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Où en est-on du déploiement de la fibre dans les Alpes-Maritimes ? De la 5G ? Autant de sujets abordés aujourd’hui à 12 h 30 lors de l’émission Territoire Eco #3.

Pour son 3e numéro, Territoire Eco, l’émission dédiée à l’actualité économique azuréenne du Groupe Nice-Matin réalisée en partenariat avec l’UPE06 et La Tribune Côte d’Azur, s’intéresse au secteur des télécoms.
Nicolas Drouillet, le directeur Orange Grand Sud-Est, est l’invité de La Grande Interview. A la tête de 14 000 collaborateurs, il a notamment pour mission de piloter la modernisation des réseaux Très Haut Débit – sur le fixe (Fibre) et le mobile (5G) – de l’opérateur.

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Transcription
00:00 (Générique)
00:13 Bonjour à tous et bienvenue dans notre studio vidéo du groupe Lui ce matin pour ce numéro 3 de notre émission Territoire éco, Territoire éco.
00:20 Une émission que nous vous proposons chaque mois en partenariat avec l'UPE06 et nos confrères du journal Tribune Côte d'Azur.
00:27 Je vais m'assurer pour m'accompagner, comme d'habitude. J'ai le plaisir d'accueillir mes deux complices, Karine Wenger, chef du service économie de Lui ce matin. Bonjour, Karine.
00:35 Bonjour, Christian. Et Isabelle Ozias, rédactrice en chef de la Tribune Côte d'Azur. Bonjour, Isabelle. Bonjour, Christian. Territoire éco numéro 3, c'est parti.
00:43 (Générique)
00:50 Et pour débuter ce troisième numéro de Territoire éco, vous y êtes désormais habitués dans notre rubrique La Grande Interview.
00:57 Nous avons le plaisir d'accueillir ce mois-ci Nicolas Drouillet, qui vient tout juste d'être nommé directeur Orange Grand Sud-Est,
01:03 puisqu'il a pris ses fonctions le 2 mai dernier. Nicolas Drouillet, bonjour. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation pour cette émission.
01:10 Et je vais vous laisser répondre aux questions expertes de Karine Wenger et Isabelle Ozias, qui ne vont pas manquer de disséquer avec vous
01:17 l'actualité qui vous concerne et celle du groupe Orange, bien évidemment. Mesdames, messieurs, La Grande Interview, c'est parti.
01:24 Nicolas, bonjour. Vous êtes à la tête de 14 000 collaborateurs ici dans la région Grand Sud-Est qui englobe Provence-Alpes-Côte d'Azur,
01:34 la Corse et l'Auvergne-Rhône-Alpes. Nicolas, quelle est votre feuille de route ?
01:40 Bonjour. Alors ma feuille de route, finalement, elle est assez simple, puisqu'on vient de lancer chez Orange un nouveau plan stratégique
01:46 qui s'appelle Lead the Future. Donc finalement, c'est d'accompagner la mise en place de ce nouveau plan stratégique sur le territoire Grand Sud-Est.
01:53 Concrètement, c'est un plan qui consiste à capitaliser, on va dire, sur notre cœur de métier, déployer les réseaux fibre 5G,
02:02 développer l'expérience client autour de ces réseaux, également continuer de développer de façon durable nos activités en Europe et en Afrique,
02:12 et puis poursuivre le repositionnement de nos activités entreprises sur les nouvelles offres de connectivité et les activités, évidemment, de cybersécurité.
02:21 Il y a une relative urgence. En 2030, c'est la fin du réseau cuivre. On passe à la fibre totale. Alors est-ce qu'on sera dans les temps ?
02:31 Et surtout, est-ce que ce sera accessible à tous ? Alors d'abord, ce qu'il faut dire, c'est que la France, c'est un pays qui est très bien déployé en fibre.
02:39 Au moment où on se parle, il y a à peu près 35 millions de logements qui sont éligibles à la fibre. Donc on peut souscrire un abonnement fibre.
02:47 60 % d'ailleurs de ces 35 millions de logements ont été déployés par Orange. C'est un projet qui est évidemment au cœur de notre activité.
02:53 On continue de déployer la fibre pour se rapprocher du 100 %. Après, le pur 100 % dans un projet industriel comme ça, on sait que ça n'existe pas.
03:03 Donc on travaille aussi sur des solutions complémentaires à base de 4G, à base de satellites. On a fait un partenariat avec HotelSat, par exemple, récemment,
03:11 pour, dans les cas vraiment particuliers, pouvoir offrir des offres très haut débit sur la base d'autres technologies. Enfin, le cœur reste évidemment la fibre.
03:21 Pendant combien de temps la fibre optique pourra-t-elle couvrir les besoins et l'évolution de la consommation numérique des entreprises et des particuliers ?
03:29 C'est une très bonne question parce qu'en fait, la consommation numérique, elle augmente à peu près 30 % chaque année. Chaque année, en moyenne,
03:36 chaque individu consomme 30 % de données de plus que l'année précédente. Et donc tout l'enjeu, c'est d'arriver à accompagner finalement cette consommation.
03:47 Quand on a fait le réseau cuivre, au départ, quand on l'a lancé, on avait des débits de l'ordre de quelques dizaines de kilobits par seconde.
03:54 Et puis, on l'a fait évoluer pendant pas mal d'années pour arriver à quelques dizaines de mégabits par seconde aujourd'hui. Avec la fibre, ça va être la même chose.
04:01 On part de plus haut, on part déjà d'un gigabit par seconde et on va continuer de faire évoluer cette technologie.
04:06 Donc le pari qu'on fait, nous, c'est que pour les 30 ou 40 prochaines années, on pourra s'appuyer sur ce réseau pour accompagner la croissance des usages.
04:14 Et où est-ce qu'on en est sur la 5G et pour quels usages ?
04:18 Alors la 5G, le choix qu'on a fait chez Orange, c'est de ne déployer la 5G que là où on juge qu'elle est vraiment utile pour nos clients.
04:27 Dans l'état actuel de la technologie, la 5G, c'est essentiellement amené du complément de capacité, du complément de débit.
04:34 Donc on la déploie essentiellement dans les coeurs de villes, par exemple 37 communes sur les Alpes-Maritimes qui sont aujourd'hui couvertes en 5G.
04:43 On va avoir les nouveaux coeurs de réseau, alors c'est un petit peu technique, mais on va dire des évolutions de la 5G qui vont arriver dans les mois et années à venir,
04:52 qui vont permettre des nouveaux usages. Alors pour le grand public, ce sera plutôt des temps de réponse qui seront améliorés dans le réseau, par exemple pour les gamers.
05:00 Et puis surtout pour les entreprises, on va avoir des nouveaux usages. Par exemple dans le domaine de la santé, on pourra faire de la téléconsultation à distance avec des images à haute définition,
05:10 ce qui est nécessaire pour faire de la téléconsultation à distance. Dans le domaine des transports, dans le domaine de l'énergie, dans le domaine de l'industrie aussi,
05:17 on pourra installer un grand nombre de capteurs, finalement remonter des informations et reconfigurer en temps réel des chaînes logistiques ou des chaînes industrielles sur la base de cette technologie.
05:29 Vous comprenez qu'il puisse y avoir une frustration un peu des gens qui achètent des smartphones, les fabricants. On nous propose tous des smartphones avec la 5G accessible, évidemment.
05:38 Et puis finalement, on a le petit truc 5G qui s'affiche et ça ne marche pas. Vous l'avez expliqué, on ne peut pas le distribuer partout. Et finalement, ça répond à un usage particulier.
05:44 Mais il n'y a pas un problème de communication par rapport à cette offre 5G quand même ?
05:48 De communication, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que quand on déploie un réseau comme ça, ça prend plusieurs années. On ne peut pas le faire du jour au lendemain.
05:59 Ça prend quelques années. Aujourd'hui, on a un taux de couverture sur la 5G qui est assez élevé, qui progresse chaque jour. On est malgré tout conscient du fait qu'on a des zones qui ne sont pas couvertes.
06:11 On y travaille. Je pense par exemple à la route de Valbonne, à l'Enverbiote, à la Valmasque. On a quelques zones sur lesquelles on sait que ce n'est pas couvert.
06:20 Et puis, on rencontre aussi un certain nombre de problématiques liées plutôt là au sujet des économies d'énergie. On a de plus en plus de bâtiments qui sont à haute performance énergétique.
06:30 Et dans ces bâtiments, c'est vrai que la 5G, mais comme les autres technologies mobiles – ce n'est pas spécifique de la 5G – pénètre moins bien. Voilà.
06:39 Donc on a aussi ce sujet d'accompagnement, je dirais, de cette évolution des bâtiments.
06:45 On parle donc de la 5G, surtout maintenant de la 6G, alors que les contours de la 5G sont encore flous, que ce n'est pas encore tout à fait au point et que certains pays refusent la 5G.
06:58 Donc ma question, c'est n'est-ce pas aller un peu trop vite sur vos zones ?
07:01 Oui. Alors chez Orange, on se concentre d'abord sur la 5G pour l'instant. Quand on regarde à peu près la durée de vie des différentes technologies mobiles, c'est de l'ordre de 10 ans.
07:12 La 2G, ça dure à peu près 10 ans. La 3G, 10 ans. La 4G, 10 ans. La 5G arrive juste. On peut faire le pari raisonnable que ce sera probablement le même ordre de grandeur.
07:21 Donc pour l'instant, chez Orange, on est surtout sur l'accompagnement des usages et en particulier l'accompagnement des entreprises au développement de leurs usages sur la 5G.
07:29 On a d'ailleurs des Fab Labs ou des 5G Labs dans lesquels on co-développe avec des entreprises, avec des startups, des usages autour de la 5G.
07:39 La 6G, évidemment, on regarde parce qu'on est une grande entreprise. On a à cœur d'innover aussi.
07:45 Donc c'est une technologie qu'on regarde, mais qu'on regarde plutôt sous un angle d'innovation un petit peu moyen terme. Pour l'instant, le cœur étant la 5G.
07:53 Et à quoi pourrait-elle servir, cette 6G ?
07:56 Aujourd'hui, c'est un petit peu tôt pour vous répondre. On en est plutôt à construire la technologie. Les usages viendront probablement un petit peu ensuite.
08:05 Justement, c'est intéressant. Comment se positionne la France sur cette technologie et sur les prix aussi ?
08:13 Sur les prix, c'est assez simple de vous répondre. La France est parmi les pays de l'OCDE qui a les prix les plus bas dans les télécoms,
08:19 que ce soit sur le fixe ou sur le mobile. C'est vrai dans les deux cas. Sur les technologies, sur le mobile, l'ensemble des pays déploient fortement les technologies mobiles.
08:32 Sur la fibre, on est globalement très en avance. Je vous donne juste un chiffre. On a déployé au range 46 millions de prises fibre en Europe.
08:42 C'est plus que Deutsche Telekom, Telecom Italia et British Telecom réunis. Et si on regarde ensuite à l'échelle nationale l'ensemble de l'effort qui a été fourni,
08:53 finalement, la France est très en avance par rapport à l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre, par exemple.
08:57 On parlait tout à l'heure des zones qui sont un petit peu juste en couverture. Il y en a une qui est un petit peu compliquée. C'est Sofia Antipolis.
09:03 Vous l'avez évoquée. Alors avez-vous une bonne nouvelle pour les entreprises et les actifs de la Technopole ?
09:10 Une bonne nouvelle, je ne vous donnerai pas des détails d'opération. Mais ce qui est sûr, c'est que c'est une zone, évidemment, extrêmement attractive,
09:18 avec beaucoup d'entreprises, beaucoup d'universités, d'activités économiques. Donc c'est une zone qu'on regarde de très près.
09:24 On a des opérations en cours pour renforcer en particulier le réseau 5G. Voilà. Je ne peux pas vous dire ensuite dans le...
09:31 Parce que c'est un peu un paradoxe d'avoir une high tech comme la Technopole de Sofia où le réseau 5G est difficile à amener quand même. Donc revenez.
09:40 Comme je le disais tout à l'heure, la 5G aussi parfois est difficile à amener pour des raisons qui ne dépendent pas directement de la 5G,
09:46 mais aussi des bâtiments qui évoluent. On doit en tenir compte. Après, sur la fibre, puisqu'on parlait de la fibre tout à l'heure,
09:54 on a une zone qui est quand même très bien couverte. On n'est pas loin de 90% des légibilités à la fibre sur Sofia Antipolis.
10:01 Le numérique est très, très gourmand en énergie. Et ça ne va pas s'arrêter avec malheureusement ou heureusement avec l'explosion des objets connectés.
10:09 Un opérateur tel qu'Orange peut-il influer, que ce soit d'une façon technologique ou sociétale, sur cette consommation ?
10:15 Et est-ce vraiment une préoccupation pour vous ? C'est clairement une préoccupation qui est au cœur d'ailleurs de notre nouveau projet stratégique
10:25 dont je vous parlais. Aujourd'hui, on estime que l'impact CO2 de l'industrie du numérique à l'échelle mondiale, c'est autour de 3 à 4%.
10:34 3 à 4% du CO2 qui est produit, c'est l'industrie du numérique. Et quand on regarde finalement le premier producteur de CO2, c'est les terminaux,
10:44 les box, les mobiles et en particulier la construction des terminaux. Ce n'est pas forcément leur utilisation, c'est la construction des terminaux.
10:50 Donc on travaille beaucoup à la fois à la collecte des anciens terminaux. On en collecte plus d'un million chaque année.
10:56 On travaille également à la vente de terminaux reconditionnés. Dans toutes nos boutiques, vous pouvez trouver des terminaux reconditionnés.
11:02 La deuxième cause, c'est plutôt nos réseaux d'impact CO2. Là, les migrations technologiques nous aident bien. La fibre, c'est 3 fois moins de CO2 que le cuivre.
11:13 La 5G, dans l'état actuel de la technologie, c'est 3 à 4 fois moins que la 4G. Ce sera 10 fois moins à terme.
11:19 On travaille aussi par ces migrations technologiques à réduire notre empreinte environnementale.
11:26 Et puis, on travaille également par exemple sur l'électrification de notre parc de véhicules, sur l'isolation de nos bâtiments.
11:32 C'est tout un panel d'action finalement pour réduire notre impact CO2. On a pris l'engagement en particulier d'être net zéro carbone à l'horizon 2040.
11:40 Donc finalement, 10 ans avant les engagements internationaux. Après, on est sur une thématique qui, évidemment, quand je dis, elle est au cœur.
11:51 On a également des visas RSE qu'on dispense à une grande majorité de nos salariés. Je crois qu'on a plus de 3/4 des salariés qui ont suivi ces visas RSE.
12:00 On a des sites Internet également à destination de nos clients, du grand public pour se renseigner sur ces sujets.
12:08 Pour en revenir un petit peu à un prisme plus large, est-ce qu'il y a une entente, des accords, des partenariats avec les autres opérateurs européens ?
12:17 Que ce soit en matière de transition ou en matière de...
12:21 Alors en tout cas, on a tous les mêmes sujets. On partage tous cette même préoccupation. À ma connaissance, tous les grands opérateurs européens ont pris cet engagement du net zéro carbone à l'horizon 2050.
12:31 Pas 2040 comme Orange, mais 2050 en tout cas. Et puis après, tout ce qui est travaux sur les terminaux, sur les technologies, c'est des choses qu'on retrouve chez tous les opérateurs.
12:41 Orange a de très très beaux projets en perspective. Je veux parler de la Coupe du monde de rugby qui aura lieu en septembre, là, ce prochain septembre,
12:49 mais aussi des Jeux olympiques de Paris en 2024. Et je crois savoir que vous êtes l'unique opérateur, c'est ça ?
12:55 Oui, alors ça, c'est une grosse responsabilité pour les Jeux olympiques. C'est vrai qu'habituellement, en tant que partenaire technique,
13:01 les organisations des Jeux olympiques précédents avaient tendance à choisir plusieurs opérateurs.
13:06 C'est pas le choix qui a été fait pour les Jeux de Paris 2024. Orange sera le seul partenaire technique.
13:13 Donc ça veut dire qu'on va connecter à peu près 120 sites avec l'ensemble des technologies nécessaires pour les Jeux olympiques.
13:20 Les Jeux olympiques, pour vous donner un ordre d'idée, c'est à peu près 32 championnats du monde en simultané.
13:25 Voilà, le championnat du monde de natation, d'athlétisme, etc. Ça en fait 32 en simultané.
13:30 Ça va mobiliser, au plus fort des Jeux, plus de 1 000 techniciens chez Orange. Et c'est des techniciens qui sont évidemment au quotidien,
13:38 dans les équipes, qui travaillent pas forcément toujours sur de l'événementiel, mais qui ont cette expérience de l'événementiel.
13:44 Et en particulier dans les Alpes-Maritimes, en particulier le stade de Nice, dans lequel on aura des épreuves à la fois pendant les JO
13:52 et pendant la Coupe du monde de rugby. — Y a aucun risque que les efforts et l'investissement que vous allez mettre sur ces 2 grosses manifestations sportives
13:57 soient au détriment des clients Orange par ailleurs ? — Alors c'est tout notre sujet. C'est tout notre sujet.
14:03 Et c'est ce qu'on travaille justement en très forte anticipation. La compétence, on l'a. On fait les projections d'activités en intégrant
14:11 à la fois cette activité exceptionnelle et l'activité traditionnelle, de façon à avoir suffisamment d'équipes pour absorber l'ensemble de l'activité.
14:19 — Ça veut dire que vous avez staffé, comme on dit aujourd'hui, davantage en perspective de ces manifestations ? — Exactement.
14:24 Et on a fait d'ailleurs un certain nombre de recrutements spécifiquement en prévision des JO.
14:30 — Et pas de problème pour le mois de septembre. Vous serez faits à près pour la Coupe du monde de rugby ? — On sera prêts. (Rires)
14:36 — Alors on a parlé de votre engagement environnemental. Il y a aussi un engagement sociétal qui est fort, en particulier sur la réduction
14:43 de la fracture numérique. Concrètement, comment ça se passe ? — Alors la fracture numérique, je dirais la première réponse, évidemment,
14:50 c'est de déployer des réseaux partout sur le territoire et de ne pas le faire que dans certaines zones géographiques.
14:56 Notre engagement chez Orange, c'est de le faire partout sur le territoire. Ensuite, on a tout le sujet de l'inclusion numérique.
15:02 Je vous donne juste deux chiffres que je trouve très parlants là-dessus. Il y a à peu près un Français sur 6 qui dit ne pas être du tout à l'aise
15:08 avec les outils du numérique. Il y a à peu près une entreprise sur deux qui dit estimer ne pas avoir suffisamment de compétences en interne
15:15 pour prendre complètement le virage du numérique. Donc cette question de l'inclusion numérique, de l'utilisation des outils numériques,
15:21 elle est assez centrale. Ce qu'on a décidé de faire chez Orange, c'est de regrouper l'ensemble de nos actions sur ce sujet sous une bannière unique
15:28 qui s'appelle Orange Digital Center. Alors c'est à la fois une plateforme internet, orangedigitalcenter.fr, et c'est également des lieux physiques.
15:37 On a fait un partenariat avec la French Tech Côte d'Azur de façon notamment, par exemple, à dispenser des ateliers numériques
15:43 en partenariat avec la French Tech et avec un certain nombre d'entreprises ou d'associations. On en a fait pas loin de 300, je crois,
15:52 l'année dernière dans la région. Et puis on a également une offre coup de pouce à prix réduit, 15,99€ pour faire de l'internet, de la télé,
16:02 de la téléphonie fixe. Ça s'accompagne également d'un accompagnement à l'usage et également d'un PC reconditionné à prix réduit.
16:11 Voilà. Donc c'est l'autre type d'action qu'on peut mener pour traiter ce sujet de la fracture numérique.
16:17 Dans votre actualité, il y a aussi une grande nouvelle. On l'attendait depuis très longtemps. En tout cas, ici, on en parle depuis très longtemps.
16:23 L'arrivée d'un siège et d'un regroupement des troupes Assofia. Alors c'est imminent ?
16:30 Vous êtes très très bien renseignés. En effet, on a décidé de regrouper la grande majorité de nos équipes sur un nouveau site, Assofia.
16:39 C'est un petit peu plus de 500 personnes. Alors c'est à la fois des équipes qui travaillent sur l'innovation, sur la technique, des équipes commerciales également.
16:49 Ça sera l'occasion aussi de vous montrer un certain nombre d'innovations sur lesquelles on est en train de travailler, avec des équipes en particulier
16:56 qui travaillent sur des sujets comme l'intelligence artificielle, qui sont locales, puisqu'on a un de nos 6 centres de recherche en France qui se situe à Assofia Antipolis.
17:06 Et donc forcément, dans ce siège lambre neuf, la 5G arrivera parfaitement.
17:10 Exactement. Elle est déjà là. Elle est déjà là, Assofia Antipolis. Elle est déjà là.
17:15 Merci infiniment, Nicolas Drouillet, d'être venu nous rencontrer. Merci à vous. Grande reconciliation.
17:19 Et longue vie à Orange, grand sud-est donc, dont vous avez pris la direction il y a peu de temps. Merci beaucoup, mesdames.
17:24 Et nous passons maintenant à notre rubrique suivante.
17:26 (Générique)
17:33 Alors Nicolas Drouillet, vous restez avec nous et vous allez assister à notre magnifique journal de l'économie.
17:38 Mesdames, vous allez nous décrypter l'information économique du mois avec votre sens aigu de l'observation.
17:44 Et mois de mai oblige. On vous emmène à Cannes pour parler de festival, mais aussi de cinéma.
17:51 Tout à fait. Alors on commence avec le marché du film. C'est l'autre événement du 7e art qui se tient en parallèle du festival de Cannes.
17:58 Et les producteurs viennent présenter leurs films aux vendeurs internationaux ou bien monter chercher des financements.
18:04 Alors l'édition 2023 du marché du film a été un excellent cru et avec quelques 13 500 professionnels venus de 120 pays.
18:13 Et on a notamment assisté au retour des Asiatiques après la crise de la Covid.
18:18 Et dans ce marché du film, côté Côte d'Azur, il y a une boîte qui est omniprésente.
18:22 C'est une société de production à les canoases. C'est Adastra Films qui enchaîne les tournages.
18:28 Que des bonnes nouvelles pour Adastra. Après Pulse, qui a été quatre fois nommé au Jussie Awards.
18:33 C'est les Oscars finlandais avec deux prix de retour à la maison canoise.
18:38 Adastra présente L'Arroi. C'est son prochain film et qui va être présenté en avant-première au Tribeca Festival Film de New York.
18:47 C'est quand même une énorme nouvelle pour Cannes et pour Adastra.
18:50 La team Aubert-Guiraud, les deux fondateurs, se prépare à démarrer fin août le tournage de Brûle le sang.
18:57 C'est un thriller 100% local tourné à Nice avec Nicolas Duvochel en tête d'affiche.
19:04 On en frémit d'avance si c'est un thriller.
19:05 Soutenu par Canal+.
19:07 Encore une autre bonne nouvelle côté production cinématographique, Karine.
19:11 Oui, les studios de La Victorine font partie des neuf lauréats de l'appel à projet du Centre national du cinéma, la grande fabrique de l'image.
19:18 La grande fabrique de l'image, c'est le volet dédié à l'industrie cinématographique du plan de relance France 2030,
19:25 qui veut faire de la France un pays leader en matière de tournage, de production de films, de séries, de jeux vidéo, etc.
19:34 Les studios de La Victorine pourront poursuivre la modernisation de leur site
19:38 et accueillir davantage d'entreprises innovantes et de formations pratiques au métier de l'image.
19:43 Et il y a un autre lauréat azurien, c'est l'école Isard Digital,
19:47 qui dispense des formations en alternance dans le domaine des jeux vidéo.
19:50 Et ce plan fabrique de l'image, c'est 350 millions d'euros, je crois.
19:54 Doté jusqu'en 2030.
19:57 Parlons un petit peu maintenant de la vie des entreprises, mesdames.
20:00 Oui, commençons avec TSE, l'acronyme de Third Step Energy.
20:06 Alors, c'est une société sophie politaine qui est spécialiste de l'énergie solaire
20:11 et qui a levé quelques 130 millions d'euros.
20:14 Ça lui permettra de financer sa R&D et surtout de développer de nouveaux projets photovoltaïques et agrivoltaïques.
20:21 Alors, ce que ça veut dire ?
20:23 Ça veut dire qu'ils ont mis au point des ombrières agrivoltaïques qui produisent de l'énergie solaire,
20:29 mais aussi qui protègent les cultures et qui permettent aussi d'optimiser l'irradiation.
20:36 Même topo pour l'élevage, la solution de TSE, qui ressemble à un mini préau situé à 2,50 mètres de hauteur,
20:44 fournit un ombrage qui tourne, qui protège les herbages et les animaux de l'irradiance.
20:50 Pour moi, ça va être beaucoup plus menu comme levée de fond.
20:54 Vous vous souvenez bien sûr, Christian, de notre pitcheuse de la première émission de territoire, Ecco, Tania Bencheva.
21:01 Sa startup native, Spacesis, spécialisée dans la location de sites insolites, a levé 2 millions d'euros via deux fonds d'investissement européens.
21:11 Ça, c'est bien que ce soit européen.
21:12 VVP et MFG. Objectif ? Gérer une hypercroissance actuellement toisée à 300 % par an, côté réservation sur le site.
21:22 On va donc dire que vous avez eu du flair, mesdames, en invitant Tania Bencheva et native Spacesis pour notre première émission.
21:28 Mais oui, et ce n'est pas fini. On en est persuadés. Passons à Advance Group, qui a levé 50 millions d'euros et qui réorganise ainsi son capital.
21:38 Le groupe d'ingénierie, dont les deux principaux bureaux, Elsys Design, c'est de l'électronique embarquée, et Avisto, c'est du développement de logiciels, sont basés à Sofi Antipolis.
21:48 Et donc, Advance Group a pour objectif de doubler son chiffre d'affaires de 84 millions d'euros d'ici à 2026 et de recruter 350 ingénieurs sous 12 mois.
22:00 Isabelle, on part maintenant du côté des laboratoires pharmaceutiques.
22:03 Pierre Bach, 6e Labo Mondial sur la filiale de la santé animale, dont le CGTAC Caroz renforce sa présence en Europe centrale avec l'acquisition de son distributeur historique en République tchèque et en Slovaquie,
22:15 qui devient donc sa 35e filiale dans le monde. Pour rappel, Virbac a fait son entrée l'année dernière dans le club très serré des entreprises milliardaires en chiffre d'affaires.
22:28 Et elle rejoint à ce titre le groupe Mann et GSF.
22:31 Belle réussite. Un petit tour maintenant vers le secteur bancaire.
22:35 Le printemps est généralement la période à laquelle les établissements financiers font leurs comptes. Et les comptes sont bons, voire historiques, pour nos banques coopératives régionales.
22:45 Alors on commence avec la Banque populaire méditerranée, qui signe les meilleurs résultats de son histoire, qui est assez longue, quelques 200 ans.
22:54 Et aussi du côté du crédit agricole, le Provence-Côte d'Azur, qui vaut la vie en vert et qui accélère sa transition écologique et celle de ses clients.
23:03 Sans oublier la Caisse d'épingle Côte d'Azur, qui fidèle à sa logique affinitaire, continue à soutenir les filières porteuses du territoire.
23:10 Et on reste dans le secteur de la banque pour saluer l'arrivée début avril d'une nouvelle banque holster.
23:17 C'est ce qu'on appelle une néobanque. Elle s'adresse exclusivement aux professionnels sur le segment des techno-numériques.
23:23 Elle est estonienne et elle a choisi Sophia Antipolis pour implanter sa première implantation à l'étranger.
23:31 Et du côté de nos amis start-up ?
23:33 De nouvelles start-up qui rejoignent l'accélérateur Le Village by C.A.P.C.A. à Sophia Antipolis.
23:39 Il s'agit de Sensoria Analytics, une medtech de Sophia qui a développé un logiciel fournissant une analyse ultra précise de l'état de santé d'un patient.
23:47 Et de la Villeneuveuse MyTalents, alors c'est une RH tech.
23:52 Et sa solution au métier accompagne les cabinets de recrutement RH, les centres de bilan de compétences dans leur évolution numérique.
24:00 Et puis qui dit été, dit aussi tourisme ?
24:03 Eh oui, l'été sera beau, l'été sera chaud. C'est du moins ce que laissent supposer les tendances touristiques en région sud du comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur.
24:13 Notre région a enregistré durant les dernières vacances de Pâques une hausse de 11% de la fréquentation par rapport à la même période l'année précédente.
24:21 Et le taux d'occupation de hôtelleries régionales lors du pont du 1er mai était de 76%.
24:29 Alors des chiffres qui donnent le tournis et qui font perdre le Nord à en croire le slogan de la nouvelle campagne d'attractivité de la région.
24:36 Le soleil se lève au sud.
24:38 Et un petit focus sur la SBM, la société des bains de mer. Il faut le savoir c'est le premier employeur privé du territoire sur le segment du tourisme.
24:46 Stéphane Valéry, son nouveau président délégué, se montre extrêmement ambitieux.
24:51 Outre les nombreuses rénovations et ouvertures d'établissements en cours cet été ou cet automne.
24:57 En principauté bien sûr.
24:58 En principauté. Le groupe entend se positionner comme une marque déclinable dans le monde entier.
25:04 Première priorité c'est la croissance externe dans les Alpes.
25:08 Et le but c'est clairement de capter la clientèle monégasque sur la saison d'hiver et leur offrir les mêmes conditions d'accueil luxueuses et glamour que sur le rocher.
25:18 Alors beaucoup de bonnes nouvelles que vous venez de nous donner mais il y a comme d'habitude quelques moins bonnes nouvelles.
25:24 Oui tout à fait. Chaque jour en région sud plus de 11% de chefs d'entreprise perdent leur emploi.
25:30 Alors soit l'an dernier 4093 entrepreneurs qui ont mordu la poussière.
25:35 C'est 25% de plus qu'en 2021 selon l'observatoire de l'emploi des entrepreneurs de GSC et Altares.
25:42 Alors tous les départements de PACA sont concernés à différents degrés.
25:46 Les Alpes-Maritimes ont connu une augmentation de 10%.
25:49 Le combo perdant alors est attribué à un senior qui dirige une TPE dans le secteur du B2C.
25:55 Et le pire dans cette histoire c'est que près de 2 entrepreneurs sur 3 n'ont pas anticipé une éventuelle perte d'emploi.
26:02 Juste une petite précision ce ne sont pas 11% des chefs d'entreprise qui perdent leur emploi mais 11 chefs d'entreprise qui ont perdu leur emploi.
26:07 Oui pardon chaque jour 11 chefs d'entreprise perdent leur emploi.
26:11 Isabelle.
26:12 Allez on va prendre un exemple azuréen de malheureux avec Moushun.
26:15 Alors c'est une start-up toulonnaise spécialisée dans les bornes interactives de communication.
26:19 Il y a une nouvelle génération d'écrans interactifs biberonnés à l'IA.
26:23 La techno était belle. Il y avait un brevet qui avait été obtenu dès en 2022.
26:28 Il y avait des clients. Le groupe barrière s'était positionné. Pourtant le marché ne s'est pas suffisamment ouvert.
26:34 Et c'est le clap de fin pour l'azuréenne.
26:36 Bien bien bien. Alors place à vos coups de cœur maintenant et à vos coups de griffe et vos coups de gueule mesdames.
26:41 C'est une rubrique que le monde entier nous envie. Qu'est-ce qui vous a fait réagir le mois dernier ?
26:45 Alors c'est le mois du cinéma. On continue. On va parler d'une initiative Grassoise Pat Strike.
26:50 Studio Pat pour prêt à tourner en recyclant d'anciens décors et accessoires.
26:56 À demeure, on va trouver les ingrédients phares de toute bonne série télévisée, à savoir par exemple un commissariat ou une chambre d'hôpital.
27:04 À Grasse, tout se loue et tout se transforme au gré des demandes des équipes de tournage.
27:09 Alors la particularité de Pat Strike, c'est une petite structure. C'est agile, c'est collaboratif, ça va vite et c'est pas cher.
27:16 Et c'est en mode start-up.
27:17 Tout à fait.
27:18 Une autre start-up, Karine ?
27:19 Oui, la start-up niçoise T-Bike a décroché lors de la foire de Paris qui s'est terminée début mai la médaille d'argent du concours Lépine.
27:26 Alors cette médaille d'argent récompense la roue connectée motorisée qui transforme n'importe quel vélo en un modèle électrique.
27:33 Et puis rapidement pour terminer notre journal de l'écho, beaucoup de griffes du mois ?
27:38 On est bien dans les Alpes-Maritimes, on a plein d'idées, on a des techno mais on n'a toujours pas de foncé disponible.
27:43 C'est un peu récurrent, la niçoise Ayrton qui conçoit des climes prêtes à monter est allée installer son usine à Rouen dans la Loire.
27:52 Et ça c'est dommage pour la réindustrialisation locale.
27:55 Clairement. Merci beaucoup à toutes les deux et nous allons passer maintenant à la séquence suivante de notre émission.
28:09 Alors comme chaque mois nous allons vous emmener maintenant dans les coulisses d'une de nos grandes entreprises régionales.
28:14 Dans cette troisième émission nous filons vers le Haut-Pays-Grassois pour vous présenter le savoir-faire du groupe MUL.
28:19 Une entreprise absolument passionnante qui produit et transforme ses matières premières végétales, aromatiques.
28:25 Karine, vous nous en dites un petit peu plus.
28:27 Oui, nous partons donc du côté de Pégomas dans un grand vent de fleurs, plus précisément de Rose Santifolia en pleine floraison.
28:34 Alors de l'accueillette dans les champs jusqu'à l'obtention d'une absolue, nous allons suivre les équipes du groupe MUL spécialisé dans l'extraction et la distillation de matières premières végétales.
28:44 Alors l'absolue c'est cette précieuse essence que l'on retrouve dans de nombreux parfums, notamment le numéro 5 de Chanel, client depuis près de 40 ans du groupe MUL.
28:53 Et parce qu'à Territoire Eco on aime les chiffres, alors je vais vous donner quelques chiffres.
28:57 Il faut 400 fleurs pour faire 1 kg de rose, 670 kg de rose pour faire 1 kg d'absolue.
29:05 Donc j'ai fait un petit calcul pour vous, c'est 268 000 fleurs.
29:08 Impressionnant. Eh bien nous partons maintenant à Grasse et on regarde ensemble le reportage de Franck Fernandez.
29:14 Je suis Cécile MUL, cinquième génération d'une famille d'agriculteurs ici dans le pays de Grasse.
29:18 Nous sommes ici sur les communes de Pégomas et la Rue Katsoucienne.
29:21 Nous cultivons donc de la rose, du jasmin, de la tuberose, de l'iris et du géranium.
29:25 Donc des plantes à parfum aromatiques et médicinales à destination de l'industrie de la parfumerie.
29:30 Nous avons donc démarré la récolte de rose il y a 3 semaines.
29:41 Cette récolte de la rose Santifolia, également appelée Rose de Mai, se poursuivra jusqu'à la fin du mois.
29:46 Et ces cultures sont conduites en partenariat exclusif depuis maintenant près de 40 ans avec la maison Chanel.
29:53 Nous allons devoir récolter tous les jours, 7 jours sur 7, avec des groupes de cueilleuses qui vont se remplacer
29:58 pour ne ramasser uniquement la fleur épanouie.
30:01 C'est ce que nous demande la maison Chanel pour vraiment tirer la quintessence de cette fleur.
30:08 Il faudra 670 kg de fleurs pour obtenir 1 kg d'aves solues.
30:13 Et cet ave solue, c'est celui qui rentrera dans la formulation du parfum.
30:20 Ensuite, tout au long de la journée, les roses qui ont été cueillies, qui sont fraîches, odorantes,
30:25 vont être acheminées sur le site de transformation.
30:28 Nous sommes ici à l'usine de transformation des produits floraux,
30:36 qui va nous permettre de transformer toute notre récolte de fleurs en ce qu'on appelle la concrète.
30:41 Les fleurs arrivent ici directement des champs, elles sont pesées et elles vont être mises dans des extracteurs
30:47 et subir des bains avec un solvant liquide.
30:51 Cette solution liquide est récupérée, le solvant est séparé, et on va obtenir notre concrète de rose.
31:04 La concrète de rose n'est pas utilisée telle qu'elle, elle est transformée en absolu,
31:08 et c'est l'absolu qui va être utilisé dans les parfums Chanel, notamment dans l'extrait de numéro 5.
31:13 Notre activité fait face à différents enjeux, qu'ils soient climatiques, de réglementation, de recrutement.
31:24 C'est pourquoi nous avons décidé en 2020 de créer un jardin expérimental.
31:28 C'est une surface d'un peu moins d'un hectare qui nous permet d'étudier une trentaine d'espèces végétales
31:33 et de tester, d'expérimenter des pratiques agroécologiques, de gestion de l'eau, de formation, d'acclimatation.
31:41 Et ça nous permet donc d'être à la fois dans la transmission des traditions tout en innovant.
31:46 Et c'est avec beaucoup d'humilité et d'émotion que je m'inscris dans une continuité de ce que des générations avant moi ont pu faire dans notre groupe et sur cette activité.
31:54 Très jolies images et reportages passionnants.
31:59 J'ai appris beaucoup de choses. Merci à Franck Fernandez qui a réalisé ce reportage et à Agnès Faruggia qui l'a accompagnée
32:04 et dont vous pourrez lire le reportage dans notre supplément économique de Nice matin la semaine prochaine.
32:10 Et pour terminer, cette première émission de Territoire Éco place à notre pitch du mois.
32:15 Dernière séquence de cette émission, le pitch.
32:25 Vous le savez, c'est un exercice extrêmement difficile mais ô combien passionnant.
32:28 Stéphane Azikian, bonjour.
32:29 Bonjour.
32:30 Vous êtes le fondateur et président de Polustoc à Montdelieu.
32:33 Vous êtes animé par une volonté inébranlable de sauver la biodiversité marine parce qu'elle joue un rôle essentiel pour la santé et le bien-être des hommes.
32:41 Et pour ce faire, vous avez développé différentes solutions.
32:44 Vous allez maintenant avoir une minute trente pour nous convaincre que vos solutions sont bien les meilleures pour la sauvegarde de la biodiversité marine.
32:51 Le petit chrono va s'afficher. C'est à vous.
32:54 Alors, il faut bien reprendre à l'esprit le contexte.
32:59 Aujourd'hui, 80% des déchets qui finissent dans les mers et les océans proviennent de terre.
33:02 C'est acté.
33:04 Et une information est encore plus importante, seulement 2% de ces déchets flottent.
33:08 C'est-à-dire que 98% des déchets vont couler et seront irrécupérables.
33:12 Donc si aujourd'hui, nous voulons vraiment agir pour sauver les mers et les océans et nous savons à quel point c'est important,
33:18 ce n'est pas uniquement un désordre visuel, aujourd'hui c'est un problème de santé publique,
33:22 nous devons intercepter ces déchets sur terre avant qu'ils n'atteignent justement le milieu aquatique.
33:28 Et pour répondre à cet objectif-là, nous avons développé des solutions Low-Tech,
33:32 qui sont finalement des pièges à déchets que l'on va installer sur les réseaux hydrauliques,
33:36 parce qu'il faut savoir que la plupart de ces déchets transitent par les réseaux hydrauliques.
33:40 Et donc, autant les intercepter sur un point de concentration où nous saurons travailler de façon beaucoup plus efficace,
33:46 et surtout à grande échelle.
33:48 Parce qu'aujourd'hui, il faut savoir que c'est 20 millions de tonnes de déchets qui rejoignent les mers et les océans,
33:52 et donc il faut bien imaginer que ces solutions-là doivent se déployer à une échelle territoriale.
33:56 Et ces solutions, en fait, elles sont très simples.
33:59 Elles fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, elles utilisent l'énergie de la pluie,
34:03 n'utilisent aucune énergie extérieure,
34:06 et nous avons développé un modèle qui est un modèle très spécifique,
34:09 parce que nous sommes dans la pérennité de notre modèle économique.
34:13 C'est-à-dire qu'un filet va rester opérationnel entre 6 et 8 ans.
34:16 Aujourd'hui, nous avons 500 filets opérationnels, nous avons collecté 600 tonnes de déchets par an,
34:21 et je pense que cet enjeu-là a été reconnu par le ministère,
34:26 puisqu'il a sorti sa feuille de route il y a quelques semaines,
34:29 et notre solution est dans la 18e mesure.
34:32 Tout cela est parfait. Merci beaucoup Stéphane.
34:35 Vous avez presque réussi le pari, à trois secondes près je crois.
34:38 En tout cas, c'est absolument passionnant.
34:40 On espère longue vie à votre belle startup,
34:43 qui est franchement d'un intérêt vital pour notre avenir et notre développement durable.
34:47 C'est avec vous que s'achève ce troisième numéro de Territoire Éco,
34:51 une émission que vous allez pouvoir retrouver sur nos sites internet,
34:54 nos pages Facebook et notre chaîne YouTube du groupe Nice Matin,
34:57 ainsi que sur le site internet de la tribune Côte d'Azur, tribuca.net.
35:01 Merci beaucoup à tous de nous avoir suivis.
35:04 Merci à Sophie Doncet et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission.
35:08 Merci à vous, chère Karine, chère Isabelle.
35:11 A bientôt, on se retrouve dès le mois prochain, bien sûr pour un nouveau numéro de Territoire Éco.
35:15 Et je vous souhaite une excellente journée.
35:18 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
35:30 [SILENCE]

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