Ancien Fab Lab reconverti en atelier d'insertion, la Fabrique Pointcarré, située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est un véritable laboratoire d'innovation. Les salariés en insertion y créent et produisent toutes sortes d'objets créatifs à partir de matériaux recyclés.
«Quand on arrive ici, on n'a pas vraiment le savoir mais au fur et à mesure, on apprend sur le tas et c'est super intéressant de se dire qu'on peut donner une seconde vie à des choses qu'on pensait ne plus réutiliser». Alors qu'elle prépare le bon de livraison de carnets commandés par le théâtre municipal Gérard Philippe, Penda nous explique ce que lui ont apporté ces 18 mois passés au sein de La Fabrique Pointcarré.
«Cette formation va me permettre de travailler dans le social et pouvoir aider les gens. Au moment où j'en avais besoin, j'ai trouvé une structure qui m'a aidé et accompagné. Quand je sortirai de là, j'essaierai aussi d'aider d'autres personnes et leur redonner confiance car il faut croire en soi pour pouvoir avancer.» nous explique la salariée, en insertion depuis 18 mois.
Cet ancien FabLab reconverti en un atelier d'insertion est spécialisé dans la fabrication numérique et artisanale d'objets créatifs. Son fondateur, Elie Préveral, un militant du commerce équitable, nous explique : «Au moment du Covid, on s'est dit qu'il fallait faire société autrement, produire localement, créer de l'emploi et favoriser au maximum le réemploi de matériaux». La Fabrique est née.
Aujourd’hui, c’est avec une certaine fierté que de nombreux carnets personnalisés sont fabriqués à partir d’anciennes bâches en plastique et de papiers recyclés, mais aussi des statuettes moulées sur l’imprimante 3D ou même des boucles d’oreilles réalisées avec des chutes de plexiglass.
Imprimeur de métier, Youssef s’est perfectionné dans la découpe, le perçage et le ponçage. Vêtu de son bleu de travail, le salarié en insertion qualifie la Fabrique comme un excellent tremplin. « Ce concept nous permet de nous remettre sur le marché du travail et de retrouver un tissu social. On n’est plus dans l’exclusion et certains ont trouvé une famille ici », déclare le doyen de la Fabrique.
Ce tiers-lieu séquano-dionysien qui regroupe également une boutique et un café accueille 10 salariés en contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) pour une durée maximale de 24 mois. Encadrés par un responsable d’atelier, une formatrice machines et une conseillère d’insertion sociale, chaque salarié.e bénéficie en plus de son apprentissage technique, d’un accompagnement pour faciliter leur retour vers le marché du travail et l’autonomie sociale.
Persuadée de la pertinence de son collectif et du sens de sa mission, la Fabrique Pointcarré porte fièrement les couleurs de la Seine-Saint-Denis. Une coopérative qui garde toujours ses portes ouvertes pour donner sa chance à celui ou celle qui a un projet. Alors n’hésitez pas à leur rendre visite !
«Quand on arrive ici, on n'a pas vraiment le savoir mais au fur et à mesure, on apprend sur le tas et c'est super intéressant de se dire qu'on peut donner une seconde vie à des choses qu'on pensait ne plus réutiliser». Alors qu'elle prépare le bon de livraison de carnets commandés par le théâtre municipal Gérard Philippe, Penda nous explique ce que lui ont apporté ces 18 mois passés au sein de La Fabrique Pointcarré.
«Cette formation va me permettre de travailler dans le social et pouvoir aider les gens. Au moment où j'en avais besoin, j'ai trouvé une structure qui m'a aidé et accompagné. Quand je sortirai de là, j'essaierai aussi d'aider d'autres personnes et leur redonner confiance car il faut croire en soi pour pouvoir avancer.» nous explique la salariée, en insertion depuis 18 mois.
Cet ancien FabLab reconverti en un atelier d'insertion est spécialisé dans la fabrication numérique et artisanale d'objets créatifs. Son fondateur, Elie Préveral, un militant du commerce équitable, nous explique : «Au moment du Covid, on s'est dit qu'il fallait faire société autrement, produire localement, créer de l'emploi et favoriser au maximum le réemploi de matériaux». La Fabrique est née.
Aujourd’hui, c’est avec une certaine fierté que de nombreux carnets personnalisés sont fabriqués à partir d’anciennes bâches en plastique et de papiers recyclés, mais aussi des statuettes moulées sur l’imprimante 3D ou même des boucles d’oreilles réalisées avec des chutes de plexiglass.
Imprimeur de métier, Youssef s’est perfectionné dans la découpe, le perçage et le ponçage. Vêtu de son bleu de travail, le salarié en insertion qualifie la Fabrique comme un excellent tremplin. « Ce concept nous permet de nous remettre sur le marché du travail et de retrouver un tissu social. On n’est plus dans l’exclusion et certains ont trouvé une famille ici », déclare le doyen de la Fabrique.
Ce tiers-lieu séquano-dionysien qui regroupe également une boutique et un café accueille 10 salariés en contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) pour une durée maximale de 24 mois. Encadrés par un responsable d’atelier, une formatrice machines et une conseillère d’insertion sociale, chaque salarié.e bénéficie en plus de son apprentissage technique, d’un accompagnement pour faciliter leur retour vers le marché du travail et l’autonomie sociale.
Persuadée de la pertinence de son collectif et du sens de sa mission, la Fabrique Pointcarré porte fièrement les couleurs de la Seine-Saint-Denis. Une coopérative qui garde toujours ses portes ouvertes pour donner sa chance à celui ou celle qui a un projet. Alors n’hésitez pas à leur rendre visite !
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00:00 On arrive où on n'a pas vraiment de savoir, mais au fur et à mesure, on apprend.
00:03 Et c'est super intéressant de se dire qu'on peut redonner une seconde vie à des choses qu'on pensait ne plus réutiliser.
00:10 Nous, on récupère du bois, de la bâche, du plastique, du tissu,
00:22 des matières récupérées auprès d'entreprises, auprès de collectivités,
00:25 qu'on va modifier pour en faire des produits.
00:27 Donc on a une partie de l'atelier qui sert à couper, ordonner, laver, trier, classer.
00:32 Et on a une deuxième partie de l'atelier qui va servir à produire.
00:34 Et donc là, on a de l'outillage issu plutôt d'une culture de Fab Lab,
00:39 qui sont des ateliers de fabrication numérique.
00:42 Donc on a l'impression 3D, on a la découpe laser, on a du fraisage, on a des outils classiques.
00:47 Et donc on a ces deux types d'outils qui nous permettent d'amener du déchet à un produit neuf.
00:54 Ça c'est un tout-bien.
00:55 On apprend, on se forme pour pouvoir réellement faire autre chose.
01:02 Parce qu'on n'est pas forcément obligé de trouver quelque chose dans tout ce qui est numérique,
01:07 tout ce qui est artisanat.
01:08 C'est vraiment notre ressenti et ce qu'on est réellement.
01:11 Et donc moi, cette formation va me permettre peut-être après de travailler
01:15 dans tout ce qui est social, tout ce qui est dans des associations,
01:19 de pouvoir aider les gens sur leur papier, sur leur patrace ou les aiguilles,
01:23 sur des choses qu'ils ne connaîtraient pas.
01:24 Au moment où j'avais besoin, j'ai quand même trouvé une structure qui m'a aidé,
01:28 qui m'a accompagné et que moi je sors de là en essayant d'aussi aider d'autres personnes,
01:34 à leur redonner confiance, à leur dire que les choses peuvent se passer
01:38 s'ils ont la motivation et la volonté.
01:39 Parce qu'il faut croire en soi pour pouvoir avancer.
01:49 Je suis arrivé ici, je suis imprimeur au départ de métier,
01:52 donc je connaissais un peu le papier et l'imprimerie.
01:54 Il y a un domaine que je ne maîtrisais pas,
01:55 par exemple c'était la CNC, c'est apprendre à découper du bois.
01:59 J'ai appris aussi, par exemple, dans le domaine, j'ai appris à percer, à poncer,
02:04 j'ai appris à coller.
02:05 Donc j'ai appris beaucoup de choses à ce niveau-là,
02:08 parce que par rapport à mon métier, c'était les arts graphiques,
02:10 mais c'était plus industriel.
02:12 Là c'est beaucoup plus manuel, c'est beaucoup plus consciencieux.
02:15 C'est un concept qui est tout nouveau et c'est un très bon tremplin
02:17 parce que dans la mesure où on arrive sans emploi pendant, on va dire, un an ou 18 mois,
02:21 et là ça nous remet sur le marché du travail,
02:24 ça nous permet en plus de retrouver un tissu social.
02:27 On reste toujours en activité, on n'est pas dans l'exclusion
02:30 et ça c'est le plus important pour retrouver du travail.
02:32 Il y en a qui ont trouvé une famille ici.
02:34 Là on fait des créations boucle d'oreilles.
02:42 Déjà choisir les formats et après choisir les couleurs
02:45 et après la partie la plus difficile c'est de remettre les fixations.
02:51 Là tu travailles sur un prototype, c'est ça ?
02:53 Oui, ça c'est le nouveau prototype.
02:56 Je trouve cette idée de faire l'insertion, c'est une très très bonne idée.
03:05 Ça aide beaucoup de gens qui n'ont pas trouvé au passé du travail à se renoncer
03:12 et après de trouver plus facilement de travail pour l'avenir.
03:20 Ils arrivent par la plateforme de l'inclusion, qui est une plateforme nationale
03:32 où tous les prescripteurs, c'est-à-dire les maisons de l'emploi, les pôles d'emploi,
03:36 les gens du pli, tous ceux qui travaillent à l'accompagnement des publics
03:40 qui ont été éloignés de l'emploi à un moment, envoient des mails en disant
03:44 "nous on a tel candidat".
03:46 Mais c'est un dispositif qui est assez bien pensé pour marcher finalement
03:51 parce que tu as un accompagnement individuel,
03:55 car que contrairement à Pôle emploi où ils gèrent 120 ou 200 ou je ne sais pas combien de dossiers,
04:02 nous les gens on les suit et puis on les connaît.
04:06 Quand on prend contact avec des entreprises à l'extérieur,
04:10 on peut dire "si on vous l'envoie, c'est qu'on sait que ça peut marcher".
04:15 Donc a priori, je pense que c'est assez bien pensé pour avoir des résultats.
04:20 Est-ce qu'on faisait plutôt ce format-là ?
04:23 On était partis sur plutôt de l'encolage.
04:25 Le projet c'est l'incarnation du monde d'après qu'on a tous rêvé au moment du Covid.
04:30 On s'est dit qu'on devait faire société autrement, on devait produire localement,
04:34 on devait créer de l'emploi, on devait être heureux dans ce qu'on faisait.
04:37 Et donc nous, pendant le Covid, le lieu qui est ici a servi à faire des visières de protection anti-Covid.
04:44 On en a fait 4 ou 5 000 à peu près.
04:46 Et donc on s'est aperçu qu'avec nos mains et nos machines,
04:49 on était capable de faire de la production relocalisée et de quantité.
04:52 Et c'est comme ça qu'est partie l'aventure en se disant "mais on va recréer des emplois sur la production locale
04:57 et avec le réemploi qui pour nous est très important, qui est d'utiliser les matières premières qu'on a à proximité".
05:01 Donc on est vraiment l'incarnation, 3 ans après, de cette mentalité de réflexion
05:07 et de bifurcation des trajectoires à un moment du Covid.
05:10 On ne peut pas mettre d'un côté le citoyen et la personne qui est au travail.
05:13 Donc c'est ça qui est au cœur du Point Carré, qui a toujours été au cœur,
05:16 qui est de trouver un espace de laboratoire, d'innovation sur les conditions de travail, de production,
05:23 pour imaginer des choses que peut-être d'autres feront plus grands.
05:26 Parce que nous, on se plaît aussi dans le travail d'innovation et de recherche.
05:31 Je ne suis pas sûr qu'on ait un jour 200 personnes. Je crois que ce n'est pas le but.
05:35 Pour en savoir plus, visitez www.carrere.fr
05:39 [Musique]