Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) va disputer le Critérium du Dauphiné (4 au 11 juin) ! Absent en 2021 (il avait privilégié le Tour de Suisse) et en 2022 (pour cause de blessure), l'ancien double champion du monde va ainsi retrouver une épreuve sur laquelle il a levé les bras à deux reprises (Lans-en-Vercors 2018 et Saint-Michel-de-Maurienne 2019) et qu'il avait conclue à la sixième place du classement général il y a cinq ans. À nouveau pas épargné par la malchance lors des premiers mois de la saison, le natif de Saint-Amand-Montrond compte assurément sur ce Dauphiné pour retrouver, à quelques semaines du Tour de France, de belles sensations et de la confiance. Ce samedi, à J-1 du départ, Alaphilippe s'est exprimé en conférence de presse.
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00:00 -Julien, dans quelles conditions physiques tu peux t'estimer ?
00:04 Il y a toujours une part d'inconnue au départ du Dauphiné.
00:06 Ça arrive souvent après une longue, dure boucle d'entraînement.
00:09 Comment on peut mesurer un petit peu sa condition par rapport justement au Rio ?
00:13 -Exactement.
00:15 Il y a toujours...
00:17 Beaucoup de coureurs sortent d'une période de préparation.
00:20 Pour ma part, j'ai eu la chute autour des Flandres.
00:24 J'ai pu participer à Liège, mais la condition n'était pas celle que je voulais.
00:28 Donc c'est sûr qu'après ça, il y a eu quelques jours de repos,
00:32 une grande période d'entraînement.
00:33 Et maintenant, je vais pas dire que c'est l'inconnu,
00:35 mais c'est juste une grande envie de courir.
00:38 Physiquement, je me sens bien.
00:40 J'ai fait un bon stage.
00:41 J'ai pu travailler comme je le voulais, dans de bonnes conditions.
00:44 Donc j'en ai profité pour faire quelques repos du tour.
00:48 Je peux aussi en faire quelques autres directement après le Dauphiné.
00:52 Donc non, je me sens bien physiquement.
00:54 J'ai vraiment envie de courir.
00:56 Et c'est bon signe.
00:58 Donc je me sens frais.
01:00 C'est une période importante de la saison qu'il faut aborder avec de la fraîcheur.
01:04 Donc voilà, je suis content.
01:07 -On a vu que tu avais trouvé une nouvelle technique d'entraînement.
01:10 -Non, non, c'était juste une balade.
01:14 C'était pas une technique d'entraînement.
01:15 -Julien, un mot peut-être sur l'ambiance Covid.
01:19 Elle a plombé quand même le Giro.
01:21 On sait que sur le tour, les mesures vont être de nouveau drastiques.
01:24 On a l'impression qu'il n'y a que du Covid que dans le vélo actuellement.
01:26 C'est quoi ta position là-dessus ou ton sentiment ?
01:29 -J'ai le sentiment qu'il faut rester prudent quand on voit ce qui s'est passé au Giro.
01:37 Je ne vais pas dire que ça fait peur, mais il faut rester vraiment vigilant.
01:40 Moi, je sais que personnellement, je fais vraiment attention encore.
01:44 J'étais un des seuls qui avait le masque dans l'avion hier.
01:48 Ça fait peut-être un peu trop, mais je n'ai pas envie de manquer le Tour de France.
01:51 Donc voilà, je vais faire attention.
01:54 Il faut se laver les mains tout le temps, éviter les contacts.
01:58 Je pense que tout le monde a son lot de malchance,
02:03 mais si on peut éviter encore de rester à la maison pendant le mois de juillet
02:07 et mettre en l'air tous les sacrifices et la préparation,
02:12 je pense qu'il faut rester un peu dans la bulle.
02:14 Et voilà, ça fait partie du jeu.
02:18 Je pense qu'aussi dans le vélo, on est peut-être le seul sport qu'on contrôle énormément.
02:27 Je pense que s'il y a eu des tests positifs au Covid pendant le Giro,
02:30 c'est qu'il y a eu aussi beaucoup de contrôles.
02:32 Donc ouais, ça gâche peut-être un peu la fête, mais bon, il faut s'y faire.
02:40 J'espère que ça sera fini un jour.
02:42 Est-ce que ce n'est pas une période la plus importante des deux dernières années
02:48 parce que vous pouvez fermer un cycle, un cercle vicieux
02:53 qui n'était pas très gay avec des maladies, des chutes et tout?
02:57 C'est une période très importante, je pense, pour vous dans votre carrière maintenant.
03:02 Oui, dans ma carrière, je ne sais pas,
03:04 mais en tout cas, c'est une période de la saison que j'infectionne,
03:08 qui me donne beaucoup de motivation.
03:14 Et oui, quand on regarde un peu les derniers mois,
03:18 forcément, j'espère pouvoir revivre des ralentissements,
03:25 on va dire, que ce soit par les chutes ou les maladies.
03:29 Ah, j'en ai marre de parler de ma chance ou quoi.
03:35 Pour moi, je suis focus sur tout ce qui va.
03:37 Et comme je le disais tout à l'heure, je me sens vraiment bien physiquement et frais aussi.
03:42 Donc, c'est une période importante dans le sens où il y a que des courses difficiles qui vont s'enchaîner.
03:48 Donc, c'est important d'être frais.
03:51 Et je pense que le petit break après Liège était vraiment nécessaire.
03:55 Et la préparation, comme je l'ai dit tout à l'heure, s'est bien passée.
03:58 Donc, maintenant, je suis frais et j'ai envie de courir.
04:03 Et je pense que c'est le plus important d'avoir cette motivation-là, cette fraîcheur et cette envie de courir.
04:09 Donc, j'espère que ça va marcher et prendre du plaisir.
04:16 Tu disais que tu étais allé reconnaître les premières étapes du Tour 2023.
04:21 C'était quoi exactement ? C'était les deux premières.
04:23 Et qu'est-ce que tu en as pensé ? Est-ce que tu as eu des surprises ?
04:31 Oui, c'est ça. C'est les deux premières étapes.
04:33 Donc, Bilbao et San Sébastien.
04:36 Et ça va être très dur.
04:37 C'est vraiment typique du Pays basque.
04:40 Voilà, c'est vraiment un départ qui va être spectaculaire, je pense.
04:46 Qui va donner aussi beaucoup de tension et de nervosité dans le peloton.
04:49 Parce que c'est souvent des petites routes, beaucoup d'ascension.
04:54 Et c'est vraiment deux jours assez explosifs.
04:58 Donc, pour commencer le Tour, ça va être chouette.
05:02 Dans la suite, par rapport aux reconnaissances,
05:05 je crois qu'il n'y avait que Rémi de l'équipe qui a fait celle du Puy de Dom hier.
05:09 Je voulais savoir si vous en aviez parlé,
05:11 s'il avait échangé avec toi sur le sujet, sur cette montée qui est fermée au public d'habitude.
05:20 Oui, on en a parlé un petit peu par Rémi.
05:22 C'est le local.
05:23 Donc, il est super content, bien sûr.
05:25 Après, ce qu'il me dit, c'est que c'était une montée assez régulière.
05:34 Mais c'était déjà très dur avant.
05:37 Donc, je pense qu'il n'y aura pas beaucoup de coureurs au pied du Puy de Dom.
05:42 Mais après, la montée en elle-même, c'est tout le temps à 12%
05:48 avec une dernière rampe juste avant l'arrivée.
05:51 Et rien de particulier.
05:55 Mais ça va être spectaculaire et j'ai hâte d'y être.
05:57 Juste peut-être pour finir sur la semaine, parmi les favoris du tour,
06:01 c'est surtout Wim de Gord qui va être à suivre.
06:05 Comment tu vois un petit peu la bourse des favoris au départ du Dauphiné ?
06:12 Ce n'est pas vraiment quelque chose que je regarde.
06:16 Oui, on connaît les favoris.
06:19 Après, je suis là pour faire ma course,
06:23 donner le maximum et ne pas calquer ma course sur celle des favoris.
06:28 Mais oui, tout le monde sait que le Dauphiné, c'est la dernière répétition avant le tour.
06:33 Donc, c'est une semaine importante pour les favoris du tour,
06:36 mais aussi pour tout le monde.
06:39 Mais oui, il y aura quelques indications pour le tour, je pense.
06:45 Mes ambitions ici, c'est vraiment de profiter de la course.
06:48 Je suis très content d'être ici au départ.
06:50 J'ai vraiment une grande envie de courir.
06:55 Je suis super motivé, je me sens frais.
06:58 J'espère que les gens me seront bonnes pour prendre du plaisir
07:01 et faire de bons résultats cette semaine.
07:04 Je serai super content de gagner une étape.
07:08 Et quand je parlais de classement général, je veux dire que je n'y pense pas vraiment,
07:12 mais si je me sens bien au fil des jours,
07:14 forcément que je donnerai le maximum toute la semaine.
07:18 Et puis voilà.
07:20 Est-ce qu'il y a une étape que tu as un peu plus visée que d'autres ?
07:24 Non, pas spécialement.
07:26 Il faut que je regarde encore bien le boucle.
07:28 Je n'ai pas reçu le livre de la course,
07:32 mais j'ai vu qu'il y avait quelques étapes de puncher.
07:36 Les étapes de montagne ont l'air difficiles, mais ça me plaît aussi.
07:40 Il y a un beau chrono pour s'appliquer.
07:43 C'est aussi un bel objectif pour Rémi Cavagna.
07:47 Mais dans l'ensemble, on a une belle équipe ici pour la semaine.
07:52 Je vais donner le maximum pour saisir les opportunités et me faire plaisir ici.
07:59 Julien, dans un mois, ce sera le Tour de France.
08:04 C'est forcément un grand point de ta saison, comme auraient pu l'être les classiques ardennaises.
08:10 Comment tu te sens justement par rapport à ce Tour de France ?
08:13 Est-ce que tu te dis que dans un mois, tu seras en mesure de trop faire kiffer,
08:17 comme tu t'es fait kiffer il y a quelques années ?
08:19 Oui, bien sûr. C'est une semaine importante ici au Dauphiné.
08:23 Ça marque aussi le début d'une grande période,
08:27 d'un enchaînement important avec le Dauphiné, les Championnats de France, le Tour mondial.
08:32 C'est vraiment une période que j'affectionne dans la saison.
08:36 Je me sens frais, je me sens bien physiquement.
08:39 J'ai vraiment envie de courir.
08:42 Je suis super motivé.