Live Parents Grossesse et Covid - question 22 : Je dois aller au laboratoire pour faire ma prise de sang pour la toxoplasmose. Y a-t-il un risque d'être contaminée ?
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00:00 -Bonjour, je dois faire ma prise de sang mensuelle
00:03 pour la toxoplasmose, mais j'ai peur d'aller dans un laboratoire.
00:06 J'ai des gants et un masque, mais y a-t-il un gros risque
00:09 d'être contaminé dans les labos ?
00:11 Ca rejoint la question du laboratoire.
00:14 -Ca tout dépend de ce qu'elle a été faite dernièrement.
00:17 Si ça a été fait il y a une semaine, on peut attendre un mois.
00:20 Il faut voir à quel moment ça a été prescrit
00:23 et si ça fait trop longtemps.
00:25 Evidemment, il faut qu'on ait un regard sur la santé
00:28 et qu'on ait un regard pour éventuellement voir
00:31 s'il y a une séroconversion de la toxoplasmose.
00:34 -Il faut qu'elle voit avec son équipe.
00:36 Il y a des équipes qui ont décidé d'espacer
00:39 un petit peu la sérologie mensuelle de la toxoplasmose
00:42 et profiter des moments où on va faire quelque chose,
00:45 une échographie, une consultation, pour faire le prélèvement.
00:48 Dans une politique de tout regrouper,
00:51 on peut espacer un peu une sérologie mensuelle.
00:54 C'est pas dramatique.
00:55 En plus, les gens sont confinés.
00:58 Ils prennent beaucoup moins de risques en ce moment.
01:00 Il y a moins de risques de toutes les maladies.
01:03 Le confinement les empêche d'avoir plein d'autres maladies.
01:07 Et là, en ce moment, ils vont beaucoup moins
01:11 aller jardiner ou avoir d'autres activités
01:15 où il y a un risque de toxoplasmose.
01:17 -Mais pas à un jour près.
01:19 On peut se donner plus de temps
01:21 si on voit qu'il y a des difficultés d'accès au laboratoire.
01:25 C'est en fonction du contexte local.
01:28 En tout cas, c'est pas grave
01:30 si on a deux ou trois semaines d'entrave.
01:32 -Il faut pas s'en inquiéter.
01:34 Le Covid est là, mais il y a d'autres pathologies
01:37 qui peuvent être aussi évitées ou contractées.
01:40 On est dans un monde qui continue.
01:42 -On dit souvent que, par exemple,
01:44 une patiente, quand elle a commencé ses symptômes,
01:48 au bout de 14 jours de la fin de ses symptômes,
01:52 si elle est asymptomatique, elle est probablement plus contagieuse
01:56 ou guérie.
01:57 Mais ça aussi, si on a un rendez-vous
01:59 qui tombe dans la deuxième semaine ou au bout de 10 jours,
02:02 ça peut souvent se reporter d'une semaine.
02:05 Comme ça, la patiente et les soignants
02:07 sont apaisés à ce moment-là.
02:09 On met un masque à la patiente,
02:10 mais on sait qu'elle est probablement plus contagieuse.
02:13 On est restés en lien avec les patientes par téléphone.
02:17 Et quand ça fait les 14 jours
02:18 qu'elles vont mieux elles-mêmes pour venir,
02:21 on reprogramme un rendez-vous.
02:23 On a tout déstructuré.
02:24 On voit des patientes à un moment où c'était pas leur rendez-vous
02:28 pour dépanner.
02:29 Une patiente venait à l'échographie,
02:31 son rendez-vous était la semaine prochaine.
02:34 Les soignants, je pense, ont fait des efforts
02:36 comme on n'imaginait pas que l'hôpital allait pouvoir faire.
02:40 -Beaucoup de souplesse.
02:41 -Le hôpital, la ville, tout le système de santé,
02:44 vraiment, c'est assez étonnant, assez bluffant,
02:47 de voir qu'il faut une crise sanitaire
02:49 pour que tout le monde se fasse les coudes
02:51 et trouve les bonnes solutions.
02:53 -Vos soignants sont là, ils sont peu malades,
02:56 donc ça marche, les protections.
02:59 -Docteur Levaillant, vous vouliez ajouter quelque chose ?
03:02 -Non, je disais juste qu'on arrivait au tout-en-un,
03:05 c'est-à-dire qu'on arrivait bientôt au but idéal,
03:08 qui est de tout faire en une seule fois.
03:11 -Pour optimiser la prise en charge
03:13 et que ce soit moins fatigant pour des femmes enceintes.
03:16 -Tout à fait.
03:18 -C'est ça.
03:19 -J'avais une question sur les césariennes, également.
03:22 On a parlé beaucoup d'accouchement.
03:24 -On a arrêté les césariennes. Non, je blague.
03:27 -Comment faire ?
03:28 Est-ce qu'on en pratique de la même façon qu'avant ?
03:31 Comment est-ce qu'on accueille le conjoint
03:34 dans un bloc opératoire ? C'est peut-être pas évident.
03:37 -Ça, ça a souvent, dans la plupart des maternités,
03:39 ça a sauté.
03:41 La plupart des maternités qui acceptaient le conjoint
03:44 au bloc opératoire ne l'acceptent plus en ce moment
03:47 parce que c'est amener quelqu'un de l'extérieur
03:49 dans d'autres pièces de l'hôpital
03:51 où une faute d'asepsie peut avoir beaucoup de conséquences
03:55 et pas que du Covid-19.
03:57 Donc, à ma connaissance,
03:59 la plupart des maternités ne font plus rentrer le père
04:03 au bloc opératoire pour les césariennes.
04:06 C'est compliqué.
04:08 On a hâte de pouvoir les faire rentrer à nouveau,
04:11 mais ça, ça fait partie d'une zone
04:13 où on n'admet plus des gens de l'extérieur le plus souvent.
04:16 -D'accord. -Voilà.
04:17 Après, on ne fait pas plus de césariennes
04:20 parce qu'on est en période de Covid.
04:22 Les indications restent les mêmes, à quelques exceptions près,
04:25 qui sont ces patientes qui arrivent au 3e trimestre
04:28 ou en fin du 3e trimestre, qui sont tellement essoufflées
04:31 qu'elles n'arrivent pas à parler, malgré l'oxygène, les soins.
04:35 On ne va pas leur faire subir un travail, un accouchement.
04:38 -C'est une pratique déjà en place hors Covid.
04:41 -Oui, mais celles qui sont malades du Covid.
04:43 -En plus, symptomatiques. -Oui, mais il y en a très peu
04:46 et elles sont centralisées dans certaines équipes
04:49 qui ont plus l'habitude, mais je ne pense pas
04:51 qu'on va augmenter le taux de césarienne pendant ces trois mois.
04:55 C'est pas ça qui va augmenter notre taux de césarienne.
04:58 -Ce qui est très important, c'est de ne pas oublier
05:01 les séances de préparation à la naissance, à la parentalité,
05:04 qui sont extrêmement importantes pour se préparer
05:07 à toutes les éventualités.
05:09 Et aujourd'hui, pareil,
05:10 énormément de sages-femmes libérales, PMI, etc.,
05:13 ont mis en place des téléconferences
05:16 et des téléconsultations via Zoom,
05:18 ou des visioconférences...
05:20 -Avec le couple, du coup. -Avec le couple, évidemment.
05:23 L'idée, c'est que toutes les solutions ont été...
05:26 Tout a été fait de manière à respecter,
05:29 justement,
05:31 le contexte de cette crise sanitaire,
05:34 mais aussi, évidemment, il faut qu'on soit préparé.
05:37 Là, il y a tout un dispositif qui est mis en place.
05:40 Renseignez-vous auprès des maternités,
05:43 des réseaux de santé périnataux, des cabinets,
05:46 votre médecin traitant, etc.,
05:47 qui connaît forcément un professionnel
05:50 dans son coin, de manière à mettre ça en place.
05:52 -On peut apprendre la respiration à l'accouchement,
05:55 la position du papa.
05:57 Sur une visioconférence, on va vraiment guider,
05:59 comme font beaucoup de Français, sur des cours de sport.
06:03 -On va aussi donner les conseils en fonction du contexte local.
06:06 Dans la maternité, vous inquiétez pas,
06:09 vous pourrez être là.
06:10 Ça sera aussi donner tous les bons conseils.
06:13 Quand est-ce que je vais à la maternité ?
06:15 Là, en période de crise, est-ce que les choses vont changer ?
06:19 Ce qui est important, c'est d'avoir vraiment,
06:21 d'être en contact, en tout cas, avec...
06:23 Généralement, les stations libérales font les séances de préparation,
06:27 mais d'être en contact avec quelqu'un qui connaît l'établissement,
06:31 qui connaît le milieu, pour avoir un conseil
06:34 qui soit adapté à leur parcours de naissance et parentalité.
06:38 -Toute l'importance de garder ce lien.
06:41 -Il va falloir garder beaucoup des choses qu'on invente en ce moment.
06:45 On va pouvoir les garder pour après.
06:47 Il y a plein de super bonnes idées qui sont apparues
06:50 qui vont nous être utiles après.
06:52 Il va falloir apprendre à les garder, se battre pour les garder.
06:55 -Conserver les protocoles transformés.
06:57 -Les vidéoconsultations, ça traînait, tout le monde en fait.
07:01 -Après, pour détail, la téléconsultation,
07:05 c'est une mesure qui a été faite
07:07 pour la crise de coronavirus concernant les sages-femmes,
07:10 mais après la crise, il est possible qu'elle n'existe plus.
07:13 Donc, bon, on va voir comment ça va se...
07:16 -À vous de voir. -...procrétiser par la suite.
07:19 -En tout cas, elle est bienvenue.
07:21 -En tout cas, on en a vraiment besoin.
07:23 -Docteur Levaillant, vous aviez un point à aborder ?
07:27 -Non, je voulais juste dire qu'on sera suffisamment solidaires
07:30 à la sortie de la crise pour garder ces acquis
07:32 qui sont vraiment des progrès. -C'est une bonne valeur.
07:36 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
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