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Sport
Transcription
00:00 s'intéresser au tableau féminin. On ira évidemment dans quelques instants faire
00:03 un point sur le match Alcaraz-Titipas qui se joue en night session.
00:08 Pour le moment, on va vous parler du tableau féminin parce qu'il y avait des
00:10 quarts de finale aujourd'hui aussi, notamment celui qui opposait la
00:14 Bélarusse Arina Samalenka, qui a donc battu la Bélarusse l'Ukrainienne
00:20 Karolina Zvitolina. - Elina Zvitolina. - Voilà, Elina, pardonnez, Zvitolina, 6-4, 6-4.
00:26 - Madame Monfils. - Voilà, Madame Monfils, effectivement, ce serait plus simple.
00:30 Il y a eu un incident diplomatique, on peut le dire, donc battu par Samalenka,
00:35 éliminée du tournoi, la joueuse ukrainienne, donc Madame Monfils, a été
00:38 sifflée et huée par une partie des spectateurs du cours central lorsqu'elle a
00:42 refusé de serrer la main de son adversaire biélorusse.
00:44 Alors l'adversaire biélorusse s'est défendue, je vous propose de l'écouter
00:48 et on en parle après. - En voilà une question difficile, je ne soutiens pas la guerre,
00:53 ce qui signifie que je ne soutiens pas Loukachenko. - C'est court, voilà, elle a tenu à s'expliquer
00:59 effectivement en disant qu'elle ne sait pas pourquoi il y a toute cette polémique.
01:05 Elle est restée au filet en fait, Benoît Ménard, elle attendait effectivement
01:09 l'Ukrainienne, l'Ukrainienne, comme à chacun de ses matchs, quand elle a affronté
01:12 un adversaire russe, est partie s'asseoir parce qu'en fait ils ont convenu
01:16 d'une espèce d'accord de ne pas serrer la main, de se saluer sans serrer la main.
01:22 Et Zvitolina a fait ce qu'elle avait fait les matchs précédents, sauf que là,
01:25 la Biélorusse l'attendait, c'est Edric Piolline ou Benoît Mélun qui veut parler.
01:29 Et du coup, il y a eu un effet de surprise parce que du coup Zvitolina disait
01:33 "mais moi je pensais que, je ne savais pas pourquoi elle m'attendait au filet,
01:36 d'habitude on ne se serre pas la main, qu'en pensez-vous ? - Mais c'est très compliqué,
01:40 c'est deux nations qui sont en guerre, même si c'est la Biélorussie, mais bien sûr
01:44 et qui est du côté de la Russie, donc il y a deux personnalités, deux histoires
01:50 différentes et c'est sûr qu'il n'y a pas d'accord du tout, ils ne se mettent pas
01:54 d'accord avant en se disant "on ne va pas serrer la main" et tout. Non, les joueuses
01:58 ukrainiennes en général depuis le début de la guerre... - Oui quand on dit que c'est un accord, c'est plus une espèce de pratique.
02:02 - On ne serre plus la main des joueuses russes et biélorusses, donc ça se fait
02:06 habituellement. Quand Zvitolina a battu Kazatkina, joueuse russe,
02:12 là bizarrement le public a applaudi Zvitolina alors qu'il n'y a pas eu de
02:17 serrage de main non plus. Et là aujourd'hui c'est l'inverse, parce que
02:20 effectivement Zabalenka s'est posé les deux mains sur le filet en disant "tiens
02:24 viens me serrer la main" et je trouve ça étrange qu'elle l'ait fait, puisqu'on
02:29 rappelle que Arina Zabalenka depuis le deuxième tour de Roland-Garros
02:33 refuse de participer aux conférences de presse parce qu'il y a trop de questions
02:38 justement sur ce conflit, donc ça la perturbe, c'est très compliqué pour elle,
02:42 elle ne veut pas en parler, donc elle ne faisait plus de conférences de presse.
02:45 Et là elle est revenue en conférence de presse aujourd'hui pour expliquer
02:48 qu'effectivement elle est contre la guerre et qu'elle n'est pas pour le
02:50 kanchiko en ce moment, elle a bien précisé "en ce moment". Mais encore une
02:55 fois je ne comprends pas son attitude puisqu'elle savait que cette poignée de
02:59 main était impossible, donc pourquoi aller chercher Zvitolina comme ça ? Pour
03:03 faire passer pour justement la gentille joueuse qui voudrait qu'on lui serre la
03:08 main alors qu'elle sait très bien que Zvitolina ne le fera pas, parce que
03:11 cette image peut être prise en forme de propagande, donc elle ne le fera pas,
03:15 c'est obligatoire et je pense que ce qu'a fait Zabalenka pour moi c'est
03:20 provocateur, c'est pas intéressant, c'est pas intelligent en tout cas.
03:23 C'est exactement ce qu'a posé comme question effectivement un journaliste à
03:29 Zvitolina en disant "est-ce que Zabalenka voulait enflammer la
03:33 situation en attendant au filet ?" Elle a répondu "oui, je pense que c'est ça".
03:37 Donc officiellement Zvitolina pense que c'était un peu de
03:42 provoque, une position de force, c'est complètement stérile.
03:45 C'est déjà très compliqué dans les vestiaires, c'est déjà très compliqué
03:49 même autour de tout ça et que Zabalenka fasse ça, à quoi ça sert ?
03:54 Si ce n'est à enflammer encore une fois un truc qui est déjà très
03:58 enflammé, donc ça sert à rien. - Et vous vous précisiez à juste titre
04:02 Benoît Mélin qu'elle a pour l'instant zappé deux fois les conférences de
04:05 presse, ce qui est quand même "un droit", enfin il y a des droits et des devoirs,
04:09 c'est un devoir auprès de la WTA et elle n'a pas été sanctionnée à ce stade ?
04:13 - Non, parce que Roland Garros a mis en plaint justement pour le bien-être des
04:16 joueurs et des joueuses, si jamais il y a des sujets comme ça qui les perturbent,
04:20 eh bien il leur accorde la possibilité de ne pas participer aux conférences de
04:24 presse. Ça avait commencé avec Naomi Osaka en pleurs, qui était un peu
04:28 perturbée aussi. Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Ça ne me dérange pas, tant mieux si
04:32 c'est pour le bien-être des joueurs et des joueuses, pourquoi pas ? Mais ça
04:35 encore une fois, c'est à deux vitesses. Et puis pourquoi le public, il y a deux jours,
04:39 applaudit Svitolina et aujourd'hui siffle Svitolina ?
04:42 - Il est quand même très spécial le public cette année sur Roland Garros, versatile, il est sur courant alternatif.
04:49 Il monte et il démonte. - Il faut bien se dire aussi que les gens qui ont sifflé
04:54 aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux qui étaient là il y a deux jours.
04:57 Donc c'est bien pour ça qu'il ne faut pas mélanger le sport et la
05:04 politique. On le voit bien, on voit bien que c'est stérile, on voit bien que ça
05:08 sort rien de bon, alors que le sport comme la musique sont les deux
05:13 éléments ou les deux secteurs qui sont universels et qui sont faits pour
05:18 rapprocher les gens, qui sont faits pour faire vivre des émotions et c'est bien
05:22 dommage qu'on en arrive à ce genre de situation. - À des récupérations politiques.
05:26 - Alors l'autre événement dans le tableau féminin, ça date de dimanche mais on va
05:30 revenir sur cet événement parce qu'aujourd'hui, Alizé Cornet, la joueuse
05:32 française, s'est exprimée. Je vous rappelle le contexte, dimanche, la
05:35 japonaise Miyukato avait été disqualifiée avec sa partenaire
05:38 indonésienne Adila Sudadji pour avoir involontairement frappé une balle sur
05:43 une ramasseuse face au double Marie Bouskova et Sarah Soribeste-Ormo.
05:48 Elle a été disqualifiée et donc elle va devoir céder son price money.
05:51 La japonaise qui a pourtant un comportement exemplaire tout au long de
05:55 sa carrière et tout au long de la saison, elle s'est effondrée, un cauchon lable.
05:59 Et c'est vrai que la décision du juge interpelle. Est-ce que c'est trop sévère ?
06:02 On va en parler mais avant on va écouter ce qu'en pense Alizé Cornet.
06:05 Elle est très cash.
06:07 Hier, ce qui s'est passé, on attend des summum de bêtises,
06:11 c'est peut-être un peu fort, mais d'injustice.
06:15 Parce que là, en plus, Miyukato...
06:17 Non mais attends, c'est une jap, elle est comme ça, elle s'excuse de vie presque.
06:21 La meuf se fait disqualifier. Quand je pense au truc,
06:24 elle pleure. Je déteste l'injustice.
06:27 Je trouve que l'arbitre a vraiment fait une énorme erreur.
06:30 Il s'est fait influencer par les autres joueuses en plus.
06:32 Le tournoi devrait présenter ses excuses à Akato.
06:35 Moi, je trouve que c'est un peu fort, mais vraiment, ils l'ont disqualifié.
06:39 C'est le truc le plus fort qu'on peut... Une amende, OK,
06:43 mais une disqualification en plein match, on l'a sortie du cours
06:46 puisque la balle a malencontreusement touché la ramasseuse.
06:48 Enfin là, c'est vraiment...
06:50 Moi, pour moi, hier soir, j'étais dans un état...
06:52 Moi, je trouve qu'on devrait tous se mettre ensemble et dire au tournoi...
06:56 Moi d'ailleurs, je vais aller les voir tout à l'heure, ça m'a saoulé.
06:58 Dire "j'espère que vous n'allez pas lui enlever son prize money".
07:00 J'ai vu son tweet, j'ai halluciné.
07:02 Ils ne vont quand même pas lui prendre son prize money.
07:03 Elle a dit "je suis obligée de donner mon prize money au tournoi".
07:07 Là, c'est l'arbitre qu'on doit disqualifier.
07:09 Lui, non. Lui, il ne craint pas pour son job.
07:11 L'arbitre en question, il a quand même pourri le tournoi d'une fille
07:13 qui est nickel toute l'année, tout le temps.
07:16 Et lui, il ne paye pas d'amende alors qu'il a fait une énorme erreur.
07:19 Elle, elle a envoyé une balle quand même sur quelqu'un sans faire exprès.
07:22 C'est hallucinant.
07:23 Le coup de gueule, on peut le dire.
07:26 Le cri de gueule même d'Alizé Cornet contre le juge.
07:30 La décision.
07:31 Le juge arbitre, effectivement, vous précisez, c'est important, Benoît Mélin.
07:35 Une amende n'aurait-elle pas suffi quand on voit qu'effectivement,
07:38 c'est totalement involontaire ?
07:41 Mais il faut aussi préciser que le double en face a surjoué un peu la faute
07:47 en disant qu'elle saignait, alors que la ramasseuse était un peu surprise
07:50 qu'elle a pris la balle sur la cage thoracique.
07:53 C'est devenu un événement.
07:54 Et Kato qui continue d'ailleurs à jouer en double mixte actuellement,
07:59 ne s'en est toujours pas remise.
08:00 Mais parce qu'elle a l'autorisation du tournoi.
08:02 Normalement, elle ne pouvait pas jouer le double mixte.
08:05 Oui, parce qu'elle était disqualifiée.
08:07 Et là, ils ont dit bon, écoute, effectivement, disqualification,
08:10 mais on te permet de jouer le double mixte.
08:11 Mais encore une fois, il y a des décisions à deux vitesses.
08:15 Moi, j'avoue que je ne comprends pas.
08:16 Il y a des règles.
08:16 Donc, si on veut vraiment, si on veut suivre les règles,
08:19 effectivement, Kato doit être disqualifiée.
08:21 Mais en même temps, Myra Andreeva, deux jours avant,
08:24 qui balance une balle dans le public intentionnellement,
08:26 elle de frustration dans son premier set face,
08:30 je ne me souviens plus, je vois tellement de matchs,
08:32 je ne sais plus contre qui, mais elle aurait dû être disqualifiée
08:35 et on ne l'a pas disqualifiée.
08:36 Donc, pourquoi l'une n'est disqualifiée et pourquoi pas l'autre ?
08:39 Pourquoi Djokovic est disqualifiée quand il envoie cette balle aussi
08:43 de façon pas très intentionnelle ?
08:45 Malheureusement, dans la gorge d'une juge de ligne à l'US Open.
08:48 C'est la règle.
08:49 Donc, à partir du moment où on le fait, voilà, disqualifions.
08:52 Le petit souci, c'est vrai, c'est vrai que là,
08:55 vous avez l'équipe adverse, Bouskova et Soribeste-Orbeau,
08:58 qui mènent en plus, elles mènent au score.
09:00 Il n'y a aucun problème.
09:01 Ils vont voir l'arbitre qui lui a mis juste un avertissement
09:04 en disant ça va, ce n'est pas très grave non plus.
09:07 Mais oui, vous avez vu la pauvre ramasseuse de balles,
09:09 elle pleurait, saigne, alors qu'elle ne saigne pas du tout la balle.
09:12 Mais il n'y a rien, il n'y a que dalle.
09:13 Et là, le juge arbitre arrive et s'adresse à Kato en lui disant
09:16 ben voilà, malheureusement, c'est toi qui a envoyé la balle,
09:18 je suis obligé de te disqualifier.
09:19 C'est vrai que c'est aberrant.
09:21 On a l'impression qu'il y a des justices, encore une fois, à deux vitesses.
09:24 Voilà le double dame, Kato, excuse nous, mais bon,
09:27 tu ne pèses pas trop lourd, toi, tu t'en vas.
09:29 En revanche, Myra Andreeva, la petite jeunette de 16 ans,
09:31 qui est un petit peu le futur du tennis.
09:33 Attention, on ne va peut être pas toucher à ça.
09:35 Donc, voilà, on peut effectivement débattre et ça fait parler.

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