• il y a 2 ans
Pierre-Olivier Murat, président de Rodez, a réagi avec soulagement après l'annonce de la Commission de discipline de la LFP de donner, notamment, match perdu à Bordeaux. Alors que son joueur Lucas Buades est touché psychologiquement, il appelle à l'apaisement.

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Transcription
00:00 On va accueillir Pierre-Olivier Murat qui est le président de Rodès.
00:02 Rodès qui va donc se maintenir en Ligue 2 avec cette victoire sur tapis vert.
00:07 Bonsoir Président, merci d'être avec nous dans l'équipe de Greg, merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:11 Avant toute chose, j'aimerais connaître votre sentiment là, ce soir, à 17h48, ce lundi 12 juin, Rodès jouant en Ligue 2.
00:20 Est-ce que vous êtes soulagé, heureux ?
00:24 On ne peut pas être heureux avec des événements aussi graves. Mes premiers mots, ils vont aller vers mes joueurs, vers le club du Rodès,
00:32 envers tous les salariés de mon club, parce que ça fait une semaine qu'on nous fait passer pour des voyous et des tricheurs alors que nous sommes des victimes.
00:40 Et ça, c'est inacceptable, cet axe de défense.
00:43 Alors, quand vous entendez les propos tout au long de la semaine, ce genre de choses, nous, on avait du mal à comprendre finalement cette décision aussi tardive.
00:51 Bon, on n'est pas dans les instances. Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que vous étiez, comme nous, dans l'expectatif par rapport au délai ?
00:59 À partir du moment où la commission de discipline, qui est totalement indépendante, et ça je trouve que c'est très bien en France, a lancé une instruction.
01:08 Il fallait bien que cette instruction soit parfaite pour qu'elle amène une décision non discutable, avec des faits,
01:15 pas avec des vidéos sur les réseaux sociaux ou des commentaires sur les Twitter, tout ça. Elle a jugé des faits avec des éléments factuels.
01:24 Alors, il y a eu pas mal de choses qu'on fait parler. On va parler de ça justement.
01:30 Les joueurs en vacances, par exemple, très rapidement, alors qu'on aurait pu imaginer que vous auriez pu rester 4-5 jours au cas où le match aurait été rejoué.
01:36 Qu'est-ce que vous voulez dire sur ça ? C'était normal pour vous d'envoyer vos joueurs en vacances ?
01:41 Mon axe depuis le début dans cette affaire est de laisser travailler les gens tranquilles. La commission de discipline l'a fait.
01:49 Donc moi, je ne vais pas rentrer dans la polémique. Je suis pour un football qui soit sage.
01:53 Et ce que je trouve inadmissible, c'est qu'un spectateur puisse rentrer sur le terrain.
01:57 J'adore Bordeaux. J'aime bien cette ville. Mais que ce soit à Bordeaux, à Paris, à Rodez, c'est ça qui est inacceptable. Il ne faut pas laisser passer ça.
02:05 Je crois qu'il n'y a aucun débat sur le fait que c'est absolument scandaleux, honteux que quelqu'un soit rentré et touche à l'intégrité d'un joueur.
02:12 Vous avez entendu Benoit Tremblay-Nas parler du mot "agression" que lui ne comprenait pas sans dire que ce n'était pas scandaleux.
02:18 Je précise bien. Comment va votre joueur ? Comment va Lucas Bouadès déjà ?
02:22 Lucas Bouadès, il est très touché psychologiquement. Il a reçu de nombreuses menaces de mort. Notre club a été sali.
02:30 Donc aujourd'hui, ce n'est pas le fait. On attend quoi ? Que la personne vienne avec un couteau ?
02:36 Il y a des éléments très factuels dans le dossier qui sont sous le couvert du secret médical.
02:42 Donc je ne vais pas me débarrer à la télé devant ça. Mais la commission a jugé avec des éléments très factuels, très précis et incontestables.
02:51 C'est-à-dire que vous avez des éléments qu'on n'a pas alors ?
02:54 Tout à fait.
02:55 D'accord. Et qui vous font dire que ça ne pouvait pas en être autrement que ce qui a été statué ce soir ?
03:01 La preuve, la commission de discipline a fait son travail et a statué.
03:04 Vous n'avez pas dit que vous étiez heureux. Quand je vous ai posé la question, j'ai bien senti que finalement, j'allais dire une victoire à la pyrus.
03:10 Vous voyez ce que je veux dire ? Ce n'était pas quelque chose qui vous réjouissait. Vous avez dit tout de suite "on est des victimes".
03:14 Et ça, on peut l'entendre. Comment vous imaginez la réaction d'Hansi ou des autres équipes impliquées par exemple ?
03:23 Je ne rentrerai pas dans ce sujet.
03:25 Vous voulez rester juste sur Odès, c'est ça ?
03:28 Tout à fait. Je suis président du club de Rodes.
03:30 Et alors, ça veut dire que vous vous préparez pour l'année prochaine. Ça a changé quelque chose en vue de vos recrutements, de vos contrats ?
03:37 Comment ça s'est passé ces derniers temps ?
03:39 La chose qui a changé, c'est d'avoir ce jugement pour déjà recevoir nos joueurs, faire le débrief de la saison et discuter d'abord avec nos joueurs.
03:49 Donc on a pris un peu de retard à cause de ceci.
03:53 Je l'ai bien compris, vous étiez sur Rodes, concentré sur Rodes. Et ça, on ne peut pas vous en vouloir.
03:58 Mais si jamais il devait y avoir une équipe inscrite en plus l'année prochaine, en cas de demande du CNOSF, si Hansi était maintenu de cette façon-là,
04:06 ce serait quelque chose qui vous choquerait ou pas ?
04:09 Je ne vais pas rentrer dans ce sujet. Encore une fois, nous, on est un club très sain, un club sympathique.
04:16 Je ne veux pas rentrer dans la polémique parce que si je dis tel ou tel club, je vais prendre une rafale sur les réseaux sociaux dans deux minutes.
04:21 Donc je vais laisser faire l'AFP faire son travail et on respecte les règlements.
04:31 Et on reste là. Et ce que je veux surtout, c'est qu'il y ait de l'apaisement parce que c'est une très mauvaise image pour le foot.
04:39 Et la Ligue 2 qui est magnifique championnat.
04:41 Est-ce que pour vous, c'est totalement acté ? Ou est-ce que vous craignez peut-être le CNOSF qui a été saisi par les Girondins et sans doute par Hansi ?
04:51 Je ne sais pas s'ils ont saisi. Ce que je dis, moi, ça va faire la 20e année que je suis président de mon club.
04:57 Ce qui est inacceptable. Il faut être intransigeant pour le foot français.
05:01 Je parle bien du foot français, que ce soit la Ligue 1 ou la Ligue 2, dans les divisions.
05:05 On ne peut pas laisser quelqu'un qui rentre sur un terrain agresser un acteur. Ce n'est pas possible.
05:12 Un dernier mot. On rappelle ensemble, Rodez est donc maintenu.
05:17 Suite à cette décision sur le tapis vert sur laquelle on vous donne la victoire pour ce match contre Bordeaux,
05:22 est-ce que vous, dans votre fort intérieur, vous pensez que c'est la décision la plus juste suite à ce qui s'est passé ?
05:28 Au moment où les instances ont décidé d'arrêter le match, on menait un 0 quand même.
05:33 Oui, oui, bien sûr. Donc ça signifie que vous n'auriez pas compris que le match a été rejoué à ce moment-là ou différentes solutions évoquées.
05:39 Alors pour vous, c'était la décision à prendre. Vous, votre sentiment ?
05:43 Mon sentiment, c'est que je participe à un championnat qui est géré par l'ALFP avec des règles, des conditions de discipline.
05:50 Ce n'est pas à moi de faire la décision d'un match.

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