• l’année dernière
Récent champion de Belgique, Antwerp n'en demeure pas moins le club pro qui perd le plus d'argent par saison.

Des pertes dépassant 31 millions l'an passé compensées par une nouvelle augmentation de capital, comme pour beaucoup de clubs. Avec plus de 156 millions d'euros de perte en 2021/2022, les équipes belges creusent chaque fois davantage et doivent trouver des solutions pour faire rentrer de l'argent au plus vite...

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 L'épilogue grandiose du championnat belge a vu Antwerp être couronné à la dernière minute.
00:05 C'était un spectacle magnifique, néanmoins en coulisses, la réalité est un petit peu plus morose.
00:10 Puisqu'on le rappelle, il y a quelques mois, on avait appris les pertes record pour la dernière saison des clubs professionnels belges.
00:16 C'est-à-dire qu'entre la D1 et la D2, sur ces 25 équipes, on a eu plus de 156 millions d'euros de pertes.
00:22 Un chiffre qui n'avait jamais été atteint auparavant.
00:25 Et derrière cette triste réalité économique, se cache forcément un avenir en pointillé pour pas mal de clubs.
00:30 Parce que comme on va le voir, notamment avec le champion l'Antwerp, qui est le plus mauvais élève financier,
00:35 encore plus de 31 millions de pertes l'an passé, plus de 100 millions sur les trois dernières saisons.
00:39 On va se rendre compte qu'en fait ces mauvais élèves-là, heureusement, ont des actionnaires et parfois même des mécènes très généreux,
00:46 qui font des augmentations de capital.
00:48 C'est bien simple, pour on va dire compenser toutes ces pertes absolument gigantesques, notamment vis-à-vis du budget total,
00:54 les clubs belges ont eu recours à de grandes augmentations de capital, notamment Anderlecht et l'Antwerp.
00:59 Alors évidemment, c'est pas forcément un mauvais signe, puisque c'est même positif de voir les actionnaires s'investir autant dans leur club de foot,
01:05 mais ça pose forcément une question à moyen terme ou long terme.
01:07 Est-ce que c'est viable économiquement ?
01:09 La réponse c'est non, puisque quelque part ces clubs sont au bien vouloir de leur propriétaire,
01:13 comme Eupen qui est au bon vouloir de son mécène Qatari.
01:16 Alors dans cette vidéo, on va pas dire que tout est négatif en Belgique, on va même commencer avec une note positive.
01:21 Comme vous le savez, il y a une playlist dédiée sur la chaîne, ça fait des années et des années qu'on aborde l'ensemble du football belge,
01:27 et malheureusement toutes ces affres et parfois sont n'importe quoi.
01:29 Mais il y a un point qui est très positif, c'est que depuis quelques années, il y a eu une véritable évolution,
01:33 notamment de la commission des licences.
01:35 Alors vous allez me dire, c'est quand même bizarre, avec autant de pertes, on voit que les licences ont toutes été attribuées.
01:40 Tout simplement parce que ça se repose sur un principe simple, qui est celui de la continuité.
01:44 C'est-à-dire, on regarde, oui les clubs perdent de l'argent,
01:46 mais est-ce que derrière les actionnaires ont les moyens de renflouer ces déficits-là ?
01:51 Est-ce que les propriétaires peuvent assurer la continuité si vraiment il y a un souci ?
01:55 Si on perd 20-30 millions, en fait chaque propriétaire est scruté, ses entreprises, etc.
01:59 Et ensuite on juge selon les moyens du propriétaire, son mode d'action, etc.
02:03 Est-ce qu'il est capable d'assurer la continuité du club ?
02:06 Si tel est le cas, le club peut perdre de l'argent, en effet, mais peut obtenir sa licence
02:10 parce qu'on sait que son avenir quelque part est assuré.
02:12 Et cette logique-là, avec une volonté d'avoir plus de transparence, ce qui est quand même à souligner,
02:17 peut-être aussi en lien avec toutes ces années où il n'y a pas vraiment eu de contrôle,
02:20 où on a laissé s'installer le n'importe quoi, font qu'aujourd'hui c'est beaucoup plus solide
02:24 qu'auparavant vis-à-vis de la commission des licences et vis-à-vis aussi des nouveaux actionnaires.
02:28 Alors attention, pas tout est parfait.
02:30 On va avoir tout à l'heure un club en D2 où l'actionnaire se base sur de la crypto, etc.
02:35 Là, on va freiner les cas de fer.
02:38 Néanmoins, globalement, il y a plus de contrôle et c'est une bonne chose.
02:41 Indépendamment de tous ces contrôles, les gestions au jour le jour quand même laissent à désirer.
02:46 Et c'est pour ça qu'autant de clubs belges sont en vente
02:48 parce que les propriétaires à un moment donné sont exempts financièrement et tirent trop la langue.
02:51 Ça, on l'a répété depuis des années et des années.
02:53 Le football belge est un espèce de laboratoire en Europe occidentale footballistique,
02:58 notamment pour les filiales et les multinationales.
03:00 Et c'est pour ça que cet été, vous allez avoir de nouveaux clubs belges
03:03 qui vont passer dans les mains d'un grand groupe.
03:04 Alors évidemment, il y a des négociations depuis un moment pour le club de Courtrey
03:07 avec les propriétaires de Burnley en Angleterre.
03:10 C'est en bonne voie, ce n'est pas encore finalisé.
03:11 Et vous avez également Ostend qui est tombé en deuxième division.
03:14 Alors eux, ils ont eu la visite du propriétaire de Bormouth, Bill Follet,
03:17 qui a également des intérêts à Lorient et qui avait visité les installations de Charleroi.
03:21 Il y avait des pourparlers pendant des mois, mais finalement le deal ne s'était pas fait.
03:24 Donc Bill Follet est intéressé, mais vous avez également les propriétaires de Newcastle.
03:28 Alors évidemment, à Ostend, vu qu'on sait qu'il y en a un peu de concurrence,
03:31 on essaye de faire monter les enchères.
03:32 La situation économique n'est pas forcément folle,
03:34 même si on a robé un petit peu d'argent à ce niveau-là.
03:36 Je vous rappelle que le groupe d'Ostend qui l'était aussi dans C'est quand même en grande difficulté
03:39 et qu'il y a eu beaucoup de bisbilles et une guerre entre les actionnaires.
03:43 Néanmoins, ces clubs-là suscitent des intérêts pour devenir de nouvelles filiales.
03:47 Notons qu'il n'y a pas uniquement ces clubs qui cherchent de nouveaux investisseurs,
03:50 qu'ils soient minoritaires ou majoritaires.
03:52 On a le grand club de Bruges.
03:53 Eh oui, Bruges cherche un investisseur.
03:55 La Gantoise également ou le Cercle de Bruges qui, on le rappelle, est une possession de l'AS Monaco.
04:00 Mais globalement, beaucoup de clubs cherchent de l'argent.
04:02 Alors encore une fois, vous avez les mécènes type Antwerp.
04:06 Donc là, on met, il n'y a pas de problème.
04:08 Alors que la gestion, bon...
04:09 Vous avez Zutwareghem qui descend en D2 avec une gestion,
04:12 cacophonique l'an passé, encore 8,5 millions de pertes.
04:15 On rappelle que Zult, les commissions, les silles, les lards,
04:17 on y va gaiement.
04:18 Une gestion ubuesque, mais vous avez un propriétaire richissime, il remet.
04:22 Alors, peut-être que ça l'amuse de se faire avoir, j'en sais rien,
04:25 mais on remarque que c'est souvent ça et c'est vanté.
04:27 On dit "c'est le foot à papa qui est au droit touré".
04:29 Certains voient ça d'un bon oeil.
04:30 Mais encore une fois, j'ai posé la question,
04:32 est-ce que c'est viable quand un club de taille moyenne comme Zutwareghem
04:35 perd 8,5 millions par an ?
04:38 Mais c'est viable pour aucun propriétaire.
04:40 Vous vous rendez compte des sommes que cela nécessite ?
04:42 On va reparler évidemment de UPN qui avait encore 5 millions de pertes.
04:45 Évidemment, propriétaire aujourd'hui, c'est le Qatar.
04:47 Donc, tant que le Qatar continue à financer, UPN peut survivre.
04:50 Le jour où on ferme le robinet pour X ou Y raisons,
04:53 qu'est-ce qui va devenir d'UPN ?
04:54 Eh bien, pas grand-chose, parce que le problème également de ces clubs-là,
04:57 c'est qu'ils n'ont pas réussi à créer un environnement viable
05:00 vis-à-vis des structures, vis-à-vis de l'élargissement des ressources.
05:03 Et en fait, ils sont ultra-dépendants de leurs mécènes.
05:06 Ce qui fait qu'ils sont à la merci de ces propriétaires-là.
05:09 Là, pour le moment, ça va, mais attention à l'avenir.
05:11 Vous avez le Berskot, c'est pareil, qui perd quasiment 10 millions.
05:13 Et on rappelle que le prince saoudien,
05:15 qui détient également d'autres clubs, Sheffield United ou Châteauroux,
05:17 il a une négociation d'une qu'il a eu des mois pour essayer de revendre Sheffield United.
05:20 Et vous avez un grand flou aujourd'hui au Berskot ou à Châteauroux.
05:22 Alors, ce qui est très marrant au Berskot,
05:24 c'est qu'on entend chaque jour presque une nouvelle piste de rachat.
05:26 Anne Massoran, pour le moment, ne voit-tu rien venir.
05:28 L'une des autres manières de faire entrer de l'argent, c'est les transferts.
05:31 Pourquoi encore le championnat belge d'un championnat de transit ?
05:34 Parce que les clubs sont quand même gérés de manière assez spéciale.
05:37 Regardez le tableau, c'est quand même effarent les pertes.
05:39 Et donc, ils doivent vendre leurs joueurs.
05:41 Le standard, aujourd'hui, c'est le cas.
05:42 Le standard, comme Anderlecht et comme tant d'autres clubs,
05:45 comme Gank, par exemple, les meilleurs joueurs,
05:47 on les met sur le marché, on mandate parce qu'on a besoin de cash.
05:50 Le standard, plus que personne qui a perdu encore plus de 20 millions l'an passé,
05:53 ils ont besoin de cash, tout simplement.
05:55 Un club comme West Herlot, ils ont besoin de cash.
05:57 Ils ont envie de vendre des joueurs.
05:59 Donc, en fait, vous avez plein d'équipes comme cela
06:01 qui vont mandater des agents.
06:02 Et c'est pour cela qu'autant d'agents travaillent aussi en Belgique.
06:05 C'est parce que les clubs sont prêts à la gorge financièrement
06:07 de par leur propre gestion et parce qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens.
06:10 Et donc, c'est pour cela que ce championnat est, encore une fois,
06:12 un championnat de transit.
06:14 Au milieu de tout cela, comme on le disait vis-à-vis d'Anderlecht,
06:16 donc il y a eu des augmentations de capital,
06:18 c'est pour cela que vous voyez sur le tableau
06:19 qu'Anderlecht a un bénéfice de 4 millions.
06:21 On va noter quand même quelque chose, c'est le club de Charleroi
06:23 qui est le seul club belge sur les 10 dernières années à être en positif.
06:28 Notamment grâce à les transferts, mais aussi parce qu'on ne dépense pas
06:31 vraiment ce qu'on n'a pas.
06:32 On essaye d'être assez raisonnable là-dessus.
06:34 C'est pour cela que la valeur du club à Charleroi,
06:35 on l'estime à 40 millions de par les bilans financiers
06:38 qui sont en effet complètement différents des autres clubs belges.
06:41 Et évidemment, dans cette vidéo, on est obligé de terminer
06:43 par la deuxième division qui est toujours en réforme, etc.
06:46 où là, le mouroir financier n'a jamais été aussi réel.
06:49 Alors évidemment, le club de John Textor, Molenbeek,
06:51 va remonter en première division avec des crises internes pas possibles.
06:54 Et là encore, on est très intéressé pour vendre quelques joueurs.
06:56 En D2, vous avez Wastgand Beveren qui est détenu par le groupe Blitzer
06:59 qui a des intérêts à Kristall Palace à Oostburg,
07:01 également Belgique et en Danemark, je ne dis pas de bêtises.
07:04 C'est un groupe qui est très solide financièrement,
07:05 qui peut compenser les pertes.
07:06 Le problème, c'est qu'eux, ils avaient une déréaction avant
07:08 qui était d'un folklore absolument absolu.
07:11 Là, on a stabilisé, etc.
07:12 Donc, ça devient un petit peu, si vous voulez, un genre de modèle en Belgique.
07:15 Beveren qui essaye de plus de transparence,
07:18 élargissement des ressources, bref.
07:19 Il essaye de faire pas mal de choses à ce niveau-là.
07:21 Alors, est-ce que ça va inspirer d'autres clubs de D2 ?
07:23 Eh bien, on espère bien parce que la D2,
07:24 où il y a de plus en plus d'équipes,
07:26 donc de plus en plus de coûts, de transport, de sécurité,
07:29 et forcément, les droits de TV, c'est au pro/rata,
07:30 il y a une ombre de clubs, donc forcément, ça baisse.
07:32 Néanmoins, parce qu'on rappelle que vous avez les équipes
07:34 moins de 21, moins de 23, j'ai un doute,
07:36 de plusieurs équipes belges,
07:37 en fait, ces équipes-là payent une somme
07:38 que les autres clubs de D2 se répartissent.
07:40 Donc, ce qui permet de compenser à ce niveau.
07:43 Néanmoins, la D2 est un mroir économique
07:45 où déjà, forcément, ce sont des villes qui ne sont pas trop grosses,
07:48 des clubs qui n'ont pas un bassin de fans énorme.
07:50 Quand même, quand tu te vois, ce qui est demandé
07:52 vis-à-vis de la commission des licences, c'est costaud.
07:53 Et après, c'est pareil, vous pouvez demander la licence D1A,
07:57 donc D1 ou D1B.
07:59 La D1A, elle nécessite plus de choses,
08:00 notamment d'entretien, vis-à-vis des structures, etc.
08:02 Donc, ça coûte plus cher, en fait, en entretien.
08:04 Et c'est pour ça qu'un club comme l'Omel,
08:05 je crois que c'était l'an passé, ne l'avait pas demandé.
08:07 Si d'un coup, ils savent qu'ils veulent jouer la montée pour X raison,
08:09 là, ils vont la demander.
08:10 Donc, c'est toujours un petit peu ce jeu des licences
08:12 avec ce mouroir financé qu'est la D2,
08:14 qui devient de plus en plus un championnat de filiale.
08:16 Ou alors là, on peut parler de Dales,
08:19 je ne sais pas si je le prononce bien,
08:20 où là, beaucoup de folklore.
08:22 Là, attention.
08:23 Et de la même manière, le club de Serin qui va descendre en D2,
08:26 je suis très curieux de voir comment cela va advenir.
08:28 Alors évidemment, il y a le partenariat avec Metz,
08:30 il y a plein d'autres choses.
08:31 Mais bon, quand on perd 4 millions l'an passé,
08:33 quand tu vois le budget total, c'est quand même assez inquiétant.
08:35 Et c'est pour ça que je vais terminer cette vidéo,
08:37 comme le Cercle de Bruges, comme tant d'autres,
08:39 qui ont parfois des propriétaires, des partenariats ou que sais-je.
08:41 En fait, on fait un laboratoire, on met plein de joueurs,
08:43 on va dépenser plus, etc.
08:45 À quoi bon, au final ?
08:46 C'est une des nombreuses questions
08:47 que le football belge n'a pas encore fini d'élucider.
08:49 Mais on va essayer d'être positif.
08:51 Il y a quand même du bon,
08:51 parce que quand on voit d'où on part
08:53 et le nombre de faillites qu'il y a eu ces 15 dernières années,
08:55 on peut quand même se dire quelque chose.
08:57 Cette année se termine sans faillite en Belgique,
08:58 et c'est peut-être une première.
08:59 Et c'est quand même assez...

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