Taxation des plus riches: "L'ISF climatique, pour nous c'est oui", affirme Daniel Breuiller, sénateur écologiste du Val-de-Marne
Le sénateur écologiste du Val-de-Marne, Daniel Breuiller interroge le gouvernement sur l'urgence climatique, ce mercredi au Sénat.
Transcript
00:00 - Richard Ferrand: La parole est à monsieur Jean-Michel Blanquer.
00:06 - Jean-Michel Blanquer: Monsieur le ministre, l'ISF climatique, pour
00:09 nous, c'est oui. Écoutons les scientifiques.
00:11 Le dernier rapport du GIEC nous dit que l'urgence climatique est là,
00:16 plus violente et plus rapide que prévu.
00:19 Écoutons Jean-Pyzani-Ferry et Selma Mahfouz, qui confirment
00:23 l'absolue nécessité de réorienter les financements publics vers tout
00:27 le monde. Écoutons aussi les scientifiques
00:30 qui ont fait le travail de l'écologiste, qui vous interpellent
00:33 pour que les collectivités soient soutenues.
00:36 Plus de 25 milliards par an doivent être mobilisés à leur niveau pour
00:40 amortir les chocs annoncés du +4°C en France.
00:43 Monsieur le ministre, nous n'avons plus le choix.
00:46 Il faut faire en 10 ans ce qui n'a pas été fait en 30.
00:50 C'est un changement d'échelle et d'enjeu.
00:52 Tous les leviers doivent être activés sans attendre et sans
00:55 interdire. Il faut faire en sorte que les
00:57 investisseurs puissent payer le moins possible.
01:00 C'est pourquoi nous avons décidé de faire un changement d'échelle.
01:02 C'est aussi parce que les 378 ménages les plus aisés sont ceux
01:06 qui payent le moins en proportion de leurs revenus, comme le souligne la
01:10 note de l'Institut des politiques publiques publiée hier.
01:13 C'est aussi parce que la transition écologique doit se faire dans la
01:17 justice sociale. Monsieur le ministre, pouvez-vous
01:20 nous dire comment vous allez financer la transition et
01:23 l'évaluation des chiffres de la crise climatique?
01:25 Vous dites que vous n'avez pas un endettement exceptionnel sur le
01:29 patrimoine financier des 10% les plus riches.
01:31 Vous dites également non à un endettement pourtant légitime pour
01:34 faire face à la gravité exceptionnelle de cette crise