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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Dans un instant, ça va être le meilleur de l'info, évidemment.
00:05 Je voulais qu'on démarre, avant de partir à Miami, tout à l'heure, vous le savez,
00:08 je voulais qu'on démarre par une histoire qui nous a touchés.
00:10 C'est un témoignage. Celui d'Alexandre. Il est handicapé, il vit à Villeurbanne,
00:15 et ça fait des mois, ça fait même des années que le hall de son immeuble est squatté par des dealers
00:21 qui n'ont absolument pas de respect pour son handicap, ni pour lui, ni pour ses voisins.
00:26 Ça lui est même arrivé de se faire insulter. Je vous propose de commencer cette émission
00:31 en écoutant son témoignage. C'était ce matin, dans la matinale de CNews.
00:35 Des dealers dans l'entrée de votre immeuble à Villeurbanne. C'est près de Lyon.
00:46 Je précise que vous êtes handicapé, ce qui ajoute à vos difficultés.
00:51 Alors moi déjà, mon auxiliaire de vie ne vient plus parce qu'en fait,
00:56 quand elle est sortie de chez moi, on lui a dit "qu'est-ce que tu fous là ?"
00:59 Donc j'ai dû en fait changer d'auxiliaire. Moi je ne sors plus de chez moi.
01:04 Je sors que le matin et j'essaie de rentrer chez moi à 11h pour éviter de tomber sur les dealers.
01:09 Moi je me suis fait agresser deux fois verbalement.
01:12 Une fois le 7 mars parce que j'avais enlevé la fameuse pierre qui permet à la porte d'entrée
01:18 de ne pas se fermer. Ça leur permet de continuer leur trafic.
01:24 Ça sent le shit, c'est du tapage nocturne, tapage diurne, c'est des intimidations,
01:33 c'est de la dégradation de matériel. Là il y en a eu pour 28 000 euros de réparation.
01:38 Et puis je veux dire, c'est tous les jours.
01:41 En plus de ça, il est paralysé, il a perdu une de ses auxiliaires de vie.
01:44 Donc il est encore plus vulnérable qu'une personne vivant cette situation inadmissible dans son immeuble.
01:49 Ça veut dire que si on veut s'en prendre à lui, il y aurait des représailles et il ne pourrait pas réagir.
01:54 Donc bien sûr que la police fait son métier au mieux vu les circonstances.
01:58 Mais comment on répond concrètement et rationnellement à ces personnes,
02:01 et en plus ces personnes vulnérables, handicapées ou âgées ?
02:04 Par l'autorité. Tout simplement.
02:06 Qu'est-ce qu'on vous dit quand vous appelez la police ?
02:08 Écoutez, ils viennent et ils n'ont rien sur eux.
02:11 Donc en fait, vis-à-vis de la loi, ils ne peuvent pas les embarquer.
02:14 Ils peuvent leur coller des amendes. Je dis que la presse en reste là.
02:17 Vous avez vu défiler plus de 200 dealers différents. C'est ce que vous nous dites ?
02:22 C'est ça, oui. Depuis à peu près dix ans.
02:26 Qu'est-ce qu'on fait ? Je pense que les autorités, comme on dit, vont se bouger puisque vous parlez dans la presse.
02:33 Puisque vous êtes ce matin dans la matinale de CNews, puisqu'on va en parler.
02:36 Puisqu'on va retrouver votre histoire sur les réseaux sociaux.
02:39 Ça va bouger un peu.
02:42 La vie est dure.
02:44 Oui. Je voulais dire une chose importante.
02:47 Avec mon handicap, je peux avoir des fois 49 heures.
02:51 Je peux avoir des infections. J'ai appelé les soins de médecins, ils ne viennent plus.
02:54 Face à cette situation absolument décourageante, la réponse du préfet délégué pour la sécurité du Rhône, c'était dans Midi News.
03:04 Quand vous entendez cette détresse et une forme d'impuissance, qu'est-ce que vous pouvez répondre à ces habitants aujourd'hui ?
03:13 Détresse, je l'entends. Impuissance, non.
03:16 Il y a effectivement des occupations de hauts-limeubles. Elles sont intolérables.
03:19 Et les services de police, dès qu'ils sont appelés, interviennent.
03:22 Je le redis à cette personne que nous avons entendue.
03:25 Qu'elle appelle le 17. Le 17 viendra.
03:28 Les unités de police-secours se rendront sur place.
03:31 Elles reviendront autant qu'il le faudra pour permettre à cette personne d'accéder ou de sortir de chez lui
03:38 sans être embêtée, bloquée ou contrôlée par des dealers.
03:42 Hier encore, sur place, nous avons interpellé une personne qui était d'ailleurs un mineur de 13 ans,
03:47 qui avait déjà été interpellé plusieurs fois et qui sera déférée devant les autorités judiciaires.
03:53 Pour quel suivi ? C'est ça la question. Et pour quelle peine ?
03:57 Ce que je peux vous dire, c'est que, prenons les chiffres.
04:01 Nous avons interpellé dans les 5 premiers mois de l'année 750 trafiquants sur la métropole de Lyon. 750.
04:06 C'est une augmentation de près de 32% par rapport à l'année dernière.
04:11 Et nous tenons les deux bouts de la chaîne.
04:14 Nous intervenons sur les trafiquants, nous intervenons sur les consommateurs.
04:17 Je veux ici dire un mot sur la responsabilité personnelle que prennent les consommateurs de drogue.
04:22 Il n'y aurait pas de demande, l'offre ne trouverait pas à s'écouler si facilement.
04:27 Donc chacun doit finalement balayer devant sa porte.
04:30 Bonsoir Tatiana Renard-Barzac, éditorialiste.
04:34 Vous avez entendu le témoignage d'Alexandre et puis la réponse du préfet responsable de la sécurité.
04:39 Et ce sont deux réalités qui s'opposent, qui s'entrechoquent, qui n'ont rien à voir.
04:43 Alexandre vivit avec les dealers en bas de chez lui, il est handicapé.
04:46 Il raconte sa souffrance à Romain Desarbres.
04:48 Et d'un autre côté, on a quelqu'un qui représente la préfecture, qui dit voilà les chiffres, voilà ce qu'on a fait.
04:53 Et c'est assez insupportable je pense pour Alexandre d'entendre ça aujourd'hui.
04:58 Oui, je pense qu'entendre qu'il y a des amendes forfaitaires délectuelles par exemple pour les consommateurs, c'est bien, c'est important.
05:03 Mais je pense que ça n'a pas changé la vie malheureusement de ces quartiers,
05:06 de ces personnes qui vivent dans des quartiers malheureusement de plus en plus fréquents.
05:10 C'est quand même dans les petites, les moyennes villes, c'est devenu une réalité terrible
05:13 où les habitants en effet sont contraints de rester au plus chez eux,
05:16 où ils sont parfois mis en danger de mort pour certains puisqu'ils n'ont pas accès à des soins,
05:19 où les enfants vont à leur parc confisqué, puisque même à Villeurbanne, il y a un parc pour enfants,
05:23 où les dealers squattent toute la soirée là et jouent sur les jeux des enfants en laissant des cigarettes, etc.
05:27 Donc oui, c'est un vrai problème.
05:29 Alors qu'est-ce qu'il faut à court terme d'abord ? C'est la vidéosurveillance et des vigiles.
05:32 À moyen terme, qu'est-ce qu'on fait ? On envoie la CRS 8 comme à Marseille, on reprend...
05:37 Ou des policiers, c'est ce qui a été fait.
05:39 On n'en parle pas parce que le préfet dit "bon on enlevoie les policiers, on prend des parties, etc."
05:45 Mais à long terme, ce n'est pas des petites amendes qui par ailleurs ont un taux de recouvrement qui est très faible.
05:48 C'est quoi ? C'est s'en prendre vraiment aux dealers, aux trafiquants.
05:51 C'est-à-dire aller taper là où ça fait mal, ça veut dire au portefeuille de ces trafiquants.
05:54 C'est ça la question.
05:55 Oui mais on peut taper le portefeuille, ça ne changera pas l'occupation du hall d'immeuble et l'attitude terrible de ces gens.
06:01 Mais il y a un panel en fait à déployer, mais comment vous voulez faire sinon ?
06:04 C'est quoi ? Seulement en verbalisant les consommateurs ?
06:06 Bien sûr qu'il faut le faire, mais ce n'est pas ce qui va régler malheureusement le quotidien de ces personnes qui vivent dans des quartiers.
06:11 Ils n'en peuvent plus et je le comprends tout à fait.
06:13 Voilà, bon en tout cas je voulais qu'on commence cette émission en écoutant Alexandre qui était pour nous un témoignage encore une fois très fort.
06:21 Dans l'actualité, il y a l'affaire du tueur de DRH qui a démarré devant les assises de la Drôme.
06:27 Gabriel Fort, un 48 ans, qui comparaît pour un triple meurtre là aussi qui est très choquant.
06:32 En janvier 2021, il a abattu deux directrices des ressources humaines qui lui avaient signifié son licenciement des années auparavant
06:38 et une employée de Pôle emploi qu'il n'avait jamais vue, qu'il ne connaissait pas.
06:41 Les sœurs de la dernière victime, donc de l'employée de Pôle emploi, veulent qu'il s'explique, ne comprennent pas pourquoi il s'en est pris à leur sœur.
06:49 L'homme n'a jamais répondu à rien, ne s'est jamais expliqué depuis les meurtres, il est resté muet.
06:54 Il s'est exprimé aujourd'hui pour la première fois, mais pour dire qu'il était une victime, la victime du système.
06:59 Résumé de la journée.
07:02 Ce procès, elles l'attendent depuis deux ans et demi, car leur sœur ne connaissait pas Gabriel Fortin, mutique depuis son arrestation.
07:10 Est-ce qu'il y a quelque chose d'humain chez lui ou est-ce que c'est vraiment quelqu'un qui a fait cet acte-là en dehors de toute humanité ?
07:20 C'est un procès qui va durer trois semaines parce qu'il y a, vous l'avez dit, trois femmes qui ont été tuées,
07:26 un homme, un ancien DRH qui a été la cible d'une tentative d'assassinat et qui lui avait réussi à s'enfuir et donc à échapper au bal de Gabriel Fortin.
07:34 Ce qu'on va étudier, c'est aussi essayer de comprendre comment il avait préparé,
07:38 visiblement ça faisait des années que cet homme préparait ce passage à l'acte,
07:42 puisque les licenciements remontent à 2006 et 2009, vont suivre 12 années au cours desquelles il va être au chômage.
07:49 On a retrouvé des écrits, il écrivait beaucoup des écrits qui montrent qu'il avait minutieusement préparé ces crimes.
07:57 Il en préparait d'ailleurs d'autres, il avait fait des repérages en région parisienne,
08:01 il semblait cibler un avocat qui ne l'avait pas défendu au prud'homme.
08:05 En ordinateur, ils ont retrouvé les adresses, les lieux, où allaient les enfants des victimes qu'il allait viser.
08:11 C'est absolument effarant, il a fait un travail de terrain, d'enquête pendant des mois et des mois et des mois.
08:17 On n'ose pas imaginer ce qui serait passé s'il avait été laissé en liberté,
08:21 comme si sa soif de vengeance ne pouvait pas s'éteindre.
08:25 On a vu entrer ce matin dans le box grand, assez corpulent, le crâne rasé.
08:30 Il a écouté impassibles les débats, notamment le rapport des faits,
08:35 le résumé des faits fait par le président de la cour d'assises qui lui a demandé
08:39 ensuite s'il avait quelque chose à dire, s'il souhaitait réagir.
08:43 "Ah bah oui", dit Gabriel Fortin en se levant, c'est la première fois qu'il s'exprime.
08:48 Il sort une petite feuille de sa poche et lit un texte.
08:51 "Je souhaite dire qu'il y a beaucoup de mensonges dans la continuité des faits dont j'ai été victime."
08:55 Ce que je ne voudrais pas dans ce procès, c'est qu'on inverse les rôles,
08:59 et que lui, le tueur, soit la victime du système.
09:02 Il y a un tueur, un assassin, qui a froidement tué des personnes qui n'avaient rien fait
09:06 et qui avaient prémédité son geste, et c'est lui l'assassin, c'est le tueur,
09:10 les autres, c'est les victimes.
09:12 C'est important ce que dit cette dame, dont la sœur, encore une fois, a été assassinée,
09:17 que le tueur ne connaissait pas.
09:19 Alors, à la fin de l'audience, la mère de Gabriel Fortin a quitté la salle en pleurs,
09:25 en disant "C'est plus mon fils", ou quelque chose comme ça.
09:29 Et puis, ce qu'on peut remarquer, c'est la défense, aujourd'hui, de Gabriel Fortin,
09:33 qui n'a pas parlé depuis les faits de 2021, et qui dit, les mots qu'il prononce,
09:37 c'est pour dire "Je suis une victime, c'est moi la victime, je suis la victime du système."
09:41 - Oui, c'est insupportable, parce que ça ne permet absolument pas aux familles
09:43 de faire leur deuil, de comprendre ce qui s'est passé.
09:46 Lui, apparemment, est enfin dans une sorte de délire paranoïaque total.
09:50 - Cela dit, son frère, d'ailleurs.
09:51 - Oui, cela dit, ce qui est terrifiant, c'est ce que ça dit de la violence, aujourd'hui,
09:55 qui est dans la société et qui éclabousse aussi les entreprises.
09:58 Alors, c'est pas nouveau.
09:59 Souvenez-vous, ces images terrifiantes, en 2015, du DRH d'Air France,
10:03 qui avait été vilipendé par les salariés, sa chemise de compagnement déchirée.
10:08 Souvenez-vous, en 2014, aussi, à Gaudir, où les salariés avaient séquestré carrément le DRH
10:12 pendant plus de 72 heures.
10:14 Donc, il y a... Ce n'était pas des drames à ce moment-là.
10:16 - Non, on était dans des conflits sociaux.
10:18 Encore une fois, on peut parler de la meute.
10:20 Mais là, si on parle de meute d'un côté, d'une violence,
10:24 là, c'est plutôt le loup solitaire qui prépare minutieusement son assassinat.
10:28 C'est tout à fait différent.
10:30 - Mais évidemment, je ne juge pas la personnalité de cette personne.
10:32 Ce que je dis, c'est ce que ça dit de la violence.
10:36 Koumna, il a ressenti cette violence de façon tout à fait paranoïaque.
10:40 Mais ce que ça dit aussi, j'élargis un peu le spectre,
10:42 sur la question des relations au travail, du bien-être au travail,
10:46 des conditions de travail, et en quoi ça peut dégénérer
10:49 avec des personnes qui, tout à coup, vrillent totalement lors d'un licenciement.
10:52 Donc, ça pose une vraie question, pardon,
10:54 parce que ça a été mis en lumière lors de la réforme des retraites,
10:56 et ça le sera lors des négociations avec les syndicats.
10:58 Et donc, c'est très important comme sujet.
10:59 - Puisqu'on parle de la violence et des êtres paranoïaques, voire fous,
11:04 il y a l'affaire de l'attaque au couteau d'Annecy,
11:07 en tout cas, quand je dis "fous", c'est incompréhensible.
11:09 Le principal suspect refuse toujours de parler.
11:11 Et les enquêteurs n'ont pas réussi à déverrouiller son téléphone
11:14 qui devait donner des informations,
11:15 qui devrait donner des informations intéressantes.
11:17 Le parquet antiterroriste ne s'est pas saisi non plus.
11:20 S'il y a des éléments nouveaux, de quelle manière peut-il se saisir ?
11:23 Question qui a été posée ce matin au commissaire Lebrun.
11:26 - Le mode opératoire de cet homme ressemble à un mode opératoire de terroriste.
11:33 Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi.
11:36 Ça peut encore arriver ? Cette saisine peut survenir un peu plus tard ?
11:39 - Alors, à tout moment, pas le parquet, parce que maintenant, c'est l'instruction.
11:42 C'est un juge d'instruction qui est saisi.
11:43 Mais à tout moment, les faits peuvent être requalifiés.
11:46 Si, au cours de l'instruction, on découvre...
11:48 Alors, je fais de la science-fiction, je ne connais pas l'affaire,
11:50 mais on découvre qu'il appartient à un réseau, qu'il était sur ordre,
11:53 qu'il appartient, enfin, qu'il se revendique d'une idéologie,
11:56 l'instruction permettra de requalifier les faits.
11:59 - Ce type d'attaque au couteau contre des bébés en poussette,
12:01 c'est un mode opératoire qu'on voit assez peu dans notre pays ?
12:04 - Une attaque au couteau sur des enfants au nom de Jésus-Christ,
12:07 ce genre de fait, je n'en connais aucun.
12:09 On connaît tous des attaques sur des enfants terribles dans l'histoire,
12:12 notamment l'attaque sur l'école juive à Toulouse.
12:15 Il y a eu plus longtemps en arrière HB, à la maternelle Anneuil,
12:18 qui s'en était pris à des enfants.
12:20 Mais ce mode opératoire-là, ce type de fait sur la voie publique,
12:23 avec un couteau sur des enfants aussi jeunes, sur des bébés quasiment,
12:26 je crois que c'est du jamais vu.
12:28 - Le programme interroge aussi commissaire Lebars
12:30 quant à l'accueil, l'intégration et le suivi des réfugiés.
12:32 Il y a eu une étude de 2017 du comité pour la santé des exilés
12:35 qui montre que 16% d'entre eux présentent des troubles psychiatriques graves.
12:38 - Sauf que ce n'est pas la folie pour le moment qui détermine son passage à l'acte,
12:42 puisque la justice, encore une fois, l'a poursuivie
12:44 jusqu'à le placer en détention provisoire.
12:46 On peut se douter que quand on va poignarder des enfants,
12:48 on n'est pas dans un état mental très équilibré.
12:50 Mais pour autant, ce n'est pas pour ça qu'il n'y a pas son discernement.
12:53 - Pour le moment, la justice ne lui enlève pas son discernement.
12:56 - On a tendance à tout vouloir psychiatriser,
12:59 pour expliquer les faits de ces auteurs.
13:02 Mais c'est vrai qu'on ne peut pas se contenter de ça.
13:05 Les victimes ne peuvent pas se contenter.
13:07 - L'enquête est en cours, donc attendons de voir quand même les résultats.
13:09 - Alors conséquences directes du drame d'Ansy,
13:11 en raison du parcours migratoire de l'auteur, d'origine syrienne,
13:13 de l'impossibilité de contrôler les déplacements,
13:15 ce genre d'individu, l'ORN a demandé,
13:17 ça s'est passé hier, au gouvernement d'arrêter l'immigration massive.
13:20 Une posture, répondait ce matin Florian Philippiou,
13:23 qui était chez Jean-Marc Morandini.
13:25 - Nous avons des viols, des meurtres, des attaques
13:32 et des vols avec violence au quotidien.
13:34 Vous râlez, il suffit de penser à Ansy.
13:36 Les Français vous demandent d'arrêter l'immigration massive et incontrôlée,
13:40 d'expulser les OQTF et de renvoyer les étrangers délinquants chez eux.
13:45 Résultat, vous accueillez l'Océan Viking,
13:49 vous ouvrez les ports français,
13:51 vous peuplez nos villes et nos villages de millions de migrants
13:54 dont on ne sait ni qui ils sont, ni d'où ils viennent.
13:58 - C'est l'Union Européenne qui décide tout ça.
14:00 C'est l'Union Européenne et la CEDH.
14:02 La Commission Européenne a décidé un accord hier, avec tous les Etats membres.
14:06 Vous avez l'obligation, ça s'appelle la relocalisation forcée des migrants,
14:09 vous avez l'obligation d'en prendre 120 000 par an,
14:11 répartis chaque année dans tous les pays.
14:13 Si vous refusez, vous avez une amende de 22 000 euros par migrant refusé.
14:16 Il n'y a que la Pologne qui a dit non pour l'instant.
14:18 Le RN fait son petit numéro de claquette, LR aussi,
14:21 mais depuis, ils ont changé il y a cinq ans, c'est pour ça que je suis parti,
14:24 depuis qu'ils ont décidé qu'on restait dans l'Union Européenne,
14:27 qu'on restait dans Schengen,
14:28 qu'on restait dans le système de l'asile du règlement du Dublin qui date de 2013,
14:32 qu'on reste dans les directives européennes,
14:33 celles de 2003 obligent au recoupement familial, vous m'entendez bien ? Oblige.
14:37 Qu'on reste dans la Cour Européenne des droits de l'homme
14:39 qui vous dit que vous ne pouvez pas appliquer les OQTF.
14:41 C'est bien gentil là aussi de dire qu'il faut expulser les clandestins,
14:44 les délinquants, les criminels, bien évidemment.
14:46 Mais vous ne pouvez pas le faire.
14:48 Donc en réalité, tout ça c'est électoraliste,
14:50 tout ça, ça va tromper les gogos.
14:52 C'est Mme Melloni en Italie qui a fait ça pendant trois mois de campagne électorale.
14:55 Aujourd'hui, les Italiens déchantent parce qu'ils voient la réalité,
14:57 c'est qu'il y a 500 000 entrées légales par an en Italie sous Mme Melloni,
15:00 plus qu'avant et plus que sous Macron.
15:02 Et la vérité, c'est qu'aucune vérité soit bonne à dire.
15:04 C'est vrai qu'on ne peut pas, la France ne peut pas continuer
15:07 à accueillir des immigrés dans les conditions dans lesquelles elle les reçoit.
15:11 Même les immigrés lorsqu'ils arrivent.
15:13 Je sais que j'ai aidé beaucoup, je vais dans des associations,
15:16 et je trouve que les associations ont aussi une responsabilité grave.
15:19 C'est que les gens viennent, ils arrivent,
15:21 ils dorment dans la rue, il suffit d'aller à la chapelle,
15:23 aller à la porte de Clignancourt.
15:25 Les associations, elles ont leur beurre. C'est terrible à dire, mais c'est ça.
15:27 - Mais vous voulez faire quoi, madame ?
15:29 Vous voulez les mettre dans un bateau, les rejeter à la rue ?
15:31 - C'est pas ça que je dis, c'est qu'à un moment...
15:33 - Vous vivez dans un monde démontralisé, il y a des flux migratoires.
15:35 - Mais c'est peut-être ça le problème.
15:37 - On peignait la réalité.
15:39 - On ne nie pas la réalité, ni la réalité, c'est ce que vous faites.
15:41 - Vous voulez quoi ? Barricader la France ?
15:43 - C'est pas ça que je dis.
15:45 - Vous faites comment ?
15:47 - C'est toujours pareil, les débats sont très vifs
15:49 quand on parle d'immigration, personne n'a de solution,
15:51 en disant "c'est la France, c'est l'Europe", etc.
15:53 On l'a bien compris, mais dans cet exemple,
15:55 ici, là, qu'on a des volontés,
15:57 des envies,
15:59 en France,
16:01 de contrôler les flux,
16:03 mais qu'on ne peut pas le faire sans l'Europe,
16:05 qui a d'autres visions, et que personne n'arrivera à se mettre d'accord.
16:07 - C'est le problème, il y a une majeure partie de France
16:09 qui souhaite que l'immigration ne soit plus en contrôlé,
16:11 et qu'il y ait des garde-fous qui soient mis.
16:13 Il y a un principe européen de solidarité,
16:15 c'est ce qu'expliquait Florent Philippot,
16:17 et qui irrite particulièrement le RN,
16:19 qui fait qu'il faut qu'on arrive à accepter,
16:21 nous aussi, d'autres pays,
16:23 au-delà de l'Italie, de la Grèce et de l'Espagne,
16:25 qui sont les portes d'entrée en Europe
16:27 d'immigration, que nous aussi, on prenne notre part,
16:29 et ça semble logique, parce que l'Italie
16:31 ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
16:33 80% des migrants passent en Europe,
16:35 80% quand même des migrants arrivent
16:37 sur le sol italien, c'est quand même un souci.
16:39 - Mais les Italiens ne peuvent pas regarder tout le monde.
16:41 - Mais cela dit, ce qui est intéressant aussi,
16:43 c'est de voir les tirs en ce moment croisés
16:45 entre le gouvernement
16:47 et le Rationnalisme à ce sujet.
16:49 - On va voir exactement ce qui s'est passé aujourd'hui
16:51 à l'Assemblée, puisque Elisabeth Borne et Gérald Darmanin
16:53 ont répondu en quelque sorte
16:55 aux questions au gouvernement,
16:57 qui leur ont été posées par le RN.
16:59 - Vous pourriez tourner le dos
17:03 à tous ceux qui se succèdent depuis
17:05 des décennies et se contentent d'assister
17:07 à l'ensemblagement de notre pays sans rien faire,
17:09 en détournant le regard.
17:11 - Les victimes ne vous intéressent pas,
17:13 vous n'avez pas un mot pour les enfants,
17:15 vous n'avez pas un mot pour les parents
17:17 pendant cette question d'actualité.
17:19 Comme si finalement,
17:21 l'histoire ne se déroule pas comme l'imaginent
17:23 Mme Le Pen et tout le RN,
17:25 et je peux vous dire que c'est le dégoût
17:27 qui nous inspire quand vous parlez de ce sujet.
17:29 - Ce qu'essaye de faire Gérald Darmanin,
17:31 c'est d'expliquer que le RN
17:33 soit à des idées complètement absurdes,
17:35 soit infaisables, et surtout le RN n'a pas de cœur.
17:37 - Oui, mais il le désigne comme son adversaire principal.
17:39 - Effectivement, comme son adversaire principal,
17:41 mais je pense que paradoxalement,
17:43 ça fait le jeu du RN,
17:45 puisque Gérald Darmanin
17:47 ne répond pas sur le fond.
17:49 - Il est au ministère de l'Intérieur,
17:51 il peut agir,
17:53 or non seulement il n'a aucune action,
17:55 et quand on l'interpelle,
17:57 il ne répond pas sur les actions
17:59 qu'il a au visage d'entreprendre
18:01 pour limiter le risque qui aboutit à ces drames.
18:03 Donc disons que sur la fin,
18:05 il a raison, mais en même temps,
18:07 comme il est aux manettes,
18:09 il ne nous dit pas exactement ce qu'il va faire
18:11 pour circonscrire le risque.
18:13 - Je pense que vraiment, l'heure est à l'émotion.
18:15 Naturellement, l'enquête doit permettre
18:17 de faire toute la lumière
18:19 sur le parcours de cet agresseur,
18:21 toute la lumière sur ses motivations,
18:23 mais ne mélangeons pas tout,
18:25 ne récupérons pas des drames épouvantables
18:27 que nous avons vécu,
18:29 et dans la sérénité, apportons des réponses
18:31 à nos concitoyens que nous devons
18:33 plus que jamais protéger.
18:35 - Écoutez ce qui se dit là à l'Assemblée nationale,
18:37 qui est dans son rôle,
18:39 mais considérons que l'heure est à l'émotion
18:41 et qu'on ne parle pas
18:43 des problèmes d'immigration,
18:45 parce qu'au fond, ce n'est pas le sujet,
18:47 tout ça est insupportable.
18:49 La politique d'immigration,
18:51 qu'on sera obligé de traiter
18:53 à un moment ou à un autre,
18:55 à l'évidence, doit être
18:57 une politique nationale.
18:59 En Europe, les pays ne sont pas d'accord,
19:01 on n'en sortira jamais.
19:03 Ou on prend les affaires en main,
19:05 ou je ne sais pas ce qui se passera,
19:07 un aux européennes et un peu plus tard à la présidentielle.
19:09 - Est-ce qu'on peut dire
19:11 qu'on en a assez,
19:13 que des étrangers viennent
19:15 et sortent des couteaux,
19:17 que des occulteurs soient mêlés
19:19 à des tentatives d'assassinat, voire des assassinats,
19:21 parce qu'il y a une accumulation terrible en réalité.
19:23 C'est ça qui remue la vase
19:25 et qui fait qu'il y a un ras-le-bol
19:27 absolu et qu'il faut absolument
19:29 que le texte qui arrive
19:31 prenne en compte tout ça et règle tout ça.
19:33 - Bien sûr, c'est une accumulation
19:35 comme ça, une succession de faits terrifiants
19:37 qui montrent qu'il y a aujourd'hui
19:39 une incapacité à régler ce problème,
19:41 ces questions, et à apporter des solutions.
19:43 C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a un débat
19:45 qui a lieu très fort, très virulent
19:47 entre l'ERN d'un côté
19:49 et le gouvernement de l'autre. Pourquoi ?
19:51 - Le projet de loi immigration va être débattu
19:53 et ça présage des débats extrêmement tendus
19:55 parce que Gérard Darmanin
19:57 accuse l'ERN de ne pas avoir de proposition.
19:59 D'ailleurs, a avisé Marine Le Pen à travers
20:01 Georgia Meloni en disant "Voyez, en Italie,
20:03 c'est comme pour Marine Le Pen". Elle est arrivée en disant
20:05 "Vous allez voir ce que vous allez voir". Et puis au final, l'Italie n'arrive pas
20:07 à régler son problème avec l'immigration.
20:09 - Vous pourriez faire la même chose en parlant de l'Angleterre.
20:11 - Oui, sauf qu'aujourd'hui,
20:13 il y a des propositions qui ont été mises sur la table
20:15 par les Républicains, très fortes, très importantes,
20:17 notamment la primauté du droit français
20:19 sur le droit européen,
20:21 plusieurs mesures assez dures et qui, en quelque sorte,
20:23 ressemblent aussi pour certaines,
20:25 d'ailleurs une grande partie d'entre elles, à celles proposées
20:27 depuis longtemps par le Rassemblement national.
20:29 Donc ça va être un débat extrêmement vif.
20:31 Il va falloir que les macronistes
20:33 aient des propositions fermes
20:35 ou alors acceptent de reprendre à leur compte
20:37 les propositions des Républicains s'ils font une coalition avec eux.
20:39 Mais là, ça risque d'être compliqué vis-à-vis du Rassemblement national.
20:41 - Mais qu'il y ait un débat à l'Assemblée, etc.
20:43 Mais il faut des résultats et les Français, je crois,
20:45 attendent vraiment des résultats.
20:47 - Oui, sur les OQTF qui ne sont pas exécutés
20:49 et puis sur des personnes qui sont sur le territoire
20:51 de façon illégale et qui commettent des meurtres.
20:53 - On est allé au bout de la réforme de retraite, là, je pense.
20:55 - Oui, je pense que là, ça y est, on est passé.
20:57 - Pour la 17e fois, le gouvernement d'Elisabeth Borne
20:59 a échappé à une motion de censure, belle perf.
21:01 Presque autant de fois que Joko a remporté le Grand Chemin.
21:03 - Dès qu'elle reste au gouvernement, peut-être qu'elle en aura une
21:05 à l'occasion du projet de loi Immigration, on ne sait jamais.
21:07 - Peut-elle rester au gouvernement ?
21:09 Que va-t-il se passer à l'issue des 100 jours annoncés par Emmanuel Macron ?
21:11 Elisabeth Borne sera-t-elle remplacée ?
21:13 Débat aujourd'hui, évidemment.
21:15 - Merci enfin d'avoir permis aux Français, déjà à 16 reprises,
21:17 de constater que vous n'avez pas de majorité
21:19 et qu'il n'y a pas de majorité alternative au Parlement.
21:21 - Et si elle restait ?
21:23 - C'est possible.
21:25 - Et si au fond, Elisabeth Borne restait ?
21:27 Parce que personne ne tient la corde pour la remplacer.
21:29 - Georges Fenech a des informations qu'il garde pour lui.
21:31 - Soyez patient.
21:33 - Si l'analyse politique du président de la République
21:35 est d'éviter une dissolution,
21:37 je crois qu'il y a un problème.
21:39 - Je crois qu'il y a un problème.
21:41 - Je crois qu'il y a un problème.
21:43 - Si c'est d'éviter une dissolution,
21:45 je ne vois pas d'autres solutions,
21:47 si c'est d'éviter une dissolution
21:49 qui pourrait ramener beaucoup plus de députés
21:51 au Rassemblement national.
21:53 La seule possibilité, c'est de trouver une majorité
21:55 au sein de cet élu.
21:57 - Vous enfoncez des portes ouvertes, Georges.
21:59 - Laissez-moi la conclusion.
22:01 - C'est sûr.
22:03 - La solution, c'est effectivement
22:05 de donner les clés,
22:07 en fonction de l'article 20 de la Constitution,
22:09 à nos députés.
22:11 - Un homme de droite.
22:13 - Un homme de droite.
22:15 - Des hautes sphères de l'Etat,
22:17 me revient cette information,
22:19 il n'y a plus de LR,
22:21 il y a des LR.
22:23 Il n'y a plus de Républicains,
22:25 il y a des Républicains.
22:27 - Le LREM, remarquez, c'est vrai.
22:29 - Le président le sait, me dit-on.
22:31 - Il n'a jamais été un parti
22:33 de bons petits soldats.
22:35 - Ah bon ?
22:37 - Il y a eu des trombeurs avec Nicolas Sarkozy.
22:39 - Là, vous allez...
22:41 - Le mot "gaudillot" avait été inventé
22:43 pour parler des députés...
22:45 - Georges Fenech.
22:47 - ...dans les rues des Sensibilités.
22:49 - Le théâtre du gymnase,
22:51 c'est possible pour vous.
22:53 Entre vous et Gérard Leclerc,
22:55 hier, qui disait
22:57 "le Syrien n'est pas un immigré",
22:59 vous pouvez faire du monde.
23:01 - Vous croyez à la possibilité
23:03 d'Elisabeth Borne,
23:05 qui resterait au gouvernement après le 14 juillet ?
23:07 - Je ne crois pas, parce qu'au final,
23:09 elle a survécu à la réforme des retraites.
23:11 Et surtout, comme le disait
23:13 l'un des invités tout à l'heure,
23:15 il y a 5 ans de nuance des Républicains.
23:17 Il n'y a pas de chef.
23:19 On l'a bien vu dans la réforme des retraites.
23:21 Il n'y a pas eu d'accord.
23:23 - Il y avait un seul objectif ?
23:25 Faire barrage à Marine Le Pen ?
23:27 - Oui, mais c'est surtout l'objectif.
23:29 Il y a une droitisation de la politique d'Emmanuel Macron.
23:31 Prendre un Premier ministre de droite,
23:33 ça sera un signal, évidemment.
23:35 - C'est un signal ?
23:37 Et le problème, c'est comment l'aile gauche de la Macronie
23:39 va l'accepter ?
23:41 Et comment l'électorat des Républicains
23:43 va-t-il accepter aussi que quelqu'un de chez eux
23:45 aille s'accoquiner avec Emmanuel Macron ?
23:47 - Je voulais qu'on reparle de cette affaire
23:49 de harcèlement scolaire.
23:51 Il y a eu beaucoup de questions
23:53 après le suicide de la petite Lindsay.
23:55 Papandia a décidé d'une heure de sensibilisation
23:57 dans tous les établissements de France.
23:59 On a un exemple aujourd'hui
24:01 qui montre encore que ça cloche.
24:03 C'est un jeune garçon qui a été violemment harcelé
24:05 dans la cour.
24:07 C'est lui qui a dû quitter son école
24:09 alors que son harceleur pouvait rester.
24:11 Encore une fois, dans cette affaire,
24:13 le chef d'établissement a été en dessous de tout.
24:15 Le père de Maël a décidé il y a quelques mois
24:17 de médiatiser son affaire.
24:19 Et puis, surtout, il avait porté plainte.
24:21 On a appris hier soir que la plainte avait été classée sans suite.
24:23 Le papa de Maël était ce matin sur l'antenne de CNews.
24:25 - C'est une véritable désillusion
24:27 pour Maël et sa famille.
24:29 L'harceleur du jeune garçon
24:31 ne sera pas poursuivi.
24:33 - Donc l'enquête a été ouverte
24:35 et il n'y a pas d'élément probant.
24:37 C'est ça qui est absolument sidérant.
24:39 - Nous, hier, on nous a surtout
24:41 parlé de l'élément moral.
24:43 - C'est-à-dire ?
24:45 - À 10 ans, un enfant ne sait peut-être pas
24:47 la gravité des actes
24:49 qu'il produit sur un autre élève.
24:51 - Oh putain !
24:53 - Je suis un petit peu surpris.
24:55 Un mineur de moins de 13 ans peut faire l'objet
24:57 d'une mesure éducative.
24:59 Un enfant saisi par le procureur de la République
25:01 peut prononcer une mesure éducative
25:03 qui peut aller jusqu'au placement,
25:05 jusqu'à l'externalisation
25:07 de son collège, donc de son lycée.
25:09 - On est complètement désabusés
25:11 de cette décision
25:13 parce que leur harcèlement
25:15 est reconnu par l'Education nationale.
25:17 Donc, en fait,
25:19 c'est comme si rien n'était reconnu.
25:21 - Quand on a entendu
25:23 le ministre de l'Education nationale,
25:25 M. Papandiaï,
25:27 qu'il se saisissait de la question du harcèlement
25:29 parce qu'il allait avoir une heure
25:31 de sensibilisation,
25:33 et qu'il n'y a aucune réponse
25:35 qui soit concrète apportée par le ministère
25:37 de l'Education nationale,
25:39 on se dit "mais à quoi sert le ministre de l'Education nationale ?"
25:41 - On se dit qu'il ne sert à rien,
25:43 mais il ne va pas revenir
25:45 quand même dans la même école.
25:47 - C'est possible.
25:49 - C'est possible.
25:51 Cette affaire, encore une fois,
25:53 montre...
25:55 La justice ne peut pas juger.
25:57 Il y a moins de 13 ans, la justice dit
25:59 "on ne peut pas condamner un enfant de 13 ans".
26:01 - Le signal est délétère.
26:03 Aujourd'hui, un enfant peut harceler
26:05 un autre enfant en toute impunité.
26:07 Ça devrait être le sujet prioritaire de la rentrée.
26:09 La faiblesse des mesures annoncées
26:11 par le ministre de l'Education sont problématiques.
26:13 - Oui, mais là, dans cette affaire, la justice renvoie
26:15 à l'Education nationale. Elle dit "faites votre boulot,
26:17 votre job, c'est de faire respecter
26:19 la non-violence
26:21 dans les cours de récré,
26:23 de détecter,
26:25 c'est vrai qu'il y a un souci.
26:27 Les instruments qui sont là pour détecter
26:29 le harcèlement, pour prévenir et pour le punir
26:31 sont insuffisants.
26:33 Ce n'est pas une ordre de sensibilisation
26:35 ou un référent adulte harcèlement
26:37 dans l'école qui va changer les choses.
26:39 - Mieux que rien, parce qu'il n'y a rien.
26:41 - Ce qui va changer les choses, c'est non seulement
26:43 que l'enfant harceleur
26:45 soit changé d'établissement,
26:47 même s'il n'est pas d'accord,
26:49 et ça, ce sera à la rentrée.
26:51 - C'est comme pour la baïa,
26:53 c'est pas aux profs de prendre
26:55 la décision, c'est à l'éducation nationale de prendre ses responsabilités
26:57 et enfin d'imposer des choses claires.
26:59 - Ce qui n'est pas fait, donc ce n'est pas clair.
27:01 On va aller à Miami dans un instant,
27:03 juste après le rappel des titres.
27:05 Gérald Darmanin se rendra à Londres
27:09 demain et jeudi pour évoquer l'immigration
27:11 clandestine. Le ministre de l'Intérieur
27:13 va notamment rencontrer son homologue britannique.
27:15 L'objectif est de favoriser la coopération
27:17 entre les deux pays en matière de sécurité.
27:19 Le 10 mars dernier,
27:21 la France et le Royaume-Uni ont trouvé un accord
27:23 pour freiner l'immigration illégale depuis la France.
27:25 Ils prévoient un financement britannique
27:27 de 540 millions d'euros pour empêcher
27:29 les passages de migrants.
27:31 Le département des Vosges est touché
27:33 par un important incendie.
27:35 Plus d'une dizaine d'hectares ont été détruits en fin d'après-midi.
27:37 Selon la préfecture, un feu de forêt
27:39 a débuté sur la commune de Bois-le-Champ
27:41 suite à un feu d'habitation.
27:43 Plus de 60 pompiers sont sur les lieux
27:45 mais l'incendie est difficile d'accès dans une zone escarpée.
27:47 Enfin, la Russie envisage
27:49 de quitter l'accord sur l'exportation
27:51 des céréales ukrainiennes.
27:53 Selon Vladimir Poutine, de nombreuses conditions
27:55 n'ont pas été respectées, dont notamment
27:57 des clauses sur l'exportation des engrais russes.
27:59 Le président a également accusé Kiev
28:01 d'utiliser les couloirs maritimes prévus
28:03 par cet accord pour attaquer la flotte russe
28:05 avec des drones.
28:07 Je salue Elisabeth Guedel.
28:09 Bonsoir Elisabeth, vous êtes à Miami
28:11 où l'histoire est en train de s'écrire,
28:13 en tout cas pour Donald Trump,
28:15 qui est en ce moment devant un tribunal
28:17 qui est en état d'arrestation.
28:19 Oui, c'est la procédure.
28:25 Ça fait maintenant une heure et demie
28:27 que Donald Trump est dans le tribunal
28:29 et lorsqu'il a fini la procédure
28:31 en train de digital, de remplir les formalités,
28:33 il a été officiellement
28:35 mis en arrestation,
28:37 comme il y a deux mois au tribunal de New York
28:39 quand il était aussi inculpé.
28:41 Là, en ce moment,
28:43 il a déjà entendu les 37 chefs d'inculpation
28:45 qui le visent,
28:47 il a plaidé non coupable,
28:49 ce n'était pas une surprise,
28:51 d'avoir pris les documents top secret
28:53 liés à la sécurité nationale
28:55 et surtout d'avoir empêché de les restituer,
28:57 d'avoir retenu ces documents,
28:59 ce qu'on appelle l'obscription à la justice,
29:01 et menti même au FBI en disant
29:03 qu'il n'avait pas ces documents.
29:05 Ce sont des charges très très lourdes
29:07 qui risquent la prison pour ces charges-là.
29:09 Pour le moment,
29:11 la juge doit être en train
29:13 de parler de la question,
29:15 il va ressortir libre,
29:17 peut-être qu'il va devoir rendre son passeport,
29:19 c'est la formalité pour être sûr qu'il ne quitte pas le pays.
29:21 En tout cas, dans quelques minutes
29:23 maintenant, il devrait sortir de ce tribunal,
29:25 sortir libre,
29:27 et aller dans un autre endroit,
29:29 une autre de ses résidences en région new-yorkaise,
29:31 voir ses partisans, leur parler,
29:33 et puis continuer sa campagne électorale.
29:35 Ils étaient nombreux,
29:37 ces partisans, alors juste un mot rapide
29:39 des documents, parce que l'histoire
29:41 est abracadabra, il quitte la maison blanche,
29:43 il emmène avec lui
29:45 des centaines de cartons
29:47 qu'il met dans un coin, dans un autre,
29:49 il a une sorte de phobie administrative,
29:51 puisqu'il ne range rien, il y a certains documents
29:53 qui sont retrouvés à côté de photocopieuses,
29:55 et il y a des documents qui concernent l'arme nucléaire,
29:57 c'est ça qui est dingue.
29:59 Effectivement, dans toutes ces charges,
30:05 il y a le contenu de ces documents
30:07 top secret, il y a différents niveaux
30:09 de secrets, mais
30:11 ce qu'on lui reproche, c'est pas forcément
30:13 d'avoir pris ces documents,
30:15 c'est arrivé à d'autres présidents, c'est surtout
30:17 d'avoir une conscience de prendre ces documents
30:19 et de pouvoir refuser de les restituer
30:21 aux archives nationales, et d'avoir
30:23 même, ça il y a des preuves, paraît-il,
30:25 téléphoniques, d'avoir montré
30:27 certains de ces documents à des personnes
30:29 qui n'étaient pas habilitées, secrètes, des France,
30:31 et là, évidemment, c'est lié à des questions
30:33 de sécurité nationale, et c'est ça
30:35 qu'on lui reproche, et puis donc d'avoir retenu
30:37 ces documents, les avoir bougés
30:39 à différents endroits, et d'avoir menti à FBI,
30:41 il a fallu une perquisition dans sa résidence
30:43 l'été dernier,
30:45 pour retrouver ces documents
30:47 dans les boîtes en carton. - Elisabeth, très rapidement,
30:49 il y avait beaucoup de ses partisans, on les a vus tout à l'heure,
30:51 qui l'attendaient, qui le soutenaient
30:53 avec des pancartes,
30:55 il va continuer, il se présente
30:57 pour la prochaine présidentielle,
30:59 est-ce que cette affaire le renforce,
31:01 ou la faiblit ?
31:03 - Écoutez,
31:05 le renforce, à chaque fois
31:07 que Donald Trump est inculpé, c'est pour ça qu'il l'annonce
31:09 à l'avance d'ailleurs, c'est pour prévenir ses partisans,
31:11 ça, vraiment, ça ressoute
31:13 ses partisans, on n'a plus à entendre,
31:15 rien à faire, vous savez, pour 85%
31:17 des Républicains, toutes ces affaires
31:19 d'inculpation, et dont celle-là,
31:21 ont des motivations politiques,
31:23 c'est une cabale politique.
31:25 43% des électeurs républicains
31:27 le veulent, comme candidat pour la présidentielle
31:29 de l'an prochain, très loin derrière,
31:31 et 15% seulement veulent
31:33 Ron DeSantis, le gouverneur de Corée,
31:35 qui paraît pourtant comme l'alternative.
31:37 Donc il reste en tête, il est renforcé,
31:39 et on le voit surtout à ses nouvelles courses,
31:41 incroyable, à chaque inculpation, il lève des millions
31:43 de dollars auprès de ses partisans.
31:45 - Merci pour ces explications,
31:47 Elisabeth Guedel, depuis Miami,
31:49 si on le voit sortir,
31:51 on reviendra sur l'image, on dirait que vous vouliez
31:53 faire un tout petit commentaire,
31:55 Tatiana. - Oui, je pense en effet
31:57 que ça le renforce plus qu'autre chose,
31:59 le côté complotiste, etc., et je pense que ça justement
32:01 lui donne des forces pour 2024,
32:03 malheureusement. Cela dit, souvenez-vous,
32:05 Hillary Clinton avait aussi eu les mêmes problèmes
32:07 avec des mails, avec des documents classifiés
32:09 secrets défense. - Pas comme ça, quand même.
32:11 - Pas autant, mais surtout, Donald Trump, c'est pas la première fois,
32:13 en quelques mois, là, il se retrouve, c'est la deuxième fois qu'il se retrouve
32:15 devant la justice, et il a plusieurs
32:17 rendez-vous avec la justice jusqu'à 2024,
32:19 je sais pas si ça en sortira tout à fait un d'aime.
32:21 - A suivre, dans un instant, un débat qui va
32:23 à nouveau dynamiser le plateau,
32:25 et qui va vous faire réfléchir sans doute, l'offensive
32:27 de l'écriture inclusive.
32:29 - Une écriture qui pourrait
32:31 devenir la norme dans les universités.
32:33 À la Sorbonne, où elle serait
32:35 utilisée à 30%, d'après
32:37 Le Figaro, les étudiants y sont régulièrement
32:39 confrontés. - Le mot "iel", bien sûr,
32:41 qu'il y a une langue qui est utilisée pour éviter de dire "ouais".
32:43 - Mais ça, c'est pas français, "iel", le problème est réglé.
32:45 - Ah, mais l'écriture inclusive n'est pas français,
32:47 cher ami ! - Ah, c'est ça, j'ai entendu ce que vous avez dit !
32:49 - L'écriture inclusive n'est pas français !
32:51 - La suite du "Millieur de la foi"
32:53 avec Tatiana Renard-Barzac.
32:55 On va parler de l'écriture inclusive.
32:57 La langue française est-elle en péril ?
32:59 C'est la grande offensive des inclusifs,
33:01 ceux qui veulent que l'on écrive
33:03 en écriture inclusive.
33:05 Je fais des fautes d'orthographe
33:07 même en inclusif.
33:09 Ils font une percée importante à l'université,
33:11 selon Le Figaro, et visiblement, parmi
33:13 les alliés de cette
33:15 novlangue, il y a la ministre de l'Éducation supérieure.
33:17 - Vous dites,
33:23 l'écriture inclusive est la norme
33:25 à l'université.
33:27 La norme !
33:29 Je suis terrifié quand j'entends ça.
33:31 - A la Sorbonne, où elle serait utilisée
33:33 à 30% d'après Le Figaro,
33:35 les étudiants y sont régulièrement
33:37 confrontés. - Il y a une volonté
33:39 de l'utiliser aussi pour les
33:41 documents un peu administratifs
33:43 ou l'affichage dans les couloirs.
33:45 - Devoir écrire, non. Par contre, j'ai déjà eu
33:47 des textes, par exemple, des exercices, avec
33:49 de l'écriture inclusive. - Il y a
33:51 l'expression la plus soft, la plus modérée,
33:53 c'est le fameux "tous et toutes".
33:55 On double chacun des mots pour s'assurer.
33:57 "Tous et toutes", "auteurs",
33:59 "autrices", "pompiers", "pompières".
34:01 - "Celles et ceux".
34:03 - Et ça peut donner quelque chose d'un peu étrange
34:05 à l'occasion. On double tous les mots.
34:07 Ça, c'est la version presque modérée.
34:09 La prochaine étape, qu'on connaît,
34:11 avec laquelle on est presque familier aujourd'hui,
34:13 c'est la multiplication des points médians.
34:15 Vous allez écrire le mot "chers amis",
34:17 c-h-e-r
34:19 .e .s.
34:21 Et là, pour intégrer,
34:23 pour visibiliser le féminin,
34:25 ce qui fait des textes très souvent
34:27 illisibles. Il y a aussi la création
34:29 quelquefois de réalité et de...
34:31 un peu le monde alternatif. Et c'est l'apparition
34:33 du fameux "iel".
34:35 - Oui, "iel", bien sûr, qu'il faut mieux utiliser
34:37 pour éviter de dire "ouais". - Mais ça, c'est pas français, "iel".
34:39 Le problème est réglé. - Ah, mais l'écriture
34:41 inclusive n'est pas français, "chers amis".
34:43 - Oh, oh ! L'écriture inclusive
34:45 n'est pas français. Oh, oh ! - Alors là,
34:47 par exemple, "mise-ix", ça veut dire quoi ?
34:49 "Monsieur, Madame, mise-ix".
34:51 - C'est pour passer de...
34:53 "Monsieur" ou "Madame". - Donc, on écrit
34:55 "mise-ix". "Maman, papa",
34:57 c'est "mapa". - Mais ils ne se mettent pas d'accord entre eux, c'est ça ?
34:59 - "Maternité, paternité", c'est une
35:01 "neuter-nité". - C'est grotesque.
35:03 - "Hauteur, autrice", c'est un autre hymne.
35:05 - Maintenant, on se rend compte que même la ministre
35:07 de l'Enseignement supérieur valide
35:09 cette écriture inclusive en disant
35:11 "Je vois pas le problème, c'est un outil efficace
35:13 pour lutter pour l'inclusion".
35:15 - Ça exclut toutes les personnes
35:17 malvoyantes, aveugles et de la famille
35:19 des dyslexiques. C'est-à-dire qu'on veut
35:21 faire de l'inclusion, mais on fait de l'exclusion
35:23 par essence. - Absolument.
35:25 - Le problème, c'est même pas Mme Rotaillot,
35:27 le problème, c'est le chef.
35:29 Voilà, le chef et aux abonnés absents.
35:31 - On parlait de Romain Niman tout à l'heure,
35:33 ces deux-là pourraient faire partie
35:35 des départs. Emmanuel Macron est très énervé contre
35:37 Pape Ndiaye. On a vu ce qu'a fait Brigitte Macron quand elle a
35:39 récupéré le dossier, l'INSEE, il y a 10 jours.
35:41 - Mais je sais... - Elle les a reçus, ça a été une véritable
35:43 catastrophe. - Mais je sais... - Et donc elle a récupéré...
35:45 - Il est incapable d'énorme. - On vient d'avoir, c'est qui
35:47 l'a reçu, c'est pas Pape Ndiaye, c'est...
35:49 - C'est qui ? - C'est... Merci.
35:51 - C'est qui ? - Ça, c'est pas de l'écriture
35:53 inclusive. - Bon,
35:55 pour revenir à l'écriture inclusive, c'est incompréhensible.
35:57 Enfin, je veux dire, c'est une nouvelle langue. C'est une nouvelle langue
35:59 qu'il faudra apprendre ou pas.
36:01 Enfin, ça dépend
36:03 ce qu'on demandera à l'Académie française
36:05 qui est absente du débat. - Non, elle n'est pas
36:07 absente. Je suis assez d'accord avec Misex,
36:09 Ben Kemoun. Franchement, c'est aberrant.
36:11 Elle n'est pas absente, l'Académie française, puisqu'elle avait
36:13 expliqué que c'était une confusion et que ça devenait
36:15 quelque chose de complètement inintelligible
36:17 et illisible. Et c'est vrai que c'est grotesque,
36:19 sincèrement. Parce que d'abord, c'est incompréhensible.
36:21 Personne ne comprend cette langue. Deuxièmement,
36:23 c'est illisible. Et surtout, troisièmement, comment
36:25 est-ce qu'on l'enseigne ? C'est difficilement enseignable.
36:27 Quand on sait qu'il y a un jeune sur dix
36:29 qui a des problèmes de lecture et des problèmes d'orthographe,
36:31 ça pose quand même un problème. Même nous,
36:33 on n'arrive pas à lire une phrase avec un point médian.
36:35 Moi, je ne comprends pas. Et le point médian, il y a débat
36:37 sur le point médian. Pourquoi mettre tous
36:39 point TES, toutes ?
36:41 Pourquoi mettre le masculin avant le féminin ?
36:43 Je pense qu'on atteint là...
36:45 Le point médian est mort chez les inclusifs.
36:47 Je pense qu'on atteint là les limites
36:49 du grotesque. Et sincèrement,
36:51 la féminisation de la langue est importante.
36:53 La féminisation des professions a eu lieu, c'est très bien,
36:55 c'est très important. Il y a des combats encore à mener.
36:57 Mais celui-ci est vraiment
36:59 vain et ridicule, sincèrement. Enfin,
37:01 on en vient à des termes qui sont complètement inadmissibles.
37:03 Et surtout, il y a la nécessaire clarté et
37:05 intelligibilité de la norme. C'est ce qui est dit par le Conseil constitutionnel.
37:07 Or, parfois, on se retrouve confinés
37:09 avec des textes qui sont incompréhensibles
37:11 pour les administrés. Donc, c'est un problème.
37:13 Déjà, le Conseil constitutionnel, lire un texte du Conseil constitutionnel,
37:15 c'est compliqué.
37:17 Un dernier petit échange, Pascal Proger,
37:19 le clair pour la route ? Oui.
37:21 C'est la France à omiettes.
37:25 À partir de...
37:27 Mais parce que c'est un symptôme.
37:29 Râle bol ! Râle bol !
37:31 Mais râle bol !
37:33 De cette écriture inclusive. Personne...
37:35 Mais ça vous fait marrer, en plus.
37:37 Ce qui me tue, au fond,
37:39 c'est que ça vous fait marrer.
37:41 C'est-à-dire que le langage est par terre,
37:43 les tristotins sont dans l'université,
37:45 et vous, ça vous fait marrer.
37:47 Ce qui me fait marrer ?
37:49 C'est l'outrance, c'est l'excès.
37:51 Mais soyez très clairs.
37:53 Mais pourquoi ? Mais quelle outrance ?
37:55 De partir de l'écriture inclusive,
37:57 pour dire que toute la France est en miettes,
37:59 je trouve que c'est un tout petit peu excessif.
38:01 L'écriture inclusive, clairement,
38:03 je trouve que c'est une absurdité.
38:05 C'est quelque chose d'antisocial,
38:07 c'est quelque chose d'anticulturel.
38:09 Mais personne ne se bat !
38:11 Mais personne ne se bat !
38:13 Elle se délite, au moins.
38:15 Mais personne ne se bat !
38:17 Bon sang de boire !
38:19 Il faut se battre davantage.
38:21 Pour personne ne se battre !
38:23 Simplement, le français...
38:25 La crise !
38:27 On va terminer dans un hôpital psychiatrique,
38:29 on n'est même pas capable de défendre notre langue !
38:31 C'est un vrai combat.
38:33 C'est un vrai débat.
38:35 Là, il y a une offensive.
38:37 Elle est là.
38:39 - C'était le combat de Jean-Michel Blanquer,
38:41 qui s'était offusqué en 2017,
38:43 quand un manuel est sorti,
38:45 le premier manuel avec l'écriture inclusive.
38:47 Il y a une seule langue française,
38:49 une seule République, une seule grammaire.
38:51 Et c'est vrai que les professeurs,
38:53 ils ont le droit de faire des examens
38:55 avec l'écriture inclusive,
38:57 qui est absolument compréhensible.
38:59 - On va terminer avec l'affaire footballistique du jour.
39:01 Elle concerne tous les Français.
39:03 Qui ? Qui ? Kylian Mbappé.
39:05 On s'est réveillé ce matin en apprenant
39:07 qu'il voulait quitter le PSG.
39:09 On se couche ce soir en se disant
39:11 qu'il veut rester, mais on n'est pas tout à fait certain.
39:13 - Du nouveau, Kylian Mbappé a décidé de ne pas prolonger
39:17 jusqu'en 2025 au Paris Saint-Germain.
39:19 Le contrat de Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain
39:21 se terminera donc comme prévu à l'été 2024.
39:23 Le joueur de Bondy sera alors libre à cette date
39:25 d'aller où il veut,
39:27 sans que le club parisien ne perçoive un euro.
39:29 - Si Mbappé part,
39:31 c'est-à-dire que lui-même
39:33 ne croit pas au projet.
39:35 C'est ça le signe qui sera envoyé.
39:37 - C'est évidemment la leçon
39:39 qu'il faut tirer de cette affaire.
39:41 C'est la leçon qu'il faut tirer de cette décision.
39:43 - Mais la question qu'il faut poser,
39:45 c'est si nous étions à Mbappé,
39:47 alors c'est difficile à imaginer,
39:49 que Coriandre nous fait ?
39:51 - Ce que je vous disais à l'instant,
39:53 c'est que je pars.
39:55 Je veux gagner la Ligue des champions,
39:57 je suis Kylian Mbappé, je pars.
39:59 - Kylian Mbappé, démon,
40:01 un départ précipité pour le Real
40:03 dès cet été.
40:05 L'attaquant star du PSG s'est exprimé sur son compte Twitter.
40:07 - Mensonge. En même temps, plus c'est gros,
40:09 plus ça passe. J'ai déjà dit que je vais
40:11 continuer la saison prochaine au PSG,
40:13 où je suis très heureux.
40:15 - Je crois que Mbappé, il est en train de
40:17 jouer un rôle qui est extrêmement
40:19 intéressant, en tous les cas pour le milieu du football.
40:21 C'est-à-dire que là,
40:23 on va peut-être lui faire une proposition,
40:25 parce qu'il veut rester quelque part au Paris Saint-Germain,
40:27 même s'il a envie d'aller au Real.
40:29 Mais si on lui dit, demain matin,
40:31 "Ok, vous avez fait sauter votre option,
40:33 donc vous êtes libre en 2024,
40:35 nous on va vous faire un contrat de 4 ou 5 ans,
40:37 vous restez." Donc c'est un jeu de rôle,
40:39 comme on dit, entre ses avocats,
40:41 Mbappé, etc.
40:43 - C'est intéressant.
40:45 - Il est dans son film.
40:47 Il est dans son scénario. C'est pas choquant du tout.
40:49 Ça peut choquer, mais ça l'est pas
40:51 pour les gens qui s'intéressent de très près au football.
40:53 - Sauf que moi, j'ai toujours pas compris
40:55 s'il partait ou s'il restait.
40:57 - C'est vrai que c'est incompréhensible à la fois.
40:59 C'est un feuilleton à rebondisme.
41:01 - Vous avez dit, il a cité Chirac. Plus c'est gros, plus ça passe.
41:03 - C'est vrai que moi, je me souviens de Mbappé
41:05 quand il a dit non au Real, j'ai dit oui à la France.
41:07 Je me souviens d'Emmanuel Macron, qu'il avait appelé,
41:09 qu'il lui avait dit qu'il fallait absolument qu'il reste en France,
41:11 etc. On sait que le Real, c'est vraiment
41:13 son club depuis son enfance dont il rêve.
41:15 Et donc on se dit qu'en fait, au final,
41:17 il est resté parce qu'il y avait la Coupe du monde au Qatar
41:19 et que c'était inenvisageable pour la face d'Anthony Mbappé.
41:21 - Il y a les JO aussi.
41:23 - Il y a les JO, donc évidemment, il y a des vrais enjeux.
41:25 Mais ensuite, on imagine quand même que Kylian Mbappé
41:27 va rejoindre son club, malheureusement.
41:29 - On imagine surtout qu'il est...
41:31 - Il est de la filiale espagnole.
41:33 - Il a envie de gagner une Coupe d'Europe, surtout.
41:35 - Oui, bien évidemment.
41:37 - Et c'est peut-être pas au PSG. Je dis ça, je dis rien.
41:39 Merci beaucoup, Tatiana, de m'avoir accompagnée
41:41 pour le Meilleur de l'Info. Merci à Maureen Vidal,
41:43 à Alexandre de Ride et à Adrien Fontenot
41:45 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
41:47 Dans un instant, Julien Pasquet revient pour Soir Info,
41:49 qui vous emmènera sans doute du côté de Miami.
41:51 sans doute du côté de Miami.
41:53 - C'est ça. - C'est ça.
41:54 [Musique]

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