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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Vous regardez la matinale de C News, édition spéciale Annecy.
00:00:04 A la une, l'assaillant d'Annecy qui est toujours en garde à vue.
00:00:08 Ce matin, on ne connaît toujours pas ses motivations.
00:00:10 Olivier Madinier est sur place devant le commissariat.
00:00:14 A tout de suite, Olivier.
00:00:15 Les victimes sont quatre enfants bas âge et deux septuagénaires.
00:00:19 Elles sont toujours hospitalisées.
00:00:21 L'émotion dans la ville et bien au-delà, après l'attaque d'hier, est immense.
00:00:27 Le profil de ce Syrien de 31 ans interroge.
00:00:31 Il a dit être chrétien.
00:00:32 On va y revenir avec Sandra Buisson, avec Claude Moniquet qui sera en duplex avec nous
00:00:37 et avec vous, Georges Fenech.
00:00:39 Ce matin, vous entendrez le témoignage de personnes qui ont côtoyé l'assaillant.
00:00:43 Il était sans domicile fixe à Annecy.
00:00:47 Ce drame a lieu en pleine préparation du projet de loi Immigration.
00:00:52 Le ministre de l'Intérieur était hier soir aux 20h.
00:00:57 Les réactions politiques avec Florian Tardif.
00:00:58 Une enquête pour tentative d'assassinat est ouverte après le drame d'Annecy.
00:01:05 Six personnes, dont quatre enfants, ont été blessées au couteau hier par un ressortissant syrien.
00:01:10 Selon la procureure de la République d'Annecy, l'assaillant a réagi sans aucun mobile apparent.
00:01:15 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Olivier Madinier devant le commissariat d'Annecy.
00:01:20 Olivier, le suspect a passé sa première nuit en garde à vue.
00:01:25 Oui, absolument, une première nuit en garde à vue ici au commissariat d'Annecy.
00:01:30 Une garde à vue qui devrait durer 48 heures puisqu'il n'y a pas à ce stade de motif terroriste.
00:01:35 Donc cette garde à vue devrait prendre fin demain dans la matinée.
00:01:40 Alors l'assaillant de 31 ans devrait, selon la procureure de la République,
00:01:44 subir aujourd'hui une expertise psychiatrique.
00:01:47 Il est arrivé ici à Annecy en novembre 2022.
00:01:51 Il était SDF, il vivait dans un hall d'immeubles à proximité du lac d'Annecy.
00:01:57 Et le secteur du paquet, il le connaissait bien puisque selon des témoins que nous avons rencontrés hier,
00:02:02 il passait quasiment toutes ses journées depuis plusieurs mois autour du lac d'Annecy,
00:02:08 autour de la pelouse du paquet, la pelouse du paquet qui a réouvert hier soir vers 17h.
00:02:14 Le périmètre de sécurité a été levé et les habitants sont venus se recueillir,
00:02:18 se recueillir autour de cette aire de jeu.
00:02:21 Ils ont déposé des mots et des fleurs afin de marquer leur solidarité avec les victimes.
00:02:28 – Olivier Médinier, merci Olivier, immense émotion dans la ville d'Annecy,
00:02:31 je le disais dans les titres, bien au-delà bien sûr.
00:02:33 Regardez, hier soir, des habitants sont allés se recueillir sur les lieux du drame
00:02:37 pour déposer des fleurs, pour déposer des dessins.
00:02:40 – Oui, le drame s'est déroulé sur les rives du lac, un lieu très populaire et très fréquenté.
00:02:45 Tous les jours, beaucoup d'Anneciens ont des souvenirs heureux là-bas,
00:02:49 donc pour eux c'est la sidération, jamais ils n'auraient pensé voir ça ici.
00:02:52 Reportage de nos équipes sur place avec le récit de Nicolas Fontaine et Mathilde Ibanez.
00:02:58 L'émotion est forte ici dans ce parc pour enfants à Annecy.
00:03:02 Quelques heures après l'horreur, de nombreux habitants se sont réunis
00:03:06 pour y déposer des fleurs, des mots, des bougies.
00:03:09 – Oui, ça fait un peu de mal, oui, de voir que ça peut arriver ici,
00:03:12 alors qu'Annecy c'est la ville des amoureux, c'est la ville de tout ça.
00:03:16 On voit des bébés se faire… ça fait mal, ça fait mal.
00:03:19 – Comment ça peut arriver, comment c'est possible de faire ça à des enfants ?
00:03:23 Surtout à des enfants.
00:03:24 – L'incompréhension dans ce parc de jeux très fréquenté des familles.
00:03:28 – C'est un effet de sidération, parce qu'on ne s'imaginait pas
00:03:33 que ça puisse être possible dans un environnement aussi bucolique, paisible.
00:03:37 – Malgré la tristesse, la colère et la haine,
00:03:41 on continuera à venir dans ce parc avec nos enfants,
00:03:44 comme on a l'habitude de le faire.
00:03:45 Stéphane, restaurateur dans le quartier,
00:03:48 connaît la famille d'un des enfants touchés par l'assaillant.
00:03:50 – J'ai fondu en larmes quand j'ai appris ça, parce que c'était sa terrasse,
00:03:54 et puis on n'y croit pas quand on est au boulot,
00:03:56 une journée à Annecy qui est ensoleillée, le lac, comme d'habitude.
00:03:59 – Annecy a été hier le théâtre d'une effroyable attaque.
00:04:03 Quelques heures après, le parc de jeux a retrouvé le sourire
00:04:06 et l'insouciance des enfants.
00:04:08 Un rassemblement est prévu dans les prochains jours,
00:04:11 pour que chacun puisse exprimer sa douleur et sa colère.
00:04:14 – Alors l'assaillant est de nationalité syrienne, il a 31 ans,
00:04:19 il se revendique comme étant un chrétien d'Orient, c'est ce qu'il a dit.
00:04:23 Qu'est-ce qu'on sait sur son profil Sandra Buisson ?
00:04:25 – Alors cet homme qui va avoir 32 ans en octobre prochain,
00:04:28 il a une ex-femme en Suède où il a vécu près de 10 ans,
00:04:31 ils ont eu un enfant ensemble âgé de 3 ans aujourd'hui,
00:04:34 ce qui interroge au regard de l'âge des victimes touchées hier.
00:04:37 Cette femme, elle dit qu'ils se sont séparés parce qu'il a voulu quitter le pays,
00:04:41 parce qu'il n'arrivait pas en Suède à obtenir la nationalité.
00:04:44 Dans sa demande d'asile en France, vous l'avez dit,
00:04:46 il a dit être chrétien de Syrie.
00:04:48 Sur une vidéo de l'attaque, il tend le bras vers le ciel
00:04:51 et dit en anglais "Au nom de Jésus-Christ",
00:04:53 il avait une croix chrétienne et un livre de prière de la même religion avec lui hier.
00:04:57 Il est inconnu des services de police et de renseignement,
00:05:00 non seulement en France, mais aussi en Europe et hors d'Europe.
00:05:04 En l'état du dossier hier soir, ses motivations restaient inconnues
00:05:08 et selon la procureure d'Annecy, il n'y a pas de mobile terroriste apparent.
00:05:13 Le parquet antiterroriste reste toutefois en évaluation
00:05:16 si des éléments d'enquête allaient dans ce sens.
00:05:18 En garde à vue, cet homme a eu des propos confus,
00:05:21 un comportement assez erratique hier en début de garde à vue.
00:05:25 La procureure disait en fin de journée qu'elle ne pouvait pas exclure un acte insensé.
00:05:30 C'est le terme qu'elle a utilisé.
00:05:32 Aujourd'hui, Olivier vous l'a dit, un examen psychiatrique va être effectué,
00:05:37 pas sur son état au moment des faits,
00:05:38 ça sera une expertise qui viendra au moment de l'instruction,
00:05:41 mais sur son état actuel, voir s'il souffre d'une pathologie,
00:05:45 sachant qu'il n'avait pas d'antécédent psychiatrique connu,
00:05:48 c'est-à-dire qu'il n'avait jamais consulté à ce titre.
00:05:51 Merci beaucoup Sandra Buisson pour toutes ces informations.
00:05:53 Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme, spécialiste du renseignement,
00:05:57 merci d'être avec nous ce matin.
00:05:59 Sandra le disait, cet homme n'est pas connu des services de police,
00:06:02 il n'avait aucun antécédent psychiatrique,
00:06:04 selon la procureure il aurait agi sans aucun mot de bile.
00:06:06 Apparemment, elle a prononcé ce mot "insensé",
00:06:09 donc c'est un acte insensé, un acte qui n'aurait pas de sens.
00:06:12 Sur le profil de cet individu, il s'est dit chrétien.
00:06:18 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:06:20 Honnêtement, ça ne m'inspire pas grand-chose,
00:06:22 à part qu'effectivement, ça me fait penser que ce qu'il dit,
00:06:27 être et la manière évidemment dont il a commis l'acte qu'il a commis,
00:06:30 et la nature de l'acte qu'il a commis,
00:06:32 penchent plutôt effectivement vers un déséquilibre mental,
00:06:36 vers des problèmes psychologiques graves, que vers un acte terroriste.
00:06:41 C'est d'ailleurs ce que disent les membres de sa famille,
00:06:43 enfin son ancienne épouse et sa mère,
00:06:46 qui ont été jointes par différents médias,
00:06:48 et qui disent qu'il était très très fortement déprimé
00:06:51 depuis un certain temps,
00:06:53 du fait du rejet de sa demande de naturalisation en Suède.
00:06:58 Claude Moniquet, restez avec nous, on va vous retrouver dans un instant.
00:07:01 Les quatre enfants blessés, âgés de deux à trois ans,
00:07:04 sont toujours en état d'urgence absolue ce matin, Chana.
00:07:08 Et parmi les victimes de l'assaillant,
00:07:10 deux septuagénaires ont également été touchés.
00:07:12 Qui sont-ils ? Tout ce que l'on sait avec Nicolas Fontaine.
00:07:17 Ils sont six, au total, à avoir été blessés
00:07:19 lors de l'attaque perpétrée hier matin
00:07:22 par un homme de nationalité syrienne.
00:07:24 Parmi les victimes, quatre sont des enfants en bas âge.
00:07:28 Le plus jeune, Peter, âgé de seulement 22 mois,
00:07:31 est de nationalité néerlandaise.
00:07:33 Une jeune britannique, Etie, trois ans,
00:07:36 a également été blessée dans cette attaque.
00:07:38 Les deux autres enfants touchés sont une petite fille,
00:07:40 Alba, deux ans, et un petit garçon de trois ans, Egno.
00:07:44 Les quatre enfants ont été transférés de toute urgence
00:07:47 dans les hôpitaux de la région,
00:07:48 ainsi qu'en Suisse, indiquait la procureure d'Annecy.
00:07:51 Deux adultes ont également été atteints au cours de l'attaque.
00:07:54 Un homme de 72 ans, dans un premier temps,
00:07:57 touché par l'assaillant, puis par un tir des forces de l'ordre
00:08:00 qui tentait de maîtriser l'agresseur.
00:08:02 Enfin, un autre homme de 78 ans a légèrement été blessé
00:08:06 par arme blanche.
00:08:07 S'ajoutent aux victimes les nombreuses personnes présentes
00:08:10 lors de l'attaque, qui sont pour la plupart en état de choc.
00:08:14 - Georges Fenech avec nous.
00:08:17 Georges, comment est menée une enquête comme celle-ci
00:08:21 pour tenter de découvrir, si tant est qu'il y en est,
00:08:23 les motivations de cet individu ?
00:08:27 - Les juges d'instruction vont être saisis de tentatives d'assassinat,
00:08:32 qui, je le rappelle, est puni de les mêmes peines
00:08:33 que l'assassinat lui-même, c'est-à-dire la préméditation,
00:08:36 perpétuité.
00:08:37 L'enquête va d'abord démarrer par le premier acte,
00:08:40 c'est-à-dire la mise en examen, je parle de l'instruction,
00:08:44 en lui notifiant les charges qui pèsent contre lui.
00:08:47 Le juge d'instruction va saisir le juge de la liberté
00:08:50 et la détention, qui se prononcera sur le mandat de dépôt.
00:08:54 Le juge d'instruction va ordonner un grand nombre d'investigations,
00:08:58 aussi bien sur le territoire national qu'à l'étranger,
00:09:00 et notamment en Suède, où il peut aussi dépêcher
00:09:03 une équipe d'enquêteurs dans le cadre de la coopération judiciaire
00:09:06 par le biais d'Europol et d'Eurojust.
00:09:09 Et il va, dans le même temps aussi, commettre des experts psychiatres
00:09:13 qui vont examiner son état mental.
00:09:16 Donc après, il y aura les auditions, puisque pour l'instant,
00:09:19 semble-t-il, on n'a pas été en capacité de l'entendre,
00:09:22 compte tenu de son état d'agitation.
00:09:24 Donc il va bien falloir l'entendre sur les faits proprement dits,
00:09:27 et surtout, le juge d'instruction va devoir établir effectivement le mobile.
00:09:32 Pourquoi ce passage à l'acte, qui même s'il est insensé,
00:09:36 comme le dit le procureur,
00:09:37 pouvait avoir conscience de commettre un acte insensé.
00:09:41 Donc il ne s'agit pas de dire aujourd'hui
00:09:43 que c'est un état psychiatrique.
00:09:44 Loin de là, attention.
00:09:47 Georges Fenech, vous restez évidemment avec nous.
00:09:49 Un jeune homme est intervenu pour tenter de stopper l'assaillant.
00:09:54 Regardez, il s'appelle Henri.
00:09:55 C'est l'homme au sac à dos.
00:09:58 Pour faire simple, il a essayé de s'interposer avec énormément de courage, Chana.
00:10:03 Les autorités recommandent souvent de rester à l'écart des agressions
00:10:06 et de laisser la police agir,
00:10:07 mais il faut dire que sans cet homme, le bilan aurait pu être beaucoup plus grave.
00:10:12 - Police !
00:10:14 - Quel courage.
00:10:15 C'est un jeune homme de 24 ans qui fait actuellement
00:10:17 un tour de France des cathédrales.
00:10:20 Il demande simplement, vous allez peut-être voir,
00:10:22 il a publié ce message sur les réseaux sociaux,
00:10:25 il dit "moi je vais bien prier pour les victimes".
00:10:29 Ça, c'est...
00:10:33 Comment pourrait qualifier cette...
00:10:35 - Ça fait du bien, je dirais.
00:10:36 - Cette attitude, ça fait du bien.
00:10:37 - C'est héroïque et totalement, je dirais, avec beaucoup d'humilité.
00:10:43 Après le temps de l'émotion, la politique.
00:10:47 Plusieurs voix à droite de l'échiquier politique
00:10:50 se sont élevées hier pour dénoncer notre politique migratoire.
00:10:53 Florian Tardif, que dénoncent ces élus ? Dites-nous.
00:10:55 - Écoutez, plusieurs élus ont estimé qu'il y avait un lien évident hier
00:10:59 entre les demandes d'asile et les drames qui surviennent maintenant
00:11:02 régulièrement dans notre pays.
00:11:03 C'est le cas de Laure Lavallette, la porte-parole du Rassemblement national.
00:11:06 C'est également un constat partagé par Éric Zemmour,
00:11:09 qui a été le premier à réagir de manière plus politique
00:11:13 en expliquant sur Twitter que c'était un francocide,
00:11:17 ce qui s'était passé hier, ce qui a amené de vives réactions
00:11:21 au sein de la classe politique.
00:11:22 Mais au-delà des mots, cela montre bien que le débat
00:11:25 autour de notre politique migratoire romain,
00:11:27 jugé laxiste notamment par ses élus de droite, est relancé.
00:11:32 Gérald Darmanin consulte en ce moment, vous le savez,
00:11:35 les parlementaires pour pouvoir aboutir à un texte rapidement
00:11:37 qui devrait être présenté selon nos informations à la fin du mois
00:11:41 pour tenter de raccourcir notamment le délai de traitement
00:11:45 des demandes d'asile.
00:11:46 Car ce que montre cette histoire, et c'est intéressant,
00:11:48 on en parle depuis hier, c'est que cette demande d'asile
00:11:51 a été traitée en sept mois.
00:11:53 Il a fallu sept mois pour savoir qu'il s'agissait d'un réfugié
00:11:57 à qui on avait accordé ce statut en Suède il y a une dizaine d'années.
00:12:03 C'est ce sujet précisément qui doit être abordé,
00:12:06 le traitement des demandes d'asile et notamment la réponse
00:12:09 en cas de refus de cette dernière, puisque l'asile est devenu
00:12:12 maintenant trop régulièrement une porte d'entrée légale
00:12:16 d'une immigration illégale dans notre pays.
00:12:18 Merci Florian.
00:12:18 L'auteur de cette attaque a vécu pendant dix ans en Suède
00:12:23 où il a obtenu le statut de réfugié, vous le disiez.
00:12:26 Il a été marié, il a un enfant avec une femme suédoise
00:12:30 dont il a divorcé l'année dernière, Chana.
00:12:32 Et selon son ex-femme, il avait quitté la Suède
00:12:35 car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise.
00:12:40 Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
00:12:44 Ce que vous me dites, c'est terrible.
00:12:45 Mais je n'ai pas eu de contact avec lui, je ne sais pas où il vit
00:12:48 ni comment il va psychologiquement.
00:12:50 Donc je ne peux pas en dire beaucoup.
00:12:52 Je ne sais pas grand-chose de lui depuis huit mois.
00:12:54 Nous nous sommes rencontrés en Turquie, nous sommes tombés amoureux
00:13:00 et nous sommes venus en Suède.
00:13:02 Après deux ans, nous nous sommes mariés,
00:13:04 mais il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise.
00:13:06 Donc il a décidé de quitter le pays.
00:13:09 À ce moment-là, il est parti.
00:13:11 Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède.
00:13:13 Voilà l'ex-femme de La Sayon qui témoigne.
00:13:19 Restez bien avec nous, dans un instant, on retrouvera Claude Moniquet,
00:13:21 consultant senior, spécialiste des questions de terrorisme, de renseignement.
00:13:25 On parlera également de ce qu'a dit la mère de La Sayon.
00:13:30 Il aurait été dans l'armée syrienne.
00:13:32 Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça implique ?
00:13:34 On va retrouver Claude Moniquet dans un instant.
00:13:37 À tout de suite.
00:13:37 Restez bien avec nous sur CNews, édition spéciale Annecy, bien sûr.
00:13:40 CNews, il est 6h15, édition spéciale Annecy, évidemment, ce matin.
00:13:48 Mais tout d'abord, le point info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité.
00:13:52 Les autres titres avec vous, Shana Loustau.
00:13:58 En Corrèze, une assistante sociale attaquée à l'arme blanche sur son lieu de travail.
00:14:01 Ça s'est passé hier à Brive.
00:14:03 La victime, âgée de 30 ans, était impliquée dans le dossier de placement de l'enfant de son agresseur.
00:14:08 Très choquée, elle souffre de cinq plaies, dont deux importantes au niveau de la tête.
00:14:12 Le suspect a été jusqu'à présent inconnu de la justice.
00:14:17 Donald Trump est inculpé par la justice fédérale pour sa gestion des archives de la Maison Blanche,
00:14:21 une première dans l'histoire de la présidence américaine.
00:14:24 Donald Trump l'a annoncé lui-même, fustigeant, je cite, "l'administration corrompue de Joe Biden",
00:14:29 selon les médias américains.
00:14:31 Il est aussi poursuivi pour rétention illégale de secret d'Etat, entrave à la justice et fausse déclaration.
00:14:38 Et puis, Alexandre Benalla, de nouveau devant la justice, ce matin, au cœur d'un scandale politique.
00:14:42 L'ex-chargé de mission de l'Elysée va être rejugé.
00:14:46 Il comparaît en appel pour des violences commises pendant la manifestation du 1er mai 2018,
00:14:51 des faits qui lui avaient valu un an de prison ferme en première instance.
00:14:56 L'assaillant d'Annecy était sans domicile fixe depuis son arrivée en France.
00:15:01 On a rencontré les personnes qui l'ont côtoyé dans les rues d'Annecy.
00:15:04 Ils le décrivent comme quelqu'un de discret, comme quelqu'un d'isolé.
00:15:09 Adrien Spiteri.
00:15:09 Tout le temps de ce côté-là.
00:15:14 C'est sur ce puits du centre-ville d'Annecy que l'auteur de l'attaque au couteau
00:15:18 passait le plus clair de son temps.
00:15:21 Cette sans domicile fixe l'a rencontrée à plusieurs reprises.
00:15:24 Elle décrit un homme discret, mais se dit surprise par son geste.
00:15:28 Mon copain, il ne l'a jamais senti.
00:15:30 Mais je ne sais pas, il n'avait pas l'air si méchant que ça.
00:15:33 Il avait l'air quand même vachement dans son monde.
00:15:36 Je n'aurais jamais imaginé qu'il aurait fait ça dans sa vie.
00:15:40 Un constat partagé dans le quartier.
00:15:42 Je l'ai vu deux, trois fois.
00:15:44 Parce qu'en fait, je m'aperçus que c'était sa dégaine.
00:15:48 Une personne normale.
00:15:50 Annecy a beaucoup de fous.
00:15:52 Toujours seul, ce Syrien n'a pas tissé de lien d'amitié avec les autres SDF de la ville
00:15:57 depuis son arrivée à Annecy à l'automne 2022.
00:16:01 Ce n'est pas bizarre.
00:16:02 Ce n'est pas quelqu'un qui aurait pu s'intégrer avec nous.
00:16:04 Il y a d'autres gens qui viennent d'ailleurs, qui arrivent à s'intégrer.
00:16:07 Mais lui, il ne s'est pas intégré.
00:16:11 Depuis six mois, il dormait au pied de cette résidence.
00:16:15 Un homme courtois, selon certains habitants.
00:16:18 Au lendemain de l'attaque, le suspect est en garde à vue pour tentative d'assassinat.
00:16:23 Claude Moniquet, en direct avec nous, toujours en direct avec nous.
00:16:27 Claude, merci d'être là ce matin.
00:16:30 Spécialiste des questions de renseignement, spécialiste des questions de terrorisme.
00:16:34 L'individu dont on parle était donc SDF.
00:16:37 Déjà, vous avez probablement entendu les témoignages de ceux qui l'ont côtoyé,
00:16:43 des sans-abri.
00:16:44 Qu'est-ce que ça vous inspire, ces témoignages ?
00:16:46 Il était dans son monde.
00:16:47 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:16:50 Ce que m'inspire en général, ce genre de témoignages, après un effet criminel,
00:16:57 on va toujours avoir des gens membres de la famille, des voisins qui vont vous raconter
00:17:01 des connaissances des commerçants qui vont vous raconter "mais je connaissais bien cet
00:17:04 homme, il avait l'air bien brave, bien gentil, je n'aurais jamais imaginé ça".
00:17:07 Ça n'aide pas beaucoup à analyser la personnalité de l'individu en question,
00:17:12 sauf effectivement quand on est en face de quelqu'un qui manifestement était relativement,
00:17:17 voire totalement désocialisé, qui était SDF, qui n'avait pas d'occupation,
00:17:21 qui zonait toute la journée et qui était effectivement enfermé dans sa bulle.
00:17:27 Mais ça n'explique en rien, évidemment, les actes horribles qu'il a commis hier après-midi.
00:17:32 Oui, je voulais vous entendre également sur ce qu'a dit sa mère,
00:17:36 interrogée par l'agence France Presse, par l'AFP.
00:17:40 L'homme, selon sa mère, aurait été dans l'armée syrienne.
00:17:44 Il y a eu des militaires qui ont intégré l'armée syrienne et qui ont fui ensuite.
00:17:50 Il aurait été dans l'armée syrienne.
00:17:51 Il aurait pu voir des choses qui l'ont choqué, frappé,
00:17:56 qui l'ont fait basculer psychiatriquement parlant.
00:18:01 Alors, on sait bien entendu que l'armée syrienne, pendant la guerre civile en Syrie,
00:18:07 a été accusée d'avoir commis des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité,
00:18:11 des actes de massacre, des actes de torture, etc.
00:18:15 Il est possible, mais à l'heure actuelle, on n'a aucun élément qui a été enceint,
00:18:18 aucun élément de preuve.
00:18:19 Il est possible que cet homme ait été soit mêlé à ce genre d'activité,
00:18:23 soit en ait été témoin.
00:18:25 Et effectivement, on a eu dans l'armée syrienne, dans ces années 2012 à 2015,
00:18:32 essentiellement, on a eu un certain nombre de gens qui ont déserté
00:18:35 parce qu'ils refusaient de participer à cette guerre.
00:18:38 Ils refusaient d'une part de rejoindre l'opposition ou le groupe terroriste,
00:18:42 bien entendu, mais ils ne voulaient pas participer à la sale guerre
00:18:45 que menait l'armée syrienne.
00:18:47 Donc, il est tout à fait possible que cette situation ait eu un impact
00:18:50 sur la psychologie, sur le psychisme de l'individu dont nous parlons.
00:18:55 Et il a crié "au nom de Jésus" en anglais quand il a commis ces actes atroces.
00:19:02 C'est vrai que c'est une phrase qu'on n'a pas l'habitude d'entendre
00:19:05 dans de telles circonstances.
00:19:08 Mais on n'a pas l'habitude de l'entendre et on a un peu l'impression,
00:19:11 moi c'est l'impression que j'ai eue quand j'ai entendu ça,
00:19:12 que c'était une espèce de copier-coller, de copycat du fameux Allah Ou Akbar,
00:19:20 auquel malheureusement on a été habitué.
00:19:22 Quelqu'un qui aurait voulu à un certain moment marquer une identité
00:19:25 au moment où il commettait un acte criminel,
00:19:29 alors que cette identité n'a évidemment rien à voir avec l'acte qu'il a commis.
00:19:34 C'est assez étrange, ça va dans le sens quand même d'un homme,
00:19:37 et là je ne parle pas d'atténuation de responsabilité bien entendu,
00:19:42 mais d'un homme déséquilibré.
00:19:44 Il est très clair, et je pense que c'est clair pour chacun autour de cette table
00:19:47 et ceux qui nous écoutent et qui nous regardent,
00:19:50 que pour commettre un acte, pour égorger des gens dans la rue
00:19:52 et surtout pour s'en prendre à des enfants d'une manière aussi atroce,
00:19:56 il ne faut pas être totalement équilibré,
00:19:59 même si ça ne l'a tenu en rien,
00:20:00 sa responsabilité, ce sont les psychiatres qui auront à le dire.
00:20:04 Et l'enquête le dira.
00:20:05 Merci beaucoup Claude Moniquet,
00:20:06 merci d'avoir été en direct avec nous ce matin
00:20:08 dans cette édition spéciale Annecy.
00:20:10 6h22, restez bien avec nous et tout de suite.
00:20:12 6h25, édition spéciale Annecy,
00:20:19 merci d'être avec nous ce matin sur CNews.
00:20:22 Près de 40 personnes sont en état de choc psychologique ce matin.
00:20:26 Elles ont toutes assisté à la scène horrible, atroce, innommable.
00:20:31 Comment sont-elles prises en charge ?
00:20:33 Comment se remettre d'un tel drame ?
00:20:35 On voit ça avec Adrien Spiteri.
00:20:37 Ils sont encore traumatisés par l'horreur de la scène.
00:20:43 À Annecy, 37 personnes sont en état de choc psychologique
00:20:47 après l'attaque au couteau hier.
00:20:49 Parmi elles, des enfants.
00:20:51 Ils pourraient être marqués longtemps par le drame.
00:20:54 Un traumatisme peut provoquer des remontées, des cauchemars,
00:20:59 la peur de sortir de chez soi, une anxiété permanente.
00:21:07 Donc parfois ça nécessite un suivi sur du long terme
00:21:10 et parfois des médicaments également.
00:21:13 Certains témoins ont été pris en charge
00:21:15 et emmenés dans un bâtiment voisin des lieux de l'attaque.
00:21:18 Selon Emmanuel Macron, c'est toute la nation qui est sous le choc.
00:21:22 Un constat partagé par ce spécialiste.
00:21:24 Il va y avoir une vague de fond qui va toucher l'ensemble de la population
00:21:29 parce qu'on va évidemment se sentir en sécurité nulle part.
00:21:34 Donc c'est aussi quelque chose qu'on va devoir dépasser ensemble.
00:21:40 Une cellule de soutien psychologique a été installée
00:21:43 à la préfecture de Haute-Savoie.
00:21:46 Le soutien psychologique aux victimes,
00:21:49 le portrait psychologique de l'assaillant,
00:21:51 on va en parler avec vous, docteur Ourdet.
00:21:53 Merci d'être avec nous.
00:21:54 Merci, bonjour.
00:21:55 Psychiatre, bonjour.
00:21:57 Restez bien sur le plateau de CNews.
00:21:59 On va faire une petite pause.
00:22:02 Il y a la météo avec Alexandra Blanc
00:22:05 et on se retrouve juste après édition spéciale.
00:22:08 Annecy, la météo, Alexandra.
00:22:11 Gardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:22:14 Légère, résistante, durable.
00:22:17 Une nouvelle génération de bagages.
00:22:20 La météo, Alexandra, avec une journée marquée
00:22:22 par le retour de gros orages sur ce qu'on appelle la façade ouest.
00:22:26 Oui, sur la façade atlantique,
00:22:27 avec des conditions météo qui vont se dégrader.
00:22:30 On a d'ailleurs quelques coups de tonnerre actuellement
00:22:32 du côté de Vannes ou encore du Cap Ferret,
00:22:34 avec un temps instable qui se met donc en place dès ce matin.
00:22:37 Sur la façade atlantique, on retrouvera un temps beaucoup plus clément,
00:22:40 beaucoup plus lumineux en allant vers les frontières de l'Est.
00:22:42 Et puis ce matin, on a localement quelques nuages autour du Golfe du Lion,
00:22:46 notamment en allant vers les Cévennes ou encore vers le Gard,
00:22:48 avec le vent d'autant qui rapporte ces quelques petits nuages.
00:22:51 Dans l'après-midi, attention, je tiens à vous vraiment focus sur ces orages,
00:22:56 ces orages, pardon, très localisés, très fort attendus sur la façade ouest,
00:23:01 avec également de la grêle, des vents tempétueux avec ces orages,
00:23:04 donc vraiment forte dégradation sur la façade ouest aujourd'hui,
00:23:07 avec des orages, principalement entre la Bretagne, la Touraine, l'Occitanie
00:23:11 ou encore en allant au pied des Pyrénées,
00:23:13 ces orages pourraient être localement assez violents.
00:23:15 Soyez donc bien prudents.
00:23:17 La prudence est donc de mise en cette journée de vendredi sur la façade ouest du pays.
00:23:21 Côté température, déjà de la grande douceur ce matin.
00:23:24 Hier, on a eu une nuit tropicale dans le sud-ouest.
00:23:26 C'est encore la douceur qui domine ce matin, 20 degrés à La Rochelle,
00:23:29 20 degrés également à Perpignan ou encore 18 degrés à Paris.
00:23:33 Dans l'après-midi, regardez les températures qui restent estivales.
00:23:36 Elles vont un petit peu baisser sur la façade ouest avec les orages,
00:23:38 mais globalement, c'est très lourd pour la saison.
00:23:40 24° à Rennes, 26° en allant vers le Pays-Basque et surtout cette chaleur
00:23:44 qui va se maintenir sur le bassin parisien.
00:23:46 32° cet après-midi, vous aurez 31° en Champagne ou encore 29° entre Strasbourg et Dijon.
00:23:53 Votre week-end s'annonce globalement assez mitigé, assez orageux.
00:23:56 Ça dépendra des moments de la journée.
00:23:57 Parfois, on aura des orages, parfois on aura de belles éclaircies.
00:24:00 Mais samedi, dimanche et lundi, trois journées orageuses avec des températures
00:24:04 qui vont néanmoins rester estivales.
00:24:06 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:24:10 Légère, résistante, durable.
00:24:13 Une nouvelle génération de bagages.
00:24:15 Il est bientôt 6h30.
00:24:18 Bienvenue à tous.
00:24:19 Merci d'être avec nous.
00:24:19 Édition spéciale Annecy ce matin sur CNews.
00:24:23 Évidemment, la sidération encore ce matin au lendemain du drame.
00:24:27 Célia Barotte est sur place.
00:24:29 Nous la rejoindrons.
00:24:31 Un jeune homme de 24 ans s'est illustré hier.
00:24:34 Il s'appelle Henri.
00:24:35 C'est l'homme au sac à dos qui s'interpose.
00:24:38 Il a eu ce courage, son portrait à suivre.
00:24:42 L'assaillant avait obtenu le statut de réfugié en Suède,
00:24:46 mais la France venait de le lui refuser.
00:24:49 Sandra Buisson avec nous, ainsi que Georges Fenech.
00:24:52 À tout de suite, tous les deux.
00:24:53 L'assaillant a passé près de 10 ans en Suède, où se trouve son ex-femme.
00:24:59 On rejoindra Régine Delfour sur place.
00:25:02 À tout de suite, Régine.
00:25:04 Le profil psychiatrique de l'assaillant préoccupe bien sûr un examen psychiatrique
00:25:09 est prévu ce matin.
00:25:10 La mère du meurtrier dit qu'il souffrait d'une grave dépression.
00:25:13 Dans un instant, nous serons avec le docteur Ourdet, psychiatre.
00:25:17 À tout de suite, docteur.
00:25:19 Le débat autour du droit d'asile en Europe est relancé avec le drame d'Annecy.
00:25:24 La classe politique soulève de nouveau certaines questions.
00:25:27 Florian Tardif avec nous.
00:25:29 L'émotion, la tristesse à Annecy et bien au-delà.
00:25:36 Hier soir, des habitants sont allés se recueillir.
00:25:39 Vous voyez ces roses derrière moi, se recueillir sur les lieux du drame.
00:25:44 On a posé des fleurs, on a posé des poèmes écrits par des enfants, des dessins.
00:25:49 Le drame s'est déroulé dans un lieu paisible, s'il en est les rives du lac d'Annecy, Chana.
00:25:53 C'est un lieu très populaire et très fréquenté, Romain.
00:25:56 Tous les jours, beaucoup d'Anneciens ont des souvenirs heureux là-bas.
00:25:59 Donc pour eux, c'est la sidération.
00:26:01 Jamais ils n'auraient pensé voir ça ici.
00:26:03 Je vous propose d'écouter certains d'entre eux.
00:26:06 Comment ça peut arriver, comment c'est possible de faire ça à des enfants ?
00:26:12 Surtout à des enfants.
00:26:13 On s'est demandé ce qui se passait, puisqu'on a vu des gens qui arrivaient à paniquer.
00:26:17 Et puis on a vite compris, une mamie nous a expliqué qu'il y avait des gens qui étaient à terre.
00:26:21 C'est le côté comment on peut attaquer des enfants.
00:26:24 Lorsque des adultes, des enfants de cet âge, comme l'a dit le président,
00:26:28 c'est juste d'une lâcheté, je dirais, absolue.
00:26:31 Ça fait un peu de mal, oui, de voir que ça peut arriver ici,
00:26:34 alors qu'à Annecy, c'est la ville des amoureux, c'est la ville de tout ça.
00:26:38 On voit des bébés se faire...
00:26:40 Ça fait mal, ça fait mal.
00:26:41 - En spécial, Célia Barotte a rencontré des riverains.
00:26:45 À Annecy, ils lui ont partagé l'immense émotion après ce drame.
00:26:50 - L'émotion est très forte ici au Paquet.
00:26:52 De nombreux anneciens viennent déposer des fleurs blanches,
00:26:54 allument des bougies et viennent prier pour apporter leur soutien aux familles des victimes.
00:26:59 Ils viennent surtout se recueillir pour réaliser
00:27:02 à quel point cet acte violent s'est déroulé dans un lieu très populaire,
00:27:06 très fréquenté par des familles.
00:27:08 Il y a plusieurs familles d'ailleurs qui se sont arrêtées et se disent avoir évité le pire,
00:27:13 car c'est un lieu qu'ils fréquentent habituellement.
00:27:15 Ils étaient très émus, ces anneciens que nous avons pu rencontrer,
00:27:19 et espèrent un bon dénouement,
00:27:21 espèrent un bon rétablissement pour ces enfants qui sont hospitalisés actuellement.
00:27:26 Autre réaction très importante à Annecy,
00:27:28 celle pour cet homme au sac à dos qui a tenté de s'interposer
00:27:31 entre l'assaillant et les enfants sur cette aire de jeu.
00:27:35 Il est considéré comme un héros et son courage est fortement salué.
00:27:40 - L'assaillant a vécu pendant 10 ans en Suède,
00:27:42 où il a obtenu le statut de réfugié en 2013.
00:27:46 Il était demandeur d'asile en France depuis 6 mois.
00:27:48 Sandra Buisson avec nous.
00:27:49 Sa demande a été refusée par l'OFPRA dimanche dernier, le 4 juin,
00:27:55 soit 4 jours avant l'attaque.
00:27:57 - Oui, c'est la date à laquelle on lui a notifié
00:27:59 qu'effectivement la France jugeait sa demande irrecevable.
00:28:01 Alors, est-ce que c'est ce refus qui a déclenché son périple criminel ?
00:28:06 Pour l'instant, pas de réponse, mais c'est une coïncidence troublante,
00:28:09 selon le ministre de l'Intérieur qui s'exprimait hier sur TF1,
00:28:12 puisque donc il apprend ça à quelques jours seulement de son passage à l'acte.
00:28:18 Il l'éclaircira peut-être cela en garde à vue,
00:28:21 mais pour l'instant, sa garde à vue se montre assez compliquée.
00:28:26 Il sera interrogé aussi, cet individu, sur la demande d'asile
00:28:29 qu'il a aussi faite en Italie et en Suisse.
00:28:32 Alors, sur son parcours, on sait qu'il a obtenu ce statut de réfugié en Suède en 2013,
00:28:37 vous le disiez. Il y vivait avant d'arriver en France.
00:28:40 Il y a même fondé une famille là-bas.
00:28:42 Il s'est marié avec une Suédoise. Ils ont eu un enfant de 3 ans.
00:28:45 Donc l'âge de cet enfant pose question,
00:28:47 et aussi au regard de l'âge de victime qu'il a choisi de frapper hier.
00:28:52 En France, il était sans domicile fixe.
00:28:54 Il est arrivé à Annecy en octobre dernier.
00:28:57 Il avait le droit d'y venir puisque réfugié en Suède,
00:29:00 il peut aller dans les pays de la zone Schengen et y rester quelques semaines.
00:29:02 Il a fait sa demande d'asile en France le 28 novembre dernier.
00:29:06 Le temps de l'examen de cette demande, il avait le droit de rester en France
00:29:10 et donc, demande déclarée irrecevable il y a quelques jours,
00:29:13 parce qu'il avait déjà un statut de réfugié dans la zone Schengen.
00:29:16 Merci Sandra. Vous restez avec nous, évidemment.
00:29:19 Docteur Ourdet, psychiatre, j'ai plusieurs questions à vous poser, bien sûr.
00:29:22 Notamment celle-ci. Sandra le disait à l'instant.
00:29:27 Plusieurs informations interpellent, comme on dit.
00:29:30 Notamment celle-ci, l'âge de l'enfant de l'assaillant
00:29:35 correspond à l'âge de l'enfant des victimes.
00:29:39 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:29:41 Est-ce qu'on peut faire un lien ? Est-ce que ça vous interpelle ?
00:29:43 Oui, ça m'interpelle énormément. C'est quelque chose d'absolument abominable.
00:29:48 Ça me rappelle quand même un mythe très ancien, qui est le mythe de Médée.
00:29:51 Médée qui, avec Jason, ont des enfants.
00:29:54 Et Médée, quand Jason s'en va, tue les enfants pour le punir.
00:29:59 Et là, on a l'impression d'une espèce de copier-coller de ce drame.
00:30:05 Il est marié, il a un enfant de 3 ans.
00:30:10 Il ne le voit pas, il est déraciné.
00:30:14 Traumatisé peut-être aussi parce qu'il s'est passé en Syrie,
00:30:16 où on sait qu'en fin de compte, il fait partie des chrétiens d'Orient.
00:30:20 Et tout d'un coup, sans statut, avec un refus,
00:30:24 il passe à l'acte pour punir, on pourrait dire de façon un peu parallèle,
00:30:31 ce qui s'est passé pour lui avec la séparation de son enfant,
00:30:33 qu'il ne voit plus depuis plusieurs mois en fin de compte.
00:30:36 Je précise, c'est une possibilité.
00:30:40 Je questionne un psychiatre.
00:30:41 Voilà, l'enquête dira ce qui s'est passé, bien sûr.
00:30:43 Mais je voulais vous faire rebondir,
00:30:46 comme on dit sur les informations de Sandra Buisson.
00:30:49 Un jeune homme est intervenu pour tenter de stopper l'assaillant,
00:30:53 qui a blessé donc 6 personnes à Annecy.
00:30:55 Ce jeune homme, vous voyez son visage, il s'appelle Henri.
00:30:58 On lui tire notre chapeau, comme on dit, ce matin.
00:31:01 Il a essayé de s'interposer avec énormément de courage,
00:31:05 un courage physique parce que l'assaillant est jeune, il est souple,
00:31:09 il a l'air en forme physique, il est bondissant.
00:31:15 Et Henri a énormément de courage.
00:31:19 Il lui donne un coup de sac à dos et ensuite, il pose son sac à dos.
00:31:24 Il va presque au contact.
00:31:26 Voilà, en tout cas, il le chasse de la zone,
00:31:29 de l'air de jeu où se trouvaient les enfants.
00:31:32 Ce jeune homme a 24 ans.
00:31:34 Je ne sais pas si je vous l'ai dit, il fait le tour de France des cathédrales.
00:31:39 Bon, chapeau et bravo à vous, Henri.
00:31:43 Patrick Ourdet, c'est un geste héroïque, ça.
00:31:45 Parfait.
00:31:47 Mais je pense que peut-être d'autres personnes auraient pu faire exactement pareil devant l'horreur.
00:31:51 En l'occurrence, il y en a qu'un qui l'a fait.
00:31:52 Il y en a qu'un qui l'a fait.
00:31:53 Il faut avoir le courage aussi de s'interposer.
00:31:56 On voit souvent dans la rue quand il y a quelque chose.
00:31:59 On veut bien regarder, mais intervenir, ça devient très difficile.
00:32:02 Les gens ont peur.
00:32:04 Quelqu'un qui a un couteau, ça inquiète, ça angoisse éventuellement.
00:32:09 Là, on voit quelqu'un de jeune, de sportif, qui a des convictions aussi,
00:32:13 puisqu'on dit qu'il faisait le tour des cathédrales.
00:32:15 On s'aperçoit qu'il agit, en fin de compte.
00:32:20 Moi, je ne suis qu'admiratif, bien entendu.
00:32:22 Restez avec nous, Dr Ourdet.
00:32:24 Restez bien avec nous.
00:32:25 L'auteur présumé de cette attaque a vécu pendant dix ans en Suède, Chana.
00:32:29 Il a obtenu le statut de réfugié, c'était en 2013.
00:32:33 Il a été marié et a un enfant âgé de trois ans avec une femme suédoise
00:32:38 dont il a divorcé l'année dernière.
00:32:39 Et selon son ex-femme, il avait quitté la Suède
00:32:41 car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise.
00:32:45 Nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Sacha Robin ont pu approcher cette femme,
00:32:49 mais elle a refusé de prendre la parole.
00:32:50 Regardez.
00:32:52 On ne peut pas parler à personne.
00:32:54 Non, on n'a pas d'informations.
00:32:57 Vous avez quelque chose à dire ?
00:32:59 Non, non.
00:33:00 Vous n'avez rien à dire ?
00:33:01 Non.
00:33:02 Allez, papa.
00:33:03 Allez, allez, allez.
00:33:04 Allez, allez, allez.
00:33:05 Papa !
00:33:06 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:33:07 Vous voulez juste parler ?
00:33:08 Non.
00:33:09 Vous voulez juste parler ?
00:33:10 Non.
00:33:11 Non, non, non, non, non.
00:33:12 Allez, allez, allez.
00:33:13 Allez, allez, allez.
00:33:14 Allez, allez, allez.
00:33:15 Allez, allez, allez.
00:33:16 Regine Delfour en direct de Suède.
00:33:18 Bonjour, Régine.
00:33:19 Vous avez pu approcher l'ex-femme de Lassaillans.
00:33:22 Racontez-nous.
00:33:23 Oui, bonjour Romain.
00:33:26 Écoutez, sur cette séquence que vous venez de voir, c'est la deuxième fois que nous
00:33:30 tentons d'entrer en contact avec l'ex-compagne de l'agresseur présumé.
00:33:37 Elle est entourée par des membres de sa famille.
00:33:41 En fait, elle était dans cet immeuble.
00:33:42 C'est dans cet immeuble où, avec son ex-compagnon, ils ont vécu.
00:33:46 Et cette femme, ce n'est pas celle qui pousse la poussette, mais elle est à côté.
00:33:53 Elle ne répond pas.
00:33:55 Elle paraît très fermée, assez terrorisée.
00:33:58 Nous l'avons vue une première fois, une heure auparavant, où elle tentait de sortir aussi
00:34:01 avec plusieurs membres de sa famille.
00:34:03 Elle tenait sa petite fille dans les bras, cette petite fille qui a trois ans, qui a
00:34:07 l'âge d'un des enfants qui a été grièvement blessé.
00:34:10 Puis là, un membre de la famille nous a pris à partie, a été extrêmement agressif,
00:34:15 nous a demandé de nous en aller.
00:34:17 En fait, on comprend que cette jeune femme est assez traumatisée.
00:34:22 Elle semble vraiment assez atteinte par ce qui s'est passé.
00:34:26 On avait pu rencontrer des voisins où elle habite, puisqu'elle a déménagé de cet endroit.
00:34:32 Elle habite à un autre endroit.
00:34:33 Ils nous ont dit qu'elle venait d'emménager, qu'elle était plutôt discrète, plutôt
00:34:36 souriante.
00:34:37 Et puis, évidemment, nous avons pu nous entretenir avec des Suédois, ici, dans cette ville qui
00:34:42 se trouve à 250 kilomètres d'Oslo, où tous avaient l'air d'être au courant, puisque
00:34:47 comme la Suède est citée dans cette affaire, ils nous ont dit qu'ils étaient extrêmement
00:34:51 choqués, qu'ils ne comprenaient pas et surtout qu'ils partageaient leur peine avec les Français.
00:34:57 Merci beaucoup, Régine Delfour, en direct de Suède.
00:35:01 Quatre enfants ont été blessés hier dans cette attaque.
00:35:04 Il est très rare en France que des enfants soient ciblés dans de telles attaques, Chana.
00:35:08 Et pourtant, c'est déjà arrivé dans l'histoire de notre pays, comme nous l'explique Vincent
00:35:12 Dèges.
00:35:13 Le 19 mars 2012, l'horreur à Toulouse.
00:35:18 Il est 8 heures du matin, Mohamed Mera se garde devant l'école juive aux Aratora et
00:35:24 abat de sang-froid quatre personnes, dont trois jeunes enfants, devant et à l'intérieur
00:35:29 de l'établissement.
00:35:30 C'est carrément...
00:35:31 C'est joué à dix minutes, quoi.
00:35:37 Dix minutes près, on soufflait.
00:35:39 Le soir même, une veillée funèbre est organisée autour des corps des victimes.
00:35:44 Les hommages se multiplient.
00:35:45 Le terroriste sera abattu trois jours plus tard, chez lui.
00:35:53 Après 30 heures de siège, l'assaut est donné.
00:35:56 En 1993, c'est une école maternelle de Neuilly-sur-Seine qui est prise pour cible.
00:36:07 Eric Schmidt, armé d'un pistolet d'alarme et plusieurs explosifs, retient en otage une
00:36:13 classe entière.
00:36:14 Les enfants sont âgés de 3 et 4 ans.
00:36:17 L'homme, un entrepreneur dépressif, tiendra deux jours avant de se faire abattre par le
00:36:24 raid dans son sommeil.
00:36:26 Cette fois-ci, aucune victime n'est à déplorer.
00:36:30 L'école du commandant Charcot Nicolas Sarkozy, qui était maire de Neuilly à l'époque, tout
00:36:36 le monde s'en souvient.
00:36:38 7h moins 20, 6h41.
00:36:41 Restez bien avec nous sur CNews, édition spéciale Annecy.
00:36:44 Le suspect va passer un examen psychiatrique.
00:36:46 Comment ça se déroule ? Je poserai la question au Dr Patrick Ourdet, psychiatre.
00:36:54 Merci d'être là, docteur.
00:36:55 Et à tout de suite.
00:36:56 CNews, il est 6h44.
00:37:02 Merci d'être avec nous, édition spéciale Annecy.
00:37:04 On sera avec le Dr Ourdet, psychiatre, dans quelques instants.
00:37:08 Mais tout d'abord, les autres titres de l'actualité avec vous.
00:37:10 Chana Lusso.
00:37:11 En Corée, une assistante sociale attaquée à l'arme blanche sur son lieu de travail.
00:37:18 Ça s'est passé hier à Brive.
00:37:19 La victime, âgée de 30 ans, était impliquée dans le dossier de placement de l'enfant
00:37:23 de son agresseur.
00:37:24 Très choquée, elle souffre de cinq plaies, dont deux importantes au niveau de la tête.
00:37:28 Le suspect était jusqu'à présent inconnu de la justice.
00:37:31 Une enquête a été ouverte dans l'affaire des mails racistes, antisémites et homophobes
00:37:36 envoyés à des parlementaires.
00:37:38 Lundi et mardi derniers, ces députés ont reçu deux courriers dans leur adresse mail
00:37:41 de l'Assemblée nationale.
00:37:42 Ils étaient accompagnés de tracts prônant une domination de la race blanche en Europe.
00:37:47 La présidente de l'Assemblée et le président du Sénat avaient saisi la justice et plus
00:37:51 de 80 parlementaires de la majorité ont déposé une plainte collective.
00:37:54 Et puis, accueil de gala pour Karim Benzema en Arabie Saoudite.
00:37:59 Le français a officiellement été présenté hier devant 60 000 supporters d'Al-Hitiyad,
00:38:04 son nouveau club.
00:38:05 Maillot rayé jaune et noir de sa nouvelle équipe sur le dos.
00:38:08 L'ancien attaquant vedette du Real Madrid a été acclamé par le public.
00:38:13 Le Ballon d'or 2022 leur a promis de conduire le club au plus haut niveau.
00:38:17 Merci Shana.
00:38:19 Docteur Patrick Hourdé, psychiatre, merci à nouveau d'être là.
00:38:23 L'assaillant d'Annecy va être soumis à un examen psychiatrique ce matin.
00:38:27 Comment ça se déroule ?
00:38:28 Vous connaissez ça par cœur ?
00:38:30 On va dire que c'est une consultation qui est très, très pointue.
00:38:34 C'est ce qu'on appelle un examen circonstancié où on s'intéresse en premier lieu à son
00:38:40 curiosité, c'est-à-dire ce qu'il a fait dans sa vie, quel niveau d'études il a,
00:38:45 quelle profession il peut avoir, quel est son statut social, la manière dont il a été
00:38:53 élevé depuis l'enfance, savoir s'il présente ensuite des troubles, de quel type de trouble
00:38:59 il peut avoir, c'est-à-dire on essaie d'éliminer autant que se faire se peut des grands troubles
00:39:07 psychiatriques comme des schizophrénies, des paranoïas, des troubles graves du comportement
00:39:12 pour voir s'il y a quelque chose qui est dans la "normalité" ou non.
00:39:16 J'allais dire, si vous l'aviez devant vous, quelle serait la première question que vous
00:39:21 lui poseriez ? Qu'est-ce qu'on demande comme ça à un individu qui vient de commettre
00:39:28 un tel acte abominable ? Je crois que je lui demanderais pourquoi.
00:39:31 C'est-à-dire, on ne comprend pas, lorsqu'on attaque des enfants, surtout que lui il l'a
00:39:35 dit en criant "Jésus Christ" si j'ai bien compris.
00:39:39 Oui, au nom de Jésus.
00:39:40 C'est-à-dire au nom de Jésus.
00:39:41 En anglais.
00:39:42 Alors, est-ce que c'est quelqu'un qui est dans une dimension délirante, déique ? On
00:39:49 parle beaucoup actuellement, j'ai lu ça il n'y a pas très longtemps, de sociétés
00:39:54 lucifériennes qui sont en train de se développer un peu partout et cette notion que l'antéchrist
00:40:00 serait en train de revenir sur Terre.
00:40:02 C'est ce qui est dit un petit peu, beaucoup aux Etats-Unis entre autres.
00:40:05 Est-ce que là, on tue des enfants, ça fait penser au massacre des innocents avec Hérode
00:40:12 au temps de la naissance du Christ, par exemple.
00:40:15 Ou on tue des enfants pour ne pas qu'ils puissent devenir adultes et éventuellement
00:40:20 régner d'une manière ou d'une autre, ou supplanter les autres ?
00:40:22 Georges Fenech voulait y intervenir.
00:40:24 Oui, si vous permettez, docteur, vous venez de nous décrire effectivement la manière
00:40:29 dont vous travaillez, c'est-à-dire par un examen clinique, vous rencontrez l'intéressé.
00:40:34 Il faut savoir que c'est compliqué à faire et que dans d'autres pays, on a des méthodes
00:40:41 bien plus évoluées que chez nous.
00:40:43 Vous avez une observation qui va durer deux semaines, trois semaines, qui coûte d'ailleurs
00:40:47 beaucoup plus cher par des équipes pluridisciplinaires.
00:40:49 La chose que je voulais dire, je profite de cette occasion parce qu'elle est grave,
00:40:54 c'est que nous avons un retard considérable en France en matière d'expertise psychiatrique.
00:41:00 Vous n'avez pas les moyens.
00:41:02 C'est quoi ? C'est une ou deux consultations cliniques.
00:41:05 En réalité, vous allez ensuite devant une cour d'assises pour émettre un pronostic.
00:41:09 C'est extrêmement difficile dans notre système actuel.
00:41:11 Oui, docteur Ordet.
00:41:13 J'aimerais aussi dire que lorsque j'ai commencé il y a beaucoup d'années à être
00:41:19 expert, dans des affaires dramatiques comme celle-là, il y avait une dualité d'experts.
00:41:23 C'est-à-dire qu'on était deux experts.
00:41:26 Les experts, c'est un peu comme les dizainosaures, ça disparaît un petit peu.
00:41:29 C'est très compliqué de pouvoir exercer en tant qu'expert et maintenant, il y a
00:41:34 beaucoup d'experts qui se font avec un seul intervenant.
00:41:37 La mère du meurtrier dit qu'il souffrait d'une grave dépression.
00:41:40 Est-ce qu'une grave dépression peut mener à commettre de tels actes ?
00:41:44 Il faut qu'il y ait quelque chose de sous-jacent.
00:41:46 Une dépression, ce n'est pas parce qu'on est déprimé qu'on va tuer quelqu'un.
00:41:50 Il faut qu'il y ait quelque chose qui sous-tende le passage à l'acte, c'est-à-dire
00:41:54 des idées qui sont tellement envahissantes qu'on va passer à l'acte.
00:41:57 Alors, plutôt que des dépressions, on pourrait peut-être penser à quelque chose
00:42:00 de beaucoup plus psychotique comme dimension.
00:42:03 Les victimes, il y a deux septuagénaires et il y a ces enfants, quatre enfants de
00:42:09 deux à trois ans, des enfants en très bas âge.
00:42:13 Quels seront les séquelles au-delà des séquelles physiques ?
00:42:16 Évidemment, pour les adultes, comme dans chaque agression, c'est plus facile.
00:42:23 Pour un enfant, c'est beaucoup plus dramatique pour plusieurs raisons.
00:42:26 D'abord, parce qu'un enfant, c'est physiquement très fragile.
00:42:29 Donc, ce qui va se passer, ils sont en urgence absolue.
00:42:32 Est-ce qu'ils vont pouvoir s'en sortir ?
00:42:33 C'est difficile parce que je dirais, il y a une perméabilité du corps corporel.
00:42:37 La couteau, chez un enfant, passe beaucoup plus facilement que chez un adulte.
00:42:41 Les os sont excessivement fragiles.
00:42:43 Donc, les lésions peuvent être dramatiques et le handicap peut rester à vie chez ces petits enfants.
00:42:49 Donc, ça va être très compliqué pour eux.
00:42:52 Merci beaucoup, docteur.
00:42:53 Merci, Patrick Hourdé, psychiatre, d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
00:42:57 Les conséquences politiques de ce drame avec Florian Tardif.
00:43:02 Dans un instant. À tout de suite.
00:43:04 6h54, édition spéciale Annecy sur CNews.
00:43:11 Ce matin, le drame survenu à Annecy relance le débat autour de l'asile en Europe.
00:43:15 Après le temps de l'émotion, la classe politique a commencé à soulever certaines questions.
00:43:19 Florian Tardif avec nous.
00:43:21 Florian, parmi les questions qui se posent aujourd'hui,
00:43:23 celle-ci, comment un réfugié syrien dont le statut avait été accordé par la Suède
00:43:28 pouvait-il être en France ? C'est possible ?
00:43:31 Oui, Romain, l'Union européenne autorise la libre circulation des personnes sur son territoire.
00:43:35 C'est le cas pour les citoyens européens, mais également pour les immigrés légaux.
00:43:39 C'était le cas avec cette personne.
00:43:42 Quand un demandeur d'asile obtient son titre de séjour,
00:43:44 il obtient par la même occasion le droit de voyager dans l'ensemble des pays
00:43:48 qui sont au sein de l'espace Schengen, espace dans lequel vous pouvez passer
00:43:52 d'un pays à l'autre sans avoir forcément un contrôle aux frontières.
00:43:55 Donc, Florian, ce réfugié pouvait circuler librement comme cela, d'un pays à un autre ?
00:43:59 Oui et non. Pourquoi ? Parce que si vous pouvez circuler librement
00:44:03 en tant que réfugié au sein de l'espace Schengen,
00:44:06 vous ne pouvez pas vous installer définitivement dans un pays autre
00:44:11 que celui qui vous a accordé le statut de réfugié.
00:44:14 Il y a des règles, Romain, si vous voulez vous installer.
00:44:16 Il faut demander une autorisation auprès de l'OFPRA,
00:44:19 l'Office français de protection pour les réfugiés et les apatrides.
00:44:22 Pour cela, il faut motiver sa demande, c'est-à-dire expliquer, par exemple,
00:44:26 qu'on a trouvé un emploi dans le pays concerné, ici en France,
00:44:30 ou bien que l'on souhaite se rapprocher de sa famille.
00:44:32 Votre dossier est étudié et le pays d'accueil se réserve le droit d'accepter
00:44:37 ou de refuser votre dossier. Le dossier avait été refusé.
00:44:40 Florian, dans le cas présent, le réfugié n'avait pas d'emploi
00:44:43 et sa famille n'est pas en France.
00:44:44 Oui, vous avez tout à fait raison.
00:44:45 Et c'est là que le débat politique commence, Romain.
00:44:48 Il a bien fait une demande d'asile il y a sept mois en France,
00:44:52 comme le droit le permet, sauf que sa dernière,
00:44:54 je le disais à l'instant, lui a été refusée,
00:44:56 au motif qu'il est déjà sous protection en Suède.
00:45:00 Une question se pose ici.
00:45:02 Comment est-il possible, Romain, que l'on mette plus de sept mois
00:45:04 dans notre pays à déterminer qu'un individu a déjà le statut de réfugié
00:45:08 dans un autre pays européen ?
00:45:10 Pourquoi je dis cela ?
00:45:11 Car au-delà de cette affaire, que je ne commenterai pas plus,
00:45:15 c'est la question de l'asile qui se pose aujourd'hui dans notre pays,
00:45:18 non pas de sa remise en question,
00:45:20 mais de la manière dont on l'aborde en Europe.
00:45:22 C'était d'ailleurs au menu de la réunion que Gérald Darmanin
00:45:26 avait hier matin avec ses homologues européens.
00:45:29 Vous voyez bien ici qu'il y a un problème.
00:45:31 Les délais sont trop longs et cela permet trop souvent à des étrangers
00:45:35 de venir sur le territoire national, de s'y installer,
00:45:38 sans que l'on puisse ensuite, efficacement,
00:45:40 en cas de refus d'accorder l'asile, les faire partir.
00:45:43 C'est l'un des objets de la loi immigration
00:45:46 que souhaite porter le ministre de l'Intérieur,
00:45:49 en limitant notamment le nombre de recours possibles
00:45:51 qui ne font qu'allonger, vous l'avez compris, les délais.
00:45:54 Tout un chacun peut comprendre que nous sommes encore,
00:45:57 bien évidemment, dans le temps de l'émotion après ce drame.
00:45:59 Mais ayons ce débat Romain et arrêtons de le repousser au calandre grec,
00:46:03 au motif qu'un opposant s'oppose.
00:46:05 Romain, chers élus, cela ne fait pas avancer le pays.
00:46:09 Florian Tardif, merci Florian, 8h15.
00:46:12 Manuel Bompard sera avec nous,
00:46:14 le député de la France insoumise, très proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:46:16 8h15, 8h30, 8h30.
00:46:19 Éric Zemmour sera avec nous sur ce plateau.
00:46:22 Éric Zemmour, invité de la matinale.
00:46:26 8h30, 8h15, Manuel Bompard.
00:46:28 Georges Fenech, vous êtes avec nous, consultant CENIUS,
00:46:31 bien sûr ancien magistrat.
00:46:32 Comment est-ce qu'on cherche à découvrir la motivation
00:46:36 d'un tel acte chez un suspect, chez un agresseur,
00:46:40 chez l'auteur d'un tel drame ?
00:46:41 Pour l'instant, l'acte terroriste n'est pas retenu,
00:46:44 la motivation terroriste n'est pas retenue.
00:46:46 C'est le point central, l'objectif principal
00:46:49 que devra se fixer le juge d'instruction.
00:46:52 Comment va-t-il faire ?
00:46:54 Évidemment, il va procéder à ses interrogatoires.
00:46:57 On parle d'interrogatoire, des mises en examen.
00:47:00 Il va également faire tout son entourage,
00:47:02 encore une fois, dépêcher en Suède et comprendre sa personnalité.
00:47:07 Parce que factuellement, maintenant, on sait que c'est lui qui est l'auteur.
00:47:11 Les vidéos le montrent, il ne va pas être nié.
00:47:13 Maintenant, c'est intellectuellement, pourquoi a-t-il commis ce crime abominable ?
00:47:17 On peut parler de crime barbare.
00:47:19 Et puis, avec l'aide des experts psychiatres qui, évidemment, vont,
00:47:25 même s'il est responsable, déterminer une psychologie
00:47:28 et essayer de comprendre pourquoi ce passage à l'acte.
00:47:31 Georges Fenech, vous restez bien sûr avec nous.
00:47:33 Le temps, tout de suite, Alexandra Blanc.
00:47:35 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:47:39 Légère, résistante, durable.
00:47:41 Une nouvelle génération de bagages.
00:47:44 Alexandra, quel temps pour aujourd'hui ?
00:47:46 Des orages, et oui, une nouvelle dégradation qui nous arrive
00:47:49 par la façade atlantique avec déjà de l'instabilité ce matin,
00:47:52 au lever du jour, principalement entre la Bretagne et le Pays-Bas,
00:47:57 ce qu'on retrouve également un temps assez brumeux, assez nuageux,
00:48:00 autour du golfe du Lion, partout ailleurs temps calme.
00:48:02 Et dans l'après-midi, ça va vraiment se gâter avec des orages localement
00:48:05 violents, accompagnés de fortes rafales de vent,
00:48:07 mais également de grêle sur toute la façade ouest,
00:48:09 entre la Touraine, la Bretagne, les Charentes,
00:48:12 ou encore en allant au pied des Pyrénées.
00:48:14 On retrouve également quelques orages résiduels en allant vers les Alpes
00:48:17 ou encore le Jura, et puis sur les régions du Nord et du Nord-Est,
00:48:20 toujours du grand beau temps.
00:48:21 Côté température, la douceur se maintient.
00:48:23 18 degrés à Paris ce matin, déjà 20 degrés du côté de la Rochelle
00:48:27 ou encore du côté de Perpignan.
00:48:28 Et dans l'après-midi, les températures restent estivales.
00:48:31 C'est d'ailleurs pourquoi les orages vont être particulièrement violents.
00:48:33 32 degrés à Paris, 29 degrés en Bourgogne,
00:48:36 29 degrés également en allant vers Strasbourg,
00:48:38 26 degrés pour le Pays Basque et localement,
00:48:40 24 degrés pour la Pointe-Bretonne.
00:48:42 La chaleur qui va se maintenir ce week-end,
00:48:44 même si les températures vont un peu baisser.
00:48:46 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:48:50 Légère, résistante, durable.
00:48:53 Une nouvelle génération de bagages.
00:48:55 Édition spéciale ANSI sur CNews.
00:49:00 Merci d'être avec nous.
00:49:01 Vous regardez La Matinale, on est avec Shana Lusto,
00:49:03 le docteur Brigitte Millot nous a rejoints.
00:49:05 Florian Tardif est avec nous,
00:49:06 Georges Fenech ainsi que Sandra Buisson.
00:49:09 L'assaillant d'ANSI est toujours en garde à vue ce matin.
00:49:13 On ne connaît toujours pas ses motivations.
00:49:14 Olivier Madinier est sur place devant le commissariat
00:49:17 où se trouve l'individu.
00:49:19 À tout de suite, Olivier.
00:49:21 L'émotion à ANSI après l'attaque d'hier est immense.
00:49:25 De nombreux anétiens sont encore sous le choc
00:49:28 et viennent se recueillir sur les lieux de l'attaque.
00:49:30 Vous allez voir.
00:49:33 Les victimes sont quatre enfants en bas âge
00:49:35 et deux septuagénaires.
00:49:37 Elles sont toujours hospitalisées.
00:49:39 Le docteur Brigitte Millot est avec nous.
00:49:42 Le profil de ce Syrien de 31 ans interroge.
00:49:45 Il dit être chrétien.
00:49:47 Sandra Buisson et Georges Fenech.
00:49:49 Une enquête pour tentative d'assassinat a donc été ouverte
00:49:55 après le drame d'ANSI.
00:49:57 L'individu qui a grièvement blessé six personnes,
00:50:00 dont quatre enfants, selon la procureure de la République d'ANSI,
00:50:03 l'assaillant est agi sans aucun mobile apparent.
00:50:05 Elle a même évoqué un acte insensé.
00:50:09 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial,
00:50:10 Olivier Madinier, devant le commissariat d'ANSI.
00:50:14 Olivier, le suspect a passé la nuit en garde à vue.
00:50:16 Oui, absolument.
00:50:20 Une première nuit passée ici, à l'hôtel de police d'ANSI.
00:50:23 Une garde à vue qui devrait durer 48 heures
00:50:27 puisque, je vous le rappelle, il n'y a pas de motif terroriste,
00:50:30 donc qui devrait prendre fin demain.
00:50:33 L'assaillant devrait subir dans la journée
00:50:36 une expertise psychiatrique.
00:50:38 Alors, selon la procureure de la République,
00:50:40 l'homme de 31 ans était arrivé à ANSI en novembre dernier,
00:50:45 novembre 2022, et il dormait dans un hall d'immeuble.
00:50:50 Et il connaissait bien cette pelouse du paquet,
00:50:53 le secteur de l'air de jeu où s'est déroulé le drame
00:50:56 d'hier matin, puisqu'il y passait la plupart de ses journées,
00:51:00 depuis plusieurs mois.
00:51:02 La pelouse du paquet qui a été rendue aux habitants
00:51:05 hier en fin de journée, après une journée avec un périmètre
00:51:08 de sécurité pour permettre aux enquêteurs d'effectuer
00:51:11 les relevés.
00:51:12 Et hier, en fin de journée, les habitants se sont rendus
00:51:16 vers l'air de jeu afin de rendre hommage aux petites victimes.
00:51:21 Merci beaucoup, Olivier Madinier, avec Sébastien Bendotti
00:51:23 pour les images.
00:51:24 Émotion immense à ANSI et bien au-delà.
00:51:27 Dans toute la France, hier soir, des habitants sont allés
00:51:30 se recueillir sur les lieux du drame pour déposer des fleurs.
00:51:34 Qui des fleurs ? Qui a un dessin, des dessins d'enfants,
00:51:36 évidemment.
00:51:37 Le drame s'est déroulé sur les rives du lac,
00:51:39 un lieu très populaire et très fréquenté.
00:51:41 Tous les jours, beaucoup d'Annaisiens ont des souvenirs
00:51:44 heureux là-bas.
00:51:45 Donc pour eux, c'est la sidération.
00:51:47 Jamais ils n'auraient pensé voir ça ici.
00:51:49 Reportage de nos équipes sur place avec le récit de Nicolas Fontaine
00:51:52 et de Mathilde Ibanez.
00:51:56 L'émotion est forte ici, dans ce parc pour enfants à ANSI.
00:52:00 Quelques heures après l'horreur, de nombreux habitants
00:52:02 se sont réunis pour y déposer des fleurs, des mots, des bougies.
00:52:07 Oui, ça fait un peu de mal de voir que ça peut arriver ici,
00:52:09 alors qu'à ANSI, c'est la ville des amoureux,
00:52:12 c'est la ville de tout ça.
00:52:13 On voit des bébés se faire...
00:52:15 Ça fait mal, ça fait mal.
00:52:16 Comment ça peut arriver ?
00:52:17 Comment c'est possible de faire ça à des enfants ?
00:52:21 Surtout à des enfants.
00:52:22 L'incompréhension dans ce parc de jeux très fréquenté des familles.
00:52:26 C'est un effet de sidération parce qu'on ne s'imaginait pas
00:52:30 que ça puisse être possible dans un environnement aussi bucolique,
00:52:34 paisible.
00:52:35 Malgré la tristesse, la colère et la haine,
00:52:39 on continuera à venir dans ce parc avec nos enfants,
00:52:41 comme on a l'habitude de le faire.
00:52:43 Stéphane, restaurateur dans le quartier,
00:52:45 connaît la famille d'un des enfants touchés par l'assaillant.
00:52:48 J'ai fondu en larmes quand j'ai appris ça,
00:52:49 parce que c'était sa terrasse et on n'y croit pas.
00:52:52 Quand on est au boulot, une journée Annecy qui est ensoleillée,
00:52:55 le lac, comme d'habitude.
00:52:57 Annecy a été hier le théâtre d'une effroyable attaque.
00:53:01 Quelques heures après, le parc de jeux a retrouvé le sourire
00:53:04 et l'insouciance des enfants.
00:53:06 Un rassemblement est prévu dans les prochains jours
00:53:08 pour que chacun puisse exprimer sa douleur et sa colère.
00:53:13 Alors le comportement de l'assaillant avant l'attaque
00:53:16 interroge quelques jours avant un glacier
00:53:19 qui se trouve sur le jardin du paquet.
00:53:21 L'avait aperçu devant le parc d'enfants
00:53:24 où il est passé à l'acte hier.
00:53:25 Écoutez le témoignage de ce glacier.
00:53:27 Moi j'avais déjà repéré ce mec,
00:53:29 ça faisait 2-3 jours qu'il était là.
00:53:31 Il était attendu devant le parc des jeux des gamins,
00:53:33 depuis 2-3 jours il ne bougeait pas.
00:53:35 Il était assis à côté du parc pour les gamins,
00:53:37 il était assis juste à côté,
00:53:38 il regardait les gamins jouer,
00:53:40 il avait un grand sac noir,
00:53:42 il regardait, toute la journée il regardait les gamins en fait.
00:53:44 Il avait les jambes qui tremblaient,
00:53:45 tout le monde avait les jambes qui tremblaient.
00:53:47 Sandra Buisson avec nous,
00:53:49 service Police Justice de CNews.
00:53:51 Ce que dit le glacier,
00:53:53 c'est que l'individu se trouvait près du parc
00:53:55 depuis plusieurs jours
00:53:56 et regardait le jardin d'enfants.
00:54:00 On peut imaginer facilement qu'il faisait du repérage.
00:54:03 En revanche, une enquête a été ouverte
00:54:05 pour tentative d'assassinat.
00:54:07 Ce qui veut dire qu'en l'état,
00:54:09 la préméditation est donc retenue.
00:54:11 Oui, alors ce qui s'est passé,
00:54:12 ce que décrit ce glacier,
00:54:14 pour l'instant on n'a pas de confirmation
00:54:16 que ça puisse être des repérages.
00:54:18 On ne sait pas si c'était ça
00:54:19 ou s'il passait son temps là
00:54:20 parce qu'il était SDF.
00:54:22 En revanche, effectivement, vous avez raison,
00:54:23 la qualification est ouverte
00:54:26 pour tentative d'assassinat.
00:54:27 Donc ça veut dire qu'en l'état,
00:54:28 le parc est considéré qu'il peut y avoir eu préméditation.
00:54:32 Son comportement au moment de l'attaque,
00:54:34 lui, il interroge,
00:54:35 puisqu'on voit un adulte
00:54:36 qui essaie de l'empêcher de passer à l'acc,
00:54:38 le suspect qui essaie de frapper cet adulte
00:54:40 et puis ensuite il trottine,
00:54:42 mais sans précipitation,
00:54:43 dans l'air de jeu.
00:54:44 Il va et vient et frappe les enfants au hasard
00:54:46 et quand il quitte cette air de jeu,
00:54:48 quand l'adulte le poursuit,
00:54:50 dans sa fuite, cet homme va poignarder
00:54:52 deux personnes âgées cette fois,
00:54:53 mais il ne court pas non plus à toutes jambes
00:54:55 pour s'enfuir
00:54:57 et, comme dans d'autres attaques,
00:54:59 perpétrer d'autres attaques ailleurs dans la ville.
00:55:02 On a appris également
00:55:03 que sa garde à vue est compliquée
00:55:04 parce qu'il est confus,
00:55:05 parce qu'au début,
00:55:06 il a pu avoir un comportement erratique.
00:55:09 La procureure, elle,
00:55:09 sans privilégier aucune piste,
00:55:12 elle dit qu'elle n'exclut pas un acte insensé.
00:55:15 Merci, merci Sandra.
00:55:17 L'assaillant, qui est de nationalité syrienne,
00:55:19 il a 31 ans,
00:55:21 il aura 32 ans en octobre prochain.
00:55:23 Il se revendique comme étant chrétien de Syrie.
00:55:27 Il n'était pas connu des services de police,
00:55:29 il n'avait aucun antécédent psychiatrique
00:55:31 et selon la procureure,
00:55:32 il aurait agi sans aucun mobile apparent.
00:55:35 L'éventuel caractère terroriste
00:55:36 est toujours en cours d'évaluation,
00:55:38 un parcours qui interroge tout ce que l'on sait
00:55:41 sur l'assaillant avec Miquel Dos Santos.
00:55:44 Le parcours de ce Syrien de 31 ans
00:55:47 démarre en Turquie,
00:55:48 où l'assaillant Dancy
00:55:50 y rencontre une jeune Suédoise.
00:55:52 Il déménage alors dans le pays scandinave
00:55:54 avec celle qui deviendra sa future épouse.
00:55:56 Après deux ans, nous nous sommes mariés,
00:55:58 mais il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise,
00:56:01 donc il a décidé de quitter le pays.
00:56:03 À ce moment-là, il est parti.
00:56:05 Nous nous sommes séparés
00:56:06 parce que je ne voulais pas quitter la Suède.
00:56:08 L'individu divorce,
00:56:11 quitte son enfant de 3 ans
00:56:13 et rejoint la France l'automne dernier.
00:56:15 Celui qui se définit comme un chrétien de série
00:56:18 trouve refuge dans une église,
00:56:19 avant d'errer dans les rues d'Hanncy.
00:56:21 On serait sur un réfugié,
00:56:23 quelqu'un qui est réfugié,
00:56:25 politique,
00:56:28 et qui serait actuellement sans domicile fixe à Hanncy.
00:56:31 Malgré un statut de réfugié obtenu en Suède,
00:56:34 l'assaillant fait d'autres demandes d'asile,
00:56:36 en Italie, en Suisse,
00:56:38 mais aussi en France.
00:56:39 Un refus lui est notifié
00:56:41 par l'Office de protection des réfugiés
00:56:43 et Apatride le 4 juin dernier,
00:56:45 quelques jours seulement avant son attaque au couteau.
00:56:48 C'est effectivement une coïncidence troublante
00:56:50 que dimanche dernier,
00:56:51 il connaît la réponse de l'administration française
00:56:54 en 6 mois, pas d'asile,
00:56:56 puisque vous l'avez déjà en Suède,
00:56:58 et qu'il passe à l'acte dans cette crime absolument ignoble.
00:57:00 L'assaillant n'était pas connu des services de police,
00:57:03 il n'avait ni antécédents psychiatriques,
00:57:05 ni addiction à l'alcool ou aux stupéfiants.
00:57:09 Georges Fenech avec nous,
00:57:11 profil inquiétant de l'assaillant.
00:57:13 Pour l'instant, le parquet antiterroriste
00:57:14 n'a pas été saisi.
00:57:16 Pourquoi ?
00:57:17 Et quelles sont les conditions à remplir
00:57:19 pour qu'il se saisisse ?
00:57:21 Ces conditions sont prévues par la loi de 1986,
00:57:27 qui a été remodifiée en 2016,
00:57:30 et qui donne la définition
00:57:32 de ce qu'est un acte de terrorisme,
00:57:33 qui est une définition d'ailleurs
00:57:35 que toute l'Europe a adoptée.
00:57:37 Un acte de terrorisme,
00:57:39 on le qualifie lorsque l'acte
00:57:43 est le résultat d'une entreprise individuelle
00:57:47 ou collective pour troubler gravement
00:57:49 l'entreprise publique et semer la terreur.
00:57:52 Et donc, c'est pas un acte criminel,
00:57:54 ça peut être une atteinte physique,
00:57:56 ça peut être des dégradations
00:57:58 par explosifs, par exemple.
00:57:59 Donc, ce que recherche le parquet
00:58:01 national antiterroriste, c'est de savoir
00:58:03 quel était le but en réalité.
00:58:05 Est-ce que c'est effectivement
00:58:06 en lien avec une idéologie,
00:58:07 avec un projet politique,
00:58:10 ou si c'est une affaire de droit commun
00:58:12 plus banale, je dirais, sans pour autant
00:58:14 que ce soit moins grave, attention.
00:58:16 Et sans pour autant que ce genre de crime
00:58:18 ne sème pas l'effroi
00:58:21 et la terreur dans le pays.
00:58:22 Mais il faut bien voir la distinction,
00:58:24 c'est le but poursuivi.
00:58:26 On a souvent du mal à comprendre, c'est ça ?
00:58:29 De la terreur, elle est créée cette terreur.
00:58:31 De fait, quand on assassine,
00:58:33 on veut assassiner en tout cas
00:58:35 des enfants, des septuagénaires,
00:58:37 la terreur est là.
00:58:38 La terreur est là, bien entendu,
00:58:39 mais l'acte de terrorisme,
00:58:41 ça suppose quand même une adhésion,
00:58:43 si vous voulez, à un but, à une idéologie,
00:58:45 à un groupement, par exemple.
00:58:48 Restez bien avec nous, Georges, évidemment.
00:58:50 Un jeune homme est intervenu
00:58:51 pour stopper l'assaillant,
00:58:54 pour en tout cas s'interposer.
00:58:56 Il a eu ce courage.
00:58:57 Il s'appelle Henri.
00:58:59 On peut dire que c'est un héros.
00:59:00 Il a fait face à l'assaillant.
00:59:01 C'est l'homme au sac à dos.
00:59:03 Regardez, muni d'un sac à dos,
00:59:05 il a essayé de s'interposer
00:59:06 avec beaucoup de courage.
00:59:07 Il n'a pas hésité à aller au contact.
00:59:10 Et à un moment, il lâchera son sac à dos
00:59:12 pour courir après le Syrien.
00:59:16 Il n'a pas hésité.
00:59:17 Pourtant, les autorités recommandent
00:59:18 de rester à l'écart des agressions
00:59:20 et de laisser la police agir.
00:59:21 Mais il faut dire que sans cet homme,
00:59:23 sans doute le bilan aurait été
00:59:24 beaucoup plus grave.
00:59:25 Le portrait de ce héros
00:59:27 raconté par Solène Boulan.
00:59:28 On le surnomme désormais
00:59:32 le héros au sac à dos.
00:59:34 Henri, 24 ans,
00:59:35 est l'homme qui a pourchassé
00:59:37 l'assaillant lors de l'attaque.
00:59:39 Sur ces images postées
00:59:40 sur les réseaux sociaux,
00:59:41 on le voit muni d'un sac de randonnée
00:59:43 ainsi que d'un autre sac
00:59:45 qu'il utilise contre l'homme
00:59:46 armé d'un couteau.
00:59:48 Il le poursuit pendant plusieurs minutes,
00:59:50 tandis que l'assaillant,
00:59:51 au pinel à la main,
00:59:52 se retourne pour lui faire face.
00:59:54 Mais la lame n'atteint pas le jeune homme
00:59:56 qui réussit à éloigner le forcené
00:59:57 de l'air de jeu
00:59:58 avant l'intervention des policiers.
01:00:01 Depuis fin mars,
01:00:03 ce passionné de patrimoine religieux
01:00:04 a effectué un tour de France des cathédrales,
01:00:07 raconté sur son profil Instagram.
01:00:09 Il se trouvait à Grenoble
01:00:10 avant de faire étape à Annecy.
01:00:12 Hier, il a posté un message de remerciement.
01:00:15 Merci pour tous vos messages de soutien.
01:00:17 Je pense particulièrement aux victimes
01:00:19 et leurs parents.
01:00:20 J'espère qu'ils s'en sortiront.
01:00:22 L'aventure ne s'arrête pas.
01:00:23 On se retrouve bientôt.
01:00:25 Deux agents de la ville
01:00:26 qui souhaitent rester anonymes
01:00:27 ont également tenté de neutraliser l'assaillant.
01:00:30 Intervention confirmée par le maire d'Annecy.
01:00:34 Les victimes sont au nombre de six.
01:00:36 Parmi elles, quatre enfants, chaleur.
01:00:38 Regardez leur profil.
01:00:39 D'abord, Peter, 22 mois de nationalité néerlandaise.
01:00:43 Etie, trois ans.
01:00:45 Il est britannique.
01:00:46 Les deux autres enfants sont français.
01:00:48 D'abord, Alba, a deux ans.
01:00:49 Et Egno, trois ans.
01:00:51 Les deux autres adultes
01:00:52 sont des hommes de 72 et 78 ans.
01:00:56 Docteur Brigitte Millot avec nous.
01:00:58 Brigitte, le fait que ce soit des enfants,
01:01:01 qu'est-ce que ça change médicalement ?
01:01:03 Que quatre des victimes soient des enfants.
01:01:05 Qu'est-ce que ça change ?
01:01:05 Pour l'enfant, et ça change tout
01:01:07 pour la prise en charge de l'enfant.
01:01:10 Ça change tout pour l'enfant.
01:01:11 Déjà, tout simplement,
01:01:12 une lame de cette taille pour un enfant,
01:01:15 c'est l'équivalent d'une lame de cette taille
01:01:17 pour un adulte.
01:01:19 En plus, la peau est beaucoup plus facilement transperçable.
01:01:23 Tout n'est plus perméable.
01:01:25 Vous pouvez...
01:01:26 Les os ne sont pas encore durs.
01:01:28 Il n'y a pas de protection, par exemple,
01:01:29 de la cage thoracique chez un enfant.
01:01:32 Et puis surtout, ce qui va compter,
01:01:33 les coups de couteau, c'est quoi ?
01:01:35 C'est l'hémorragie, le premier risque.
01:01:39 Un adulte, c'est à peu près 5 litres de sang.
01:01:41 Les enfants de cet âge-là, c'est beaucoup moins.
01:01:44 C'est 500, 800, 1 000 litres de sang.
01:01:46 Donc, dès que vous perdez beaucoup de sang,
01:01:48 vous êtes en risque vital très rapidement.
01:01:51 Donc, ça va changer énormément de choses
01:01:53 et ça va changer aussi énormément de choses
01:01:55 quant à la prise en charge.
01:01:57 Il faut des soins, des réanimations pédiatriques.
01:02:00 Il n'y en a pas énormément, toujours pareil.
01:02:02 On est aussi sous-équipés en pédiatrie,
01:02:05 en soins d'urgence pédiatriques.
01:02:06 Il y a à peu près 6 centres qui sont vraiment équipés.
01:02:09 D'ailleurs, il y en a un qui a été pris en charge à Annecy,
01:02:11 puis après qui a été transporté à Grenoble.
01:02:16 Voilà, donc ça change tout, effectivement,
01:02:17 au niveau de ce qui peut arriver à l'enfant
01:02:20 et au niveau de la prise en charge.
01:02:21 Vous imaginez, pour aller faire des soins,
01:02:24 recoudre une petite artère, des vaisseaux, etc.
01:02:27 C'est tout petit, c'est tout fragile.
01:02:29 Donc, ça va vraiment tout changer.
01:02:31 Et on attend d'avoir de bonnes nouvelles.
01:02:35 Oui, des nouvelles qu'on espère bonnes.
01:02:37 Depuis hier, on parle d'une psychose.
01:02:39 Qu'est-ce qu'une psychose, Bréhien ?
01:02:40 Alors, une psychose, c'est une...
01:02:44 On compare toujours les psychoses et les névroses.
01:02:46 Quand vous êtes névrosé, vous savez que vous êtes névrosé.
01:02:48 Quand vous êtes psychotique, vous savez pas que vous êtes psychotique.
01:02:51 C'est-à-dire que c'est une maladie dont vous souffrez,
01:02:52 mais sans vous en apercevoir.
01:02:54 Et puis, il y a une modification cérébrale
01:02:56 au niveau des perceptions, au niveau de la pensée,
01:02:59 au niveau des croyances.
01:03:01 Donc, quand vous avez une psychose,
01:03:03 vous pouvez penser que vous pouvez voler,
01:03:04 vous pouvez vous jeter du sixième étage
01:03:07 en pensant que vous avez des ailes.
01:03:08 Vous pouvez penser qu'il y a des hallucinations auditives
01:03:12 qui vous poussent à poignarder des enfants ou autres.
01:03:15 Vous voyez, c'est une modification totale des croyances,
01:03:18 des pensées, modification réellement cérébrale.
01:03:21 Il y a l'âge auquel apparaissent les psychoses.
01:03:25 Ça apparaît souvent chez des adultes jeunes, les psychoses.
01:03:28 Mais après, on ne peut pas, pour l'instant,
01:03:30 on ne peut poser que des hypothèses diagnostiques.
01:03:33 On ne sait pas, parce qu'une psychose n'arrive pas toute seule.
01:03:36 Il y a ce qu'on appelle des prodromes,
01:03:37 c'est-à-dire que pendant deux à trois mois avant,
01:03:40 il faudra savoir ce qui s'est passé,
01:03:41 s'il présentait déjà des signes annonciateurs de cette psychose.
01:03:46 Mais pour l'instant, on ne peut faire que des hypothèses diagnostiques.
01:03:49 Vous restez bien avec nous, bien sûr, docteur Millot.
01:03:51 Il est 7h15.
01:03:52 Restez bien sur CNews, édition spéciale Annecy.
01:03:54 Dans un instant, on est en direct avec Abou Delahaye,
01:03:56 canté, policier.
01:03:57 À tout de suite.
01:03:58 CNews, il est 7h18, édition spéciale Annecy.
01:04:05 Merci d'être avec nous, Abou Delahaye, canté.
01:04:07 Vous êtes policier.
01:04:08 Bonjour.
01:04:09 Policier et auteur du livre "Policier, enfant de la République".
01:04:14 Est-ce que vous m'entendez, Abou Delahaye, canté ?
01:04:16 Je vous entends bien.
01:04:17 Vous m'entendez parfaitement.
01:04:18 Merci beaucoup.
01:04:19 Merci d'être là.
01:04:21 Je voulais qu'on revienne avec vous,
01:04:22 policier qui connaissait le terrain sur,
01:04:26 déjà, le travail de vos collègues hier matin.
01:04:28 Ce que tout le monde a noté, et c'est très important,
01:04:30 c'est que vos collègues sont intervenus très rapidement.
01:04:34 En quatre minutes, ils étaient sur le terrain.
01:04:38 Tout d'abord, je voudrais avoir une pensée pour les familles des victimes
01:04:41 et aussi, surtout, souligner la réactivité de nos collègues.
01:04:45 Parce qu'un appel le 17 a été effectué aux alentours de 9h41
01:04:49 et les policiers du commissariat de Annecy sont intervenus à 45,
01:04:54 c'est-à-dire quatre minutes.
01:04:56 Donc, une réactivité vraiment très importante
01:05:00 qui a permis justement d'éviter un autre bain de sang.
01:05:02 Donc, il faut le souligner aussi.
01:05:05 Effectivement.
01:05:06 La question que je me posais quand j'ai vu vos collègues intervenir
01:05:10 sur une telle scène qui est ouverte,
01:05:13 le Jardin du Paquet, désormais tristement célèbre,
01:05:16 les bords du lac d'Annecy.
01:05:20 Comment est-ce que travaillent les policiers
01:05:23 quand ils arrivent sur une telle scène ?
01:05:25 Ils ont des informations en tête,
01:05:27 ils savent qu'ils ont affaire à un individu,
01:05:29 mais il y a beaucoup de gens qui courent.
01:05:31 Où sont les victimes ?
01:05:32 Comment on traite ce type de drame et d'intervention ?
01:05:39 Alors, il faut savoir que nous avons aussi historiquement eu des formations
01:05:43 suite aux douloureux événements qui se sont passés sur notre territoire,
01:05:45 notamment les certains attentats terroristes,
01:05:47 qui nous ont permis d'avoir une certaine perception d'intervention,
01:05:50 notamment sur des attentats, quand on arrive sur place,
01:05:53 essayer d'avoir une très bonne coordination,
01:05:55 c'est-à-dire entre les appels d'ICET pour avoir le maximum de précision
01:06:00 sur le nombre de victimes ou le nombre d'auteurs
01:06:03 qui sont en train de s'adonner à ce genre de fait.
01:06:05 Donc, si vous voulez, vous êtes notamment dans le parc Annecy,
01:06:09 vous êtes sur un espace très ouvert,
01:06:11 avec un champ d'intervention qui est assez large.
01:06:14 Mais au vu de l'intervention de ce qu'on a vu hier,
01:06:17 évidemment, toutes les personnes, notamment ce fameux jeune homme de 24 ans
01:06:21 qui avait réussi quand même à contenir cet individu,
01:06:27 a permis justement à pouvoir cibler une intervention sur l'auteur.
01:06:33 On voit son visage.
01:06:34 Il s'appelle Henri, il a 24 ans.
01:06:37 Il est a priori le seul à avoir véritablement réagi,
01:06:42 à s'être interposé, à être allé au contact avec le Syrien,
01:06:47 avec l'assaillant et il a réussi à faire en sorte
01:06:51 que l'assaillant s'éloigne de l'air de jeu.
01:06:54 En tout cas, il a probablement évité d'autres drames.
01:06:58 Vous notez son courage, bien sûr.
01:07:01 Évidemment, je pense que c'est un acte de civisme
01:07:03 parce que vous savez, aujourd'hui, beaucoup de personnes
01:07:06 maintenant ont plus tendance à sortir leur téléphone porteur
01:07:09 pour filmer une scène que plutôt appeler,
01:07:11 on va dire, les forces de l'ordre et aussi de pouvoir rester sur place
01:07:14 et donner le maximum d'informations pour pouvoir interpeller l'individu.
01:07:18 Donc, je pense que le courage de ce jeune homme est quand même à souligner
01:07:21 et a permis aussi, a été une très, très grande aide
01:07:24 à pouvoir procéder à l'interpellation de cet assaillant.
01:07:27 Après, je pense que le fait que nos collègues soient arrivés très, très rapidement
01:07:31 et qu'ils ont maîtrisé cet individu est aussi à mettre en lumière
01:07:34 parce que je pense qu'on serait parti pour un autre blin de sang
01:07:37 vu la détermination de cet individu à vouloir chercher.
01:07:41 En plus, il cherchait au hasard des victimes, notamment des enfants.
01:07:46 Mais je pense que l'intervention de nos collègues, très rapide,
01:07:49 encore une fois, quatre minutes, je vous dis bien quatre minutes,
01:07:52 c'est très rapide et il faut le mettre en avant.
01:07:55 Qu'est-ce qu'il faut faire dans ces cas-là ?
01:07:56 Est-ce qu'il faut intervenir ?
01:07:58 Parce qu'en réalité, si on s'y met à trois ou quatre contre cet individu,
01:08:03 on peut le neutraliser, mais là, il est tout seul.
01:08:07 Henri est tout seul.
01:08:09 Évidemment, M. Lesar, vous savez que quand vous êtes face à un individu
01:08:12 qui est armé d'un couteau, les personnes ne sont pas tous combattantes.
01:08:15 Mais je pense que par juste certains gestes qui permettent d'écarter,
01:08:20 de pouvoir essayer d'écarter l'individu déjà de la scène de crime,
01:08:25 c'est déjà quelque chose.
01:08:26 Mais la première chose à faire, c'est effectivement appeler le 17.
01:08:29 Je rappelle encore une fois qu'il faut appeler les forces de l'ordre
01:08:32 et pouvoir essayer de donner un maximum d'intervention
01:08:34 pour qu'ils puissent intervenir le plus rapidement.
01:08:39 Loin de moi l'idée de donner des leçons à qui que ce soit.
01:08:44 On ne sait pas comment on réagit dans ces cas-là,
01:08:46 mais en tout cas, on sait comment certains ont réagi
01:08:49 et on peut leur tirer un coup de chapeau.
01:08:51 Merci beaucoup Abdoulaye Kanté, auteur du livre "Policiers, enfants de la République".
01:08:56 Voilà, "Policiers, enfants de la République",
01:08:57 Abdoulaye Kanté avec la collaboration de Jean-Marie Godard.
01:09:01 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin dans la matinée Alcinews.
01:09:04 Bonne journée à vous Abdoulaye Kanté.
01:09:05 Merci.
01:09:06 Y a-t-il un problème sur le droit d'asile dans l'espace Schengen ?
01:09:09 On en parle dans un instant.
01:09:10 Restez bien avec nous, édition spéciale Annecy.
01:09:12 C News, il est 7h26.
01:09:20 L'actualité, c'est évidemment ce qui s'est passé hier à Annecy,
01:09:23 édition spéciale ce matin dans la matinale.
01:09:26 L'homme est toujours en garde à vue.
01:09:27 La Saillan qui était sans domicile fixe depuis son arrivée en France.
01:09:31 On a rencontré des personnes qui l'ont côtoyé, Chana, dans les rues d'Annecy.
01:09:35 Oui, ces personnes le décrivent comme quelqu'un de discret
01:09:38 et comme isolé.
01:09:40 Le récit est signé Adrien Spiteri.
01:09:43 Tout le temps de ce côté-là.
01:09:45 C'est sur ce puits du centre-ville d'Annecy
01:09:47 que l'auteur de l'attaque au couteau passait le plus clair de son temps.
01:09:51 Cette sans domicile fixe l'a rencontrée à plusieurs reprises.
01:09:54 Elle décrit un homme discret, mais se dit surprise par son geste.
01:09:58 Mon copain, il ne l'a jamais senti.
01:10:00 Mais je ne sais pas, il n'avait pas l'air si méchant que ça.
01:10:03 Il avait l'air quand même vachement dans son monde.
01:10:06 Je n'aurais jamais imaginé qu'il aurait fait ça dans sa vie.
01:10:10 Un constat partagé dans le quartier.
01:10:12 Je l'ai vu deux, trois fois.
01:10:14 Parce qu'en fait, je m'aperçus que c'était sa dégaine.
01:10:18 Une personne normale.
01:10:20 Annecy a beaucoup de fou.
01:10:22 Toujours seul, ce Syrien n'a pas tissé de lien d'amitié
01:10:25 avec les autres SDF de la ville
01:10:27 depuis son arrivée à Annecy à l'automne 2022.
01:10:31 C'est pas bizarre, c'est pas quelqu'un,
01:10:32 il aurait pu s'intégrer avec nous.
01:10:34 Il y a d'autres gens qui viennent d'ailleurs,
01:10:36 qui arrivent à s'intégrer, mais lui, il ne s'est pas intégré.
01:10:42 Depuis six mois, il dormait au pied de cette résidence,
01:10:45 un homme courtois selon certains habitants.
01:10:48 Au lendemain de l'attaque, le suspect est en garde à vue
01:10:51 pour tentative d'assassinat.
01:10:54 Une expertise psychiatrique est prévue aujourd'hui.
01:10:58 7h28, la suite de l'édition spéciale Annecy, évidemment.
01:11:01 Dans un instant, tout d'abord la météo avec Alexandra Blain.
01:11:06 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:11:09 Légère, résistante, durable.
01:11:11 Une nouvelle génération de bagages.
01:11:15 Alexandra, ça va être nuageux et orageux
01:11:18 sur la façade atlantique aujourd'hui.
01:11:20 Oui, en effet Romain, des conditions météo
01:11:22 qui vont se dégrader aujourd'hui avec le retour des orages.
01:11:25 Un temps très instable, très orageux avec ce matin
01:11:27 quelques averses, petite pluie fine actuellement en Bretagne.
01:11:30 Ça fait du bien puisqu'on n'avait pas eu d'eau
01:11:32 depuis plus de trois semaines.
01:11:34 Donc ça y est, le temps se déstabilise.
01:11:36 On retrouve donc quelques averses sur la façade ouest.
01:11:38 Dans l'après-midi, attention, les orages s'annoncent
01:11:40 particulièrement forts avec des orages localisés
01:11:42 sur la façade ouest, sur les régions centrales
01:11:45 ou encore au pied des Pyrénées, principalement entre la Bretagne,
01:11:48 la Touraine ou encore le sud-ouest.
01:11:49 Attention, ces orages pourraient être localement assez violents,
01:11:52 accompagnés de vent, mais également de grêle.
01:11:54 Donc, situation à surveiller aujourd'hui sur la façade ouest.
01:11:57 On aura quelques orages en allant vers les Vosges
01:11:59 ou encore vers le Jura et puis sur les régions du nord,
01:12:02 toujours du grand beau temps.
01:12:03 Côté température, les températures sont très douces ce matin,
01:12:06 18 à Paris ou encore 20 degrés à La Rochelle.
01:12:08 C'est d'ailleurs pourquoi les orages pourraient être localement forts
01:12:11 puisque dans l'après-midi, vous allez le voir,
01:12:13 la chaleur se maintient, ça baisse un peu avec les orages,
01:12:16 mais globalement, il fait toujours chaud avec 32 degrés à Paris
01:12:19 et cet après-midi, vous aurez en moyenne 31 degrés du côté de Reims,
01:12:22 30 degrés en allant du côté de Nancy, 27 degrés à Bordeaux
01:12:25 ou encore 26 degrés à Lyon.
01:12:27 Ces températures qui vont rester d'ailleurs plutôt douces
01:12:29 tout au long du week-end.
01:12:30 D'ailleurs, le week-end restera assez orageux par endroits.
01:12:33 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
01:12:37 Légère, résistante, durable.
01:12:40 Une nouvelle génération de bagages.
01:12:42 C'est news, il est bientôt 7h30.
01:12:45 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:12:47 Nouveau édition spéciale Annecy ce matin.
01:12:50 La sidération encore ce matin.
01:12:52 Au lendemain du drame, nous rejoindrons Célia Barhaut
01:12:55 qui est sur place, envoyée spéciale de CNews.
01:12:59 Un jeune homme de 24 ans s'est illustré hier.
01:13:01 Il s'appelle Henri.
01:13:02 C'est l'homme au sac à dos qui s'interpose.
01:13:04 Il a eu ce courage.
01:13:06 On en parle beaucoup ce matin.
01:13:07 On lui tire notre chapeau, son portrait à suivre.
01:13:10 L'assaillant avait obtenu le statut de réfugié en Suède,
01:13:14 mais la France venait de le lui refuser.
01:13:17 Sandra Buisson est avec nous, service police-justice de CNews.
01:13:21 Et Georges Fenech également.
01:13:22 A tout de suite.
01:13:24 Il a passé près de 10 ans en Suède, cet individu.
01:13:27 La Suède où se trouve son ex-femme.
01:13:29 On y rejoindra Régine Delfour sur place.
01:13:32 A tout de suite, Régine.
01:13:34 Le profil psychiatrique de l'assaillant préoccupe.
01:13:37 Un examen est prévu ce matin.
01:13:40 La mère du meurtrier dit qu'il souffrait
01:13:42 d'une grave dépression.
01:13:44 Nous serons avec Jean Dorido, psychologue.
01:13:48 Ce drame a lieu en pleine préparation du projet de loi immigration.
01:13:51 Les réactions politiques avec Florian Tardif.
01:13:54 Immense émotion à Annecy.
01:13:58 Le drame s'est déroulé sur les rives du lac.
01:14:01 Un lieu très populaire, très fréquenté tous les jours, Chana.
01:14:05 Oui, beaucoup d'Anneciens ont des souvenirs heureux là-bas.
01:14:07 Donc pour eux, c'est la sidération.
01:14:09 Jamais ils n'auraient pensé voir ça ici.
01:14:11 Comment ça peut arriver ?
01:14:15 Comment c'est possible de faire ça à des enfants ?
01:14:18 Surtout à des enfants.
01:14:20 On s'est demandé ce qui se passait.
01:14:21 Parce qu'on a vu des gens qui arrivaient à paniquer.
01:14:24 Et puis on a vite compris, une mamie nous a expliqué
01:14:26 qu'il y avait des gens qui étaient à terre.
01:14:28 C'est le côté comment on peut attaquer des enfants.
01:14:30 Lorsque des adultes, des enfants de cet âge,
01:14:33 comme l'a dit le président, c'est juste,
01:14:36 c'est d'une lâcheté, je dirais, absolue.
01:14:38 Ça fait un peu de mal, oui, de voir que ça peut arriver ici,
01:14:40 alors qu'Annecy, c'est la ville des amoureux,
01:14:43 c'est la ville de tout ça.
01:14:44 On voit des bébés se faire...
01:14:46 Ça fait mal, ça fait mal.
01:14:48 Et notre envoyée spéciale, Célia Barotte,
01:14:50 a rencontré des Anneciens hier.
01:14:52 Ils y ont partagé leur émotion après ce drame.
01:14:54 Écoutez.
01:14:56 L'émotion est très forte ici au Paquet.
01:14:58 De nombreux Anneciens viennent déposer des fleurs blanches,
01:15:00 allument des bougies et viennent prier
01:15:02 pour apporter leur soutien aux familles des victimes.
01:15:05 Ils viennent surtout se recueillir pour réaliser
01:15:08 à quel point cet acte violent s'est déroulé
01:15:10 dans un lieu très populaire, très fréquenté par des familles.
01:15:14 Il y a plusieurs familles d'ailleurs qui se sont arrêtées
01:15:16 et se disent avoir évité le pire,
01:15:19 car c'est un lieu qu'ils fréquentent habituellement.
01:15:21 Ils étaient très émus, ces Anneciens,
01:15:23 que nous avons pu rencontrer et espèrent un bon dénouement,
01:15:27 espèrent un bon rétablissement pour ces enfants
01:15:29 qui sont hospitalisés actuellement.
01:15:32 Autre réaction très importante à Annecy,
01:15:34 celle pour cet homme au sac à dos qui a tenté de s'interposer
01:15:37 entre l'assaillant et les enfants sur cette aire de jeu.
01:15:41 Il est considéré comme un héros et son courage est fortement salué.
01:15:44 L'assaillant est de nationalité syrienne.
01:15:48 Il a 31 ans.
01:15:49 Il s'est revendiqué comme étant chrétien de Syrie.
01:15:54 Sandra Buisson est avec nous,
01:15:56 service Police Justice de CNews.
01:15:57 Sandra, que sait-on du profil de l'assaillant ce matin ?
01:16:01 Alors cet homme qui va avoir 32 ans en octobre,
01:16:03 on sait qu'il a une ex-femme en Suède
01:16:05 où il a vécu près de 10 ans.
01:16:07 Ils ont d'ailleurs un enfant ensemble,
01:16:08 un enfant de 3 ans aujourd'hui.
01:16:10 Cette femme dit qu'ils se sont séparés
01:16:12 parce qu'il a voulu quitter ce pays,
01:16:14 parce qu'il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise.
01:16:18 Dans sa demande d'asile en France, selon nos informations,
01:16:21 il a dit être chrétien de Syrie.
01:16:23 Sur une des vidéos de l'attaque,
01:16:26 on le voit tendre le bras vers le ciel
01:16:28 et dire en anglais "au nom de Jésus-Christ".
01:16:31 Il avait une croix chrétienne sur lui
01:16:33 et un livre de prière de la même religion.
01:16:36 Il faut noter qu'il est inconnu des services de police
01:16:38 et de renseignement, non seulement en France,
01:16:41 mais aussi à l'étranger.
01:16:43 En l'état du dossier hier soir,
01:16:44 ses motivations restaient inconnues.
01:16:47 Et selon la procureure d'Annecy,
01:16:48 il n'y avait pas de mobile terroriste apparent en l'état,
01:16:52 même si le parquet antiterroriste reste toutefois en évaluation.
01:16:56 Si jamais des éléments d'enquête à venir allaient en ce sens.
01:16:58 En garde à vue, on sait qu'il a eu des propos confus,
01:17:01 un comportement assez erratique.
01:17:03 La procureure disait hier soir
01:17:05 qu'elle n'excluait pas un acte insensé.
01:17:08 Aujourd'hui, vous l'avez dit, un examen psychiatrique va avoir lieu.
01:17:11 Alors pas sur son état mental au moment des faits.
01:17:14 Ça, ce sera une expertise au moment de l'instruction,
01:17:16 mais sur son état actuel, voir s'il souffre d'une pathologie.
01:17:20 Sachant que pour l'instant,
01:17:21 on sait qu'il n'avait pas d'antécédent psychiatrique connu.
01:17:25 Merci Sandra.
01:17:26 Un jeune homme est intervenu pour tenter de stopper l'assaillant syrien
01:17:30 qui a blessé ces six personnes,
01:17:33 muni d'un sac à dos.
01:17:34 Henri, c'est son nom, a essayé de s'interposer
01:17:38 avec beaucoup de courage, il faut le dire.
01:17:40 Henri qui a 24 ans, il fait actuellement un tour de France des cathédrales.
01:17:44 Il a réagi sur les réseaux sociaux.
01:17:46 Il dit "merci pour tous vos messages de soutien.
01:17:48 Je pense particulièrement aux victimes et à leurs parents.
01:17:52 J'espère qu'ils s'en sortiront".
01:17:55 Et un professeur a également tenté de s'interposer.
01:17:58 Son élève a été témoin de la scène et elle nous raconte ce qu'elle a vu.
01:18:01 Regardez.
01:18:02 J'étais avec mon professeur de mathématiques
01:18:04 qui lui a été formidable parce qu'il a agi directement.
01:18:07 Il a aidé, c'est ça ? Il a fait quoi ?
01:18:08 Oui, il s'est interposé avec un autre monsieur qui tenait un sac.
01:18:12 Ça lui a permis peut-être de sauver des enfants ?
01:18:14 Vous pensez à ce geste-là ?
01:18:15 Ça l'a distrait, oui, donc potentiellement.
01:18:18 Votre prof de maths ?
01:18:19 Mon professeur de maths expert, monsieur Duval, si vous passez par là.
01:18:22 Il est intervenu directement contre l'agresseur ?
01:18:25 Oui, parce qu'il y avait un autre monsieur qui avait un sac dans ses mains
01:18:28 et il ne l'a pas laissé seul.
01:18:30 Il lui a donné des coups de sac ?
01:18:32 Non, il ne lui a pas donné de coups de sac.
01:18:33 Il a essayé de le canaliser, on va dire.
01:18:36 On va se pencher à présent sur ce que l'on sait des victimes.
01:18:41 Des victimes qui sont pour quatre d'entre elles en très bas âge.
01:18:45 Regardez leurs profils, des profils qui vont apparaître.
01:18:48 Il y a Peter, 22 mois seulement, chien noir.
01:18:50 Oui, les nationalités néerlandaises, hétis, 3 ans, et britanniques.
01:18:55 Les deux autres enfants sont français.
01:18:57 Il y a Alba qui a 2 ans et Egnor qui a 3 ans.
01:19:00 Et les deux adultes sont des hommes de 72 et 78 ans.
01:19:04 Alors pour le moment, la motivation terroriste n'est pas retenue.
01:19:08 Georges Fenech avec nous.
01:19:10 Georges, expliquez-nous, comment est menée une telle enquête ?
01:19:13 Comment cherche-t-on à découvrir la motivation d'un tel individu ?
01:19:18 C'est une enquête qui est menée sur le mode criminel, comme on dit.
01:19:21 C'est-à-dire qu'il y aura nécessairement des expertises psychiatriques.
01:19:25 Une, peut-être deux, peut-être même davantage,
01:19:28 avec des collèges d'experts, si le juge le décide.
01:19:31 Il y aura évidemment tous les interrogatoires pour essayer de comprendre
01:19:34 les motivations de ce passage à l'acte.
01:19:37 Et puis l'enquête de personnalité, l'enquête d'environnement,
01:19:43 pour déterminer son profil, essayer de comprendre,
01:19:46 parce que c'est évidemment la question à laquelle la justice devra répondre,
01:19:52 pourquoi cet individu a commis des actes aussi barbares ?
01:19:55 Qu'est-ce qui a motivé ce passage à l'acte ?
01:19:58 On cherche tout ce que l'on peut trouver sur lui.
01:20:01 On peut imaginer que la France, les services français ont interrogé sa femme,
01:20:05 par exemple, son ex-femme, désormais.
01:20:07 On fouille son téléphone portable.
01:20:10 Oui, tout à fait.
01:20:11 On s'autorise tout.
01:20:12 Il y aura une commission internationale qui dépêchera sans doute
01:20:16 des fonctionnaires de la poli judiciaire française en Suède.
01:20:20 Ils seront aidés de leurs homologues sur place.
01:20:23 Et il y aura des auditions de ceux qui l'ont connu,
01:20:26 c'est-à-dire où il a travaillé, quels sont les lieux qu'il fréquentait, sa famille.
01:20:31 Il y aura évidemment une enquête approfondie.
01:20:33 Est-ce qu'il y a un caractère d'urgence dans cette enquête ?
01:20:36 Est-ce qu'il faut faire vite ?
01:20:38 Vous savez, la justice, elle travaille à son rythme.
01:20:41 Il n'y a pas de raison.
01:20:42 Je pense à l'éventuelle complicité, chercher à déterminer s'il y a...
01:20:44 Alors, de ce point de vue-là, oui, bien sûr.
01:20:47 Bien sûr que là, il y a une recherche, mais apparemment,
01:20:50 et d'ailleurs la procureur l'a dit, il n'y a pas de raison de penser
01:20:53 qu'il y puisse y avoir des complices.
01:20:55 Manifestement, ça a l'air d'être un acte isolé.
01:20:58 Restez bien avec nous, Georges Fenech.
01:21:00 L'auteur présumé a vécu pendant 10 ans en Suède avant de venir en France.
01:21:05 La Suède qui lui avait autorisé et qui lui avait accordé le statut de réfugié en 2013, Chana.
01:21:13 Il a été marié à un enfant de 3 ans avec une femme suédoise
01:21:17 dont il a divorcé l'année dernière et selon son ex-femme,
01:21:20 il avait quitté la Suède car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise.
01:21:25 Nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Sacha Robbin ont pu approcher cette femme,
01:21:29 mais elle a refusé de prendre la parole. Regardez.
01:21:32 On ne peut pas parler à personne.
01:21:33 Non, on n'a pas d'informations.
01:21:37 Vous avez quelque chose à dire en français ?
01:21:40 Non.
01:21:42 Je ne peux pas parler en français.
01:21:48 Non, non, non.
01:21:52 Je ne peux pas parler en français.
01:21:56 Régine Delfour avec nous en direct de Suède.
01:21:58 Envoyée spéciale de CNews en Suède.
01:22:01 Régine, vous avez pu vous approcher, tenter de vous approcher de l'ex-femme de Lassaillant.
01:22:06 Racontez-nous.
01:22:09 Oui, Romain, nous avons tenté de l'approcher à deux reprises.
01:22:13 Dans cette séquence que vous venez de voir, c'est la seconde fois où nous tentons de l'approcher.
01:22:17 Il y a deux membres de sa famille qui nous empêchent de lui parler,
01:22:21 qui nous disent qu'ils n'ont rien à dire, qu'ils ne vont pas parler,
01:22:24 qu'ils n'ont aucune information à nous communiquer.
01:22:28 Elle, elle est seule. Elle marche tranquillement.
01:22:31 À un moment donné, je m'approche d'elle, mais elle reste très, très, très silencieuse.
01:22:34 Et c'est celle qui pousse la poussette qui est un petit peu plus véhémente.
01:22:38 Une heure auparavant, nous étions aussi proches d'eux.
01:22:42 Elle sortait en fait de l'immeuble. Elle serrait sa petite-fille de 3 ans.
01:22:47 Je vous rappelle que sa petite-fille a le même âge qu'un enfant qui a été blessé à Annecy.
01:22:52 Et quand elle nous a vus, en fait, elle est rentrée. Elle semblait terrorisée.
01:22:57 Elle est très jeune. Elle a 26 ans. Enfin, elle est assez jeune.
01:23:00 Elle a 26 ans et elle semblait vraiment, vraiment fermée.
01:23:05 Nous avons pu rencontrer des voisins, puisqu'elle a déménagé.
01:23:08 Elle est dans un autre endroit qui la connaissent très peu,
01:23:11 qui nous l'ont décrite comme une personne discrète, souriante.
01:23:14 Et puis ici, en Suède, dans cette ville qui est au sud-ouest de la Suède,
01:23:19 à peu près à 450 kilomètres de Stockholm,
01:23:22 nous avons pu nous entretenir avec plusieurs Suédois qui étaient sous le choc,
01:23:26 qui ne comprenaient pas qu'ils nous parlaient d'une ville assez tranquille
01:23:29 et qu'évidemment, ils avaient vu ces informations
01:23:32 puisque la Suède est citée dans cette affaire et qu'ils partageaient la peine des Français.
01:23:38 Merci beaucoup, Régine Delfoy avec Sacha Robin, pour les images.
01:23:43 Docteur Millau, comme souvent dans pareil cas, on en parle dans les familles.
01:23:49 Les familles voient ce qui s'est passé. Les enfants voient ce qui s'est passé.
01:23:52 C'est particulièrement traumatisant.
01:23:54 Comment est-ce qu'on parle d'un tel drame à des enfants et à partir de quel âge ?
01:24:00 On peut toujours en parler. Il faut déjà essayer de comprendre ce qu'ils ont vu,
01:24:05 ce qu'ils ont entendu, bien sûr.
01:24:07 Il ne faut pas hésiter à dire qu'on a soi-même eu peur,
01:24:10 qu'on a soi-même été choqué.
01:24:12 Ça les déculpabilise.
01:24:13 Mais surtout, ce qu'un enfant veut, c'est être rassuré.
01:24:16 Donc, les adultes sont là pour les rassurer.
01:24:19 Il faut immédiatement leur dire qu'il a été arrêté,
01:24:22 qu'il a été arrêté au bout de trois, quatre minutes, très rapidement,
01:24:25 qu'il est enfermé, que les enfants sont à l'abri.
01:24:29 L'enfant ne veut que ça, être rassuré, savoir que les adultes sont un système protecteur.
01:24:35 Ça, c'est la discussion, la bienveillance, l'écoute.
01:24:38 Mais surtout, il faut observer après.
01:24:41 Si vous voyez que votre enfant, surtout qu'il y a quand même des vidéos qui circulent,
01:24:45 qui sont quand même terribles.
01:24:47 D'ailleurs, je ne sais pas s'il y a quelque chose à faire pour empêcher ces vidéos de circuler,
01:24:52 qui sont terribles aussi au niveau de l'image, au niveau du son.
01:24:55 - Le code du numérique a demandé aux réseaux sociaux de les bannir.
01:24:59 On verra si c'est efficace ou pas.
01:25:01 - Oui, mais l'image ou les cris peuvent entraîner des stress terribles pour les enfants.
01:25:05 Donc, si vous remarquez un changement de comportement chez votre enfant,
01:25:08 soit un mutisme, soit qu'il se renferme, soit des troubles du sommeil,
01:25:11 soit des troubles de l'alimentation, là, il faut être très vigilant.
01:25:15 - Merci beaucoup, docteur Millot. Merci d'être là.
01:25:18 7h42, restez bien avec nous.
01:25:19 Dans un instant, on sera avec un psychologue, Jean Dorido.
01:25:22 Mais tout d'abord, le point info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité.
01:25:27 Avec vous, Chanel Ousto.
01:25:28 En Corrèze, une assistante sociale attaquée à l'arme blanche,
01:25:31 qui a été attaquée par un homme,
01:25:33 a été arrêtée par un homme,
01:25:34 et qui a été arrêtée par un homme,
01:25:36 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:37 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:38 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:39 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:40 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:41 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:42 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:43 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:44 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:45 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:46 qui a été arrêtée par un homme,
01:25:52 qui a été attaquée à l'arme blanche sur son lieu de travail.
01:25:54 Ça s'est passé hier à Brive.
01:25:55 La victime, âgée de 30 ans,
01:25:57 était impliquée dans le dossier de placement de l'enfant de son agresseur.
01:26:00 Très choquée, elle souffre de 5 plaies,
01:26:02 dont 2 importantes au niveau de la tête.
01:26:04 Le suspect était jusqu'à présent inconnu de la justice.
01:26:07 Une enquête a été ouverte dans l'affaire.
01:26:10 Des mails racistes, antisémites et homophobes
01:26:12 envoyés à des parlementaires.
01:26:14 Lundi et mardi derniers,
01:26:15 ces députés ont reçu deux courriers
01:26:17 dans leur adresse mail de l'Assemblée nationale.
01:26:19 Ils étaient accompagnés de tracts
01:26:21 qui reprennent le nom d'une domination de la race blanche en Europe.
01:26:24 La présidente de l'Assemblée et le président du Sénat
01:26:26 avaient saisi la justice.
01:26:28 Plus de 80 parlementaires de la majorité
01:26:30 ont déposé une plainte collective.
01:26:32 Accueil de gala pour Karim Benzema en Arabie Saoudite.
01:26:36 Le français a officiellement été présenté hier
01:26:39 devant 60 000 supporters d'Al-Itiad,
01:26:42 son nouveau club,
01:26:43 maillot rayé jaune et noir de sa nouvelle équipe sur le dos.
01:26:46 L'ancienne attaquante vedette du Real Madrid
01:26:48 a été acclamée par le public.
01:26:50 Le Ballon d'or 2022 leur a promis de conduire le club au plus haut niveau.
01:26:54 Édition spéciale Annecy, évidemment, ce matin sur CNews.
01:26:59 On est avec Jean Dorido, qui est psychologue.
01:27:01 Bonjour Jean Dorido, merci d'être avec nous.
01:27:03 Merci d'être là.
01:27:05 Un examen psy va être pratiqué sur le Syrien de 31 ans
01:27:11 qui a commis cette abominable attaque d'hier matin.
01:27:15 Quelles sont les questions qu'il faut poser à un tel individu
01:27:19 pour tenter de comprendre qui il est vraiment ?
01:27:22 La première question qui se pose,
01:27:25 c'est de savoir si ce monsieur était en pleine possession de son discernement.
01:27:31 La justice ne juge pas les fous depuis toujours.
01:27:35 Et s'il s'avère, et ça ce sera la suite,
01:27:38 ce n'est pas l'expertise d'aujourd'hui,
01:27:40 c'est l'expertise qui aura lieu plus tard.
01:27:42 S'il s'avère que ce monsieur était en état d'abolition du discernement,
01:27:47 à ce moment-là, il ne sera pas accessible à une sanction pénale.
01:27:51 Il peut aussi s'avérer qu'il était en pleine possession de ses moyens.
01:27:57 Et puis la justice, depuis pas mal de temps maintenant,
01:28:00 distingue une troisième possibilité,
01:28:03 c'est l'altération du discernement.
01:28:06 La personne est à la fois dans la réalité et en même temps,
01:28:10 elle est un peu ailleurs.
01:28:12 Et là, à ce moment-là, elle est accessible à une sanction pénale
01:28:15 et c'est à la cour de décider si elle tient compte ou non
01:28:20 de cette altération du discernement.
01:28:22 L'expertise d'aujourd'hui, elle, elle va permettre déjà,
01:28:25 dans un premier temps, d'évaluer son état psychique,
01:28:29 psychiatrique en ce moment même.
01:28:32 C'est ça, c'est l'état de l'individu à ce jour.
01:28:37 Ce n'est pas l'état de l'individu hier matin,
01:28:40 au moment où il a commis cet acte abominable.
01:28:44 Ce n'est pas l'état d'hier matin.
01:28:47 Toutefois, bon, c'est un monsieur, manifestement,
01:28:50 les évaluations de prise de toxiques, d'alcool, de stupéfiants
01:28:55 sont négatives.
01:28:56 Pour autant, il était, il vivait dans la rue,
01:28:59 il était sans domicile fixe depuis quand même pas mal de temps maintenant.
01:29:03 Et ça, c'est un fait que ça peut rendre fou.
01:29:07 Ça peut, bien sûr, transformer des esprits au départ
01:29:10 tout à fait équilibrés en des esprits très, très malades,
01:29:15 très déséquilibrés.
01:29:17 Et ça, précisément, l'expertise d'aujourd'hui va aider à le déterminer.
01:29:21 La mère du meurtrier dit qu'il souffrait d'une grave dépression.
01:29:25 Est-ce qu'une grave dépression peut mener à commettre
01:29:28 de telles atrocités ?
01:29:30 Oui, oui, vous faites bien de le rappeler.
01:29:32 En psychologie criminelle, effectivement,
01:29:36 dans les prédicteurs de passage à l'acte criminel,
01:29:39 la dépression est en très bonne position, si j'ose dire.
01:29:44 On a parfois tendance à l'oublier.
01:29:46 On a tendance à plaindre une personne dépressive, ce qui est normal.
01:29:50 Et en même temps, c'est un fait qu'une dépression sévère,
01:29:53 ça peut faire basculer dans la folie meurtrière, effectivement.
01:29:58 Parmi les six victimes, il y a quatre enfants en très bas âge,
01:30:01 entre deux et trois ans.
01:30:03 Quels souvenirs ces petites victimes garderont
01:30:07 de ce qui leur est arrivé ?
01:30:10 Évidemment, on ne peut pas s'empêcher d'avoir une pensée
01:30:13 pour leurs proches et pour ces très jeunes victimes.
01:30:17 Dans un premier temps, c'est évidemment l'aspect somatique
01:30:22 qui est essentiel, l'aspect psychique.
01:30:25 Hélas, de toute façon, il est à prévoir
01:30:28 de très, très graves traumatismes qui, bien sûr, se traitent,
01:30:33 sont prises en charge.
01:30:34 Ça, c'est la question vraiment des psychologues et des psychiatres.
01:30:37 C'est la question de la résilience.
01:30:39 C'est l'avenir qui le dira.
01:30:40 Il y a énormément de paramètres qui rentrent en jeu.
01:30:43 Maintenant, évidemment qu'une telle agression,
01:30:46 d'une telle violence laisse des traces extrêmement difficiles
01:30:54 et durables, hélas.
01:30:56 Merci Jean Dorido.
01:30:57 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin
01:30:59 dans cette édition spéciale Annecy.
01:31:01 Restez bien avec nous.
01:31:02 Les questions politiques que pose ce drame,
01:31:04 c'est dans un instant avec Paul Sujit.
01:31:05 À tout de suite.
01:31:06 7h53, édition spéciale Annecy.
01:31:13 Cette information qui tombe à l'instant.
01:31:15 Emmanuel Macron se rend à Annecy auprès des victimes
01:31:18 de l'attaque au couteau.
01:31:20 C'est ce que nous dit l'Élysée à l'instant.
01:31:23 Paul Sujit avec nous.
01:31:24 On a l'impression, Paul, d'avoir vécu plusieurs dizaines de fois
01:31:27 ce même débat.
01:31:28 Mais chaque fois qu'un nouveau drame comme celui d'Annecy
01:31:30 hier se produit, ça recommence.
01:31:32 Il y a forcément des questions très politiques qui se posent.
01:31:34 Mais si vous les posez, on vous accuse de faire de la récupération.
01:31:38 Oui, effectivement, la réaction politique, c'est un art subtil
01:31:41 et délicat après un tel drame.
01:31:42 Alors c'est bien simple, l'émotion est tellement vive
01:31:44 face à l'atrocité de l'attaque commise, bien sûr,
01:31:46 qu'il n'y a pratiquement que des points à perdre.
01:31:48 Les hommes politiques le savent, ils marchent sur des œufs.
01:31:50 Et pourtant, il faut réagir quand même, c'est obligatoire.
01:31:52 Si vous ne le faites pas, on vous le reprochera quand même.
01:31:54 Alors si vous le faites trop tôt, c'est de la récupération.
01:31:56 Si vous le faites trop tard, c'est de l'indifférence.
01:31:58 Et puis pour les politiques de l'opposition, là vous venez d'indiquer
01:32:01 que le président de la République se rend sur place.
01:32:03 Mais il y a la volonté de ne pas laisser la vedette aussi
01:32:05 à ceux qui sont au pouvoir et qui espèrent, c'est aussi assez normal,
01:32:07 que l'émotion va leur profiter.
01:32:09 On se souvient comment est-ce que François Hollande avait surfé
01:32:11 sur la vague d'émotion, par exemple, pendant les attentats de 2015.
01:32:13 Alors à ce jeu-là, la classe politique s'en est somme toute
01:32:16 pas trop mal sortie hier.
01:32:17 Alors c'est vrai, la maladresse d'Aurore Berger est confinée
01:32:20 un petit peu à l'indécence.
01:32:21 Peut-être qu'Éric Zemmour a dégainé un petit peu trop vite aussi
01:32:23 le terme de "francocide".
01:32:24 On apprend que plusieurs des victimes ne sont pas des Français.
01:32:26 Enfin néanmoins, les réactions sont restées plutôt mesurées et décentes.
01:32:29 C'est vrai que quand l'heure est au recueillement et à l'émotion,
01:32:32 il faut rester mesuré dans ses réactions ?
01:32:34 Oui, bien sûr Romain.
01:32:36 Mais il serait injuste, et d'ailleurs assez irréaliste,
01:32:38 il faut bien le dire, de refuser aux politiques le droit
01:32:40 de poser à voix haute, et c'est leur rôle,
01:32:42 les questions que du reste tout le monde se pose déjà.
01:32:44 En l'espèce, hier donc un crime atroce a été commis,
01:32:47 vous l'avez dit, on le sait, par un réfugié syrien
01:32:49 débouté du droit d'asile en France,
01:32:51 et bien entendu se pose la question de notre sécurité
01:32:54 face à une immigration et à des demandes d'asile
01:32:57 que l'on a parfois du mal à contrôler, à réguler.
01:33:00 Et du reste, le procès en récupération à cet égard
01:33:03 me paraît un peu hypocrite.
01:33:05 Par exemple, personne finalement ne reproche jamais
01:33:08 à la gauche écologiste de s'emparer d'une catastrophe naturelle,
01:33:11 par exemple une sécheresse ou un feu de forêt,
01:33:13 pour rappeler l'urgence de lutter contre les dérèglements du climat.
01:33:16 Alors bon, c'est vrai, là il s'agit d'une agression
01:33:18 qui concerne des personnes, donc il faut un degré
01:33:20 de décence bien supérieur, et c'est normal
01:33:23 parce qu'il y a des victimes.
01:33:24 Mais reconnaissez quand même que les mêmes souvent
01:33:26 qui reprochent à la droite par exemple
01:33:28 de parler de la question migratoire suite à ce drame
01:33:31 sont en même temps ceux qui ont partagé la photo
01:33:33 du petit Elan, un enfant syrien retrouvé
01:33:35 tragiquement mort sur une plage, pour eux défendre
01:33:37 l'ouverture aux frontières.
01:33:39 La récupération, on la dénonce que quand ça nous arrange.
01:33:42 Selon vous, il y a donc des questions qui se posent
01:33:44 suite au drame d'hier.
01:33:46 Oui, des questions manifestes.
01:33:47 D'abord, comment ça se fait qu'un réfugié syrien
01:33:49 qui a obtenu la protection subsidiaire de la Suède
01:33:52 peut rester aussi longtemps sur notre sol ?
01:33:54 Normalement, il n'a pas le droit de séjourner
01:33:56 plus de quelques mois dans les autres pays
01:33:57 de l'espace Schengen.
01:33:58 On nous explique qu'il était en situation régulière
01:34:00 en France parce qu'il avait demandé l'asile.
01:34:02 Mais dès l'instant, et ça il faut bien le préciser,
01:34:05 dès l'instant où sa demande d'asile est refusée
01:34:07 par l'Ofpra, déclarée irrecevable,
01:34:09 il n'a plus le droit de séjourner en France.
01:34:11 Alors pourquoi est-ce qu'il a fallu aussi,
01:34:12 c'est une vraie question, pourquoi est-ce qu'il a fallu
01:34:14 six mois pour que les services de l'Ofpra lui disent
01:34:17 que sa demande était irrecevable alors qu'elle était
01:34:19 manifestement irrecevable dès le début,
01:34:21 puisqu'il avait un statut de réfugié dans un autre
01:34:23 pays européen ?
01:34:24 Et puis de nouveau, et bien pourquoi,
01:34:26 et ça c'est la grande question que pose l'européanisation
01:34:29 via le règlement de Dublin du traitement des demandes
01:34:31 de droit d'asile, pourquoi est-ce que la France
01:34:33 continue sans beaucoup de garanties, il faut bien le dire,
01:34:35 à sous-traiter l'octroi du droit d'asile
01:34:38 à un certain nombre de demandeurs qui vont finalement
01:34:40 demander une protection dans d'autres pays ?
01:34:42 Et comment est-ce qu'on fera pour mieux détecter
01:34:44 à l'avenir le profil de personnes qui manifestement
01:34:46 comme ce suspect, eh bien sont des profils
01:34:49 très dangereux ?
01:34:50 Comment est-ce que l'on fait aussi pour communiquer
01:34:52 entre les différents services européens
01:34:53 lorsque ce genre de profils sont détectés ?
01:34:54 Voilà au moins quelques-unes des questions
01:34:56 que les hommes politiques sont en droit de poser.
01:34:58 Paul Sujit avec nous, merci beaucoup Paul.
01:35:00 Les rendez-vous politiques dans la matinale,
01:35:03 Manuel Bompard, député La France Insoumise,
01:35:05 très proche de Jean-Luc Mélenchon,
01:35:07 sera avec nous à 8h15.
01:35:09 Éric Zemmour, président de Reconquête,
01:35:11 sera avec nous à 8h30.
01:35:13 Manuel Bompard, 8h15, Éric Zemmour, 8h30.
01:35:16 Dans la matinale de CNews, ils ont choisi CNews
01:35:19 pour prendre la parole ce matin,
01:35:21 7h58, le temps, Alexandre Abelin.
01:35:23 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:35:26 Légère, résistante, durable.
01:35:29 Une nouvelle génération de bagages.
01:35:31 Une journée de vendredi marquée par le retour
01:35:34 des orages, orages bien localisés,
01:35:36 parfois assez forts, principalement sur la façade
01:35:38 ouest du pays, entre la Bretagne, la Touraine,
01:35:40 les Charentes, ou encore en redescendant
01:35:42 au pied des Pyrénées.
01:35:44 Attention, ces orages pourraient être localement
01:35:46 assez forts, accompagnés de fortes rafales de vent,
01:35:48 mais également de grêle.
01:35:50 On retrouvera également quelques orages
01:35:52 entre le Jura et les Alpes, et puis toujours
01:35:54 des conditions météo un peu plus lumineuses
01:35:56 en remontant vers la région lilloise, les Ardennes,
01:35:58 ou encore sur le nord-est du pays.
01:36:00 Si les orages seront localement forts,
01:36:02 c'est parce qu'il fait toujours très chaud.
01:36:04 Regardez ces températures qui restent estivales
01:36:06 un peu, mais on reste toujours dans des températures
01:36:08 vraiment très douces pour la saison.
01:36:10 27 degrés cet après-midi du côté de Bordeaux,
01:36:12 24 degrés à Rennes, localement jusqu'à
01:36:14 32 degrés à Paris, vous aurez
01:36:16 29 degrés du côté de Strasbourg
01:36:18 ou encore de Dijon, et puis localement
01:36:20 27-28 degrés en allant
01:36:22 vers la Méditerranée.
01:36:24 La suite du programme demain, encore une journée
01:36:26 particulièrement agitée, encore des orages
01:36:28 avec le retour de la pluie, et ça c'est une très
01:36:30 bonne nouvelle, vous voyez, entre la Normandie,
01:36:32 le bassin parisien, ou encore le nord-est,
01:36:34 on aura encore quelques orages, du beau temps
01:36:36 sur le nord, et une amélioration sur la façade
01:36:38 ouest avec le retour du soleil. Côté
01:36:40 température, ça restera plutôt doux,
01:36:42 27 degrés en moyenne sur le nord, et 26
01:36:44 degrés dans le sud.
01:36:46 C'était votre Météo, avec
01:36:48 Samsonite Proxys, légère,
01:36:50 résistante, durable.
01:36:52 Une nouvelle génération de bagages.
01:36:54 Édition spéciale
01:36:56 Annecy, ce matin, dans la matinale
01:36:58 de CNews. Merci d'être avec nous,
01:37:00 on est avec Chanel Ousteau, le docteur Brigitte
01:37:02 Millot, Florian Tardif est avec nous,
01:37:04 Paul Sujit est avec nous,
01:37:06 Georges Fenech également, ainsi que
01:37:08 Sandra Buisson. L'assaillant d'Annecy
01:37:10 est toujours en garde à vue, ce matin.
01:37:12 On ne connaît toujours pas ses motivations.
01:37:14 Olivier Madinier est sur place
01:37:16 devant le commissariat d'Annecy.
01:37:18 A tout de suite, Olivier.
01:37:20 Vous allez entendre le témoignage de personnes
01:37:22 qui ont, pas connues, mais
01:37:24 côtoyées l'assaillant,
01:37:26 qui était SDF,
01:37:28 qui était SDF, et qui
01:37:30 vivait dans la rue
01:37:32 à Annecy. Vous entendrez ses témoignages dans un instant.
01:37:34 Le profil de ce Syrien de 31 ans
01:37:38 interroge.
01:37:40 Il dit être chrétien.
01:37:42 Sandra Buisson et Georges Fenech sont
01:37:44 avec nous.
01:37:46 Mais tout d'abord, cette information qui tombe à l'instant,
01:37:50 Emmanuel Macron se rend sur place.
01:37:52 Florian Tardif, c'est l'Élysée
01:37:54 qu'il annonce. Oui, l'Élysée
01:37:56 qui annonce cette venue
01:37:58 du président de la République, qui fait suite
01:38:00 au déplacement hier de la
01:38:02 Première ministre aux côtés de Gérald
01:38:04 d'Armena. On pouvait s'attendre à ce que
01:38:06 le président de la République, effectivement,
01:38:08 prenne cette décision de se rendre
01:38:10 sur place après sa
01:38:12 Première ministre. Nous avons pour l'heure
01:38:14 assez peu d'informations concernant le déroulé
01:38:16 du déplacement. J'étais, il y a quelques
01:38:18 secondes à peine, en communication avec
01:38:20 la mairie, qui n'a pas plus d'informations
01:38:22 pour l'heure concernant le déroulé
01:38:24 de ce déplacement
01:38:26 du président de la République. On sait qu'il souhaite se rendre
01:38:28 au chevet des victimes.
01:38:30 Va-t-il effectivement
01:38:32 tenter de
01:38:34 contacter les familles des
01:38:36 enfants qui ont été touchés ?
01:38:38 Pour l'heure, on n'en sait pas beaucoup plus.
01:38:40 Ce qui est sûr, en revanche, c'est qu'en ce
01:38:42 moment, depuis plusieurs semaines
01:38:44 maintenant, le chef de l'État a
01:38:46 à cœur de remercier ce qu'il
01:38:48 qualifie de héros du quotidien,
01:38:50 c'est-à-dire que l'ensemble des autorités
01:38:52 qui, dans ce pays,
01:38:54 sauvent des vies,
01:38:56 parfois au péril de la leur.
01:38:58 On en a eu un exemple hier, à la fois
01:39:00 avec ces policiers qui sont intervenus
01:39:02 assez rapidement, et ces Français
01:39:04 qui ont également tenté
01:39:06 d'interpeller l'individu.
01:39:08 On parlait notamment de Henri
01:39:10 tout à l'heure. On peut imaginer effectivement
01:39:12 qu'il se rendra auprès des
01:39:14 policiers qui se sont intervenus, mais
01:39:16 le communiqué fait allusion
01:39:18 au fait que le président de la République ira voir les
01:39:20 victimes de l'attaque
01:39:22 au couteau. En attendant,
01:39:24 l'individu est toujours retenu
01:39:26 en garde à vue. On rejoint
01:39:28 devant le commissariat d'Annecy
01:39:30 Olivier Madinier. Olivier,
01:39:32 avec Sébastien Bendotti, le suspect
01:39:34 a passé la nuit sur place, Olivier.
01:39:36 Oui, absolument, une première nuit
01:39:40 de garde à vue ici,
01:39:42 à l'hôtel de police d'Annecy.
01:39:44 Une garde à vue qui devrait durer
01:39:46 48 heures, donc jusqu'à
01:39:48 demain dans la matinée. Je vous rappelle
01:39:50 qu'il n'y a à ce stade aucun motif
01:39:52 terroriste. Alors
01:39:54 l'assaillant de 31 ans devrait
01:39:56 subir aujourd'hui un examen
01:39:58 psychiatrique. D'après
01:40:00 la procureure de la République d'Annecy,
01:40:02 l'homme était arrivé dans
01:40:04 cette ville Annecy
01:40:06 au mois de novembre
01:40:08 dernier. Il dormait
01:40:10 avec d'autres SDF
01:40:12 aux côtés d'autres SDF
01:40:14 dans un hall d'immeubles
01:40:16 à proximité immédiate
01:40:18 du lac. Et le lac,
01:40:20 la pelouse du paquet,
01:40:22 il la connaissait bien puisqu'il y passait
01:40:24 la plupart de ses journées
01:40:26 depuis plusieurs mois.
01:40:28 Des témoins décrivent un homme
01:40:30 qui ne montrait pas d'agressivité
01:40:32 particulière.
01:40:34 Alors hier, la pelouse a été
01:40:36 réouverte au public.
01:40:38 Des habitants d'Annecy sont venus
01:40:40 déposer des fleurs ou des bougies
01:40:42 à proximité de l'air de jeu.
01:40:44 Et une messe devrait
01:40:46 être célébrée ce soir à 18h
01:40:48 à la cathédrale d'Annecy.
01:40:50 Merci beaucoup Olivier Médigné
01:40:52 avec Sébastien Bendotti
01:40:54 pour les images. L'assaillant était sans domicile
01:40:56 fixe depuis son arrivée en France.
01:40:58 On va retourner sur le terrain. Romain rejoint
01:41:00 notre envoyé spécial Stéphanie Rouquier.
01:41:02 Stéphanie, bonjour. Vous avez rencontré
01:41:04 des habitants qui côtoyaient quotidiennement
01:41:06 l'agresseur.
01:41:08 Effectivement,
01:41:10 quelques habitants m'ont expliqué qu'ils
01:41:12 le voyaient depuis plusieurs semaines errer dans le
01:41:14 parc au bord du lac. Ils l'ont décrit
01:41:16 comme un homme étrange mais discret.
01:41:18 Dans les ruelles de la ville, les personnes
01:41:20 sans-abri se connaissent toutes.
01:41:22 Et plusieurs m'ont dit que oui, il était présent
01:41:24 depuis plusieurs mois. Il ne parlait
01:41:26 à personne, il ne s'intégrait pas.
01:41:28 Un homme m'a expliqué qu'il a bu
01:41:30 cinq ou six fois des cafés à la gare
01:41:32 avec lui sans jamais décrocher
01:41:34 un mot. Un autre homme, très jeune
01:41:36 également sans-abri, m'a expliqué à lui
01:41:38 qu'il partageait le même puits
01:41:40 en plein centre-ville depuis plusieurs semaines.
01:41:42 Ce jeune homme fait la manche assis
01:41:44 devant ce puits, c'est son spot
01:41:46 de manche, et le Syrien lui
01:41:48 restait assis sur le dessus du puits
01:41:50 toujours une grande bouteille d'eau à la main
01:41:52 avec des morceaux de citron à l'intérieur.
01:41:54 Ce jeune homme le décrit comme
01:41:56 une personne seule, toujours dans sa bulle,
01:41:58 dans son monde. Il lui adressait juste un
01:42:00 bonjour de temps en temps, il lui donnait des
01:42:02 cigarettes mais jamais il n'aurait pu imaginer
01:42:04 qu'il allait commettre un tel acte.
01:42:06 Il n'avait pas l'air méchant, m'a-t-il
01:42:08 ajouté. Ce Syrien dormait
01:42:10 depuis son arrivée à Annecy, depuis six
01:42:12 mois dans le hall d'une petite résidence à quelques mètres
01:42:14 justement du puits. Son carton
01:42:16 qui lui servait de couchage,
01:42:18 de matelas, est d'ailleurs encore présent.
01:42:20 Merci beaucoup Stéphanie Hauquiez
01:42:22 en direct d'Annecy.
01:42:24 Merci Stéphanie pour toutes ces
01:42:26 informations. Le comportement de l'assaillant
01:42:28 avant l'attaque interroge.
01:42:30 Quelques jours avant, vous allez
01:42:32 écouter ce témoignage, un glacier
01:42:34 qui vend des glaces
01:42:36 sur le jardin du paquet
01:42:38 au bord du lac. L'a aperçu
01:42:40 devant le parc d'enfants
01:42:42 où il est passé à l'acte. Écoutez le témoignage
01:42:44 de ce glacier.
01:43:06 Voilà. Sandra Buisson,
01:43:08 on ne sait pas si cet homme faisait du repérage.
01:43:10 On ne le sait pas encore. En revanche,
01:43:12 une enquête a été ouverte pour tentative
01:43:14 d'assassinat, ce qui veut dire que
01:43:16 en l'état, la préméditation est retenue.
01:43:18 Oui, effectivement, on ne sait pas si
01:43:20 cette présence dans le parc, c'était du repérage ou
01:43:22 simplement du temps qu'il passait là
01:43:24 parce qu'il n'avait pas de domicile.
01:43:26 Mais son comportement au moment
01:43:28 de l'attaque interroge aussi. On voit un adulte
01:43:30 qui essaie de l'empêcher de passer à l'acte.
01:43:32 Le suspect essaie de frapper cet homme
01:43:34 et puis il trottine, mais sans précipitation
01:43:36 dans l'air de jeu. À un moment, il est carrément
01:43:38 en train de marcher et il donne des coups
01:43:40 de couteau aux enfants
01:43:42 au hasard. Et puis, quand il quitte
01:43:44 cet air de jeu, l'adulte
01:43:46 le poursuit et dans sa fuite, le suspect
01:43:48 poignarde deux personnes âgées.
01:43:50 Mais là encore, il n'est pas
01:43:52 en pleine course à grandes enjambées pour
01:43:54 s'enfuir. Vous voyez, il est en train de
01:43:56 trottiner encore légèrement.
01:43:58 Alors, on a appris aussi que pendant sa
01:44:00 garde à vue, ça se passe de manière
01:44:02 assez difficile parce qu'il est confus, qu'au début
01:44:04 il a eu un comportement assez ératique.
01:44:06 La procureure, sans privilégier
01:44:08 aucune piste pour l'instant,
01:44:10 n'exclut pas un acte qu'elle juge
01:44:12 insensé. - Merci beaucoup
01:44:14 Sandra Buisson. Il y a un homme à qui on
01:44:16 rend hommage,
01:44:18 dont on salue le courage ce matin.
01:44:20 Il s'appelle Henri, le voici.
01:44:22 Il a 24 ans, il fait actuellement un tour de France
01:44:24 des cathédrales. C'est lui l'homme
01:44:26 au sac à dos, vous savez l'homme au sac à dos, voilà,
01:44:28 qui va au contact
01:44:30 de l'assaillant,
01:44:32 on le verra un peu plus tard,
01:44:34 retirer son sac à dos et
01:44:36 continuer à courir après l'assaillant
01:44:38 qui lui fait face à deux reprises.
01:44:40 C'est du courage,
01:44:42 voilà, c'est un courage
01:44:44 physique. Ce jeune
01:44:46 homme, je vous l'ai dit, il fait un tour de France des
01:44:48 cathédrales actuellement, il a communiqué sur
01:44:50 les réseaux sociaux, il sera l'invité de Pascal Praud à partir
01:44:52 de 10h. Son
01:44:54 portrait avec Solène Boulan.
01:44:56 On le surnomme
01:44:58 désormais le héros
01:45:00 au sac à dos. Henri,
01:45:02 24 ans, est l'homme qui a
01:45:04 pourchassé l'assaillant lors de l'attaque.
01:45:06 Sur ces images postées sur les réseaux
01:45:08 sociaux, on le voit muni d'un sac
01:45:10 de randonnée ainsi que d'un autre sac
01:45:12 qu'il utilise contre l'homme armé
01:45:14 d'un couteau. Il le poursuit
01:45:16 pendant plusieurs minutes, tandis que
01:45:18 l'assaillant, au pinel à la main, se
01:45:20 retourne pour lui faire face. Mais
01:45:22 la lame n'atteint pas le jeune homme qui réussit
01:45:24 à éloigner le forcené de l'air de jeu
01:45:26 avant l'intervention des policiers.
01:45:28 Depuis fin mars,
01:45:30 ce passionné de patrimoine religieux
01:45:32 effectuait un tour de France des cathédrales,
01:45:34 raconté sur son profil Instagram.
01:45:36 Il se trouvait à Grenoble
01:45:38 avant de faire étape à Annecy.
01:45:40 Hier, il a posté un message de remerciement.
01:45:42 "Merci pour tous vos messages
01:45:44 de soutien. Je pense particulièrement
01:45:46 aux victimes et leurs parents. J'espère
01:45:48 qu'ils s'en sortiront. L'aventure ne s'arrête pas.
01:45:50 On se retrouve bientôt."
01:45:52 Deux agents de la ville qui souhaitent rester
01:45:54 anonymes ont également tenté de neutraliser
01:45:56 l'assaillant. Intervention
01:45:58 confirmée par le maire d'Annecy.
01:46:00 "Ça fait plaisir
01:46:02 de voir que tout le monde n'est
01:46:04 pas indifférent, tout le monde n'est pas égoïste.
01:46:06 C'est de l'altruisme,
01:46:08 c'est du courage. Tiens, Paul Sujit,
01:46:10 qu'est-ce que ça vous inspire ? "
01:46:12 "Ça m'inspire que l'attitude de cet homme, finalement,
01:46:14 est un bel hommage aussi
01:46:16 à tous ceux qui ont
01:46:18 un moment assisté à côté en disant
01:46:20 "on ne savait pas quoi faire", etc. Dans cette situation,
01:46:22 si malgré tout, il y a des gestes qui peuvent
01:46:24 retarder une agression, et
01:46:26 vous voyez par exemple d'autres témoignages qui reprochaient
01:46:28 aux uns aux autres leur attitude, non. Il y a un moment
01:46:30 où on agit, on est dans l'action
01:46:32 et pas simplement dans le recul,
01:46:34 le jugement, etc. "
01:46:36 "Même si effectivement, il faut, dans un premier temps,
01:46:38 appeler les secours. On appelle les secours,
01:46:40 on appelle les secours. Mais c'est vrai que souvent,
01:46:42 dans pareil cas, déjà, petit à un,
01:46:44 on donne de la leçon à personne, parce qu'on ne sait pas comment
01:46:46 réagirait soi-même. Ce qu'on peut faire, c'est tirer
01:46:48 un coup de chapeau à cet individu. En revanche,
01:46:50 on ne sait pas comment réagirait nous-mêmes. Donc ça,
01:46:52 c'est la première chose. Mais
01:46:54 effectivement,
01:46:56 en théorie, quand on est à
01:46:58 plusieurs, on peut
01:47:00 intervenir et neutraliser
01:47:02 pareil individu. En théorie, j'ai bien
01:47:04 "en théorie". Mais il y a loin
01:47:06 entre la théorie et la pratique. En théorie, parce qu'un individu avec
01:47:08 un couteau et en face des gens qui
01:47:10 sont désarmés, c'est compliqué. Effectivement,
01:47:12 évidemment.
01:47:14 Et Henri sera l'invité de Pascal Praud à
01:47:16 10h ce matin. Vos rendez-vous politiques.
01:47:18 Dans un instant, on sera avec Manuel Bompard, député de la France insoumise.
01:47:20 Et à 8h30, on sera avec
01:47:22 Éric Zemmour, président de
01:47:24 Reconquête, les réactions politiques ce matin,
01:47:26 dans La Matinale. A tout de suite.
01:47:28 Il est 8h15.
01:47:32 Merci d'être avec nous. Édition spéciale
01:47:34 Annecy, bien sûr. On est avec Manuel
01:47:36 Bompard. Bonjour. Député
01:47:38 de la France insoumise, proche de Jean-Luc
01:47:40 Mélenchon. Tout d'abord,
01:47:42 cette information qui est tombée
01:47:44 aux alentours de 8h. Chana
01:47:46 Bousteau avec nous. Emmanuel Macron
01:47:48 se rend sur place ce matin.
01:47:50 Oui, Emmanuel Macron va se rendre
01:47:52 à Annecy aujourd'hui. C'est une
01:47:54 information de l'Elysée. On rejoint tout de suite
01:47:56 Olivier Madiné, notre envoyé spécial en direct
01:47:58 d'Annecy. Olivier,
01:48:00 est-ce qu'on en sait plus sur cette visite ?
01:48:02 Écoutez, pour l'instant,
01:48:06 on ne connaît pas le programme précis
01:48:08 de ce déplacement.
01:48:10 Ce que l'on sait, c'est que Emmanuel
01:48:12 Macron sera accompagné
01:48:14 de son épouse. Il va
01:48:16 venir ici, à Annecy,
01:48:18 dans la journée. Il va rencontrer
01:48:20 des victimes. C'est ce que dit
01:48:22 un communiqué de l'Elysée. Il faut savoir que deux
01:48:24 victimes sont hospitalisées. Deux victimes
01:48:26 âgées de 70 et 70 ans,
01:48:28 18 ans, sont hospitalisées
01:48:30 ici, à Annecy.
01:48:32 Les jeunes victimes,
01:48:34 les enfants, eux, sont hospitalisés
01:48:36 pour l'un à l'hôpital de Genève
01:48:38 et pour les autres à l'hôpital de Grenoble.
01:48:40 Le président de la République
01:48:42 pourrait aussi rencontrer des personnes
01:48:44 qui ont aidé à neutraliser
01:48:46 l'assaillant. Il y a notamment deux
01:48:48 agents municipaux auxquels le maire
01:48:50 a longuement rendu
01:48:52 hommage hier. Ces agents
01:48:54 municipaux qui sont invenus en premier
01:48:56 avant même les forces
01:48:58 de police. Il y a aussi ce
01:49:00 jeune homme de 24 ans qui est intervenu
01:49:02 hier sur place.
01:49:04 Merci beaucoup Olivier Madinier.
01:49:06 Manuel Bompard, député de la France Insoumise
01:49:08 des Bouches-du-Rhône.
01:49:10 Un mot de cette
01:49:12 information Emmanuel Macron qui se rend à Annecy
01:49:14 auprès des victimes.
01:49:16 C'est le rôle du président de la République ? Je crois, oui, bien sûr.
01:49:18 C'est normal que les autorités,
01:49:20 celles et ceux qui représentent
01:49:22 le peuple tout entier,
01:49:24 démontrent la compassion,
01:49:26 l'émotion de la nation tout entière.
01:49:28 Donc oui, je pense que c'est son rôle de se rendre
01:49:30 sur place. Je veux dire, avant de
01:49:32 répondre à vos questions, bien évidemment,
01:49:34 ma compassion,
01:49:36 mon effroi,
01:49:38 ma compassion avec
01:49:40 les victimes, mes pensées
01:49:42 qui sont pour elles, ma compassion avec leur
01:49:44 famille et puis mes remerciements aussi
01:49:46 et je pense les remerciements de la
01:49:48 nation aussi, tout entière.
01:49:50 Pour les agents municipaux dont vous venez
01:49:52 de parler, qui se sont interposés, pour ce
01:49:54 jeune homme qui est au péril de sa vie
01:49:56 et manifestement s'est interposé aussi, pour les
01:49:58 forces de l'ordre qui sont intervenues sur place,
01:50:00 pour les secours. Pour rendre hommage aux policiers ce matin ?
01:50:02 Bien sûr, il faut rendre hommage à toutes celles et ceux
01:50:04 qui ont agi dans cette situation
01:50:06 et espérer, puisque
01:50:08 ces personnes ciblées,
01:50:10 en particulier ces enfants, selon une
01:50:12 situation d'urgence absolue,
01:50:14 qu'elles s'en sortent tout simplement et le plus rapidement possible.
01:50:16 La question que tout le monde se
01:50:18 pose, c'est
01:50:20 au-delà
01:50:22 des questions sur l'état de santé des victimes,
01:50:24 évidemment, mais bon, ça on va attendre
01:50:26 de nouvelles informations, qui est la
01:50:28 question numéro un, au-dessus de tout.
01:50:30 Mais ensuite,
01:50:32 que faire pour éviter à l'avenir
01:50:34 d'un tel drame ? Cette question,
01:50:36 je vous la pose. Vous êtes un responsable
01:50:38 politique. Mais d'abord, pour pouvoir répondre
01:50:40 à cette question, il faudra avoir
01:50:42 les conclusions d'une
01:50:44 enquête qui commence à peine.
01:50:46 On ne connaît pas aujourd'hui
01:50:48 les motivations, c'est le terme
01:50:50 qu'on utilise, même si bien évidemment aucune
01:50:52 motivation n'est acceptable
01:50:54 pour ce type d'acte, mais on ne connaît pas les raisons,
01:50:56 on ne connaît pas la raison
01:50:58 pour laquelle cette personne a fait ça.
01:51:00 Et bien évidemment, quelle que soit cette raison,
01:51:02 elle est inacceptable, mais il est normal
01:51:04 qu'il y ait une enquête et que cette enquête, elle permette
01:51:06 de déterminer tout ça. De la même
01:51:08 manière, on ne connaît pas encore, on a des bribes
01:51:10 d'informations sur le statut
01:51:12 exact qu'avait cette
01:51:14 personne. Et je dis, il faut être extrêmement
01:51:16 vigilant dans ce type de situation.
01:51:18 Alors, on a plus que des bribes d'informations.
01:51:20 On a plus que des bribes d'informations.
01:51:22 Il avait obtenu le statut de réfugié
01:51:24 politique en Suède, il voulait obtenir
01:51:26 l'asile en France, et dimanche dernier,
01:51:28 la France lui avait dit non.
01:51:30 Et vous le savez qu'aujourd'hui,
01:51:32 en tout cas, dans notre règlement
01:51:34 national et européen,
01:51:36 une personne qui a obtenu l'asile dans
01:51:38 un autre pays de l'Union européenne
01:51:40 a la possibilité pour un nombre de
01:51:42 jours limités de se rendre
01:51:44 dans un autre pays de l'Union européenne.
01:51:46 Mais moins de huit mois, parce qu'il était
01:51:48 arrivé en octobre.
01:51:50 Bien sûr, je crois que c'est trois mois, si mes
01:51:52 informations sont bonnes.
01:51:54 Ensuite, il a la possibilité,
01:51:56 une personne qui est dans ce statut
01:51:58 de pouvoir demander de
01:52:00 s'installer durablement dans un
01:52:02 autre pays que dans le pays dans lequel
01:52:04 il a obtenu sa
01:52:06 demande d'asile. Il peut faire une demande,
01:52:08 manifestement, ce n'est pas cette demande qu'il avait fait,
01:52:10 il avait fait une demande d'un titre d'asile.
01:52:12 Bref, vous voyez bien qu'il y a des informations qui sont
01:52:14 compliquées. Et si je vous dis qu'il faut attendre les informations,
01:52:16 ce n'est pas parce qu'on ne peut pas
01:52:18 discuter de cette question, mais c'est parce que sinon
01:52:20 on dit n'importe quoi. Parce que, pardonnez-moi
01:52:22 de vous le dire, mais hier, il y a un certain nombre de personnes
01:52:24 qui ont dit n'importe quoi. Qui ont commencé
01:52:26 à parler d'islam alors qu'on apprend
01:52:28 manifestement, là aussi, selon les premières
01:52:30 informations, que cette personne
01:52:32 serait plutôt ce qu'on appelle un
01:52:34 chrétien d'Orient qui aurait fui
01:52:36 la Syrie.
01:52:38 - Il a dit il y a quelque temps,
01:52:40 on ne sait pas ce qu'il a dit aux policiers ces dernières
01:52:42 heures, mais il a dit il y a quelque temps qu'il était chrétien
01:52:44 de Syrie. - Voilà, on verra
01:52:46 si c'est vérifié tout ça, mais il y a des gens
01:52:48 hier à peine connaissant
01:52:50 nous ce
01:52:52 drame, qui commençaient à dire c'est une
01:52:54 question liée à l'islam. Finalement, ce n'est pas le cas. Après, on nous a
01:52:56 dit c'est une question liée au terrorisme.
01:52:58 On se rend compte que c'est possible, mais
01:53:00 c'est aussi possible qu'il y ait un autre mobile
01:53:02 que celui-ci. Vous voyez, il faut faire
01:53:04 attention dans ce type de situation, parce que sinon
01:53:06 on se met à raconter n'importe quoi.
01:53:08 Et en plus d'être indécent, c'est ridicule
01:53:10 et absurde. - La droite propose que les
01:53:12 demandes d'asile soient faites en dehors
01:53:14 du territoire national.
01:53:16 Ça aurait permis que cet homme n'entre pas en France
01:53:18 puisqu'on ne lui a pas accordé l'asile.
01:53:20 Est-ce que c'est une solution ? - Non, ça n'aurait pas permis...
01:53:22 Non, ce que vous dites... Excusez-moi de vous le dire,
01:53:24 mais encore une fois, si les informations qui sont à notre
01:53:26 connaissance sont exactes, ce que vous dites est inexact
01:53:28 puisqu'il avait obtenu sa demande
01:53:30 d'asile en Suède, donc il avait la possibilité
01:53:32 pour un nombre de jours limités
01:53:34 de venir sur le territoire national. - Moins que
01:53:36 le temps qu'il ait resté. - D'accord,
01:53:38 mais ce que je veux vous dire, c'est qu'il aurait pu dans tous
01:53:40 les cas venir sur le territoire national. Moins longtemps
01:53:42 sans doute. On verra dans quelle
01:53:44 mesure... Ensuite, il a fait cette demande
01:53:46 d'asile. Quand on fait cette demande d'asile,
01:53:48 on reste sur le territoire national. Elle a été rejetée. Il y a des
01:53:50 possibilités de recours. Écoutez,
01:53:52 franchement, soyons sérieux, ni les propositions
01:53:54 qu'ont formulées
01:53:56 le parti Les Républicains ces dernières
01:53:58 semaines, ni les propositions
01:54:00 de l'extrême droite, par exemple, en matière de réforme
01:54:02 de notre droit d'asile, n'auraient changé
01:54:04 quoi que ce soit à cette situation. - Est-ce qu'il
01:54:06 faut revoir les règles de circulation des réfugiés
01:54:08 à l'intérieur de l'espace Schengen ?
01:54:10 - On verra. Il faut
01:54:12 en discuter, mais ça veut dire quoi
01:54:14 aller revoir ? Ça veut dire sortir de l'espace
01:54:16 Schengen, en vérité. Enfin, je veux dire,
01:54:18 vous voyez, c'est pour ça
01:54:20 que je vous dis, attention, il y a le temps
01:54:22 de l'émotion, il y a le temps
01:54:24 de la compassion, il y a le temps de l'effroi
01:54:26 et de la nécessaire
01:54:28 solidarité avec les victimes,
01:54:30 et puis après, il y a le temps des débats
01:54:32 politiques. Mais le temps des débats politiques,
01:54:34 il faut faire en sorte de pouvoir le faire sur la base
01:54:36 d'informations qui sont des informations précises
01:54:38 et exactes. - Ce qu'on essaye
01:54:40 et ce que ça se traint à faire
01:54:42 ici, dans les rédactions... - Je ne doute pas que ce soit
01:54:44 votre intention, mais vous voyez bien qu'on apprend des
01:54:46 informations par abri, c'est normal puisque l'enquête
01:54:48 commence juste. - On ne connaît pas les motivations,
01:54:50 on connaît, on a beaucoup d'informations, en revanche,
01:54:52 sur le profil de l'individu. Un homme
01:54:54 s'est interposé,
01:54:56 il s'appelle Henri,
01:54:58 il a 24 ans, il sera d'ailleurs
01:55:00 chez Pascal Praud à
01:55:02 10h ce matin, il a choisi CNews pour
01:55:04 parler. Il fait
01:55:06 un tour de France des cathédrales,
01:55:08 on voit son visage à l'écran.
01:55:10 Il écrit qu'il va bien, il demande de
01:55:12 prier pour les victimes. C'est un héros pour vous ?
01:55:14 - Clairement, on l'a vu,
01:55:16 je pense qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont vu
01:55:18 cette vidéo, il s'est interposé,
01:55:20 il a fait preuve de beaucoup de courage,
01:55:22 il l'a fait au péril
01:55:24 de sa vie, comme je le disais tout à l'heure.
01:55:26 Donc oui, il fait partie de ces héros
01:55:28 qui font
01:55:30 preuve dans ce type de situation
01:55:32 d'un courage extraordinaire, je pense qu'il faut le féliciter.
01:55:34 - Ce drame intervient
01:55:36 et on ne peut pas l'oublier,
01:55:38 vous êtes un homme politique, vous connaissez
01:55:40 parfaitement la politique, vous êtes un proche de
01:55:42 Jean-Luc Mélenchon qui connaît parfaitement les règles.
01:55:44 Ce drame intervient en pleine préparation du projet
01:55:46 de loi immigration.
01:55:48 Qu'est-ce que vous attendez de ce texte ?
01:55:50 - Le projet de loi immigration ? - Oui.
01:55:52 - Du gouvernement. - J'attends qu'on
01:55:54 pose la question de comment
01:55:56 on accueille dignement les personnes
01:55:58 qui arrivent sur le territoire national.
01:56:00 J'attends qu'on pose la question
01:56:02 de comment on fait en sorte que des personnes
01:56:04 qui quittent aujourd'hui leur pays
01:56:06 ne soient pas obligées de le quitter.
01:56:08 Et donc on pose la question
01:56:10 de l'immigration de manière globale à l'échelle
01:56:12 internationale, qu'on pose la question des causes
01:56:14 qui génèrent des départs, qu'on
01:56:16 réfléchisse aux solutions pour faire en sorte
01:56:18 que les personnes qui quittent leur pays n'aient pas besoin
01:56:20 de le faire. Voilà ce que j'attends, plutôt qu'on
01:56:22 se livre à une surenchère
01:56:24 avec des fantasmes
01:56:27 sur une subversion migratoire
01:56:29 à laquelle la France n'est pas confrontée.
01:56:31 Quand on a 10% d'immigrés
01:56:33 dans la population française,
01:56:35 c'est inférieur à la moyenne
01:56:37 de ce qu'on observe par exemple
01:56:39 au sein de l'Union Européenne.
01:56:41 La proportion monte d'année en année.
01:56:43 D'accord, mais c'est inférieur à ce qu'on observe
01:56:45 dans d'autres pays, et donc parler
01:56:47 de subversion migratoire me paraît
01:56:49 totalement absurde
01:56:51 et totalement faux.
01:56:53 D'après un sondage BVA pour la Fondation Jean Jaurès,
01:56:55 69% des Français, parmi lesquels
01:56:57 vous le connaissez ce sondage, parmi lesquels des électeurs
01:56:59 de gauche, estiment qu'il y a trop d'immigrés
01:57:01 en France. Si je vous suis, vous n'en faites pas partie.
01:57:03 Mais le problème, c'est
01:57:05 que d'abord, quand vous interrogez
01:57:07 les Français, il y a d'autres sondages qui ont été faits,
01:57:09 ils ont une vision qui est parfois une vision assez
01:57:11 inexacte sur le nombre d'immigrés qu'il y a en France.
01:57:13 Il y a un sondage qui a été fait il y a quelques
01:57:15 semaines, où on posait la question aux gens
01:57:17 de savoir, de leur point de vue, combien il y avait d'immigrés
01:57:19 dans la population française. Certains donnaient
01:57:21 des chiffres de 30, 40%, alors que vous l'avez
01:57:23 dit vous-même, ce chiffre est de 10%.
01:57:25 Donc, c'est pas que j'en fasse ou que j'en fasse pas partie,
01:57:27 c'est qu'il faut partir d'un constat qui est un constat exact
01:57:29 et lucide. Je crains qu'un certain nombre de personnes
01:57:31 répondent à cette question en ayant une vision assez
01:57:33 déformée de la réalité. Moi, j'appelle à ce qu'on puisse avoir
01:57:36 sur ce sujet des débats qui sont des débats sereins
01:57:38 et des débats qui sont à distance de ce qui me paraît
01:57:40 parfois des informations inexactes.
01:57:42 – Quand Édouard Philippe a été interrogé dans l'Express,
01:57:45 vous avez peut-être lu son interview, j'imagine,
01:57:48 l'ancien Premier ministre, il parle de non-dit,
01:57:51 vis-à-vis de l'immigration. Et le premier non-dit
01:57:54 qu'il évoque, il fait allusion aux Français qui disent
01:57:58 "il y a trop d'immigrés en France", et c'est leur sentiment,
01:58:02 c'est ce qu'ils pensent, et ils ont le droit de le penser.
01:58:06 Et il dit "en réalité, ces Français parlent d'individus
01:58:14 qui sont arrivés depuis plusieurs années en France
01:58:16 et qui ne sont pas des étrangers, mais des Français".
01:58:19 Qu'est-ce que ça vous inspire comme commentaire ?
01:58:22 Est-ce que ça veut dire que certains étrangers
01:58:25 sont arrivés en France et ensuite, et leurs descendants
01:58:28 ne se sont pas assez bien intégrés ?
01:58:30 Non, je ne crois pas, je crois que, et vous le savez,
01:58:32 en France, par exemple, on est un pays où il y a
01:58:35 plein de mariages mixtes, il y a des gens,
01:58:37 quelle que soit leur origine, ou l'origine de leur famille,
01:58:42 ou de leur descendance, qui se sont totalement intégrés
01:58:46 dans la communauté française, qui sont d'ailleurs souvent
01:58:49 les personnes les plus attachées à la République.
01:58:51 Donc je pense qu'il ne faut pas, comme ça, tout mélanger.
01:58:54 Et par ailleurs, j'ai lu cette interview d'Edouard Philippe.
01:58:58 Il parle de l'immigration du fait actuel.
01:59:00 Oui, mais attendez, il dit aussi des choses qui sont quand même
01:59:02 des choses, excusez-moi de vous le dire.
01:59:04 Est-ce que vous n'avez pas une vision naïve des choses ?
01:59:06 Je vais vous dire, parce qu'il faut parler sérieusement,
01:59:08 il ne faut pas dire n'importe quoi.
01:59:10 Quand M. Edouard Philippe dit, par exemple,
01:59:12 dans cette interview, "je veux dénoncer l'accord
01:59:14 entre la France et l'Algérie", vous savez ce qui se passe
01:59:17 si on dénonce l'accord entre la France et l'Algérie ?
01:59:19 Est-ce que vous savez ce qui se passe ?
01:59:21 Expliquez-nous.
01:59:23 Non, ce n'est pas mon point de vue, c'est le droit.
01:59:25 Quand on dénonce cet accord, on revient aux accords préalables.
01:59:27 Les accords préalables, c'est les accords déviants.
01:59:29 Les accords déviants disent qu'une personne qui a une carte
01:59:31 d'identité algérienne peut circuler librement sur le territoire français.
01:59:34 C'est ça ce que veut Edouard Philippe ?
01:59:36 Vous voyez bien que c'est ridicule.
01:59:38 C'est de la démagogie, c'est de la communication.
01:59:40 Il ne faut pas raconter n'importe quoi sur ce sujet.
01:59:42 Vous voyez, parce qu'il ne faut pas agiter comme ça
01:59:44 les peurs des gens pour des petites motivations électorales.
01:59:46 Parce que ça, c'est absurde de le faire.
01:59:48 Il peut y avoir une volonté politique de dire que l'Algérie
01:59:52 sera traitée désormais comme un pays normal.
01:59:54 Et non, on revient aux accords déviants.
01:59:56 La France est maître de son destin.
01:59:58 D'accord, mais d'un point de vue du droit, d'un point de vue juridique,
02:00:00 c'est ça qui se produit si on dénonce ces accords.
02:00:03 Donc, ce que je veux vous dire, c'est qu'on peut discuter
02:00:06 de tous les sujets en France, bien évidemment.
02:00:08 Aucun sujet n'est tabou, mais il faut pouvoir en discuter
02:00:10 avec sérieux, il ne faut pas en discuter avec démagogie
02:00:13 comme on le fait en permanence.
02:00:15 Pourquoi, à votre avis, ce sujet est si...
02:00:18 J'aime pas ce mot, le mot de journaliste politique,
02:00:21 mais est si clivant ?
02:00:23 Mais parce que certains...
02:00:25 Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à en parler sereinement en France ?
02:00:27 Mais parce que certains essayent d'en faire
02:00:29 leur petite capitalisation politique.
02:00:32 Voilà pourquoi on en fait sérieux.
02:00:34 Et parce qu'une partie de la classe politique française
02:00:37 qui, initialement, était capable de discuter de ce sujet sérieux,
02:00:40 se fait absorber petit à petit par des idées complètement absurdes
02:00:43 portées notamment par la Rassemblement National en France.
02:00:45 Je vous donne un exemple.
02:00:47 Quand vous commencez à avoir le Parti des Républicains
02:00:49 ou même des personnes au sein de la minorité présidentielle
02:00:51 qui commencent à se poser la question de la remise en cause
02:00:53 de l'aide médicale d'État,
02:00:55 est-ce que les gens qui nous écoutent peuvent comprendre
02:00:57 que si une personne sur le territoire national,
02:00:59 qu'elle ait des papiers ou pas, est porteur d'un virus,
02:01:01 d'une maladie qui peut se transmettre à d'autres personnes,
02:01:04 on a tout intérêt pour tout le monde, pour eux,
02:01:07 mais comme pour l'ensemble de la population française,
02:01:09 à les soigner, parce que sinon,
02:01:11 on favorise la progression de cette maladie.
02:01:13 Je vous donne un exemple.
02:01:15 Donc, vous voyez le type de proposition démagogique et absurde
02:01:17 qui cherche à hystériser ce débat
02:01:19 plutôt que d'avoir un débat sérieux, raisonnable sur ce sujet.
02:01:22 Quand Michel Barnier, qui n'est pas un démagogue,
02:01:25 qui n'est pas un extrême quelconque,
02:01:29 dit qu'il faut un moratoire, il le disait...
02:01:31 Vous savez, on peut être démagogue sans être extrême.
02:01:33 On peut être démagogue sans être extrême, si vous le dites.
02:01:36 Il proposait un moratoire sur l'immigration.
02:01:40 Ça veut bien dire qu'il faut, peut-être, certains le disent,
02:01:43 en tout cas, reprendre notre souffle.
02:01:45 Mais qu'est-ce que ça veut dire, un moratoire sur l'immigration ?
02:01:47 Ça veut dire stopper, ça veut dire suspendre.
02:01:49 Zéro, alors ?
02:01:50 Ça veut dire arriver au minimum.
02:01:52 Non, un moratoire, ça veut dire qu'il n'y a plus une seule personne
02:01:54 qui rentre sur le territoire national,
02:01:56 quelles que soient les circonstances.
02:01:58 Non, mais d'accord, mais je ne sais pas ce que ça veut dire, un minimum.
02:02:00 Ça veut dire qu'on ne répond plus aux demandes d'asile, par exemple.
02:02:04 Donc, en violation de toutes les conventions internationales
02:02:06 que la France a signées.
02:02:08 C'est ça que ça veut dire, un moratoire ?
02:02:10 Ça veut dire qu'une personne qui vient pour travailler,
02:02:14 c'est pas possible non plus.
02:02:16 Ça veut dire...
02:02:18 Précisément, vous me disiez, c'est pas un démagogue.
02:02:21 Ben si, c'est démagogique, en fait,
02:02:23 parce que c'est un effet d'annonce, une proposition de cette nature.
02:02:26 Ensuite, il faut regarder quelle est sa réalisation concrète.
02:02:29 Et vous voyez bien que sa réalisation concrète,
02:02:30 elle est totalement impossible, en l'occurrence.
02:02:32 Merci beaucoup, Manuel Bompard, député de la France Insoumise,
02:02:35 des Bouches-du-Rhône.
02:02:37 Merci d'avoir été en direct avec nous, ce matin,
02:02:39 dans la matinale CNews, d'avoir répondu aux questions de CNews.
02:02:43 Merci à vous, bonne journée.
02:02:45 8h30, dans un instant, on sera avec Éric Zemmour,
02:02:47 sur le plateau de la matinale.
02:02:49 Mais tout d'abord, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité avec vous,
02:02:51 Chana Lusso.
02:02:53 Oui, Romain-Emmanuel Macron se rend à Annecy,
02:02:55 aujourd'hui, avec sa femme, Brigitte, on l'a appris ce matin.
02:02:58 Il va rencontrer les six victimes de l'attaque au couteau,
02:03:01 toujours hospitalisées, mais aussi les gendarmes et les pompiers.
02:03:04 L'assaillant, lui, est toujours en garde à vue.
02:03:06 Ce matin, il s'agit d'un ressortissant syrien.
02:03:09 Il a 31 ans et il se dit être chrétien.
02:03:12 On ne connaît toujours pas ses motivations.
02:03:14 Et depuis son arrivée en France, il était sans domicile fixe.
02:03:17 Notre voyer spécial Stéphanie Rouquy a rencontré des habitants
02:03:20 qui côtoyaient quotidiennement l'agresseur.
02:03:23 Effectivement, quelques habitants m'ont expliqué qu'ils le voyaient
02:03:26 depuis plusieurs semaines errer dans le parc au bord du lac.
02:03:29 Ils l'ont décrit comme un homme étrange, mais discret.
02:03:32 Dans les ruelles de la ville, les personnes sans abri se connaissent toutes.
02:03:35 Et plusieurs m'ont dit que oui, il était présent depuis plusieurs mois.
02:03:39 Il ne parlait à personne, il ne s'intégrait pas.
02:03:42 Un homme m'a expliqué qu'il a bu cinq ou six fois des cafés à la gare avec lui,
02:03:46 sans jamais décrocher un mot.
02:03:49 Un autre homme, très jeune, également sans abri, m'a expliqué qu'il partageait
02:03:53 le même puits en plein centre-ville depuis plusieurs semaines.
02:03:56 C'est-à-dire que ce jeune homme fait la manche assis devant ce puits.
02:03:59 C'est son spot de manche.
02:04:01 Et le Syrien, lui, restait assis sur le dessus du puits,
02:04:04 toujours une grande bouteille d'eau à la main, avec des morceaux de citron à l'intérieur.
02:04:09 Ce jeune homme le décrit comme une personne seule, toujours dans sa bulle, dans son monde.
02:04:13 Il lui adressait juste un bonjour de temps en temps, il lui donnait des cigarettes,
02:04:17 mais jamais il n'aurait pu imaginer qu'il allait commettre un tel acte.
02:04:20 Il n'avait pas l'air méchant, m'a-t-il ajouté.
02:04:23 Ce Syrien dormait depuis son arrivée à Annecy, depuis six mois dans le hall d'une petite résidence,
02:04:28 à quelques mètres justement du puits.
02:04:30 Son carton, qui lui servait de couchage, de matelas, est d'ailleurs encore présent.
02:04:36 Envoyé spécial de CNews, bonjour Éric Zemmour.
02:04:39 Président de Reconquête, déjà ma première question est toute simple,
02:04:42 à qui vont vos pensées ce matin ?
02:04:44 Évidemment aux familles de ces enfants, à ces enfants eux-mêmes, à ces bébés,
02:04:50 même si j'ai bien vu sur les images, et c'est horrible, nous sommes tous émus,
02:04:56 c'est tout à fait légitime, au-delà de nos idées respectives,
02:04:59 et nous partageons cette émotion, et moi particulièrement,
02:05:03 et je pense que justement c'est cette émotion qui doit nous faire réfléchir
02:05:08 à comment on peut vraiment arrêter qu'il n'y ait plus d'événements de la sorte,
02:05:14 et de massacres de la sorte.
02:05:15 On va y arriver.
02:05:17 Sur l'annonce de ce matin, Emmanuel Macron et Brigitte Macron se rendent sur place.
02:05:22 Oui, bon, c'est normal.
02:05:24 C'est normal, c'est sa place.
02:05:26 Oui, évidemment.
02:05:27 Est-ce que ce drame, Éric Zemmour, était évitable selon vous ?
02:05:31 C'est la question qu'on se pose ce matin.
02:05:33 Mais oui, évidemment, vous avez remarqué, c'est la question qu'on pose à chaque fois,
02:05:37 parce que ce n'est pas la première fois.
02:05:39 Vous savez, je ne vous parle même pas des attentats terroristes.
02:05:42 Il y a aujourd'hui en France, entre 120 et 140 attaques au couteau par jour.
02:05:50 Vous m'entendez ? Par jour.
02:05:52 J'ai cherché dans les statistiques.
02:05:55 Dans les années 60, c'était trois ou quatre attaques au couteau tous les deux ans.
02:06:01 Vous voyez ?
02:06:02 C'est ça, c'est ça le produit de l'immigration, c'est ça le changement de peuple,
02:06:07 c'est ça les conséquences probantes et évidentes.
02:06:10 En quoi c'est un changement de peuple ?
02:06:11 Si vous voulez, c'est des gens qui ont d'autres mœurs.
02:06:14 C'est tout simplement ça.
02:06:16 Qui ont d'autres habitudes, qui ont une autre gestion de la violence,
02:06:19 qui ont une autre gestion de la canalisation de la violence.
02:06:22 C'est une autre histoire.
02:06:24 Et donc évidemment, quand vous changez de population, vous avez d'autres mœurs.
02:06:30 Et ces mœurs violentes, en plus venant de pays en guerre,
02:06:34 parce que vous voyez cet assaillant, cet assassin,
02:06:39 parce que c'est un assassin,
02:06:41 cet assassin il venait de Syrie, on nous dit il est chrétien.
02:06:45 Très bien.
02:06:46 Il l'a dit lui-même.
02:06:47 Oui, il l'a dit lui-même absolument.
02:06:48 C'est parce qu'il le dit ce matin.
02:06:49 Mais il se présente comme chrétien, c'est très bien.
02:06:52 On ne va pas épiloguer trois ans là-dessus.
02:06:54 Peu importe.
02:06:55 En tout cas, il vient d'une zone de guerre terrible
02:06:58 où manifestement il a été au minimum traumatisé.
02:07:01 Alors on accueille des gens qui demandent le droit d'asile chez nous.
02:07:05 Soit ils sont traumatisés par la guerre, soit ils nous détestent,
02:07:08 comme on en a connu avant.
02:07:09 Excusez-moi, mais on doit au moins poser la question du droit d'asile.
02:07:13 Moi, je pense, je vais vous dire, le droit d'asile,
02:07:15 c'est une notion absolument magnifique
02:07:17 qui remonte au Moyen-Âge, dans les églises.
02:07:21 Et qu'est-ce que c'est le droit d'asile, historiquement ?
02:07:24 Je vous donne un exemple qui parlera à tout le monde.
02:07:26 C'est Victor Hugo qui est exilé à Guernesey.
02:07:29 C'est, plus près de nous, Solzhenitsyn qui quitte l'URSS communiste
02:07:34 pour aller aux États-Unis.
02:07:35 Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:07:36 Ça veut dire que ce sont des individus qui sont menacés pour leurs idées.
02:07:40 Et c'est tout.
02:07:41 Vous comprenez, là, aujourd'hui, on a entre 140 000 et 170 000 droits d'asile
02:07:48 qui viennent en France tous les ans.
02:07:50 Comme qu'ils soient déboutés ou qu'ils ne soient pas déboutés,
02:07:53 ils ne sont jamais rentrés.
02:07:54 Ils veulent demander l'asile, oui.
02:07:55 Exactement.
02:07:56 Donc, il y a déjà une première mesure à prendre,
02:07:57 c'est leur interdire de venir demander l'asile chez nous.
02:08:00 Et que, c'est ce que j'ai dit et répété pendant la campagne présidentielle,
02:08:03 il faut qu'ils demandent le droit d'asile dans les consulats de France,
02:08:07 dans leur pays.
02:08:08 Et si ça ne suffit pas, il faut arrêter les procédures de droit d'asile.
02:08:13 Moi, vous savez, j'écoutais votre invité précédent
02:08:17 et je souriais, si j'ose dire, dans cette circonstance tragique.
02:08:22 Je pense exactement aux antipodes de M. Bompard.
02:08:25 Je pense que, oui, il y a plus important que les conventions internationales,
02:08:28 puisque quand ça l'arrange, il respecte les conventions internationales
02:08:32 et puis quand ça le dérange, il ne les respecte pas
02:08:35 ou en tout cas, il ne veut pas les respecter, peu importe.
02:08:37 Mais en tout cas, il y a plus important que les conventions internationales,
02:08:40 il y a la survie du peuple français.
02:08:42 Il y a la survie de ses enfants.
02:08:44 Il y a la survie de ses bébés.
02:08:45 Moi, excusez-moi, ça me paraît plus important
02:08:47 que les conventions internationales qu'on a signées dans les années 50,
02:08:51 en d'autres circonstances qui n'avaient rien à voir,
02:08:54 où il n'y avait pas...
02:08:55 Vous savez combien il y avait de droits d'asile à l'époque ?
02:08:57 Entre 200 et 300 personnes par an.
02:09:00 Ce que dit le gouvernement, les autorités, c'est que,
02:09:03 donc, il est syrien, il était réfugié en Seule et qu'il était légalement en France.
02:09:07 Vous avez entendu le ministre de l'Intérieur hier soir...
02:09:08 J'ai tout à fait entendu cet argument qui est en partie erroné.
02:09:11 Je vais vous dire pourquoi.
02:09:13 D'abord, ce syrien était ce qu'on appelle un dubliné.
02:09:16 C'est-à-dire, j'explique aux gens,
02:09:18 parce que c'est abscons comme toute la logorée européenne,
02:09:22 c'est un accord de Dublin, il y a quelques années,
02:09:25 qui dit, le demandeur d'asile demande,
02:09:28 je vous donne un exemple, à la France,
02:09:30 et c'est le premier pays à qui on a demandé qu'il y ait responsable.
02:09:33 On ne peut pas aller demander comme ça, faire du tourisme,
02:09:35 de droits d'asile, demander à d'autres.
02:09:37 Donc là, qu'est-ce qu'il a fait ?
02:09:38 En l'occurrence, la Suède.
02:09:39 Exactement, en l'occurrence, la Suède.
02:09:40 La Suède lui a accordé l'asile, il n'a pas à nous redemander l'asile.
02:09:43 Donc, en fait, on aurait dû tout de suite lui dire,
02:09:45 non monsieur, vous avez demandé le droit d'asile en Suède,
02:09:48 on vous l'a donné, c'est pas la peine de revenir chez nous.
02:09:50 Et le renvoyer.
02:09:51 Donc en fait, il y a un défaut de surveillance, à tout le moins,
02:09:55 parce que ce type-là aurait dû être renvoyé.
02:09:57 Par ailleurs, je veux vous dire que, si vous voulez,
02:10:01 on est tellement endoctriné par la doxa dominante,
02:10:06 vous avez remarqué, on ne parle plus que de renvoyer les irréguliers,
02:10:09 les illégaux, ce qu'on ne fait pas d'ailleurs.
02:10:13 Mais moi, je ne veux pas seulement interdire l'immigration illégale,
02:10:17 je veux arrêter l'immigration légale, c'est-à-dire les droits d'asile,
02:10:22 c'est-à-dire le regroupement familial, c'est-à-dire les étudiants.
02:10:26 Ces gens-là ne doivent plus venir chez nous,
02:10:28 car c'est en train de provoquer une catastrophe historique dans notre pays.
02:10:34 Vous n'accepteriez plus que ceux dont la vie est menacée dans leur pays ?
02:10:40 Et encore, ça dépend pourquoi et quel pays.
02:10:43 Vous comprenez, je vais vous donner un exemple.
02:10:45 Aujourd'hui, on a tellement dévoyé le droit d'asile par rapport à ce que je vous expliquais qu'il était jadis,
02:10:50 qu'aujourd'hui, tout homosexuel qui se prétend homosexuel dans un pays musulman
02:10:55 peut obtenir l'asile en France.
02:10:57 Parce qu'évidemment, les homosexuels, comme on le sait, sont menacés de mort par la charia.
02:11:02 Mais dans ce cas-là, il faut aller plus loin.
02:11:04 Tous les voleurs qui sont menacés d'une main coupée, il faut les accueillir.
02:11:08 Toutes les femmes adultères qui sont menacées de la mort dans le droit musulman, il faut les accueillir.
02:11:12 Vous comprenez, c'est sans fin.
02:11:14 On a tellement étendu la conception du droit d'asile qu'elle ne veut plus rien dire.
02:11:17 Donc il faut dire stop, il faut arrêter.
02:11:20 Il s'était vu refuser le statut de réfugié, donc, dimanche dernier par la France,
02:11:23 au bout de 8 mois de présence sur le territoire.
02:11:26 A priori, il est arrivé en octobre dernier et on lui a refusé le 4 juin, donc dimanche dernier.
02:11:33 Ces demandes, les demandes d'asile, devraient être réalisées hors de France, c'est ce que vous nous dites ?
02:11:39 Hors de France ou hors de l'Union européenne ?
02:11:41 Hors de l'Union européenne.
02:11:43 Mais il faut un accord avec les autres pays.
02:11:45 Si les pays veulent les accepter, ça pose un problème d'ailleurs après.
02:11:48 Mais à tout le moins dans nos consulats, dans les pays dans nos consulats, c'est tout.
02:11:53 Hors de France, dans leurs pays.
02:11:55 Comment est-ce que vous qualifiez cette attaque, à l'heure qu'il est et au vu de ce que l'on sait ?
02:12:00 Je dirais un acte criminel.
02:12:02 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je n'ai pas à le qualifier, vous savez.
02:12:05 Moi, je vais vous dire, peu importe la qualification.
02:12:08 Est-ce qu'on peut parler d'attentat ?
02:12:09 Non, mais moi, peu m'importe.
02:12:11 Je vous assure, la terminologie n'a pas d'importance.
02:12:14 Que ça soit un attentat, un terroriste, un criminel, ce que vous voulez, je m'en moque.
02:12:19 Ce que je sais, c'est que des enfants en France ont été menacés par un étranger qui n'aurait jamais dû être là.
02:12:26 C'est pour ça que je parle de francocide.
02:12:28 C'est-à-dire que l'immigration, depuis 40 ans, a provoqué un cycle de violence qui va de l'insulte, de la menace, du viol pour les femmes, jusqu'aux meurtres et jusqu'au massacre, que j'appelle un francocide.
02:12:44 Sur le modèle, vous savez, des féminicides qui expliquent très bien qu'il y a une fragilité particulière des femmes qui sont plus souvent tuées par des hommes.
02:12:56 Voilà, c'est le même principe.
02:12:58 Il y a là un cycle de violence que nous devons interrompre et qui menace chacun d'entre nous, chacun d'entre nous, et jusqu'à l'existence même de notre peuple.
02:13:08 La gauche voulait reprocher ce thème de francocide.
02:13:11 En quoi c'est ce qui dépeint le mieux ce qui s'est passé hier matin, selon vous ?
02:13:16 Si vous voulez, la gauche me reproche un terme parce que la gauche veut garder le monopole des mots qu'elle invente et qu'elle impose à l'esprit public.
02:13:27 Vous voyez, féminicide, ça ne les choque pas.
02:13:29 Et quand on parle de francocide, évidemment, ça les choque parce que ce n'est pas eux qui l'inventent.
02:13:32 Ils détestent ça.
02:13:34 Ils détestent être concurrencés dans la bataille culturelle.
02:13:37 Alors que c'est la plus importante parce qu'elle endoctrine chacun d'entre nous.
02:13:42 Et si vous voulez, en quoi ça résume notre situation et ce qui s'est passé hier, c'est, je vous dis, il y a depuis 40 ans une immigration complètement à contrôler, massive,
02:13:53 de gens qui viennent de pays et de civilisations différentes, voire antagonistes, et qui développent et qui entraînent et qui fonctionnent selon des mœurs et des habitudes différentes, voire vraiment menaçantes.
02:14:14 Ça commence encore une fois par des manières de vivre, des manières de faire, des insultes, des menaces, ce que le président de la République a appelé la décivilisation,
02:14:24 des menaces des jeunes femmes dans les transports publics, des viols, des violences, des vols de masse, des meurtres.
02:14:32 On a une explosion de toutes les délinquances.
02:14:34 Pourquoi cette délinquance ? On le sait bien.
02:14:36 Même le ministre de l'Intérieur le reconnaît désormais, est lié à cette immigration étrangère.
02:14:40 Et des gens qu'ils soient d'ailleurs étrangers ou français, vous savez, vous connaissez les chiffres.
02:14:44 Il a reconnu pour ce qui se passe notamment à Marseille, où 50% des impliqués dans des actes de délinquance sont des étrangers.
02:14:52 Mais cher monsieur, vous avez 25% de délinquants étrangers dans les prisons françaises.
02:14:59 Je pense qu'il faudrait étudier le reste d'enfants de l'immigration étrangère.
02:15:04 Là, on devrait être monté à 80%.
02:15:06 Donc si vous voulez, on voit bien que c'est un effet de masse.
02:15:10 Il y a une espèce, moi ce que j'appelle, un djihad au quotidien.
02:15:13 C'est-à-dire, c'est une guerre permanente que nous mène une autre civilisation sur notre sol.
02:15:18 Et c'est notre population, c'est les Français, c'est les enfants français qui sont menacés par cette violence.
02:15:25 Pour l'instant, le caractère terroriste n'est pas retenu par le juge.
02:15:28 Mais je ne vous ai pas parlé de terrorisme.
02:15:29 Est-ce que ça vous étonne ?
02:15:31 Encore une fois, le terrorisme, ça veut dire utiliser la terreur à des fins politiques.
02:15:36 Vous vous souvenez, le terrorisme de la bande à Badère dans les années 70 d'extrême gauche ?
02:15:41 C'était ça le terrorisme.
02:15:44 Là, il n'a pas de revendication.
02:15:46 Encore une fois, ce n'est pas mon sujet.
02:15:48 Vous comprenez ce que je veux dire ?
02:15:50 La qualification n'est pas mon sujet.
02:15:51 Ce que je vois, c'est que c'est le produit de cette immigration complètement folle
02:15:56 que nous laissons faire depuis 40 ans, qui est en train de détruire notre pays.
02:16:00 Le projet de loi immigration du gouvernement est en préparation.
02:16:03 J'allais vous demander ce que vous en attendez, mais j'imagine la réponse, vous en attendez pas grand-chose.
02:16:10 Si vous voulez, je constate avec amusement, si ce n'était pas aussi tragique,
02:16:16 qu'on m'a beaucoup dit pendant la campagne présidentielle,
02:16:19 "Ah, il est obsédé par l'immigration, ce n'est pas le sujet important,
02:16:23 le pouvoir d'achat est beaucoup plus important."
02:16:25 Le résultat, c'est que tout le monde ne parle que d'immigration.
02:16:28 Tous les gens qui n'ont rien fait quand ils étaient au pouvoir,
02:16:30 comme M. Edouard Philippe, comme les gens de LR, comme aujourd'hui le gouvernement,
02:16:36 tous ces gens qui sont responsables de la situation d'aujourd'hui se mettent à dire
02:16:40 "Oh là là, mais moi je suis audacieux, je suis transgressif,
02:16:43 je vais arrêter l'accord avec les Algériens de 68, je vais réduire l'immigration clandestine."
02:16:51 Non, il faut un plan complet.
02:16:53 Le plan complet que j'avais présenté pendant l'élection présidentielle
02:16:57 et qui est cohérent et qui prend toutes les mesures possibles
02:17:02 avec effectivement une modification de la Constitution,
02:17:05 avec effectivement un référendum,
02:17:07 car aujourd'hui on a donné les clés de la politique migratoire aux juges,
02:17:12 en particulier le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
02:17:15 qui eux le laissent aux immigrés eux-mêmes,
02:17:17 qui font venir qui ils veulent ou quasiment qui ils veulent.
02:17:20 Et donc il faut reprendre en main tout cela,
02:17:22 et ça demande un plan complet qui arrête, non seulement, je le répète,
02:17:26 l'immigration illégale, comme on l'entend tout le temps, ce qu'on ne fait pas,
02:17:29 mais aussi l'immigration légale.
02:17:32 Les Républicains présentent un plan qui ressemble à ce que vous venez de dire.
02:17:37 En deux parties, on modifie la Constitution pour avoir les mains libres,
02:17:44 en tout cas pour éviter que les juges sanctionnent toutes ces mesures.
02:17:50 Et ensuite, on serre la vis.
02:17:53 Je vous accorde tout à fait que les gens de LR ont fait un grand pas,
02:17:59 mais d'ailleurs qu'ils avaient commencé de faire pendant la présidentielle,
02:18:01 avec M. Barnier, Mme Pécresse,
02:18:03 sauf qu'ils ne vont pas au bout de la logique, comme d'habitude avec LR.
02:18:07 Il n'y a pas dans leur plan de suppression du droit du sol, par exemple.
02:18:11 Or, si vous voulez, sans suppression du droit du sol,
02:18:14 les femmes continueront de venir accoucher en France
02:18:17 pour que leurs enfants soient français.
02:18:19 Il faut supprimer le droit du sol.
02:18:21 Il n'y a pas de limite,
02:18:23 il n'y a pas de limitation drastique des nombres d'étudiants.
02:18:27 Il n'y a pas en vérité d'interdiction du regroupement familial.
02:18:30 C'est simplement qu'ils le rendent un peu plus sévère.
02:18:32 Mais ça fait 30 ans qu'on fait ça, et que ça ne sert à rien.
02:18:35 Et on pourrait continuer comme ça.
02:18:37 Quand ils disent qu'il faut une modification de la Constitution,
02:18:40 ils ont raison, mais il faut aller plus loin.
02:18:42 En vérité, on ne va pas rentrer dans une querelle juridique,
02:18:45 il faudrait rétablir une vieille loi du droit français.
02:18:48 Vous savez que les étudiants apprenaient jadis.
02:18:51 Et qui est que la loi postérieure à une convention internationale
02:18:57 ou un traité s'applique et domine le traité.
02:19:01 Parce que le législateur, le représentant du peuple,
02:19:04 est censé savoir ce qu'il fait.
02:19:07 Et donc s'il fait une loi qui se distingue
02:19:10 et qui contredit une convention internationale,
02:19:13 mais après la convention internationale, il a le droit.
02:19:16 Ça c'est une règle juridique qu'on a supprimée.
02:19:19 Il faut la rétablir, ce que ne fait pas LR.
02:19:22 Ce que propose LR, si LR travaille avec le gouvernement
02:19:25 sur ce projet de loi immigration, ça risque de se dissoudre dans le texte ?
02:19:29 On verra bien.
02:19:31 Encore une fois, si jamais on se contente d'une loi,
02:19:35 si on ne passe pas par le référendum, c'est un coup d'épée dans l'eau.
02:19:39 On va pouvoir prendre des mesures techniques,
02:19:42 mais on ne poudra pas remettre en cause de façon fondamentale
02:19:45 la politique de l'immigration.
02:19:47 Car je vous le répète, aujourd'hui, ce sont le Conseil constitutionnel,
02:19:50 le Conseil d'État, voire la Cour européenne des droits de l'homme
02:19:53 ou la Cour de justice des communautés européennes
02:19:56 qui gèrent la technique, la grande affaire de l'immigration en France
02:20:00 et dans toute l'Europe.
02:20:02 Donc pour reprendre ce pouvoir au juge,
02:20:05 il n'y a que le peuple qui peut s'exprimer, et donc un référendum.
02:20:08 Avec quelle question, Eric Zemmour ?
02:20:11 Mais vous savez, cher monsieur,
02:20:13 quand on a fait un référendum sur Maastricht,
02:20:16 on a dit "Approuvez-vous le traité de Maastricht ?"
02:20:19 Il y avait des dizaines d'articles dans le traité de Maastricht.
02:20:22 Quand on a fait le référendum de 2005 sur la Constitution européenne,
02:20:26 on a dit "Approuvez-vous la Constitution européenne ?"
02:20:29 Il y avait des dizaines d'articles.
02:20:31 Quand on a dit, d'ailleurs, on peut remonter plus loin, en 1958,
02:20:34 quand le général de Gaulle demande au peuple "Approuvez-vous ma Constitution ?"
02:20:37 Il y a aussi des dizaines d'articles.
02:20:39 Donc là, c'est la même chose.
02:20:41 On présente un projet de loi avec des articles,
02:20:43 avec tout ce que je vous ai dit et d'autres choses,
02:20:45 on leur envoie des délinquants, etc. à l'étranger,
02:20:47 et on dit "Approuvez-vous ce projet de loi ?"
02:20:50 Et le peuple vote.
02:20:52 C'est une question, j'allais dire,
02:20:55 il faut faire évoluer le droit ou il faut simplement l'appliquer.
02:21:00 On entend souvent des juges qui disent
02:21:03 "Non, la justice n'est pas laxiste."
02:21:05 La semaine dernière, des juges et des politiques, pardon,
02:21:09 la semaine dernière, il y avait Robert Ménard à votre place,
02:21:12 qui disait "La justice, vous le connaissez,
02:21:14 la justice n'est pas laxiste."
02:21:16 Il disait "Chez moi, à Béziers, la justice n'est pas laxiste."
02:21:19 Le problème, c'est qu'il n'y a plus de place en prison
02:21:22 et que la loi n'est pas toujours appliquée.
02:21:24 - Qu'il n'y ait pas assez de place en prison, c'est au fait.
02:21:27 Mais pourquoi ?
02:21:28 Parce qu'il y a trop d'étrangers dedans, qu'on n'a pas renvoyés.
02:21:30 Imaginez qu'on renvoie déjà les 25% d'étrangers chez eux,
02:21:34 ça fera de la place.
02:21:35 Qu'on enlève la nationalité française à beaucoup de doubles nationaux
02:21:40 qui ont commis des crimes et des délits comme je l'avais proposé,
02:21:43 ça fera de la place encore plus.
02:21:44 Vous voyez, il y aura de la place dans les prisons.
02:21:46 Deux, la justice, globalement, ça n'existe pas.
02:21:49 Il y a des juges qui appliquent une idéologie de gauche
02:21:53 qui sont au syndicat de la magistrature
02:21:55 ou qui sont dominés intellectuellement par le syndicat de la magistrature,
02:21:59 qui appliquent une idéologie de gauche.
02:22:01 Vous avez regardé à Mayotte comment les juges ont complètement ruiné
02:22:07 la tentative de M. Darmanin de renvoyer des clandestins
02:22:11 en les obligeant à les ramener.
02:22:13 Vous voyez le ridicule pour l'État.
02:22:15 Ça, manifestement, on voit bien qu'il y a des juges qu'on appelait rouges jadis
02:22:19 et qui appliquent un agenda idéologique.
02:22:21 Il y a d'autres juges qui, effectivement, n'ont pas cette idéologie
02:22:24 et qui appliquent la loi.
02:22:25 Mais, si vous voulez, la loi ne veut plus rien dire.
02:22:29 Pardon, je me répète, la loi, aujourd'hui, ne veut plus rien dire.
02:22:33 Ce sont les juges, les grands juges,
02:22:37 les conseils constitutionnels, le conseil d'État,
02:22:39 Cour européenne des droits de l'homme, Cour de justice européenne,
02:22:42 qui dirigent le pays en matière d'immigration.
02:22:46 Il faut leur enlever ce pouvoir.
02:22:48 Ils n'ont pas été élus.
02:22:49 Et, en plus, ils appliquent une idéologie immigrationniste.
02:22:52 Nous devons reprendre, et quand on voit les sondages,
02:22:56 on a à 70% en vérité des Français, même à gauche,
02:23:01 qui sont favorables à une politique d'arrêt de l'immigration.
02:23:05 Je dis bien d'arrêt, pas de limitation.
02:23:07 Oui, d'arrêt.
02:23:08 Il faut arrêter avec... On ne se cache plus derrière son petit doigt.
02:23:11 C'est ce que je reproche à LR.
02:23:12 Parce que LR, vous me parliez de LR tout à l'heure,
02:23:15 ils ont des mesures restrictives, vous avez raison.
02:23:17 Mais pas suffisantes, je vous l'ai dit.
02:23:19 Mais ils ont aussi des quotas d'immigrés.
02:23:22 Qu'est-ce que c'est les quotas d'immigrés ?
02:23:23 C'est exactement ce que veulent faire M. Dussault et M. Darmanin
02:23:27 avec les métiers en tension.
02:23:29 Les patrons vont demander des employés parce qu'il manque d'employés
02:23:33 et le gouvernement va leur donner les quotas.
02:23:35 Et après, ces gens-là qui vont venir, qu'est-ce qu'ils ont ?
02:23:37 Ils ont une famille.
02:23:38 Donc on fera venir leur famille.
02:23:40 Et c'est sans fin.
02:23:41 Donc vous dites que ça ne changera rien.
02:23:42 Oui, ça ne changera rien.
02:23:44 Ce qu'il faut, c'est dire, mettre un objectif, Immigration Zéro.
02:23:48 C'était l'objectif, je vous le rappelle, pardon,
02:23:51 de la droite, M. Chirac, M. Giscard d'Estaing, en 1991,
02:23:57 qu'ils n'ont jamais mis en oeuvre.
02:23:59 Et il y a des pays qui y arrivent.
02:24:01 Qu'on me dise pas que c'est impossible.
02:24:03 La Hongrie y arrive.
02:24:04 La Pologne ne prend que des Ukrainiens.
02:24:07 Le Japon, le Japon.
02:24:09 Vous savez combien ils ont en moyenne de droits d'asile au Japon, monsieur ?
02:24:12 Entre 30 et 40 par an.
02:24:16 Et quand ils ont eu là 200, ils vont faire une loi
02:24:18 pour encore durcir les conditions du droit d'asile.
02:24:20 Moi, je veux que la France fasse comme le Japon.
02:24:22 C'est possible.
02:24:24 Une dernière question, Éric Zemmour.
02:24:26 Je veux vous entendre sur cet homme qui s'est interposé.
02:24:29 Il s'appelle Henri.
02:24:30 Il a 24 ans, on va voir son visage.
02:24:33 Il fait un tour de France des cathédrales.
02:24:36 C'est l'homme au sac à dos.
02:24:38 C'est l'homme au sac à dos.
02:24:39 Celui qui est allé au contact de l'assaillant.
02:24:41 Il a écrit qu'il allait bien.
02:24:43 Il demande de prier d'ailleurs pour les victimes.
02:24:45 C'est un héros pour vous ?
02:24:46 Écoutez, c'est un homme courageux.
02:24:48 Comme il y en a plus beaucoup.
02:24:51 Comme il y en avait beaucoup.
02:24:52 Moi, vous savez, j'ai connu dans mon enfance
02:24:55 beaucoup de gens qui étaient comme ça.
02:24:56 Mon père était comme ça.
02:24:58 Des gens de ma famille étaient comme ça.
02:24:59 C'était des gens qui n'hésitaient pas.
02:25:01 Mais en même temps, vous savez,
02:25:03 depuis, il y a un grand changement que je vous ai décrit.
02:25:06 Et j'en parlais souvent avec mon père avant sa mort.
02:25:09 C'est qu'on ne sortait pas un couteau comme ça.
02:25:13 Vous comprenez, à l'époque.
02:25:14 On pouvait se battre à main nue.
02:25:16 C'était une position virile.
02:25:18 Vous voyez ce que je veux dire.
02:25:19 Mais là, aujourd'hui, justement,
02:25:21 avec le changement de peuple que j'ai décrit,
02:25:23 nous sommes dans un autre monde.
02:25:25 Nous sommes dans une autre civilisation.
02:25:27 Où le coup de couteau devient l'abaissé des rapports de force.
02:25:33 Éric Zemmour, président de Reconquête,
02:25:35 était avec nous ce matin.
02:25:36 Merci Éric Zemmour d'être venu sur le plateau de la matinale.
02:25:39 L'actualité, que faut-il retenir ?
02:25:42 Édition spéciale, évidemment, Anne Cil.
02:25:44 Il y a d'autres infos.
02:25:45 Chana Lusto.
02:25:46 Oui, mais d'abord, cette toute dernière information
02:25:48 concernant l'attaque au couteau à Anne Cil.
02:25:50 Sur les six victimes, deux enfants sont toujours en urgence vitale.
02:25:53 Déclaration faite il y a quelques instants par Olivier Véran
02:25:56 chez nos confrères de France Info.
02:25:58 Tout de suite, le reste de l'actualité.
02:26:00 ...sociale attaquée à l'arme blanche.
02:26:07 ...lieu de travail, ça s'est passé hier à Brive.
02:26:09 La victime, âgée de 30 ans,
02:26:11 était impliquée dans le dossier de placement de l'enfant de son agresseur.
02:26:14 Très choquée, elle souffre de cinq plaies,
02:26:16 dont deux importantes au niveau de la tête.
02:26:18 Le suspect était jusqu'à présent inconnu de la justice.
02:26:21 Une enquête a été ouverte dans l'affaire
02:26:24 des mails racistes, antisémites et homophobes
02:26:26 envoyés à des parlementaires.
02:26:28 Lundi et mardi derniers, ces députés ont reçu
02:26:30 deux courriers sur leur adresse mail de l'Assemblée nationale.
02:26:33 Ils étaient accompagnés de tracts
02:26:35 prenant, je cite, "une domination de la race blanche en Europe".
02:26:38 La présidente de l'Assemblée et le président du Sénat
02:26:41 avaient saisi la justice
02:26:42 et plus de 80 parlementaires de la majorité
02:26:44 ont déposé une plainte collective.
02:26:46 Et puis accueil de gala pour Karim Benzema en Arabie Saoudite.
02:26:50 Le Français a officiellement été présenté hier
02:26:53 devant 60 000 supporters d'Al-Itihad, son nouveau club.
02:26:56 Maillot rayé, jaune et noir de sa nouvelle équipe sur le dos,
02:26:59 l'ancien attaquant vedette du Réal a été acclamé par le public.
02:27:03 Merci Tchana.
02:27:04 8h55, restez bien avec nous sur ces news dans un instant,
02:27:07 l'heure des pros.
02:27:08 Avec Pascal Praud, je vous rappelle que Pascal recevra à 10h
02:27:11 Henri, l'homme au sac à dos, celui qu'on peut facilement,
02:27:16 aisément appeler et sans se tromper qualifier de héros.
02:27:20 Restez bien avec nous sur ces news.
02:27:22 [Sonnerie de fin]

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