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00:00 La France bouge, la pépite du jour.
00:04 Aujourd'hui c'est un projet qui est né en 2018 mais qui a été complètement mis à l'arrêt pendant le Covid.
00:09 Là vous avez repris, victoire, vous avez 29 ans, vous avez eu pas mal d'années d'apprentissage
00:14 parce que vous avez démarré par trois ans d'apprentissage chez Christian Etchebest, c'est ça ?
00:18 C'est ça.
00:19 Et une dernière année en pâtisserie au Précatlan.
00:21 Précatlan, on en reparlera tout à l'heure, Précatlan c'est le nôtre.
00:24 Et Selvan Kedam va nous raconter la saga de la maison Le Nôtre.
00:27 D'ailleurs vous passez en 2013 le concours des meilleurs apprentis de France, que vous gagnez.
00:32 Et on vous propose une place de second, puis de chef de partie en pâtisserie au Précatlan.
00:37 Ça veut dire quoi second, chef ? Moi je connais pas.
00:40 Alors en fait quand j'ai fini mon apprentissage, le chef Frédéric Anton et la chef Christelle Brouham ont tout de suite fait confiance
00:46 et j'ai sauté toutes les étapes de commis demi-chef et j'ai eu ma place de chef de partie en pâtisserie.
00:53 Donc ça s'est très bien passé. Mon premier métier c'était quand même la cuisine.
00:59 La cuisine salée quoi vous voulez dire.
01:01 La cuisine salée, exact.
01:02 À base de poisson je crois que vous êtes restée au Précatlan.
01:04 Je suis retournée après en poisson, enfin au chef de partie poisson au Précatlan.
01:09 Et après j'ai rencontré mon mari, qui avait déjà sa société de food truck et de traiteur.
01:16 Donc c'est les petits camions que l'on trouve.
01:18 Exactement, les petits camions, des cuisines mobiles en fait.
01:21 Et mon mari n'était pas du tout du tout pâtissier.
01:24 Il proposait des desserts qui étaient catastrophiques.
01:27 Et donc naturellement je suis partie du Précatlan, j'ai rejoint mon mari
01:31 et j'ai commencé à faire une offre sucrée pour son offre de traiteur.
01:37 Et ensuite on a lancé une part de gâteau.
01:39 Une part de gâteau, pourquoi ? Parce que c'est ce que je disais un petit peu tout à l'heure,
01:42 tout part du mariage d'une amie qui vous dit "J'ai pas du tout envie d'avoir une pièce montée avec des choux qu'on retrouve partout".
01:47 C'est ça, exactement.
01:49 En fait, on s'occupait de tout son mariage pour le traiteur.
01:54 Et elle ne voulait pas le wedding cake classique.
01:57 Donc elle m'a dit "Propose-moi quelque chose".
02:00 Et donc une part de gâteau est née pour son mariage.
02:03 Je lui ai proposé d'écrire son prénom et le prénom de son mari.
02:07 C'était quoi ? Ils s'appellent comment ?
02:08 Laurie et Arik.
02:10 Laurie et Arik, donc c'est eux qui vous ont inspiré pour votre entreprise.
02:13 Vous allez nous raconter ce qu'est une part de gâteau.
02:15 Vous aussi, vous avez une minute. On vous écoute.
02:17 Alors une part de gâteau, c'est une pâtisserie en ligne spécialisée dans les gâteaux en chiffres et en lettres.
02:23 Mon souhait était de faire des bons et beaux gâteaux d'anniversaire qui changent du gâteau traditionnel.
02:29 Il y a des millions de possibilités de combinaisons possibles.
02:33 Je propose plein de choix de crèmes, de fruits qui sont cachés à l'intérieur, de décors.
02:38 Tout est fait maison à partir de mon laboratoire.
02:41 Il y a des petites meringues, des macarons, des guimauves, des pâtes de fruits.
02:45 On travaille principalement avec des produits de saison.
02:48 Je travaille avec mon associé à partir de mon laboratoire à Montreuil.
02:54 Les gens nous découvrent sur les réseaux sociaux.
02:57 Merci pour votre pitch, le bon et le gong.
03:02 Merci Victoire Garzon Ayoun pour une part de gâteau.
03:06 Le premier prix est de 60 euros. Ça évolue en fonction du nombre de parts.
03:09 Si vous êtes ici dans la France Bourge, Victoire, c'est parce que vous avez des besoins.
03:14 Donc nous tous les jours on demande à Nathalie Carré dont c'est le métier.
03:17 Elle est en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
03:20 Bonjour Nathalie.
03:21 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
03:23 Ça vous a donné 100 ans, je suis sûre tout ça, tout ce que vous écoutez depuis tout à l'heure.
03:27 En fait moi je suis en train de me dire que je vais préparer des gâteaux pour ce week-end.
03:31 Vous pouvez aussi les commander sur une part de gâteau notamment ou encore sain.
03:36 On précise, Sandrine, on n'est pas obligé d'être malade pour en prendre.
03:40 Non, bien évidemment.
03:41 C'est important de le préciser, on peut commander sur votre site internet sans SAIN.
03:46 Victoire, vous, vous avez aujourd'hui 150 commandes par mois.
03:50 À peu près.
03:51 C'est un excellent début, mais vous souhaitez donc recruter pour vous concentrer sur le développement.
03:56 Nathalie, que peut-elle faire ?
03:58 Alors vous savez quoi ? Pour les conseils sur le recrutement,
04:01 je vais laisser vos voisins de studio vous donner des conseils.
04:03 Honnêtement, la dernière fois que j'ai recruté des professionnels de la restauration,
04:06 j'avais 23 ans et j'en ai 49.
04:09 Et pourquoi vous avez travaillé dans la restauration, Nathalie ?
04:12 J'ai cofondé une entreprise de restauration à prix de bio à 23 ans.
04:16 On en apprend tous les jours sur vous, Nathalie Carré.
04:19 Alors je vous laisse poursuivre.
04:20 On met de côté le recrutement, on demandera à Christophe Felder, il faut le reste.
04:25 Alors pour le développement, j'ai des idées.
04:28 Soyons clairs, quand on demande à notre moteur de recherche, gâteau sur mesure,
04:32 il y a du monde et il y en a pour tous les goûts.
04:34 Donc pas si facile de se démarquer au milieu de tous ces pâtissiers designers.
04:37 Alors avant de penser développement, pensons différenciation.
04:41 Et peut-être que votre différenciation ne viendra pas des produits,
04:44 même si vous allez me dire que vos gâteaux sont les meilleurs, mais plutôt du service.
04:48 Par exemple, la possibilité d'être livré en urgence ou dimanche.
04:51 La possibilité de faire un gâteau sur mesure en deux heures.
04:56 La possibilité de visualiser le résultat qu'on aura au fur et à mesure des choix qu'on fait en ligne.
05:01 La possibilité d'envoyer un dessin de ce qu'on veut et que vous le reproduisez en pâtisserie.
05:04 La possibilité de choisir sa crème ou de la dassaveur, crème au beurre, crème pâtissière, crème shiboutz, etc.
05:09 Ou de laisser le chef choisir.
05:10 - Crème shiboutz ? - Là vous avez dit c'est quoi crème shiboutz ?
05:12 - J'ai entendu. - Ah, Elisabeth !
05:14 - Mais non ! - Elisabeth, la crème shiboutz !
05:16 - Mais non, mais Christophe, c'est quoi cette crème ? - C'est une crème pâtissière chaude.
05:19 - Ah mais moi je connais. - Avec de la mérinde dedans, ça se fait plus trop, mais...
05:22 - En tout cas Nathalie qui avait le fait. Alors allez-y, continue Nathalie, je viens d'apprendre moi aussi.
05:26 - Alors c'est aussi la possibilité de demander une lettre ou un chiffre sans sucre pour une personne diabétique ou sans œufs par exemple.
05:31 Et je suis sûre que Sandrine et vous, vous pourriez faire de jolies collaborations en ce sens.
05:35 Bref, vous avez compris l'idée.
05:36 Ensuite, le développement. Alors option 1, classique, vous ouvrez une boutique dans Paris,
05:40 ça faciliterait la récupération des commandes par vos clients.
05:43 Mais probablement que, assez vite, vous allez trouver que ça fait beaucoup de charges fixes
05:46 pour simplement être un lieu de collecte de commandes.
05:48 Alors bien sûr, ça fait une sorte de showroom avec peut-être la possibilité d'acheter des gâteaux en chiffre déjà prêts pour les urgences
05:54 ou de créer un gâteau un peu moins sur mesure dans la journée.
05:56 Mais également peut-être la possibilité d'acheter des pâtisseries plus classiques,
06:00 parce qu'il faut aussi amortir les charges et pour vous rapprocher de vos clients,
06:03 ouvrir d'autres boutiques en Ile-de-France ou ailleurs.
06:05 Option 2, assez classique aussi, le développement d'un réseau de franchise,
06:08 d'une part de gâteau qui pourrait peut-être s'appuyer sur un réseau de boulangerie, pâtisserie en franchise,
06:12 un peu comme une offre complémentaire, un espèce de corner gâteau de fête sur mesure.
06:17 - Victoire, vous en pensez quoi de toutes ces petites idées ?
06:20 - C'est exactement ce qu'il nous faut.
06:22 - Ah bah voilà !
06:23 - Voilà, mon grand problème du moment, c'est que je ne sais pas déléguer.
06:27 - Ah, Christophe, que pouvez-vous nous conseiller ? Ça a dû vous arriver ça !
06:32 - Non mais c'est ça un peu dans ce métier-là, quand on démarre, c'est pas que c'est plus facile.
06:39 Les premières années, c'est les plus faciles parce qu'en fait on n'a pas trop de clients
06:42 et c'est après qu'on veut développer justement où il faut déléguer.
06:47 - Et vous y êtes parvenu comment ? Il faut lâcher en fait, il faut se dire qu'on fait confiance,
06:52 on l'a recruté, on fait confiance.
06:54 - Il faut lâcher. Moi, on m'appelle le roi de la délègue.
06:56 Vous savez, je suis rentré au Crayon, j'avais 23 ans comme chef pâtissier,
06:59 et au bout d'un an, un an et demi, je me suis dit si je délègue pas, c'est hyper compliqué.
07:06 - Et puis vous n'allez pas tenir, physiquement ?
07:08 - C'est 8h jusqu'à 1h, 2h du matin, donc il fallait déléguer.
07:12 Et en plus quand on délègue, c'est assez drôle parce qu'on est étonné par la qualité des gens derrière,
07:18 des jeunes qui sont vraiment géniaux.
07:20 - Et les idées peuvent venir de partout, c'est la richesse du collectif.
07:24 Nathalie, je crois que vous avez même une autre idée pour Victoire, pour terminer.
07:27 - Eh ben oui, parce qu'effectivement, tous les mois, ma famille se retrouve chez ma belle-mère,
07:31 dans la campagne normande, pour fêter un anniversaire.
07:33 - On va tout savoir sur la vie de Nathalie Carrette.
07:34 Donc votre belle-mère, elle est en Normandie, d'accord, on continue.
07:37 Et du coup, tous les mois, on a un gâteau traditionnel avec une plaque "Bon anniversaire" plus le prénom.
07:43 C'est chouette, mais c'est pas waouh.
07:45 Du coup, je me dis que vous pourriez devenir l'interflora du gâteau de fête.
07:49 Je m'explique. - Ah c'est pas mal ça.
07:50 - Vous proposez aux boul... Ah, vous avez vu ? - J'adore.
07:52 - Il faut s'inspirer des autres secteurs d'activité. - Ouais.
07:55 - Vous proposez aux boulangers et pâtissiers de France et de Navarre de compléter leur revenu
07:58 en étendant leur gamme de produits avec des gâteaux de fête sur mesure.
08:01 Ceux qui acceptent rejoignent votre réseau avec une sorte de paiement de licence, par exemple.
08:06 Vous les formez à la création des gâteaux que vous proposez.
08:08 Ensuite, côté client, comme pour Interflora, on choisit son gâteau de fête sur votre site,
08:12 le lieu où on veut le recevoir ou aller le chercher, où qu'on soit en France.
08:15 Et on peut donc avoir son gâteau sur mesure d'une part de gâteau en s'appuyant sur l'artisan local.
08:20 Quand même une dernière idée, on va peut-être profiter de la situation.
08:24 Parce que si M. Felder voulait mettre son talent à votre service le temps d'une journée
08:28 pour concevoir le gâteau de fête sur mesure, une part de gâteau, en collaboration avec Christophe,
08:32 je pense que ça faciliterait probablement le développement de votre réseau partout en France.
08:36 Je dis ça, je dis rien.
08:38 En tout cas, toute l'équipe de La France Bouge vous souhaite une très belle aventure entrepreneuriale
08:42 et longue vie à une part de gâteau.
08:44 Et nous espérons pouvoir toutes et tous nous régaler de vos merveilles
08:47 lors de nos prochaines fêtes d'anniversaire.
08:49 En tout cas, c'est votre belle-mère qui va être contente, Nathalie Carré.
08:51 Elle est beau courant.
08:53 Merci Nathalie Carré pour vos précieux conseils.
08:56 Victoire, vous voulez réagir ?
08:58 Merci pour ces conseils. Je vais prendre note de tout ça.
09:01 Oui, il y a plein de choses.
09:02 Oui, en parler avec mon associé et peut-être avec Christophe.
09:05 Christophe, vous étiez en train de dire, quand Nathalie disait "il faut s'inspirer de ce qui se passe ailleurs",
09:09 pourquoi vous n'allez pas devenir l'interflora du gâteau ?
09:12 Alors, il y a une quinzaine d'années, j'avais un peu cette idée-là.
09:15 Ça existe au Japon, mais ça ne s'est jamais vraiment développé.
09:19 D'ailleurs, la boutique s'appelle Gâteau d'anniversaire à Tokyo.
09:22 Donc à Tokyo, ça marche ?
09:24 Pardon ?
09:25 À Tokyo, ça marche ?
09:26 Ça marche, oui.
09:27 C'est génial. Après, pour développer, ce qui n'est pas évident, contrairement aux fleurs,
09:30 les gâteaux sont périssables rapidement, un jour ou deux.
09:34 Et comme les gâteaux, on a vraiment envie de personnaliser.
09:36 Il y a chrono fraîche maintenant.
09:37 Pardon ?
09:38 Il y a chrono fraîche, il y a plein de choses.
09:39 Oui, mais ça reste encore à inventer.
09:42 Quel est le conseil, Christophe Elder, que vous pourriez donner à Victoire aujourd'hui
09:46 sur le plateau d'Europe 1 dans la France-Bosge ?
09:48 C'est de toujours se faire plaisir.
09:50 Et attention aux investisseurs qui vont faire des choix qui ne sont pas celui du professionnel.
09:55 Et il faut toujours, au fond de son cœur, quand on enlève tout, il y a toujours la bonne décision.
10:00 Donc c'est vraiment se faire plaisir, rester là-dedans,
10:03 et ça, ça doit être le fil conducteur, et à un moment donné, ça marche.
10:06 Merci. Merci Nathalie Carré.
10:08 On vous retrouve lundi pour vos prochains précieux conseils.
10:11 Vous restez avec moi tous les trois autour de la table de la France-Bosge avec cette question.
10:14 Surtout à vous, Christophe. Comment vont vos salariés ?