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Le binôme Chakib Alj - Mehdi Tazi, respectivement président et vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) répondent à nos questions.
Les investissements étrangers au Maroc
La To-Do List de ce second mandat

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01:19 Le Maroc a le potentiel d'amener de satisfaire autant l'Espagne que la France, que l'Israël,
01:25 que notre économie, l'alhamdoulilah, est en train de se développer.
01:28 C'est pour ça qu'on attire avec l'Espagne, c'est vrai que les relations sont au bout fixe,
01:35 et ça fait qu'il y a beaucoup d'intérêts.
01:38 Les sociétés espagnoles sont extrêmement...
01:40 Quand on a fait la réunion, il y avait quand même presque 200 entreprises espagnoles,
01:44 et pas n'importe lesquelles, de très haut niveau,
01:47 et qui étaient très intéressées par l'investissement maroc du fait de la...
01:51 Comme j'ai dit tout à l'heure, le monde est en train de changer.
01:54 On va d'une mondialisation à une régionalisation.
01:57 Et pour eux, il est évident, s'ils vont investir dans l'industrie, ça sera au Maroc.
02:03 On est à 14 kilomètres, les choses sont évidentes, on a la même culture,
02:10 et la qualité de vie au Maroc est exceptionnelle.
02:14 Ça aussi, c'est important.
02:16 La porte de l'Afrique, c'est le Maroc.
02:18 La porte aussi, nous avons, comme j'ai dit, plus de 50 d'accords de libre-échange,
02:24 et ces accords de libre-échange intéressent ces pays-là.
02:28 Avec la France, les choses économiquement fonctionnent, on n'a pas de problème.
02:34 L'économie fonctionne, on reçoit bientôt le président du MEDEF,
02:39 qui va venir au Maroc, et nous avons des relations cordiales
02:42 et tout à fait normales avec le patronat français.
02:49 - Avec Israël ?
02:50 - Avec Israël, il y a beaucoup de visites de la part des Israéliens.
02:57 Maintenant, on attend la concrétisation.
02:59 N'oubliez pas que c'est récent, ça date d'il y a un an et demi.
03:04 Donc, il y a beaucoup d'accords, il y a beaucoup de volonté,
03:08 les Israéliens voient le potentiel marocain, il va falloir qu'on concrétise tout ça.
03:14 Défendre le Maroc, vendre le Maroc, on est à l'aise.
03:19 On est dans une période où on a tous les atouts pour vendre le Maroc.
03:24 C'est comme si on était un commercial, un produit qui se vend,
03:28 où il y a de la demande.
03:31 C'est pour ça que le Maroc présente un intérêt certain.
03:36 Quand on voit la zone, la région, où il y a une stabilité,
03:39 même la Tunisie, malheureusement qui était un concurrent, connaît beaucoup de problèmes.
03:44 Si on reprend sur les fondamentaux, franchement, je pense qu'il faut juste regarder les...
03:49 Regardons-nous déjà, nous, qu'est-ce qu'on est, qu'est-ce qu'on représente,
03:53 qu'est-ce qu'on a comme succès ? Et les réponses en découlent.
03:56 On le disait, on est stable, évidemment politiquement, mais on est stable.
04:01 Notre environnement financier est stable.
04:04 Juste pour les trois choses qu'on disait, l'inflation,
04:07 la stabilité, les taux d'intérêt, etc.
04:11 Et regardez les entreprises qu'on a.
04:14 Lister les entreprises qui ont comparé le Maroc avec d'autres pays et qui sont venus chez nous.
04:19 Il y a toutes les entreprises industrielles, les Renault, Peugeot,
04:23 exemptes d'ailleurs de la France, ça va, en tout cas économiquement.
04:27 Les Américaines, les Japonaises.
04:30 Ils ne viennent pas pour nos beaux yeux.
04:32 Ils viennent parce que dans le service, il y a des tonnes d'entreprises marocaines.
04:36 Il y a beaucoup d'entreprises aussi dans le service qui viennent installer leur siège ici au Maroc.
04:44 On a reçu, juste là, sur la dernière année,
04:49 on a reçu je ne sais combien d'entreprises.
04:52 Par exemple Oracle qui a décidé d'ouvrir un centre de recherche de 1000 ingénieurs ici.
04:58 Par exemple, Bureau Veritas qui a ouvert un centre d'une centaine d'ingénieurs ici.
05:03 Donc même dans le service, Deloitte, ils ont 6000 personnes je crois.
05:08 Ils ont ouvert un...
05:09 Non, 1400 personnes.
05:10 Ils veulent développer davantage.
05:13 Ils voient au Maroc ce qui est important, c'est la stabilité sociale, politique, économique et la qualité de vie.
05:20 Quand ils voient, je parle avec des expats ici,
05:25 nous on vient que ce soit à Gaza, à Rabat, à Marrakech ou à Tangier.
05:30 On a les écoles internationales, on a les hôpitaux qu'il faut, on a la sécurité.
05:36 Donc c'est ce que demandent les gens.
05:38 Il y a une partie du chemin, il reste évidemment une partie à faire.
05:41 Mais dans le service, c'est 150 000 personnes qui sont employées par ce type d'entreprise et ça marche très bien.
05:50 C'est pour ça qu'il faut former plus.
05:51 Donc quand on compare, on a entre la stabilité, la stabilité financière,
05:59 la stabilité politique, financière, les preuves de succès par Head les entreprises,
06:06 on est pas mal quand même.
06:08 Et dans un environnement déstabilisé partout dans le monde.
06:13 Franchement, ce qu'on veut dire, c'est qu'on veut préparer l'économie de demain.
06:22 On veut vraiment donner toutes les chances à toutes les entreprises,
06:26 quelle que soit leur taille, de réussir le challenge d'industrialiser le Maroc
06:31 et de réussir aussi de donner un environnement où on a besoin de créer une vraie classe moyenne.
06:36 Et c'est ça qui va pouvoir, c'est l'étape suivante.
06:41 On parle de dynamique positive, tout le monde est conscient que le Maroc a pris un virage positif.
06:48 Maintenant, il faut créer une vraie dynamique, que ce soit une classe moyenne marocaine,
06:54 une classe de renforcer la petite et moyenne entreprise pour qu'elle soit encore plus forte et plus dynamique.
07:01 Et tout ça, c'est un travail de langue à l'aile qui fait qu'on doit toucher à différents secteurs,
07:07 que ce soit la formation professionnelle, au niveau des impôts, au niveau de...
07:12 Et on travaille en toute intelligence avec le gouvernement.
07:15 Je ne sais pas si vous vous souvenez, au début, dès qu'on a commencé notre mandat,
07:21 quand il a fallu taper sur les banques, personne ne l'a jamais fait, on l'a fait, on l'a assumé.
07:26 S'il faut le refaire, on le refera sans problème.
07:29 Et c'est surtout, on travaille avec conviction, on travaille avec conviction
07:34 et on donne les priorités aux choses qui vont faire avancer notre économie.
07:39 - Aussi, en complément, on a eu un mandat qui était...
07:46 Le premier mandat était le mandat de la résilience, où l'élément central, c'était de s'assurer que le tissu économique soit préservé.
07:58 Parce que Covid, inflation, guerre, etc.
08:01 Donc il y a 3, 4 faits successifs inédits qu'il a fallu gérer d'une manière ou d'une autre.
08:10 Quand Covid est arrivé, il fallait s'assurer que tout le monde ne meurt pas.
08:16 Donc il y a eu de la malrelance, oxygène, machin, tous les sujets qu'on connaît.
08:19 Quand il y a eu l'inflation, pareil, il y avait des sujets à gérer.
08:22 Quand il y a eu la guerre en Ukraine, il fallait par exemple s'assurer, je me souviens,
08:29 de coller deux comités dans lesquels on était, où on se posait la question de comment on fait pour payer,
08:35 comment les entreprises font pour payer, pour substituer du charbon qui à un moment à 80% venait de Russie.
08:43 Il y a eu des sujets comme ça. Dans le blé, le blé était ukrainien.
08:47 Donc il y a eu essentiellement des sujets de résilience d'entreprise.
08:51 Ce mandat doit être le mandat de la croissance.
08:54 Et on a un beau terroir, on a une belle base pour toutes les raisons qu'on a citées auparavant.
09:03 Mais il y a plein de sujets sur lesquels on doit continuer à travailler pour renforcer notre industrie.
09:11 Et pour nous, l'axe principal de renforcement de l'industrie, c'est l'injection de capitaux et d'un écosystème marocain dans cette industrie,
09:21 dans l'automobile, plus dans le textile.
09:25 Et là, c'est plusieurs choses. Par exemple, dans l'automobile, il faut qu'il y ait des PME marocaines qui montent en rang,
09:32 qu'il ne soit plus 3, 4, mais qu'il passe à 2, 1, etc.
09:36 Dans le textile, il faut qu'on monte en gamme. Il ne faut plus qu'on soit un sous-traitant d'heures de travail,
09:44 mais il faut qu'on monte en gamme par l'innovation, par plus d'intégration et de marques locales.
09:52 Dans l'aéronautique, il faut que notre taux d'intégration, qui est à 38 %, passe à quelque chose qui soit plus important.
10:00 Les challenges sont différents, mais globalement, c'est faire croître notre industrie et faire croître notre industrie du service,
10:10 qui n'est pas suffisamment dans la lumière, qui n'est pas autant dans la lumière que ne l'est l'industrie.
10:17 On communique beaucoup sur l'industrie, on communique beaucoup sur l'aéronautique, on communique beaucoup sur Renault, sur l'automobile, etc.
10:23 On ne communique pas sur le service alors qu'on a des vrais succès dedans.
10:27 Donc on a cette industrie du service qui doit aussi croître plus que Hada.
10:31 Et la dernière, c'est l'économie des startups, tout l'écosystème Hada sur lequel là, on n'est pas bon pour X raisons,
10:41 pour plusieurs raisons, réglementaires, financement, etc.
10:46 Et la bourse, par exemple, peut être une des solutions pour revenir au sujet de la bourse.
10:53 Mais l'écosystème des startups doit se développer.
10:55 Je pense que dans l'écosystème des startups, on a beaucoup bricolé de petites choses.
10:59 On n'a rien de significatif.
11:02 Il y a 5 milliards de dollars qui ont été investis en 2021 ou 2022 en Afrique dans les startups.
11:11 Il y a 33 millions de dollars qui ont été investis au Maroc.
11:13 Donc ça fait 0,6%.
11:19 Je crois qu'on avait calculé ça quand le poids de notre économie par rapport à l'économie sur la globalité de l'Afrique, c'est 4,4%.
11:26 Donc il y a un rapport de 1 à 10.
11:27 Si on prend juste ça comme comparatif, si on avait notre part de marché normale dans les startups par rapport à notre poids à Hada,
11:35 on devrait avoir mobilisé 10 fois plus.
11:38 Donc 350 millions de dollars, on a mobilisé 35 millions de dollars.
11:41 Donc c'est trop petit.
11:42 Pourquoi ? Pour X raisons qu'on a identifiées.
11:45 On a parlé à tous les startuppers.
11:49 Et on a identifié beaucoup de sujets.
11:51 Maintenant, il va falloir les traiter aussi.
11:53 Donc si on résume, pour répondre à ta question, à notre avis, il faut qu'on passe de la résilience à la croissance.
11:59 Et pour passer à la croissance, il faut qu'on travaille sur l'industrie, sur le service et sur l'écosystème numérique.
12:07 Merci beaucoup.
12:08 Merci.
12:09 Merci à vous.
12:10 Merci à vous.
12:12 Merci à tous.
12:14 Merci à tous.
12:16 Merci à tous.
12:18 Merci à tous.
12:20 Merci à tous.
12:22 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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