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Une série à suivre cette semaine sur Euronews : la stérilisation forcée des femmes en situation de handicap en France, dont presque 500 sont stérilisées chaque année, parfois sans leur consentement.

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Transcription
00:00 Les personnes en situation de récapitulation sont considérées déjà en France comme
00:14 des personnes vulnérables. Elles sont considérées comme des objets. Elles ne font que subir
00:19 exactement tout ce que l'on veut leur faire. Ici, nous, on demande l'autorisation du
00:34 juge. On a été obligé de demander pour une patiente. Alors, je n'étais pas pour
00:39 cette patiente-là de faire une stérilisation parce qu'on avait trouvé un moyen de contraception
00:46 et la mère n'arrêtait pas d'harceler, d'harceler pour demander une finie, une stérilisation.
00:51 Comme la patiente, sa fille n'était pas verbale, on a rédigé un certificat médical
00:57 pour le juge des tutelles, mais nous n'avons pas le retour de la patiente. Et c'est ce
01:02 qui me gêne énormément pour ces patientes. Il y a plein de situations où une contraception
01:07 qui pourrait être très très facile pour une personne qui n'est pas en situation de
01:11 handicap devient très compliquée. Penser à prendre sa pilule tous les soirs, ce n'est
01:16 pas forcément évident. Si on l'endort une fois, on lui fait quelque chose d'irréversible
01:20 parce que quelle serait l'idée de faire quelque chose qui ne soit pas irréversible?
01:24 On pourrait se dire, eh bien, dans cinq ans, on aura guéri le handicap et cette femme
01:32 pourra s'occuper en autonomie de son enfant. On sait très bien que ce n'est pas vrai.
01:35 Donc, pourquoi lui imposer quelque chose qu'il faut renouveler régulièrement?
01:38 Si une femme dit non, c'est non, c'est clair. Il me semble que le juge, lui, s'il considère
02:04 que la femme ne peut pas donner son consentement, ne devrait pas décider de la stérilisation.
02:09 Il va vérifier la qualité du consentement. Il faut être honnête, ce n'est pas facile
02:15 du tout. On n'est jamais certain qu'elle ait vraiment compris puisque leur mode d'expression
02:20 est assez limité. Lorsque le handicap mental est très profond, il y a parfois des jeunes
02:25 femmes, on sait très bien qu'elles ne comprennent pas ce qu'on dit, qu'elles ne parlent pas,
02:32 qu'elles bougent très peu. On sait très bien qu'elles ne peuvent pas donner leur avis.
02:37 Et là, parfois, il se peut qu'on se repose sur l'avis des parents, sur la demande des
02:43 parents lorsqu'elle nous semble tout à fait raisonnable.
02:46 Le juge n'a pas forcément le temps, notre justice fonctionne mal et qu'on peut avoir
02:50 un risque d'une décision prise sans avoir pris le temps.
02:55 Nous, on pense qu'il faut réinterroger la loi aujourd'hui. La loi a plus de 20 ans et
03:00 il faut vraiment qu'on ait un débat sociétal de se poser la question de pourquoi on a besoin
03:03 d'une procédure spécifique pour les femmes en situation de handicap.
03:06 Il faut arrêter de laisser cette question à quelques personnes qui se sentent concernées,
03:10 par exemple les professionnelles ou les proches. Pourquoi elles ne peuvent pas être comme
03:13 les autres femmes, à savoir avoir un contraceptif si elles le souhaitent et puis si éventuellement
03:18 elles tombent enceintes et qu'elles ne veulent pas de l'enfant, procéder à une interruption
03:21 volontaire de grossesse comme les autres femmes en réalité.
03:23 [SILENCE]

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