Le journaliste Ivan Rioufol était invité dans Face à Rioufol, ce dimanche 28 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur le documentaire anti-complotiste sur l’affaire Lola : «Cette émission a bien illustré la panique qui gagne la gauche qui ne sait plus imposer ses grilles de lecture sinon en falsifiant des réalités».
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00:00 Je vais vous faire un aveu, mais la malhonnêteté intellectuelle des
00:02 donneurs de leçons commence à m'oripiler au plus haut point.
00:05 Et là, j'observe que la gauche, qui perd pied, ne sait plus
00:09 comment, ne sait plus convaincre, sinon en ajoutant des propagandes,
00:13 en l'occurrence, une propagande immigrationniste avec des gros
00:17 sabots qui devient vraiment insultante, ne serait-ce que pour
00:20 l'intelligence.
00:21 Alors, en deux mots, cette émission était de revenir sur le meurtre
00:24 atroce le 14 octobre 2022 à Paris, de la jeune, de la petite
00:30 Lola, qui avait été assassinée et dépecée par une jeune algérienne
00:33 qui était soumise à une OQTF, une obligation de quitter le territoire,
00:37 qu'elle n'avait donc pas respectée.
00:38 Et tout le débat était de savoir que si cette obligation avait été
00:42 respectée, avait été impliquée par le pouvoir, naturellement,
00:46 la petite Lola serait en vie, puisque sa meurtrière serait
00:49 repartie en Algérie.
00:50 Ça, c'était le contexte.
00:51 Et la chaîne a voulu décortiquer ceci dans une sorte de mélange
00:57 des genres absolument insupportables,
00:59 dans le fond, et qui m'a fait m'insupporter non pas tant du
01:04 militantisme et de la prise de position idéologique de cette
01:09 émission que de son imposture morale.
01:12 L'émission s'appelait "La fabrique d'un mensonge".
01:15 Or, dans cette émission-là, il n'était question que de fabriquer
01:18 soi-même un mensonge en reprochant aux autres, très précisément,
01:22 ce que les journalistes de plateau voulaient dénoncer, c'est-à-dire
01:26 une instrumentalisation, une idéologie, une falsification
01:29 des faits, etc.
01:30 Le deuxième aspect qui m'a paru absolument insupportable à
01:34 entendre était que cette émission qui se voulait anti-complotiste
01:38 a fait en sorte d'être le summum du complotisme dans la mesure
01:42 où cette émission a fait voir qu'elle sentait l'extrême droite
01:47 être partout autour d'elle et que le grand complot extrémiste
01:51 de droite était celui qui voulait précisément falsifier les vérités.
01:56 Et puis, elle a voulu relater des faits et, en l'occurrence,
02:00 elle n'a fait qu'aggraver ce que j'ai appelé le dénégationnisme,
02:03 c'est-à-dire la négation des faits, le refus des faits,
02:06 le refus des réalités, quand ces réalités contrarient,
02:10 dans le fond, le discours officiel, singulièrement quand il s'agit
02:13 de louer les bienfaits de l'immigration, c'était le sujet.
02:16 Et donc, je trouve qu'il a été très intéressant de voir que cette
02:21 fabrique d'un mensonge a bien illustré la panique qui gagne
02:26 la gauche qui ne sait plus imposer ses grilles de lecture,
02:28 sinon en falsifiant des réalités.
02:30 Le biais idéologique, naturellement, il est évident, il était de
02:33 disqualifier l'émotion très singulière et nationale qui avait
02:38 suscité ce fait divers et à écouter les argumentaires du journaliste
02:46 et de ceux qui l'accompagnaient sur le plateau.
02:49 Il aurait fallu taire l'origine et la situation de la meurtrière.
02:54 Il aurait fallu taire le lien entre l'insécurité et l'immigration.
02:57 Et il aurait fallu taire le laxisme d'État qui n'applique pas ces
03:01 OQTF, alors que le président de la République avait dit qu'il
03:04 imposerait des OQTF qui seraient appliqués à 100%.
03:08 On l'oublie trop fréquemment.
03:09 Et dans cette émission, mais cette émission, malgré tout,
03:13 donc insupportable, naturellement, est à revoir pour ceux que cela
03:17 intéresse et qui voudraient se faire mal, parce qu'elle illustre
03:19 assez bien, dans le fond, d'abord, l'illustration d'une chaîne
03:23 publique par un militantisme de gauche, par ce camp du bien,
03:26 par le militantisme médiatique de gauche, par ce camp du bien qui
03:31 applique, comme je l'ai dit, les mécanismes de la désinformation
03:34 et de la censure sur des faits de société.
03:35 Et il est à voir également parce que l'accusé n'était pas,
03:39 dans le fond, cette jeune femme immigrée, clandestine,
03:44 mais l'accusé a été la fachosphère.
03:47 C'est-à-dire que l'accusé a été ceux qui, précisément, ont levé
03:50 les voiles pour tenter de creuser cette affaire.
03:52 Et la fachosphère a été accusée avec son "armée numérique
03:55 d'extrême droite".
03:56 Ça, ce sont les guillemets du présentateur,
04:00 M. Karim Rissouli.
04:01 C'est une armée d'extrême droite qui aurait artificiellement monté
04:06 cette affaire comme des charognards.
04:08 Le mot de charognards revient maintenant très précisément et très
04:10 systématiquement, j'ai remarqué cela dans les commentaires médiatiques,
04:14 dans le commentaire des confrères, quand il s'agit de vouloir
04:17 déboulonner, quand il s'agit de vouloir s'opposer à un discours
04:20 alternatif.
04:21 Et dans ce cas-là, ceux qui sont prétendiment récupérateurs
04:24 d'affaires de faits divers sont qualifiés de charognards,
04:27 naturellement, les charognards n'étant pas ceux qui récupèrent
04:29 l'affaire de George Floyd ou les autres, bien entendu,
04:32 avec toujours ce deux poids, deux mesures.
04:35 On a entendu également, dans cette série de dénégation des faits,
04:38 M. Dupond-Moretti se justifier sur l'OQTF non appliqué,
04:42 en disant, et le disant fièrement, qu'il y a des OQTF que personne
04:47 peut exécuter, en contradiction avec ce que Macron disait.
04:50 Bref, pour le journaliste de France 5, la fachosphère était bien,
04:56 en effet, ce ramassis de complotistes qui, par amalgame,
05:02 faisait en sorte également d'avoir suscité cette fausse nouvelle
05:06 de dire que des jeunes filles étaient tuées par des trafiquants
05:09 d'organes, ce qui était une divagation totale, mais qui s'est
05:12 rajoutée à une autre accusation en divagation, disant que la
05:17 théorie complotiste du grand remplacement n'existait pas et
05:20 qu'il n'y avait aucune subversion migratoire à venir.
05:23 Tout ça est faisant partie du dénégationnisme dont je vous
05:26 parlais et qui entache aujourd'hui très systématiquement ce
05:29 militantisme journalistique quand il s'agit d'imposer une lecture
05:33 unique, dans le fond, une grille de lecture unique, une pensée
05:36 unique qui répond aux fondamentaux idéologiques de la gauche,
05:39 puisque c'est d'elle dont on parle, qui est construite sur
05:42 l'antiracisme, l'apaisement et l'occultation des réalités
05:45 dérangeantes.
05:46 C'est un véritable travers totalitaire dans ce militantisme
05:50 des épurateurs ethniques.
05:51 Où voyez-vous ce travers totalitaire ?
05:53 -C.Atrachi- Je vous remercie.
05:54 [Musique]
05:56 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]