La Française Caroline Garcia déjà éliminée et dès le 2e tour de ce Roland-Garros 2023... La 5e joueuse mondiale quitte le tournoi sans briller. C'est la 3e année consécutive que Caroline Garcia perd au 2e tour de Roland-Garros.
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00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel
00:04 alors qu'il n'est jamais plus beau que quand il est collectif.
00:09 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:14 Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment tu t'es sentie à partir du deuxième set
00:22 quand tu avais un set, un break d'avance et à partir de là c'est comme s'il y avait eu un autre match un peu ?
00:29 À partir de ce moment-là, les choses se sont un petit peu enrayées et je me suis tendue énormément.
00:36 Autant dans le premier set, j'allais vraiment à fond dans mes frappes, dans mes décisions, dans mes choix de jeu.
00:44 Du coup, ma balle va plus vite, elle fait plus mal et surtout je n'hésitais pas à y aller.
00:50 Après, je me suis mise à être passive, à ne plus aller chercher les points et à lui laisser mener le jeu.
00:59 Quand je suis comme ça, généralement plus attentiste, j'ai vachement de mal à lire le jeu et à me déplacer sur le terrain.
01:05 J'ai eu du mal à me sortir de ce moment-là et quand je l'ai fait, c'était un peu trop par intermittence.
01:15 Comment t'expliques ce changement d'attitude pendant le match ?
01:20 La pression qui monte inexorablement à Roland-Garros, l'adversaire qui joue un peu mieux.
01:26 J'ai du mal à l'expliquer sur le moment, sur le cours.
01:33 Ce sont des choses qui se sont déjà passées et qui arrivent.
01:39 Je sais très bien ce que je dois faire sur le terrain, sur mon jeu.
01:46 Après, je commence à avoir un peu peur de rater en jouant ce jeu-là à agressif.
01:52 À partir de là, je n'ose plus trop y aller, ce qui cause encore plus de fautes et des frappes faites à moitié.
02:02 Soit ça s'envole, soit ça fait des balles trop courtes pour l'adversaire.
02:09 C'est un peu dur à perdre en ayant joué comme ça.
02:16 Avec le petit recul que tu as, tu dirais que c'est l'effet Roland-Garros qui est toujours un peu là ?
02:23 On n'arrive pas à se défaire de cette pression quand on est français ou en ce qui te concerne toi personnellement ?
02:29 Je ne peux pas dire que ça n'est qu'arrivé à Roland-Garros.
02:34 C'est un tournoi qui me tient à cœur et que j'ai envie de faire des bonnes choses.
02:40 Est-ce que j'étais complètement relâchée ? Non.
02:43 Est-ce que je pensais avoir des solutions pour contrer ça et en profiter au maximum ?
02:49 Oui, ou en tout cas faire du mieux possible.
02:52 Dans ce match-là, je l'ai fait un peu en mode on et off.
02:56 Après, il y a tellement de paramètres différents, c'est dur de dire à quoi c'est la cause.
03:02 Est-ce que tu es contente de la manière dont tu t'es battue à la fin du match ?
03:06 Tu as réussi à débraquer, tu as quand même obtenu des balles de débrake.
03:10 Est-ce que tu es contente de la manière dont tu t'es battue et tu n'as pas baissé les bras ?
03:14 C'est la base du sport et la base du tennis.
03:17 S'il n'y a pas cette partie-là, je ne peux pas m'appuyer sur grand-chose.
03:21 C'est avec cette base-là que je vais réussir à progresser, que je vais avoir envie de continuer à m'entraîner,
03:31 que j'ai envie d'avoir des challenges et tout ça.
03:34 Mais c'est la base du sport et la base du tennis.
03:37 C'est une base qui m'a manqué un petit peu ces dernières semaines, où je me frustrais hyper vite.
03:42 C'est un point positif, mais c'est quand même sur ça qu'il faut s'appuyer.
03:47 C'est une base, ça devrait toujours être là.
03:49 Caroline, tu as beaucoup parlé, notamment l'an dernier, de cette identité de jeu que tu avais trouvée,
03:56 qui marche si bien quand tout est en place.
03:59 Là, quand on t'entend, on a l'impression que par moment, il y a peut-être un doute sur cette identité de jeu.
04:09 Est-ce que tu peux peut-être nous expliquer ça ?
04:13 Je peux, oui et non, parce que c'est un dilemme qu'il ne devrait même pas avoir.
04:19 Si j'avais besoin de preuves encore, après la saison de l'année dernière, il n'y en a plus vraiment besoin.
04:27 C'est un jeu à risque, c'est un jeu qui fait des fautes et qui fait des coups gagnants,
04:32 mais qui produit tellement de choses, simplement parce que moi, je le vis à fond et tout ça,
04:37 et que j'adore jouer comme ça.
04:39 Mais c'est vrai que des fois, quand je suis sur le court, je suis là et je n'ose pas y aller,
04:43 je n'ose pas suivre au filet, je n'ose pas la frapper, je n'ose pas la changer de direction.
04:48 Et ça me joue des tours.
04:50 En fait, les plus grands regrets que j'ai aujourd'hui, c'est de ne pas y aller à fond dans ce style de jeu.
04:56 Au pire, je perds mon match en m'étant dit qu'à chaque fois que j'avais une balle court, j'y suis allée à fond.
05:03 Peut-être que l'autre, elle m'a sorti un super passing.
05:05 Bravo, elle. Tout le monde a le droit de bien jouer au tennis.
05:07 Mais au moins, avoir la sensation que j'ai joué mon jeu à fond et que j'ai essayé de saisir toutes les opportunités.
05:13 Alors que là, non. À des moments, j'ai fait la faute. J'ai fait un revers bas du huff.
05:18 J'ai fait une voile qui s'est envolée.
05:20 Donc oui, c'est cette partie-là qui est un peu dure à digérer.
05:24 Est-ce que le passage sur gazon, ça peut aider d'une certaine manière ?
05:28 La fin de la taire battue, peut-être que tu n'as pas trop aimé cette période de la fin.
05:32 Non, ça ne m'a pas très bien réussi. Pas terrible.
05:35 Pourquoi ? Tu as joué le revers.
05:37 Oui, évidemment, quand tu changes de surface, ça aide toujours un petit peu à tourner la page.
05:42 Tu repars sur une surface, sur une différente surface.
05:46 Personne n'a trop de repères au début.
05:48 C'est une surface qui peut convenir plus à mon jeu.
05:52 Sur le fait de rester dans l'instinct, de ne pas trop me poser de questions.
05:56 De toute façon, ça n'a pas trop le temps.
05:58 Donc oui, ça peut être un point positif.
06:02 Souvent, tu as besoin d'un peu de temps pour mettre un grand chelem et Roland-Garros de côté.
06:09 Mais quand tu commences sur une nouvelle surface, ça repart un peu de zéro.
06:14 Tu as pu jouer deux fois sur le central.
06:18 Qu'est-ce que tu as pensé de l'ambiance ?
06:20 Est-ce que ça t'a aidé à sauver toutes ces balles de match en fin de match ?
06:24 Non, à la fin du match, il y avait une ambiance particulièrement…
06:30 C'était super pour jouer.
06:32 Le public était vraiment derrière.
06:34 Ils faisaient vraiment un.
06:35 Après, ça s'est rempli au fur et à mesure, c'est sûr.
06:38 Mais non, à la fin, c'était hyper agréable.
06:41 C'est toujours une chance de pouvoir jouer avec un public comme ça.
06:44 Évidemment, j'aurais voulu aller chercher ces quelques points en plus
06:48 pour pouvoir avoir une autre opportunité de revenir et de jouer un troisième match.
06:52 Parce que ce sont des ambiances que tu n'as pas tout le temps
06:55 et que tu as envie de vivre plus souvent.
06:57 Est-ce qu'on ne se dit pas, justement, qu'il y a beaucoup d'ambiance sur les plus petits cours ?
07:01 Est-ce qu'on n'a pas envie de jouer sur ces petits cours,
07:03 même si on a un statut qui prédispose à jouer sur le central ?
07:06 Parce que c'est vrai que c'était un peu vide quand tu es rentrée, pour plein de raisons.
07:10 Oui, après, c'est une vérité que tout le monde sait.
07:15 Dans les grands chelèmes, notamment au début des tournois,
07:18 ce n'est pas sur les centraux qu'il y a le plus de monde.
07:21 Mais c'est vrai dans tous les grands chelèmes, je crois, à part peut-être où il me le donne.
07:25 Mais c'est assez vrai.
07:27 C'est vrai que tu vois sur les choses courtes qu'il y a des ambiances de folie.
07:30 Après, je ne vais pas me plaindre.
07:31 Je ne peux pas dire non plus qu'il y avait une mauvaise ambiance.
07:34 Ce n'est pas du tout ça.
07:35 C'est vrai qu'il y a une belle ambiance.
07:37 Mais oui, je ne sais pas.
07:39 Peut-être qu'on me demandera autre chose.