Nous sommes en train de rentrer dans une situation où la logique va cesser de fonctionner. La France va rentrer en récession. Première conséquence, le déficit budgétaire explosera et la dette avec lui. Ce qui va nous mettre dans une situation impossible. Selon Charles Gave, nous sommes donc rentrés dans la période mortelle où le service de la dette se met à monter de façon exponentielle, et comme cette dette est détenue à 50% par des étrangers, cela signifie que nos déficits extérieurs vont eux aussi exploser à la hausse. Charles Gave ne pense pas que les marchés financiers pourront absorber ces volumes et il lui semble que l’Allemagne devrait cette fois refuser la monétisation de la dette par la BCE. Le poids de l’Etat dans l’économie continuera à monter comme il le fait depuis la mort de Pompidou. Jamais il n’a été aussi peu rentable d’être un entrepreneur en France.
Le droit administratif est le droit de l’Etat et l’outil de la technocratie française pour asservir le pays. Dans un pays où il y a un droit de l’Etat, il ne peut pas y avoir un Etat de droit. La technocratie ne fonctionne plus. Les hauts fonctionnaires ne sont plus au service du bien commun mais au service de leur enrichissement. Bernadotte est celui qui a établi en Suède les institutions démocratiques qui sont à l’origine de la Suède actuelle. La Démocratie y fonctionne. Quant à nous, nous sommes en train d’arriver à la fin de l’ère napoléonienne. La France est en train de rentrer dans un trou noir et toute l'Europe avec elle.
Le droit administratif est le droit de l’Etat et l’outil de la technocratie française pour asservir le pays. Dans un pays où il y a un droit de l’Etat, il ne peut pas y avoir un Etat de droit. La technocratie ne fonctionne plus. Les hauts fonctionnaires ne sont plus au service du bien commun mais au service de leur enrichissement. Bernadotte est celui qui a établi en Suède les institutions démocratiques qui sont à l’origine de la Suède actuelle. La Démocratie y fonctionne. Quant à nous, nous sommes en train d’arriver à la fin de l’ère napoléonienne. La France est en train de rentrer dans un trou noir et toute l'Europe avec elle.
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00:00 Emmanuel Macron est un menteur.
00:03 Lors d'une prise de parole, il dit aux Français qu'il supprime la redevance audiovisuelle.
00:08 Mais il oublie de préciser qu'il continue de verser un chèque de 4 milliards d'euros par an aux médias du service public.
00:15 On veut donc nous faire travailler deux ans de plus parce qu'il manque des milliards dans nos caisses de retraite,
00:20 mais des milliards partent en fumée pour financer les copains et les coquins de l'audiovisuel public.
00:26 Les coquins, ce sont ceux qui dilapident notre argent. Ils se versent des salaires énormes,
00:31 engagent des projets fous comme la plateforme vidéo Salto, vouée dès sa naissance à l'échec,
00:36 et aucune sanction, notamment à l'égard de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.
00:44 Les copains, ce sont ceux qui profitent de notre argent.
00:47 Comment expliquer que le service public a donné de l'argent pour plus de la moitié des productions de Bernard-Henri Lévy ?
00:53 Des centaines de milliers d'euros déversés en pure perte pour lui, mais aussi pour les documentaires de son épouse,
00:59 mais aussi pour ceux de son principal associé.
01:03 Pour TVL, nous n'avons pas l'argent de l'État et nous faisons face, en ce mois de juin, à une situation très compliquée.
01:10 Un vrai coup dur avec l'explosion de nos factures d'électricité.
01:14 Votre télévision voit passer sa facture de 15 000 à 100 000 euros, une facture multipliée par 6.
01:21 Alors, téléspectateurs et amis de TVL, bougez-vous, mobilisez-vous, financez TVL contre les menteurs. C'est la seule solution.
01:31 [Générique]
01:55 [Générique]
02:11 Bonjour à tous. Bienvenue sur le plateau de politique et économique. Bonjour Pierre.
02:15 Bonjour Olivier. Bonjour à tous.
02:17 Aujourd'hui, nous recevons Charles Gave. Bonjour. Bonjour Charles Gave.
02:21 Nos téléspectateurs vous connaissent. J'imagine.
02:24 Vous avez battu un record en leur compagnie au moment du déclenchement de la guerre.
02:28 Rien à voir avec moi et tout à vrai avec le déclenchement de la guerre.
02:31 1 200 000 personnes vous ont suivi. Alors vous êtes dirigeant de GAFCAR, une société de recherche financière.
02:40 Et vous êtes président de l'Institut des libertés.
02:43 Vous venez de publier un article tout à fait intéressant, même si son titre est un peu sinistre.
02:50 Vous entrez dans un trou noir. Et la première constatation que vous faites, c'est qu'en réalité, nous sommes dans un monde totalement irrationnel.
02:58 Oui. Alors, ce n'est pas un monde irrationnel. C'est un monde qui, il y a à peu près une quarantaine d'années, avec les écolos, etc.,
03:11 a décidé de sortir du monde de la logique, de "je pense donc je suis", que les mêmes causes produisent les mêmes effets,
03:21 qui était dans le fond la civilisation aristotélicienne. On essayait de comprendre comment le monde marchait et puis de s'adapter.
03:28 C'était un monde qui est dans le fond un monde de démurges où c'est ce que je pense qui est la réalité.
03:35 C'est-à-dire que dans le temps, on pensait que c'était de penser la réalité pour pouvoir s'adapter.
03:39 Aujourd'hui, on dit "la réalité n'existe pas, ce qui est vrai, c'est ce que je pense moi individuellement".
03:44 Et donc, on est passé dans une société complètement magique.
03:47 – Oui, mais ça c'est du wokisme aussi.
03:49 – Ça c'est complètement le wokisme. Et donc, par exemple, on peut dire que ce matin, je me suis réveillé, je me sentais assez féminin.
03:55 J'étais d'un seul coup une femme. Vous voyez ce que je veux dire ?
03:58 Et à partir du moment où je me sens une femme, personne n'a le droit de me dire que je ne suis pas une femme.
04:02 – Et l'idée de la marche suggérait qu'on puisse être une table ou une chaise aussi.
04:06 Je me sens un peu table ce matin.
04:09 – Oui, on peut être, comme le dit un journaliste britannique assez célèbre,
04:12 "je me sens un pingouin homosexuel et je tiens à être considéré par tout le monde comme un pingouin homosexuel".
04:17 Vous voyez ce que je veux dire ?
04:19 Donc, vous êtes un monde qui est quand même curieux, où quand j'étais jeune, je faisais des tournois de tennis,
04:23 parce que je jouais au tennis beaucoup, et Alain de Meusan, qui était une petite île du sud-ouest,
04:27 quand je faisais le tournoi avec régularité, je l'ai même gagné, mais il y avait un asile de fou.
04:34 – Oui, bien sûr, Alain de Meusan, oui.
04:37 – Et le terrain était entretenu par les fous, qui étaient très sympathiques,
04:44 et on nous disait, alors, ils sont très très gentils, mais si vous disent quelque chose, vous ne les contredisez pas.
04:49 Donc on savait très bien dans les îles de fous qu'il y a un truc qu'il ne fallait pas faire,
04:53 c'était contredire le gars qui disait qu'il était Napoléon ou Hercule ou j'en sais rien.
04:58 Et on sent bien qu'aujourd'hui, on est dans un monde de fous.
05:01 – De fous.
05:02 – Les fous ont pris le contrôle de l'asile.
05:04 – Et nous n'avons pas le droit de les contredire.
05:06 – Mais pas du tout. Ils sont très fâchés si on les contredit,
05:08 donc ils veulent nous empêcher de dire qu'ils sont fous.
05:10 – Et de ce point de vue-là, il y a de sérieuses atteintes aux libertés.
05:13 – Bien sûr, parce qu'à partir du moment où on m'empêche de parler pour dire des bêtises,
05:16 comme en ce moment, si vous voulez, moi, je me sens frustré.
05:19 Si les gens sont fous, j'ai envie de leur dire, dites les gars, vous n'êtes pas tels et plus à même
05:23 d'élever des enfants, par exemple. Je ne sais pas, mais à partir du moment où des gens considèrent
05:29 que sur des enfants de 7, 8, 9 ans, on peut faire des atteintes à leur appareil reproductif,
05:36 chirurgicalement pour en faire des zombies tout le reste de leur vie,
05:40 les parents qui font ça devraient être mis en prison.
05:43 On n'a pas le droit d'attenter à la liberté physique jusqu'à ce que le gars ait 20 ans.
05:48 Lui, il peut décider de se foutre en l'air, mais on ne peut pas donner aux parents
05:53 le droit de se foutre en l'air à leurs enfants. C'est absolument incroyable.
05:56 Et puis, on est dans un monde de fous. Et à partir du moment où vous êtes dans un monde de fous,
05:59 la politique devient elle-même folle. Et la politique économique qu'on suit depuis des années
06:04 est telle qu'elle arrive maintenant à des résultats, qui sont évidents pour ceux qui regardent,
06:07 c'est ce que j'essaie de mettre dans cet article. Et il n'y a plus de sortie logique.
06:12 On est à un moment dans l'histoire, si vous voulez, où mon métier, c'est d'essayer de comprendre
06:16 ce qui se passe et puis de voir un peu les portes de sortie éventuelles
06:20 pour se faire le moins massacré possible. Eh bien, aujourd'hui, je ne vois plus de porte de sortie logique
06:25 dans la situation de la France. On va rentrer dans une période illogique, c'est-à-dire où plus personne
06:32 ne respectera ni les lois, on va en période d'anomie totale.
06:37 – Voilà. Et qui se traduira économiquement par une récession.
06:41 – Qui se traduira par un monde très curieux, qui se traduira à partir du moment où plus personne,
06:47 par exemple, ne respecte ni les contrats, ni la parole donnée, au lieu de l'État.
06:52 Comment voulez-vous intégrer le temps dans votre fraction économique ?
06:56 Pour qu'une économie marche, il faut intégrer le temps.
06:58 Par exemple, avec des taux d'intérêt de marché, c'est à ça que ça sert, les taux d'intérêt de marché.
07:02 Si les taux d'intérêt sont complètement bidons, s'ils ne représentent absolument aucune idée
07:07 sauf le décret inverse, vous ne pouvez plus faire rentrer le temps dans l'économie.
07:12 Et vous vous retrouvez dans une scène économique qui ne peut plus investir sur le long terme,
07:17 qui ne peut plus prendre des décisions rationnelles.
07:19 Regardez par exemple, le gouvernement français, enfin les gens qui nous verrons depuis 25 ans,
07:24 ont foutu en l'air le secteur industriel,
07:26 donc la France était dominante massivement, c'était le secteur énergie, nucléaire.
07:29 On contrôlait tout, depuis la distribution avec le DF, jusqu'à la recherche d'uranium.
07:35 Eh bien, ils ont foutu cela en 15 ans à cause d'une pensée magique qui s'appelle les écolo.
07:40 Et maintenant on se retrouve, tout le monde pleure sur la désindustrialisation.
07:43 Mais vous ne pouvez pas industrialiser avec des faits carabosse.
07:49 – Vous dites, Charles Le Gave, qu'il nous faut maintenant accepter
07:53 que la France rentre en récession, quelles vont en être les conséquences financières ?
07:57 – C'est parce que je dis dans ce papier, je dis on n'a aucune idée,
07:59 puisqu'aujourd'hui on a atteint tel niveau d'enveloppement
08:02 que je ne peux pas envisager une sortie, ce que j'appelle une sortie de marché.
08:07 On rentrait les taux, on ferait un truc, on va machin.
08:11 On est beaucoup trop loin quoi.
08:13 Si j'ose dire, les Allemands sont à Notre-Dame.
08:16 On a fait la ligne Maginot et les Allemands sont à Notre-Dame.
08:19 Mais qu'est-ce qu'on fait à Notre-Dame ?
08:20 On part pour l'ombre et on se met dans un micro et on se met à parler dans le micro.
08:23 Qu'est-ce qu'on va faire d'autre ?
08:25 – Est-ce qu'on peut encore penser que notre chef de l'État, Emmanuel Macron,
08:30 cherche l'intérêt de la France ?
08:32 – Non, c'est quelque chose, j'ai beaucoup écrit aussi là-dessus,
08:35 c'est quelque chose qui est très net, c'est que tous les gens qui sont au pouvoir,
08:38 Johnson en Angleterre, Macron, l'Allemand, tous, tous, tous,
08:42 le président américain etc., c'est une erreur considérable
08:46 de penser qu'ils cherchent le bien commun.
08:48 Ils ont été mis au pouvoir par une espèce de clique criminelle
08:52 qui a pris toute une série de pouvoirs partout dans le monde,
08:54 et qui ne le mérite pas d'ailleurs, elle n'a pas été élue pour ça.
08:57 Et ces gens-là gouvernent pour cette mafia, pour le compte de cette mafia,
09:01 pour enrichir cette mafia, le peuple, ils en ont vraiment rien à foutre.
09:04 Donc la première des choses qu'il faut dire aux gens,
09:06 c'est qu'aujourd'hui nous ne sommes plus gouvernés du tout
09:08 par des gens qui cherchent le bien commun, mais pas du tout.
09:10 – La mafia c'est quoi ? C'est Davos ? On peut dire que c'est Davos ?
09:12 – C'est une espèce, c'est un monde qui avait été très bien décrit
09:15 par un écrivain américain qui s'appelait Huntington,
09:17 qui avait fait dans son dernier livre, qui était remarquable,
09:20 qui s'appelait "Qui sommes-nous ?" et dans lequel il décrivait,
09:22 il a monté une espèce de classe hors-sol,
09:24 qui avait été dans les mêmes universités, qui avait été partout ensemble,
09:27 qui se voyait à Londres, qui se voyait à Saint-Tropez,
09:29 qui se voyait dans les Hamptons, qui se voyait un peu partout.
09:33 Et tous ces gens-là, en raison de la mondialisation qu'il y a eu,
09:37 ils sont devenus, certains d'entre eux sont devenus immensément riches,
09:41 et ils font l'erreur absolument monstrueuse de penser
09:44 qu'avoir gagné de l'argent, ça veut dire qu'ils sont intelligents
09:46 et capables de gérer le monde.
09:48 Ça, strictement, il n'y en a pas.
09:50 Mon père qui était le plus intelligent que j'ai rencontré de ma vie,
09:53 il n'a jamais gagné un coup de sa vie, il s'en foutait.
09:55 Il y avait quand même tout le monde dans le monde entier,
09:57 qui était puissamment intelligent, qui était dévoué au bien commun,
10:01 tout ce que vous voulez, et pour gagner de l'argent,
10:04 c'était complètement… – Superflu.
10:06 – Mais complètement superflu, c'est ça.
10:08 Il y avait toute la haute fonction publique française,
10:10 les Guillaumats, etc. à l'époque, j'imagine qu'il est mort,
10:14 je ne sais pas quand il est mort, mais il a dû mourir quelque part
10:17 dans une petite ville du sud, avec 3 fonds de sous.
10:21 Il n'avait pas travaillé toute sa vie uniquement pour gagner de l'argent.
10:24 – Oui, Pierre Guillaumat.
10:26 – Pierre Guillaumat, c'est un type étonnant.
10:28 Il était patron du service secret français,
10:30 il créait l'industrie populaire libre française.
10:32 – Il y avait Philippe Lamour, il y avait toute une série de…
10:34 – Il y avait toute une série, c'était des moines soldats.
10:36 Et puis ces moines soldats ont été remplacés,
10:38 qui en général étaient des cornémides d'ailleurs,
10:40 c'est-à-dire des politiques lycéens cornémides,
10:42 qui ont été remplacés par des inspecteurs des finances verreux,
10:44 après l'arrivée de Giscard et de Mitterrand.
10:46 – Et surtout beaucoup plus nombreux dans les cabinets ministériels.
10:48 – Beaucoup plus nombreux dans les cabinets ministériels.
10:50 – Et cherchant à s'enrichir.
10:52 En pillant l'État français, on l'a bien vu dans l'affaire Alstom.
10:56 Donc si vous voulez, aujourd'hui, il y a eu un remplacement qualitatif
10:59 du monde de l'haute administration,
11:01 on peut dire ce qu'on veut, mais c'est dans le temps,
11:03 la politique ça a toujours été vaguement corrompue,
11:05 ou même assez corrompue.
11:06 Mais le monde des hauts fonctionnaires,
11:08 à l'époque de mon grand-père, par exemple,
11:10 c'était un monde qui était quand même bien droit dans ses modes,
11:13 il n'y avait pas de problème.
11:15 Et puis depuis les années Giscard et les années Mitterrand,
11:18 cette classe est devenue profondément corrompue,
11:20 ce qui est une nouveauté en France.
11:22 On a rarement eu la haute administration corrompue en France,
11:24 qui était une des forces de la France.
11:26 Et bien maintenant c'est fini, on est aussi corrompus que les copains.
11:29 – Et alors ils sont corrompus, mais ils sont paradoxalement hostiles à l'État,
11:33 et partout ils réduisent son influence.
11:36 – Ils ne réduisent pas son influence,
11:38 ils créent des espèces de délégations de pouvoir que l'État leur accorde,
11:41 je ne sais pas, par exemple, pour faire des éoliennes, j'en sais rien,
11:44 mais ils se débrouillent pour prendre le pouvoir de l'État,
11:48 pour s'assurer qu'eux, ils ne perdront jamais d'argent.
11:51 C'est ce que j'appelle le capitalisme de cannibence.
11:53 Donc ils pillent l'État sans prendre de risque.
11:55 En bon français ça s'appelle du vol.
11:57 – Dans les années 2007-2012, le Premier ministre François Fillon
12:02 nous avait dit qu'il était à la tête d'un pays en état de faillite.
12:06 Pourquoi la faillite de la France prend-elle autant de temps pour se formaliser ?
12:10 Pourquoi les Français ne se rendent-ils pas compte ?
12:12 – Il y a eu deux choses, d'abord c'est ce que disait Oscar Wilde,
12:15 quand le juge lui a demandé comment il s'était ruiné,
12:17 vous savez il avait été ruiné, il avait répondu lentement au début et très vite à la fin.
12:24 C'est-à-dire que la faillite, ça prend un temps fou.
12:28 Par exemple, j'avais fait un pari avec un de mes amis il y a 30 ou 40 ans,
12:32 je ne savais pas qu'il allait faire faillite en premier,
12:34 si c'était le Venezuela ou Paname, qui était une société aérienne.
12:37 Bon ils ont fait faillite tous les deux,
12:38 mais ça a pris 15 à 20 ans pour les faire sauter les deux,
12:40 vous voyez ce que je veux dire, ça prend un temps fou.
12:42 Parce qu'il y a toujours un truc à vendre,
12:44 il y a toujours une institution internationale qui arrive, qui prête un peu d'argent.
12:47 – Ou la Banque Centrale qui vient au secours.
12:49 – Alors ce qui s'est passé, c'est que nous, s'il n'y avait pas eu l'euro,
12:53 nos taux d'intérêt auraient été à 7 ou à 10 assez rapidement.
12:58 – Donc la dette n'aurait pas pu croître dans les proportions.
13:00 – On n'aurait pas pu, parce que simplement on aurait été bloqué.
13:02 Mais là, on a mis les taux d'intérêt à zéro
13:04 et ça a été acheté par la Banque Centrale Européenne,
13:06 ce qui était formellement interdit par les traités européens.
13:09 La Banque Centrale Européenne n'avait pas le droit
13:11 de financer les déficits budgétaires locaux.
13:13 – Oui, mais il y avait un artifice qui consistait à passer par les banques.
13:16 – Oui, on passait par les banques, mais en tout cas,
13:18 la taille de son budget, elle n'avait pas le droit de financer les déficits.
13:20 Or c'est ce qu'elle a fait, et les traités européens
13:22 et la constitution allemande stipulent aussi qu'en aucun cas,
13:25 par exemple, l'Allemagne ne peut garantir une dette
13:29 qui ne soit pas celle de l'Allemagne elle-même.
13:32 Et bien ça a été fait quand même au moment du Covid.
13:34 Donc le Covid a été très pratique parce qu'il a permis
13:37 de dégager 4 ou 500 milliards d'euros qui ont été garantis
13:41 par l'ensemble de l'Europe pour l'ensemble de l'Europe.
13:43 C'est-à-dire que c'est le début.
13:44 Ce qui veut dire qu'il va falloir maintenant qu'on ait un système de gestion,
13:47 une société, enfin une entité qui va gérer la dette européenne
13:51 qui sera le début du ministère des Finances européens.
13:54 Et l'étape prochaine, ce sera de créer des impôts européens,
13:56 ce qui arrive.
13:57 Donc si vous voulez, on voit bien que s'il y avait la souveraineté essentielle
14:01 qui était la souveraineté budgétaire,
14:03 eh bien on est en train de la perdre au profit de ce truc
14:05 et que personne n'a jamais voté pour ça en Europe, dans aucun des pays.
14:08 Donc on voit ces tentatives de prise de contrôle de souveraineté
14:12 après souveraineté.
14:13 La suivante, c'est la souveraineté sur la santé,
14:17 qu'on est en train de déléguer à l'OMS.
14:19 Et l'OMS, il faut savoir que c'est Bill Gates, quoi.
14:22 Qu'est-ce qu'il fait que Bill Gates ?
14:24 Il fait des vaccins.
14:25 Donc je peux vous dire qu'à partir du moment où c'est l'OMS,
14:27 on va faire vacciner tous tous les 3 mois,
14:30 au détriment de la sécurité sociale.
14:32 Donc gros, on a eu une classe qui a comme ça pris le pouvoir
14:36 et qui est quand même très extraordinaire,
14:38 parce que par exemple, si vous prenez Macron aujourd'hui,
14:40 c'est quand même la seule fois dans l'histoire de France
14:42 que le roi de France n'aime pas son pays.
14:44 C'est quand même extraordinaire d'avoir un président
14:46 qui n'aime pas son pays.
14:47 – Mais c'est gardé par le roi de France.
14:49 – Non mais enfin, il est l'émanation, il a la tunique.
14:54 Je veux dire, il est roi de France, il a été élu, quoi.
14:57 – Ça pourrait être la tunique de Dessus.
14:59 – Oui, c'est ce qu'il a, mais il ne comprend pas.
15:01 C'est-à-dire que c'est un homme qui ne comprend absolument pas ce pays.
15:03 – Oui.
15:04 – Et cette classe ne comprend pas.
15:06 Et vous regardez quelque chose que j'ai trouvé très frappant,
15:08 je crois que c'est les échos qui ont publié,
15:10 les résidences secondaires de la classe dirigeante.
15:12 – Oui.
15:13 – Une carte de la France.
15:15 Et donc, ça part aller de la Bretagne,
15:17 ça descend le long de la côte atlantique,
15:19 ça remonte le long de la côte méditerranéenne,
15:21 ça va en Savoie, et c'est tout.
15:24 – Oui.
15:25 – C'est-à-dire qu'autrefois, le député local dans la Creuse,
15:29 il avait sa maison de famille dans la Creuse,
15:31 il était là, il voyait les gens.
15:33 Ils passent tous leurs vacances entre la Brôle-Saint-Tropez et Courchevel.
15:38 – Le Touquet pour Emmanuel Macron.
15:40 – Le Touquet pour Emmanuel Macron.
15:42 Et il ne voit personne d'autre.
15:45 – Ça fait bling-bling, c'est la côte.
15:48 – Mais c'est la côte et c'est les montagnes.
15:51 Ça veut dire qu'il ne voit plus jamais des gens.
15:54 Les gilets jaunes, ils ne savent même pas où ils habitent.
15:56 – Hors sol.
15:58 – Donc c'est une espèce de classe très curieuse
16:00 que vous retrouvez en Angleterre,
16:02 qui est à la fois… qui n'aime pas le peuple,
16:05 ils sont des pieds, je ne sais pas quoi,
16:08 et ils en ont très peur.
16:10 – Oui.
16:11 – Ils en ont très peur.
16:12 – Et les techniques modernes de communication,
16:14 l'Internet, leur permet d'avoir une interface justement entre eux.
16:17 – Oui.
16:18 – C'est-à-dire entre les hyper-classes américaines, anglaises, allemandes.
16:23 – Et c'est là, et donc en se servant de leurs immenses sociétés,
16:27 ils avaient pris le contrôle,
16:28 ils étaient en train de prendre le contrôle de tout le système de communication,
16:31 même pour le peuple, avec l'Internet.
16:33 Et là, c'est là où Musk est arrivé,
16:35 et a fait sauter tout ça,
16:37 comme John Lennon had fait sauter la prostérité.
16:40 – Oui.
16:41 – Et donc je suis fasciné par Musk,
16:43 parce que c'est l'homme envoyé, c'est le nouveau Solzhenitsyn,
16:46 c'est le gars qui fait péter le parler,
16:50 le parler comme tout le monde.
16:52 – La chape de plomb.
16:53 – La chape de plomb, il fait sauter ça.
16:54 – Il a dit "même si je perds l'argent, je dirai ce que je veux dire".
16:57 – Je dirai ce que je veux dire, il se fout.
16:59 – Honnêtement, il a acheté sa boîte, je ne sais pas, 50 milliards de dollars,
17:04 il a viré 80% des gens, personne n'avait la différence.
17:08 Mais maintenant, il est en train de faire un deuxième coup,
17:10 il fait venir Tucker Carlson, qui est le plus con,
17:12 – Qui a été viré.
17:13 – Qui a été viré, parce qu'il avait dit des choses qu'il ne fallait pas dire,
17:16 et il va offrir sa boîte, là,
17:22 à toutes les grandes signatures qu'on empêche de parler,
17:26 qu'elles soient de droite, de gauche, il s'en fout.
17:28 Et donc, ce qui va se passer, c'est qu'il va foutre en l'air
17:32 toutes les chaînes de télévision, plus personne ne va regarder la télévision,
17:35 comme vous pourrez regarder tranquillement sur Youtube,
17:37 Tucker Carlson, avec je ne sais pas qui après,
17:40 il y a un troisième qui peut être de gauche, de droite,
17:42 ils s'en foutent, mais ils sont de qualité, ils pensent,
17:44 plutôt que ces espèces de robots imbéciles qu'on a à la télévision
17:46 et à la radio française, c'est-à-dire qu'il va faire sauter,
17:49 il va faire sauter Facebook, il est en train de détruire complètement.
17:54 – On a une deuxième partie, Charles Gaff, à vous proposer,
17:58 qui parle un petit peu plus d'économie et de géopolitique,
18:02 je vous propose qu'on commence maintenant pour finir dans les temps,
18:06 vous avez été l'un des premiers à parler de dédollarisation du monde,
18:13 pourquoi l'abandon du dollar va, vous le dites,
18:20 va profiter en premier à l'Inde ?
18:22 – Ah, c'est une histoire compliquée,
18:24 c'est un billard avec plein de bandes,
18:27 mais essayons de revenir à l'essentiel du dollar,
18:30 d'où le dollar tirait-il de sa principale force ?
18:32 – Du budget militaire américain et du privilège d'extraterritorialité peut-être.
18:38 – Ils ont exporté ça, mais la réalité c'est que,
18:42 retournons à l'état de l'horreur avant la fin de la deuxième guerre mondiale,
18:46 vous aviez la France qui faisait du commerce, je ne sais pas,
18:49 avec le Zimbabwe, puisqu'il y avait un déficit ou un surplus,
18:51 on le soldait en or, donc vous aviez un système
18:54 qui était comme une espèce de toile d'araignée,
18:57 où tout le monde communiquait avec tout le monde,
18:59 et soldait en or, vous n'aviez pas de commerce,
19:04 et puis terminez.
19:06 Et ce qui s'est passé en 1945, c'est qu'on a dit,
19:08 si vous voulez faire du commerce international,
19:10 vous devez d'abord passer par le dollar,
19:13 c'est-à-dire que la France passe au dollar,
19:15 et à partir du dollar, elle peut aller faire du commerce
19:17 avec le Zimbabwe ou l'Afrique noire ou j'en sais rien.
19:19 – Dollar is as good as gold.
19:21 – Dollar is as good as gold.
19:22 Donc vous aviez un système qui était complètement centralisé,
19:24 c'était comme si vous aviez un vieil ordinateur IBM au centre,
19:27 et puis avec des écrans un peu partout,
19:29 il fallait passer par l'ordinateur pour arriver aux écrans.
19:32 Et aujourd'hui ce qui se passe, c'est à partir du moment
19:34 où vous pouvez payer votre pétrole en autre chose qu'en dollar,
19:37 la raison pour laquelle vous étiez obligé de passer du dollar,
19:40 comme tout le passé par le pétrole, et que l'économie
19:43 c'est de l'énergie transformée, si vous n'aviez pas de dollar,
19:46 vous n'aviez pas assez à l'énergie, vous avez été cuit,
19:48 vous pourriez vous arrêter.
19:50 Et les moyens de paiement, le système de paiement c'était SWIFT,
19:53 ce qui était aussi un système américain.
19:55 C'est-à-dire un, vous deviez avoir des dollars,
19:57 et deux, vous deviez le faire passer par les tuyaux
19:59 que les Américains choisissaient, ce qui vous leur permettait
20:01 de savoir ce que vous faisiez en temps réel.
20:03 C'est-à-dire dans le vieux système, où tout le monde parlait à tout le monde,
20:07 vous parliez simplement, comme vous faisiez une affaire,
20:11 il y avait votre banque, la banque du gars avec qui vous travailliez,
20:14 puis il y avait vous et votre client qui savait ce qui se passait.
20:17 Et depuis le système américain, vous en avez bien un cinquième
20:19 qui était au courant, c'était la CIA.
20:21 Ce qui était bien pratique pour vous les faire des affaires
20:23 contre vos concurrents, quoi.
20:25 Parce que toutes les informations de la CIA passaient aux entreprises américaines.
20:28 Et là ce qui se passe, c'est qu'on va retourner un système
20:31 où chacun va pouvoir acheter son pétrole dans sa propre monnaie,
20:34 et vous ne passez plus, le dollar n'est plus un passage obligé.
20:37 – C'est ce que l'Inde fait avec la Russie, c'est ce que la Chine fait avec la Russie.
20:41 – C'est ce que la Chine fait avec la Russie,
20:43 c'est ce que la Chine commence à faire avec l'Arabie féodite,
20:45 c'est ce que le Brésil… – Même le Brésil, oui.
20:47 – Même le Brésil. Alors ce qui se passait aussi,
20:49 c'est que par exemple tous les pays d'Asie,
20:51 quand Taïwan vendait à la Corée, ils vendaient en dollar US.
20:54 Ils achetaient en dollar US.
20:56 Tout le commerce international en Asie était en dollar US.
20:58 Parce que c'était pratique, ça marchait, il y avait les tuyaux,
21:00 on n'avait pas à s'embêter.
21:02 Mais maintenant, compte tenu du fait qu'ils peuvent vous interdire les tuyaux,
21:05 qu'ils peuvent vous interdire d'aller vers le dollar,
21:07 de servir du dollar comme ils l'ont fait à la Russie,
21:09 si d'un seul coup les Américains ne vous aiment plus,
21:11 ils disent "ah ben non, vous ne servez plus du dollar,
21:14 et vous ne vous servez plus des tuyaux, donc vous êtes cuit".
21:17 Donc ce qui veut dire que maintenant tous les pays
21:19 doivent monter leur propre système d'échange dans leur monnaie,
21:22 de façon à ne pas se faire coincer par les Américains.
21:24 – C'est ce qu'ont fait les Russes en construisant un modèle alternatif à SWIFT,
21:28 le modèle américain. – Oui, voilà, ils sont en train de le faire avec…
21:30 Et on voit très bien ce qui est en train de se passer,
21:32 c'est-à-dire dès le moment où on se libère de la tyrannie du dollar
21:35 pour acheter de l'énergie, qui était quand même l'essence de leur pouvoir,
21:38 ben il n'y a plus grand-chose, parce qu'eux ils n'ont pas grand-chose à vendre,
21:41 si ce n'est justement, vous tapez sur la figure,
21:44 si vous voulez sortir du dollar, parce que aussi bien Saddam Hussein que Gaddafi,
21:47 quand ils ont voulu sortir du pétrole, ils ont eu une espérance de vie
21:50 qui s'est rétrécie de façon extraordinaire, ou même la Poutine.
21:53 – Là les Américains ont quand même fait une énorme erreur,
21:55 vous vous dites à un moment d'ailleurs que c'est un échec diplomatique
21:58 épouvantable pour l'Amérique, comment se fait-il qu'ils se soient
22:01 à ce point trompés, parce que finalement ils se sont tirés une balle dans le pied ?
22:04 – Ils se sont tirés une balle dans le pied, mais vous savez, regardez par exemple,
22:09 dans l'histoire, vous êtes un spécialiste dans l'histoire, mais par exemple,
22:13 le but de la diplomatie française pendant trois siècles après Richelieu,
22:17 c'était de se payer l'Autriche en gris.
22:20 Quand on a fait gagner la guerre de 14-18, à la place de réduire la Prusse,
22:24 on est allé se payer l'Autriche en gris, et l'Autriche s'est retrouvée
22:27 ayant diminué son territoire de 93%, il ne restait plus rien.
22:30 Donc on a détruit la puissance qui faisait l'équilibre entre la Russie et l'Allemagne.
22:35 – Oui.
22:36 – Donc si vous voulez, que les diplomates soient imbéciles,
22:39 qui se trompent tout le temps, l'histoire en fait preuve, quoi.
22:43 – Mais est-ce que, en cas de dédolarisation accélérée,
22:48 et d'affaiblissement de la puissance quand même, je dirais d'anarchie d'équilibre,
22:53 enfin d'impossibilité d'équilibre mondial, même si je ne me satisfais pas
22:57 de l'équilibre qu'assurent les Américains aujourd'hui ?
22:59 – Moi j'ai écrit un bouquin avec mon fils il y a 4-5 ans
23:02 qui s'appelait "The Clash of Empires", qui était en anglais,
23:05 "Le clash des empires", et il est tout à fait évident que la Chine
23:10 travaille avec toute une série de pays autour d'elle
23:13 pour avoir un système alternatif qui se met en place
23:16 si le dollar n'est plus là, instantanément.
23:18 – Oui.
23:19 – Ils ont une banque mondiale, ils ont un FMI,
23:21 ils ont un marché du pétrole en Yuan à Shanghai,
23:27 ce marché du pétrole en Yuan, si vous avez trop de Yuan par exemple,
23:30 vous pouvez les changer auprès de la Chine en or.
23:32 – Oui.
23:33 – Donc ils ont déjà mis en place tout le système,
23:35 ils n'ont qu'à appuyer sur un bouton et tout le commerce,
23:38 et aujourd'hui si vous voulez, le commerce inter-asiatique
23:40 est beaucoup plus important que le commerce de l'Asie vers le reste du monde.
23:43 Donc pour eux, ce qu'ils disent c'est "bon on va faire une espèce de forteresse
23:46 où moi, moi, Chine, je peux débrouiller,
23:50 mais il n'y aura pas une autre monnaie de réserve".
23:52 – Voilà.
23:53 – La grande différence c'est que personne n'aura les privilèges du dollar.
23:55 – Oui.
23:56 – C'est-à-dire que chacun, il échangera avec sa propre monnaie
23:59 et en fin d'année, on ira faire les comptes et on dira
24:02 "bon ben tu me dois 10 kilos d'or" ou "tu me dois 10 tonnes d'or".
24:05 – Et dans cette affaire, l'euro ?
24:07 – Il ne sert à rien.
24:08 – Il ne sert à rien.
24:09 – Il ne sert à rien, et en plus l'euro, si vous voulez,
24:11 on avait été assez intelligent, grâce à Schröder,
24:14 on achetait la plus grosse partie de nos besoins d'énergie en Russie
24:19 et qu'on payait…
24:20 – En euros.
24:21 – En euros, et comme ils avaient trop d'euros, ces braves Russes,
24:24 ils nous les renvoyaient dans nos banques centrales
24:27 pour acheter des obligations d'État qui leur serviraient de réserve de change.
24:30 – Voilà.
24:31 – Tandis qu'aujourd'hui, on ne veut plus de leur sale pétrole,
24:34 parce qu'ils y sont pas… bref, on n'en veut plus.
24:37 Et donc ce que doivent faire les Européens,
24:39 c'est acheter du pétrole en dollars qu'ils n'ont pas.
24:42 Alors ce qu'ils font…
24:44 Et donc, on n'a plus de comptes à long terme,
24:46 donc on va l'acheter plus ou moins dans le marché spot.
24:48 – Oui, le marché spot qui est beaucoup plus cher que le marché à long terme.
24:51 – Et surtout beaucoup plus volatile, on ne peut pas faire des privilèges à long terme.
24:53 – Bien sûr.
24:54 – Donc, je crois qu'on assiste, sous la conduite avisée de l'Allemagne,
25:02 au troisième suicide de l'Europe, comme le deuxième,
25:05 comme les deux précédents, si vous voulez, 39-45 et 14-18.
25:08 L'Allemagne, c'est toujours débrouillé pour foutre en l'air toute l'Europe.
25:12 – Et alors, j'en reviens à ma question, excusez-moi Charlie,
25:15 cette dédollarisation, pourquoi c'est l'Inde qui va en profiter en premier ?
25:19 – Alors, vous regardez, quand vous avez la dédollarisation qui a commencé,
25:23 le premier réflexe de la Russie, ça a été de se tourner à toute allure vers la Chine,
25:28 de prendre le pétrole qu'elle devait vendre,
25:30 mais comme les Européens ne voulaient plus l'acheter,
25:33 bon, elle s'est tournée vers la Chine, donc elle s'est tournée vers l'Est.
25:36 Et la Chine a dit, bien sûr, pas de problème, je les prends, je les prends, je les prends.
25:39 Et donc, tout le monde m'a dit à ce moment-là,
25:41 mais la Russie va devenir une colonie de la Chine.
25:45 Il y a beaucoup de gens qui ont écrit ça.
25:47 J'ai réfléchi, j'ai réfléchi, et puis là, j'ai publié un papier,
25:50 quelques papiers depuis trois semaines, puis deux ou trois émissions.
25:53 C'est pas ce qui va se passer, parce que vous regardez maintenant,
25:57 vous regardez le couloir qui part de Saint-Pétersbourg,
26:02 et qui descend vers la Turquie, l'Irak, l'Iran, la… et la…
26:15 – Le Pakistan. – Le Pakistan, et ensuite l'Inde.
26:18 Et vous voyez que, par exemple, la Chine vient de signer un accord avec le Pakistan,
26:23 où ils vont faire une ligne de chemin de fer qui ira du principal port pakistanique,
26:27 à un endroit couché dehors, je ne sais plus ce que c'est, d'Arum, comme ça,
26:31 et qui va rejoindre directement Karakorum au travers de la montagne,
26:34 en passant Pakistan, parce que la Chine a une frontière commune avec le Pakistan.
26:38 55 milliards de dollars payés par la Chine.
26:41 Donc vous voyez, toutes les réserves de matières premières de la Syrie,
26:47 – De la Russie, oui. – Maintenant, on est en train…
26:50 Et il y a la Russie et l'Inde qui sont en train de faire un autre corridor vertical,
26:54 comme ça, à 500 km, si j'ose dire, à l'ouest, qui descend comme ça,
26:57 et donc l'Inde va maintenant avoir accès à toutes ces matières premières
27:01 qu'elle va pouvoir payer dans sa monnaie.
27:03 – Oui.
27:04 – C'est-à-dire qu'elle n'aura plus de contraintes de commerce extérieur.
27:06 Donc l'Inde va boomer, ça va être l'endroit…
27:09 Si vous voulez, tout le monde dit que c'est dans le Pacifique que tout va se passer,
27:12 mais c'est fini, il y a encore le Pacifique, ça, il y en a eu.
27:15 Aujourd'hui, tout va se passer dans l'océan Indien,
27:17 c'est-à-dire la côte Est de l'Afrique, l'Inde, l'Irak.
27:25 Et donc cet immense arc qui monte comme ça jusqu'à Moscou,
27:28 je sais qu'il va connaître un développement inouï,
27:30 parce que c'est là qu'il va y avoir toutes les infrastructures du monde
27:32 dans les 20 ans qui viennent, c'est là qu'il y a toutes les réserves d'énergie.
27:35 – Tous les pays en ce temps.
27:37 – Tous les pays en ce temps, mais aussi l'Irak, l'Iran, le Qatar,
27:41 tout ça va boomer comme pas possible.
27:44 Et cet immense arc, ils ne le feront pas en dollars, ça j'en suis certain.
27:48 – Ils le feront dans leurs monnaies respectives.
27:50 – Ils le feront dans leurs monnaies respectives et il y aura alors
27:52 une espèce d'arbitrage entre leur énergie.
27:54 – Donc on ne se trouve plus dans l'Europe de l'Atlantique à l'oral,
27:57 mais un monde qui va de Béring à l'océan Indien.
28:01 – Voilà, c'est l'océan Indien, je crois que quand vous regardez,
28:04 vous passez par la mer comme ça, ce n'est pas très loin,
28:06 vous avez l'Indonésie, vous avez les Philippines,
28:09 qui sont d'immenses populations aussi, donc là vous touchez à peu près
28:11 de 2 000 000 000 de gens, c'est-à-dire à peu près le double
28:13 de ce qu'on a fait quand la Chine a commencé.
28:15 C'est-à-dire qu'il va y avoir un boom dans cette région, mais inimaginable.
28:18 Et on sait débrouiller, nous Européens, grâce à le talent
28:20 de nos diplomates et de nos observateurs, à être complètement explosifs.
28:24 Donc vous avez un boom qui va se passer à nos frontières
28:26 et on va aller regarder, s'amuser.
28:28 – Vous nous dites dans une de vos récentes vidéos, Charles Gaev,
28:31 qu'en Russie, en Iran, en Turquie, il est en train de se passer
28:34 quelque chose avec l'or, il se passe quoi ?
28:36 – Ce qui se passe, c'est que par exemple la Turquie,
28:38 ils ont une monnaie qui se pète la gueule, 90% d'inflation, etc.
28:41 Mais toutes les transactions sérieuses se font en or.
28:43 C'est un très gros pays qui utilise beaucoup l'or, la Turquie.
28:47 Le marché de l'or à Istanbul ou Ankara est très élevé.
28:51 Donc je ne pense pas qu'on va retourner vers l'or comme monnaie
28:55 pour aller acheter votre baguette.
28:57 Mais par contre ce qui va se passer, c'est qu'on fera des calculs
28:59 à la fin de l'année entre pays et on essaiera d'arbitrer.
29:02 On servira de l'or pour solder, mais il est beaucoup trop bas
29:06 pour solver tous les trucs qu'il va falloir solder.
29:09 Donc il va falloir qu'ils montent un bon coup.
29:11 – Mais la tendance est à la hausse.
29:13 – La tendance est à la hausse, mais pour l'instant,
29:14 on sent bien que tout le monde freine dans tous les sens.
29:15 Et ce n'est pas encore l'avantage ni de la Russie ni de la Chine
29:17 que l'or pète à la hausse, parce qu'ils sont en train d'en acheter
29:19 comme des fous, donc ils aimeraient bien ne pas l'acheter trop cher.
29:22 – Vous étiez plutôt hostile, il y a quelques années,
29:26 à cet actif qui était l'or.
29:28 – Oui, j'avais changé, quand j'ai vu les banques centrales
29:31 qui militent au n'intérêt négatif, ils veulent détruire la monnaie,
29:34 donc je n'ai pas le choix.
29:35 À partir du moment où je dis aux gens, c'est avoir une obligation française,
29:38 il faut être bête comme un âne, il faut être idiot.
29:41 – Alors justement, vous parlez en seconde partie,
29:43 nous allons revenir quand même sur la situation française
29:46 et notamment le fameux tronc noir que vous avez évoqué,
29:48 parce qu'on n'a pas épuisé tous les aspects, je crois.
29:51 – Mais surtout ce qui est théorique dans ce tronc noir,
29:53 c'est le côté "nous rentrons dans une période complètement imprévisible".
29:57 – Oui, vous dites vous-même que vous n'avez pas de solution.
29:59 – Je n'ai pas de solution, mais les gens me disent,
30:01 "qu'est-ce que tu ferais si tu étais ministre des Finances
30:03 ou gouverneur dans la Banque de France ?"
30:04 – Beaucoup d'Azernaud souhaiteraient que vous le fussiez.
30:06 – Bien entendu, et je leur dis, la première chose que je ferais,
30:08 c'est que je les dissoudrais.
30:11 Comment voulez-vous agir sur quelque chose quand vous ne comprenez rien ?
30:14 Quand personne ne peut plus rien comprendre ?
30:16 Quand on est dans une situation complètement irrationnelle.
30:18 – Il y a une chose que vous dites quand même qui est gravissime,
30:21 il n'a jamais été aussi peu rentable pour un entrepreneur en France.
30:25 – Non, jamais.
30:26 – La majeure partie de l'autofinancement,
30:28 c'est-à-dire un peu la rentabilité des entreprises,
30:30 est à peu près la moitié de ce qu'elle est dans tous les autres pays européens.
30:32 Donc on va réindustrialiser, mais si vous foutez une usine en France,
30:37 un concurrent met une usine en Allemagne, il sera deux fois plus rentable que vous.
30:42 C'est complètement idiot, ce n'est même pas possible.
30:45 Et c'est simplement parce que l'État…
30:49 – Alors justement, le rôle de l'État, on va y revenir après la pause.
30:53 [Générique]
30:57 Alors Charles Gave, le trou noir.
31:01 Et vous dites vous-même que vous seriez ministre des Finances, vous démissionneriez.
31:05 Cependant, vous avez quand même une analyse sur le rôle de l'État.
31:08 On vient de voir que jamais, jamais, dans l'histoire économique de la France,
31:14 il n'a été aussi peu rentable d'être entrepreneur en France.
31:17 – Absolument.
31:18 – Mais vous soulignez qu'il y a un droit de l'État, en effet,
31:21 à différents assembles de pays, il y a un droit de l'État,
31:24 puis il y a un droit pour les citoyens. Et ce n'est pas le même.
31:27 – Qui s'appelle le droit administratif ou le droit civil.
31:30 – Et vous dites, il ne peut pas y avoir deux droits dans un seul État.
31:34 – Non, il y en a toujours un qui prendra le pas sur l'autre.
31:37 Et en France, c'est en particulier depuis la fin des années,
31:41 mettons, de Gaulle-Pompidou, où il y avait un certain respect historique du droit civil,
31:46 eh bien nous sommes dans un monde où le droit administratif
31:50 est devenu supérieur au droit civil.
31:52 C'est-à-dire que vous êtes un entrepreneur,
31:54 vous prenez des décisions qui vont rapporter de l'argent dans 5, 10, 15 ou 20 ans,
31:58 parce que vous avez le temps devant vous,
31:59 et vous avez le droit de propriété qui est un droit constitutionnel.
32:02 Mais si d'un seul coup on vous pique le droit de propriété,
32:05 parce que ça ne veut rien dire, parce que ce n'est pas dans l'ère du temps, etc.,
32:08 ça raccourcit le temps où vous êtes prêt à perdre de l'argent avant d'en gagner.
32:15 Vous voyez ce que je veux dire ?
32:16 Parce que dès que vous en gagnerez, vous savez bien qu'il va y avoir des crétins
32:19 à l'Assemblée nationale qui vont se lever en disant que vous faites des profits insensés, etc.
32:22 Il faut absolument vous nationaliser ou vous piquer votre pognon.
32:25 Eh bien à partir de ce moment-là, le capitalisme n'a plus de fonctionner,
32:28 parce que le capitalisme, c'est dans le fond la propriété qui est étendue dans le temps
32:32 grâce aux intérêts et aux droits de propriété.
32:34 Et à partir du moment où vous ne pouvez plus être en gros dans le temps
32:37 parce que le droit de propriété n'est plus respecté,
32:39 vous vous retrouvez dans un pays, si j'ose dire, un pays musulman,
32:42 où il ne peut pas y avoir d'investissement à long terme.
32:44 C'est-à-dire que ce qu'on essaye de faire, c'est à partir du XIIe siècle, en Europe,
32:47 on a développé quelque chose d'extraordinaire qui était l'épargne à long terme.
32:50 On a appris à gérer de l'épargne à long terme.
32:52 On a inventé les taux d'intérêt longs, on a inventé les fonds de pension,
32:56 on a inventé les compagnies d'assurance, on a inventé les sociétés par action.
33:00 Tout ça, c'était de l'épargne à long terme.
33:02 Et en mettant les taux d'intérêt négatifs, etc.,
33:04 vous détruisez tout le stock d'épargne à long terme.
33:06 Donc on va se retrouver sans épargne à long terme.
33:08 Et donc on ne peut plus faire rentrer le temps dans l'économie.
33:10 Et donc on retourne à l'heure de pire.
33:13 Donc à partir du moment où vous refusez,
33:16 et vous avez deux prix dans l'économie qui sont très importants,
33:19 vous avez le prix du temps qui sont les taux d'intérêt
33:21 et le taux de change qui est le prix de la géographie.
33:23 – Oui, en effet.
33:24 – Vous passez deux axes avec deux axes, comme ça.
33:27 Si vous faussez le prix du temps et si vous n'avez plus de prix de géographie,
33:31 parce qu'on considère que les Allemands et les Français, c'est la même chose,
33:33 alors que ce n'est pas vrai,
33:35 et bien vous êtes dans un monde qui est dans le fond,
33:38 quand les bandes sont dépassées, il n'y a plus de limite,
33:40 vous ne savez plus où vous êtes,
33:41 vous ne pouvez plus prendre une décision, vous êtes foutu.
33:44 Donc on a bâti un monde qui est extraordinairement hostile aux preneurs de risque
33:49 et extraordinairement favorable aux suceurs de roues et aux passagers clandestins.
33:53 Et on ne pense qu'à sauver les passagers clandestins.
33:57 Les passagers clandestins, dans le bon vieux temps, dans la marine royale,
34:00 quand il y en avait à bord, on le foutait par-dessus bord,
34:02 et puis on ne le pensait pas trop.
34:04 Les passagers clandestins, c'est le drame des sociétés actuelles,
34:08 c'est-à-dire des gars qui sont là, qui ne travaillent pas,
34:10 et qui entendent avoir des revenus.
34:12 Comme le dit un sociologue allemand qui m'a beaucoup amusé,
34:15 anglais, parce que les Allemands, ils m'amusent rarement,
34:18 on est dans ce qu'on appelle l'ineptocratie,
34:23 où les gens les moins capables de gouverner
34:26 sont élus par les gens les moins capables de travailler,
34:28 et au détriment de ceux qui bossent,
34:31 qui restent une minorité, donc qui se font toujours massacrer.
34:33 Donc aujourd'hui, on est en ineptocratie,
34:35 c'était un truc à lequel n'avait pas pensé Aristote.
34:37 – En effet, auquel il semblerait que M. Bruno Le Maire…
34:42 – Un membre d'honneur, il est membre avide.
34:44 – Oui c'est ça, au moins.
34:46 – Il a été nommé sénateur avide de l'ineptocratie.
34:48 – Alors, pour revenir à ce sujet,
34:50 vous faites même une comparaison historique en disant,
34:52 c'est intéressant d'ailleurs,
34:54 Bernadotte est celui qui a établi en Suède
34:56 les institutions démocratiques qui sont à l'origine de la Suède actuelle,
34:59 et la démocratie, il fonctionne.
35:01 – Vous savez où vous les avez piqués ces trucs ?
35:03 – Non.
35:04 – Les Pévernés.
35:05 – Ah oui, dans la tradition.
35:07 – Dans la tradition, il y avait le Parlement de Bern,
35:09 donc il les a filés aux Suédois.
35:11 – Ah c'est intéressant là.
35:12 – Et nous on a pris un bandicote.
35:14 – Voilà, on a pris un bandicote qui nous a fait le droit de l'État,
35:17 et le résultat…
35:18 – Les trois viennent de mort.
35:19 – Oui, on s'étonne parfois du culte de Napoléon,
35:23 mais bon, ça, c'est une autre histoire, c'est un débat historique.
35:28 – Il nous a fait voir du pays à pied en Europe, ça c'est bien.
35:30 – Oui, oui, oui, et retour.
35:32 – Et retour, et retour, et on était rentrés les vainqueurs,
35:35 et on est sortis à la fin de…
35:37 on était retournés aux frontières du droit de France, c'est d'accord.
35:40 – Voilà, et puis nous avons un fleuve russe
35:43 qui est quand même éponyme de bien des échecs,
35:46 la Bérezina.
35:47 – La Bérezina, oui, c'est ce qu'on va connaître.
35:49 – Nous sommes dans la Bérezina.
35:51 – Nous sommes dans la Bérezina.
35:52 – Voilà qui n'est pas réjouissant.
35:54 – Non mais, qu'est-ce que vous voulez dire ?
35:56 – Qu'est-ce que vous voulez dire ? C'est ce qui m'étonne dans tout ce qui se passe,
36:01 c'est à quel point tout ça est parfaitement compréhensible,
36:05 parce qu'il suffit de faire une analyse très simple.
36:08 Si les taux d'intérêt sont à 3 ou 4,
36:12 et si le taux de croissance de l'économie est à 1,
36:16 si vous empruntez à 4 pour investir à 1,
36:19 – Oui.
36:21 – À un moment, ça s'arrête, les deux exponentiels finalement…
36:24 Or, ça fait 25 ans qu'on le fait, ou 30 ans qu'on le fait.
36:28 Donc, n'importe qui avec un tableau Excel
36:33 peut comprendre en deux secondes
36:36 que nous sommes dans une situation complètement insoutenable.
36:41 Et ça fait 40 ou 50 ans que nos élites racontent
36:45 que tout va bien, qu'ils ont la situation bien en main.
36:48 Mais c'est même pas…
36:50 Ça dépasse le mensonge,
36:52 puisque ça arrive au niveau de l'imbécillité.
36:55 Je sais bien qu'Einstein disait que la seule chose
36:57 qui donnait une idée de l'infini, c'était l'imbécillité humaine,
37:00 mais là, si vous regardez, on est quand même à des niveaux…
37:04 Vous savez que si vous faites la calcule d'intérêt composé à 4
37:07 et puis la calcule d'intérêt composé à 1,
37:09 à un moment, ça s'écarte tellement que tout pète.
37:12 C'est là où on est.
37:13 – On oublie souvent que 4, c'est 4 fois plus qu'1.
37:16 – Mais en plus, en exponentiel, c'est…
37:18 – Ah oui, en exponentiel.
37:20 – En exposant 4, c'est-à-dire qu'on n'en avait pas compte.
37:22 Aujourd'hui, l'inflation est à 7 en France.
37:25 Si vous mettiez l'étonne intérieure à 7,
37:28 eh bien tous les impôts iraient au service de la dette,
37:33 il n'y aurait plus rien pour rien d'autre.
37:35 Donc c'est complètement idiot.
37:36 – Mais c'est ce qui nous menace de toute façon.
37:38 – Mais oui, mais vous savez que c'est idiot.
37:40 – Oui, bien sûr.
37:41 – Comment se fait-il qu'on soit arrivé à ce niveau de dette ?
37:43 Qu'est-ce qu'ils font les gars ?
37:44 Je pense que tous les gars à l'Association des finances,
37:46 ils ont fait une règle de droit, ils ont calculé l'intérêt composé.
37:48 – Il y a 10 ans, on peut avoir 80% du budget régalien
37:51 affecté au rebranchement de la dette.
37:53 – Mais aujourd'hui, le budget régalien fait 10% des dépenses de l'État.
37:57 90%, 50% c'est des transferts, et 40% c'est des trucs qui feront rien,
38:01 des politiques industrielles, vous n'en savez rien.
38:04 Donc si vous voulez, vous vous dites,
38:07 la première des choses, c'est qu'il faut que l'État
38:10 maigrisse un bon coup, et qu'il y ait des transferts massifs
38:13 de l'État central qui maigrit là, vers les trucs régaliens,
38:16 parce qu'un pays ne peut pas fonctionner s'il n'y a pas…
38:19 – Oui, bien sûr, les trucs régaliens…
38:21 – S'il n'y a pas l'ordre… par exemple,
38:24 si votre propriété n'est pas garantie, à quoi ça sert ?
38:27 – Alors, la question maintenant, c'est…
38:29 La France est dans une situation, on a parlé de Bérezina,
38:32 est-ce qu'à l'échelle mondiale, vous voyez arriver un…
38:36 comme disent les Américains, on avait posé la question,
38:38 l'idée de la marche, un big one ?
38:40 Lui, ne voit pas un big one, un gros krach,
38:43 boursier, bancaire, dette…
38:45 – Non mais, laissons-moi réfléchir deux minutes là…
38:47 – Que peut-il se passer ?
38:49 – Il va se passer un truc très simple.
38:52 Aujourd'hui, quand vous prenez ce qu'on a,
38:55 les Anglo-Saxons appellent le "Old West", c'est-à-dire nous.
38:59 – Oui.
39:00 – Le "Old West", hein ? Tous les Caucasiens, les Guaïlos, nous.
39:05 Aujourd'hui, on représente 45% du PIB mondial,
39:11 contre 70% il y a 30 ans.
39:13 – Oui, en effet.
39:15 – Et avec un taux de croissance de 1% par an, si tout va bien,
39:19 et les 60% restants, ou les 55% restants,
39:23 se passent en Asie, dans la zone pacifique,
39:25 et dans la zone de l'océan Indien, et en Amérique latine.
39:29 Et le taux de croissance là, est de 7, 8 ou 10% par an.
39:33 Donc, aujourd'hui, 90% des valeurs financières cotées,
39:37 actions ou obligations, sont sur le "Old West".
39:42 – Ah oui, pardon, sur le "Old West".
39:45 – C'est le "Old West", c'est-à-dire, c'est nos affaires qui sont cotées,
39:48 eux, ils ne sont pas encore cotés, ils sont pas arrivés à des niveaux de développement,
39:51 ils n'ont pas de marché obligataire, puisque personne ne leur a prêté de l'argent.
39:54 Mais ce qui va se passer, c'est qu'aujourd'hui,
39:56 quand on représente 90% du stock de richesse,
39:59 et qu'on est responsable que de 2% de la croissance,
40:02 et que les autres sont responsables de 80%,
40:04 cette partie-là risque de s'écrouler.
40:06 Parce qu'elle est totalement, elle a été viciée par les transferts de capitaux
40:11 qui arrivaient de la partie qui se développait, pour mettre de l'argent de côté.
40:15 Mais ce qui va se passer, c'est que si nos affaires,
40:18 on ne paye plus de dividendes, ça arrête de croître, ça commence à faire faillite.
40:21 Ce que je veux dire, c'est qu'il peut tout à fait y avoir un immense crack chez nous,
40:24 et un boom extraordinaire chez eux, à la fois.
40:28 Mais vous verrez dans les marchés que l'immense crack,
40:31 il n'y a qu'eux qui sont cotés.
40:33 – Eh oui, eh oui.
40:34 – Ce que je veux dire, c'est que si les obligations de France,
40:37 par exemple, aujourd'hui l'Europe fait 20% du PIB mondial,
40:41 allez, si vous voulez bien, et 60% des dépenses sociales.
40:44 – Oui.
40:45 – Ce n'est pas jouable.
40:46 – Non.
40:47 – Ce n'est pas jouable, donc les 20% du PIB vont être réduits à 4%.
40:52 Mais tous nos marchés financiers sont branchés sur ces 20%.
40:56 – Eh oui, eh oui.
40:58 – Si vous achetez un indice mondial des actions,
41:01 il est à 90% dans le "old west".
41:05 – Oui, on a vu le PIB des BRICS, des pays du BRICS dépasser celui du G7.
41:11 – Et aujourd'hui, les transactions à l'intérieur de l'Asie
41:14 sont beaucoup plus fortes que les transactions de l'Asie et le reste du monde.
41:17 – Oui, ça c'est très important, ça.
41:18 – C'est-à-dire qu'ils sont en train de dire, vous ne savez pas.
41:20 – Décisifs.
41:21 – Non, mais quand vous allez là-bas, dans ces pays-là,
41:24 moi j'ai un associé qui est allé, je crois que c'était au Qatar,
41:28 pour une grande réunion internationale qui était organisée par Al Jazeera.
41:32 Vous savez, ils étaient 500 ou 600, lui il était invité par le patron d'Al Jazeera,
41:38 et eh bien ils étaient 500 ou 600, il y avait des Turcs, des Russes,
41:44 des gars de l'Asie centrale, des Indiens, des Chinois, il y avait tout le monde.
41:48 Il était le seul blanc invité.
41:51 Parce que, ils nous disent, vous étiez pendant 500 ans là où il y avait l'esprit qui pensait,
41:57 la logique, la force, vous aviez les meilleurs scientifiques,
42:00 les meilleurs militaires, vous aviez tout ça,
42:02 et depuis 30 ou 40 ans vous êtes en train de péter les plombs complètement,
42:06 vous n'avez plus rien à nous apprendre, et vous n'avez pas à nous donner des conseils,
42:10 parce que vous êtes nuls, vous êtes en train de vous figer.
42:12 Donc pour la première fois, ces gens-là ne nous perçoivent plus comme leurs supérieurs.
42:16 – Voilà.
42:17 – Pendant 500 ans on a été supérieurs, chaque fois qu'on nous montrait les dents,
42:20 ils se couchaient, et maintenant ils n'ont plus peur de nous et ils nous méprisent.
42:24 – Est-ce qu'on peut s'attendre désormais à un repli des États-Unis sur eux-mêmes ?
42:28 – Bien sûr, c'est ce qu'ils vont faire un jour, ils vont un jour…
42:30 – Ils ont déjà commencé.
42:32 – Ils ont déjà commencé.
42:33 – Avec le…
42:34 – Mais enfin, ils ont quand même 1000 bases dans le pays, dans le militaire,
42:37 donc il va y avoir un repli militaire.
42:39 Vous faites la calcul sur les États-Unis, cette année, je crois qu'ils vont avoir
42:42 1000 milliards de dollars quasiment en service de la dette.
42:44 Si les taux d'intérêt montent encore un peu, ça sera de 1000 milliards,
42:47 et il va falloir qu'ils choisissent entre leur population et leur armée.
42:51 – Ah oui.
42:52 – Donc automatiquement, dès qu'ils vont fermer les bases,
42:55 ils vont se replier sur le Canada, le Mexique, voilà, c'est évident.
42:59 Mais nous on va rester… parce que l'étape suivante, si Erdogan est réélu, c'est qu'il va…
43:04 – Ce qui est probable.
43:05 – Ce qui est probable, qu'est-ce qu'il va faire ?
43:08 L'étape suivante, c'est qu'il va sortir de l'OTAN.
43:11 Et à un moment où il est sorti de l'OTAN, quelle est la plus grosse armée en Europe ?
43:14 – La Pologne.
43:15 – Non, c'est la Russie.
43:16 – Oui, la Russie.
43:17 – C'est la Turquie.
43:18 – La Turquie, oui.
43:19 – Et alors si, aujourd'hui, et puis les soldats turcs, c'est pas de la TARC,
43:22 c'est les meilleurs membres, tout le monde le sait.
43:24 Et donc ça veut dire quoi ?
43:25 Ça veut dire que l'Ouest va se retrouver avec les Américains qui sont partis,
43:29 et 600 000 hommes d'armée en Turquie, et des millions de Turcs en Allemagne, partout.
43:36 Donc, ils vont nous faire les gros yeux, et qu'est-ce qu'on va faire ?
43:39 On va appeler Bérou ?
43:40 – Oui, oui, oui, sûrement.
43:42 – Pour nous défendre ?
43:43 – Sûrement, oui.
43:44 – Et on va se coucher ?
43:45 – Oui, oui, oui.
43:46 Donc ça veut dire qu'on va devenir, l'avenir de l'Europe,
43:48 c'est d'être une petite colonie de la Turquie.
43:52 – Avec la montée en puissance des BRICS…
43:54 – Ça vous fait plaisir ?
43:55 – Oui, moyennement.
43:56 – Moyennement, oui, mais c'est pas possible autrement.
43:58 – Oui, très fort.
43:59 – Avec la montée en puissance des BRICS, et leur volonté de fonder une politique
44:04 de civilisation que vous nous disiez avant de commencer cette émission,
44:07 il n'y a que les chefs d'État, russes, indiens, turcs,
44:10 qui parlent de politique de civilisation, c'est aux antipodes,
44:13 cette orientation de celle des États-Unis, est-ce qu'on peut penser
44:17 que le concept de gouvernance mondiale soit battu en brèche ?
44:20 – Il n'existe plus.
44:21 – Oui.
44:22 – Plus personne n'y croit.
44:23 Quand vous parlez de communauté internationale,
44:25 c'est comme quand vous parlez de "je crois à la justice de mon pays"
44:27 dans un café en France, tout le monde se coupe de rire.
44:29 Plus personne ne croit à ces foutaises.
44:32 Et le vrai problème qu'on a, c'est qu'on a des juges partout
44:34 qui ont été mis par cette classe, qui gèrent, qui jugent pour cette classe,
44:37 et qui n'ont aucune légitimité pour le faire.
44:39 Donc la façon, maintenant le vrai problème,
44:41 c'est comment on va récupérer notre justice.
44:43 – Oui.
44:44 – C'est un autre des problèmes, puisqu'on l'a délégué à des gens
44:47 qui n'ont pas… par exemple, il faut faire en sorte que ça ne se fasse pas
44:49 par exemple l'école nationale de la magistrature,
44:51 qui avait été créée par Debré, qui est une saloperie pas croyable,
44:53 comme il avait créé l'ENA d'ailleurs.
44:55 – En effet, il avait fait les deux, oui.
44:57 – Oui, et puis celui qui avait fait la fusion des banques d'affaires
44:58 et des banques de dépôt, et la constitution de la 5ème,
45:00 qui est une simple saloperie antidémocratique,
45:03 comme il en existe peu, et donc tous les problèmes de la France
45:06 aujourd'hui viennent de Michel Debré.
45:08 Ça prend du temps à faire des dégâts.
45:10 – Bel hommage historique.
45:12 Alors, il est vrai que cette constitution s'inscrit dans la logique napoléonienne,
45:16 il faut bien le dire, les droits de l'État.
45:18 – Mais si vous avez un grand homme ou un type qui respecte vraiment le peuple,
45:21 comme le faisait De Gaulle, ça peut aller,
45:23 mais quand vous avez des petites crapules qui prennent le pouvoir,
45:25 quand vous avez la mafia qui prend le pouvoir, c'est fini.
45:27 – Petites crapules qui prennent le pouvoir, vous pensez à qui ?
45:29 Charles Gave ?
45:31 – Je ne sais pas, je ne vais pas donner de nom,
45:33 parce que ça pourrait faire de la peine,
45:35 mais l'aimable lecteur aura trouvé de même.
45:38 – Alors, donc, l'Europe, elle est foutue.
45:44 – Elle n'existe plus.
45:46 – Mais par contre, vous avez des sociétés incroyables en Europe,
45:50 – Oui c'est ça, il y a quand même du…
45:52 – Qui, elles, ont compris il y a très longtemps,
45:54 LVMH, L'Oréal, Schneider, Erlich, etc.
45:58 – TechNip.
45:59 – TechNip, etc. Elle était vendue aux Américains celle-là.
46:01 – Oui, mais par une petite société texane,
46:04 mais maintenant elle a repris ses pyrrhones.
46:06 – Ses pyrrhones.
46:07 Donc, vous avez toutes une série de sociétés
46:09 qui sont des vraies multinationales,
46:11 qui produisent partout et qui vendent partout,
46:13 et elles, elles seront parfaitement adaptées au monde qui arrive.
46:16 Moi, je me fais du souci pour le rentier européen, lui il est mort.
46:20 – Oui.
46:21 – Mais le type qui travaille dans une société européenne
46:23 qui est de bonne qualité, qui fait des choses dont le monde a besoin,
46:26 et qui n'a pas besoin de demander la permission à Bercy
46:28 pour aller faire pipi, et bien là, vous avez des vraies sociétés françaises
46:33 qui représentent un immense acquis.
46:35 D'ailleurs, vous n'avez qu'à voir, à l'Assemblée nationale,
46:37 ils n'arrêtent pas d'en dire du mal.
46:38 Donc ça devrait être bien.
46:39 – C'est bon signe.
46:40 – C'est bon signe.
46:41 – Est-ce que le potentiel scientifique aussi…
46:45 – Il a beaucoup baissé.
46:46 – Voilà, c'est ça le problème.
46:47 – Il a beaucoup baissé.
46:48 La qualité de l'éducation s'est effondrée.
46:49 – Oui. Alors ça c'était une vraie question.
46:51 – Et ça, ça a été une volonté des dirigeants européens,
46:55 puisque c'est ce que dit celui qui a écrit "La Fabrique du Crétin", Brighelli.
47:00 – Brighelli.
47:01 – Brighelli, il dit, il y a eu un accord qui a été signé à Lisbonne, je crois,
47:05 à la fin du siège.
47:06 – En effet à Lisbonne, oui.
47:07 – Et dans lequel il disait qu'il fallait qu'il y ait à peu près 10% de types
47:10 qui soient capables de gérer tous les crétins,
47:12 et puis 20% pour qu'ils aient des cadres, et puis 70% qui soient des abrutis.
47:17 Ce n'est pas la peine de former 70% des gens.
47:19 C'est-à-dire qu'on a trahi ce qui était dans le fond
47:22 la grande réussite de la 3ème République, c'était de faire monter,
47:26 de trouver Camus, de trouver Jaurès.
47:28 – Voilà, de trouver l'orphelin des Faubourgs d'Orléans
47:32 qui s'appelait Charles Péguy et qui intègre Norval-Sup.
47:35 – Voilà, et ça c'était la grande noblesse de ça.
47:37 Et ça, on a décidé que ce n'était plus la peine que…
47:40 Aujourd'hui la quantité utilisée des grandes écoles en France
47:43 vienne de 30 jardins d'enfants à Paris.
47:46 – Ah.
47:47 – C'est monstrueux. C'est monstrueux.
47:50 – Et M. Papendien veut créer de la mixité sociale.
47:55 – Oui, ça c'est de l'autre folie ça.
47:58 Et donc la mixité sociale, elle arrivait autrefois,
48:00 quand vous étiez Jaurès, que vous arriviez d'Alès ou je ne sais plus,
48:03 et que vous montiez, que vous éveilliez et que vous présentiez votre thèse,
48:06 et vous la souteniez en latin devant un jury, quoi.
48:09 – Oui.
48:10 – Les gens d'Alès étaient fiers d'avoir un gamin de chez eux
48:13 qui était… et ça donnait du poil au pate à tout le monde.
48:16 – Et même lorsqu'un certain Léopold Cédar-Singhor…
48:20 – Ben voilà.
48:21 – Intègre en Normale Sub à partir de la Cagne de Toulouse,
48:23 au lycée Pierre de Fermat, que vous connaissez sans doute.
48:26 – Très bien, j'en ai tous mes copains qui étaient là.
48:28 – Voilà. Et nous fait un grand écrivain français.
48:33 – Français et… mais français et africain à la fois.
48:36 – Voilà.
48:37 – C'est pas parce qu'on est français qu'on n'est pas africain.
48:39 Ou c'est parce qu'on est africain qu'on n'est pas français.
48:41 Et aujourd'hui on est en train d'essayer de faire la distinction,
48:43 vous pouvez pas être africain et français à la fois.
48:45 Mais si, bande de couillons. Mais si, au contraire.
48:48 – Je vous ai entendu, en Charles Gave, nous dire que le monde
48:53 va désormais se scinder en deux groupes.
48:55 Est-ce que vous pouvez nous dessiner les contours de ces deux groupes ?
48:58 – Oh ben c'est pas difficile, si vous voulez, on le voit très bien.
49:02 Vous avez dans le fond les anciennes puissances coloniales.
49:14 Auxquelles vous pouvez rajouter les États-Unis, bon.
49:17 Qui ont perdu absolument toute confiance en elles.
49:22 Qui sont maintenant persuadées que…
49:25 Enfin, elles n'ont plus de…
49:28 Elles n'ont plus de message civilisationnel à la donnée.
49:31 Elles n'expliquent pas que dans le fond, la France c'était…
49:35 Tout le monde devait avoir un ancêtre gaulois parce que c'était beaucoup mieux.
49:38 Et donc vous avez toute cette ancienne civilisation technologique
49:42 qui est en train d'abandonner la technologie
49:45 parce qu'ils retournent à la pensée magique, tous.
49:47 Et ceux qui sont en train de sortir de la pensée magique
49:50 et qui sont en train d'aller vers la civilisation,
49:53 eh ben si vous laissez la Chine, aujourd'hui en Chine, en un an,
49:57 ils font plus d'ingénieurs que les États-Unis en 30 ans.
50:00 En un an, chaque année. Même chose en Inde.
50:02 Donc vous avez une montée puissante.
50:04 Et vous regardez les classements de pizza, vous savez…
50:08 – Oui, le pizza, oui.
50:10 – Et bien, il y a 20 ans, on faisait des universités chez nous aux États-Unis.
50:14 Et maintenant, dans les vingt premières, vous devez en avoir 7 en Asie.
50:17 – Oui.
50:18 – Donc on voit très bien le changement intellectuel se produire.
50:21 C'est-à-dire que là où l'esprit se libère
50:24 de toutes ces vieilles contraintes de bêtise, etc.,
50:27 c'est en Asie, c'est en Afrique, c'est en Amérique latine, c'est en Inde.
50:33 Et là où l'esprit est en train de s'enténébrer à toute allure, c'est chez nous.
50:36 Donc c'est pas difficile de voir la frontière.
50:38 – Alors, vous parlez de l'Amérique latine.
50:41 Je vais vous citer un cas quand même qui est très inquiétant, malgré tout.
50:45 C'est le Chili.
50:46 Le Chili qui était un pays très avancé pour l'Amérique du Sud.
50:52 Le Chili est en train de sombrer dans le wokisme, dans le LGBTQ.
50:57 – C'est parce que vous avez vu, par exemple, les partis conservateurs,
51:01 ils avaient fait une espèce de constituante,
51:03 ils avaient fait des élections pour une constituante
51:05 qui devait changer la constitution.
51:07 Eh bien, il y a 15 euros 3 semaines, les Chiliens ont voté un 65%
51:12 pour des gens qui ne voulaient pas du truc wokisme.
51:15 – Alors, il y a eu une réaction.
51:17 – Non, mais il y a une réaction.
51:18 Parce que, je veux dire une fois, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de wokisme
51:20 qui est chez eux, mais ça veut dire que quand il arrive quelque part,
51:26 bon, vous savez, c'était comme sur le terrain de rugby, quoi.
51:32 Quand un type qui vous embêtait un peu trop, vous lui a dit "Où était l'arbitre ?"
51:38 – Ça ne se dit pas.
51:39 – Non, non, l'arbitre, d'ailleurs, ne regardait pas 300 fois,
51:42 s'il était vraiment trop casse-pieds, il disait "Faites votre devoir, jeune genre."
51:48 – Alors, en France, par contre, il ne semblait pas qu'il y ait de vraies réactions
51:53 à cette idéologie qui se répand partout, partout, partout, partout.
51:57 Avec des figures effrayantes, de crétinismes avancés, par contre.
52:02 – Et surtout, maintenant, ils n'arrêtent pas d'attaquer les enfants.
52:06 – Oui, absolument.
52:07 – C'est ça qui me fait le plus peur, c'est qu'ils vont s'attaquer aux enfants.
52:10 J'ai vu qu'on avait, à l'école des Algaciennes, là, il y a deux jours,
52:13 on a envoyé des travelots pour expliquer aux enfants ce qui se passait.
52:17 – Mais les parents ont protesté, tous.
52:19 – Ils ont tous protesté, mais je vous signale que c'est tous des gens de gauche.
52:21 – Même pas Béndiaï.
52:22 – Oui.
52:23 – C'est tous des gens de gauche.
52:24 – Même pas Béndiaï.
52:25 – Si ça avait été à Saint-Denis, ils n'auraient rien dit.
52:27 Mais à Saint-Denis, les travelots...
52:28 – La Légion d'honneur, ça va pour l'instant.
52:30 – Oui, la Légion d'honneur, ça va, mais si on avait envoyé des travelots à Saint-Denis,
52:32 il est probable que les familles musulmanes du coin...
52:34 – Oui, ils n'auraient rien dit.
52:35 – ... leur auraient fait une fête.
52:36 – Comme le footballeur avec l'uniforme...
52:38 – Oui, qui n'a pas voulu.
52:39 – Oui.
52:40 – Qui n'a pas voulu.
52:41 Donc, moi, ce qui me surprend, c'est que chaque fois que je passe dans la rue,
52:43 les gens me disent "merci beaucoup",
52:45 parce que je trouve que toutes les bêtises que je raconte,
52:47 comme ça, dans ce moment...
52:48 Et il y en a 2 sur 3 qui viennent me dire "mais vous êtes musulmans,
52:51 vous pensez comme un musulman".
52:53 C'est-à-dire que pour eux, maintenant,
52:54 ils associent la religion musulmane à des gens normaux.
52:57 – Oui.
52:58 – Et que nous, on est devenus anormaux.
53:00 – Oui, c'est la tradition, quoi.
53:01 On est sortis de la tradition.
53:02 – On est sortis de le père, la mère, les enfants, la famille, l'éducation.
53:06 Ça ne nous intéresse plus.
53:08 Et bien, alors la pire, c'est qu'on ne fait plus d'enfants.
53:11 Donc, la grande nouvelle des 30 ans qui viennent,
53:13 c'est qu'il n'y aura plus un caucasien en Europe dans 30 ans.
53:16 Bon, mais c'est fait, quoi.
53:17 Je crois qu'on n'existe plus, on est morts, c'est fini.
53:20 – Mais alors, en un mot, elle se résumait à quoi,
53:22 notre tradition occidentale ?
53:24 – Ah, et bien c'était un individualisme,
53:27 ce n'était pas de l'égoïsme, fondé sur la compétence.
53:32 Voilà, c'était ça, le message de l'évangile,
53:34 c'était l'individualisme, mais pas l'égoïsme, fondé sur la compétence,
53:38 c'est-à-dire que tu fais ce que tu dois faire, le mieux que tu peux.
53:40 – Oui.
53:41 – Et c'était ça ce qui faisait notre force.
53:43 – Donc vous appuyez sur l'évangile, donc en un mot,
53:45 la tradition, c'est le Christ, Alain ?
53:48 – Mais c'est tout à fait évident, vous savez, c'est…
53:50 – Vous avez écrit un livre dans ce sens.
53:52 – Tout à fait, dans lequel j'expliquais que,
53:54 si vous lisez l'évangile, il y avait deux choses qui sortaient,
53:56 la première c'est que Dieu ne savait compter que jusqu'à un,
53:58 il n'en avait rien à foutre, des troupes, de tout ça,
54:00 il ne savait compter que jusqu'à un.
54:02 Et deuxièmement, tous ceux qui prenaient des risques dans les évangiles,
54:05 le fils prodigue, la femme adultère, n'importe qui…
54:08 – Il ne savait pas quoi récompenser.
54:10 – Il ne savait rien s'il avait échoué, mais il n'était jamais condamné.
54:14 Mais celui qui ne prenait pas de risque, qui enterrait son talent,
54:17 lui, il allait en enfer.
54:19 Donc la base de notre civilisation, c'est l'individualisme
54:22 dans la recherche de l'excellence,
54:24 ça veut dire que vous avez un devoir vis-à-vis de ceux qui sont moins bons,
54:28 et de l'autre côté, vous avez la prise de risque.
54:31 Si vous ne prenez pas de risque, vous allez en enfer.
54:33 Et c'est vrai, parce que vous allez vous emmerder toute votre vie.
54:36 – Mais vous n'êtes pas à l'état de prendre en charge le prouf, c'est à nous.
54:39 – Bien sûr.
54:40 Par exemple, aujourd'hui, si vous parlez à la quasi-totalité des maires,
54:43 un peu partout, ils savent très bien qu'ils ont des familles chez eux
54:46 qui sont vraiment dans le besoin, qui n'ont pas eu de peau,
54:49 le père est mort, etc.
54:50 Donc cela, il faut les aider.
54:51 Puisqu'il y a des familles de passagers clandestins,
54:53 et normalement, toutes les aides sociales devaient être distribuées
54:56 par un comité dans lequel il y aurait les gendarmes, le maire et le curé du village.
55:00 Parce que là, ils donneraient le pognon à ceux qui en ont vraiment besoin,
55:03 et pas aux branlottins.
55:05 Or là, on le fait faire à Paris, personne n'y comprend rien.
55:09 À Paris, il y a une ville qui est entre 4 départements dans le sud-est,
55:13 juste à la frontière de 4 départements.
55:16 Eh bien les types, ils ont 4…
55:18 – 4 subventions.
55:20 – 4 subventions, 4 RSA, ou je ne sais pas quoi,
55:23 parce qu'elles sont tenues au niveau du gouvernement,
55:25 elles ne sont pas centralisées.
55:26 – Et les budgets du RSA sont payés par les départements
55:30 qui sont dans une situation très difficile, simplement.
55:33 – Surtout qu'on leur a tiré une grosse partie de la recette
55:36 avec la fin de la…
55:37 – De la taxe d'habitation.
55:39 – Donc si vous voulez, j'ai eu une conversation avec un type que j'aime bien,
55:42 il s'appelle Isnar, qui est le maire de Cannes,
55:45 il dit, c'est une histoire de fou.
55:46 – Il est très bien ce gars-là.
55:48 – Oui.
55:49 – Il dit, tu vois, il y a 30 ans, les hôpitaux étaient gérés par les élus locaux,
55:52 les médecins locaux, et ça marchait, le teneur de Dieu.
55:55 Il y a Juppé qui est arrivé, qui a viré tous ces gens-là,
55:57 qui a mis des fonctionnaires, et il n'y a plus un hôpital qui marche,
56:00 mais il y a 35% de gens en plus qui remplissent les papiers,
56:03 qui font des tampons.
56:04 Il n'y a plus personne pour soigner les gens.
56:06 – L'énarche qui est passée par là.
56:08 – L'énarche, c'est là où passe l'énarche, la compétence disparaît.
56:11 – C'est…
56:12 – C'est effrayant.
56:13 – C'est…
56:14 – Donc tu vois, ce qui se passe…
56:15 – C'est Attila.
56:16 – C'est Attila, exactement.
56:17 Et ce qui se passe, c'est que…
56:19 – Ça donne de la matière.
56:20 – Quand vous regardez les autres civilisations,
56:21 c'était la seule qui a été profondément individuelle,
56:24 c'est-à-dire où le but c'était l'excellence pour chaque individu,
56:27 alors que toutes les autres civilisations, c'est la survie de la tribu.
56:30 – Oui.
56:31 – Ou du groupe.
56:32 Et on était les seuls.
56:33 Et maintenant, on est en train de dire,
56:36 il faut faire survivre simplement les plus crétins.
56:39 Ceux qui ont réussi, ils doivent être punis.
56:42 Mais non.
56:44 – C'est du darwinisme à l'envers.
56:46 – On fait du darwinisme à l'envers.
56:48 Mais regardez notre système fiscal,
56:49 vous tapez sur le gars qui a gagné les 4 talents
56:51 pour filer à celui qui n'a rien foutu avec un talent.
56:54 C'est exactement le contraire.
56:56 On a fait du darwinisme pour la survie des diplodocus.
57:01 – Eh bien, nous allons connaître donc une Europe peuplée de diplodocus.
57:07 – Ou de jeunes qui ne viendront pas d'Europe.
57:10 – Et on sait que le diplodocus, lorsqu'il était mordu à la queue,
57:15 avant que l'influx arrive à son cerveau, il était déjà mangé.
57:18 – Il était déjà mangé mais il ne s'en était pas rendu compte.
57:20 Mais c'est extrêmement important parce qu'on voit que notre civilisation,
57:23 je vais finir ici, mais notre civilisation aujourd'hui,
57:25 c'est une civilisation de la mort.
57:27 C'est-à-dire que c'est l'euthanasie.
57:29 Toutes les mesures prises par cette classe,
57:31 c'est pour favoriser la non-existence ou la mort.
57:34 Alors que notre civilisation, c'était la civilisation de la vie.
57:37 Et donc, depuis 30 ans, 40 ans, on est passé d'une civilisation
57:40 qui favorisait la vie à une civilisation qui traite la mort comme seul but.
57:45 – Une culture de mort.
57:46 – Une culture de mort. C'est ce que disait Jean-Paul II.
57:48 – Jean-Paul II, en effet.
57:50 – Eh bien, Charles Gave, merci. – Merci.
57:52 – Merci pour ces excellentes réflexions.
57:55 Et à très bientôt. – Oui, comme vous voulez.
57:58 – Et de même, nous disons à nos téléspectateurs à très bientôt aussi.
58:02 Merci Pierre. – Merci.
58:04 – Merci et à la semaine prochaine.
58:05 [Générique]