ÉDITO - Remaniement: pourquoi Élisabeth Borne réfute l'idée "d'une coalition avec la droite"

  • l’année dernière
La Première ministre a accordé un long entretien au journal Le Figaro, publié ce jeudi. Lorsque les journalistes l'ont interrogée sur son avenir au sein du gouvernement, Élisabeth Borne a répondu qu'elle était focalisée "dans l'action" pour faire appliquer sa feuille de route. 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Mathieu Croissando, la Première Ministre accorde un long entretien au Figaro ce matin.
00:04 Il y a deux possibilités, soit c'est un bilan, soit c'est peut-être le signe qu'elle va rester.
00:09 - En tout cas nos confrères lui ont posé la question et voici sa réponse.
00:12 Je ne suis pas dans le commentaire mais dans l'action.
00:15 Il y a une feuille de route que je mets en œuvre pour répondre concrètement aux préoccupations des Français.
00:20 On avance, vous allez me dire, ça ressemble quand même à de la langue de bois,
00:24 mais ça ressemble aussi furieusement à un « j'y suis, j'y reste ».
00:27 La veille d'un remaniement annoncé mais dont on ne sait toujours pas s'il aura lieu ni quand,
00:31 ça n'est pas anodin, même s'il faut le rappeler, ce n'est pas elle mais Emmanuel Macron qui décide
00:35 et qu'en l'occurrence celui-ci consulte à tour de bras.
00:37 Il a discuté avec Nicolas Sarkozy la semaine dernière, il a déjeuné avec Edouard Philippe lundi dernier.
00:42 Alors est-ce un signe ? Hier, en Conseil de ministre, il a félicité Elisabeth Borne
00:47 après le large rejet de la motion de censure qui s'est déroulée lundi selon nos confrères des Echos.
00:51 Donc oublier les recadrages présidentiels, oublier aussi les critiques dans sa propre majorité,
00:56 c'est bien simple, pour Elisabeth Borne ça n'existe même pas.
00:59 Notre majorité est totalement unie, elle tient le choc, il n'y a donc pas de question sur le sujet,
01:04 dit Elisabeth Borne, qui rappelle que baisser les bras n'est pas dans son ADN.
01:09 Si elle restait, ça voudrait dire que rien ne va changer en fait ?
01:13 Alors non, et certains ministres ont du souci à se faire, et notamment certains issus de la société civile
01:18 dont on ne connaît parfois ni le nom, ni l'action, parfois pas les deux du tout.
01:21 On est dans un moment compliqué de notre vie politique, dit la Première ministre.
01:24 Les ministres, quel que soit leur parcours, doivent avoir la vision, la capacité à diriger leur administration,
01:28 à porter des textes au Parlement et à échanger régulièrement avec les députés et les sénateurs.
01:32 Tout ça, ça plaide plutôt pour des portraits robots de ministres plus politiques.
01:36 Alors Elisabeth Borne ne dit pas quels ministres sont visés,
01:38 elle réserve ses échanges avec le président de la République selon la formule consacrée.
01:41 On remarquera juste au passage que lorsqu'on interroge sur le cas de Marlène Schiappa,
01:45 dans la tourmente du scandale du fonds Marianne, dont on a parlé tout à l'heure à 6h50,
01:49 Elisabeth Borne botte en touche, je ne vais pas m'exprimer sur le sujet,
01:52 le ton a changé quand même. Dimanche dernier, il y a quand même 4 jours,
01:56 elle ne jugeait pas nécessaire de s'en séparer.
01:58 Il y a 42 ministres, on peut parier qu'il y en aura moins si d'aventure il y a un remaniement.
02:02 On peut même le souhaiter.
02:03 L'avenir d'Elisabeth Borne, est-ce que cet avenir passe par un accord avec la droite ?
02:07 Ça serait l'option la plus logique évidemment, parce que les voix qui lui manquent,
02:10 elles sont chez LR, elles ont très peu de chance qu'elles soient à la NUPES
02:13 et encore moins au Rassemblement national.
02:15 Mais Elisabeth Borne réfute l'idée d'une coalition avec la droite, avec LR,
02:19 expliquons qu'ils n'en ont pas voulu il y a un an, et elle continue de défendre sa méthode
02:23 des majorités, texte par texte, particulièrement compliquée.
02:26 On comprend pourquoi en fait, parce que s'il y avait une coalition avec la droite,
02:30 ce ne serait pas elle qui serait choisie pour l'incarner,
02:32 mais vraisemblablement un Premier ministre de droite.
02:34 Elle trouve une analyse partagée aujourd'hui par François Bayrou,
02:38 toujours dans le Figaro ce matin, qui dit qu'il ne veut pas d'un gouvernement de restauration RPR.
02:42 Seul souci, c'est que lui ne voit pas forcément Elisabeth Borne y rester.

Recommandée