Cannes 2023 : les pronostics pour la Palme d'or sur la Croisette

  • l’année dernière
La 76ème édition du Festival de Cannes touche à sa fin, après 11 jours de cinéma et de glamour. Retour sur les plus beaux moments du tapis rouge et sur les pronostics à l'approche de l'annonce de la Palme d'or. Les 21 films en lice seront départagés par le jury de Ruben Ostlund. Au programme également, rencontre avec Kate Winslet venue à Cannes pour remettre le prix "Lights on Women" et l'actrice belge Cécile de France qui vient présenter "Bonnard, Pierre et Marthe" de Martin Provost.

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Transcript
00:00 ...
00:10 -Le festival touche à sa fin, ici, à Cannes.
00:13 On joue de cinéma et de glamour.
00:15 On commence avec les plus beaux moments sur le tapis rouge.
00:19 ...
00:41 -Autre joli moment sur la croisette,
00:43 la venue de Kate Winslet,
00:45 l'actrice inoubliable héroïne de "Titanic"
00:47 qui a été récemment vue dans la suite d'"Avatar",
00:50 vient de recevoir un BAFTA Award pour son rôle dans "I am Ruth".
00:54 Elle y joue avec sa fille, Mia Shreppleton.
00:56 Un film sur les ravages des réseaux sociaux.
00:59 Kate Winslet est à Cannes pour remettre le prix
01:02 "Lights on Women", qui met chaque année en lumière
01:04 une jeune femme réalisatrice. J'ai eu la chance de la rencontrer.
01:08 ...
01:22 -Bonsoir, Kate Winslet. Enchantée de vous rencontrer.
01:25 Pourquoi ce prix "Lights on Women" est si important ?
01:28 -C'est très important, car c'est un événement unique
01:34 qui rassemble des réalisatrices,
01:36 et ça n'arrive pas souvent de pouvoir partager
01:39 cet espace de créativité, d'être parmi ses pairs,
01:43 de parler de ses expériences et des difficultés rencontrées.
01:47 C'est énormément de travail de faire un court-métrage.
01:51 C'est merveilleux de voir la joie que ces femmes dégagent,
01:54 l'énergie aussi.
01:56 Elles se soutiennent les unes les autres avec leur enthousiasme.
02:00 C'est très spécial de faire partie de cet événement.
02:02 -Cette année, à Cannes,
02:04 il y a un nombre record de réalisatrices en compétition
02:07 pour la Palme d'or.
02:08 Est-ce que le monde du cinéma progresse ?
02:11 -Je pense que clairement, oui.
02:14 Peut-être pas autant qu'il le pourrait.
02:16 Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir,
02:19 et nous devons faire beaucoup plus pour changer les mentalités.
02:22 Mais plus il y a de réalisatrices,
02:25 plus il y aura de femmes qui suivront leur exemple.
02:27 C'est très palpitant.
02:29 Je pense que les choses sont en train de bouger,
02:32 doucement, mais sûrement.
02:33 Les choses sont tellement différentes
02:35 d'il y a 10, 15 ou 20 ans.
02:37 Quand j'ai fait mon premier film, il y a 30 ans,
02:39 on n'entendait jamais parler de femmes réalisatrices.
02:42 Donc oui, les choses changent.
02:44 -21 films sont en lice pour la Palme d'or.
02:49 Ils seront départagés par le jury de Ruben Oslun.
02:51 Chacun, on imagine, va tenter de défendre ses positions,
02:54 comme sur un jeu d'échec.
02:56 A quelques heures de la remise de la Palme d'or,
02:58 nous sommes allées sonder les critiques et les festivaliers.
03:03 -Astéroïde City.
03:04 -Astéroïde City, ce serait chouette qu'ils emportent la Palme d'or.
03:08 -You're not here. -We're not there.
03:10 -The car exploded.
03:11 -Wes Anderson le mérite vraiment
03:13 parce qu'il a su réinventer une manière de filmer.
03:18 -"Anatomie d'une chute" de Justine Trier.
03:20 -This is the film that is quite unusual.
03:23 -C'est "Monster" qui est le plus enclin à devenir la Palme d'or.
03:27 -"Monster" was my favorite.
03:29 -It's kind of like a Rashomon type film.
03:31 -Un Rashomon type take.
03:32 -J'ai beaucoup apprécié le film "Firebrand",
03:37 un film brésilien.
03:38 -Where is it ?
03:41 -Where is it ? -The Luther Book.
03:44 -Le film de Bill Bender.
03:46 Pour moi, c'est une perle.
03:48 -Rapito.
03:49 -Made in Summer.
03:50 -I really enjoyed "Fallen Leaves" by Aki Kawajimaki.
03:55 -It's wholesome, light-hearted, warm.
04:00 -En tiens, c'est une image.
04:02 -La, la, la, la...
04:04 -C'est terrible.
04:05 -I think that's the beauty of cinema,
04:07 highlighting simple gestures that can transform our lives as spectators.
04:12 -Celui qui domine pour moi, c'est "Zone of Interest".
04:17 -"Zone of Interest" de Jonathan Glazer.
04:19 -Une adaptation du roman de Martin Hemmings.
04:23 -This film is amazing in terms of the form.
04:26 -Le DOP polonais, Łukasz Żal, a utilisé 10 caméras
04:30 qui étaient cachées sur le set.
04:32 -"Zone of Interest" peut être le gagnant.
04:36 -C'est difficile, cette année.
04:40 C'est difficile, les choix. On va voir.
04:43 -Cette 76e édition du Festival de Cannes
04:47 nous a offert son lot de pépites venus du monde entier.
04:50 La semaine de la critique dédiée aux premiers et deuxièmes films
04:54 a récompensé la malaisienne Amanda Nell Yu pour "Tiger Stripes",
04:57 un film sur la puberté mêlant comédie adolescente et horreur.
05:01 Les festivaliers ont pu découvrir des longs-métrages
05:04 pour la première fois sélectionnée à Cannes,
05:06 venus de Mongolie, du Soudan et d'Iran.
05:08 Un cinéma de la résistance dans des pays marqués par l'instabilité politique
05:12 ou la guerre.
05:13 Renaud Lefort et Marion Chaval.
05:14 -Son pays natal, la Mongolie,
05:18 entre pour la première fois au Festival de Cannes.
05:21 -Un coup de maître signé Zoljargal Purevdash
05:23 avec son magnifique "Si seulement je pouvais hiberner".
05:26 Ulzi, un adolescent d'un quartier défavorisé d'Ulan Bator,
05:30 doit subvenir seul aux besoins de sa famille.
05:32 -Il est temps de partir.
05:34 -Je ne peux pas.
05:35 -Je ne peux pas.
05:36 -Il faut que tu ailles.
05:37 -Je ne peux pas.
05:38 -Je ne peux pas.
05:40 -Il faut que tu ailles.
05:41 -Le film sonne comme un cri d'alarme.
05:44 -Il faut regarder en face cette réalité
05:48 et admettre que la moitié de la population vit dans une petite ville
05:52 et que nous sommes empoisonnés par la pollution
05:55 et qu'on meurt en silence.
05:57 -Une nation de nouveau ravagée par la guerre
06:00 depuis le 15 avril, le Soudan.
06:02 Entre paillettes et promotion du cinéma africain,
06:05 l'équipe de Mohamed Kordofani nous propose "Goodbye Julia".
06:08 -Tu es un artiste ?
06:11 J'ai vu ta photo sur les dollars.
06:13 -Je voulais te donner du temps, mais je l'ai gardée.
06:17 -"Goodbye Julia" n'est pas un récit politique,
06:19 mais la rencontre de Mona, musulmane,
06:21 et Julia, chrétienne, traversée par les maux du Soudan.
06:24 -J'utilise le cinéma comme un acte de résistance
06:29 depuis l'arrivée des islamistes dans le régime précédent.
06:32 C'est un outil incroyable
06:34 parce qu'il permet de transmettre nos émotions.
06:37 -L'ancien ingénieur en aéronautique
06:41 tient néanmoins à transmettre un message de paix.
06:44 -Il faut s'asseoir ensemble, parce qu'on est tous dans la même situation.
06:48 On peut vivre ensemble, mais il faut admettre nos erreurs.
06:51 -Il est rare que le festival de Cannes oublie les talents venus d'Iran.
06:55 C'est encore le cas avec "Terrestrial Versus".
06:58 Un peuple tente de résister aux abus du pouvoir devenus la norme.
07:02 Une dizaine de situations absurdes, mais souvent très drôles.
07:05 -Quel est votre nom ?
07:08 -David.
07:10 -David ?
07:14 -Oui.
07:15 -J'ai dit d'aller me guérir. -Oui.
07:17 -D'Iran, les téléspectateurs occidentaux
07:20 ne voient que des films tristes.
07:22 On ne voulait pas reproduire ces situations
07:25 et évoquer les mêmes problèmes.
07:28 -Un succès inattendu pour les deux amis,
07:31 fiers de leurs compatriotes, après huit mois de révolte.
07:35 -Ces scènes cristallisent l'espoir d'une nouvelle génération
07:40 qui sait ce qu'elle veut, mais qui est aussi consciente
07:43 de la conséquence de ce combat.
07:45 -Ne pas subir, ce pourrait être le crédo
07:51 de ces quatre cinéastes venus du monde entier.
07:54 Cannes ne serait pas Cannes sans ce cinéma
07:56 au-delà des frontières.
07:58 -Et puis aujourd'hui, l'actrice belge Cécile De France
08:01 est dans l'instant cannois.
08:03 La comédienne est à Cannes pour présenter
08:08 "Bonnard, Pierre et Marthe" de Martin Proveau.
08:11 Elle y incarne la compagne du peintre Pierre Bonnard,
08:14 qui n'a eu de cesse de la peindre toute sa vie.
08:16 Comment s'est-elle glissée dans la peau d'une muse ?
08:19 Réponse au micro de Nina Masson.
08:21 -Je suis venue présenter "Bonnard, Pierre et Marthe",
08:24 un film de Martin Proveau.
08:26 C'est une histoire d'amour passionnante,
08:28 ce deux-êtres indissociables l'un de l'autre.
08:31 Pierre Bonnard, ce peintre qu'on connaît,
08:33 sa muse, c'était Marthe.
08:35 Je pense que sans elle, dans sa vie,
08:37 il ne serait pas devenu Pierre Bonnard.
08:40 Et Marthe, sans lui,
08:41 sans cet homme amoureux qu'il a aimé passionnément
08:44 et avec tellement de dévouement,
08:46 je pense qu'elle serait morte.
08:48 -Le tableau, comment tu le trouves ?
08:50 -Pas mal.
08:53 -Comment ça, "pas mal" ?
08:54 -Si tu veux rivaliser avec tes copains cubistes,
08:57 c'est complètement loupé.
08:59 Si t'as décidé de rester fidèle à toi-même,
09:01 c'est plutôt pas mal.
09:07 C'est vrai que quand on collabore avec des réalisateurs
09:10 et des réalisatrices,
09:12 on a un peu la sensation d'être une muse
09:16 le temps d'un tournage.
09:17 Et moi, c'est une sensation que j'aime beaucoup,
09:20 d'être au service d'un univers,
09:22 d'un artiste que je respecte, que j'admire,
09:25 et d'être là pour raconter une histoire avec lui ou avec elle.
09:30 J'ose pas trop dire, mais bon...
09:36 Peut-être Cédric Capiche, peut-être Xavier Giannoli.
09:39 J'espère qu'ils me considèrent un petit peu
09:42 comme une de leurs muses.
09:43 Je me considère pas du tout comme une militante.
09:50 Je crois beaucoup en la puissance émotionnelle
09:52 de l'être humain, au cerveau émotionnel.
09:55 À travers les choix de nos personnages,
09:57 les choix des films qu'on défend,
09:59 pour lesquels on se bat,
10:00 on envoie des messages aux gens, à l'opinion publique,
10:04 on a aussi cette fonction-là de faire réfléchir,
10:06 mais c'est surtout par l'émotion qu'on peut bouger les choses.
10:09 Ce festival de Cannes représente d'abord
10:15 plein de souvenirs merveilleux,
10:17 des moments incroyables, que ce soit la montée des marches,
10:20 la rencontre avec des gens fascinants
10:22 que vous avez l'occasion de croiser dans un ascenseur ou un escalier,
10:26 et surtout le partage d'être entre gens passionnés de cinéma,
10:30 de pouvoir échanger, d'avoir cette passion commune.
10:34 C'est quand même merveilleux.
10:35 -On passe à notre fenêtre sur Cannes.
10:38 Le festival de Cannes a beau être l'événement cinéma
10:44 le plus grand au monde,
10:45 la Croisette ne serait pas la Croisette
10:48 sans ses nuits de fêtes et de musique.
10:50 Renaud Lefort s'y est rendu avec sa caméra
10:53 pour vous en donner un sage aperçu.
10:55 -Quand les festivaliers
10:56 attendent la très glamour montée des marches,
10:59 la Croisette commence sa longue nuit
11:01 avec l'envoûtant piano de Bachar Mahalif.
11:03 Musique rythmée
11:06 ...
11:09 Le multi-instrumentiste franco-libanais
11:12 signe la bande originale du film "Banel et Adama"
11:15 de Ramatatoulaissi et nous en livre quelques secrets.
11:18 -Elle m'a parlé de son film,
11:20 qui allait être tourné dans la région du Futa, au Sénégal.
11:23 Elle m'a parlé du sable, du vent.
11:27 Ce film, c'est une histoire d'amour.
11:29 J'ai imaginé la musique assez minimaliste,
11:32 avec un piano, une contrebasse et des cordes,
11:36 un peu de percussion et de la voix.
11:38 Il s'agissait de rendre compte de toutes ces sensations.
11:43 ...
11:45 -On avait envie de venir l'écouter
11:47 pour faire une pause dans le festival.
11:50 -J'avais déjà vu Bachar en concert,
11:51 j'ai profité de l'occasion.
11:53 -Arriver à avoir des beats de musique électronique
11:56 avec de l'acoustique, c'est magique.
11:58 -Les quelques balades sur la plage en fin de journée
12:01 contrastent avec la folie de la nuit.
12:03 ...
12:05 Entre soulagement d'entrer en soirée et fête inaccessible,
12:09 même pour l'une des coqueluches du cinéma français Romain Duris.
12:12 ...
12:15 Devant Eva Longoria, Nabila ou encore le mannequin Irina Sheik,
12:19 le rappeur Burna Boy enflamme la soirée...
12:21 -# I'm the only one #
12:24 # I'm the only one #
12:25 ...
12:26 -Avant de laisser les platines à Bob Sinclar.
12:29 ...
12:31 La nuit n'est peut-être que la paupière du jour
12:33 et certains auront du mal à les ouvrir
12:35 pour la première projection du matin.
12:37 ...
12:40 -C'est presque la fin du festival.
12:42 Samedi soir, ne ratez pas notre émission spéciale
12:45 "Cérémonie de clôture".
12:46 Nous reviendrons sur les temps forts de cette 76e édition
12:49 et sur l'annonce du palmarès et de la palme d'or.
12:52 En attendant, on se quitte avec le film qui clôt ce festival
12:55 "Elementaire", le long métrage d'animation Pixar
12:58 présenté hors compétition.
13:00 Je vous laisse découvrir et vous dis à très vite.
13:02 ...
13:04 -J'ai essayé d'être à la hauteur de mon père,
13:07 mais je ne me suis jamais demandé ce que je rêvais de faire.
13:10 ...
13:15 -Boutez donc ceux-là ! -Arrête, ils sont trop chauds.
13:17 -J'adore quand ça bouge !
13:19 ...
13:27 -Ah !
13:28 -Tu vois ?
13:29 Il adore ça !
13:30 -Ha ! Ha ! Ha !
13:33 ♪ ♪ ♪

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