personne.
00:54:38 Il y a certaines politiques qui veulent dissoudre les BAC.
00:54:41 C'est les BAC qui ont identifié, interpellé et placé en garde à vue cet individu au bout d'une heure.
00:54:44 Et là, on n'entend personne. Donc la BAC, oui, elle a son utilité en France.
00:54:47 Et on peut dire un grand merci, un grand chapeau pour le sens policier
00:54:50 et le flair policier. - Ça vous énerve ?
00:54:53 - Oui, ça m'énerve. Parce qu'en fait, bien souvent,
00:54:56 on jette en pâture la BAC,
00:54:59 on crie au scandale sur la BAC.
00:55:02 Qui a été interpellé ? Qui a identifié l'individu ?
00:55:05 Il faut le retrouver, ce n'est pas le tout d'identifier. Dans l'heure.
00:55:08 Ce fou a été retrouvé et placé en garde à vue.
00:55:11 - Il a été reconnu par quasiment tous les policiers
00:55:14 qui connaissent la ville et ses environs.
00:55:17 Et ensuite, il a été effectivement interpellé par les membres de la BAC.
00:55:20 Et c'est pour ça que, écoutez Elisabeth Borne,
00:55:23 la première ministre, mais écoutez les mots très intéressants.
00:55:26 Parce que d'accord, on peut dénoncer l'instrumentalisation.
00:55:29 Je pense qu'elle n'a pas tort. Certains ont surréagi très vite.
00:55:32 Mais elle dit que sur les faits, on va attendre la justice.
00:55:35 Mais d'accord, on les voit, les faits.
00:55:38 Là, il y a une vidéo. Il faut attendre.
00:55:41 Mais là, les faits, je pense qu'on peut qualifier cette agression
00:55:44 d'ultra-violente qu'on n'a pas besoin d'attendre que quelqu'un nous dise des mots.
00:55:47 - Pour le reste, pour savoir pourquoi, etc.
00:55:50 - D'accord. - Vous avez raison.
00:55:53 - Écoutons-la.
00:55:56 - Évidemment, la vidéo, elle est très choquante.
00:55:59 Mais je pense qu'il faut aussi qu'on fasse attention.
00:56:02 La famille a réagi en disant, n'utilisez pas...
00:56:05 D'abord, ce sont des images personnelles
00:56:08 qui n'ont pas circulé aussi largement.
00:56:11 Et ne faites pas les conclusions de l'enquête
00:56:14 avant que l'enquête ait eu lieu.
00:56:17 Et donc, je pense qu'il faut être très attentif aussi à ça.
00:56:20 - Les faits doivent être établis.
00:56:23 - Je vais vous dire, je fais un petit détour.
00:56:26 Quand j'entends notre Première ministre qui explique que ces vidéos
00:56:29 ne devraient pas circuler aussi largement, j'aimerais qu'elle soit aussi prompte
00:56:32 à dénoncer les vidéos qui circulent dans le cadre du harcèlement scolaire
00:56:35 avec des jeunes filles qui sont photographiées à l'heure insue
00:56:38 dans des vestiaires.
00:56:41 Et ça, ça circule sur les groupes Snapchat.
00:56:44 J'aimerais que l'exécutif se saisisse avec autant de complicuté du sujet.
00:56:47 - Je vais vous dire pourquoi ils sont tant embarrassés.
00:56:50 - Parce qu'ils ont mis le gouvernement avant eux et probablement après eux.
00:56:53 Parce qu'il n'y a pas de politique pénale.
00:56:56 Parce qu'il n'y a pas de vision sur la psychiatrie en France.
00:56:59 Parce qu'on n'a pas mis les moyens.
00:57:02 - Non, mais le problème, c'est que la récupération, maintenant,
00:57:05 c'est la définition de Peggy, en quelque sorte.
00:57:08 Quand vous voyez ce que vous voyez, comme vous vous rappelez,
00:57:11 il ne faut pas seulement dire ce que l'on voit,
00:57:14 il faut voir ce que l'on voit.
00:57:17 - C'est clair, c'est clair, c'est clair, c'est clair.
00:57:20 C'est vrai, c'est vrai, ça, c'est victime, mais c'est coupable.
00:57:23 - Elisabeth, aujourd'hui, même quand vous le voyez,
00:57:26 parce que là, ça se passe régulièrement, j'oserais dire,
00:57:29 je ne vais pas dire quotidiennement, mais on va vous dire non,
00:57:32 ce que vous voyez, non, non, vos yeux, ce n'est pas ça, ça ne va pas bien.
00:57:35 - Oui, mais c'est ça.
00:57:38 - Vous êtes sûr, Olivier, on arrive vraiment à vous dire
00:57:41 que ce n'est pas la réalité que vous voyez ?
00:57:44 - Il y a des maires qui posent la question de la sécurité publique,
00:57:47 de la tranquillité publique et aussi de la question de la psychiatrie en France.
00:57:50 Donc ça, c'est un premier bloc de sujet.
00:57:53 On ne peut pas mettre au même niveau que ces premiers sujets
00:57:56 la question de la récupération politique.
00:57:59 Sur ce second sujet, est-ce que des responsables politiques
00:58:02 tweetent trop vite, racontent dans leurs tweets des bêtises
00:58:05 et des choses qui ne sont pas en lien à cette affaire-là ?
00:58:08 Oui, on peut dire mille-deux choses, mais pas les mêmes au même niveau.
00:58:11 - Et le sujet principal, une fois qu'on a condamné...
00:58:14 - Ça ne m'a pas échappé.
00:58:17 - Pourquoi est-ce qu'on voudrait cacher une réalité qui est visible d'abord
00:58:20 pour les citoyens, surtout une double peine, souvent,
00:58:23 alors là, on est dans un quartier qui était préservé,
00:58:26 mais souvent, ceux qui sont les victimes de ces violences
00:58:29 sont les classes moyennes, populaires, double peine pour elles.
00:58:32 - Mais évidemment, et moi, je trouve que Mme Borne n'est pas à la hauteur.
00:58:35 Si l'agression, ça avait été un blanc,
00:58:38 qui s'en était pris à, par exemple, une femme musulmane
00:58:41 ou à une personne noire et qu'on aurait qualifié de raciste,
00:58:44 je suis sûr que la réaction aurait été différente.
00:58:47 La vérité, c'est que Mme Borne est très mal à l'aise
00:58:50 parce qu'il y a une remise en cause, finalement, de la politique pénale,
00:58:54 du suivi psychiatrique en France, et ce qui est incroyable,
00:58:57 c'est-à-dire que les gens ont été émus par cette vidéo.
00:59:00 - Je ne sais pas, je pense qu'elle aurait pris autant de précautions.
00:59:03 Je pense que c'est quelqu'un qui a peur de tout et que...
00:59:06 - Vous, vous ne savez pas. - Peut-être, je ne sais pas,
00:59:08 mais je m'interroge. Mais en tout cas, dire aux gens
00:59:11 que ce qu'ils voient, ce n'est pas la réalité, enfin, ce n'est pas possible.
00:59:14 Prenez le métro tous les jours.
00:59:17 Des gens qui ont des problèmes psychiatriques, on en voit tous les jours.
00:59:20 On est terrorisés. Allez Portes de la Chapelle,
00:59:23 allez à Stalingrad, c'est le quotidien de beaucoup de gens.
00:59:26 Et ce qui est inacceptable, si tu veux,
00:59:29 si tu veux, Élisabeth, c'est tous ces journalistes
00:59:32 qui ont parlé d'un fait divers comme les autres.
00:59:35 France Inter, Libération, c'était d'une émotion de la fachosphère.
00:59:39 Mais les Français n'en ont absolument rien à faire
00:59:42 de la soi-disant lutte contre l'extrême droite.
00:59:45 Eux, ce que veulent les Français, c'est de la sécurité dans leur pays.
00:59:48 Donc quand il y a une instrumentalisation de ce genre de fait divers,
00:59:51 c'est inadmissible. Et parler de fait divers, moi, ça me choque
00:59:54 parce qu'il y a un fait divers ici, un fait divers là, un fait divers là.
00:59:57 Non, c'est un phénomène de société. Nous ne sommes plus en sécurité en France.
01:00:00 Et quand M. Dupont-Moretti disait que la France n'est pas un coup de gorge,
01:00:04 je suis désolé, la France est un coup de gorge.
01:00:07 L'affaire Lola, ce qui s'est passé à Annecy, ici.
01:00:10 Mais il faut dire la réalité parce que les gens en ont marre
01:00:13 qu'on refuse de dire ce qu'ils voient.
01:00:16 Ils ont l'impression qu'on les prend pour des fous.
01:00:18 Je vais rappeler juste qu'il y a ce qui s'est passé à Bordeaux.
01:00:21 Il y a eu, tragiquement, une infirmière qui a été poignardée
01:00:24 il n'y a pas si longtemps à Reims.
01:00:26 Il y a eu un individu qui a attaqué des enfants à Annecy.
01:00:29 Donc on est dans une forme de continuum.
01:00:31 Je ne dis pas que c'est la même chose.
01:00:33 - Vous dites qu'il y a quand même des faits de société aujourd'hui.
01:00:36 - Il y a un climat et après, il y a une série de faits.
01:00:40 Et le fait que ce soit une série fait qu'on peut tirer des lignes
01:00:44 entre ces points et qu'il y a effectivement un phénomène global.
01:00:49 Après, sur l'interprétation qu'on peut en avoir,
01:00:52 sur quelles sont les causes, en l'occurrence, la psychiatrie,
01:00:54 ce que vous voulez, la non-intégration de beaucoup de descendants d'immigrés
01:00:58 dans beaucoup de cas, je sais qu'il était parfaitement français.
01:01:01 Mais ce qui me frappe, c'est que par exemple,
01:01:03 cette même gauche qui nous donne des leçons de non-récupération.
01:01:07 Quand il y a eu 10 gugusses habillés en chevalier teutonique
01:01:10 qui ont manifesté je ne sais pas où, c'était la peste brune.
01:01:14 Quand il y a eu, ils étaient peut-être 50,
01:01:16 mais alors vraiment la République a tremblé, il fallait les voir.
01:01:20 Non mais pardon Olivier, quand il y a eu l'affaire à Montpellier
01:01:25 pendant la Coupe du Monde, ils nous ont expliqué que c'était la peste brune,
01:01:29 que c'était l'ulcratore, et là il n'y a pas de récupération, si vous voulez, non.
01:01:32 Donc il faut arrêter de se laisser intimider.
01:01:35 Je pense que ceux qui nous regardent s'en fichent qu'il y ait récupération ou pas,
01:01:39 qui condamnent les extrêmes, si je puis dire.
01:01:42 Mais là, on dirait que parler d'insécurité, c'est être raciste,
01:01:46 et vous êtes immédiatement extranjuratisé.
01:01:48 C'est ce qu'a semblé dire hier le maire de Bordeaux.
01:01:50 Vous parlez d'un sujet qui touche véritablement au quotidien des gens,
01:01:54 et vous êtes tout de suite qualifié de ce qu'il y a de plus réactionnaire,
01:01:57 de plus conservateur, de plus...
01:01:59 Mais Sonia, c'est ce que vient de décrire Kevin.
01:02:02 Qu'est-ce qu'on vous a dit depuis des années ?
01:02:05 Qu'il ne fallait surtout pas parler des problèmes engendrés par l'immigration
01:02:09 parce que c'était raciste ?
01:02:11 Pas concernant, donc on ne parle pas de Bordeaux.
01:02:13 Non, je ne parle pas de Bordeaux, je parle du déni, mon cher.
01:02:16 Donc ce n'est pas la peine d'essayer de me chercher sur un truc aussi bête.
01:02:19 Moi, je regrette que certains, après l'affaire de Bordeaux, aient dit
01:02:22 qu'il faut que les UKTF soient appliqués, quand bien même doivent-elles être appliquées.
01:02:26 Vous avez raison, c'est surréaction, c'est instrumentalisé.
01:02:29 Mais s'il vous plaît, par exemple, moi ce qui m'intéresse,
01:02:32 le débat sur la psychiatrie en France, on va le mener,
01:02:36 mais il a été condamné auparavant, il y a eu 15 condamnations.
01:02:39 Donc quand il a été condamné, il n'a pas été jugé comme étant fou ou instable psychologiquement.
01:02:43 Donc dans cette période-là, Jérôme Géminasio, il y a eu 15 condamnations.
01:02:46 Peut-être qu'il est sorti à chaque fois, etc.
01:02:49 Mais enfin, 15 condamnations, un individu instable psychologiquement,
01:02:54 et dans la nature.
01:02:56 Vous avez tellement raison, mais c'est toujours le profil des suspects
01:02:59 qu'on retrouve sur nos affaires.
01:03:01 Multi-récidivistes, ça pose une vraie question.
01:03:04 On vous le dit très bien, s'il a été jugé, c'est qu'il n'y a pas eu d'altération
01:03:08 ou d'abolition de son discernement au moment des faits.
01:03:11 Donc là, pour cette affaire, je vous rappelle, parce qu'il faut bien le préciser,
01:03:14 sa garde à vue a été élevée, mais ce n'est pas qu'il est irresponsable pénalement,
01:03:18 c'est que pour l'instant, son état de santé n'est pas complété,
01:03:21 il est en mesure de garder à vue. Il pourra être repris et les enquêteurs
01:03:24 vont peut-être pouvoir poursuivre.
01:03:26 Et il y aura à l'issue des expertises psychiatriques, c'est complètement différent.
01:03:29 Par contre, moi, je tenais à souligner, moi, ce qui me scandalise aussi aujourd'hui,
01:03:33 et je vous le dis, c'est que quand je vois ces images qui ont circulé,
01:03:36 oui, je suis choqué, je suis père de famille, on voit une enfant, une mamie,
01:03:39 c'est scandaleux, on fait un lien, et dans ma tête, j'ai pensé tout de suite
01:03:42 aussi à cette personne âgée qui s'était fait agresser à Cannes.
01:03:45 C'est terrible, ces images, elles sont terribles.
01:03:47 Mais par contre, le policier, il n'est pas choqué.
01:03:49 Et ça, je dis, parce que ça, c'est tous les jours.
01:03:51 Et il faut avoir l'honnêteté de le dire.
01:03:53 Mais même nous, on n'est pas choqués.
01:03:55 Est-ce qu'un individu comme celui-là, je sais que la question choque,
01:03:58 je l'ai posé, est-ce que quand vous vous attaquez, est-ce qu'il y a de plus fragile,
01:04:02 est-ce qu'il y a de plus, j'allais dire, nos aînés, la personne âgée et l'enfant,
01:04:07 c'est ce qu'on doit d'abord, nous tous, protéger avant tout,
01:04:10 est-ce que quand vous vous attaquez à ces personnes-là,
01:04:12 est-ce que vous êtes récupérable dans votre tête ?
01:04:14 Même si vous êtes instable, peu importe, que toutes les circonstances,
01:04:17 alors vous posez une question essentielle, Sonia Mabrouk,
01:04:20 et pour faire simple, il y a deux catégories, deux possibilités.
01:04:24 Il y a la question du délinquant de droit commun,
01:04:28 qui est une personne sans foi ni loi, qui ne va justement reculer devant rien,
01:04:33 qui peut agresser les personnes, précisément les plus faibles,
01:04:36 parce que ces personnes-là, en général, ne sont pas très courageuses
01:04:39 pour obtenir un gain.
01:04:41 Et là, si vous êtes humaniste, vous avez la conviction que oui,
01:04:45 cette personne est récupérable, à coups d'éducateurs spécialisés,
01:04:48 à coups de travail, de groupes de parole, vous faites le job
01:04:52 pour l'aider justement à se réinsérer, et donc l'objectif,
01:04:56 c'est de diminuer la récidive, évidemment.
01:04:59 Et puis, il y a une autre possibilité, un autre champ,
01:05:02 ce sont les personnes psychotiques, et donc qui sont des personnes,
01:05:06 si vous voulez, elles ne vivent pas dans la même réalité que nous.
01:05:09 Là où vous voyez une enfant, une personne qui est en état d'abolition
01:05:13 du discernement, va voir peut-être un monstre qui cherche à l'attaquer
01:05:18 et à lui nuire.
01:05:20 Pour se faire une idée, si vous voulez, c'est...
01:05:23 - Là, le monstre, en l'occurrence, oui, oui, j'entends ce que vous dites.
01:05:26 - Oui, mais là, c'est parfois dur à appréhender,
01:05:28 ce sont des personnes qui ne sont pas dans le réel.
01:05:30 - D'accord, mais ils n'ont rien à faire en dehors de ces cas,
01:05:32 vous diriez qu'ils n'ont rien à faire dans les médias.
01:05:34 - Et là, ce sont des personnes qui nécessitent un suivi,
01:05:37 vraiment, j'ai envie de...
01:05:38 - L'enchargisation de la santé psychiatrique dans notre pays,
01:05:42 je viens d'une ville où on a eu l'affaire du puits, à Pau,
01:05:46 et je me souviens ce qu'on avait dit, plus jamais ça et on mettra un truc,
01:05:50 c'est un fait instruit depuis des années.
01:05:54 - Olivier, s'il vous plaît, il ne faut pas qu'à l'avenir,
01:05:56 chaque acte de délinquance ou d'insécurité,
01:05:58 ce soit le fait presque automatiquement d'un déséquilibre.
01:06:02 - Voilà, merci.
01:06:03 - Parce que ça devient une circonstance atténuante.
01:06:05 On dit, écoutez, il est fou, il faut être fou pour faire ça.
01:06:07 - Sonia, je veux compléter sur une idée.
01:06:08 Est-ce que dans une société développée comme la nôtre,
01:06:10 on peut régler définitivement la question du soin psychiatrique ?
01:06:14 - Non, d'accord.
01:06:15 - C'est pas au centre des choses.
01:06:17 - Vous avez raison, c'est simple, vous avez raison.
01:06:20 C'est honteux qu'un pays comme la France n'y mette pas les moyens.
01:06:22 - Mais il ne faut pas représenter ça comme un coup.
01:06:24 - Mais il ne faut pas aussi que ce soit automatique qu'à chaque acte.
01:06:27 - Non, mais comme l'a dit Sonia, évidemment, de même façon
01:06:33 que pour prendre un camion et rouler sur une foule,
01:06:35 il faut avoir un pétocasque.
01:06:37 Excusez-moi, pardon, je finis.
01:06:39 Mais ce qui me pose question dans votre propos,
01:06:41 je me demande si en dehors des cas de psychotique,
01:06:43 c'est-à-dire vraiment des psychoses, de leucisophrénie,
01:06:46 mais est-ce qu'en dehors de cela, il y a des gens
01:06:48 que vous considérez comme irrécupérables,
01:06:50 des gens qui n'ont aucune notion du bien et du mal,
01:06:52 et si vous ne l'avez pas à 30 ans...
01:06:54 - C'est dur, l'action que vous posez en général.
01:06:57 - Comment ? Je suis désolée de la poser, mais on se la pose.
01:07:00 - Mais vous, vous avez la réponse.
01:07:01 Est-ce que c'est quelqu'un qui a été condamné 15 fois,
01:07:03 on va savoir pourquoi précisément,
01:07:05 et qui commet une telle agression ?
01:07:08 - C'est une violence inhumaine.
01:07:10 - J'ai aucune qualification pour le dire
01:07:12 que ça va être dur de lui acculter des choses.
01:07:14 - Tout ça est très documenté par la science et par la recherche.
01:07:18 La réocclusion criminelle, la perpétuité existe en France.
01:07:23 Il y a des personnes, des psychopathes,
01:07:25 par exemple des tueurs en série,
01:07:27 et quand même la justice, pour le coup, fonctionne bien.
01:07:29 Il y a des collèges qui se réunissent au bout d'un moment.
01:07:32 La perpétuité réelle n'existe pas,
01:07:34 donc au bout d'un moment, un prisonnier peut prétendre
01:07:36 à être libéré, et là, il y a des collèges qui se réunissent
01:07:39 et qui, de façon très lucide, quand la personne
01:07:41 présente un risque réel pour le collectif,
01:07:43 elle reste en prison.
01:07:44 - Mais là, vous êtes dans des cas extrêmes.
01:07:46 - Oui, mais il y a des tueurs psychopathes, ça existe.
01:07:48 - Oui, mais là, on est, j'allais dire, dans le...
01:07:50 Ça passe en dessous des radars, voyez-vous.
01:07:52 - C'est-à-dire que c'est une question de sémantique.
01:07:54 Bien sûr que dans le langage commun, on va dire,
01:07:56 c'est un fou, ce gars-là.
01:07:58 Et ça, c'est le langage de tout un chacun.
01:08:00 - Je trouve que c'est le langage médiatique.
01:08:01 - Ce n'est pas le langage du législateur,
01:08:03 ce n'est pas le langage des spécialistes du droit,
01:08:05 puisque depuis la Grèce antique, ça, c'est la psychologie
01:08:09 et la philosophie du droit, on ne juge pas les fous
01:08:12 au sens, je dirais, pathologique du terme.
01:08:14 C'est un fait. Alors, tout est discutable, c'est bien.
01:08:17 - Oui, mais ce que j'essaie de dire, il ne faudrait pas,
01:08:19 mais ça, je pense qu'il y a des gardes fous
01:08:21 de la justice et de tous nos pouvoirs publics,
01:08:23 qu'à chaque fois qu'il y a un tel acte,
01:08:25 il y a une psychologisation immédiate du débat
01:08:28 qui nous empêche de poser des questions
01:08:30 sur les phénomènes de société qui provoquent...
01:08:32 - Faisons de rappeler, Sonia Babouk,
01:08:33 nous avons de plus en plus de personnes qui,
01:08:35 d'un point de vue pathologique, psychiatrique,
01:08:37 sont des personnes qu'on appelait jadis les "aliénées",
01:08:40 et on en a de plus en plus qui sont dans la nature.
01:08:44 Monsieur l'a rappelé, il y a une... c'est vrai,
01:08:46 une clandestination de la psychiatrie dans ce pays.
01:08:48 - Par rapport à ça, regardez, pardonnez-moi,
01:08:51 ce sondage, on a posé la question aux Français,
01:08:54 interviewés dans cette enquête, on leur a demandé
01:08:57 une tolérance zéro, donc peine de prison ferme
01:09:00 pour les personnes reconnues coupables d'agressions physiques,
01:09:02 je veux dire, quel qu'elle soit leur état psychologique, etc.
01:09:05 Alors, posé ainsi, vous allez me dire, évidemment,
01:09:07 tout le monde se dit "c'est pas possible".
01:09:09 - Y compris des gens de gauche, hein.
01:09:10 Parce que c'est ça qui est intéressant.
01:09:12 - Ces trans-partisans, ces trans-partisans,
01:09:14 qui ne comprennent pas aujourd'hui une partie de la gauche,
01:09:16 et des mairies de gauche, c'est que l'insécurité
01:09:19 est un sujet qui n'est pas de la droite.
01:09:21 - Absolument.
01:09:22 - Peut-être pour faire comprendre le message à tout le monde,
01:09:24 on sait qu'on a, par exemple, des enfants en France
01:09:26 qui souffrent de problématiques du spectre du champ autistique.
01:09:30 Et ça, on le sait, s'il y a des personnes qui nous écoutent,
01:09:33 on sait qu'un enfant qui souffre d'autisme,
01:09:36 il peut avoir des comportements violents,
01:09:38 des comportements d'agression, et précisément,
01:09:40 les éducateurs qui s'en occupent, les psychologues, les médecins,
01:09:43 font en sorte d'aider l'enfant à ne pas basculer dans la violence.
01:09:47 - J'ai vraiment une question naïve.
01:09:48 Celui qui a attaqué des enfants au couteau à Annecy,
01:09:50 celui qui a poignardé l'infirmière à Reims,
01:09:52 mais ce sont des fous, mais pas seuls, je veux dire,
01:09:55 mais pour commettre ça, il faut être fou.
01:09:58 - Ça, c'est l'avenir qui le dira.
01:10:00 Il y a des experts psychiatres et psychologues qui vont être nommés.
01:10:03 Ils vont avoir cette tâche difficile d'évaluer le discernement.
01:10:07 C'est vraiment le terme.
01:10:09 Ce n'est pas une pirouette.
01:10:10 Si la personne est en état d'abolition du discernement,
01:10:14 alors traditionnellement, elle ne relève pas d'une sanction pénale.
01:10:19 Elle n'est pas accessible à une sanction pénale.
01:10:21 - Les Français ne comprennent plus ce genre de discours.
01:10:25 On est sans arrêt en train de se défausser sur la folie.
01:10:28 À un moment, ce n'est pas possible.
01:10:30 Et quelque chose qui, moi, me marque,
01:10:32 c'est qu'à chaque fois qu'on parle d'insécurité,
01:10:34 de lutte contre l'insécurité,
01:10:35 on dit que c'est l'extrême droite, l'extrême droite,
01:10:37 mais la vérité, c'est que la lutte contre l'insécurité,
01:10:40 ce n'est pas une question de droite ou d'extrême droite,
01:10:41 c'est une question populaire.
01:10:43 Il faudrait peut-être en avoir conscience,
01:10:45 parce que quand vous allez dans les quartiers populaires,
01:10:47 ce sont ces gens-là qui soufflent le plus de ce genre de choses.
01:10:50 Et ce qu'on ne comprend pas, c'est qu'on a l'impression en France,
01:10:52 finalement, que la réinsertion des délinquants
01:10:55 passe avant la sécurité collective.
01:10:57 Et c'est peut-être ça qu'il faut changer.
01:10:59 Il y a sans doute des problèmes de moyens,
01:11:00 mais il y a aussi une part d'idéologie là-dedans.
01:11:02 - Mystère de logiciel, c'est-à-dire mettre les victimes
01:11:04 vraiment au centre de ce système judiciaire.
01:11:07 - C'est-à-dire que dans les deux objectifs,
01:11:09 il faut que la protection de la société passe d'abord.
01:11:11 Et juste pour aller dans ton sens, Kévin,
01:11:13 évidemment, c'est d'ailleurs pour ça
01:11:15 qu'une grande partie des classes populaires
01:11:17 votent pour l'extrême droite.
01:11:18 - Mais évidemment.
01:11:19 - L'extrême droite, entre guillemets,
01:11:21 parce que moi j'appelle ça l'extrême droite.
01:11:22 - Parce que Rassemblement National n'est pas d'extrême droite.
01:11:24 - Non mais j'appelle pas ça l'extrême droite, je suis désolé.
01:11:26 - C'est pas pareil, je suis d'accord.
01:11:28 - Bon, on va marquer une courte pause.
01:11:29 On va revenir sur ce qui est en train de se passer,
01:11:31 cette course contre la montre.
01:11:32 Vraiment, c'est horrible, parce que plus le temps passe,
01:11:35 plus on se rend compte, c'est demain 13h.
01:11:38 Et là, on est même demain 13h,
01:11:40 si c'était des conditions assez normales
01:11:42 pour une survie, pour une réserve d'oxygène.
01:11:45 Le temps presse, nous avons beaucoup de réactions à venir.
01:11:48 Vous allez l'entendre, un ancien capitaine de vaisseau
01:11:51 qui est également trésorier de l'association française du Titanic
01:11:54 qui nous expliquera à la fois la fascination pour l'épave du Titanic
01:11:58 et les recherches en cours,
01:12:00 et éventuellement, j'allais dire, la solidité ou pas,
01:12:02 de cet engin, le submersible Titan.
01:12:04 A tout de suite.
01:12:05 Merci d'être avec nous, la suite du débat, dans quelques instants.
01:12:12 Mais tout d'abord, les titres.
01:12:13 C'est News Info, Somaïa Labidi.
01:12:17 Une marche blanche en mémoire de Karine Esquivillon,
01:12:20 le 1er juillet.
01:12:21 Le cortège s'élancera de Malnou à Maud, où elle vivait,
01:12:24 pour rejoindre le centre de Maché
01:12:26 et l'église où il y aura un dépôt de fleurs et de bougies.
01:12:29 La mère de famille avait disparu sans laisser de trace
01:12:32 le 9 avril dernier.
01:12:33 Son mari est passé aux aveux et a été mis en examen
01:12:36 pour meurtre par conjoint et écroué.
01:12:39 Orage, dix départements placés en vigilance orange
01:12:42 par Météo France, cet après-midi,
01:12:44 reprise du risque pluvieux orageux dans le sud-ouest.
01:12:47 Avec des orages plus marqués en soirée,
01:12:49 du Limousin au centre en remontant vers la Bourgogne.
01:12:53 Et puis Marseille, 8e jour de grève,
01:12:55 des agents de propreté.
01:12:56 Les déchets s'accumulent à la gare Saint-Charles
01:12:58 et dans les couloirs du métro de la cité phocéenne.
01:13:01 Les grévistes réclament des revalorisations salariales
01:13:04 et des garanties sur l'emploi.
01:13:06 On nous appelle les invisibles, et bien là où on nous voit,
01:13:09 c'est Félicité Abdeléza Salmi,
01:13:11 agent de propreté au sein du réseau de transport métropolitain.
01:13:15 Nous suivons sur CNews cette course contre la montre
01:13:19 dans les profondeurs.
01:13:20 Imaginez donc ce huis clos,
01:13:22 terrible dans un tout petit sous-marin,
01:13:24 ce submersible, une sorte de tube,
01:13:26 par 4000 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord,
01:13:30 autour de la zone du naufrage du Titanic.
01:13:33 Il reste de l'oxygène dans la meilleure condition
01:13:35 jusqu'à demain à 13h.
01:13:37 Ils sont cinq dans cet engin dont le Français,
01:13:39 Paul-Henri Narjolet, décrit comme un spécialiste,
01:13:42 un professionnel, quelqu'un qui a la tête sur les épaules,
01:13:45 un passionné aussi des paves et des fonds sous-marins,
01:13:48 terrifiant des comptes car il reste quelques heures
01:13:52 et en même temps l'espoir puisque des bruits ont été entendus.
01:13:55 Nous allons en parler dans quelques instants
01:13:57 avec un ancien capitaine de vaisseau.
01:13:59 Mais tout d'abord, actualité politique,
01:14:02 beaucoup de réactions après ce qui s'est passé hier.
01:14:05 Aux alentours de 20h, quand 450 migrants
01:14:08 investissent la place du Palais-Port-Royal,
01:14:11 c'est à Paris, dans la capitale,
01:14:13 c'est en face du Conseil d'État.
01:14:15 Ils réclament une mise à l'abri,
01:14:17 ils sont accompagnés d'associations qui exigent de l'État
01:14:19 cette mise à l'abri, cette prise en charge éducative
01:14:22 et bien au-delà.
01:14:24 On regarde ce sujet et ce résumé des faits de Mathieu Dewez.
01:14:27 Des policiers copieusement insultés par des migrants,
01:14:34 symbole des scènes de tension vécues cette nuit dans la capitale.
01:14:37 Après quelques heures d'occupation place du Palais-Royal,
01:14:40 environ 450 migrants sont évacués par les forces de l'ordre
01:14:43 dans une ambiance tendue.
01:14:45 Bousculades et jets de projectiles répondent
01:14:52 à l'avancée des policiers sur cette place située
01:14:55 entre le Conseil d'État et le musée du Louvre.
01:14:57 Les forces de l'ordre demandent de quitter les lieux.
01:15:00 "Vous devez quitter immédiatement les lieux,
01:15:03 bienvenue à ce lieu de soin."
01:15:05 Mais soutenus par des élus de gauche,
01:15:07 des membres de trois associations d'aide aux migrants
01:15:10 créent des chaînes humaines.
01:15:12 Un porte-parole dénonce les méthodes employées
01:15:14 par les forces de l'ordre.
01:15:16 "Ils ont resserré la naze petit à petit
01:15:18 en sortant les personnes au fur et à mesure.
01:15:20 C'était des personnes qui étaient traînées sur le sol.
01:15:22 Il y a eu une quarantaine d'interpellations.
01:15:24 Il y a plusieurs jeunes qui sont partis à l'hôpital.
01:15:27 Là on est un peu démunis."
01:15:29 L'intervention des forces de l'ordre s'est conclue
01:15:32 peu après une heure du matin.
01:15:34 "Écoutez, il n'y a pas de solution.
01:15:38 Il n'y a pas de solution.
01:15:40 Parce qu'ils vont être...
01:15:42 Où vont-ils ?
01:15:44 Là, il n'y en a pas.
01:15:46 Là on pourrait dire, mais les associations,
01:15:48 ce n'est pas normal ce qui est fait.
01:15:50 Et ces migrants ne sont pas des mineurs.
01:15:52 Il n'y a rien qui va de tout point de vue.
01:15:54 "Rien ne va sur la manière dont ces gens arrivent.
01:15:56 Parce que moi je suis favorable à des voies sécurisées
01:15:59 de migration internationale.
01:16:01 Ça peut faire débat.
01:16:03 Les moyens d'accueil ne sont pas acceptables.
01:16:05 C'est une inhumanité d'accueillir des gens de cette manière-là.
01:16:08 Et la manière dont ils sont délogés,
01:16:10 c'est aussi des images qu'on ne souhaiterait pas.
01:16:13 Donc rien ne va."
01:16:14 "Franchement, l'évacuation n'a pas été non plus."
01:16:17 "Non mais pardon Olivier.
01:16:19 D'abord il faut s'en prendre aux associations.
01:16:21 Parce qu'il n'y a rien d'humain,
01:16:23 il n'y a rien d'humanitaire dans le fait de faire venir des gens
01:16:26 dont on sait parfaitement que nous n'avons pas les moyens
01:16:29 de les accueillir.
01:16:31 Deuxièmement, il faut arrêter avec cette histoire de mineurs.
01:16:34 Parce que moi je commence à en avoir assez.
01:16:36 Si vous voulez que tout le monde puisse...
01:16:38 Parce que rappelez-vous, mineurs ce n'est pas rien.
01:16:40 Mineurs, vous n'avez besoin de rien pour rester en France.
01:16:42 C'est un droit la France, c'est un droit du mineur.
01:16:45 Donc que la terre entière se dise mineur,
01:16:48 ça commence à poser un problème.
01:16:50 Et qu'on refuse de faire des contrôles,
01:16:52 ça commence aussi à poser un problème.
01:16:54 Et enfin, il faut arrêter avec cette politique de gribouille
01:16:59 qui n'est pas du tout humaine.
01:17:02 Il faut contrôler nos frontières conformément à ce que soient les Français.
01:17:06 Mais là, reconnaissez ce qui va se passer.
01:17:08 Ils vont être dispatchés, dispersés, entreport de la chapelle, etc.
01:17:13 En fait, voyez, là c'est une évacuation.
01:17:15 Certains pourraient dire "très bien, acte de fermeté, pas devant le conseil".
01:17:19 Elle n'a pas été non plus très violente.
01:17:21 Mais il n'y a pas de solution.
01:17:23 Là, à court terme, il n'y a pas de solution.
01:17:25 Il y a peut-être un petit point, ça m'a été rapporté par les policiers.
01:17:27 Il y a des solutions d'hébergement qui sont proposées en province.
01:17:30 Mais il faut savoir que la majorité de ces migrants
01:17:33 refuse de monter dans les bus.
01:17:35 Et on ne peut pas les contraindre.
01:17:36 Alors, je ne dis pas que c'est la solution à tout,
01:17:38 mais c'est un fait.
01:17:39 Parce qu'ils veulent rester à Paris.
01:17:41 Oui, mais non.
01:17:42 Ils veulent rester à Paris, encouragés par des associations,
01:17:45 dont celle-ci, Utopia, je crois, 56,
01:17:47 qui est adepte des coups d'éclat médiatiques et des happenings.
01:17:51 Est-ce que ces associations ne sont pas en train de vendre aussi...
01:17:54 Adepte des subventions publiques, il faut peut-être le rappeler.
01:17:57 Il faut rappeler quand même que tous ces gens...
01:17:59 Et hier, Jean-Sébastien Ferjou disait sur ce plateau,
01:18:01 je trouve quelque chose qui est fondamental.
01:18:03 Il disait qu'en Allemagne, ce sont des fonctionnaires
01:18:06 qui ont la gestion de ces problèmes,
01:18:10 des questions des migrants, de leur statut,
01:18:12 de leur hébergement, etc., de leur accueil.
01:18:15 Et ce sont des fonctionnaires payés par l'État.
01:18:18 Nous, nous délégons à des associations qui sont immigrationnistes,
01:18:21 c'est-à-dire qu'elles considèrent que leur boulot,
01:18:24 c'est d'en faire venir le plus possible,
01:18:26 et qu'après, on se débrouille, parce qu'elles considèrent que c'est le bien.
01:18:29 Donc, si vous voulez, c'est déjà un gros problème.
01:18:32 À mon avis, ça fait vraiment partie de notre...
01:18:35 - Ça s'est passé dans le calme, voilà.
01:18:37 Je ne sais pas ce que vous appelez calme, mais enfin, voilà.
01:18:39 Non mais, quand même, c'est des tensions,
01:18:41 c'est des moments qui sont toujours...
01:18:43 - Quand on doit évacuer, on ne va pas laisser les gens
01:18:45 devant le Palais-Royal, le Conseil constitutionnel,
01:18:48 la Comédie française.
01:18:49 - Désolée. - J'interroge l'objectif, la finalité
01:18:51 et la volonté de telles associations qui organisent cela,
01:18:54 au mépris aussi de la sécurité de tous.
01:18:56 - Oui. - Voilà.
01:18:57 - Non mais, c'est évident, il y a de la part de ces associations,
01:18:59 une instrumentalisation de ces personnes-là.
01:19:02 Enfin, c'est quelque chose qui est évident.
01:19:04 Et moi, j'en ai marre d'entendre "on doit, on doit".
01:19:06 On a un devoir vis-à-vis de "non",
01:19:08 on n'a pas de devoir vis-à-vis de ces personnes.
01:19:10 Ces personnes n'ont pas à être là.
01:19:12 Donc certes, on doit s'occuper des mineurs,
01:19:13 parce que c'est la loi, c'est le cadre légal.
01:19:15 Mais les autres, moi, je suis désolé,
01:19:17 on n'a aucun devoir, ils n'ont rien à faire sur notre sol.
01:19:19 Et moi, j'en ai marre de cette moraline à 2 francs 6 sous,
01:19:22 en disant qu'on est affreux,
01:19:24 parce qu'on malmène ces gens qui n'ont pas à être là.
01:19:26 On ne fait que respecter la loi.
01:19:27 - On continue de parler d'être humain.
01:19:29 - Mais oui, mais il n'y a pas de solution.
01:19:31 - Je suis d'accord. - À court terme.
01:19:32 Je voudrais le souligner, parce qu'on dit évacuation.
01:19:34 Non, ce n'est pas vrai.
01:19:35 Même le mot que nous utilisons, nous, en tant que journaliste,
01:19:37 n'est pas le bon.
01:19:38 - Oui, c'est vrai. - Ça s'appelle déplacement.
01:19:40 - Déplacement de camps, de tentes, de ce que vous voulez dire.
01:19:42 - Peut-être qu'il faudrait pouvoir les coups.
01:19:44 Non, mais par exemple, ce que vient de dire Jérôme Jiménez
01:19:46 est très intéressant.
01:19:47 Je suis d'accord, dans l'urgence, il faut bien,
01:19:49 on ne va pas les emmener portes de la chapelle ou les laisser.
01:19:52 Donc, à ce moment-là, il faut qu'on ait un pouvoir de contrainte,
01:19:54 parce que sinon, ces villes ne gagnent pas.
01:19:56 - Il y a plus d'humanité non plus.
01:19:57 - Comment ça se passe dans d'autres pays
01:19:59 qui font face à aussi des phénomènes migratoires conséquents ?
01:20:03 Est-ce que l'accueil n'est pas organisé ?
01:20:05 Est-ce que des solutions n'ont pas été...
01:20:06 - Par l'État. - Par l'État, pas par des associations.
01:20:08 - Je lisais un article sur le Canada, par exemple,
01:20:11 qui a augmenté d'un million sa population.
01:20:13 Il y a des politiques publiques qui sont mises en place.
01:20:15 - Vous croyez que...
01:20:16 - Je te dis simplement que quand il y a une volonté politique
01:20:19 de ne pas laisser à des associations le fait de gérer
01:20:22 avec une approche militante que je vous conseille...
01:20:24 - Et quand il y a une volonté politique...
01:20:26 - S'il vous plaît, quand il y a une volonté politique,
01:20:29 il faut reconnaître que le problème migratoire,
01:20:31 ce n'est pas qu'un sujet national.
01:20:33 - Bien sûr, mais les Hongrois arrivent très bien.
01:20:35 - Et les Danois. - Et les Danois, les Suédois...
01:20:38 - S'il vous plaît, un espoir est encore présent.
01:20:42 Il n'est pas entretenu, c'est vrai, véritablement un espoir
01:20:45 tant que les recherches se poursuivent,
01:20:47 que les bruits ont été entendus, ces bruits réguliers
01:20:50 qui ne sont pas, semble-t-il, selon les spécialistes,
01:20:53 des bruits qui peuvent provenir soit de la faune marine,
01:20:55 soit d'une épave.
01:20:57 Nous sommes avec un ancien officier dans la Marine nationale
01:21:00 qui est M. François Caudet, qui est président
01:21:03 de l'Association française du Titanic.
01:21:06 Bonjour à vous, monsieur. Je crois que vous êtes même l'auteur
01:21:08 d'un dictionnaire sur le Titanic, à la fin, votre passion
01:21:12 et une partie de votre métier.
01:21:14 Nous allons parler du Titanic, c'est l'objectif
01:21:17 de cette expédition, si je puis dire, du Titan.
01:21:20 Mais tout d'abord, M. Caudet, nous sommes dans un,
01:21:23 j'allais dire, dans un morbide décompte,
01:21:26 une course contre la montre.
01:21:28 Vous qui connaissez bien ce sujet, vous qui êtes ancien officier
01:21:31 dans la Marine nationale, est-ce que l'espoir est permis ?
01:21:34 Est-ce que l'espoir est réel ou est-ce que nous sommes en train
01:21:36 de l'entretenir à l'heure actuelle ?
01:21:38 Oui, bonjour. L'espoir est très mince.
01:21:42 Il ne faut pas se dissimuler que la situation est préoccupante.
01:21:46 Je viens d'entendre sur une chaîne concurrente
01:21:49 un spécialiste qui possède une entreprise d'intervention
01:21:53 sous la mer. Il était circonspect, d'abord sur l'origine des bruits
01:21:59 parce qu'il ne suffit pas qu'ils soient détectables et réguliers.
01:22:03 Il faut en plus qu'on puisse établir un dialogue avec la personne
01:22:07 s'il s'en est une qui les déclenche.
01:22:10 Donc pour l'instant, on ne peut pas dire qu'on est sensiblement progressés
01:22:14 dans la détection et la location du submersible.
01:22:18 Donc on est vraiment dans la dernière ligne droite puisque c'est au plus tard,
01:22:21 au demain midi, que l'oxygène viendra définitivement à manquer à bord.
01:22:26 Et déjà, je pense que l'atmosphère à bord doit être un peu délétère
01:22:33 et un peu narcotique avec la dégradation de la teneur en oxygène à bord.
01:22:41 Bien entendu. François Caudet, sur le navire, l'engin en lui-même,
01:22:46 le submersible, il y a beaucoup d'informations, de contre-informations.
01:22:51 Là, je parle de votre expertise, du haut de votre expertise.
01:22:54 Est-ce que de telles expéditions, de telle profondeur aujourd'hui,
01:22:58 avec un équipage futile aussi minime, on parle de cinq personnes,
01:23:02 est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est faisable quand même ?
01:23:05 Ou est-ce qu'on ne prend pas, quelle que soit la solidité de l'engin,
01:23:08 un énorme risque pour les personnes ?
01:23:11 Alors, tout dépend du sous-marin. Celui-là est récent.
01:23:16 Il a des caractéristiques qui sont excellentes du point de vue résistance à l'immersion.
01:23:22 À mon avis, d'après ce que j'ai entendu, parce que je ne connais pas le véhicule,
01:23:28 il est moins en ce qui concerne la conduite au fond de la mer, etc.
01:23:34 En revanche, les engins précédents qui étaient utilisés par des organismes d'intervention sous la mer,
01:23:42 étaient éprouvés. Ce n'étaient pas forcément des engins révolutionnaires, mais ils étaient sûrs.
01:23:48 Par exemple, le Nautil que pilotait Pierre-Henri Nagevret a fait ses preuves,
01:23:53 et il s'est comporté de façon tout à fait fiable pendant ses missions, et on a eu plus d'une vingtaine.
01:24:00 Vous le connaissez personnellement, vous partagez la même passion pour l'histoire du Titanic.
01:24:08 Vous avez aussi écrit sur les Français du Titanic, il y en avait.
01:24:12 Est-ce que vous avez en commun justement cette passion de l'histoire et du Titanic en lui-même ?
01:24:17 D'une façon, oui, sauf que moi je ne suis pas plongeur professionnel comme lui, il l'a toujours été.
01:24:24 Lui, c'est certainement la plongée qui l'a guidé vers le Titanic,
01:24:27 mais il disait bien que voir le Titanic, c'était pour lui quelque chose de particulier
01:24:33 par rapport à d'autres épaves qu'il a pu explorer.
01:24:37 Mais moi, effectivement, c'est parce que mon père était officier de Pagou et mon grand-père aussi,
01:24:42 et que quand je découvrais l'histoire du Titanic et que j'étais jeune officier de car sur un escorteur de la Marine Nationale,
01:24:49 j'étais dans un domaine qui était parlant et que je comprenais facilement.
01:24:54 Sur les bruits qui ont été entendus, nous en parlions évidemment depuis déjà quelques heures,
01:25:00 et beaucoup d'experts ont exclu le fait que ce puisse être des bruits provenant de la faune marine ou d'une épave,
01:25:06 pas forcément le Titanic, peut-être d'une autre épave.
01:25:09 La régularité des bruits, vraiment ces chronométrés, laissent penser que ce serait peut-être l'œuvre d'ailleurs de M. Narjolet.
01:25:18 Est-ce que c'est aussi votre sentiment, votre avis, votre intuition ?
01:25:21 Alors, la régularité est un bon critère, effectivement,
01:25:28 mais un autre intervenant tout à l'heure disait que si Narjolet était à l'origine de ces bruits,
01:25:33 il aurait probablement amélioré la chose en envoyant quelques signaux en morse,
01:25:40 en décomposant ces bruits de façon à faire au moins reconnaître une ou deux lettres en morse,
01:25:47 ce qui indiquerait clairement une origine humaine.
01:25:50 Oui, donc le doute persiste à l'heure actuelle.
01:25:53 François Caudet, il y a un débat aussi qui monte sur la solidité de cet engin.
01:25:58 Nous ne sommes pas suffisamment experts pour savoir si tout était dans les normes.
01:26:03 On sait qu'un ancien salarié aurait témoigné, tiré la sonnette d'alarme.
01:26:07 Mais enfin, on a quand même du mal, nous, nous sommes béossiens par rapport à ce sujet,
01:26:11 à se dire qu'une telle expédition, avec un tel engin, cinq personnes,
01:26:15 et quand même pour aller à de telles profondeurs,
01:26:17 il n'y ait pas toutes les conditions les plus sûres, les plus sécures pour aller aussi loin.
01:26:23 Est-ce que vous pouvez imaginer que cet engin ait pu aller aussi loin,
01:26:27 dans les profondeurs, sans que toutes les garanties ne soient réunies ?
01:26:31 C'est apparemment ce qui s'est passé, c'est ce que donnent certains témoignages
01:26:37 qu'on entend effectivement sur les antennes actuellement.
01:26:40 Il me semble effectivement que le processus de certification de cet appareil
01:26:46 n'a pas été jusqu'au bout de ce qu'aurait dû être son homologation.
01:26:54 Et donc, ce n'est pas la première fois qu'il plonge,
01:26:59 mais ça me paraît quand même effectivement non déduit de risque.
01:27:04 Merci François Caudet. Évidemment, on garde l'espoir pour ce Français,
01:27:08 pour cet équipage, ces cinq personnes, avec, on le rappelle,
01:27:11 cette sorte de course contre la montre jusqu'à demain, 13h.
01:27:16 On a rappelé tout à l'heure quand même le caractère exaigu.
01:27:20 C'est vraiment 6,5 mètres de longueur, moins de 3 mètres de diamètre,
01:27:24 une réserve d'oxygène de quelques jours, 4 jours, autrement dit 96 heures.
01:27:28 Un engin qui se déplace à 3 nœuds grâce à trois propulseurs.
01:27:31 D'où la question de savoir s'il est dangereux.
01:27:34 L'organisme, la très grande société qui l'a conçu, l'Ocean Gate,
01:27:38 nie toute défaillance possible et parle d'une cinquantaine de plongées,
01:27:44 d'essais qui ont été réalisés et qui auraient permis d'adouber cet engin.
01:27:49 Nous, ce qui nous intéresse, c'est le caractère humain.
01:27:52 Évidemment, c'est ça.
01:27:54 Moi, je me rappelle l'accident du Concorde, dont on a appris après,
01:27:59 je crois qu'il s'agissait d'une affaire d'oiseaux ou quelque chose.
01:28:03 Vous avez des défis technologiques, des choses qui sont des merveilles,
01:28:08 de la production humaine, de l'inventivité humaine,
01:28:13 et qui peuvent, si vous voulez, tout simplement défaillir.
01:28:17 Ça aussi, ça devrait nous faire réfléchir.
01:28:20 Tout à l'heure, la question qui était posée, c'était est-ce que cet appareil est dangereux ?
01:28:24 A l'évidence, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse faire un appareil à risque zéro.
01:28:28 Ou une embarcation avec cinq personnes peut aller dans les profondes,
01:28:32 je ne sais pas si on se rend compte, de 4000 mètres.
01:28:34 C'est immense.
01:28:35 L'épave du Titanic.
01:28:37 Moi, j'aurais tendance à dire que les gens sont libres de prendre les risques qu'ils veulent prendre.
01:28:42 Oui, mais après, on engage des recherches, des états, etc.
01:28:45 Et ça, c'est une vraie question.
01:28:47 On va encore terminer par ces images, l'occasion de vous remercier.
01:28:51 Moi, je vais revenir dans quelques instants pour parler de la suite sur ces news.
01:28:56 Je vous remercie d'avoir participé.
01:28:58 Merci, Sonia.
01:28:59 Merci, Jérôme Jiménez, Kévin Bossuet, Olivier Dardigolle et madame Elisabeth Lévy.
01:29:04 Je vous retrouve dans quelques instants. Une courte pause. A tout de suite.
01:29:07 [Musique]

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