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00:00 - Culture Média sur Europe 1, Philippe Vandel avec Bernie Bonvoisin de retour avec un nouvel album, ça s'appelle "Amo et Odie".
00:08 - "Amo et Odie" qu'on a ici avec une image très très forte, cette jeune femme qui fait un selfie devant les ruines d'Alep.
00:13 Juste un mot Bernie Bonvoisin, c'est qui sur votre t-shirt ? On peut vous voir sur europe1.fr ?
00:17 - C'est Pablo Escobar.
00:19 - C'est un hasard ? C'est un message ? Pourquoi Pablo Escobar ?
00:21 - Non, non, non, c'est pas un message, non. Je sais pas, j'ai mis... Il y a quelque chose de sorcier chez cet homme-là, je trouve.
00:27 - C'était quoi ?
00:28 - J'ai vu cette... J'ai deux noms pour le...
00:31 - Bien sûr, bien sûr.
00:32 - C'est ce grand journaliste de France 2 dont j'ai oublié le nom, je suis désolé,
00:37 qui fait un reportage sur un dresseur de chevaux qui s'appelle Pablo Ochoa.
00:45 Donc on est en Colombie.
00:47 Et le fils de Cipla, Ochoa et Escobar sont à Caval.
00:52 C'est les deux mecs les plus recherchés de la Terre quoi.
00:54 Et donc on les suit dans des endroits pas possibles avec des chevaux qui arrivent de partout et des machins.
00:59 Et à un moment ils arrivent dans un... Donc ce monsieur Ochoa, qui est un monsieur assez gros,
01:04 et qui a l'air très détendu mais ils sont suivis par un 4x4 Toyota derrière avec 25 mecs avec des calaches.
01:10 Et ils arrivent dans un endroit en haut d'une colline où il y a deux lascars assis au bord d'une piscine en shorts, en train de faire un truc.
01:17 Et le mec de France 2 se pointe et il a devant lui Pablo Escobar et le fils Ochoa quoi.
01:25 Donc il a un scoop de malade mental.
01:27 Et donc le soir ils dînent ensemble et après ils font l'interview.
01:31 Et l'interview il explique justement le ratio que quand il faisait de la beuh, les Américains étaient sur son cul,
01:40 mais après les Américains eux ont fait la beuh, c'est-à-dire qu'ils l'ont légalisé donc ils ont raté de l'emmerder.
01:44 Et donc il fait de la coke mais c'est vrai que la cocaïne ça rapporte beaucoup d'argent et donc c'est quand même un élément qui dérange.
01:52 Et ce qui est intéressant c'est que le cadrage quand il fait l'interview, il y a un lascar à côté de lui avec un short vert.
01:57 Et il a un calibre comme ça qui dépasse le truc, c'est la seule chose que tu vois dans le cadre, c'est la tête du mec.
02:03 Mais le mec était assez, enfin il y avait un raisonnement que je trouvais assez sensé quand même.
02:08 On a reçu, qui est venu nous parler de ce film qui sont allés tourner en Colombie ?
02:12 Il y a encore un quartier Escobar à Medellin où ils ont tourné, c'est Frank Gastonbide.
02:16 Il y a encore 5% de la population colombienne qui est fan d'Escobar et lui-même étant rejeté par 95% de la Colombie,
02:23 que de la population colombienne, mais il a encore ses fans là-bas en Colombie.
02:27 L'enchaînement n'est pas facile avec vous Olivier Melkemoen.
02:30 Parce qu'on va passer de Pablo Escobar à votre indispensable, écoutez bien c'est Marcel Le Coquillage.
02:36 Non consommable. Le titre du film complet c'est "Marcel Le Coquillage avec ses chaussures".
02:41 C'est un bon titre.
02:42 Je pense que je vous aurais tout fait, je vous aurais tout fait Philippe, parler d'un film dont le héros est un mollusque.
02:48 Bizarrement c'est un film qui m'a fait immédiatement penser à notre invité.
02:53 Déjà Bernie Bernic, on reste dans la coquille, je suis désolé.
02:59 Il y a une sorte de mélancolie et de tendresse qui se dégagent du film comme de vous Bernie.
03:05 Je trouve qu'il y a une mélancolie.
03:06 Permettez-moi quand même ce petit conseil.
03:08 "Il est grand temps que tu arrêtes d'avoir peur, lance-toi dans cette aventure."
03:13 Voilà ça c'est pour vous.
03:15 C'est Mamie Cony qui s'adresse à Marcel Le Coquillage,
03:19 qui ressemble à une petite conque mais avec un oeil, juste un oeil et des chaussures rouges.
03:24 Ils vivent dans une maison que le couple de propriétaires vient de quitter en se séparant.
03:28 Et pour une raison qui n'est pas bien claire, toute la colonie de bigorneaux qui vivait dans la maison a été embarquée dans le bac à chaussettes.
03:33 Voilà, sauf les deux.
03:35 Voilà pourquoi Marcel... Mais vous êtes affligés, c'est fou.
03:38 - Non, non, je disais qu'on vient de passer de la coke à l'acide.
03:42 Les scénaristes, ils étaient dans quel état ?
03:45 - Et vous avez raison de poser la question, je répondrai tout à l'heure.
03:47 Voilà pourquoi Marcel et sa grand-mère sont seules et doivent s'occuper de tout.
03:50 Mais voici qu'arrive un locataire, il est réalisateur de documentaires,
03:52 et Marcel lui a bien tapé dans l'œil avec ses histoires.
03:56 - Alors dis-moi, elle est comment la vie en ce moment ?
03:59 - Un jour mon cousin s'est endormi dans une poche.
04:01 C'est pour ça que j'aime pas trop l'expression "laver son linge sale en famille".
04:05 Parce que des fois c'est littéralement la famille qui finit au linge sale, c'est pas beau à voir.
04:10 - Voilà, je vous ai pas dit que Marcel parlait.
04:12 Non seulement il parle, mais il parle énormément, un peu à la manière d'Amélie Poulain.
04:15 Il a beaucoup d'humour, mais se pose plein de questions.
04:18 Comment tous ses faits et gestes ?
04:20 Comment il aime patiner sur la table du salon pleine de poussière ?
04:22 Ou qu'il aime rouler à fond dans une balle de tennis ?
04:24 Ou marcher sur le mur en s'enduisant les pieds de miel, comme ça, ça colle trop bien.
04:27 La vie quotidienne d'un coquillage, tout en répondant aux questions de réalisateurs très curieux
04:32 qui vont aller jusqu'à mettre ses vidéos en ligne pour essayer de retrouver la colonie perdue de Marcel.
04:37 Donc sa famille, Marcel le coquillage, finira même par être interviewée par la présentatrice star
04:41 de l'émission phare de CBS, 60 Minutes.
04:44 - Marcel, ça fait combien de temps que vous n'avez pas vu votre famille ?
04:47 - Je pourrais pas vous dire, mais je sens ce vide dans mon cœur qui devient chaque jour de plus en plus grand.
04:52 - Dean, vous savez depuis combien de temps ?
04:54 - Deux ans.
04:55 - Deux ans ?
04:56 - Deux ans, je crois.
04:57 - C'est vraiment génial, poétique, mélancolique, drôle, critique sur la question des réseaux sociaux,
05:01 même auteur de Bigorneau, les commentaires sur internet, c'est absolument effrayant.
05:05 Puis il y a des thèmes comme l'abandon, la solitude, ce que c'est d'appartenir à une communauté, etc.
05:10 Mais la prouesse, c'est la forme. L'idée de faire un faux documentaire.
05:14 - Je fais un petit documentaire que je vais publier en ligne.
05:17 - C'est comme un film, sauf qu'on n'a pas de réplique et qu'on ne sait pas vraiment ce que c'est
05:21 quand on est en train de le faire.
05:23 C'est pas ça ?
05:24 - C'est pas ça ? Si, c'est ça.
05:26 Alors, comment le film a été fait ?
05:28 Étape 1, je trouve ça assez génial.
05:30 L'étape 1, ils ont d'abord fait les voix.
05:32 Les réalisateurs, scénaristes, sont américains.
05:35 Ils ont embarqué avec Isabella Rossellini, que tout le monde connaît.
05:38 Ils ont tous mis un petit bandeau autour de la tête, ils ont coincé un micoura à l'intérieur,
05:42 ils ont improvisé, improvisé, improvisé avec des voix toutes bizarres, comme vous avez entendu.
05:47 Étape 2, une fois qu'ils avaient un script, ils ont tourné en image réelle dans la maison,
05:51 dans un jardin, de vraies prises de vue.
05:53 Et étape 3, ils ont dessiné le storyboard, puis créé avec des matières faciles à animer,
05:57 les petits personnages, ils l'ont fait bouger image par image en studio.
06:00 C'est ce qu'on appelle le stop motion, et c'est un travail de titan.
06:04 Ils ont dû également recréer tous les objets de la maison,
06:07 modèle réduit pour les animer également.
06:09 Même chose pour le jardin, toutes les plantes, tous les fruits ont été refaits de manière hyper réaliste
06:13 dans des matières qu'on peut animer.
06:15 Par exemple, on n'y pense pas, mais c'est une prouesse de créer et d'animer une feuille d'arbre.
06:18 Vous avez déjà pensé à animer une feuille d'arbre ?
06:20 - Non plus.
06:21 - Non mais vous pouvez rire !
06:22 - Non.
06:23 - Vous pouvez rire Bordenave !
06:24 Mais c'est pas facile d'animer une fraise.
06:26 - C'est ça, je peux, c'est bon.
06:27 - Et les gars font ça pendant des heures et des jours.
06:29 En fin de dernière étape, toutes les images et le son sont mélangés dans des ordinateurs.
06:33 Et voilà un film qui dure plus d'une heure et demie,
06:35 qui a été conçu et réalisé sur 10 ans.
06:38 C'est 10 années de travail.
06:40 Cela dit, avant d'avoir son film,
06:43 Marcel était déjà la star de plusieurs courts-métrages postés sur Youtube.
06:46 Le film était cette année l'un des 3 finalistes des Oscars.
06:51 - Il y en a forcément plein d'autres comme moi.
06:53 - C'est un film pour qui ?
06:56 - C'est pour moi.
06:57 - Mais c'est à partir de quel âge ?
07:00 - Avant tout c'est pour moi, vous pouvez en aider des enfants
07:02 qui commencent à se poser beaucoup de questions sur ce que c'est qu'une famille.
07:05 Il faut avoir un tout petit peu de, à mon avis, 8-10 ans.
07:09 - 8-10 ans ?
07:10 - A partir de là, mais jusqu'à 100 ans.
07:12 - Bernie mon voisin ?
07:13 - Non, je trouve ça assez fabuleux, et surtout dans la fabrication.
07:16 - Les images sont extrêmement belles.
07:20 - C'est beau, mais je vous conseille d'aller voir le making of.
07:23 C'est en anglais, mais avec Isabella Rosselini et les deux autres,
07:26 avec leurs bandes d'eau sur la tête, en train de faire des répliques,
07:29 et puis tout ça devient animé, c'est incroyable.
07:31 - Tu sens qu'ils ne sont pas à l'eau minérale.
07:33 On va parler de bande dessinée, on est toujours avec Bernie mon voisin.
07:35 - Restez avec nous sur Europe 1,
07:38 on va parler de bande dessinée et de marques de pub,
07:41 de marques très célèbres qui ont bercé nos jeunesses.
07:44 - Culture Média, sur Europe 1.