Tanguy Durand, ex-addict au porno : "J’allais vers des vidéos de plus en plus violentes et crades"

  • l’année dernière
Alcool, drogues, sexe, alimentation, jeux d’argent ou jeux vidéo… Pour "Addict.e.s", sur Yahoo, anonymes et célébrités ont accepté de briser le tabou de la dépendance. Ils racontent la spirale infernale de l’addiction, l’impact souvent destructeur sur l’ensemble des sphères de leur vie, et le chemin, souvent long et douloureux, vers la sobriété.Tanguy Durand a découvert le porno à 12 ans. Les images et les vidéos s’immiscent très vite dans sa vie, à tel point qu’il ne peut plus s’en passer. Addict, la pornographie a biaisé ses relations sexuelles et sociales. Aujourd’hui guéri, le jeune homme, désireux d'aider d'autres porno-dépendants, livre son histoire à Yahoo.Après avoir aperçu des magazines érotiques dans un bureau de presse, Tanguy Durand visionne compulsivement des images, puis des vidéos pornographiques. Il consomme des contenus de plus en plus violents, ce qui n’est pas sans conséquences sur sa santé mentale, mais le valorise, adolescent, auprès de ses camarades. Peu à peu, il devient une encyclopédie du X et rentre sans réellement s’en rendre compte dans un cercle vicieux.

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Transcript
00:00 Je suis un ancien porno dépendant qui aide d'autres personnes à arrêter la pornographie.
00:03 La première fois que j'ai vu de la pornographie c'était à 12 ans.
00:09 Mon oeil a été attiré par des magazines porno et j'ai par curiosité recherché ça ensuite sur internet.
00:17 C'était à la fois un mélange d'adrénaline, de surprise et de curiosité.
00:23 C'était une sorte de fascination comme transgresser une sorte d'interdit.
00:29 Je suis passé aux vidéos et j'en ai regardé de plus en plus et c'était l'addiction.
00:33 J'avais la masturbation même avant ça sans la pornographie.
00:37 Mais très vite, bizarrement, je regardais de la pornographie sans spécialement associer ça avec.
00:43 À 12 ans c'était des images pornographiques extrêmement simples,
00:46 celles qu'on pourrait trouver dans un magazine ou ce genre de choses, des femmes déludées.
00:50 Ensuite ça a été des vidéos pornographiques d'abord extrêmement soft.
00:54 Ensuite il y a eu une escalade dans cette consommation en allant vers des choses de plus en plus violentes mentalement.
01:04 Dans les faits aussi, dans les vidéos.
01:07 De plus en plus crades si je puis dire, c'était des images que normales.
01:13 Qui n'ont pas leur place dans la sexualité normale de personnes qui s'aiment.
01:19 Alors quand je parle de crades, j'entends tout ce qu'on peut trouver sur un site pornographique globalement de manière légale.
01:25 J'ai jamais touché à ce qui était illégal.
01:28 Heureusement, vraiment heureusement.
01:29 Ça aurait pu être le cas comme beaucoup d'autres pornos dépendants mais ça n'a pas été mon cas.
01:32 On est addict à cette nouveauté, à toujours vouloir chercher quelque chose de plus malsain, de plus problématique si je puis dire.
01:42 Et dans mon cas, ça me permettait de me sociabiliser, de me faire des amis.
01:46 Comme beaucoup d'adolescents, on va parler de ça.
01:49 Et comme j'étais celui qui en connaissait le plus, ça me permettait de me faire des amis.
01:54 Notamment avec ça, parce que j'avais des personnes qui me posaient des questions à ce propos et je leur répondais.
02:00 Plus j'en savais, plus je pouvais leur répondre et plus je pouvais avoir de relations sociales comme un adolescent.
02:07 C'était une forme de provocation aussi.
02:09 Parce que ça me permettait de dire que moi je pouvais regarder des choses que eux n'étaient pas capables spécialement de regarder.
02:15 [Générique]

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